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29 novembre 2023

Un grand bonheur

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La dernière fois que j'ai eu mon fils au téléphone, je lui parlais de mon grand bonheur de pouvoir reprendre le train.

"Reprendre le train ? je ne vois pas ça comme un grand bonheur !"

Voilà. Une preuve que même avec toute l'empathie du monde, on ne peut pas vraiment se rendre compte des choses tant qu'on ne les vit pas. Et je sais de quoi je parle. Mais je ne vous apprends rien, n'est-ce pas, mes frères et sœurs souffrants.

Le pire, c'est que je suis en train de redevenir comme la moi d'avant au fur et à mesure que je retrouve ma mobilité. Cela se fait petit à petit, sans que je m'en rende compte. Par exemple, à quel moment ai-je réussi à nouer mes lacets ? à enfiler mes chaussettes de piscine ? à descendre les escaliers sans m'occuper de la rampe ? à prendre ma douche sans me cramponner à tout ce que je trouve ?

À quel moment me suis-je remise à danser (enfin, gigoter) sans plus y penser ?

Je ne sais pas. C'est un petit miracle. Plein de petits miracles.

Pour autant, je n'oublie pas. Les douleurs qui m'ont accompagnée pendant des mois, les larmes qui les ont baignées.

Je me suis souvent demandé ce que cette épreuve, totalement inédite, était censée m'apprendre. C'est maintenant que les leçons arrivent.

Par moments, je repense à mon rythme d'avant. Plus exactement, j'en rêve. Au sens propre, j'en rêve endormie.

Cette nuit, je suis allée nager, j'ai discuté avec ClaOdio, puis je suis rentrée à pied (ce qu'en réalité je n'ai pas fait depuis .. ouh lala !).

Quand j'ai ouvert les yeux ce matin, je me suis plutôt dit :"Il va falloir que je me motive pour aller à la piscine, ça caille !"

J'ai même songé à ne pas y aller, mais ce serait dommage. Passé les premières brasses avec la chair de poule, le plaisir s'invite.

De toutes façons, je m'en rends bien compte, rien ne sera plus comme avant. C'est la moindre des choses ! Je suis quand même passée de l'âge de 30 ans (celui où j'étais restée bloquée) à mon vrai âge.

Purée ! Quel choc !

Si ça tombe, je ne retrouverai jamais mon rythme d'avant. Ce sera un nouveau rythme, le rythme d'une personne dont l'âge a doublé en moins de deux ans..

En attendant je peux marcher jusqu'à la gare qui est à 8 mn de chez moi et reprendre le train ! N'est-ce pas un incommensurable bonheur ?

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Et vous ? quelle est la chose, petite ou grande, qui vous a apporté de la joie ou du bonheur dernièrement ?

 

❤♥●•٠·˙Bonne journée !˙·٠•●♥❤

 

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25 novembre 2023

Chienne ou sirène

C'est l'histoire d'un mail parti le mois dernier et qui n'est jamais arrivé.

C'est l'histoire d'un mail renvoyé hier et que j'ai enfin reçu.

Ce mail était plein de mots, mais surtout plein de larmes. Cela m'a bouleversée.

Alors, ma sœur de partage et de circonstances, toi qui as réussi le tour de force d'accoucher le même jour que moi et à la même heure (mais pas au même endroit, sinon on se serait connues avant), puisque tu me le demandes, me revoilà parmi toi, me revoilà parmi vous..

Il est vrai que je me sens, comment dire, un peu comme l'automne. Je perds mes feuilles, mes stylos et mes mots, je ne sais pas quoi dire, quoi écrire ni partager. Je suis desséchée de la communication, j'ai l'inspiration qui s'étiole ..

Pourtant, je peux faire une liste de tous mes bonheurs retrouvés !

Je reprends le train. C'est merveilleux. Je ne me lasse pas de faire biper mon ticket, en attendant de me procurer un passe navigo, puisqu'il paraît que celui que j'ai et qui date du covid n'est plus valable. D'ailleurs, les tickets en carton vont disparaître. Qu'est-ce qu'on va devenir ?

