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29 novembre 2017

Partir loin

Il y a eu un moment où je me suis dit que ce n’était plus possible. Je ne peux pas, comme ça, m’accrocher à ce qui n’est plus. Je ne peux pas espérer des autres qu’ils ne suivent pas le chemin qu’ils ont à suivre même si c’est un chemin où je reste sur le bord. Je ne peux pas vouloir, d’un claquement de doigts, me détacher sans souffrir de quelque chose à laquelle je suis attachée en souffrant.

Il y a eu un moment où je me suis dit : ça ne peut plus durer. Il faut que je bouge. Même si bouger, en l’occurrence, passe par "l’immobilité". L’immobilité de l’attente, la saveur de l’attente. L’immobilité de la respiration. L’immobilité de la position assise. Apprendre à m’asseoir : toute l’histoire de ma vie.

Mon cœur s'est fermé. À force d’avoir mal, il se ratatine, un peu comme quand j’étais gamine et que je mettais les bras par-dessus ma tête en attendant que les coups s’arrêtent.

Il y a toujours un moment où je parle de "ça". Est-ce inévitable ? Devrais-je réussir à n’en parler pas ?

Mon cœur est un cœur, sensible, fragile. Il se protège, il resserre ses petits bras sur lui et moi j’étouffe. Ça ne peut pas continuer.

C’est comme ça qu’un jour de mars je suis retournée au cours de yoga.

Il y a dix ans, j’ai arrêté parce que je n’arrivais pas à rester immobile. J’y retourne parce que je veux arriver à rester immobile. Je veux m’ancrer. Attendre sans anxiété. Trouver la paix, peut-être.

♡*·.¸¸.**.¸¸.·♡

 

Ouverture du cœur, la posture du cobra : je me débrouille assez bien.

 

Assise. Maintenant je tiens dix minutes, mais pas tout le temps, ça dépend de ce que j’ai dans la tête et de mes émotions. Je considère néanmoins que j’ai fait des progrès.

 

 

automne

J’ai toujours l’envie de partir loin. C’est une vieille, très vieille envie, que je n’ai jamais formulée autrement qu’ainsi : j’ai envie de partir loin.

Maintenant je me dis que ça me plairait de faire une de ces retraites à la mode, loin du bruit, loin des gens, dans le silence, seule avec moi.

Je me demande juste: ce désir, n'est-ce pas une fuite?

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26 novembre 2017

Top piscine

Le samedi après-midi c'est piscine. "Piscine SUPER TOP", même, étant donné que le matin ont lieu les "bébés-nageurs" si bien que quand on arrive après, l'eau est encore CHAUDE... On a l'impression de s'immerger dans une baignoire géante!!! Mmmmmmmh....

Au début, les gens ne le savaient pas, mais moi comme une nouille, quand ils me disaient "Oh, comme l'eau est chaude!" je leur disais: "Ben oui, ya les bébés nageurs le samedi matin!". Bilan, maintenant ils viennent TOUS le samedi, pff!! Enfin, pas hier. Hier j'étais tran-quille. Merci le Black-Friday! enfin saturday!

Je vous mets quelques anciennes images [rappel: les photos sont interdites dans ma piscine depuis qu'elle a été rénovée! Heureusement, j'ai eu le temps d'en faire quelques bonnes centaines avant!]

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Ma fille en position du foetus

(j'adore cette photo, je la trouve très reposante)

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Mon autre fille en lotus

et même, voyez-vous, en lévitation:

regardez, elle ne touche pas le fond!

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Oh, j'avais encore des cheveux!

Vous voyez mes yeux de chinoise?

J'ai mes yeux de chinoise: 1) quand je ris 2) quand je pleure

3) quand je ris et que j'pleure!

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Bon dimanche à vous!

