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Un peu de silence ..

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15 janvier 2019

Quel succès!

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Je viens de commencer la lecture du dernier Legardinier.

Je vous vois déjà murmurer entre vous, elle dit qu’elle fait du vide dans ses livres, patati patata, et elle en reprend autant ! Je vous arrête tout de suite : je n’y suis pour rien !

Premièrement, je suis victime d’un phénomène dont on parle peu et qui pourtant se répand de plus en plus : le sautage de livres dans les bras. Certains ouvrages, même, devant lesquels je passe pourtant la tête haute et le regard dédaigneux, se jettent sur moi en me susurrant avec leurs yeux éplorés : "Achète-moi ! Tu vas voir comme tu vas m’aimer !" 

Pour en revenir à Legardinier, samedi, après la piscine, je me suis dit comme ça que j’allais faire un saut au centre commercial d’à côté, j’avais de la vitamine C à acheter. Est-ce de ma faute si, pour aller à la parapharmacie, on passe devant la librairie de la galerie marchande ?

Bon, OK, j’aurais pu ne pas y entrer.

Mais bon, je ne suis qu’une faible femme, toute frêle et fragile.. Déjà que je n’ai plus d’eau chaude, alors hein, j’ai des circonstances atténuantes ! (Quoi la mauvaise foi ? Quelle mauvaise foi ?)

Bref, comme il fallait s’y attendre, Gilles m’a sauté dans les bras, et d’autant plus facilement que Sophie venait de m’en parler, en disant que ça allait me plaire, et patati et patata. En fait, tout ça comme d’habitude c’est entièrement de sa faute !

"C'est hilarant", m’avait-elle dit. "Parfois j'ai pensé à toi en le lisant." (Je ne sais toujours pas si je dois bien le prendre).

Non mais, est-ce humain d’asséner des trucs pareils à une pauvre femme qui essaie de se désintoxiquer de l’achat compulsif de livres?

Me voilà donc avec mon Legardinier, que dis-je, mon ? MES Legardinier. Quitte à craquer, autant prendre les trois derniers !

Et donc, je commence à lire .. Et là je comprends pourquoi Sophie a pensé à moi.

Purée, Gilles, t’as quand même pas fait ça ? T’as pas osé ? C’est parce que je n’ai pas voulu sortir avec ton cousin quand on était au collège ? Tu te serais pas bassement vengé, quand même ?

Pf, non, suis-je bête (en plus, je délire). Ça ne se peut pas, puisque la scène qu’il décrit et qui me rappelle furieusement quelque chose (sans parler des 64 premières pages) (j’en suis à la page 65) oui donc, l’épisode qui m’a fait vaguement penser à quelque chose, j’avais quitté Ermont depuis longtemps.

Je vous raconte.

C’était il y a longtemps, quand j’étais jeune, etc. Après la séparation d’avec mon ex, mon corps s’est mis à faire des trucs bizarres avec une régularité de métronome, trucs qui m’amenaient systématiquement à l’hosto, où on m’enlevait un bout de ceci ou un bout de cela. Dans ce temps lointain des dinosaures sur l’échelle du temps de mes petits-fils, ce n’était pas comme aujourd’hui – et j’en profite pour saluer le plus sérieusement du monde tous les médecins et chirurgiens qui prennent soin de nous et sans qui, il faut bien le dire, j’aurais quitté ce monde à l’âge de 30 ans ! – dans ce temps lointain disais-je, on vous soigne mais on ne s'occupe pas si vous avez mal ou pas, alors je souffrais, pas tellement en silence il est vrai, et par ailleurs question relationnel ce n’était vraiment pas ça !

Oui donc, un jour que j’allais passer sur le billard, le programme des réjouissances commence comme d’habitude, je vêts un truc très seyant sur mon beau corps nu et comme j’ai froid je trouve dans l’armoire de la chambre une sorte de couverture de survie dont je me couvre. Un jeune et beau brancardier m'emmène au bloc en me faisant la conversation (vous avez déjà remarqué que les brancardiers sont presque tous jeunes et magnifiques?). Ça ne m’empêche pas d’avoir une trouille d’enfer, pourtant c’était la … (je compte) ça devait être la quatrième fois à ce moment-là. L’infirmière est prête, tout le monde est prêt, sauf l'anesthésiste. Qu'est-ce qu'il fabrique? Boit-il son café? Drague-t-il dans les couloirs? Peut-être car en fait j'ai oublié de vous dire, il avait une tête extrêmement sympa, il ressemblait à Boujenah!!! Mais bon, il se fait désirer, et en plus on se caille dans cette pièce une horreur, ce que je ne manque pas de souligner (c'est là que j'apprends que le chauffage est en panne, génial! Je m’imagine à oilp, endormie et en train de congeler!).

Bref, Boujenah arrive, tout guilleret, il fait la bise à l’infirmière. Et moi alors ? Pas de bise ?

Ben non, pas de bise.

Il se met à papoter puis se tourne vers moi (tout de même!), "Je vous reconnais, vous!" (Évidemment ! On s'est vus il y a deux jours!), "vous êtes celle qui est très angoissée!"

Angoissée, moi ? Je ne vois pas du tout de quoi il parle.

Enfin bon, l'avantage de se faire anesthésier toutes les cinq minutes, c'est qu'on peut faire ses petits caprices, "Non merci pour le masque, ça me file des nausées", "Un peu d'oxygène s'il vous plaît", etc... En plus, il m'avait mis un espèce de chauffage sous la couette dont je m'étais recouverte, hmmm que c'était cool ! Même si c'était pour mieux m'endormir (oh, le jeu de mots.....) tout en me faisant la conversation... C'était très festif, vraiment, dommage qu'on ne servait pas de thé!

Et donc, tadam !

Le réveil.

Alors, comment vous dire ? J’ouvre les yeux, et dans ma main, je sens celle d’un homme. Je lève la tête, il est vêtu de bleu : c’est un ange ! D’ailleurs il est penché sur moi, avec son regard bienveillant et sa voix douce il murmure que tout s’est bien passé, que je suis en salle de réveil et qu’il ne va pas me quitter. Sa main est chaude, il est hors de question que je la lâche, je veux repartir avec ! Je me sens bien, c’est merveilleux, je suis au Paradis avec un ange de sexe masculin qui veille sur moi ! Et là, toute la pression retombe, tout le stress des derniers jours passés à organiser le temps que je vais passer à la clinique (à l’époque on vous gardait dix jours pour le moindre truc, maintenant c’est le contraire ! On vous fout dehors même quand vous auriez besoin de soins et d’attentions !), l’angoisse chute aussi car toujours j’ai peur d’y rester ! Qui se serait occupé de mes filles?  Déjà qu’elles n’avaient que moi et que ce n’était pas particulièrement une bonne nouvelle en soi..

Et voilà que de soulagement je me mets à chanter "Lala, 🎼🎶 🎶 lalala, je suis vivante ! Lala,  🎶 lalalala, je suis vivante !", je ne me sens plus de joie, le bonheur m’emporte, je continue de chanter sur toutes les notes "Lala, lalala, 🎼🎶 🎶  je suis vivante !", personne ne peut plus m’arrêter ! Même pas mon ange gardien qui a enfin réussi à récupérer sa main que, dans mon enthousiasme lyrique, j’ai un peu laminé .. Autour de moi les opérés tout frais remuent sur leur lit, tirés par ma voix mélodieuse ! Pour sûr, ils se croient au Paradis! Ce concert merveilleux pour les réveiller, rien que pour eux ! Ils n’avaient jamais vu ça ! (tu m’étonnes !)

D’ailleurs je me demande si dans un accès d’inspiration, je n’ai pas poussé une petite tyrolienne!

Bref, j’ai réveillé tout le monde, je les vois encore tous, les mains sur leurs oreilles, dans un signe absolu d’admiration, à moins que ce ne soit de l’adoration ?

Quel succès j’avais eu ce jour-là, je vous assure, quel succès !!

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14 janvier 2019

Ce qui importe

Etty 2

J’ai proposé à l’une d’entre vous d’écrire quelques mots à propos d’Etty Hillesum.

J’ai découvert Etty il y a une dizaine d’années. Je m’étais d’ailleurs fait la réflexion que c’était absolument surprenant que je n‘aie jamais entendu parler d’elle alors que toute jeune - j’avais 11 ans à peu près - j’ai commencé à m’intéresser à tout ce qui touchait aux victimes de l’Holocauste.

Plus exactement, je n’arrivais pas (je n’y arrive pas plus aujourd’hui) à appréhender l’idée qu’on puisse anéantir une population, des êtres humains, sous quelque prétexte que ce soit. Je suis tout simplement dans l’incapacité de le concevoir. Pourtant je sais que cela existe, que c’est la réalité, je vois les images, je lis les témoignages, mais c’est comme si je ne pouvais pas le comprendre ("comprendre" n’est pas vraiment adapté mais je ne sais pas quel autre mot utiliser).

J’ai découvert Etty au moment où les croûtes commençaient à me tomber des yeux, et je me suis tout naturellement tournée vers elle pour m’accompagner (enfin plutôt l’inverse, c’est elle qui m’accompagnait, bien sagement enfouie dans mon sac pendant que je faisais mes grandes marches de malade mentale). J’ai découvert à ce moment-là quelque chose qu’Etty décrivait ainsi (je cite de mémoire) "On est partout chez soi lorsque l’on porte tout en soi".

P_20190113_172303Etty

C’est une sensation enivrante, une espèce d’élation totalement jouissive.

Avant Etty, je vivais comme Helen Keller.

Helen était sourde, muette et aveugle. Dans la prison dans laquelle était enfermé son esprit, elle sentait confusément que quelque chose de fantastique était à sa portée mais elle ne pouvait ni se le demander à elle-même ni communiquer avec les autres. Comme Helen, je restais dans le familier, quand bien même c’était de la souffrance, car ça me rassurait.

Parfois, il est vrai, une sensation fugitive m’indiquait que je passais à côté de quelque chose d’important. Dans ces moments-là, je poussais de longs cris parce que je ne savais pas comment extérioriser autrement ce qui me faisait mal. Mais mes colères étaient stériles, puisque j’étais d‘une certaine manière handicapée de la communication. Eh oui. Un jour, et même toute ma vie d’avant, je ne parlais pas. Et non seulement je ne parlais pas (encore aujourd’hui, si je faisais vœu de silence ça ne me poserait aucun problème) mais je ne savais pas parler aux autres. Plus précisément, j’étais incapable de formuler des demandes.

Or, nous avons tous besoin des autres, de l’Autre, cette altérité comme le fut Julius Spier pour Etty ou Ann lorsqu’elle donna à Helen Keller les outils qui lui permettraient de sortir de l’obscurité. C'est notre relation aux autres qui nous aide à nous transformer, à avancer. De la même manière que les mollusques bâtissent leur coquille à l’aide d’éléments qu’ils puisent dans la mer, de même l’esprit prend sa nourriture autour de lui, dans le partage et grâce à la communication.Si vous vous demandez pourquoi je mets cette photo à cet endroit de mon récit, c’est parce que j’étais en train de relire la vie d’Helen Keller, la tête dans les étoiles et les pieds dans le Luech.

Pour en revenir à Etty, pour commencer, je vous la situe un peu. Quand elle est née, mon grand-père avait 7 ans. Ce n’est pas une bonne référence ? Bon, supposons. Édith Piaf alors ? Eh bien elles étaient contemporaines.

À part ça, Etty était juive, plus par souci d’identité culturelle d’ailleurs que par conviction. Par exemple, elle avait appris l’hébreu. Ce n’est qu’au moment de sa rencontre avec un chiropsycho flûte, je l’écris toujours à l’envers. Un psycho-chiropracteur (un espèce de psy qui lisait le caractère des gens dans les lignes de la main) (cette faculté qu’il avait était, dit-on, fascinante et stupéfiante, son charisme était exceptionnel, en tout cas sur les femmes, et donc sur Etty, si bien qu’il était devenu son guide et son grand maître).

