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30 juillet 2021

Une ténacité extraordinaire

coquelicots-940x600

 

 

N  L  E

 

 

La seule Nicole que j'ai connue est celle qui a pris soin de ma grand-mère maternelle à la fin de sa vie (ma grand-mère avait la maladie d'Alzheimer).

Ce n'était ni sa vocation, ni sa profession : elle avait été secrétaire dans l'entreprise que dirigeait ma tante, laquelle avait eu tout loisir d'apprécier ses qualités humaines.

Car elle était courageuse, Nicole. Le travail ne lui faisait pas peur.

Elle était généreuse, aussi. Chaleureuse et attentive aux autres.

Lorsque le moment est venu pour elle de jouir d'une retraite bien méritée, elle a accepté de prendre dans sa maison ma grand-mère devenue malade, que ses filles refusaient de placer.

Aimait-elle s'occuper d'autrui ? Voyait-elle cela comme une forme de devoir, de conviction ? Était-ce en lien avec la relation qui s'était épanouie entre elle et ma famille au cours de ses années professionnelles ?

Toujours est-il que le dernier visage que ma grand-mère a vu avant de mourir était celui de Nicole.  

Lorsque la sœur aînée de Maman a eu à son tour cette redoutable maladie, c'est Nicole qu'elle espérait, c'est Nicole qu'elle attendait.

"Je ne t'ai pas dit ? J'ai demandé à Nicole de venir à la maison pour s'occuper de moi"

"Nicole ?? Tu es sûre, Marraine ? Nicole qu'on ne voit plus depuis trente ans?"

Marraine était sûre.

Et elle changeait de sujet, toute guillerette à l'idée que Nicole allait arriver.

Cette Nicole de ma jeunesse ne dépare pas l'image que je me fais de Coumarine.

Je vais d'abord vous dire comment j'ai perçu Coum', lorsque nous nous sommes croisées il y a quelques années – comme ma rencontre avec Alain, celle de Coum' est un de mes plus anciens petits cadeaux du net.

Un premier mot s'impose : le courage. 

Je la voyais comme quelqu'un d'hyper actif, au sens littéral : quelqu'un d'hyper actif !

Une femme forte, concentrant en elle l'énergie et la sève vitale de ceux qui vivent au service des autres, concernée qu'elle est par tout ce qui se passe autour d'elle. Une impulsive, une impatiente se jouant des obstacles se dressant sur sa route, motivée par les buts qu'elle se donne et les idéaux qu'elle veut atteindre, je l'imaginais opiniâtre et persévérante dans ce qu'elle avait entrepris de faire.

Dynamique, donc.

Chaleureuse, aussi, entraînant tout le monde avec elle dans son sillage enthousiaste, Nicole me semblait tout sauf ennuyeuse.

Puis nos chemins se sont écartés. C'est comme ça la vie des blogs, ça va ça vient (sans compter le fait que je souffre d'une très légère bougeotte ... J'en profite pour saluer mes "plus anciens", quel mérite vous avez de me suivre depuis toutes ces années !)

Je pense être l'exact opposé de Nicole : par exemple, à part pour les blogs, la routine me va bien. Pas sûre que ce soit son cas !

Ou encore, on m'a souvent dit que je n'ai aucune volonté (je pense qu'on voulait souligner ainsi ma fabuleuse capacité à butiner d'une chose à l'autre telle une rieuse gazelle) (ceci dit, j'ai quand même de la suite dans les idées ! C'est juste que mes idées s'éparpillent, qu'est-ce que j'y peux ?).

Au contraire de moi, je vois parfaitement Nicole aller au bout des choses avec une ténacité extraordinaire.

Bref, pour en revenir à nos moutons, après quelques temps nous nous sommes retrouvées.

Et là, j'ai découvert une autre facette de Nicole.

Une Nicole … Comment dire ?

Fragile ?

Plus .. spontanée ?

Une Nicole qui, peut-être mise en confiance par l'estime de tous ceux qui l'aiment (et ne le lui disent pas assez), s'autorise enfin à montrer sa sensibilité extrême, sa grande fragilité, à l'image de ces coquelicots qu'elle affectionne tant ..

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Un petit tour chez Nicole ?

CLIC

Nicole a écrit de nombreux livres,

dont ..

CLIC CLIC

 

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29 juillet 2021

Bonne journée !

P1140687

Z'avez vu ? Yen a même une qui vient de se marier !!!

 

Bonjour à vous,

quelques images pour vous souhaiter une bonne journée,

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et en particulier à Délia !

Je t'ai cherché des vaches, j'en n'ai point trouvé, 

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mais tu sais, Claude, que le coeur y est bisous

À la place, je te fais une déclaration publique,

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j'espère que ça te plaira.

 

Bisous bisous les amis !

Bonne journée !

25 juillet 2021

Un jour de grand mistral

Marie-Marmotte4

 

 

a r i e - J e a n n e

 

Pour mon premier prénom composé, je vais limiter les risques d'écrire des bêtises : j'ai choisi de vous parler d'une blog-amie que je connais de longue date. Il s'agit de Marie-Jeanne, dite Marie, croisée pour la première fois avec le pseudo Marie-Marmotte, mais que je pourrais tout aussi bien appeler Marie-Bougeotte, puisque la bougeotte, elle l'a sacrément, et pas qu'avec ses blogs (à côté d'elle, je fais figure de pâle débutante).

Ah, au fait, son nom actuel est Marie Provence.

Pourtant, elle n'est pas Gémeaux, comme je l'avais d'abord supposé à cause de ma sœur née en juin et qui a arrêté de compter le nombre de ses déménagements au 40e.

Marie-Jeanne est Verseau, plus précisément une Verseau du dimanche, jour de repos, sauf pour elle puisqu'elle a commencé son existence un jour de grand mistral en plein mois de janvier, ce qui laissait présager que sa vie ne serait pas un long fleuve tranquille. Moi-même ayant été conçue une nuit d'orage au bord de la mer, je ne vois pas comment nos chemins auraient pu ne pas se croiser (la magie du net).

Mais installez-vous donc, je vous en prie, prenez un thé, un café, et venez suivre avec moi le flux agité de la vie de Marie-Jeanne.

Chez certaines personnes, les épreuves creusent des blessures impossibles à colmater qui les fragilisent à tout jamais. Chez d'autres, elles agissent comme un ressort qui va les pousser avec hargne à lutter pour ne plus souffrir, pour s'en sortir envers et contre tout.

Marie-Jeanne fait partie de la deuxième catégorie. Ce qu'elle a vécu n'a fait que renforcer sa rage de vivre et d'avancer, seule, en ne comptant que sur elle.

Je me demande si, en fait, Marie-Jeanne ne se satisferait pas d'un monde où l'amitié serait souveraine, et dont l'amour, avec son cortège légendaire de drames, de déceptions, de cœurs brisés, serait plus ou moins exclu..

Aimer !!? Pour elle ne serait-ce pas comme un dangereux précipice au bord duquel elle se demanderait avant de sauter : plongera ? Plongera pas ?