 

25 novembre 2017

Détox, bien-êtrox et partageox

 

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La Ste Catherine, il n’y a guère qu’à l’École Normale que je l’ai fêtée. J’y suis restée en internat pendant les trois ans qui précèdent le bacc, et avec les vingt et quelques filles de la classe nous étions comme une grande bande de copines qui vivaient ensemble vingt-quatre heures sur vingt-quatre (même si, inévitablement, des clans par affinité s’étaient formés). Toutes les occasions étaient bonnes pour danser, s’amuser : on fêtait tout ce qui est fêtable. Un bâtiment était même réservé à cet effet.

À l’époque aucun garçon n’avait le droit de pénétrer à l’intérieur de l’École, Mâdâme la Directrice y veillait ! C’est drôle de repenser à cela parce que ce n’est quand même pas si vieux.. Si ? 1971, 72, c’est vieux ?

C’est comme ça que la dernière année, une poignée des plus délurées faisaient le mur pour retrouver quelque Normalien, voire un non-Normalien (transgression extrême !).. Moi ? Je suivais. J’étais assez timide à l’époque, ce qui me plaisait c’était de sortir dans la nuit, de "franchir la barrière", faire du stop pour aller à Paris, rentrer au petit matin puis passer les cours à roupiller récupérer de ma nuit blanche, des étoiles plein la tête. Ça n’a pas été plus loin parce que, comme d’habitude, le garçon qui aurait pu me plaire est allé voir ailleurs si j’y étais.

Je vous raconte : un jour, par extraordinaire, une sortie avait été organisée entre les Normaliennes et les Normaliens, exception s’il en fut car notre directrice, comme dit précédemment, voyait en la mâlitude le diable personnifié. Le garçon que j'avais repéré, outre des cheveux longs qui déparait considérablement dans le décor, s’adonnait au fumage de pétards (je ne savais pas encore ce que c'était exactement, c'est juste que cela me semblait très exotique). On était censés ce jour-là faire un jeu de piste ou autre truc tout aussi passionnant, et je me rappelle que, rébellion suprême, on s'était assis tous les deux dans un coin de forêt, lui avec son regard comme une voûte céleste nocturne (il avait les yeux noirs) penchée vers le mien plein de curiosité. Ga-ga. Ses beaux cils battaient au-dessus de notre rencontre, comme lentement ondoyés par des esclaves.

A y est.

J’étais sous le charme.

Il me parla de Timothy Leary, et c’est de ce jour que je commençais à griffonner "Turn on, tune in, drop out" un peu partout sur mes cahiers, même si je n’en saisissais pas totalement le sens.

Puis le rabat-oij de prof nous était tombé dessus en prétendant qu’il nous cherchait depuis des heures, que ça allait nous coûter la sortie du week-end au lieu qu’on rentre dans nos home, mais ça y était, j’étais comme qui dirait transformée et la bave de crapaud du prof n’atteignait pas la juvénile colombe que j’étais encore. C’est à la suite de cette rencontre que j’avais lu le récit écrit par un journaliste au sujet d’une jeune droguée qui avait côtoyé Gabrielle Russier aux Baumettes. Dans la foulée j’avais aussi lu tout Gabrielle Russier et j’avais été toute étonnée de découvrir un monde où on pouvait aimer hors des chemins battus.

Pour fêter ça (ou pour faire comme mon beau Normalien ?)  j’avais décidé de modifier mon apparence. Vestimentaire, d’abord : j’avais troqué l'uniforme (jupe bleu-marine/chemisier blanc) contre le "bén patte d’éph" en bas desquels je cousais avec application, la langue dépliée jusque par terre, des en coton coloré (c’est la seule fois de ma vie où j’ai fait de la couture, faut pas pousser non plus!).

Capillaire ensuite : un jour de pétage de plombs comme ça ne m’arrive absolument jamais,  je m’étais coupé les cheveux rageusement à coups de ciseaux, cheveux que j’avais jusqu’alors très longs. Quand j’ai vu ma tête après, j’ai compris que c’était la pire idée que j’ai jamais eue, mais c’était trop tard, je ne ressemblais plus à rien (ça n'a pas changé depuis).