Oui donc, en février 1941 (elle avait 27 ans) elle rencontre cet homme sur lequel elle focalise ses pensées, ses désirs, son affectivité, tout quoi. La totale. Bon, le truc c’est qu’il était marié, qu’il avait des enfants, l’histoire d’amour super mal barrée. Sans compter qu’il était un peu vieux (mon âge). Toujours est-il que c’est lui qui l’a incitée à relire la Bible et lui a fait connaître Saint Augustin. Dans son journal, Etty s’analyse sans relâche, mais ce qui donne à cette introspection son caractère exceptionnel, c’est qu’en se décrivant elle-même, elle décrit du même coup les possibilités humaines de chacun et à tout moment de l’Histoire. Son journal est un long dialogue entre l’absurdité de la guerre et la conviction profondément ancrée en elle de la bonté et de l’indestructibilité de la vie, Vie qu’elle appelait Dieu.

La plupart d’entre nous savent qu’elle a fini dans un four crématoire parce qu’elle était juive. Si on lit ça alors qu’on ne connaît pas l’histoire d’Etty, on peut se dire qu’elle a été déportée comme tous ses autres frères et sœurs en humanité. Or ça ne s’est pas passé tout-à-fait comme cela.

Pendant la guerre, les Allemands avaient suscité aux Pays-Bas (Etty était néerlandaise, comme Anne Frank) la création de "conseils juifs" présidés par les notables de la ville. Au moment où commencèrent les déportations massives en juillet 42, le Conseil juif recruta un grand nombre de nouveaux employés (ce poste leur assurait une protection - tout au moins temporaire).

 

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Amsterdam, photo perso, 2008

C’est sous l’instance d’un de ses frères qu’Etty a accepté de postuler, à Amsterdam où elle habitait et où elle a été engagée comme "aide sociale" en juillet 42. Or, elle détestait sa position de privilégiée et en ressentait un profond malaise. C’est pourquoi, lorsque le Conseil décida de détacher une partie de son personnel au camp de Westerbork, elle demanda aussitôt son transfert.

Elle n’y était donc pas en tant que déportée, mais de sa propre initiative en qualité de "fonctionnaire". Elle fut affectée à la "Registratur" (où étaient enregistrés les nouveaux arrivants) mais elle faisait en outre office d’assistante sociale.

Elle pouvait donc entrer et sortir librement de Westerbork, d’ailleurs elle est retournée plusieurs fois à Amsterdam, son plus long séjour hors du camp ayant duré six mois.

À chaque fois, ses amis la pressaient de fuir, de se cacher. À chaque fois, elle refusait.

" Il se passe des choses que notre raison, autrefois, n’aurait pas cru possibles. Mais peut-être y-a-t-il en nous d’autres organes que la raison, inconnus de nous autrefois et qui nous permettent de concevoir ces choses stupéfiantes. Si nous ne sauvons des camps que notre peau et rien d’autre, ce sera trop peu. Ce qui importe en effet, ce n’est pas de rester en vie coûte que coûte, mais comment l’on reste en vie. (...) Si, au dénuement général du monde d’après-guerre, nous n’avons à offrir que nos corps sauvés au sacrifice de tout le reste et non ce nouveau sens jailli des plus profonds abîmes de notre détresse et de notre désespoir, ce sera trop peu."

© Etty Hillesum (Lettres de Westerbork)

Finalement, tout a basculé lors de la rafle des 20 et 21 juin 1943, lorsque ses parents et son frère Misha se sont fait arrêter à leur tour.

Etty et Mischa

Etty et Misha, qui était pianiste

Etty était (en principe) du côté des "protégés" de la déportation, sa famille était de l'autre côté .. Elle n’a pas voulu abandonner les siens et est partie avec eux. Qui peut dire la manière dont il aurait réagi dans cette même situation ?

P_20190113_172407Etty

"Nous autres hommes, nous suscitons des situations affreuses, mais comme elles proviennent de nous-mêmes, nous parvenons toujours à nous y adapter. Pour que ces situations cessent, il faudra attendre que nous ayons évolué au point de ne plus pouvoir nous adapter, de ne plus pouvoir les supporter intérieurement. Même des avions qui s'écrasent en flammes gardent pour nous un certain pouvoir de séduction sensationnel alors que nous savons, nous savons que des gens sont en train de brûler vifs, et tant que cela ne suscite pas en nous une révolte de tout notre être, tant que nous trouvons encore des possibilités d'adaptation, toutes les atrocités perdurent."

 

Etty 1

 

 

 

13 janvier 2019

Quelque chose de nouveau

Chères lectrices, mes amies, mes sœurs, et chers lecteurs,

Ça n’aura pas échappé à votre œil acéré : il y a quelque chose de nouveau sur mon blog. Non seulement c’est nouveau, mais c’est incroyablement beau. Bon, ce n’est pas encore complètement dilaté, mais en tout cas, ça saute aux yeux.

Que je vous explique.

Hier matin m’est venue l’idée merveilleuse d’agrémenter ce blog génial d’une bannière qui ne l‘est pas moins. Certes, allez-vous dire, Ambre est un modèle de spiritualité (dans tous les sens du terme), complaisante, pleine de bonne volonté, mais de là à installer une bannière ? Ah ah ! Laissez-nous rire!

Il n’est pas faux que la partie est loin d’être gagnée, puisque, pour installer une bannière, il y a un premier point qui a son importance : savoir faire les bannières. Or, sous mes dehors particulièrement talentueux je cache - et j’ose le dire - un terrible secret : je ne sais pas faire les bannières.

Et c’est là que Pastelle entre en jeu.

Un jour, il y a longtemps, on était jeunes et belles toutes les deux (enfin, surtout elle), elle est passée sur mon blog. C’était l’hiver il m’en souvient, elle était toute recroquevillée, tirant à elle sur ses pauvres bras son fichu troué, lourd comme un cheval mort, quand elle s’est dit comme ça : "Tiens, c’est drôlement moche et vide ici, si je proposais à Ambre de lui faire une bannière ?" (en fait non, elle n’a pas dit Ambre, vu qu’elle ne savait pas que c’était moi, je dis Ambre pour la cohérence de l’histoire)(j’espère que vous arrivez à suivre hein, parce que je ne vais pas tout re-expliquer !)

Oui donc, Pastelle, de tout son cœur, de toute son âme, de tous ses doigts, m’avait fait des bannières rien que pour moi, sans savoir que c’était moi! (À la réflexion, je ne suis plus très sûre qu’elle m’ait suppliée de me faire une bannière. C’est peut-être moi. Enfin passons).

Toujours est-il qu’en trois coups de cuillères à pot voilà ce que j’obtus dans ma messagerie :

"Ah, Sophie ! Dans mes  bras !" (m’étais-je écriée in petto)

Moi, que voulez-vous, je suis bonne. On ne me refera pas. Je les avais insérées aussitôt, générant immédiatement des centaines, que dis-je, des milliers de visites supplémentaires! On venait de partout  voir mon blog merveilleusement illustré!

Alors, qui pourrait m’expliquer par quel phénomène, maintenant que je veux réutiliser mes belles bannières, elles ont rétréci?

point d'interrogation

12 janvier 2019

Exagéré

Hotel Bernadette Soubirous

 

Comment vous dire ? Ma maison ressemble à un champ de ruines (je n’ose penser à ce qu’en dirait un psy..). Il y a des moments où je me demande si mon sang, au lieu d’irriguer mon cerveau comme il est censé le faire, ne stagnerait pas dans mes fesses… Pourquoi ne me suggère-t-il pas de faire les choses avec méthode, pièce après pièce, meuble après meuble, au lieu de tout trier en même temps ?

En plus, il y a le ballon, enfin, l'absence de ballon plutôt ! Oui, parce que pour ceux qui ne sont pas au courant de cette incroyable, époustouflante, fantasticofragilisticante nouvelle, je commence 2019 sans eau chaude ! Mon ballon, mon cher ballon, mon frère, ma joie, la prunelle de ma baignoire a rendu l’âme ! Dix jours que je me baigne dans une petite cuvette ridicule (ya que mes pieds qui rentrent). Je ne sais pas si vous imaginez, moi qui adore l’eau, ce que ça me demande comme abnégation, comme dévouement, comme maîtrise de moi !

Est-ce parce que j’ai décidé d’entrer au couvent ? Enfin, quand je dis couvent, c’est peut-être exagéré (j'ai envie d'aller dormir, la prochaine fois que je vais voir mes enfants à Nevers, chez Bernadette Soubirous (elle s’est recyclée dans l’hôtellerie)).

Serait-ce une épreuve envoyée par le divin pour que je m’habitue à me passer de douche ?

Je m’interroge.

9 janvier 2019

Et la tête, alouette!

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Vous savez quoi ? Il va falloir que je me calme avec mes rangements. À peine terminé un coin que j’attaque un autre, quand ce n'est pas tout en même temps! C’est comme si j’étais prise d’une frénésie de vidage! Une grande première pour moi, je vous assure!

Hier soir, fourbue pourtant, j’ai cédé aux clins d’yeux de mon sapin (le pauvre perd ses épines par pelletée et je ne me vois pas attendre le "ramassage" dans deux semaines, je crois plutôt qu’il va finir dans la cheminée !).

Bilan : ce matin, je ne sens plus mes reins ni mon dos (et la tête, alouette?).

Je m’en vais donc faire une petite pausette, et profiter d’un échange que je viens d’avoir en privé pour vous parler d’un épisode lointain de ma vie d’avant (celle où j’enchaînais les nuits blanches et les journées de folle les doigts dans le nez).

Je vous souhaite une douce journée! Pour ma part je vais essayer de me traîner jusqu’à la piscine! Ce n’est pas gagné: pour vous dire dans quel état j’erre !

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8 janvier 2019

Folle de joie!

Séduite et inspirée par le post de Pivoine sur les années en 9.

Dans la pénombre, immense comme la mer, un jeté de lit bois de rose, avec assise dessus, une magnifique poupée de porcelaine. C’est la chambre des parents de mon père, qu’ils ont cédée à ma mère et moi bébé (mon père était en Algérie), puis à mes parents jusqu’à ce que, en 1959, les auteurs de mes jours obtiennent enfin un logement bien à eux. C’est un de mes plus vieux souvenirs.

La maison dont je parle n’existe plus, elle a été démolie. Elle se situait dans une rue très vivante d’Ermont, la rue de Stalingrad, où mes grands-parents avaient acheté un fonds de commerce de teinturerie avant la guerre. Bien leur en prit, car quand mon grand-père a été mobilisé, c’est ce qui a permis à ma grand-mère de s’en sortir avec ses deux fils. Elle travaillait 22h sur 24, disait-elle clin d oeil (2)

J’adorais cette maison, "la vieille maison", comme je l’appelais. On entrait par la boutique, où ma grand-mère recevait ses clientes. Dans la vitrine, des robes de communiantes fraîchement amidonnées et repassées attendaient sagement qu’on vienne les chercher. Derrière, se trouvait l’arrière-boutique avec deux grandes tables à repasser (avec panière prévue pour mettre le linge et où Mamy mettait mon père bébé pendant qu’elle repassait). Une table pour Mamy, une pour son employée dont le fils, Dominique, plus vieux que moi, a été mon premier compagnon de jeu.

Au-dessus on accédait par un escalier à un petit logement composé d’une chambre, une cuisine, une salle à manger avec un divan et une grosse télé noir et blanc.

Il y avait aussi le piano de mon père.Mon oncle m’appelait "Nounours". En effet, j’étais une petite fille sensible et craintive, or les hommes de ma famille avaient une très grosse voix, parlaient fort, se criaient souvent dessus en évoquant des scènes terrifiantes de la période où mon grand-père était revenu de la guerre. Leurs cris me faisaient peur, je pleurais et me renfrognais.

1959, c’est l’année où, grâce aux interventions de ma grand-mère qui était une commerçante très appréciée et très influente d'Ermont, mes parents ont enfin obtenu un appartement HLM, un deux-pièces pour cinq : Maman était folle de joie d'être enfin chez elle !