Autant dire que ce n'est pas au piège de la passion qu'elle accorde une place prépondérante, mais bien à son idéal, à ses idées, qui se résument en un seul mot : la LIBERTÉ.

Ah ça, qu'on n'essaie pas de l'entraver ! Si une porte se ferme, Marie-Jeanne en ouvre une autre.

Il va de soi que le respect de la liberté d'autrui est pour elle un véritable sacerdoce.

C'est une femme dont j'apprécie beaucoup la positivité malgré tout ce qu'elle a vécu de douloureux. Elle ne regarde jamais en arrière, au contraire ! Elle avance, elle avance !

Ah, ce n'est pas elle qui viendrait geindre dans vos jupons parce que ceci et cela (cf Ambre Neige) !

Elle se considère chanceuse (si vous allez lire un peu de son histoire, vous allez vous dire comme moi : "Ben qu'est-ce que ce serait si elle n'avait pas eu de bol", lol !).

Qu'ajouter ? Qu'elle déteste l'hypocrisie, qu'il lui arrive de ne pas mâcher ses mots et qu'il ne faut pas venir lui marcher sur les pieds (elle va bien s'entendre avec Délia)! Elle hait l'injustice et la méchanceté, et aussi, elle est très curieuse, ce qui est comme vous le savez une immense qualité (je ne dis absolument pas ça parce que je suis un peu pas du tout curieuse !)

J'ai gardé le meilleur pour la fin : Marie a relevé un immense défi, le rêve de toute ma vie en fait, un truc que jamais je n'aurai le cran de faire, malgré mon amour de la mer, de l'océan et de tout ce qui est mouillé :


M
ARIE A TRAVERSÉ L'OCÉAN ATLANTIQUE EN VOILIER 

(avec son chéri, seuls tous les deux !),

(EN PLUS, elle avait la phobie de l'eau !)

Marie Marmotte2

Marie, je m'agenouille à tes pieds.

Je te vénère à deux mains. Tu es la plus courageuse des courageuses !

Et aujourd'hui, franchement, tu dois être super heureuse d'avoir surmonté toutes tes peurs !

 

37307424

 

Vous voulez aller rendre visite à Marie-Jeanne ?

First clic

Second clic

Third clic

(Ben oui, trois liens. Je vous avais prévenus, hein !)(ma multiplication de blogs, à côté, c'est de la gnognote !)

24 juillet 2021

Surprise !

Hier, Fabie m'a bien fait rire avec "son petit ange" ! CLIC CLIC

(je sais, je suis AUSSI une amie indigne !! oui)

 

L'anecdote de Fabie m'a rappelé la surprise que j'avais eue, il y a bien longtemps, à l'arrivée de mes petits-fils, qui n'étaient encore que d'innocentes têtes blondes, en découvrant celle des deux grands : ils avaient pris le matin même l'initiative de se raser le crâne, si bien que le cadet avait des trous un peu partout clairsemés de joyeux épis et que l'aîné ressemblait à Jean Reno dans les Visiteurs ..Quant au benjamin, pour dissimuler la tonsure façon Chaussée aux Moines que ses aînés lui avaient fait au prétexte que "c'est lui le chouchou", il s'était collé une coiffe en carton récupérée dans une fête médiévale et sur l'oeil une écharpe de Bénarès sensée le faire ressembler à un pirate, le tout agrémenté du port de son gilet de sécurité jaune fluo, tout ce petit monde bien sûr accompagné de ma fille qui traînait la patte pour cause d'entorse, vu qu'elle portait une attelle depuis que son chien, voulant imiter les deux chats occupant la place avant lui dans la maison, avait voulu bondir de la table de la salle, se vautrant en plein dans le passage où ma fille arrivait avec son gros panier de linge à étaler.

Bilan : tout le monde s'était rétamé, le chien sur le sol fraîchement lavé, ma fille sur le chien, le panier sur ma fille et le linge sur tout le monde !

(Inutile de vous dire que je ne m'ennuyais jamais avec mes petitous !)

 

 

Bonne journée à vous et bon week-end !

 

coeur cssis

 

24 juillet 2021

Message provisoire (9)

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Après avoir traversé bien des remous, j'avais choisi sciemment d'appeler mon blog : Un peu de douceur et de légèreté.(*)

Je ne pouvais pas plus que quiconque imaginer être confrontée un jour à la situation que nous traversons, et qui me donne parfois envie de plutôt l'appeler Un peu de galère et beaucoup de déprime.

Cela me fait surtout prendre conscience à quel point ma vie était confortable et légère. Certes, je savourais déjà mes petits bonheurs, mais les savourais-je suffisamment ?

Aujourd'hui c'est réglé, je ne les ai plus.

Je m'en ferai d'autres. Ce n'est pas le plus grave.

Le plus grave pour moi ce sont nos jeunes. Mon cœur se serre quand je pense à l'avenir de nos jeunes.

Mon cœur se serre aussi chaque fois que j'entends des gens se disputer. Parce que les gens se désolidarisent, là où, me semble-t-il, il faudrait se rapprocher. Se rapprocher plus que jamais. Ne pas créer encore plus de scission et de solitude.

Désolée, je n'avais pas prémédité d'écrire ce genre de choses, d'ailleurs je ne pensais pas écrire du tout.

Une mauvaise nouvelle, une lassitude en rapport avec les difficultés rencontrées pour 'accompagner' mon frère (c'est le terme dédié) me filent le bourdon. Vous le savez, je fais les choses au "feeling"… un reste d'impulsivité, sans doute.

Ça va passer. Qui peut résister à un ciel bleu magnifique et à la chance que j'ai de marcher dans les champs ? (enfin, en ce moment dans la ville, vu que je n'ai pas envie de finir complètement cuite).

P1140625

 

(*) J'avais écrit cela hier, puis finalement l'ai retiré, pour le remettre (oui je sais ce que je veux ! Je suis une nana ferme et forte !)(enfin, non, pas vraiment … Je me demande si je ne devrais pas aller écrire ailleurs les jours où je n'ai pas le moral ! C'est vrai quoi, pas la peine de casser les pieds de tout le monde avec mes états d'âme !)

Et vous, comment vous sentez-vous ?

 

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23 juillet 2021

Joyeux anniversaire !

2021 6-1 Noirmoutier (1)

Bonjour à tous,

C'est avec grand plaisir que je partage avec vous le merveilleux sourire de Bibique et de son chéri.

Aujourd'hui c'est son anniversaire, jour qu'elle partage avec Heure-Bleue.

Je vous souhaite,

à toutes les deux et à chacune,

un très joyeux anniversaire !

 

Smouiiiiiiiiiiiiich !

 

21 juillet 2021

Une sorte de passion calme

Delia

 

 

 

C  U  D  E

(D é l i a)

 

 

 

Au début, lorsque nous n'en étions qu'à quelques échanges par blogs interposés, j'ai été séduite par la passion inhabituelle, démesurée et irrationnelle de Claude pour les vaches, à tel point que maintenant, quand je vois une vache, je pense à elle.