Mais bref, je digresse, comme d’hab.

Ma belle histoire d’amour est morte avant même d’avoir commencé, vu que le garçon s’est fait exclure de l’EN. Peut-être n’est-ce pas plus mal, non pas qu’il se soit fait exclure, mais que je n’aie pas eu d’aventure avec lui. Néanmoins, c’est à partir de ce moment que j’ai été attirée par les babs. Faut dire que le concept était super chouette : détox, bien-êtrox et partageox. Tout le monde mangeait ensemble au son de la cloche qui finissait de tintinnabuler pour que toute la clique se radine en prononçant des Om concentrés. Tout le monde s’aimait et aimait tout le monde (surtout les petits amis des autres). Il y avait même un Nirvanox de promis. Sauf que personne n’a eu le temps de le trouver, la communauté ayant splitté avant. Vous allez me dire, c’est facile de critiquer, t’étais même pas dedans. C’est vrai, je n’étais pas dedans. C’est pour ça que j’ai vu. J’ai vu qu’il n’y avait plus rien à voir, car sur la fin, faut bien le dire, la communauté brillait surtout par son absence de communautaires, Machin s’étant tiré avec Trucque enceinte de Bidule resté tout seul à mâcher son tofu.

De ce jour, j’ai continué longtemps à porter des robes à fleur et des sabots, mais j’ai laissé tomber toute velléité de partageox...

 

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C’est tout moi ça! Je démarre sur Ste Catherine et je finis sur l’amour à plusieurs. Pas étonnant si j’ai toujours eu de mauvaises notes en rédac !

 

 

 

25 novembre 2017

Du lait dans les veines

Spéciale dédicace à Vi revolte et à Cath

 

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En l’an 290 de notre ère, Constus, un puissant et noble seigneur d’Alexandrie en Égypte, fit à sa femme une petite fille au teint si clair et aux yeux si bleus qu’il la prénomma Catherine, ce qui en grec signifie "pure". Après quoi, épuisé par tant d’efforts, il mourut.

Catherine grandit en grâce et en beauté, car en effet elle était fort belle, et beaucoup de garçons voulaient la mettre dans leur lit, mais Catherine envoyait chacun de ses prétendants sur les roses, parce qu'elle, ce qu’elle voulait, c’était un homme qui les surpasserait tous en sagesse, richesse, noblesse, délicatesse, et surtout, en prouesses gentillesse. Seulement voilà, c'est vilain d’être trop gourmande, comme son avenir ne va pas tarder à le lui montrer.

La mère de Catherine, soucieuse d’avoir une fille aussi exigeante, l’envoie se faire gourmander par un saint ascète qui vit dans une grotte. Cet homme a converti la mère de Catherine au Christianisme alors que Catherine en est encore aux belles histoires racontées par les bardes, le culte des saisons, des orgies en plein air de la fécondité, des ancêtres et toutes ces sortes de choses.

Au cours de leur entretien ponctué de quelques thés sans sucre, le saint homme parle à Catherine de Celui dont la beauté surpasse celle du soleil et de la lune. "Il règne", lui dit-il, "sur toute la création et sa sagesse n’a pas de limites ! Il est le plus beau des hommes !"

"Chance !" se dit Catherine, "l’homme idéal n’est pas mort !".

Et lorsque, avant qu’elle parte, le saint homme lui remet une icône de Marie avec Jésus, Catherine se dépêche de rentrer chez elle et de prier Marie pour qu’Elle lui donne son fils pour époux. La sainte Mère de Dieu sort de ses gonds et lui tient à peu près ce langage : "Tu pries, j'en suis fort aise! Eh bien, patiente, maintenant !"

Catherine perplexe reprend le chemin de la grotte pour demander conseil au vieil ascète qui, aussi sec, la plonge dans un petit rû qui passait par là afin de la baptiser.

