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30 octobre 2019

Le coeur tout chamboulé

Tout a commencé dimanche, à l’heure où blanchit la campagne. J’ouvre un œil et même les deux, et je bondis hors du lit avec une légèreté surnaturelle telle la rieuse gazelle que je suis. À peine avalé mon premier thé de la journée, je me glisse devant mon clavier, ouvrant et refermant mes petits yeux bridés comme pour trouver la force qui est en moi. Force qui me sert, excusez-moi du peu, à ouvrir ma messagerie où je trouve, je vous le donne en mille ? Des mails.

C’EST FOU, JE VOUS ASSURE, C’EST FOU!

L’un d’eux était de Marie-K, ma peintre préférée – et je ne dis absolument pas ça parce que je suis en passe de devenir exposante des peintures qu’elle m’offre – qui m’écrit "De mon côté je viens de te terminer une petite surprise qui partira par la poste demain lundi."

J’étais ce jour-là en plein dans mes démêlés avec TBE, c’est dire comment j’ai accueilli la nouvelle à l’idée de devoir ATTENDRE ENCORE!

Sans compter que – on se demande vraiment pourquoi – mon facteur me regarde toujours avec l’air de celui qui découvre à côté de la boîte aux lettres l’écriteau "Attention, chien lunatique".

Arrivée à ce stade de mon récit, il me paraît indispensable de vous présenter mon facteur.

C’était il y a quelques années, ma sœur était en pleine création menuiseriesque et n’arrêtait pas de m’envoyer toutes sortes de paquets de toutes formes et de toutes tailles.  

Une fois, j'attendais un de ses paquets qui tardait à venir (j'étais déjà très patiente) et je guettais le facteur, d'où un certain énervement bien compréhensible de ma part. Enfin, il était arrivé en flânant (eh oui, Monsieur FLÂNAIT !). Je me jette sur lui pour fouiller dans son sac dans l'espoir d'y trouver le papillon merveilleux qui m'annoncerait qu'un paquet m'attend à la poste. Le pauvre homme a eu un mouvement de recul (je ne suis pas loin de penser qu'il a cru avoir affaire à une évadée de l'asile). En plus, c'était le moment où j'avais décidé de refaire mes fenêtres, je portais un jogging constellé de peinture blanche écaillée, et mes cheveux comme à leur habitude vivaient leur vie en tiges raides indépendantes les unes des autres.

Quand mon facteur réussit à m'expliquer que ce n'était pas lui qui distribuait les paquets volumineux, je l'aidai à ramasser les lettres que j'avais fait voler sur le chemin. Tandis que j'essayais de le convaincre qu'en temps normal j'étais quelqu'un d'extrêmement rationnel (oui, bon, OK! Les avis sont très partagés sur la question!), il se contenta d'hocher la tête et de s'éloigner de moi à reculons..

Franchement ça serait vous, vous en auriez fait tout un fromage ? Pf. Je ne suis pas loin de croire que, tout de même, c’est un être particulièrement fragile (il faut dire, c’est un homme!), parce que la fois d’après, il m’a remis mon paquet grignoté. Absolument ! Gri-gno-té !

Voyez vous-même :

le facteur traumatise

Observez bien le coin droit du paquet, en haut.. Le pauvre homme aurait-il perdu toute retenue à force de me distribuer des trucs qui sentent bon ? (tabouret à la menthe, table basse à la sauge, étagère au thym, etc, etc) (ma sœur en profitait pour joindre des plantes aromatiques de son jardin).

Et le jour de Lapeyre ! Je vous narre.

J’avais fait changer ma porte d’entrée, et figurez-vous qu’il manquait un bitoniau indispensable puisqu’il servait à fermer la porte (et pour une porte, ne pas fermer, vous avouerez que ce n'est pas ce qu'on a trouvé de mieux!). J’avais donc attendu toute la sainte journée le bonhomme de Lapeyre (qui finalement n’est venu que le lendemain). Imaginez juste dans quel état j’étais, moi qui suis si patiente! C’est comme ça que je m’étais dit qu'une petite prière ne serait pas du luxe et je m’étais jetée par terre pour que ma supplication ait plus de poids. C’est à ce moment-là que mon facteur est passé, me trouvant à quatre pattes. Il m'avait proposé de l'aide pour me relever. 

"Heu, merci... Mais tout va bien.  Je prends juste un moment pour me recueillir. Vous n'avez rien contre les gens qui prient avant le repas, n'est-ce pas ?"

Je ne saurai dire avec exactitude la signification de ce que j'ai lu dans ses yeux au moment où il m'a donné mon courrier, avant de fuir à toute allure.

Enfin, toujours est-il que depuis, il signe à ma place les paquets censés être délivrés contre signature et distribuent les autres chez mes voisins.