Bon, dit comme ça, ça peut prêter à confusion ! Mais c'est juste parce que vous ne l'avez jamais entendu parler de la Charmante et de la Blonde, de la Mignonne et de la Jolie, vous ne savez pas les moments où, toute petite, sa mère l'emmenait dans la remorque garder les vaches et que c'était magique.

Bon, quelques années plus tard elle a trouvé ça beaucoup moins merveilleux, elle avait grandi, c'était le temps des copains et de l'aventure comme le chantait Françoise Hardy et les yeux de Claude se sont tournés vers des choses qu'elle trouvait plus intéressantes ..

Toujours est-il que ces premiers échanges avaient fait ressurgir ce que me racontait ma grand-mère suisse qui adorait garder les vaches, au contraire de mon autre grand-mère, la citadine, qui en avait une peur panique.

LA VACHE !

Voilà : le ton est donné.

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2021 07 17 en marge du mariage, à La Vigerie (37)

Juste après, nous avions parlé de nos enfants indignes qui osent aller vivre leur vie en abandonnant leur vieille mère désemparée. Enfin quand je dis vieille, je parle pour moi ! Je m'étais sentie d'un seul coup d'une inutilité abyssale et le volume de larmes que j'ai versées pendant six mois est comparable aux chutes du Nirvâna (expression de mon aînée qui sait de quoi elle parle, au contraire de moi qui ne l'ai pas vu depuis un bail).

Mais ça, c'était il y a sept ans (purée !!! sept ans ? Déjà ?!!!).

Aujourd'hui, ma plus grande terreur serait que mon fils revienne chez sa mère !

C'est vrai quoi, on a bien le droit de vivre un peu pour nous, de temps en temps? En tout cas c'est ce dont je me suis rendue compte juste après avoir fini d'essorer mes mouchoirs et je vous prie de croire que c'est drôlement d'la balle ! (je ne sais pas si cette expression est toujours adaptée, vu la vitesse à laquelle évolue le vocabulaire de nos jeunes, mais vous saisissez l'idée ?)

Mais je bavarde, je bavarde, alors que vous attendez toujours que je vous parle de la principale intéressée, c'est-à-dire Délia.

Alors pour tout dire, lorsque nos routes se sont croisées, elle m'a immédiatement fait penser à une mienne amie qui, quelle coïncidence, se prénomme quasiment comme elle (Claudine).

La première intervention de Claudine ne présageait absolument pas de la tournure que prendrait notre relation par la suite, puisqu'elle m'était apparue comme une sorte de furie qui démarre au quart de tour, surtout quant on parle de politique. Elle s’était manifestée de façon extrêmement virulente sur une note que j’avais écrite où je parlais de vaincre les méchants à la force de notre petit cœur rempli d’amour et de nos bras remplis de fleurs.

Elle avait démonté ma baraque à coups de tournures bien senties où il était question des vilaines multinationales (je ne connaissais même pas le mot), de produits empoisonnés qu’on nous fait ingurgiter et de toutes les horreurs qu’on ne nous dit pas.

Eh bien Claude a un côté comme ça. Non, ce n'est pas une furie, ce n'est pas ce que je veux dire ! Au contraire ! Elle défend avec une sorte de passion calme et une incroyable ténacité les valeurs qui lui semblent primordiales, elle ne lâche jamais prise, et souvent elle obtient gain de cause : elle gagne à l'usure !

Elle a autre chose en commun avec mon amie Clo, ce sont ses qualités de loyauté et de franchise. Elle est très "nature", drôle sans même sans rendre compte.

Je pense aussi qu'il est très important pour elle de mériter l’estime et l’admiration d’autrui, et encore plus de mériter sa propre estime, d'être fière d’elle et de ses actes, de ne pas faire preuve de médiocrité ni de mesquinerie.

À mon humble avis, si elle parle comme elle écrit parfois, elle ne doit pas avoir que des amis !

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Que dire d'autre de ce portrait qui part dans tous les sens ?

Que j'espère qu'elle continuera à me lire, et que je ne viens pas de me la mettre à dos pour l'éternité ! pourvu

 

Toutes les photos appartiennent à Délia, y compris les 3 dernières que je viens de chiper sur son blog !

19 juillet 2021

Une tâche aussi ardue qu'un doctorat

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P  T  R  E

 

 

J'ai fait la connaissance du seul Patrice de mon existence un soir au bas de l'escalier. C'était en 1977 et au rez-de-chaussée de l'immeuble que j'habitais alors.

Avec ma sœur on était en train de soutenir moralement mon mari, maintenant ex, et un de ses potes qu'on hébergeait, lesquels tentaient désespérément de faire monter au piano de ma sœur les quatre étages qui le mèneraient jusqu'à chez nous. 

Patrice qui logeait au rez-de-chaussée avait surgi de son appart' comme un diable de sa boîte pour proposer de l'aide à ses deux congénères dans cette tâche qui semblait perdue d'avance.

Bien lui en a pris : sous l'impulsion de deux mains supplémentaires, le piano avait enfin daigné bouger.

L'affaire aurait pu s'arrêter là, mais pourquoi laisser faner une relation qu'il avait commencé à la sueur de son front ? Patrice était du genre profondément fidèle, en amour comme en amitié, et je ne crois pas prendre de gros risque en avançant que cette qualité n'est pas non plus étrangère au Goût-des-Autres.

Pour en finir avec mon Patrice, le hasard voulut que nous quittassions au même moment l'immeuble et la ville où il était planté.

Quelques années plus tard, j'emménageais avec les miens dans la ville que j'habite toujours, où – je ne le savais pas encore – Patrice logeait déjà avec sa famille. Comment avait-il su que nous avions débarqué dans la commune ? Aucune idée, toujours est-il qu'à peine nos cartons posés, nous l'avions vu débouler à notre porte pour nous inviter à un apéro de retrouvailles (comment avait-il trouvé notre adresse ?).

Si je vous parle de cet ami de mes jeunes années, c'est parce que je pense que comme lui, Le Goût a un caractère chaleureux et amical, malgré un abord que j'imagine calme, contrôlé, maîtrisé.

Je parle de calme parce que cela se sent dans ses mots, qui trahissent tout à la fois une grande sensibilité et une certaine retenue. (En même temps, tout ce qui n'est pas ma manière de s'exprimer ne peut être que de la retenue, j'imagine!)

Pour lui, exprimer une émotion doit lui sembler une tâche aussi ardue que de passer un doctorat - et encore, ne préfèrerais-tu pas le doctorat, Patrice ?

Heureusement, il y a l'humour !

Ah, l'humour ! Voilà une merveilleuse qualité que l'on peut ajouter à la ténacité et à l'acharnement qu'il déploie pour obtenir ce qu'il veut.

Rappelez-vous la patience qu'il a eue pour séduire sa belle ! qualité qu'il ne partage pas forcément avec elle .. Mais ne dit-on pas que les contraires s'attirent ?

Je suis prête à parier que pour lui, l'amour n'est ni une plaisanterie, ni un caprice, mais un sentiment profond, absolu, qui en cas de déception, laisserait place à un vide sidéral, à une sensation d'échec total.