La nuit suivante, Jésus en personne se manifeste auprès de Catherine. Cette fois, il l’accepte comme fiancée, mais lui fait jurer de ne pas accepter d’autre époux sur terre (ce qu’elle n’avait de toutes façons pas l’intention de faire, tellement elle le trouve super beau et merveilleux (et superbeau, je l'ai dit?)).

Un jour, l’empereur Maximinus qui régnait alors au nom de Rome sur Alexandrie, organise une grande fête païenne à laquelle Catherine est conviée, puisqu’elle est, comme dit plus haut, de famille noble.

Lorsque Maximinus voit cette fille sublime, il manque en renverser son verre de vin au miel et se retrouve vite tout congestionné. Quand il retrouve la parole, c’est pour demander à Catherine si elle veut l'épouser. Bien entendu, elle qui a déjà le plus beau des maris refuse aussi sec.

L’empereur en prend ombrage, surtout que la belle vient de lui filer la te-hon de sa vie en tenant tête aux cinquante des plus grands savants de l’époque, démontant une à une toutes leurs belles théories philosophiques. Pour les punir d’avoir été aussi crétins, Maximinus les flanque tous au bûcher, ce qui égaye la fin de son banquet.

"Décidément", se dit-il, "on ne doit pas s’ennuyer avec cette fille !" et il lui demande encore une fois de l’épouser. Comme Catherine une nouvelle fois refuse, il la fait jeter dans un cachot avec interdiction de lui donner à manger. Elle s’en fiche pas mal vu que son mari, sous forme d’une colombe blanche, lui apporte chaque jour de quoi se sustenter, graines et autre ver de terre (ce qui lui permet de garder la ligne).

Faustina, impératrice de son état, fort curieuse de voir de plus près celle qui a tenu tête à son mari, décide de rendre une petite visite à la jeune fille. Au moment où elle pénètre dans le cachot, elle est éblouie par le visage resplendissant comme un soleil de Catherine. Le coeur de Faustina se brise en mille morceaux devant tant de splendeur et elle va crier grâce chez l’empereur son mari.

Las ! Le bougre a un caractère de cochon et en guise de réponse, il l'envoie se faire décapiter, après quoi il ordonne qu’on fasse subir à Catherine le supplice de la roue, joyeuseté qui consiste à faire rouler ladite roue garnie de pointes de fer sur le corps tendre de la jeune fille.

"Même pas mal !" s’exclame Catherine en faisant exploser la machine par toute la force qui est en elle.

Fort contrit, l’empereur lui fait couper la tête, et de la blessure, à la place de sang, du lait jaillit.

"Je l'ai échappé belle !", se dit Maximinus en se demandant quel genre de petits Maximachins lui aurait fait une fille ayant du lait qui lui coule dans les veines ..

 

22 novembre 2017

Ça n'arrive qu'à moi

Bien alors il faut que je vous dévoile une facette de moi que vous, les p'tits nouveaux, ne connaissez pas: il m'arrive toujours, TOUJOURS, des trucs hyper bizarres avec les PC. Est-ce une question de mauvaises ondes que j'émets? Je m'interroge. J'ai réalisé depuis peu que ça ne s'arrête pas aux PC. Je vous raconte: la dernière fois que mon fils est venu à la maison, il m'a laissé des films sur une clé USB (oui, je connais de ces mots maintenant, c'est fou!) ce qui fait que, super chouette, je peux les regarder à la télé. Seulement voilà, je n'ai jamais été une grande téléphile. Enfin, plus exactement, le moindre film fait 1h30. Et une heure trente, c'est long quand on est assis à ne rien faire. Non? (c'est d'ailleurs pour ça que je tricote devant la télé - et que mes mailles se sauvent (elles sont aussi patientes que moi) ou que je dessine). Bref. Donc, je regarde un film; au bout d'une demi-heure j'ai envie de bouger, donc j'arrête le truc. Jusque là, pas de problème. Quelques temps plus tard, je remets ma clé pour regarder la suite. Mais purée comment ça avance ce truc? Je ne veux pas regarder encore une fois toute la demi-heure que je me suis farcie, sinon je vais encore en avoir marre au bout d'une demi-heure! J'ai pourtant mis sur pause l'autre fois, pourquoi ça ne s'est pas arrêté à cet endroit-là? Et on appelle ça le progrès?