Et pour vous?

 

1959 ? point d'interrogation

3 janvier 2019

Bonne année!

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J’ai fait des crèmes et des gâteaux, j’ai lavé des piles de vaisselle en dansant, j’ai engouffré des monceaux de linge en machine. J’ai étalé des T-shirts, des slips et des chaussettes, j’ai sursauté chaque fois que mes gars hurlaient en jouant à la Play. Je me suis penchée avec l’aîné sur un DS d’allemand et avec le second sur sa géométrie. J’ai demandé à mon fils de m’aider à vider le "grenier" où sont stockées depuis vingt ans des choses surprenantes, les miennes et celles de ma sœur qui me prend pour son 'Encombrants' personnel. Je me suis défait de sa belle malle en osier qui me servait de coffre à jouets quand mon fils était petit (cinq minutes après l’avoir déposée, quelqu’un l’avait emmenée). J’ai donné la grande cuvette ronde où mes petits-enfants prenaient leur bain lorsqu’ils étaient bébés. En revanche, pas pu (encore) me défaire de mon labo photo ni de mes 33Tours, mais un stock impressionnant est quand même parti à la déchetterie et au recyclage (en vous l’écrivant mon cœur se serre, mais ça va passer : je ne veux garder que ce que je sais que mes filles garderont) (pour mon fils, c’est vite fait: il ne garde rien).

J’ai rassuré mon frère jour après jour, sur-angoissé à l’idée de subir une petite intervention cette semaine... Je l’ai retenu d’amener le 24 au soir à la secrétaire médicale tous ses papiers pour qu’on s’occupe de lui tout de suite (il n’a pas la notion du temps).

J’ai joué à des jeux de société, m’amusant souvent, déplorant parfois d’y découvrir de la vulgarité (pourquoi de nos jours la croit-on à ce point attractive?).

Enfin, au cours de mes derniers tris, j’ai retrouvé la carte que j’avais offert à mon fils pour ses 20 ans (il ne garde rien, moi si !) :

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Mes amis, c’est exactement ce que je vous souhaite:

Accrochez-vous à vos rêves !

Ne les laissez pas s’envoler !

 

Je vous souhaite à tous une belle et bonne année 2019!

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*

 

31 décembre 2018

Comme des patineurs sur la piste glacée

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17 décembre 2014, marché de Noël des Champs Élysées

 

Chers amis,

aujourd’hui est le dernier jour de 2018. Comme moi, nombre d’entre vous vont être occupés à préparer le réveillon, festoyer, ripailler, chanter et boire. Je vous souhaite la plus belle des fêtes et qu’au moment du compte à rebours de minuit, vous receviez tant de bisous et de sourires qu’ils vous tiendront chaud toute l’année à venir.

Pour les autres, les seuls, les mal-aimés, les délaissés, les oubliés, ceux qui sont malades et tous les rescapés, je vous serre sur mon coeur. N’oubliez pas, ce n’est après tout qu’un soir comme les autres: il passera aussi vite que des patineurs sur la piste glacée.

 

Je vous aime !

 

À lannée prochaine !

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 


28 décembre 2018

Je ne fais que passer

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Bonjour à vous,

ça me fait toujours bizarre de constater que parfois, le temps se traîne comme un escargot et à d'autres moments il passe à une vitesse vertigineuse! 

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Franchement, dirait-on que le grand-père de mes petits-enfants est italien?

Ça me rappelle une fois où, avec ma fille, je cherchais (en vain) des stylos à leur prénom... " Quelle idée d'appeler tes enfants avec des noms comme ça!" Alors ma fille: "Ben quoi? Va en Bretagne, y en a plein!"

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Bûche maison (super bonne) faite par Gazelle

Le truc vert, derrière le sapin, c'est pour cacher la misère... Ceux qui me lisent depuis longtemps savent qu’un beau jour de je ne sais plus quand, je me suis mise à découper la moquette de ma chambre au ciseau (je ne sais pas ce qu'il m'avait pris vu que ce n'est pas du tout mon genre d'agir sur un coup de tête), puis comme ça n'allait pas assez vite j'avais enchaîné au cutter, à quatre pattes pour faire le tour des pieds de mon bureau sur lequel est posé l'ordi. Pas question en effet de déménager ma chambre, je n'ai pas que ça à faire. De toutes façons, pour mettre les affaires où? Dans les autres pièces c'est un bazar sans nom, je suis en train de tout trier !

Oui je sais: ma patience vous sidère.

Dans mon enthousiasme je me suis ensuite attaquée  au papier peint (je ne sais pas pourquoi, j’adore arracher le papier peint), enthousiasme qui a, depuis, gagné la salle..

Ceci étant, je ne fais que passer (j'en profite que mes petits-fils dorment encore, c'est bien les ados ça roupille jusqu'à 13h du mat'!)

Est-ce que, pour vous aussi, le Noël fut vêtu de bleu, pour reprendre l'image jolie de Délia?

Je vous souhaite plein de chouettes moments, comme ceux que je suis en train de vivre (et ce, malgré mon tout nouveau et louable programme de laisser tomber mon image de "la Famille Idéale"!)

Mes amis, je vous ambr'asse! (oui, je sais, elle était facile celle-là!)

•.¸¸.•*`*•.¸¸•.¸¸.•*`*•.¸¸•.¸¸.•*`*•.¸¸

23 décembre 2018

Un chant d'oiseau

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À vous qui comme moi aurez la chance d’être en famille, malgré tous les malgré (vos dix doigts suffisent à compter les hôtes, vos enfants vont se prendre la tête entre eux, vous avez une petite-fille en Australie et l’autre à Pétaouchnok),

je vous souhaite un Noël paisible et joyeux. Que l’amour vous embrase, comme une poussière d’étoiles.

À vous qui n’aimez pas Noël parce que ça n’a pas de sens particulier pour vous ou bien parce que c’est associé à des moments douloureux ou que vous êtes seul,

je vous souhaite une jolie soirée.

À vous que je sais dans la peine, et qui aurez du mal à passer ces quelques jours dans la joie alors que le chagrin  vous écrase le cœur, je vous souhaite de pouvoir laisser respirer en vous cette part qui n’a pas les moyens pour le moment de s’apaiser, de s’adoucir, de se réjouir. Serrez-là entre vos bras. Ça ne sera pas toujours comme ça.

 

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Hier, c'était la dernière séance de natation de l’année puisque la piscine ferme la semaine pro. Je suis partie avec le ciel bleu et à mon retour il était tout noir et il pleuvait.

Le temps était très doux, pour ne pas dire chaud, c’est très bizarre pour un mois de décembre.

"Oh, comme la vie d’Ambre est trépidante et pleine de rebondissements !".

Je vous l’accorde.

Mais voyez-vous, je réalise jour après jour à quel point vous faites partie de ma vie. Vous êtes comme un chant d’oiseau, celui qu’on entend parfois le matin et qui nous met de si bonne humeur.

À ce titre, n’est-ce pas la moindre des choses que je partage avec vous mes plus grandes aventures ?sourire coeurs

Mes amis, levons nos verres !

On est des nôôôôôtres
🎄🎄🎄
on a bu not' verre comme les ôôÔÔôtres !
🎄🎄🎄
Joyeux Noël à tous!

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*


20 décembre 2018

Absolument magique

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Bonjour à vous,

Encore trois jours avant le réveillon et l’arrivée de mes enfants et petits-enfants. Les vacances vont filer vite, comme à chaque fois, et ça va être sympa (sauf peut-être pour mes lombaires)(il fut un temps où, quand j’avais mal aux lombaires, c’était pour une autre raison, mais bref!!).

Cette année, on sera dix. DIX!! On tiendra tous autour d’une seule table !!! Mais qu'à cela ne tienne, ce sera bien quand même!

Et vous mes amis, comment s'annonce ce Noël?

19 décembre 2018

Debout en vrac

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Bonjour à tous,

je vois à vos premières réactions concernant mon blog que les avis sont partagés. Cela me déstabilise un peu, j’avoue. Aurais-je le rêve secret d’être universellement adulée ?

D’un autre côté, cela m’a permis d’apprendre que mon espace est perçu comme un joyeux foutoir (mon blog me ressemble donc tant que ça ?), comme, disais-je, un lieu très éclectique.

Ceci dit, dans J moins 3 ce sont les vacances, et la bonne nouvelle pour vous c’est que comme je ne peux pas être à la foire et aux fourneaux, ça vous en fera (des vacances), puisque pour moi lesdites sont synonymes de rush familial et accessoirement vieil amical (rien que d’y penser, je suis sur les genoux).

Justement hier, sur les genoux j’y étais, et pas qu’un peu ! À croire que la prof de yoga a un sixième sens. Franchement, si l’un d’entre vous a pour but dans la vie de faire une boucle avec son corps, à plat ventre en se tenant les chevilles avec les mains et de rester comme ça pendant des heures, qu’il se dénonce ! Pour ma part, c’est clair, je ne brillerai jamais en société en servant mes invités dans cette position! Je vous assure que nager régulièrement ne suffit pas à entretenir la souplesse, ou alors c'est moi, je ne sais pas, je dois avoir un problème avec les contorsions! Mais bon, je ne vais pas me plaindre ! Je n’ai pas chopé de crampe, pour une fois!

Alors sinon, comme l’avait supputé Marie, Prof nous avait fait la surprise d’amener de la tisane de Noël (bio, la tisane), qu’on a partagé dans un joli moment de convivialité, non pas, comme en juin, assis en rond, mais debout en vrac.

À propos de vrac, parlons si vous le voulez bien de Valentine.

Valentine était brune, Valentine était belle, Valentine sentait bon le sable chaud d’Auvers-sur-Oise.

Valentine lâchait ses cheveux devant les hommes (ce qui était très mal vu au XIXe siècle).

Valentine avait un caractère de cochon : jamais, au cours de sa vie (qu’elle a eu plutôt longue, ce qui m’a donné la grâce de la connaître), Valentine n’a toléré qu’on marche sur ses petits petons.

Valentine était mon arrière-grand-mère. Pour ses vingt ans, elle est tombée folle amoureuse d’un Suisse (pas impulsif pour deux ronds puisqu’il s’était expatrié suite à une très légère brouille avec sa mère).

Valentine l’a aimé, Valentine l’a épousé, Valentine l’a suivi là-bas, là-baaâââââs dans les montagnes (j’adore cette lignée !! OK, il y a plein de morts - en même temps, depuis le temps, ils sont tous un peu morts ! Mais il y a aussi tellement, tellement, mais alors tellement d’amour et de bienveillance dans cette branche!! J’ADORE !)( >>> soupir <<< ).

Valentine, donc.

Elle a passé sa jeunesse à Auvers.

Alors, dites-moi : quand son Suisse, le jour de la St Jean, a sauté par-dessus le feu pour pouvoir ensuite aller lui faire sa déclaration (n’est-ce pas absolument, délicieusement, irrésistiblement romantique ?), qu’est-ce qui interdit de penser que ne se mêlaient pas à la foule un Paul Cézanne, un Vincent Van Gogh ?

Si ce n’est cela, comment ne pas imaginer que tout ce petit monde se croisait, se saluait, et que sur certaines des toiles de ces peintres se trouve peut-être la maison des parents, des grands-parents de Valentine ? (J’ai oublié de vous préciser que mes ancêtres habitaient la même rue qu’eux!)

Comment pourrait-il en être autrement dans un si petit village qui ne doit sa renommée qu’à la naissance de mon arrière-grand-mère qu’au passage de ces artistes ?

D’ailleurs, j’y pense tout soudain : Marie a écrit un livre ! (pas sur Valentine, sur Van Gogh).

Cela vous inspire ? Veuillez vous transporter ici !

Chers vous, je vous souhaite à tous une délicieuse journée !