Je ne l'aurais pas traumatisé, quand même ??? Moi qui me comporte toujours super normalement !! J’comprends pas ..

Bref, tout cela pour vous dire que maintenant, j’ai beau le guetter, je ne le vois jamais passer ! Peut-être qu’il a mis au point une méthode pour lancer mon courrier dans ma boîte aux lettres, tapi derrière la haie du voisin d’en face ? En tout cas sa méthode est hyper efficace, car mardi j’ai fini par découvrir la merveilleuse surprise de Marie sans avoir surpris le cher homme au moment où il l’y a jetée!

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© Marie

Clic pour aller sur son blog,

et je vous suggère également de vous transporter là: CLIC

Depuis, je n’arrête pas de la regarder (la peinture, pas Marie). J’en ai le cœur tout chamboulé, je me demande quand il va réussir à redémarrer correctement.

Il faut que je vous précise que Les Vessenots, c’est l’endroit d’Auvers où ont vécu mes ancêtres maternels, ces aïeux, qui, inévitablement, ont croisé Vincent, ou encore le Docteur Gachet (ils habitaient la même rue). C’est dingue de se dire ça, et même de ne pas se le dire, car Marie arrive très bien à faire passer dans ses œuvres toutes les émotions qu’elle ne formule pas.

À propos de formulation, et pour passer du coq à l’âne, ce qui n’est absolument pas mon genre, je fais une petite parenthèse pour les messieurs.

Messieurs, par-lez. Dites les choses. Si votre cœur bat pour elle, que ce soit d’amour, d’amitié, de compassion, de tendresse, ou de quelque chose que vous ne savez pas définir, je vous en supplie, dites-le lui. N’attendez pas dix ans, quand il est trop tard, quand elle est malade, quand ça n’a plus de sens, ne la laissez pas, petite chose fragile, seule dans sa détresse glacée au prétexte que "Si je lui dis elle va croire que".

Franchement, pensez-y les loulous : toutes les femmes aiment être rassurées. Toutes les femmes ont besoin d’être rassurées. Même celles qui.

Surtout celles qui.

Ça ne vous mettra pas en danger je vous assure. Ça fera juste du bien à tout le monde !

Alors sinon, aujourd’hui débarquement à la maison de mes petits-fils, car demain on part tous ensemble pour la Nièvre. Ce serait mentir de dire que je n’ai pas hâte !

Je vais donc être peu présente jusqu’à lundi prochain, et même totalement pas là, étant donné que je ne me connecte jamais quand je ne suis pas chez moi (contrairement à ma descendance, qui se connecte tout le temps et partout, mais ceci est une autre histoire).

Vous voudrez bien me pardonner ce léger contretemps. Mais je vous en prie, faites comme chez vous! (juste, n’oubliez pas de tirer la porte en partant !)

Je vous souhaite à tous une belle fin de semaine, et pour ceux qui sont en congés, profitez bien !

Smouiiiich ! ♥

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28 octobre 2019

Lourd comme un cheval mort

2019 10-160006

 

Ya des trucs, c’est à se demander à qui ils prendraient la tête si je n’existais pas.

C’était il y a quatre jours, j’me dis comme ça : tiens ! Si je faisais un nouveau bouquin pour mes chouchous petits-fils qui adorent être les héros de mes livres? 

Je me connecte donc sur TBE, vu que maintenant, c’est joie inexhaustible de savoir que, par ma seule présence, les fichiers .doc se transforment miraculeusement en .pdf.

Alors pour ceux qui ne connaissent pas ce site, pour créer/modifier/acheter ses propres livres après s'être connecté on clique sur "Créer un livre".

Donc je clique.

Je choisis le format, la catégorie, etc. Me voilà à la page de téléchargement du fichier.

J’envoie mon .doc.

Et là surprise : il ne se passe rien.

En fait pour être plus précise, ce n’est pas qu’il ne se passe rien, c’est plutôt que le .doc rame, rame, rame, au lieu d’arriver au bout du truc censé le permuter en .pdf en deux minutes trente-trois.

Imaginez ce que ça pouvait me faire, à moi une faible femme, en plus avec tout un pan de cerveau encore en plein sommeil paradoxal - puisque c’était au lever du jour, quasi - imaginez donc ce pauvre .doc perclus de rhumatismes, essayer de gravir avec son bâton tordu les marches qui étaient censées me mener à la gloire et qui au lieu de ça semblaient peser sur son corps, lourd comme un cheval mort..

Pour commencer, je me suis dit que le site buguait, parce que je ne voyais vraiment pas pourquoi il aurait bien voulu de mon .doc les autres fois et pas cette fois-là, ce qui ne m’a pas empêché de trépigner sur ma chaise au lieu d’attendre comme la mûre femme que je suis censée être.

Au bout de dix minutes (DIX MINUTES ! Vous imaginez ?), j’ai tout quitté.