Bref, j'appelle mon fils au secours. "Le bouton du milieu en bas. Ah aussi si tu rappuies sur la touche "avancer" ça avance plus vite. Par exemple tu appuies une fois ça avance x2 tu appuies une deuxième fois x4 une 3ème x8 et une 4ème x16. C'est clair?"

Très clair. Je suis consciencieusement la consigne: ÇA ME MET UN AUTRE FILM!! Je recommence, deux fois, trois fois : malgré mes prières faites aux dieux de la télécommande et mes nombreuses suppliques, le machin entre mes mains reste insensible à mes requêtes et balance ici ou là des films dont je n’ai rien à faire.. Mon fils se marre et me dit qu'il me montrera quant il viendra à Noël...

Là-dessus, dimanche mes petits-fils étaient à la maison, et d'ailleurs je leur avais mis un film de ma clé magique après qu'ils aient fait leurs maths. ATTENTION: à partir de maintenant je vous demande toute votre attention, car cette tragédie du quotidien s'apparente à une fable qui s'intitulerait: La bedoume, la télécommande et la malédiction pourrie : je raconte mes déboires à ma fille ; elle appuie sur la touche adéquate et le film avance. >>>>>>> soupir <<<<<<<<<<

J’essaie à mon tour. ÇA NE MARCHE PAS! >>>>>>> soupir <<<<<<<<<<

Le soir, après le départ de la petite famille, je vais pour me mettre un film:

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PLUS-DE-FILMS!

À LA PLACE, DU CHINOIS! (du Russe? des maths?)

(>>>>>>>>>>>> énorme soupir <<<<<<<<<)

 

Réaction de mes enfants ? Ils se sont GAUSSÉS!!!

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18 novembre 2017

Pas bon pour le moral

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Bon, allez, la déprime ça suffit, c'est pas bon pour le moral!

Je vous mets une photo de vacances en Espagne avec mes parents (1972). Oui, je sais, ça date. Mais il y a des avantages:

1) l'âge des personnes, jeunes et belles ..

2) le bleu du ciel, parfaitement non pollué (ce qui est très festif), le genre de bleu avec lequel aucun canal n'ira jamais se pendre!

3) le bleu de la mer - encore plus bleu! On a envie de plonger, pas vrai? Au lieu de ça avec ma soeur on était allées à une fiesta de malades, on a dansé le flamenco toute la nuit en buvant Dieu sait quoi, hips! C'était le bon temps!

Ceci étant, il est probable que vous n'en ayez strictement rien à faire (ce en quoi je ne puis que vous comprendre). Mais c'était Santander ou les bouchées de la mer que j'ai faites l'autre fois (très légèrement brûlées) avec tout ce qui m'est tombé sous la main (moules de bouchot petites et tendres - maintenant que je sais ce que c'est pour en avoir vu en vrai de vrai de mes yeux vus) (clic), crevettes, miettes de crabe, aiglefin...) ou encore mes trois tifs (j'ai essayé de prendre ma nouvelle coupe en photo, mais je n'ai pas trouvé l'option : "Prendre sa nouvelle coupe en photo", en plus il faisait nuit, je rentrais de la piscine à pied sous la pluie quand je me suis dit comme ça: Tiens si je prenais ma nouvelle coupe en photo? Donc la photo est très noire, d'autant plus noire que la coiffeuse s'est plantée dans la teinture, elle n'a pas fait mon blond vénitien habituel ni même le poil de carotte de je ne sais plus quand, mais un noir ténébreux du plus bel effet quand il fait nuit (on ne voit plus rien, à part mes yeux, à condition que je les garde ouverts). Bref, pour en revenir à ma réflexion du départ, ou plutôt à la question que je me posais: aimez-vous les photos? Et aimez-vous quand je partage des photos? Et si oui, lesquelles aime(rie)z-vous que je partage-je?