D'ailleurs, globalement, je le perçois comme un homme persévérant, déterminé, et aussi – n'aurais-je pas dû écrire cela en premier ? - profondément fiable, un homme sur qui l'on peut s'appuyer en toutes circonstances. Je le vois bien écouter, conseiller, soutenir ses amis sans la moindre lassitude.

Mais comme toute médaille a son revers ..

Le rejet de tout ce qui est superficiel, une certaine rigueur, peut-être, une maîtrise de soi générant un petit quelque chose de distant ou d'intimidant, on en parle ? clin d oeil (2)

 

Un petit tour chez Le Goût ? CLIC CLIC !

 

18 juillet 2021

Rien de rien

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photo de 2018

Bonjour mes loulous,

comment ça va la vie ? Bien, j'espère, avec le soleil qui vient enfin de sortir du coma !

Ceux d'entre vous qui ont déjà pris leurs vacances doivent rager !

J'ai fait récemment un 'ache de tris dans mes livres (d'ailleurs j'ai vu à la boîte aux livres où je les avais déposés qu'ils sont tous partis ! Contente ! Pourtant c'était des trucs comme L'instinct de mort, le livre rouge de Mao, Mon seigneur et maître, Jamais sans ma fille, rien que des choses super drôles comme vous voyez !)

Bref, au cours de mon tri donc, j'avais mis de côté quelques livres que je n'ai pas lus.

Ces derniers soirs, rien de rien ne m'inspire, et donc, j'en ai pris un au hasard. Enfin, pas vraiment au hasard puisque sur la couverture, il y a la mer (j'achète souvent les bouquins à cause de leur couverture !)(yen a même un que j'ai mis à la boîte aux livres sans le lire (la couverture ne me disait rien !), et je l'ai racheté en poche sans me rappeler que je l'avais déjà eu ! Mais là, la couverture me plaisait mieux, et je l'ai lu!!!)

Donc, le livre que j'ai tiré au hasard s'appelle : "Et tu entendras le bruit de l'eau" (Sophie Jomain).  

Je n'entends rien du tout, en revanche grâce à elle je me promène dans des coins que je connais et que j'adore, ça fait du bien !!!!! La baie de Somme, Quend, Les Crocs, et même Amiens ! On voyage comme on peut, hein !

À part ça, le ciel est bleu et j'ai déjà trop chaud ! Bilan, pour pas changer, je râle !

Que cela ne vous empêche pas de passer une bonne journée !

oiseaux

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !!!!

(¯`v´¯)
`·.¸.·´
☻/
/▌
/ \

 

16 juillet 2021

Comme une lettre à la poste

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photo perso Bibique

(où l'on constatera qu'Étretat

n'est pas épargnée par le beau temps qui sévit partout)

 

 

 

D  E

 

 

J'aime bien les Dominique, sans doute parce qu'ils ont bercé mon enfance.

Au masculin d'abord, puisque mon premier compagnon de jeu après Jean-Paul s'appelait Dominique.

Au contraire de Jean-Paul qui avait mon âge, Dominique était un grand très grand. Tout ce dont je me souviens, c'est qu'il ne jurait que par le cochon !

Le jeu du "cochon qui rit", vous connaissez ? Il devait se dire que c'est bien la seule chose qu'il pouvait faire avec une ch'tite comme moi !

Je vous laisse imaginer la scène : la moi petite, assise par terre, en face d’un Dominique super concentré sur son è_èàçç-(-ç( de purée de jeu de cochon ! Je l’observais du coin de l’œil, mon Dominique au corps de braise, en train de taper ses viriles cuisses chaque fois qu’il jetait un 6 aux dés, seulement voilà, j’avais beau mettre et remettre le contact à coups d’œillades appuyées qui ont largement fait leurs preuves depuis, tout ce que j’ai réussi à allumer c’est mes nerfs chaque fois qu’il s’esclaffait en vissant une queue à son cochon.

Alors sinon il y avait ma cousine, avec qui je partageais absolument tout vu que nos mères étaient comme des sœurs, ce qui tombait drôlement bien puisque justement elles l'étaient.

Avec Domi on a grandi ensemble, on a appris le twist ensemble, la danse du ventre (quelles crises de rigolade !), le jerk, je lui racontais mes secrets et elle, pas les siens car elle était très pudique, chose totalement incompréhensible pour la nana hyper discrète niveau déballage d'émotions que j'étais déjà. Je pleurais pour rien, elle ne pleurait pas, je faisais la meule à ma mère, elle gardait tout pour elle, j'avais prévu d'épouser son frère et qu'on fasse une centaine d'enfants, elle priait pour avoir le beurre sans l'argent du beurre.

Pas d'bol Dieu est sourd et elle s'est retrouvée enceinte à l'âge où j'aurais voulu l'être, c'est-à-dire indécemment jeune. Je gardais son bébé avec des étoiles plein les yeux, elle continuait sa vie de garçon manqué avec ses copains.

Dominique.

Dominique ça rime avec tonique et je trouve que ça leur va bien, aux Dominique.

Bibique, je la vois bien comme ça, malgré toutes les galères que la vie réserve, je la vois avec un immense appétit de vivre qui lui permet de toujours rebondir, toujours avancer. Ma cousine en tout cas elle est comme ça, c'est une battante.

Si je superpose ce que je sais de mes Domi (j'ai aussi une amie depuis mes 18 ans qui s'appelle Domi), et ce qui m'apparaît de Bibique j'ajouterais qu'elle attire à elle toutes les sympathies. Et comment ne le pourrait-elle pas, elle se met volontiers au service des autres, cherchant ce qui pourrait améliorer le confort d’autrui, usant de son influence pour protéger les plus faibles et les plus démunis.

Elle est joviale, ça se sent dans ses petits mots, elle apprécie tous les plaisirs de l'existence et doit adorer le mouvement. À mon avis, si on l’entravait d’une manière ou d’une autre, elle serait très malheureuse.

Elle adore effacer les limites imposées par la géographie et sillonner la planète dans tous les sens, heureuse de découvrir de nouveaux horizons et de rencontrer des gens différents. (Tiens, Bibique, on n'en a jamais parlé : rêves-tu de faire de grands voyages ? ou en as-tu déjà faits ?)

Rebelle à toute discipline, elle peut surprendre son entourage, mais son humour ("On m'avait dit que vous étiez moche …"), sa franchise merveilleuse et son exceptionnel sens de l’amitié font passer la pilule comme une lettre à la poste.

Elle est aussi attirée par l’action, par ce qui sort de l’ordinaire, et c’est dans une vie trépidante et remplie d’imprévus qu’elle s’épanouit le mieux (ça tombe bien, elle a des petits-enfants !).

En effet, comment passer sous silence son sens de la famille, quand on voit qu'elle se met au service de ceux qu'elle aime et qui l'aiment tout aussi fort, j'en suis certaine ! Et ce, malgré son caractère plutôt indépendant qui fait qu'elle ne souhaite pas s'encombrer de trop de chaînes (comment ai-je pu ne pas évoquer plus tôt ce trait de caractère qui mérite plusieurs points d'exclamation !!!!!).