Ce fut le premier jour.

Le lendemain, rebelote :.doc envoi.

Même manip, même résultat. Vingt minutes de ramage cette fois. Alors moi: déconnexion, reconnexion. .doc envoi, suppression, prières diverses, danse indienne autour du PC, encouragements joyeux ("Allééé! Allééé!! Allééééééé!!") avec poing levé à l’appui, persuadée que le .doc allait avancer mieux si je lui criais le chemin (en pure perte ! Au bout de trente minutes il en était toujours au même point !), consternation. Je commençais à me raidir d’effroi, prête à chanter "Il venait de nulle part, surgit un aigle noir".

J’ai contemplé avec désolation la dizaine d’essais inachevés qui auraient tout donné pour être lus du grand public (j’ai fichu une pagaille sans nom sur mon compte, mais passons !) avant de me déconnecter du site.

Ce fut le deuxième jour.

(Je suis sûre que vous avez hâte de connaître la suite, je vis une existence tellement passionnante !) Donc, je passe au troisième jour (hier).

Je me connecte sur TBE. Sait-on jamais. Ils ont eu largement le temps, en deux jours, de se rendre compte de la perte incommensurable que mes écrits non publiés seraient pour la littérature française, et tout va fonctionner merveilleusement. 

Je clique donc sur la création de bouquins. Me voilà sur la première page : "Choisissez votre reliure".

Et là – je sais, vous n’allez pas me croire - que découvre-je ?

R.I.E.N.

LE BLANC LE PLUS TOTAL.

Il n’y a plus aucune reliure. Il n’y a absolument plus rien.

Du blanc intersidéral.

Complètement affolée, je clique sur "Vos livres" : page blanche.

Pourtant, j'en ai quand même écrit vingt ! VINGT ! Où sont-ils passés ? Un, je ne dis pas, trois à la rigueur.. Mais vingt ?

Je vais sur le catalogue TBE, et je tape Ambreneige.

Plus d'Ambreneige. Disparue.

Mon Dieu.

Où suis-je passée ?

Qu’est-ce que c’est encore que cette aberration informatique aussi incompréhensible que le .pdf ?

Et à quoi me sert d’avoir fait de tels progrès en patience, si ce n’est pas pour avoir une petite récompense? Oh, bien sûr, on me dit encore souvent parfois que je ne sais pas attendre, que je veux toujours que ce soit fini alors que je viens juste de commencer, et patati, et patata. C’est très exagéré. Les gens sont d’une parfaite mauvaise foi ! S‘ils me connaissaient mieux ils ne diraient pas des choses pareilles. C’était le troisième jour, purée ! LE TROISIÈME !!

Bref. Ce matin, complètement déprimée après un ultime essai infructueux, à genoux et les yeux implorants, je chantais devant mon PC

Ôôô TBE si tu savais
Tout le mal que tu me fais
Ôôô TBE si je pouvais
Dans tes bras nus me reposer ..

quand j’ai entendu le petit gling significatif de l’arrivée d’un message..

 

« Bonjour,

le service Technique est intervenu.

Nous vous invitons à re-essayer l'envoi.

Cordialement,


Le service client »

23 octobre 2019

L'invitée

Mes chers admirateurs, mes fidèles lectrices,

des profondeurs de mon blog s'élève une plainte lancinante et sourde. Cette plainte, mes amis, c’est la vôtre ! Vous trépignez, j’en suis sûre, à l’idée de savoir où j’en suis avec mon invitée (i.e. l’araignée, puisque c’est ainsi que l’appelle ma fille cadette).

Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps (ma bonté n'a pas de limites). Je vais même aller au-devant de vos souhaits, car je sais – je le sens : comme moi vous n’en dormez plus.

Eh bien mes chers amis, je n’en suis nulle part.

J’ai fait venir mes filles à la maison, l’une, puis l’autre, dans l’espoir qu’elles me débarrassent de la chose (je squatte la chambre inoccupée de mon fils depuis cinq jours).

Et qu’est-ce qu’elles ont fait, je vous le donne en mille ?

Rien.

Elles n’ont pas sauté en l’air, elles n’ont pas hululé à la mort devant la fenêtre ouverte à l’heure où blanchit la campagne, elles n’ont pas bondi sur le lit armées d’un balai, et elles ont laissé mes chaussures tranquilles.

Je vous jure, faites des enfants !

Oui, parce que figurez-vous que mes filles n’ont pas peur des araignées. Je n’en reviens pas. Comment ça se fait? Et surtout, comment ça se fait qu’elles ne me l’ont pas transmis ? Je vous jure ! (etc)

Au lieu de ça, ma cadette s’est approchée du radiateur derrière laquelle la chose s’est tapie, et elle a entrepris de lui faire la conversation. Alors ma toute belle ? T’as peur hein ? Ben tu sais, Mamy a beaucoup plus peur que toi ! Allez viens, je ne te veux pas de mal, sors de ta maison ! Je vais juste te remettre dehors !