 

˜*•. .•*˜

 

18 décembre 2018

Rassemblement

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Bonjour à vous,

depuis quelques années, j’essaie de me rassembler, rassemblement qui vaut aussi au niveau des blogs que j’ai la manie de multiplier comme des petits pains (je voudrais bien savoir faire ça avec les sous!). Oui parce que voyez-vous, toute ma vie j’ai rêvé non pas d’être une hôtesse de l’air mais de ne plus être comme Osiris.

Osiris ? Osiris ? Qu’est-ce qu’elle nous chante encore avec son Osiris ? On se moque de nous à la fin ! Remboursez !

Du calme mes amis, du calme : je vous explique.

Quasi toute ma vie j’ai eu la sensation d’être en vrac, en kit, vous voyez l’idée ? Ambre façon Picasso. Or, c’est ce qui est arrivé à ce pauvre Osiris : son corps a été découpé en morceaux par son ingrat de frère (je vous assure, on ne peut pas faire confiance aux hommes !). Regardez Isis (c’est sa sœur), qu’est-ce qu’elle a fait, elle, aussitôt ? Eh bien elle s’est mise en quête de tous les morceaux de son homme/frère/bien-aimé pour les rassembler (sauf le morceau principal, qu’elle n’avait d'abord pas retrouvé !). Ensuite avec tout son amour (et avec une de ses sœurs aussi, les sœurs c’est bien, beaucoup mieux que les frères, j’vous l’dis !) elle a reconstitué le corps d’Osiris, et même la partie manquante, qui, il faut bien le dire était la seule qui l’intéressait (Isis, comme toute nana normalement constituée, avait une idée derrière la tête, enfin plutôt un peu plus bas: lui faire des petits mamours et accessoirement un enfant).

Bref. Or donc, pour me sentir moins Osiris, j’essaie (aussi) de rassembler mes blogs.

Il est possible néanmoins que ma grande décision se dissolve à peine apparue. C’est le charme des personnes en kit : on s’éparpille !

Bon, nous verrons bien, à chaque jour suffit sa peine et toutes ces sortes de choses.

Voilà voilà.

Sur ces bonnes paroles je vous souhaite une bien douce journée ! (La mienne va être cool, dernier cours de yoga de l'année! Prof va-t-elle nous faire un petit goûter de Noël?)(elle l'avait fait en juin! Thé, petits gâteaux et papotages)(ah mais suis-je bête, elle nous avait prévenus pour qu'on amène quelque chose...)(donc il n'y aura pas de goûter de Noël).

 

 

♥●•٠·˙.Douce journée à vous! ˙·٠•●♥

 

 

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17 décembre 2018

Illumination

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Ça ne saute peut-être pas aux yeux,

mais c’est un noufie avec ma fille,

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certes moins réussi que le noufie de pré-Noël 2013,

2 25 fev 2015

le noufie de cuisine de 2015,

6 25 fev2015

le noufie familial,

7 25 fev 2015

(dans ce sens là, tout le monde rentre)

5

ou le noufie filial (par voie de fils).

C’est la raison pour laquelle on en a fait un autre,

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plus sobre :

le noufie solitaire  (appelé également selfie).

Car figurez-vous que je viens de décider de me remettre à la photo! Or je me suis aperçue avec désespoir que toutes celles que j'ai faites samedi sont floues! Pas floues artistiques, hein: floues de quand on oublie de mettre le flash!!

 

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En même temps, on se demande bien pourquoi mon téléphone ne se règle pas tout seul ? Quitte à faire des photos, autant qu’il les fasse bien!

Enfin passons. Je trouverais sûrement une bonne âme pour m’éclairer, à moins que d'ici là, j'ai une illumination (de Noël)!

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13 décembre 2018

Noyer le poisson

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Malgré les offrandes faites aux dieux de la météo et aux suppliques de celles et ceux d’entre vous qui n’aiment que la chaleur, le froid, insensible aux requêtes, est arrivé (en tout cas en Île-de-France). Certes il ne balance ni flotte ni neige : il noie le poisson sous un ciel bleu lumineux.  

Avec ces températures glaciales, il faut vraiment que je me motive pour aller nager, même s’il fait moins froid à la piscine que chez moi ! (18° dans la pièce la plus chaude). Donc en ce moment, pour me laver, je bats tous les records de vitesse! Mais loin de moi l’idée de m’en plaindre car je sais que d’autres connaissent ça, et même pire !

Bref, la vie est belle ! On va se dire ça parce que même si on se dit qu’elle est moche ça ne changera pas grand-chose, si ?

Alors hier, je me suis encore fait accoster sur le quai de la gare. C’est fou ce que ma vie est palpitante, je vous jure c’est fou !

Cette fois c’était par quatre jeunes ados qui m’ont tenu à peu près ce langage : "Ouaich M’dame et vous, vous êtes pour les gilets jaunes ?"

C’est vrai qu’emmitouflée comme je l’étais dans une doudoune noire flanquée d’une quadruple écharpe, ça ne sautait pas aux yeux.

"Je suis pour la liberté d’expression sans violence et calmement."

Telle fut ma subtilissime réponse.

"Ah bah bien sûr M’dame ! Bien sûr que nous aussi, on est pour la calmeté !"

9 décembre 2018

Ils s'envolent

Depuis hier, le temps émet enfin quelques symptômes hivernaux. Même, par moments, on se croirait là-haut, au bord de la mer.

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Combien de fois me suis-je sauvagement battue contre le vent déchaîné ?

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Souvenirs délicieux, néanmoins, sans parler de ceux où j’ai dû livrer un combat acharné contre les vagues elles-mêmes !

C'est l'endroit où s'est noyé mon APN..(pour ceux qui auraient raté ce merveilleux épisode: CLIC CLIC!).. La prochaine fois j'en prends un qui sait nager!

Mais bon, revenons à notre Île-de-France et aux furies de sa brise, tellement surprenantes qu’hier soir j’ai cru à un moment qu’il tonnait ! Ben même pas. Ce n’était que le vent furieux qui fracassait les volets (en piteux état, les volets) de gerbes de pluie glacée.

Ce revirement de santé climatique ne m’a pas empêchée d’aller nager comme tous les samedis, car c’est un jour où j'essaie de ne pas rater la séance puisque c’est le jour des "bébés nageurs", ce qui veut dire que l’eau est chaude. Or, je suis une pauvre petite chose fragile qui est devenue frileuse avec l’âge! (Ce qui, finalement, est une bonne nouvelle) (pas d’être frileuse, mais d’être vieille !)(et donc, accessoirement, vivante !).

Pendant que j’attendais le train, une jeune femme portant fièrement le sigle SNCF m’a demandé de bien vouloir me soumettre à une enquête ! Enquête à laquelle j’ai répondu avec d’autant plus de plaisir que du plaisir, j’en ai justement, à pouvoir me déplacer facilement dans mon joli train tout en couleurs ! (Oui je sais j’ai une nette tendance à tout m’approprier ! Pendant un moment je m’étais fait un programme "détachement" comprenant le fait d’arrêter d’utiliser les possessifs à tout bout de champ, mais chassez le naturel, il faut partir à point !).

Oui, donc, voilà, j’adore les trains sur ma ligne, ils sont spacieux, plein de couleurs à l’intérieur et roses à l’extérieur !

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En plus, maintenant, ils parlent ! Que c’est beau le progrès !

Ça me fait penser que justement, j’avais déjà été interviewée (serais-je une interviewée-née ?) il y a de cela une dizaine d’années. En ce temps-là c’était pour parler des petits gris! (Je parle toujours des trains !) Eh bien franchement, y a pas photo ! Les petits gris j’aurais du mal à y retourner ! Cette interview-là passait à la radio, je n’avais pas entendu laquelle (on était à gare du Nord dans un brouhaha indescriptible) aussi ma carrière d’interviewée-née s’est éteinte avant même d’avoir débuté.

Ça fait un drôle d’effet, un peu comme si, une fois donnés, nos mots ne nous appartenaient plus. Et encore moins sur internet, vous allez me dire ! (Je pense au nombre de fois où j’ai retrouvé sur d’autres blogs des textes écrits de ma petite main svelte qui n’en croyait pas ses yeux ! Copiés-collés, les textes, carrément ! Où y a de la gêne faut pas s’en faire !).

Au début je me mettais en colère toute seule, mais maintenant je me dis : bof ! De toute façon ce ne sont que des mots ...

Et les mots, un jour ou l'autre, avec nous ils s'envolent, non?

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C'est extrêmement beau, je sais. Mais c'est très venteux (attention, risque d'aphasie!) (sauf si, contrairement à moi, vous prévoyez votre déplacement en prenant une demi-douzaine d'écharpes!).

Voilà. Je vous souhaite un très bon dimanche!

Smouiiiiiiiiiiiiiich!

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7 décembre 2018

Ça marche!

Oh lala, le sept décembre déjà, ce qui veut dire que dans quinze jours c’est Noël !

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Je trouve que l’année a filé à une vitesse de folie! Toute la vie file à une vitesse de folie, d’ailleurs ! On se croit encore hier, on est déjà demain !

En ce moment, pas évident de n’être pas gagné-e par la sinistrose ambiante.. J’ai bien cherché quelque chose à vous raconter pour vous changer les idées, mais il ne m’arrive plus jamais rien depuis que je suis devenue super zen, calme et posée!

Aussi vous propose-je de partager avec vous un truc qui marche toujours quand on n’a pas le moral, c’est-à-dire : des sous ! Heu, non, manger un truc sucré! Et plus précisément, tant qu'à faire, une bûche de Noël, et ce pour trois raisons*:

1) elle est facile à faire;

2) elle est rapide;

3) et surtout, elle est IMBRÛLABLE. Et si je puis vous l’assurer, c’est que le jour où je l’ai faite pour la première fois (ce jour-là, par un fait rarissime et exceptionnel, j’étais tellement dans le cirage que je n’arrivais même pas à ouvrir un livre de cuisine et c’est ma fille qui, par générosité je suppose, m’avait donné la recette (à moins qu‘elle n’ait craint pour son dessert ?)), oui donc je disais, 1) c’était ma première fois, 2) j’étais dans un état second (qui a dit : Comme d’hab ?) eh bien elle n’avait même pas brûlé! (la bûche, pas ma fille). Et ça, c’est une preuve irréfutable !

Oui alors donc il vous faut :

3 œufs (que vous allez cueillir tout frais dans le nid de votre poulailler);

500g de crème de marrons (que vous aurez eu la précaution de faire vous-même en octobre à l’heure où tombent les châtaignes);

50g de beurre (baraté par vos bons soins);

et 80g de chocolat noir c’est noir.

Bien alors, il faut mettre les 3 œufs sans leur coquille dans un plat et les battre avec la crème de marrons. Pendant ce temps le beurre fond dans la casserole avec le chocolat en pitits morceaux.

Mélangez tout.

C’est tout.

Hop.

On met ça dans un moule à cake, et roule ma poule à 160°.

Franchement si vous me ratez ça, je vous radie de mes lecteurs chéris!

En plus aujourd’hui à peine l’œil ouvert et même les deux j’ai bondi telle la rieuse gazelle que je suis hors du lit ** où je me suis retrouvée....

doooooïïïïïnnnggggggg!

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 en position d'extrême zénitude!

(Je vous prie de croire que cette posture vous remet les idées là où elles doivent être!)

* Je sais, je sais : ma phrase, elle ne va pas du tout. On a l’impression que les trois raisons c’est à cause de la recette de saison que je partage avec vous pour dissiper un peu de la morosité ambiante, alors que les trois raisons c’est pourquoi vous ne pouvez pas rater ma recette de saison. Seulement, voilà, après différents essais (je vous propose de partager avec vous une recette de saison que j’ai cherché à dissiper un peu la morosité ambiante pour trois raisons) (une recette de saison vous propose-je de partager avec vous un peu la morosité ambiante pour trois raisons) (quelque chose à vous raconter stop – recette bûche de Noël stop – trois raisons), donc finalement, j’ai laissé comme c’était.