Qu'en penses-tu, Dominique ?

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 J'adore cette photo !

Vous êtes trop mignons !

 

BELLE JOURNÉE À TOUS !

 

NB : Je n'ai pas parlé de son amour de la mer (comme moi) et de la Normandie liée à ses souvenirs d'enfance (comme moi), mais sait-on jamais, un jour peut-être Bibique ouvrira-t-elle un espace virtuel dans lequel elle nous racontera tout cela !

13 juillet 2021

Sous le masque de clown

Fabie

 

 

F  E

 

 

C'est drôle, quand je pense à Fabie c'est toujours la petite fille aux yeux clairs que je vois en transparence, la petite fille qu'elle fut avec ses silences plein de sourires, tellement confiante, tellement craquante.

En fait, je crois que cette Fabienne-là n'est jamais très loin, que ce soit dans la femme, douce et agréable de contact, qui aime être entourée d'amis.

Ce n’est pas manque de sélectivité mais abondance de curiosité : l’être humain est, selon elle, un passionnant terrain d’expériences, alors, c’est bien normal, il lui faut beaucoup d’échantillons pour se faire une opinion.

Mais son adaptabilité est à la fois sa force et sa fragilité.

Sa force parce que cette qualité lui permet de toujours retomber sur ses pieds, de trouver dans le pire des tunnels sa "place au soleil".

Sa fragilité parce qu’en étant ainsi elle devient la cible inconsciente d’un tas de gens malveillants qui abuse de sa … disons, gentillesse.. (On sait ce que les gens entendent quand ils disent d'une personne qu'elle est trop gentille..)

Fabie2

Cette petite fille, on la retrouve aussi dans la Fabienne maman, tendre et généreuse, adorable, prévenante, bourrée comme un canon d'attentions, de préoccupations et d'inquiétudes concernant ceux qu'elle aime.

Je crois que, comme pour moi, la maternité pour Fabienne est, avec l'amour, une des choses qui la transporte, lui fait croire à la beauté du monde et lui donne l'impression que son passage sur terre est justifié.

Et puis bien sûr elle est dans la femme amoureuse, romanesque, qui croit à l'amour avec toute la force dont elle est capable, le vit avec une foi admirable, idéalisant peut-être l'autre de toute la force de son insouciance, de sa confiance.

Car elle a confiance, Fabienne, même déçue elle repart à l'assaut, elle efface tout, elle pardonne tout. Celui qui n'a jamais connu de Fabienne ne sait pas ce que c'est que la tendresse.

Elle y croit, Fabienne.

Cette fois ce sera le bon !

Elle qui peut être bavarde, devient fuyante dès qu’on essaie d’entrer dans son intimité. En effet, l’émotivité et la sensibilité épidermique de Fabienne sont telles qu’elles la rendent infiniment vulnérable au traumatisme affectif. Elle tend donc à se préserver en restant plutôt introvertie, ce qui ne l'empêche pas d'être généreuse et très facilement concernée par les autres, en particulier par sa famille et les responsabilités qui en découlent.

Mais sous le masque de clown, il y a une Fabienne qui s’observe, se critique, se dévalorise souvent, et sous le maquillage blanc peut surgir l’amertume de se sentir incomprise…

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

Encore merci, Fabie,

de m'avoir permis de partager ton sourire radieux  !

Smouiiiiiiiich ! ♥

 

Un petit tour chez Fabie ? clic !

12 juillet 2021

Je m'appelle Henry

Mon texte est long... un peu hors-sujet ... Comme d'habitude, quoi !

J'ai voulu le raccourcir mais du coup, il me semblait bancal, alors je vous le livre tel quel.

Je vous souhaite une bonne lecture quand même (j'espère !)

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Je m’appelle Henry; je suis né le 31 octobre 1861 à Champigny-sur-Veude, un tout petit village de Touraine dans le département que les Révolutionnaires ont appelé Indre-et-Loire. Mon village, à la limite du Poitou, est blotti dans une vallée fertile entre deux petites rivières, la Veude et le Mable.

J’ai eu de nombreux frères et sœurs, tous morts bébés ou très jeunes. Cela était fréquent en ce temps-là et la mort faisait partie de la vie. Pour autant, celle de ma grande sœur Jenny a été terrible, elle n’avait que 18 ans alors que j'en avais 10 ; j’ai été bouleversé par cette disparition. Heureusement, Maman n’a pas assisté à ce drame, emportée en couches l’année d’avant, à l’âge de 43 ans. Mon père en revanche, en a été si choqué qu’il lui est devenu impossible d’écrire tellement ses bras tremblaient et ne se sont plus jamais arrêté de trembler ensuite. Sa femme, sa fille, cela faisait beaucoup et c’est comme ça qu’à 11 ans, je me suis retrouvé seul avec mon père, rue d’Enfer qui pour le coup portait bien son nom, même si la rue en question se trouve à quelques pas de la Sainte Chapelle de Champigny.

Louis, mon père, était natif de Marigny-Marmande, un village encore plus petit que Champigny, où il habitait dans la propriété familiale avec son frère aîné Vincent et leur père prénommé de même. Mon grand-père Vincent en effet, s’était enrichi à cultiver la terre. C’est une des raisons pour laquelle, après la mort de ma grand-mère Marie-Anne Marnay, mon grand-père avait fait acte de bienveillance en épousant Anne, une fille sans père, simple gagiste, ce qui eût pour conséquence de la tirer de la rue.

C’est à Marigny que sont nés mes premiers frères, tous morts bébés.

Ensuite, quand mon grand-père Vincent a tiré sa révérence en 1855, son aîné, mon oncle Vincent, a repris la propriété de famille sise à Marigny et c’est comme ça que mon père s’est installé à Champigny avec ma mère, Marie Babin, qui elle, était du Poirier, un lieu-dit de la commune de Braslou. Il exerçait la profession de garde particulier.

Oui, à 11 ans je me retrouvais seul avec mon père et quand il est allé à son tour, cinq ans plus tard, rejoindre ma mère pour le repos éternel, je n’avais que 16 ans et plus rien ne me retenait à Champigny. Alors j’ai commencé à nourrir le projet de m’ouvrir à d’autres horizons.

Avant cela, j’ai dû, pour mes 20 ans révolus, me rendre à la mairie de Tours consulter les tableaux de recensement. En effet, nous étions en janvier 1882 et je devais faire mon service militaire, comme tous les jeunes gens de 20 à 25 ans. Heureusement pour moi, le tirage au sort me fut favorable et je pus ne partir que pendant un an au lieu des cinq années que faisaient les moins chanceux d’entre nous.

Ce mois-là, avec les dix-huit garçons de mon village nés comme moi en 1861, j’ai fait le tour, dix-huit jours durant, de toutes les fermes pour quêter les fonds nécessaires au grand banquet qui serait célébré le dix-neuvième jour. Pendant toute cette période, les conscrits veillent chaque soir chez l'un d'eux, à tour de rôle ; on boit énormément de marc, qui ne manque pas, tous les fermiers de la région étant bouilleurs de cru.