Eh bien je vais vous dire un truc : une araignée, c’est sourd. Ou têtu. Ou les deux.

La bestiole n’a pas bronché.

Misère ! Qui peut m’en vouloir à ce point ? Si ça tombe, j'étais moins gentille dans mon autre vie. Ceci dit, c'est injuste de me le faire payer aujourd'hui ! À l’époque, je n’étais même pas née ! Ou c’est un test envoyé par le Très-Haut ? Il vérifie que je suis devenue aussi zen que je le clame à tout vent? (En même temps, le Très-Haut ne doit pas avoir peur des araignées ! Sinon, il les aurait faites différentes! Toutes mignonnes, bleu ciel avec des petits yeux roses, et pas de pattes, surtout! Ou alors une ! Allez, une ! Ça suffit, non ? Les araignées auraient été comme des petites fées sauteuses unipattistes, c’est mignon ça une petite fée sauteuse unipattiste, non?).

Voilà mes loulous, maintenant vous savez tout.

J’espère que vous compatissez.

Je vous souhaite une journée douce, emplie de fées gambadant de-ci delà du bout de leurs petits chaussons satinés!

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PS Je songe à fonder un club anti-Halloween. C’est vrai, quoi ! À quoi pensent les gens, à nous coller des araignées sous le nez partout ?

17 octobre 2019

Un balai et une chaussure

Hier soir, au moment où j’allais me coucher, j’ai surpris une araignée dans ma chambre (surpris est un grand mot. Je l’ai été plus qu’elle). Une grosse araignée, avec environ DOUZE pattes – je précise pour le cas où vous vous imagineriez que je suis quelqu’un que la moindre petite chose effraie.

Car oui, je l’avoue : j’ai peur des araignées, j’en ai une peur panique. D’aucunes grimpent sur un tabouret devant une souris, eh bien moi c’est devant les araignées. J’ai même du mal à écrire le mot, c’est dire ! Je suis du genre à appeler un voisin au secours à dix heures du soir en ouvrant la porte en grand (des fois que l’araignée ait la bonne idée de se débiner). Je dois dire qu’hier soir, j’étais à deux doigts de le faire! L’idée seule que je n’ose plus jamais croiser le regard de mon voisin ensuite m’a retenue. Une fois, j’ai appelé mon fils à l’aide - il vivait encore à la maison - depuis le tabouret de la cuisine où je m’étais perchée, bramant  "Là ! Là !" en désignant une chose noire pleine de pattes. Il s’était étranglé de rire en allant ramasser une queue de tomate qui avait sauté au sol.

Bien.

Revenons à notre bestiole.

Elle était dans ma chambre.

À l’heure où je me couche.

Il me fallait donc envisager de dormir avec l’idée qu’elle viendrait me grimper dessus pendant mon sommeil (c’est une image).

Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas.

J’ai d’abord pensé à aller dormir ailleurs. Mais la chambre de mon fils, transformée en dépotoir buanderie depuis son départ, est un vrai ch'ni, et l’idée de tout déménager m’a épuisée d’avance.

Alors j’ai pris mon courage à deux mains, un balai et une chaussure (oui, je sais, c’est fou ce qui peut nous passer par la tête dans les moments de panique !) et je me suis approchée de la bête avec toute la vaillance qui me caractérise (j’ai regretté que le temps des armures soit révolue).

Tout ce que j’ai réussi à faire c’est qu’elle se carapate à toute allure hors de ma vue.

Au moins  je ne la voyais plus.

Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, mon balai serré contre moi.

fatigue copie

10 octobre 2019

À perpétuité

C’est un homme jeune, l’âge de mon fils je dirais. Planté sur deux jambes musclées, des tongs rouges aux pieds. Je faisais des largeurs dans le bassin - les longueurs étant impraticables pour cause de lâcher d’enfants (à mon humble avis, hier, tous les centres de loisirs du coin se sont donné rendez-vous dans ma piscine). Des largeurs, disais-je, des tongs rouges du maître-nageur jusqu’à celles, noires, de la mono, assise sur le bord de l’autre côté.

La foule + le brouhaha, c’est un truc épatant pour rester dans l’instant présent. La vigilance et la concentration y doivent être constantes, sauf si bien sûr le seul but de votre vie est de se manger un coup de bras, voire un gamin sur la tête. Et je ne parle pas des tasses.

J’ai bien essayé de nager sous l’eau : c’est pire. Là fourmillent une quantité phénoménale de paires de jambes munies de chaussettes de piscine de toutes les couleurs. Ce qui est, ceci dit, fort festif.