** La phrase "Comme j’ai bondi telle la rieuse gazelle que je suis hors du lit" ne va pas non plus, puisque je suis une rieuse gazelle AUSSI dans le lit. Mais en déplaçant le repas de Noël (et accessoirement le lit), ça me semblait encore plus incompréhensible - même si ça n’effleurera l’idée de personne ici que je puisse écrire des trucs incompréhensibles, mais passons !

Donc finalement, on va dire que c’est comme pour les méditations de La Baladine :

ça marche!

 ´- ̮-)
.__/l\__.

5 décembre 2018

Pas séché!

HEROS COUCCHE stupa-virasana

Tous les premiers mardis du mois je m’énerve toute seule pour cause de yoga nidra. Que dire de cette pratique ? Que c'est l'horreur qu'il faut rester immobile pendant une heure? Il y a forcément quelque chose de plus à en dire, mais quoi ? Niveau enthousiasme là je suis à mon maximum. Il est aussi question de sankalpa (intention). Mon Dieu. Une intention. Même si je commence à me familiariser avec cette notion, un exemple de la part de Prof ne nuirait pas.

La régularité en yoga me semble importante, aussi ne saisis-je pas ce prétexte pour manquer. De plus, je pense à une de mes amies qui aimerait être à ma place mais ne le peut point (prendre conscience de la chance que l’on a est une bonne motivation !).

Une fois tout le monde en place, allongé sous son plaid dans un silence religieux (le chauffage est en panne et la prof a arrêté le radiateur d’appoint), je commence à faire du zèle en me mettant à tousser. Est-ce de ma faute si, l’âge venant, je suis devenue allergique à tout (et en particulier au yoga nidra) ? Heureusement pour tout le monde, je réussis je ne sais comment à enrayer la chose. Sauf que ça me donne des vapeurs. Maintenant j’ai trop chaud.

Conscience du moment présent, dit Prof de sa voix douce. Oui, eh bien le moment présent se décline en Je tousse et j’ai trop chaud !

Je suis là, je suis dans mon corps, je suis pleinement vivant ou vivante. Et je ne tiens pas en place! Moi qui me croyais mue par un trop-plein d’inertie sédentaire, j’ai l’impression de souffrir d’hyperactivité !

Je replie mes jambes. Je me bats avec mon plaid qui m'a sauvagement attaquée! Lâche, va!

Niveau mental c’est la fête itou. Je me mets à penser à Saby. Puis à ce que je vais préparer à manger pour le soir. À la nouvelle participante avec qui j’ai échangé avant le cours, parce que je l'ai vue arriver sans couverture, aussi lui ai-je annoncé qu’aujourd’hui ça tombe mal, c’est yoga nidra. "C’est QUOI?", qu’elle m’a fait. J'ai pu briller de toute ma science en lui expliquant (oui, ben c'est pas parce qu’on sait ce qu’est yoga nidra qu’on sait pratiquer yoga nidra!).

La femme n’est pas inquiète. L’immobilité ne lui fait pas peur, elle a pratiqué le reiki pendant des années.

Ah ?

Il existe un reiki nidra ?

 

La séance se termine. Enfin! J’essaie de sortir de mon plaid, qui fait des noeuds autour de moi, je ne m'explique vraiment pas pourquoi!

Reiki Woman s’étire, fraîche comme une rose, tandis que mon voisin, qui m’a ronflé dans les oreilles pendant trois quart d’heure, ouvre un oeil..

Au moins, je n’ai pas séché! image001

3 décembre 2018

Un peu plus d'amour

C’est un message un peu particulier que je voudrais partager aujourd’hui. Peut-être parce que Noël approche, peut-être parce que, curieux hasard vraiment, je commence à échanger avec une nouvelle amie, évoquant la période qui a suivi le décès de ma mère et tout ce qui a entouré ce moment où j’avais vraiment dégusté.

Le hasard sur internet, c’est quelque chose de too much : on ne se voit pas, alors on ne peut pas dire que quelque chose du physique de la personne nous attire inconsciemment. Alors comment se fait-il que ce quelque chose nous entraîne irrésistiblement vers tel ou telle ? Ou, tout aussi bien d’ailleurs, qu’on ne "sente" pas certaines personnes sans trop savoir pourquoi ? 

Mais bref, voilà : on est poussé vers tel ou telle, et à mesure qu’on se découvre, la magie opère. C’est un phénomène dont je n’arrive pas à me lasser. Oui donc, les mots nous ont conduites, cette nouvelle interlocutrice et moi (interlo-mailiste?), à évoquer la période où Maman avait décidé de partir se reposer pour l’éternité, me laissant dans un désarroi indescriptible et plus seule que jamais.

Au lieu de m’arrêter là, je ferais bien d’ajouter que c’est AUSSI à ce moment-là que j’ai fait les plus merveilleuses rencontres qui soient : je citerai Fazounette pour le seul plaisir de parler de ma Fazou qui n’est plus de ce monde, je citerai aussi celui qui pour toujours m’a réconciliée avec le genre masculin (je ne te remercierai jamais assez. Je sais que tu le sais, mais j’aime bien te saouler avec ça).

Allons bon. Où suis-je encore partie ?

Je m’égare, je m’égare.

Permettez-moi de sauter allégrement de Charybde en Scylla, et d’arriver au sujet qui me préoccupe : le divorce de mes enfants.

Alors il se trouve que comme ma fille n’a pas de PC, sa boîte mail a été créée sur le mien. Si c’est bien elle qui échange avec son ex en utilisant son tel portable – sauf rares fois où ce dernier fait du zèle, auquel cas j’envoie le mail sous sa dictée -, il se trouve que je suis aux premières loges puisque les mails me passent sous le nez.

Quatre ans se sont écoulés. Le divorce est prononcé. Et nous en sommes encore aux bassesses, aux menaces, aux vacheries.

Quand j’ai lu tout à l’heure que mon ex-gendre menaçait de re-saisir le tribunal, juste après le haut-le-cœur j’ai eu envie d’intervenir. Mon Dieu. Toi que j’ai accueilli comme mon fils, mais qu’est-ce que tu fous ? Est-ce indispensable d’être blessant à ce point ? Qu’est-ce que ça changerait de dire les choses plus gentiment?

Évidemment, je ne peux nier que ça me rappelle quelque chose… Des blessures qui ne se refermeront jamais, parce que pour qu’elles se referment, il faut être deux à le vouloir. Or, mon ex à moi il aime encore, depuis tout ce temps faire mumuse avec mes nerfs (à sa décharge, de la pâte glaise je suis).

Oui, donc, simultanément à mon désir d’intervenir j’ai imaginé la tête de ma fille si je me mêlais de ses affaires. Elle me dirait encore que je crois au Père Noël, que son ex a réussi à m’endormir, même moi, qui pourtant, etc..

Mais quand même, ne pourrait-on pas se haïr avec un peu plus d’amour ?

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28 novembre 2018

C'est trop bon

Ce matin j’ai envie de faire la liste de ce qui m’apporte du bien-être, du plaisir. Je la fais dans l’ordre où les idées viennent.

J’aime être saisie d’un texte qui jaillit d’un trait, presque malgré moi (c'est rare!), comme ce fut le cas pour "L'enfant de personne" ou "Un vase rempli de mauves fanées". Ça ne saute peut-être pas aux yeux, mais la plupart du temps je ré-écris mes textes dix fois avant d’être satisfaite..J’aime marcher dans le sable des plages des Hauts-de-France. Plus on monte, plus le sable est fin et doux. C’est positivement délicieux.J’aime regarder le soleil mourir sur la mer, lorsqu’il baigne les vagues dans une vapeur mauve, rose, rouge. Les crêtes des flots scintillent, les rouleaux s’auréolent de crinoline d’anneaux mousseux comme des pschit de crème Chantilly. Je suis capable de rester très longtemps à regarder ainsi l’astre solaire se livrer sur la mer à son grand strip-tease du soir.

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J’aime écouter de la musique en faisant la vaisselle. Lorsque j’étais plus jeune (ou moins vieille, c’est selon), je dansais en faisant la vaisselle. Cela m’arrive encore (rarement) et j’adore ça (même si mon fils n’est plus là pour me mettre en boîte).

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J’aime l’idée de pouvoir rester assise au cours de yoga. Sans bouger. C’est la première fois de ma vie que j’arrive à le faire. Je suis contente.

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J’aime avoir des fous rires. OK, seule, ça craint... Surtout quand ça m’arrive dehors, ou devant des gens. Mais ça ne fait rien, c’est trop bon. Et le plus génial, c’est d’avoir des crises de fou rire avec quelqu’un, qui s’avère être plutôt quelqu’une, à savoir, maintenant que ma sœur n’est plus dans les parages, ma fille aînée ou la Gazelle (ma pré-bru, comme elle dit, vu que mes enfants ne sont pas (encore?) mariés).

J’aime nager... ce n’est pas un scoop. En particulier, quand je suis seule dans le bassin de la piscine (ça arrive !) et que je peux me déplacer en diagonale, en longueur, en largeur..

À la mer, le moment que je préfère est celui où je suis intégralement immergée. Et le goût du sel sur ma peau… J’adore.

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avec mon fils

Peut-être viendrais-je rajouter d’autres idées au fur et à mesure..

 

Et vous ?

Qu’est-ce qui vous fait du bien ?

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25 novembre 2018

Cette mâle terreur

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Cétait il y a très longtemps (ça doit être mon côté Cancer qui fait ça, j’ai toujours aimé les choses d’il y a très longtemps.. Ma mère disait toujours que je ne suis pas née à la bonne époque, que j’aurais dû naître super avant, genre à l’époque des preux chevaliers, moi j’aurais été une princesse et on se serait battus pour mes beaux zyeux, tout ça. Sauf que si c’est ma nature profonde d’aimer ce qu’il se passe avant, ben ma mère de l’époque des chevaliers elle m’aurait dit que j’aurais dû naître au temps des Cro-magnons.. et ainsi de suite).

Bref.

Donc, c'était un temps d’il y a très longtemps. À cette époque, on ne croyait pas à la logique linéaire, binaire et dualiste. D’ailleurs, on ne croyait pas à la logique du tout. Avant tout, c'était un monde organique, dans lequel les événements étaient liés entre eux. La destinée humaine ne se trouvait pas dans la libération, mais dans la liberté, celle qui n'a que faire de comprendre la vie mais qui permet de s’initier à elle. En ces temps anciens, pas de certitudes philosophiques : seulement des relativités s’exprimant par le sacré et la poésie, par des correspondances secrètes entre des mondes magiques. L’éveil de la conscience ne se faisait pas par la pensée, parce que la vie et le rêve appartenaient au même monde.

Approchez-vous, je vous en prie, approchez-vous de ce monde. Vous y verrez des hommes et des femmes en train de célébrer Lug, l’époux de la déesse Brigit, ce même Dieu qui a donné son nom  à la ville de Lyon (entre autre) dont la Fête des Lumières qui perdure de nos jours trouve là son origine.

Voyez les hommes, avec leurs pantalons étroits et collants que les Romains appelleront des bracca  (braies). Des guêtres de tissu sont fixées au bas de leurs jambes et couvrent leurs gallicae (sandales). Sur le torse, ils portent un gilet serré recouvert d'une blouse. Chez certains, cette saie est rayée, sur d’autres elle est en tissu de laine unie ou bien à carreaux. Elle est ajustée à la taille par une ceinture, avec ou sans manches (les Romains appellent celles avec manches palla gallica).

Les femmes, elles, portent une tunique serrée qui s’enfile par la tête, sans ceinture si elle est longue et avec si elle est courte, parfois plissée, ce qui lui donne de l’ampleur. Ornée de franges ou de dentelures en bas, doublée de laine ou de fourrure qui dépasse sur les bords, la tunique a des manches collantes jusqu'aux poignets. Elles se portent souvent par deux, superposées, la plus longue sert alors de lingerie de corps.

Comme elles sont belles ces femmes, dont les plus jeunes en toges immaculées suivent les druides et les bardes, portant avec préciosité les plantes rituelles et sacrées que sont le blé et la bruyère.