Après avoir rempli mes obligations militaires, je suis parti à Paris où je suis devenu négociant. Rien ne me destinait à exercer ce métier : mon grand-père et son père avant lui étant de riches cultivateurs, propriétaires de leurs terres, j’aurais pu reprendre la suite. Mais l’aventure me tentait, et l’univers convivial et sympathique des relations commerciales m’a tout de suite attiré. J’aime le rapport aux autres, même s’il faut savoir faire preuve d’écoute et avoir de bonnes capacités physiques car le travail est dur. C’est un métier riche et passionnant.

À cette époque-là, j’habitais 10 rue de l’Entrepôt dans le 10e arrondissement de Paris.

C’est dans le cadre de mes déplacements professionnels que je me suis rendu en Belgique, à Bruxelles exactement, et que j’y ai fait la connaissance de celle qui allait devenir ma femme.

On peut dire sans trop se tromper que le coup de foudre fut immédiat. J’avais 24 ans, elle 25, et le désir de fonder une famille.

Je l’ai croisée pour la première fois un matin, alors que je flânais dans le marché aux puces du quartier des Marollen,  à la quête de quelques affaires intéressantes.  Quand nos regards se sont croisés, j’ai su tout de suite que je ne la laissais pas non plus indifférente, bien que la convenance l’obligeât à détourner les yeux quand les miens se posaient sur elle. Je revins chaque matin sur ce marché aux puces dans l’espoir de la revoir, et je la revis en effet, d’autant plus facilement qu’elle habitait le quartier, la Wolstraat - la rue aux Laines - qui doit son nom au fait qu’au Moyen Âge, cette rue était bordée de terrains servant au séchage de la laine.

Nous nous sommes mariés le 17 octobre 1885 à Bruxelles, la ville de résidence de ma future épouse, comme le veut la tradition. Un contrat de mariage a été fait chez Maître Van den Eynde à Bruxelles la veille du mariage. Qu’on ne voie là que ce qui se pratique ordinairement quand le marié a des biens, ce qui était mon cas, étant l’unique héritier de mon père.

Peu après le mariage, nous sommes retournés à Paris. Bien entendu nous ne pouvions pas rester dans mon logement de garçon du 10e arrondissement, et nous nous sommes installés 165 rue St Maur dans le 11e où une petite épicerie était à reprendre avec le logement au-dessus. L’occasion était trop belle d’arrêter les déplacements et de pouvoir rester près de ma femme.

Notre première fille est donc née à Paris, le 30 août 1886. Je ne cache pas que j’attendais un fils auquel je voulais donner mon prénom, comme il sied à la coutume. C’est pourquoi ma première née s’appelle Henriette.

Le 31 mars 1889, nous nous rendîmes à l’inauguration de la tour la plus haute du monde : 318 mètres, construite grâce aux plans audacieux de Monsieur Gustave Eiffel. Il est prévu que cette tour, inaugurée en avant-première de l’Exposition universelle de Paris commémorant le centenaire de la Révolution française, soit détruite ensuite, ce que je trouve fort regrettable. J’espère qu’un événement viendra changer le cours des choses.

Comment décrire l’émerveillement qui nous assaille, malgré la presse de milliers de visiteurs escaladant, comme nous, le monument par l’escalier - 1710 marches jusqu’au sommet, les ascenseurs n’étant pas encore en service -, lorsque la capitale s’étale devant nous, où que se posent nos yeux ?

Dieu, que c’est beau!

Nous quittons néanmoins Paris en 1891. En effet, le réseau récent des Chemins de Fer commence à faire concurrence aux diligences ; après avoir revendu l’épicerie de la rue St Maur, une embauche aux Chemins de Fer du Nord me paraît une belle opportunité.

C’est ainsi qu’avec notre fille Henriette, 5 ans, nous emménageons dans un village carnellois au cadre de verdure intime et secret, situé à la confluence des trois forêts de Carnelle, de l’Isle Adam et de Montmorency, dans une belle demeure qu’on appelle le château, au n°2 [ce château est devenu un hôtel].

Le château appartient à la comtesse de Mérode, duchesse d’Aremberg, elle-même fille de la Haute-Noblesse belge. Comment ne pas voir comme un singulier clin d’œil du hasard, le fait que mon épouse ait grandi à deux pas de l’hôtel Mérode-Westerloo, rue aux Laines à Bruxelles, et que nous louions maintenant une demeure appartenant à la femme de Charles de Mérode ?

C’est là que naît le 29 novembre 1898 notre deuxième fille, Marguerite ...

 


Henry ne le saura jamais, mais Marguerite deviendra l'arrière-grand-mère paternelle de mes filles oui

11 juillet 2021

J'ai râlé pour rien !

Bonjour à tous,

Merci à vous toutes qui m'avez laissé un petit message de soutien hier !

Un grand merci à toi, Chinou pour ton bon sens, à toi, Aline, qui m'a envoyé du soleil (tu sais moi quand je mets un CD, je chante par-dessus, il pleuvait déjà à seaux alors était-ce bien utile lol), à toi, Délia, dont j'ai hâte que tu racontes ton dimanche, enfin je suppose que tu voulais dire ton samedi, à toi Sylvie dans la tempête et à toi Saby et tes poutous que j'adore ! ça me fait penser à une copine de l'École qui était du sud et qui faisait des poutous, c'est quoi ça des poutous, on n'avait jamais entendu ce mot bizarre ! (mes plus belles années d'adolescence je les ai passées en internat à l'École Normale et j'adore tous les souvenirs qui s'y rattachent!) !

Et bien sûr merci à toi Marie, que j'appelle Marie-Marmotte, la plus grande patiente de tous les temps, ça c'est sûr question patience tu me bats à plate couture, lol ! (mais non je ne me moque pas qu'est-ce que tu vas chercher ?). Merci bien pour tes 32° mais je préfère encore être trempée comme une soupe !

Aujourd'hui 11 juillet tout va très bien, rien de spécial à fêter, super ! C'est une journée comme les autres et on ne lui demande que ça ! Encore qu'hier j'ai râlé pour rien, comme d'habitude ! En effet, j'ai eu des messages de tout le monde, y compris de mon petit-fils artiste (dessin 6ix9ine) que son frère a enregistré sur une petite vidéo puisqu'il ne sait pas écrire, depuis je regarde "Bon anniversaire Mamy" en boucle lol

De plus j'ai réussi à marcher pendant une heure (chose pour laquelle mon genou n'était plus d'accord depuis au moins une semaine !).

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En plus, IL N'A MÊME PAS PLU pendant que je marchais, comme ça arrive systématiquement d'habitude, et la pluie s'arrête une fois que je suis rentrée! (j'avais emmené mon imper dans un sac, ça doit être pour ça!)

Franchement la vie est belle !

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Bon dimanche à vous !

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiich !!!