Je mets de la musique et je danse en faisant la vaisselle. Quel bonheur ! C'est comme pour la nage, ce n'est pas que je sois une danseuse sublime, mais c'est tellement bon de pouvoir de nouveau jeter mes bras et mes jambes n'importe où en écoutant Presto tutto, presto tutto, sarà più bello, Addormentati bambino, e sogni d'oro !

Je retourne nager. Ça, c'est le nirvana. En plus, je suis merveilleusement accueillie par les membres de ma deuxième maison. Visiblement, on est content de me revoir. Ça me fait plaisir. À quoi ça aurait servi que je me casse la margoulette, sinon ?

La dernière fois, la jeune femme de l'accueil qui est là quand ce n'est pas ClaOdio m'a demandé :"Vous ne voulez pas reprendre une petite carte comme avant ?".

Ah non, je n'en suis pas à mon rythme d'avant, je fais les choses petit à petit, doucement, j'apprends à faire attention et à prendre mon temps. C'est pas facile, même pour quelqu'un de patient comme moi.

Hier, malgré les chasseurs, je suis retournée dans les champs. Ça me manque trop. Marcher en ville, franchement, c'est pas pareil ! je suis revenue avec des étoiles plein la tête et les baskets pleines de boue, ce qui m'a donné l'occasion de changer de chaussures : je vais pouvoir virer les élastiques que j'avais mis en guise de lacets quand je devais encore utiliser un chausse-pieds pour me chausser.

Malgré tous ces merveilleux bonheurs, je pleure dans mon sommeil. Je me réveille tous les matins avec des larmes plein les yeux. Pourquoi ? trop de bonheurs d'un coup ?

Ou alors c'est la réalité. La réalité rattrape mon inconscient. La guerre, la haine, vous savez, tous ces trucs tellement moches que les humains sont capables de faire, même s'ils sont aussi capables de faire des trucs tellement fantastiques !

Tenez, par exemple hier. J'ai regardé Ça commence aujourd'hui. Le thème était les féminicides. J'ai écouté le témoignage d'une jeune femme, dont le père a été tué par un de ces détraqués d'homme violent. Le type a écopé de 30 ans dont 20 avec sursis. La vie d'un homme ça vaut 10 ans, lui il en a flingué au minimum 4, des vies, celle de "sa femme", son jouet, son souffre-douleur qu'il n'a pas réussi à tuer malgré tous ses efforts, celle de l'enfant qu'ils ont eu ensemble, celle des parents de son joujou (dont le père qu'il a massacré à coups de crosse, donc), mais il va quand même s'en tirer. Ça donne pas envie de pleurer ?

Allez, je vais danser dans ma cuisine pour oublier que parfois, la vie est vraiment moche ..

 

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Et vous, l'existence ?

Chienne ou sirène ?

 

 

 

13 novembre 2023

Plusieurs fois par jour

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J’en aurais dévalé, des escaliers, dans ma vie !

Pour commencer, ceux de la maison de mes grands-parents. Cette maison n’existe plus, elle a été démolie. Elle se situait dans une rue très vivante au cœur de la ville, où ils avaient acheté un fonds de commerce de teinturerie avant la guerre. Heureusement, car quand mon grand-père a été mobilisé et que ma grand-mère s’est retrouvée seule avec ses deux fils, elle a pu subsister grâce à son commerce. Elle travaillait 22h sur 24, disait-elle.

Au-dessus de la boutique, on accédait par un escalier à leur petit logement – WC dans la cour – composé d’une chambre, une cuisine, une salle à manger avec un divan et une grosse télé noir et blanc. Il y avait aussi le piano de mon père. Il y avait également une pièce interdite aux enfants, car mon grand-père y mettait ses outils de menuisier. Ma grand-mère disait qu’il y avait un gros nounours dans cette pièce pour me faire peur et me dissuader d’y aller (ça marchait très bien).

"Nounours", c’est comme ça que m’appelait mon oncle, car je me renfrognais souvent, j’étais une petite fille sensible et craintive, or les hommes de ma famille avaient une très grosse voix, parlaient fort et se disputaient souvent au sujet de ce qu’il s’était passé quand mon grand-père était revenu de la guerre. Quant ils criaient cela me faisait peur et je pleurais.