Grande divinité celtique omniprésente en Gaule, Lug est le dieu de la synthèse: il vient du passé, du présent et du futur, il est issu du monde de l'esprit et du monde de la matière, il est le fils de la lumière et des ténèbres, du ciel et de la terre, de la vie et de la mort. C’est pourquoi le jour où on le fête est aussi l’occasion de célébrer les mariages, qui en ces temps sensés sont une institution souple, un contrat dont la durée n'est pas forcément définitive. La femme choisit librement son époux et en se mariant, elle n’entre jamais dans la famille de ce dernier, elle appartient toujours à sa famille d'origine, le prix versé par le mari pour l'achat de sa femme n'étant qu'une compensation donnée à la famille de celle-ci. D’ailleurs, en cas de divorce, elle retourne dans sa famille d'origine (divorce qui se fait par consentement mutuel, sauf en cas de maltraitance de la femme par son époux - la séparation chez les Gaulois n'est qu'un contrat qui cesse).

Du reste, pour eux, se marier n’est pas une obligation. Ils peuvent aussi vivre dans une sorte de concubinat, néanmoins réglementé par des règles strictes - par exemple, si l’homme est déjà marié il ne peut prendre une concubine qu'avec l'accord de sa légitime.

Eh oui, le mariage gaulois ne s'embarrasse pas de cérémonies rigides et compliquées. Seules les convenances d'âge, de naissance et de rang sont respectées. Les jeunes gens jouissent de la plus grande liberté et les jeunes filles, nubiles dès 14 ans, disposent elles-mêmes de leur main. Ses parents accordent l'entrée de la maison à tous ceux qui la veulent pour femme, et lorsque son inclination est confirmée, elle leur en fait part.
Le jour de Lug, ils invitent tous les soupirants à un banquet. Avant le repas, la jeune fille présente aux convives un baquet d'eau pour se laver. Celui auquel elle le présente en premier est celui qu'elle a choisi. 

Oui, contrairement à leurs consoeurs romaine et grecque, les Gauloises ont la vie belle. De plus, elles participent activement aux actes de guerre. Armées d'épées et de haches, elles se jettent tout à la fois sur l'ennemi romain et sur le fuyard gaulois pour l'obliger à se battre.

Le courage de la femme celte est également attesté par des histoires de femmes employées aux champs et qui ne s'interrompent que quelques minutes dans leur travail pour aller... accoucher.

Contrairement aux Romaines qui n’ont aucun droit de cité, les Gauloises, en plus, participent aux affaires publiques. Les Latins s'étonnent d’ailleurs de la place occupée par les femmes, que ce soit chez les Gaulois ou dans la plupart des peuples dits "barbares". Lors de leur conquête des Gaules, les armées romaines seront surprises de rencontrer des peuplades celtiques dirigées par des femmes.

Le seul point noir de ce tableau idyllique se situe dans le cadre de la vie privée, où la femme dépend totalement de son homme (époux, père), qui a le pouvoir absolu sur elle. Une manière, on va dire, de canaliser l’angoisse masculine vis-à-vis de la puissance que la Femme incarne, notamment celle de donner la vie. Car pour les Celtes, et toutes leurs traditions le disent, la Femme est la déesse, l’initiatrice, la messagère des Dieux, celle qui introduit l’homme dans le monde des Réalités Supérieures.

C’est cette mâle terreur associée aux conséquences de la conquête de la Gaule par Rome qui va entraîner la perte de ce statut pour les femmes, la disparition du sentiment d'admiration sans limite et d'adoration qu'on avait alors pour elles. La conversion des Gallo-Romains au christianisme va les enfermer dans un rôle dont elles mettront plus de deux mille ans à ressortir ..

À en ressortir? .... Vraiment?

24 novembre 2018

Tout cet or

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J'adore tout cet or généreusement distribué par les couleurs des feuilles d'automne, pas vous?

Je vous souhaite un très joli week-end!

       (¯`v´¯)
        (¯`::´¯) 
                        ...(_.^._)•.¸¸.•*`*•.¸¸

PS Aujourd'hui pour moi c'est piscine, puis éventuellement ramassage de feuilles (clic clic). Et vous?

21 novembre 2018

Socrate un jour faisant bâtir

Spéciale dédicace à Alain,

qui a-do-re attendre en cabine! clin d oeil (2)

Osez

 

 

C'était il y a quelques années, lors d'une mammo de contrôle. Vous savez comment ça se passe, enfin je parle aux filles ‘videmment : beaucoup de poireautage en salle d’attente pour trois secondes trente cinq d’exam, hop hop ! Surtout depuis qu’ils font ça à la chaîne avec la campagne de dépistage de l’Assurance-Maladie. Petite cabine, plif plaf mammo, re-petite cabine, plif-plif écho, en tout cas pour moi, et après re-attente. Le tout prend quinze minutes maximum.

Je me pointe donc dans la cabine à l’appel de mon nom. C’est pas la même manipulatrice que d’hab, celle-ci je ne la connais pas, une nouvelle, toute guillerette, elle me fait des plaisanteries sur la morne platitude de ma face avant et me propose même de me filer un peu des siens, qu’elle a effectivement en super forme-s. Elle n’attend pas ma réponse, de toutes façons j’aurais pas pu lui donner, elle vient de me saisir le sein droit et elle tire dessus comme si elle voulait me l’arracher, mais le machin tient bon, on peut pas en dire autant de mon moral en songeant que j’ai un deuxième sein !

Le second maintenant. Elle le croit extensible à souhait, elle confond avec du chewing-gum c’est sûr ! En plus c’est elle qui a la main et elle a pas l’intention de lâcher ! "Ne respirez plus !" qu’elle me fait. Elle plaisante ou quoi ? Je ne respire déjà plus !

Ouf, fini !!!! Elle m’invite à retourner dans la petite cabine "sans me rhabiller", comme d’hab. L’attente dure généralement quelques minutes, mais là, les minutes, je commence à les trouver longues. Bon OK je suis pas une nana qu’on qualifie à priori de patiente, mais quand même. Je regarde ma montre. Ah oui, un quart d’heure, quand même ! soudain, j’entends du bruit à côté. Une autre patiente est là, elle subit à son tour la machine de torture. M’enfin ? Ça ne se passe pas comme ça d’habitude ! Sont gonflés quand même ! Vont quand même pas me faire passer devant une autre dame à demi-nue ? On a sa pudeur, nan mais !

Ben non ! La porte de la cabine où je suis se ferme violemment, et on y donne un tour de verrou. Mazette ! C’est quoi ce binz ???

Bon. Qu’est-ce que je pourrais bien faire pour m’occuper ? Et si je récitais des fables de la Fontaine ? Oui, bonne idée.  

"Socrate un jour faisant bâtir

Chacun censurait son ouvrage .."

Quatre fables plus tard ....

Pffffffff. Une demi-heure que je suis là-dedans. Ras-le-bol ! Tiens, je vais prendre des photos. Bon, en même temps, ya strictement rien à photographier dans une cabine de radiologie. Juste un miroir. Je m’admire dedans. En même temps, je suis toute seule avec moi, alors je vois pas qui je pourrais regarder d’autre ! Mes petits seins sont tout rougis. Allez, c’est fini mes tout petits, la vilaine dame ne va pas revenir. Enfin, si, j’espère, mais pas pour tirer dessus et les relâcher en faisant dzoïng !

Ça me rappelle un truc. C’était ya super longtemps, un ou deux millénaires, je sortais avec un mec, un soir on rentre après une soirée bien arrosée, direct chez lui où j’étais jamais allée. On arrive dans sa chambre, et quoi me saute à la face, juste au dessus de son lit ? Un poster XXL d’une nana à poil, ou quasi, puisque la pauvre n’était vêtue que de bouts de ficelle ne laissant aucun doute sur la taille de ses seins (même format que le poster).

- Ben quoi ? qu’il me fait, c’est bon pour l’âme de voir quelque chose de beau au réveil ! j’ouvre les yeux et cette merveille me fait de l’œil. C’est fantastique !

- Merveille ??? lui rétorque-je, l’air affligé. Si tu veux regarder les seins de quelqu’un, t’as les miens !

- Ambre, ça t’échappe peut-être, mais deux œufs au plat n’ont pas exactement le même impact qu’une paire de gros melons !

C’est comme ça que ma première et seule nuit chez lui, je l’ai passée seule dans son lit, après lui avoir balancé un coup de poing dans le nez et que lui l’a finie (la nuit) sur son canap.

Le lendemain matin, il est à mes genoux avec un plateau de ptit dej.

- Comme tu peux le constater, me fait-il, dans la poubelle nous avons un poster déchiré, anciennement pin-up aux horribles nichons; en face de moi, deux œufs au plat parfaitement ronds et joliment formés. Je peux toucher ? Au fait, où t'as appris une droite pareille ?

- Ils proposaient des cours d’auto-défense à côté de mon boulot l’année dernière…

- T’as jamais pensé à prendre des cours de maîtrise de toi, plutôt ? J’ai saigné du nez toute la nuit ! Je plains le pauvre type qui essaiera de t’agresser, il finira dans un fauteuil !

D’un seul coup je suis tirée de mes rêveries par un coup sur la porte, qui s’ouvre vivement. C’est la doctoresse. Ah, enfin !

- Vous êtes Madame Machin ?

- Ah non moi c’est Madame Neige.

- J’ai perdu Madame Machin !!!!!!! Je la retrouve plus !!!!!!!

Et vlan ! Elle me re-claque la porte au nez !

Bon, ben voilà. Je crois qu’à un moment, il faut savoir se faire une raison. Quel dommage de n’avoir pas emmené de quoi tricoter. On n’y pense pas assez, à emmener de la laine et des aiguilles pour les longues heures d’attente dans les cabines de radiologie, les seins à l’air. À vrai dire, ça fait un bail que je me suis rhabillée. Trois quart d’heure, quand même ! Je commence à me cailler. Ya bien un bidule invitant à appuyer sur le bouton pour avoir du chauffage, mais dans un espace aussi réduit, j’ai peur qu’on me retrouve archi-cuite quand quelqu’un pensera à venir me rechercher. J’imagine déjà les titres dans les journaux : "Une pauvre femme retrouvée carbonisée dans une cabine de radiologie, avec une barbe d’une semaine".

Ah, enfin ! La porte se rouvre ! Cette fois c’est bon, je passe l’écho !!!!! Ça dure trois secondes, juste le temps pour la doctoresse de me faire des réflexions désagréables parce que les ponctions qu’on m’a faites les autres années l’empêchent de m’examiner aisément. Comme si c’était ma faute ! Purée, cette année elle n’est vraiment pas de bonne humeur ! Son mec vient de la plaquer, ou bien ?

Je finis par lui demander si elle a vu quelque chose sur la mammo, vu qu’elle ne m’en parle même pas. Ya rien !!! Youpiiiiiiii !!! Bon allez : je lui pardonne sa mauvaise humeur !!!!

20 novembre 2018

Interlude

Aujourd’hui, il neige sur l’Île-de-France. Je ne vous montrerai pas de photos car je ne suis pas encore sortie, j’ai mal à mon corps et je m’abrutis de potions diverses et variées. "Mon corps n’en fait qu’à sa tête", pour reprendre une expression de mon fils. Mais allez donc vous détendre l’organisme une fois que la machine infernale s’est mise en route, qu’on n’est plus qu’un gigantesque nœud et que ce qui n’est pas noué est tendu comme un string!

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J’ai la chance inouïe d’habiter à équidistance de trois forêts. Il y a peu je suis allée marcher dans l’une d’entre elles, la forêt de Carnelle, dont le nom vient du celtique carn, la pierre.

Il y a fort longtemps les Bellovaques (ceux qui crient en se battant) vivaient ici, un peuple celte de la Gaule belge. Ils avaient la réputation d’avoir combattu les armées de César avec un tel courage que Jules lui-même les avait reconnus les plus braves des tribus gauloises.

Et donc, avant-avant-avant les Bellovaques, lorsque vous veniez vous balader dans le coin vous croisiez des peuples mégalithes, païens notoires à qui on doit des petites choses comme ceci :

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En revanche, le Lac Bleu (qui n’était pas bleu ce jour-là) est beaucoup plus récent !