Mais c’était bien, et je me suis finalement beaucoup plus lâchée que pendant le cours de yoga de la veille.

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Alors sinon, je suis retournée à Auvers-sur-Oise, dans les pas de Valentine.

Valentine. Pas la dame aux cheveux blancs à qui nous rendions visite en Suisse, une fois l’an. Non, je parle de celle, lointaine, d’une photo perdue : elle était brune, elle était belle, elle sentait bon le sable chaud des rives de l’Oise. Sa taille était fine, si fine. Tant de grâce : je la vois s’envoler, elle danse, elle danse avec son amour dont elle m’a tant parlé, au feu de la St Jean, dans ce village français. Elle parle de lui comme d’un poème. La nuit était si douce, il la tient contre lui. Il avait les yeux bleus.

Ils dansent, dansent, dansent. Et dans ses yeux à lui, le bleu, toujours. À perpétuité.

Ces pas dans lesquels Valentine a marché, et avec elle son frère, ses pères, tous ses amis, ces endroits qu’ils ont fréquentés, je les vois, voyez-vous. Je les vois, éblouie : ici Van Gogh, là, Pissaro, ou encore Cézanne.

Pour quelques instants, je suis dans les yeux de Valentine.

Des yeux fabuleusement beaux, noirs et brillants.

Et toujours, son petit rire lointain.

Car Valentine, malgré tous les malgré, avait choisi de ne jamais pleurer.

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Insolite: boîte aux lettres..

et le logement dans la roche?

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J'ai fait cette photo sans savoir que cette route avait été peinte..

La route tournante au Valhermeil CEZANNE 1881

.. par Cézanne!

 

 

Les photos ont été prises dans un quartier d'Auvers qui s'appelle le Valhermeil, où Pissaro et Van Gogh sont venus également poser leur chevalet.

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8 octobre 2019

Le plus beau joyau de ma couronne

Suite de l’histoire d’hier,

pour Heure Bleue, Adrienne, Le Goût, Délia, Marie, Alain [le vase de Soissons, c’était avant !], Bourlingueuse [exact ! elle est devenue Sainte Radegonde !] et Émilia, et pour ceux qui auront envie de la lire, bien sûr !

 

femmroses

 

Par une nuit sans lune, disais-je, le petit groupe de femmes embarque sur un frêle esquif qui glisse silencieusement sur les eaux. Mais les fugitives naviguent dans la mauvaise direction, se rapprochant involontairement de celui qu’elles fuient: le cruel Clotaire. C'est comme ça que s'achève la folle escapade.

Puisque la future reine est à Soissons, Clotaire décide de l’y rejoindre pour y célébrer le mariage. Radegonde continue de faire du zèle en refusant de vêtir les atours de son rang.

C’est donc dans une robe de bure, telle Jeanne d’Arc au bûcher, que la future reine mérovingienne est unie de force à Clotaire. Pour fêter ça, elle se met au pain sec : qu’on distribue ses plats aux pauvres!

Bien qu’elle soit encore très pure, Radegonde sent qu’il y a quelque chose de peu convenable dans les regards que lui porte son époux quand le soir vient. Aussi, une fois les assauts passés, s’agenouille-t-elle sur la pierre nue et froide la nuit, pour chanter des psaumes, ou se relève-t-elle pour s’étendre en prière jusqu’à en geler. Ce qui a le don de contrarier Clotaire.

"Quel gâchis ! Un si joli lot !!"

Dégoûté que Radegonde fasse passer Dieu avant lui, Clotaire essaie de l’amadouer en lui faisant des cadeaux. Elle en profite pour réclamer sa clémence vis-à-vis des condamnés à mort...

Vous rappelez-vous que c’est Clotaire qui a tué toute la famille de Radegonde alors qu’elle n’était qu’une enfant ? Le vase déborde avec un nouvel acte de cruauté qui lui ferme à jamais son cœur: l’assassinat de son frère Hermanfried. Cette fois, la reine explose de colère et de douleur.

Clotaire de son côté en a ras-le-bol d’être un incompris et se demande ce qu’il a encore fait?

Il chasse sa femme en espérant qu’elle lui reviendra plus soumise et plus gaie. 

L’occasion est trop belle : accompagnée de ses femmes et d’Agnès, une jeune fille qui lui est particulièrement attachée, elle va à Noyon pour s’y faire moinette. Cela fait, il lui faut fuir la colère de l’homme qu’elle outrage comme roi et comme époux. Avec la confiance que donne la foi, elle gagne Orléans, s’embarque sur la Loire, et arrive à Tours, où dans un des nombreux asiles ouverts près du tombeau de saint Martin, elle se met à écrire au roi. Comme elle n’a peur de rien, elle lui demande qu’il accepte de se séparer à l’amiable. Elle lui fait cadeau de tous les meubles, qu’il garde tout mais qu’il lui lâche la grappe !