Dans la pénombre, immense comme la mer, un jeté de lit bois de rose, avec assise dessus, une magnifique poupée de porcelaine. C’est la chambre de mes grands-parents, qu’ils avaient cédée à ma mère avec moi bébé (mon père était bien malgré lui en Algérie), puis à mes parents, jusqu’à ce que, pour mes quatre ans, les auteurs de mes jours obtiennent enfin un logement bien à eux.  

Ce logement était situé au quatrième étage et c’est là que j’ai connu mon deuxième escalier.

L’appartement était petit, une seule chambre que j’occupais avec ma sœur, un séjour dans lequel mes parents avaient mis une "cloison" pour avoir "leur chambre". Mon frère dormait dans la salle. Sa surdité lui permettait de vivre dans une sorte de bulle, ce qui ne l’empêchait pas, me raconte-t-il encore, d’entendre nos cris quand Papa était avec nous dans la chambre !

Les escaliers de cet immeuble, je les dévalais plusieurs fois par jour. J’avais l’autorisation de Maman d’aller chercher le courrier, un de mes plus anciens et plus grands plaisirs ! J’ai toujours aimé écrire et recevoir du courrier ! (encore maintenant, j’ai du mal avec l’idée de ne pas ouvrir la boîte aux lettres les jours fériés !). Il y avait quatre marches par escalier entre chaque étage, et mon enthousiasme était tel que je les sautais d’un seul coup pour descendre !   

Maman, qui était de nature très indépendante (je ne tiens pas d’elle !), était folle de joie d’avoir enfin son logement à elle. Rapidement, elle s’était liée avec sa voisine du dessous qui était Polonaise. D’aussi loin que je me souvienne, "je vois" Jean-Paul, qui avait mon âge (et à qui j’ai appris à faire du patin à roulettes !), sa première sœur qui avait l’âge de la mienne et sa deuxième, l’âge de mon frère. Ensuite la maman de Jean-Paul était allée chercher au magasin des bébés la petite Nadège, ce qui avait beaucoup contrarié ma mère !

Ensuite vinrent mes troisièmes escaliers, les plus beaux de ma jeunesse : ceux de l’École Normale. Avec les filles de ma classe (qui étaient devenues mes amies, mes sœurs, ma famille !) je dévalais depuis le troisième étage où étaient situées nos piaules les longues marches cirées qui nous mèneraient aux salles de cours ou au réfectoire.

Je pourrais vous parler encore des escaliers de la Tour de Pise (294 marches), de la Tour Blanche de Thessaloniki ou bien des Météores ! des escaliers parisiens, pourquoi pas, qui, assez bizarrement ont été parmi les plus tardifs de ma déjà longue vie !

Mais bon, il faut en garder un peu pour une autre fois, non ? Si vous êtes sages, je vous raconterai l’histoire de mes premiers escaliers de femme enceinte !

 

avec mes deux Mamy

à gauche, la teinturière (paternelle)

à droite la garde-barrière (maternelle)

 

10 novembre 2023

Promenade adamoise

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Vous souvenez-vous de ce passage dédié aux canards ? il se trouve dans la jolie ville de L'Isle-Adam. Dans mes jeunes années, j’allais y rendre visite à mon arrière-grand-mère qui n’était pas mon arrière-grand-mère mais la mère du beau-père de ma mère. Qu’importe ! Nous la considérions comme telle et nous l’adorions, elle avait une sacrée personnalité !

 

La voilà, ma "Mémère", au temps de sa jeunesse, avec son fils à côté (mon papy qui n’était pas mon papy) (J’ADORE les photos anciennes !). Vous noterez que ce serait de nos jours, on aurait fait tout un pataquès du fait que l’enfant tient une arme entre ses mains. Tiens, oui, d’ailleurs, c’est quoi ce truc ?

Mon-grand-père-qui-ne-l’était-pas a grandi sur une péniche, où ses parents étaient mariniers. Par la suite, il a travaillé à la Transat !

 

Cette carte postale, c’est une de mes petites-cousines qui me l'a envoyée récemment ! et c’est mon arrière-grand-mère qu’on y voit, c’est drôle non ? D'ailleurs, je l'ai vue aussi sur généanet !

 

Bon, comme d’habitude je me suis égarée !

Revenons à notre promenade !

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Une oie pas contente que je la dérange pendant sa sieste..