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Je vous remercie infiniment pour vos commentaires et pour vos visites! sourire coeurs

À ceux que mon texte précédent a amusés: vous ne pouvez me faire plus de bien en me le disant! Mais je ne patarde pas, aujourd'hui je vais essayer d'aller au cours de yoga alors il faut que je me bouge les fesses!

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Je vous souhaite à tous une très belle journée!

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiich!

19 novembre 2018

Ma taxi m'aime!

Spéciale dédicace à Heure Bleue,

en espérant t’apporter un peu de légèreté dans la période angoissante que tu traverses.

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Il y a quelques années, suite à une mammo de contrôle qui avait révélé une masse non identifiée, et après une biopsie de ladite masse pourtant normale, la sénologue m’avait fortement conseillé (pour ne pas dire ordonné) de passer un IRM. J’y étais donc allée avec ma taxi (entendez : en taxi, dont je suis devenue copine comme cochonne avec la conductrice).

Premier épisode :

J’entre dans l’hôpital. Je demande à l’accueil où ça se passe, les IRM.

Surprise : À L'ACCUEIL, LA DAME EST ACCUEILLANTE! Elle m’indique le chemin.

Centre de radiologie : là aussi, la dame de l’accueil est souriante (à mon avis, tout le monde se shoote ici, pas seulement les malades).

Ah. Me voilà devant le grand manitou. Je lui tends la mammo et le résultat de la biopsie.

Il observe, il observe.

SUSPENSE.

(Dans ma tête : ouais, c’est sûr, la masse n’est plus là. Je croise les doigts, j’implore Dieu, Jésus, Bouddha, et quelques autres divinités pour faire bonne mesure)(Grand Manitou me sourit. C’est bon signe ça, non ?)

(Grand Manitou) Bon, c’est OK !

(moi) Koassè OK ?

(Grand Manitou) On la fait, cette IRM !

Quel rabat-oij celui-là ! Je ne sais pas si je vais le garder dans mes relations ! (Oui parce que pour ceux qui ne savent pas, je suis claustrophobe. De chez claustro. C’est de famille. Ma sœur aussi. On préfère se taper 17 étages que monter dans un ascenseur) (fin de la parenthèse).

La secrétaire, justement : Êtes-vous claustrophobe ?

(moi) Absolument! Alors je veux qu’on m’endorme! Je veux qu’on m’endoooooorme!

(elle, toujours aussi souriante) (comment refuser de se faire irémer avec des gens gentils comme ça?) Désolée mais on ne peut pas vous endormir. Par contre vous pouvez vous faire accompagner.

(moi) Ah? Quelqu’un peut rentrer avec moi dans la petite pièce?

(elle) Oui, je vais vous donner deux questionnaires, un pour vous et un pour la personne accompagnante.

(moi, toute guillerette, à ma taxi) Vous voulez bien m’accompagner?

(elle) Bien sûr que je vais vous accompagner.

(moi) Et venir à l’hôpital avec moi ?

(elle) Mais bien sûr, j’ai bien vu ce matin que vous étiez angoissée.

(moi) Et rentrer dans la petite pièce d’IRM ?

(elle) Mais oui. Mais oui. Bien sûr que je ferai ça pour vous.

Ah purée ! Ma taxi m‘èèème !

Comme a dit ma sœur quand je lui ai raconté ça, "Elle est drôlement sympa ta taxiwoman !! En fait non, elle est normale! Ce qui est triste c’est que tout le monde devrait agir ainsi mais que quand ça arrive, on trouve ça extraordinaire .. Ya vraiment plus beaucoup d’humanité dans ce monde .."

 

Deuxième épisode :

Ma taxi et moi, on arrive à l’hôpital avec chacune notre petit questionnaire (il y a pas mal de conditions pour rentrer dans la petite pièce d’IRM, et entre autre de ne pas porter de soutien-gorge. Bon je ne vais pas commencer par vous faire vous esclaffer en vous disant que pour moi aucun problème. Ma taxi par contre avait mis une jolie petite tunique sans rien dessous (ma taxi m’èèèème !), oui et donc aussi, par exemple, pas de maquillage, ce qui m’a déprimée car je voulais justement leur faire une très forte impression en plus de leur chanter quelque chose).

Et nous revoilà à l’accueil.

Ce n’est pas la même secrétaire que l’autre fois.

Elle, c’est plutôt genre "J’viens d’me taper un contrôle fiscal "

Je lui présente nos beaux questionnaires et elle me fait :

"Madame ne rentrera pas avec vous"

"Ah ? " réponds-je, démontrant une fois encore mon extraordinaire capacité de répartie.

"Personne ne va rentrer avec vous, même pas le docteur" (Quel dommage .. il est pas mal !)

Puis, de sa voix aussi douce que du papier de verre elle ajoute :

"On vous a dit qu’elle allait pouvoir rentrer avec vous ? "

Moi : "Ben oui"

La secrétaire marque une pause pour augmenter l’effet dramatique puis lâche : "Ben non"

Moi :" Ah "

Bon, j’ai été un peu déstabilisée sur le moment, mais finalement je remercie la gentille secrétaire qui m’avait laissé croire cela possible, car je ne me suis pas angoissée là-dessus inutilement !

Après relativement peu d’attente nous voilà dans le "vestiaire" où ma taxi a le droit de venir. Je lui fais donc un beau strip-tease (le questionnaire ne servait à rien, en fait il faut tout enlever !) après quoi le médecin est venu poser un cathéter pour mettre la potion magique, enfin plus exactement il a cherché un endroit sur mon bras qui n’avait pas brûlé.

Oui parce que la veille, pour me remonter le moral, je me suis fait un gâteau. Comme le moral était très bas, le gâteau était énorme. Et comme je suis aussi adroite que bonne cuisinière, je me suis brûlée à chaque fois que j’ai testé la cuisson, qui n’en finissait pas ..

Oui alors donc, me voilà avec un seyant truc bleu transparent, la petite culotte que j’ai eu le droit de garder et l’aiguille plantée dans mon bras.

Puis une dame, à qui je ne manque pas de redire que j’ai peur, m’emmène dans la fameuse petite pièce qui me terrorise depuis huit jours. Finalement vu qu’on m’a fait enlever mes lunettes,  je n’ai rien vu. Je n’ai aucune idée de ses dimensions (je parle de la pièce, pas de la dame).

La dame me demande alors de m’allonger sur un lit qui m’a l’air plutôt confortable, ma foi, et de placer mes seins dans deux trous qui en auraient contenu quatre comme les miens.

Ah.

Il faut que je vous explique qu’allongée, je suis plate (que ce soit recto ou verso). Alors pour faire rentrer les seins dans les trous, encore eût-il fallu qu’ils y pendissent. On a dû creuser sévère. C’est là qu’on prend la mesure des bienfaits du yoga : je me suis contorsionnée, la dame a poussé. Han ! Han !

Bon, ça y est.

Après quoi, elle me met un casque sur les oreilles. Hm, ça s’annonce bien ! C’est sûrement de la musique douce pour accompagner la chansonnette que j’ai décidé de leur pousser !

Ben pas du tout. C’est pour atténuer le barouf que paraît-il, l’appareil ne va pas tarder à faire.

Bon, me voilà en place.

Ya plus qu’à faxer.

Là, j’avoue, je ne suis pas trop tranquille.

Je lui demande si elle va venir me rechercher après.

"Non-non, je vous laisse là une semaine ! "

Misère.

Ça bouge.

Le lit sur lequel je gis rentre dans l’anneau.

LELISURLEKELJEGIRENTRDANLANO !!

Rhâ ! Que fais-je ? Chante-je or not chante-je?

Dans un reste de lucidité je lui demande si au bout, c’est OUVERT (nonobstant le fait que de toute façon je ne vois pas le bout puisque je suis à plat ventre, la tête posée sur le côté). Toutefois, cette adorable personne se place de l‘autre côté de l‘anneau et me fait youyouh ! pour me montrer que ce n’est pas fermé. Après quoi elle sort de la pièce en me disant de me détendre.

Je ne suis pas quelqu’un de contrariant, moi, non, vraiment pas. Je me suis tellement détendue que ça m‘a réveillée quand l‘appareil s‘est mis en marche (c’est en effet très bruyant). Bon, peut-être n’aurais-je pas dû reprendre de Xanax à l’hôpital, alors que j’en avais pris un ce matin et un cette nuit.

Et un hier soir.

Conclusion : dans ce truc, pour se détendre c’est zéro. Ya qu’un truc à faire : rien. Ça s’est très bien passé car rien, je sais particulièrement bien le faire.

La même gentille dame est venue me réveiller quand c’était fini. Elle me retire le cathéter.

Et voilà qu‘à l’aide d’un coton imbibé de je ne sais quoi, elle se met à frotter avec vigueur toutes mes traces de brûlure. Je dis rien (le quadruple Xanax a dû aider) mais misère ! Elle me fait mal !

Quand elle a fini de me peler le bras elle me fait :

"Oh ! Mais c'est des brûlures ! Je croyais que c’était des traces de sang séché !"

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Bilan : passer un IRM ça ne fait pas mal. Par contre  il ne faut pas espérer s’y détendre ou chanter.

Je ne sais pas ce qui se passe mais là j’ai sommeil, je me demande si je ne fais pas une surdose de Xanax..

16 novembre 2018

Le pilier de mon édifice

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Oh la la que je suis contente de m’être confiée à vous ! Je vous remercie infiniment de la générosité avec laquelle vous avez accueilli mes plaintes, je vous remercie pour vos douceurs, pour vos bras, tous vos longs bras qui m’ont serrée sur votre cœur. Merci. J’ai ressenti le même bien-être que quand je voyais une personne (dans une autre vie, je l’ai croisée ici et là) (indice : il est Suisse), eh bien pour dire adieu (le bonjour/au revoir helvète) il me serrait contre son coeur, tout au milieu de ses bras. Eh bien voyez-vous, à chaque mot que j’ai lu de chacun et de chacune d’entre vous j’ai ressenti ça : le bien-être, la chaleur des bras de cet homme, un truc de ouf, un truc totalement magique. Vos mots m’ont sortie de l’abattement. En tout cas, la source des larmes s’est tarie. Peut-être est-ce provisoire, mais ça nous est bien égal n’est-ce pas ? Un jour après l’autre.

Ah, et aussi, merci-merci-merci d’avoir souri ou ri à mes jérémiades et surtout, de me l’avoir dit ! Parce qu’en fait voyez-vous, là niveau humour, je suis à mon maximum! Cette façon d’écrire vous a amusés ? Purée ! Savez-vous qu’il fut un temps où l’on venait sur mon blog dans le but unique de se fendre la pêche et de me secouer pour faire remonter la pulpe ? Seulement voilà : il y a eu toutes ces choses (celles qui rendent plus fort quand elles ne vous tuent pas) et mon humour s’est fait la malle. Il me manque, si vous saviez ce qu’il me manque ! Vous comprenez (tremolos in ze voice), mon humour, c’était le pilier de mon édifice, la charpente de ma maison, la cloche de mon Église ! L’humour de ma vie, quoi !

Je vous en supprie mon Dieu, (parfaitement, je le supprie !), je vous en supprie, dites-lui de revenir !

Bien.

Merci aussi pour celui qui me connait si bien et qui sait que je me racrapote lorsque je souffre alors que c’est le contraire qu’il faut faire (i.e.: ne pas s’isoler) (mais j’ai beaucoup honte quand je suis comme ça).

Merci, merci à vous tous.

Bon alors sinon, il me semble que c’est l’anniv de l’un d’entre vous aujourd’hui (sauf si je me suis trompée de jour (ce qui est possible), il sera obligé de se reconnaître, même si je l’imagine bien le nez en l’air en sifflotant comme si on ne parlait pas de lui).