Le vil Clotaire ne l’entend pas de cette oreille : il dirige sa fureur contre les évêques, dont il exige qu’ils attestent la nullité des vœux de la reine. Mais la peur du pouvoir des femmes consacrées à Dieu le retient : il menace mais ne fait rien.

Des mois s’écoulent, puis des années. Radegonde, d’asile en asile, mène une vie vouée à la prière. Dure envers elle-même, portant des cilices et jeûnant fréquemment, elle emploie son temps à soulager la souffrance des autres. Elle s'occupe des malades, fait leur toilette, lave leur linge. Aucune tâche ne la rebute. Elle fait installer un lieu spécial pour les lépreux, qu'elle soigne et réconforte, qu’elle embrasse, même, pour leur procurer de l’affection, alors que ses compagnes s'en écartent, terrorisées. Elle distribue si largement les biens qu'elle possède (*) qu'on s’étonne que la source n'en soit pas encore tarie. La réputation de sa bonté, de sa sainteté même, se répand au loin.

Un jour, cette sérénité est brisée: Clotaire veut la reprendre! Radegonde prend aussitôt la fuite, accompagnée d'Agnès et de Disciola. C'est là que se produit ce qui a traversé les siècles sous le nom de "miracle des avoines" : en sortant de Saix, elle dit à un paysan semant de l'avoine : "Mon ami, si aucun te demande si tu as vu passer par ici quelque personne, réponds fermement que ni homme ni femme n'y est passé". Au même moment, le grain à peine semé se met à croître, permettant aux trois femmes de s’y cacher. Clotaire arrive, questionne le paysan qui fait celui qui n’a rien vu.

Dans sa cervelle épaisse de roi franc peu habitué à réfléchir, la réponse du manant chemine lentement, de circonvolution en circonvolution, jusqu’à un endroit plus aéré où elle s’épanouit quelque peu. Clotaire comprend alors que s’obstiner à prendre de force une religieuse, fut-elle sa femme, constitue un délit sérieux. Aussi s'en retourne-t-il sans autre forme de procès.

C’est un miracle !

Mais Radegonde a eu si peur qu’elle décide de s’éloigner encore, et elle part en direction de la mer, vers Poitiers, où elle se rend à l’asile de saint Hilaire. Là seulement Clotaire reconnaît sa consécration et l’autorise à bâtir un monastère. Elle peut enfin mettre son pouvoir au service du peuple, bien plus grand sans doute qu’elle ne l’eût conservé à la cour barbare du roi.

..✿.*•.¸¸. ✿̶̥̥•*`*•.¸¸✿

(*) Chez les Francs, il est d’usage que l’épouse reçoive un don de son mari le lendemain de son mariage, don qu’on appelle morghen-gabe, présent du matin. Selon cet usage apporté de Germanie en Gaule, Radegonde, dépouillée de tout dans son pays par Clotaire, a reçu de lui un riche don du matin qu’elle consacre à la fondation de son monastère. Mais une fois tout réglé, son humilité l’empêche de garder le rang de supérieure. Elle fait nommer abbesse Agnès, cette jeune gauloise qu’elle aime depuis son enfance, et qui, de la cour, l’a suivie à Noyon, de Noyon à Tours, et de Tours à Poitiers.

Cela fait, Radegonde redevient simple religieuse, partage les travaux, balaie, sert à la cuisine, porte le bois et l’eau, garde le silence, et trouve délicieux tous ces exercices. Ainsi la fille du roi de Thuringe ne conserve, du triple caractère de reine, de fondatrice et de supérieure, que l’ascendant que lui donnent sa bonté et son amour pour les autres.

Presque tout ce que les Gaules renferment encore de familles nobles fournit au monastère de Poitiers des religieuses heureuses de vivre auprès d’une telle femme. Poitiers voit aussi venir les filles de rois victimes des crimes de leurs pères [comme Galswinthe, persécutée par Frédégonde, dont parlait justement Le Goût hier].

À la mort de Clotaire en 561, Radegonde, première femme "faiseuse de paix" de tous les temps, réussit le tour de force d’accorder entre eux Chilpéric, Sigebert, Caribert et Gontran, les fils de son mari, "afin", dit-elle, "que la patrie ne périsse pas". 

Le 13 août 587, Radegonde rend son âme à Dieu. On dit que peu de temps avant, un homme jeune et merveilleusement beau est venu lui rendre visite: "Pourquoi, enflammée de désirs, me pries-tu avec tant de larmes? Pourquoi te répands-tu en supplications et t'infliges-tu de si cruelles tortures, pour moi qui suis toujours près de toi? Tu es une pierre précieuse, un des plus beaux joyaux de ma couronne."

On dit aussi qu’il s’agit de Jésus et que l'empreinte de son pied est encore dans la pierre ...