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Une oie pas contente que je la dérange pendant son repas ..

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Et une qui s’en fiche ..

L’automne a enfin pris ses couleurs d’automne et c’est trop joli !

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J’espère que pour vous tout va bien, que vous n’habitez pas une zone sinistrée et que vous n’avez aucune nouvelle alarmante de votre famille !

Bonne fin de journée et bon week-end !

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9 novembre 2023

Il y a

 

et puis ta voix qui dit viensviensviens, ta voix fragile cassée comme un rêve en morceaux,

 

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6 novembre 2023

Bien plus profond

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Le train n’est même pas arrivé en gare que je sélectionne ton numéro de téléphone dans le répertoire. Je suis bien décidée à ne rien laisser au hasard, à vivre chaque minute, chaque seconde en état d’alerte, à te regarder de tous mes yeux, à t’écouter de toute mon âme. À épuiser l’inépuisable amour que j’ai pour toi. Envie de te dire à quel point j’ai envie de toi, te le chuchoter, chaud, suppliant, te dire que tu me manques, que tu me manques tellement, et pourquoi pas ? Y a-t-il une loi qui interdit ça ? Envie que toi aussi tu me dises que c’est long pour toi, toutes ces heures sans me voir sans me toucher, que tu me dises que je te manque la nuit, que tu rêves de ma bouche, de mes jambes contre tes jambes, de la peau fine de mon petit ventre rond ..

Maintenant j’ai le trac. Un petit trac excité. Je vais t‘appeler, je vais mourir, m’engouffrer dans tout ce désir, ce miracle.

Je tombe sur ton répondeur. Finalement, ça ne me surprend pas. Surpris par contre toi tu vas l’être en découvrant ma voix, le ton haché que j’ai pour te dire quoi ? que j’arrive. Cent quarante kilomètres pour te voir.

Mais qu‘est-ce qui me plaît tant en toi ? Qu‘est-ce qui fait que depuis le début, j‘ai ce sentiment, là, ce sentiment indéfinissable, amour, amitié amoureuse, les deux mêlés ou rien du tout ? J’en ai la tête qui tourne, et toi sûrement autant.

Je me rappelle la réaction de Marie la première fois que je lui en avais parlé. Elle avait éclaté de rire. Elle m’avait dit : "Non mais c’est pas vrai ? Tu lui as pas dit ça ???"

Et puis d’un seul coup, son rire était retombé .. "N'oublie pas que je refuse de te juger, mais .. dis-moi, ton désir il est là mais lui, lui, t’a-t-il ouvert la porte à un soupçon d’espoir ? T’a-t-il montré une faille dans sa vie personnelle qui pourrait laisser croire que t’as une petite chance ? Lui, qu’est-ce qu’il ressent ? L‘amour physique, c’est une chose mais ce n’est pas de ça dont tu parles ! C’est quelque chose de bien plus profond, intime, total."

Le train entre en gare. Je plie mon parapluie, et je monte, le cœur battant ..

 

Vous voulez une suite ?

 

1 novembre 2023

Comment ça, j'suis trop vieille ?

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Sur l’automne, j’aurai toujours des choses à dire, parce que c’est une saison que j’aime énormément.

Sur l’automne de cette année, encore plus.

Parce que cet automne, je remarche, je revis, je renais. Certes, ça ne se passe pas vraiment tel que je l’imaginais l’année dernière quand j’étais encore vieille et pliée en deux, voire en quatre les jours fastes (appelez-moi origami).

Lorsque je m’autorisais à penser que l’opération allait tout arranger (prothèse de hanche pour ceux qui passent ici sans me voir), je me voyais remarcher exactement comme avant, hop hop ! et renager tous les jours, comme avant itou.

Eh bien, je vais vous dire un truc : ça ne se passe pas du tout comme ça.

Certes, je marche bien, de plus en plus vite, plus vite maintenant que ma fille cadette (dixit), je dirais en moyenne 1h30/2h par jour en deux fois (7-8 kms) et en perdant mon pantalon, ce qui est très gênant (oui, parce que ça fait 1 an et demi que je ne sors que pour aller aux rdv médicaux où mon frère m’emmenait en voiture .. Alors à force de ne plus bouger j’ai pris 5 kgs et 2 tailles de pantalon.. j’avais donc racheté un pantalon taille 42 puisque je ne rentrais plus dans aucun de mes taille 38, eh ben quand je marche il se fait la malle ! chose dont je ne m’étais jamais aperçue vu que je passais mon temps assise ou allongée ..).  