J’ai cherché un texte en rapport avec la Bretagne. Comme je n’en ai pas en stock je vais essayer de trouver quelque chose d’approchant, au moins géographiquement. Et si j’arrive à en trouver deux ou trois, il y en aura bien un qui tombera sur le bon jour [au cas où je me serais trompée]!

Je plonge donc dans mes archives et je vous reviens !

Belle journée à vous !

(¯`*´¯)
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14 novembre 2018

Que couic

Bonjour à vous,

je vois bien, à vos gentils petits bots en privé, que cela vous intrigue que je sois passée de un, voire dix bessages bar jour à que couic.

Il faut que je vous explique que depuis quelques temps, je pleure. Sans reprendre bon souffle (navrée, bais du coup j’ai le dez bouché). Je pleure batin, bidi et soir. Les chutes du Nivâna, comme dirait ba fille Adeline qui a toujours été nulle en géo. Du coup, je ne bois plus rien pour écrire. Les larmes tombent sur le clavier et inondent tout.

Ceci étant, je suis plutôt contente. Quand ba deuxième fille a divorcé ces p’ de larmes n’ont jamais voulu sortir. À la place j’ai eu un orgelet du plus bel effet pendant trois bois et demi (cent onze jours exactement). On avait même fini par sympathiser, je lui demandais de ses douvelles chaque batin, il me répondait en langage œil (que je ne baîtrise pas encore barfaitement, néanboins).

Donc, je pleure. Je suis une pauvre petite chose bou, bou, ô si bou. Je ne vais plus au yoga (symptôme grave). Je ne vais plus à la piscine (symptôme très-très grave).

Et puis ce batin la petite citation c'était ça :

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Quel prix? Bystère, et puis courir, pas vraiment, mais barcher, pourquoi pas.

Et je suis sortie.

Bien sûr, si j’avais une voiture, enfin pour commencer si j'avais le permis, je serais sans doute partie en voiture. Voir la ber. Ce qui d’aurait rien changé (sauf que j’aurais vu la ber).

Mais je d’ai di l’un di l’autre.

J’ai donc pris bon sac et bon banteau. Je suis passée à côté du local poubelles pour bazarder ma quantité industrielle de "si" et je suis partie.

Il faisait beau, le ciel était bleu et les arbres aux couleurs de l’automne offraient un spectacle bagnifique.

Je me suis rendue dans un coin de ba ville que j’aime, bordé de peupliers. Depuis quelques temps, une table de pique-nique a été placée à cet endroit. Le banc était bouillé, j’ai étalé l’un sur l’autre tous les Kleenex que j’avais et je me suis assise par-dessus.

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J’ai sorti bon cahier (j’ai toujours de quoi écrire avec boi) et j’ai commencé à écrire ce que vous êtes en train de lire.

Après quoi, puisque j’avais le uc bouillé de toutes façons, je be suis assise en tailleur dans l’herbe pour écouter les arbres. J’ai regardé les feuilles êtres balancées doucement par le vent. Je me suis dit que ça devait être bien d’être une feuille qui se laisse porter par le vent sans pleurer toute la journée.

Voilà.

Je ne sais pas si je fais bien de vous faire ce bessage, j'espère que oui et pas que j'aurais bieux fait de be taire. 

Je voudrais ajouter que le bobent que je traverse ne b’empêche pas de penser à ceux d’entre vous qui sont dans le chagrin.

Je vous souhaite une belle fin de journée.

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8 novembre 2018

Caressée par le vent

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Bonjour à vous,

voici ce qui s’offre à ma vue chaque fois que j’attends le train. Là c’était mardi, et ce sont mes enfants qui l’attendaient, dans le plaisir anticipé de rentrer chez eux.

Comme dit hier il faisait beau, ce qui a fait de ce moment habituellement mélancolique une succession de petits plaisirs extraordinaires : plaisir de la lumière du soleil, plaisir de regarder le ciel (je suis cielophile, comme Angedra), plaisir d’être caressée par le vent.

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Plaisir ensuite de rentrer dans une maison totalement vide et silencieuse. Plaisir du dernier soupir à la vue de tout le chambardement généré à chaque couchage de huit personnes ici – dont un matelas que j’avais demandé à Gazelle de gonfler, sauf que j’avais oublié de lui donner un embout si bien que l’air ressortait aussi vite qu’elle le faisait entrer (et j’ai mis 30 minutes avant de m’en apercevoir !) (la pauvre..)

Enfin, plaisir de tout ranger, de faire le grand ménage avec les fenêtres ouvertes (oui je sais, je suis un peu spéciale, J'ADORE faire le ménage !)

 

Je vous souhaite à tous une belle suite de journée!

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mon fils - moi - Gazelle

••*´¨`*•.♪♫
7 novembre 2018

Comment savoir?

Bonjour à vous,

navrée de vous avoir abandonnés ces jours derniers. Pour reprendre le mot de Daniel, un gros coup de blues, une lassitude immense, la certitude d’être dans une voie sans issue.

Puis la conscience de mon indécence. Des jérémiades alors que j’ai un toit sur la tête, un confort de vie dont je n’avais même jamais rêvé, pas de maladie grave pour ce que j’en sais ni aucun de mes proches, mes trois enfants vivants et en bonne santé !

Le silence. La réflexion (oui, oui, ça m’arrive !). Chercher une solution, des solutions.

On a tous nos problèmes, même si on n’est pas tous armés de la même façon pour y faire face.

Je pense à mon frère d’un seul coup. Oui je sais, je raconte souvent des choses personnelles, je suis comme ça, c’est ma responsabilité et mon choix. Je m’excuse par avance auprès de ceux que cela choque.

Mon frère donc.

C’est le benjamin de nous trois. Mon frère a un léger retard. Dans quelle case l’aurait-on mis aujourd’hui ? Autiste ? Handicapé mental ? Je ne sais pas. Toujours est-il que voilà, le rêve secret de Maman jeune femme, si elle devait avoir un enfant, que ce soit un fils. Elle l’attendait son fils, elle l’espérait. Quand je suis née, elle était heureuse. J’étais son premier-né. Quand ma sœur est née, elle ne l’a pas regardée pendant huit jours. C’est mon grand-père qui a choisi le prénom.

Puis mon frère est né. Maman n’a rien vu parce qu’ "il y avait un problème", on l’a endormie. Elle s’est réveillée à côté d’un berceau vide. Elle est rentrée chez elle sans son bébé. Elle qui avait tant désiré un fils, elle a pensé qu’elle était punie de quelque chose. Elle n'a jamais su de quoi.

Elle a appris bien après que son bébé était resté entre la vie et la mort pendant plus d’un mois. Elle trouvait ça louche que Papa, lui le parfait macho, fasse la vaisselle pour ne pas qu’elle se fatigue ni que son lait se tarisse (croyance de l’époque). Dans les années 50 on n’expliquait pas les choses comme maintenant. Mes parents ne savaient donc pas exactement quel était le problème, sinon que ce fils qu’ils avaient tant attendu (Papa dans ses lettres à ma mère enceinte de ma sœur l’appelait déjà par le prénom qu’ils lui donneraient), eh bien ce fils ne serait jamais comme les autres enfants. Quand j’ai vu Forrest Gump, j’ai pensé à mon frère. Quand j’ai lu Des fleurs pour Algernon, j’ai pensé à mon frère.

Ma mère a dit à mon père, qui était dur et autoritaire : "Celui-là, tu n’y toucheras pas". Elle l’a enveloppé de son amour, de sa tendresse, de sa chaleur. Elle a canalisé les pétages de plombs, les angoisses, les terreurs nocturnes. Elle lui a appris à lire et à écrire. Elle lui a tout donné.

J’ai toujours entendu des critiques méprisantes de la part de mes proches selon lesquelles mon frère est comme il est (ultra angoissé, "enfant gâté", qu’il pète les plombs à l’idée ne serait-ce que de téléphoner à quelqu'un ou ouvrir une lettre (auquel cas évidemment il fait appel à moi)) à cause de ma mère. Ma mère ne lui a rien appris, dit-on, même pas à se faire cuire un œuf. C’est vrai, il ne sait pas se faire à manger. Parce qu’il ne peut pas se faire à manger. Il a l’apparence d’un homme "normal" alors que ce n’est pas le cas.

Ces réflexions, maintenant que mes parents sont morts, me mettent hors de moi. Mais bon, comment empêcher les gens qui jugent sans savoir de juger sans savoir ?

Et pourtant, nous les parents, n’en sommes-nous pas tous là ? À faire du mieux qu’on peut ? Il me semble qu’entourer de son amour un être défavorisé par la vie est la solution la mieux adaptée qui soit !

Ce à quoi je voulais en venir, c’est qu’en fait, je pense être comme mon frère (bien que sans handicap)(encore que...), c’est-à-dire que j’aurais eu besoin que ma mère soit chaleureuse avec moi. Je me suis toujours sentie fragile comme du verre, incapable de me défendre (et ne parlons pas d'attaquer).

Ce n’est pas que ma sœur n’en aurait pas eu besoin elle aussi, mais elle donne l’impression d’être mieux armée, de mieux s’en sortir. Parfois, je me dis que si Maman m’avait donné ne serait-ce que le tiers, ou même le dixième de ce qu’elle a donné à notre frère, ça aurait été plus facile pour moi.

Mais bon, ça ne s’est pas fait, alors comment savoir ?Justement, mon frère a eu la totale la semaine dernière (avec ma sœur on a tenu à ce qu’il ne soit pas placé, qu’il reste dans le logement où il a toujours vécu avec nos parents) : chaudière en panne, plus d’eau, et il a fallu que je gère ça. Je ne parle pas des coups de fil passés au dépanneur, à son gardien, et j'en passe. Je parle de l’état carrément flippant dans lequel ce genre de contexte met mon frère, qui m’appelle à minuit en panique totale, ce qui fait que je me tape une crise d’angoisse dans la foulée.

Mais bon, ça y est, il a de l’eau et du chauffage. On va tous pouvoir dormir.

Bien alors, à part la séquence mélodrame familial, j’ai donc eu mon fils et sa petite compagne deux semaines à la maison. Ils sont repartis hier, sans aucun souci pendant le trajet en train. Toujours le petit pincement au cœur le jour où ils repartent, mais ils doivent revenir à Noël et ça viendra bien vite. Et puis il faisait un temps magnifique, un temps d’été indien, le ciel était bleu avec des nuages roses et tendres et un vent très doux soulevait les cheveux et balançaient les feuilles dorées des arbres qui longent la voie de chemin de fer.

Il y a eu des moments joyeux et drôles, ensemble avec mes filles, mes petits-fils toujours surprenants avec leurs réflexions du style : "Mamy, tu faisais des nuits blanches quand tu étais jeune et fougueuse ?"

Ah bon ? Je ne suis plus fougueuse et on ne m’a pas prévenue?

 

Je vous remercie infiniment pour vos commentaires et vos petits mots que je suce comme des bonbons.

Je les ai lus et relus. Je vous écoute avec attention, je réfléchis à toutes les choses que vous m’avez dites et qui m’aident et me réconfortent. Je ne réponds pas aux commentaires uniquement pour ne pas rester dans la plainte (la mienne).

Émilia, patience.. Les souvenirs heureux ou amusants reviendront, ne t'inquiète pas ;-)

Lakevio dont j'aimerais connaître le prénom, j'ai bien aimé ton sujet d'écriture de cette semaine. Dommage que je n'ai pas pu le faire.

Voilà. J’espère que de votre côté la vie coule comme une chanson. Racontez-moi à votre tour, voulez-vous ?

ღ˛° 。* °ღ ˚ •

 

28 octobre 2018

Bien serrée

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Arboretum de Chèvreloup, octobre 2015.

 

Je suis venue effacer ce que j'avais écrit ce matin, j'en ai ras-le-bol de geindre!

En même temps si je ne l'avais pas fait je n'aurais pas eu vos mots. J'aime vous lire, et découvrir ainsi des petits bouts de vous.

Je vous en remercie infiniment et je vous souhaite une belle soirée.

ღ˛° 。* °ღ ˚ •

 

 

 

 

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