(¯`v´¯)
`·.¸.·´
☻/
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10 juillet 2021

Envie de rien vide de tout *

Aujourd'hui étant une journée particulièrement pourrie (ma grande ne vient pas cause collègue covid, comme juillet dernier, quoi !) je fais un passage éclair pour vous inviter à jeter un œil dans l'album photo des amis, il y a une surprise !

Sylvie La Baladine (2)

Bon anniv ma Sylvie, je te souhaite plein de bonnes choses ! et merci pour tes photos, t'es un amour ! Tu as les plus beaux yeux du monde !

Je vous souhaite à tous une bonne journée, malgré la flotte dont tout le monde commence à avoir ras-le-bol ! (oui bon je sors, je vais déprimer tout le monde ! ça ira mieux demain!)

 

Tournée générale de bisous !

 

* Mon titre je l'ai chipé à Délia, extraordinaire de lucidité comme toujours, même quand elle me raconte ses misères elle me fait rire !

9 juillet 2021

Le ticket coûte cher

Sylvie

 

 


S  Y  L  V  I  E

 

 

J'ai connu une Sylvie il y a quelques années. Une écorchée vive, forte d'apparence mais toute friable en réalité.

C'est cette Sylvie-là que je vois lorsque je pense à notre Sylvie-Baladine. Je vois son charisme, son intelligence, sa volonté, je vois le rayonnement qui émanait de sa personne. Elle avait du charme, Sylvie, beaucoup de charme, avec un "plus" inné qui s'appelle la classe. 

Son regard, d'abord : attentif, perçant, bienveillant.

Son attitude ensuite, jamais complètement immobile, toujours un pied ou une main qui bouge, même lorsque le visage est impassible. Elle aimait les couleurs vives, les tissus chatoyants, les robes chamarrées, les laines qui accentuaient son allure féline. Elle portait des bijoux et des parures étranges, baroques, des attrape-rêves. Ai-je toujours le collier qu'elle m'avait confectionné ?

Dans Sylvie il y a Vie, une vie simple et sans superficialité. C'est comme ça que j'imagine la vie de Sylvie. Je la vois d'autant moins superficielle que, comme la femme que j'ai connue, elle déteste toute situation de dépendance, que ce soit dans le domaine affectif ou de quelque domaine que ce soit, d’ailleurs. Elle a horreur de la foule, du snobisme, des faux-semblants, préfère sortir des sentiers battus, agir à contretemps, à contre-style, à contre-courant.

Son esprit de contradiction, voire de défi, doit rendre parfois difficile sa relation avec les autres, surtout qu’au lieu de ponctuer de réverbères le chemin compliqué qui mène à elle (et à son point faible : son extrême sensibilité), Sylvie semble rester dans une pénombre trompeuse parsemée de pièges : elle veut être sûre que la personne qui vient à elle est sincère.  

Oui, ce qu’elle veut avant tout, Sylvie, c’est être aimée telle qu’elle est.

Seulement voilà : elle ignore les concessions et ne facilite les choses à personne.

Elle ne réclame pourtant pas la lune, tout de même ! Juste une franchise totale, absolue, qu’il ne serait pas bon de trahir, car Sylvie est rancunière comme un éléphant ne s'attarde pas sur ce qui n'en vaut pas la peine.

Ceci dit, amoureuse, elle plonge dans la fidélité au premier battement de cils : elle aime en grandes ondes stéréo, pas vrai ?

Sa réserve naturelle qui peut passer pour de la froideur devient alors averse tiède de printemps puis orage écarlate d’été.

Sylvie, c'est une passionnée. Elle veut tout.

Mais le vent de plénitude qui souffle alors peut se transformer en tempête si elle est déçue. Pourtant, en grande dame qu’elle est, elle encaisse beaucoup, sans rien laisser paraître, jusqu’au jour où les limites sont dépassées.

Et là, le ticket coûte cher..

Très, très cher ..

 

Le blog de Sylvie : clic clic

7 juillet 2021

Ma chouchoute

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Ya pas que Patrice qu'a un beau chat !

Bonjour à vous,

j'espère que tout va bien pour vous en ce joli mois de juillet, qui est le plus beau mois de l'année il faut bien le reconnaître, puisqu'il a produit un  échantillon d'individus particulièrement épatants, de la blonde à la brune en passant par la châtain, sans même oublier la rousse ! Qui dit mieux ? (le fait que je sois née en juillet n'a RIEN À VOIR avec ce que j'écris, de toutes façons mes cheveux sont gris !)

Bien.

Cette petite mise au point étant faite, je remercie à deux mains et à genoux mon nouvel abonné qui est peut-être une nouvelle abonnée, chose que je ne peux pas deviner puisqu'il (elle) s'est inscrit-e de manière anonyme. Je m'excuse par avance de vous fendre le cœur, mais je vais supprimer votre inscription. Voyez-vous, j'ai eu par le passé quelques déboires et depuis, j'enlève systématiquement les inscriptions anonymes.

Mais revenez donc sans masque, ce sera un vrai plaisir de vous faire partager mes délires !

Alors sinon, vous vous demandez peut-être ce que je fabrique avec vos prénoms.

Oui, elle nous dit qu'elle va parler de nos prénoms, et patati patata, et rien !

Remboursez ! Remboursez !

Du calme, mes amis, du calme !

Je vous explique.

Mon idée première était d'écrire quelque chose "autour de" votre prénom, comme je l'avais fait autrefois pour Catherine, Édith, Marie, Reynald, etc etc

Je me lance donc dans mes textes, et voilà que je me cogne à Michèle.

Que dis-je, À Michèle ?

AUX Michèle !

Ben oui, j'en ai deux ! (Deux Michèle, hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit !)

Certes, j'ai plein de Marie. Ça ne m'avait pas empêchée de pondre un texte sur Marie en pensant à Marie, ma chouchoute Marie qui n'a même plus le temps de me rendre visite depuis cette saleté de covid, mais qui ne correspond peut-être pas à toutes les Marie, allez savoir (clic clic Marie).

Du coup je me suis dit, purée, il faut que je ré-écrive tout ! (Des fois, je me demande ce qui me passe par la tête quand je lance des trucs ! je suis pourtant quelqu'un d'extrêmement pondéré !)

Bref, en un mot comme en dix, mes doigts sur le clavier me portent vers quelque chose de différent. Je vous en demande pardon par avance car je ne sais pas ce que ça va donner, je vais laisser faire et on verra bien (en espérant que je ne ferai pas fuir mon lectorat à tout jamais).

Sur ces mots, je vous souhaite la journée douce !

Moi, je vais faire connaissance avec une ostéopathe, déjà faut que je la trouve (je sais où est sa rue, c'est un bon début) et si j'en reviens vivante je vous raconterai ! (peut-être !)

5 juillet 2021

En bord de mer, ça souffle !

Sur un thème d'écriture proposé par Le Goût

 

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Eh bah voilà !

Ça devait arriver un jour : on vient de me demander en mariage ! et pas n’importe qui ! Mesdames et Gentlemen (roulement de tambour) j’ai nommé : l’Homme Idéal HIMSELF !