7 octobre 2019

La folle escapade

Sur une proposition d'écriture du Goût (CLIC)

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Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles, celle qui deviendra un jour une de nos plus grandes reines mérovingiennes embarque avec quelques autres femmes sur un frêle esquif glissant silencieusement sur les eaux de l'Omignon.

Mais comment en sont-elles arrivées là ?

Pour le savoir, transportons-nous je vous prie un peu en arrière et un peu ailleurs, en Thuringe, la terre qui vit naître la première "faiseuse de paix" de l'Histoire des Francs: Radegonde.

Cela se passe au VIe siècle de notre ère. La Thuringe appartient alors aux trois frères Francs germaniques Berthaire (père de Radegonde), Badéric et Hermanfried. Ces trois-là ne dérogent guère à la coutume franque qui consiste à se zigouiller entre eux jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un.

Se débarrasser de Berthaire est relativement aisé, ce qui fait qu’à l’âge tendre de 3 ans, Radegonde se retrouve dans les trophées de guerre de son oncle Hermanfried. Lorsque sonne l’heure d’alléger à son tour Badéric de sa part du royaume, la lutte s’annonce plus acharnée, c’est pourquoi Hermanfried va crier besoin chez Thierry son voisin.

Bon là, je le sens, je vous ai perdus.

Eh bien Thierry, roi d’Austrasie, est le fils aîné de Clovis. Il se partage la France avec le dernier frère qu’il lui reste, Clotaire, roi de Neustrie, vu que tous les autres héritiers sont déjà passés de vie à trépas (toujours la mode franque).

Hermanfried, pour obtenir l’aide de Thierry, lui promet de lui donner la moitié des terres de son frère s’il l’aide à le tuer. Sauf qu’une fois Badéric liquidé, Hermanfried oublie sa promesse ..

Clotaire pour venger Thierry surgit hors de la nuit, et de la pointe de l’épée signe sur la tronche d’Hermanfried un C qui veut dire Kaputt. La bataille a lieu au bord d’un fleuve, et le carnage est tel qu’en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, le lit de la rivière est encombré de cadavres dont les Francs de Clotaire se servent comme d’un pont pour passer d’un bord à l’autre, faisant ainsi preuve d’un esprit pratique qui laisse pantois.

Outre de nombreuses richesses, les deux rois francs découvrent dans cette terre hostile un joyau d'une valeur incommensurable : Radegonde, qui est d'une beauté éblouissante. L'attrait qu'exerce cette ravissante fillette sur les deux hommes est tel que, lorsque vient le moment de se l'attribuer lors du partage du butin, ils en viennent presque aux mains (ce qui est surprenant, vous en conviendrez, lorsqu’on sait comme ces gens-là sont civilisés). Finalement ils décident de la tirer au sort, sort qui oblige Thierry à abandonner la petite princesse à son frère.

Radegonde, résignée, fait son balluchon pour être trimballée cette fois avec le reste du butin de guerre à Soissons, où se tient la cour de Clotaire, laissant derrière elle le royaume de ses pères qui n’est plus qu’une ruine.

Malgré son peu de moralité, le roi de Neustrie éprouve quelque scrupule à épouser une enfant impubère (petite précision : pour les Francs, le mariage se réduit en fait à la consommation charnelle..). Clotaire reste donc dans son palais avec seulement Arégonde, sa deuxième épouse, ainsi que quelques concubines officielles,  pendant que Radegonde est emmenée de force à la villa royale d’Arthies en Picardie, où elle reçoit d’Ingonde, la première épouse de Clotaire, une éducation intellectuelle et religieuse très poussée.
Pour se changer les idées des meurtres épouvantables dont elle a été le témoin en Thuringe, la jeune princesse, qui a vu ses parents et ses amis égorgés puis abandonnés sans sépulture aux charognards, se donne corps et âme aux études. Elle bénéficie à Arthies de l'enseignement des meilleurs professeurs, qui lui transmettent les subtilités de la culture classique ainsi que, malgré ses origines païennes, une fervente piété religieuse. Radegonde fait preuve d'une grande intelligence, au point qu’elle est considérée comme une des femmes les plus brillantes de son temps.

C’est donc vers une Radegonde raffinée et très cultivée que les regards de Clotaire se tournent lorsque Ingonde meurt, à seulement 35 ans.

Radegonde est alors âgée de 18 ans. Mais comme on s’en doute, le temps qui a passé depuis son enlèvement n'a pas fait oublier à la princesse que c’est Clotaire qui a assassiné toute sa famille, aussi Radegonde ne saute-t-elle pas de joie à l’idée d’épouser son tyran (i.e. partager sa couche, je rappelle). Seulement voilà : tout comme les femmes romaines, les femmes franques sont subordonnées à la volonté des hommes, si bien que la seule issue pour Radegonde est de prendre ses jambes à son cou. Ce qu’elle fait avec la complicité de ses servantes.