Bon, la jambe non opérée me fait mal par moments (arthrose de l’autre côté, puisque maintenant je sais que c’est de l’arthrose, moi qui ai toujours cru que c’était rien, l’arthrose !), mais je veux jouir de mon bonheur tant que je peux, quand j’ai mal je ralentis et basta. En revanche me manger des dizaines de kms comme avant, ce n’est pas possible.. D’ailleurs je songe à bannir définitivement "comme avant" de mon vocabulaire, puisque par la force des choses, avant c’était avant et plus du tout maintenant.  

Quant à la piscine, j’avais peur d’y retourner depuis le premier essai où j’avais flageolé (du verbe flageoler : avoir les jambes qui flageolent). Et puis un jour, il m’en souvient c’était la semaine dernière, j’ai décidé que ça allait 5 minutes d’avoir peur (de quoi ? personne ne sait), ce qui tombait super bien vu que la piscine était ouverte ce jour-là pour cause d’horaires de vacances (oui, parce que bien que je sois très posée comme nana, quand j’ai décidé quelque chose j’aime bien que ça se fasse tout de suite).

Et c’est comme ça que j’ai repris la nage (on ne peut pas encore parler de natation), m’y rendant en train (bleu) (depuis le temps que j'en rêve !) puisque pour l’instant je ne peux pas encore y aller à pied comme avant. Cette vraie première reprise j’étais stressée de fou, mais finalement tout s’est bien passé (purée je ne sais pas si c’est parce que je ne prends plus le train depuis longtemps, mais qu’est-ce qu’il y a comme monde !!!), mais je ne vous dis pas dans quel état de courbatures je suis rentrée !! Pourtant, j’avais nagé bien sagement, pas comme la 1ere fois où j’étais si contente que j’ai fait ma folle et en sortant je ne tenais plus sur mes jambes ..

Hier, c’était le bonheur absolu : lorsque je suis arrivée, le bassin était vide ! j’étais toute seule le temps d’un aller et retour, c’est quelque chose d’inouï, j’imagine que cette grande piscine est dans ma maison et que je peux nager comme je veux à l’heure où je veux. Que rêver de plus ?

Quoi d’autre comme petits bonheurs ? j’ai vu mes trois petits-fils ! C’est rare de les avoir ensemble, le cadet travaille et a ses congés n’importe quand, l’aîné fait ses études à Pétaouchnok donc bonjour pour venir jusqu’ici, il n’y a que le plus jeune que je vois régulièrement (vous savez, celui qui veut à tout prix assurer ma descendance, enfin plutôt celle de son père puisque de ma lignée je serai la dernière à porter mon nom).

Tiens à propos de nom, des fois je me dis … "Si ça tombe" (il paraît que "si ça tombe" c’est chti, les Français disent "si ça se trouve"), "si ça tombe, mes ancêtres que j’adore, que je vénère, dont je retrace l’histoire avec passion, minutie et énormément de patience (c’est bien le seul domaine où je suis patiente, encore que les derniers événements de mon quotidien (comme de me flanquer par terre en mars 2022) m’en aient appris à ce sujet), bon, où est le début de ma phrase ? Ah oui, donc.. si ça tombe, un de mes ancêtres était un sale type ! ou une, d’ailleurs. Ce n’est pas réservé aux hommes. En tout cas, on ne le saura jamais, alors autant imaginer qu’ils étaient aussi merveilleux que je les décris !"

Pour en revenir à mes petits-enfants, je leur ai annoncé que je songe à passer mon permis. "T’es trop vieille !", qu’il me fait, mon cadet qu’est pas mon cadet mais celui de ma fille. Ça se voit que c’est pas lui qui était tributaire de tout le monde* pendant un an et demi ! (* tout le monde c’est mon frère, qui, lui, a le permis – merci maman, merci papa !).

"Comment ça je suis trop vieille ? Ya pas d’âge pour passer son permis !"

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