Bon alors là, je m’interroge. Que fais-je ? Accepte-je alors que je n’ai aucune envie de me marier, et cela, bien qu’il s’agisse de l’HIH (Homme Idéal Himself) ? Peut-on être anti-mariage et pro-HIH en même temps ?

Mais que je vous narre la chose par son début.

C’était hier, le ciel gazouillait, les oiseaux étaient bleus et la mer un peu grise (comme ma robe), quand j’entends sa voix me balayer le dos.

Qu’ouïs-je ? me dis-je.

"Que vous êtes belle !", susurre la voix comme si on avait gardé les cochons ensemble.

Je détourne légèrement la tête, découvrant ses yeux de cocker accrochés au radeau de ma robe.

Est-ce bien à moi que cet homme si perspicace s’adresse ? Il semblerait, car le voilà langue dépliée, elle lui pend jusque sur la cravate.

"Quelle belle femme !", réitère-t-il. Et il enchaîne avec un questionnaire de ouf visant à évaluer les chances qu’il a de me faire je n’ose imaginer quoi, bien qu’il soit légitime de supputer des débordements innommables où ses actes remplaceraient ses mots, où je serais à sa merci, où son corps, lourd comme un cheval mort ..

Où j’en étais ?

Ah oui. Le questionnaire.

Imaginez ce que ça a pu me faire, à moi une femme innocente et à mille lieues de toutes ces pensées perverses. Je l’ai jaugé, en silence, pendant facile, trois secondes, droite comme un flamand avec la bannière "faudra d’abord me passer sur le corps". Lui par contre ne se gênait pas pour prospecter tout mon corps de rêve avec ses prunelles qui lançaient des étincelles, et c'est là qu'il a posé la question fatidique.

Bon, certes, il est pas mal. Il est même beau, et classe, et tout. Notre union ne serait-elle pas merveilleuse ? comme qui dirait, un feu d’artifice ? la fête sur la planète ?

Oui, mais.

Quant on est, comme moi, fille depuis un bail, le mariage, ça veut dire fini les dimanches matins où on cuve après les soirées entre copines, fini de laver, repasser, cuisiner rien que pour moi ..! Fini d'être réveillée tranquillou par un gémissement, puis deux (je parle des voisins), et qu’on se colle l’oreiller sur la tête en s'étalant dans le grand lit, et qu’ils remettent ça de plus en plus fort (je parle toujours des voisins), même qu’ils ont l’air de s’éclater comme des malades, m’enfin c’est quoi ces cris, elle simule là c’est pas possible ? les soupirs au début je dis pas, c’est mignon, ça fait sensuelle amoureuse, mais les cris de bête, pfff franchement !!

Voilà, alors déjà une fois mariée, plus d'amour solo en stéréo, au lieu de ça c'est qui qui passerait à la casserole ?

Bon ceci dit, des galipettes ça ferait bien mon bonheur, avec ce froid de canard ! (ça ne se voit pas trop sur l'image, mais en bord de mer, ça souffle !). Déjà, je lui ferais des petits ah-ah que je ne fais jamais d‘habitude (pas des cris comme la voisine, histoire de ne pas traumatiser mon HIH, parce que c’est vrai quoi, il ne doit pas s'attendre à ce qu’on fasse trembler les murs, je voudrais pas le faire fuir avant même qu’on ait publié les bans !)

Oui, vraiment, j'hésite.

Vous feriez quoi, vous ?

2 juillet 2021

Le détachement, c'est pas facile

J'adore la façon dont écrit Délia ! j'adore parce qu'elle écrit comme elle parle, sans filtre (comme mon petit-fils) ! J'ai l'impression de l'avoir en face de moi et même si souvent le sujet est triste (franchement, comment pourrait-on être gai depuis début 2020 ?) la lire me fait souvent rire !

Et puis elle a de ces jeux de mots ! je ne suis pas sûre qu'elle s'en rende compte, mais ça fluidifie le tout et ça fait passer la pilule ! Ça fait du bien, presqu'autant de bien que si on se voyait vraiment !

Ça me fait penser à mes rencontres, à ma boulimie de rencontres des années 2010.

Je m'étais aperçue alors que la rencontre physique change peu de choses, en fait. La relation existe déjà, complète, tangible. Car une relation qui se construit d'abord sur internet n'est contrainte par aucun paramètre, dont le premier et le plus important me semble-t-il : l'idée qu'on se fait l'un de l'autre en se voyant. C'est inconscient, involontaire, mais rien à faire : on pense forcément quelque chose au sujet d'une personne du simple fait que nos yeux se posent sur elle.

Je suis persuadée que dans la "vraie vie", beaucoup d'entre nous ne se serait jamais parlé.

Moi par exemple, je peux avoir un air sauvageon, ou plutôt, "perdu", quand je ne connais pas. Et puis bien évidemment, je ne pipe pas mot. Je suis une bavarde de l'écrit, mais sûrement pas de l'oral, ce qui à l'école me faisait perdre tous mes moyens (ça n'a pas beaucoup changé).

En revanche, si je me sens à l'aise, en confiance, ce qui s'est passé lors de mes rencontres (toutes sans exception), tout se passe merveilleusement bien, dans la continuité de ce qui est né dans le virtuel et qui d'ailleurs n'en demandait pas tant. Car sur le net, les rencontres se font de manière subtile, rien ne vient les contraindre, les brimer, les énergies touchent directement l'âme et le cœur. Oui, voilà, l'âme parle directement à l'âme, sans intermédiaire : ishindenshin. 

À cette période donc, ou peut-être parce que c'était "tout neuf", j'ai eu besoin de rencontrer physiquement les personnes, de donner de la matérialité à nos échanges. C'était important pour moi aussi de voir que j'existais dans le regard des autres. Quand je dis que blogguer m'a sauvée !

Je voyais alors l'amitié comme quelque chose de durable, que dis-je, durable, éternel !!! Depuis, je me suis rendu compte que ça ne marche pas toujours comme ça, d'ailleurs une de ces amitiés n'existe plus, mais qu'importe. Comme le rappelle Daniel sur son blog, tout n'est qu'impermanence. Ah, l'impermanence! Voilà quelque chose qui m'en a donné (et m'en donne encore), du fil à retordre ! Ben oui, quoi, si le but est de se détacher de tout, pourquoi est-ce qu'on s'attache à tout ?

Une occasion de méditer sur les sages paroles de mon fils, ado à l'époque :

"Le détachement, c’est pas facile, ça demande de l’exercice. Il ne faut pas s’attacher à ce qu’on ressent, surtout quand ça fait mal. Il faut avoir un objectif: le moment où ça ira mieux."

Ou à celles, encore plus sages, d'Etty Hillesum :

"À chaque instant de sa vie, il faut être prêt à une révision déchirante et à un nouveau départ dans un cadre entièrement différent."

Je vous souhaite la journée douce, profitez de chaque moment car (je sais, vous n'allez pas me croire) : le temps file à toute allure !

 

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Bisous bisous !

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