Et c’est comme ça que par une nuit sans lune, le petit groupe de femmes embarque sur les eaux de l'Omignon.

Malheureusement, les fugitives naviguent dans la mauvaise direction, se rapprochant dangereusement de Vitry où on est en train d’organiser le banquet de mariage. Comprenant leur erreur peu après Péronne, elles font demi-tour et remontent le courant à la rame, mais le cours d'eau devient impraticable. Radegonde entraîne alors sa suite à continuer à pied, en portant la barque à bout de bras, jusqu’à l'Oise. De là, la jeune femme et ses compagnes remontent la Seine, au risque de se rapprocher de Paris qui est alors aux mains de Clotaire, puis bifurquent par l'Aisne vers le nord pour rejoindre le royaume de Thierry. Elles traversent Soissons sans encombre mais sont reconnues près de Missy, des portraits robots ayant été diffusés dans tout le royaume par le cruel Clotaire.

C'est comme ça que s'achève la folle escapade.

À Soissons, s’élève une longue plainte, celle de la future reine... "Il m’arrive d’entendre, le soir, la voix de Clotaire qui m’appelle pour que je l’épouse.." *

(à suivre)

* Je sais, j’ai modifié un peu. Mais est-ce ma faute si la phrase du Goût n’est pas adaptée à mon texte? sourire

5 octobre 2019

Un chat noir dans une pièce sombre

2019-9 30 AUVERS rue Daubigny0019

Auvers-sur-Oise, lundi 30 septembre

 

Samedi, octobre, jour de piscine.

Une fois de plus en ouvrant l’œil et même les deux, je me fais la réflexion que le temps passe vite. Une fois encore, je suis reconnaissante de ce que je suis, de ce que je vis, de tout ce que j’ai et que tant d’autres n’ont pas.

Cette semaine j’ai eu une conversation rigolote avec ma fille aînée. Nous parlions de ce que j’appelle mes "méditations", i.e. ce que j’écoute en ligne et qui est la seule chose qui réussit à ce que je me pose cinq minutes, en dehors de ce que l’on fait en cours de yoga. D’ailleurs, mardi, c’était le premier yoga nidra de l’année. Maintenant tout le monde sait que je suis la seule à ne pas apprécier cette pratique, d’autant plus que la prof a clamé haut et fort que c’était mon challenge du jour (c’est vrai, mais était-ce une raison pour le dire à la face du monde entier?).

Donc, je m’allonge et je ferme les yeux. En terme de yoga nidra, je suis à mon maximum. À mon humble avis, il existe des êtres rares (dont je fais partie) pourvus d’un système nerveux à tendance lambine, incapables de mettre en place une sensation de détente. Mais ça évidemment, les scientifiques n’en ont rien à faire ! Pour le reste, cela s’est passé comme d’habitude, bataille avec mon plaid (je suis en passe de devenir la plus grande saucissonneuse en plaid de tous les temps), quintes de toux diverses (je ne tousserais pas exprès pour avoir une bonne raison de quitter yoga nidra, quand même ?) et liste mentale de courses et choses diverses à faire. Je passe sous silence la présence à mes côtés d’un nouveau participant qui ronflait comme un camion, me distrayant de mes efforts ! Cet homme, tout novice qu’il soit, n’a visiblement aucun problème de lâcher-prise !

Une fois réintégré la position assise – dite posture du lotus fané en ce qui me concerne -, en lieu et place des trois Om habituels de fin de cours, nous avons chanté. Parfaitement ! Nous avons chanté : Om shantiiiiiiiii, Om shantiiiiiiiiiii, Om shantiiiiiiiiiii ♫`♫♪ ♫¸♪

C’était très nouveau et très joli !

2019-9 30 AUVERS rue Daubigny0028Pour en revenir à l’échange avec ma fille, elle m’a expliqué qu’elle fait ses médits seule, sans le support d’une voix : elle scanne son corps, des pieds à la tête. "D’ailleurs", a-t-elle précisé en se mettant en colère brusquement, "ma sœur, elle, fait n’importe quoi! Elle commence par les orteils, puis sa cuisse lui parle alors elle saute à la cuisse ! Hein Maman elle le fait pas bien ?"

Moi : "Ah bon ? Sa cuisse lui parle ?"

"Oui ! Elle dit que tout son corps souffre et du coup elle va là où il a mal ! En zigzag! Moi, même si j’ai mal au ventre, je fais quand même tout bien dans l’ordre !"

Eh oui ma fille, que veux-tu, comme dit le proverbe chinois..

"Il est difficile d’attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu’il n’y est pas"..

2019-9 30 AUVERS rue Daubigny0014r

 

 

Belle journée à vous!

 

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