17 novembre 2017

Il y a

Il y a des moments où on ne sait plus comment on fait pour être "dans la vie".

Malgré le confort relatif, le toit sur la tête, les amis, les enfants.

Malgré le yoga, les médit'.

Il y a le sentiment d'échec. Un tel sentiment d'échec. De gâchis. 

La solitude, inouïe, qui emplit. Paradoxe.

La solitude, c'est gris, c'est moche c'est froid. Ça fait fuir.

Il y a des moments où on ferait mieux de rester couché.

 

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12 novembre 2017

VDM!

Pas de piscine hier pour cause de 11 novembre, heureusement que j’y étais allée deux jours avant car ClaOdio (qui tient l’accueil, d’ailleurs il est fort accueillant) me l’a fait remarquer, sinon c’est sûr, je me serais pointée comme une fleur pour aller nager !

Je suis quand même sortie et rentrée à pied parce qu’il pleuvait, j’adore marcher sous la pluie, je ne sais pas d’où me vient ce goût mais c’est comme ça, j’adore. En plus je voyageais léger puisque je n’avais pas mon sac à dos de piscine, même pas de courses, juste moi et mes trois tifs, de plus en plus courts les tifs, un jour je vais me retrouver comme Demi Moore dans À armes égales, la beauté en moins.

Le 11 novembre c’est aussi l’anniv de naissance de la grand-mère de mon fils.

Elle était née le 11 novembre 1918, même. Son acte de naissance est raturé, née le 12 novembre, heu non, le 11, enfin ch’sais pu, pis c’est qu’une fille ! Le père Tape-Dur (c’est comme ça qu’elle l’appelait) était sans doute encore bourré ou alors c’est l’officier de mairie, trop fêté l’Armistice ? Bref. Hier, j'ai envoyé des fées mettre leurs petits doigts sur les paupières de cette grand-mère que mon fils n’a pas connue. J’espère du fond du cœur que là où elle est, elle est en paix, enfin. Parce que sa vie ici, purée... VDM ! Comment faisaient les femmes pour supporter ce qu’elles ont supporté ? Mariée de force, vendue à 17 ans par son père contre quelques bouteilles de rouge à un vieux de l’âge du paternel, il faut l’entendre pour le croire. Elle a dit oui. Les filles n’avaient pas d’autre choix que de se soumettre? C’est fou quand même.

Envie de mourir. Tu m’étonnes qu’elle avait envie de mourir. Les assauts du vieux après les coups du père Tape-Dur.

1939, la guerre. Elle est entrée dans la Résistance. Quitte à mourir, autant mourir pour quelque chose, me disait-elle.

Elle n'est pas morte, après avoir servi sa patrie elle a servi l’abbé Pierre. J’ai déjà eu l’occasion de le raconter ici ou là, en 54 le fameux hiver où l’abbé Pierre avait lancé un appel pour les sans-abris, eh bien elle y était, la grand-mère de mon fils. Parmi les premiers bénévoles, avec son deuxième mari (plus jeune qu’elle cette fois), ça a duré jusqu’en 58, ils habitaient à Nanterre dans une cité de transit, genre de préfa car ils étaient très pauvres. VDM.

Les pauvres étaient une grande famille, l’abbé Pierre partageait souvent des repas avec eux, pendant lesquels le grand-père de mon fils – lui aussi maintenant au paradis des grands-parents – jouait de l’accordéon.

 

1944 env

 

Ce qui m’avait choquée quand je les ai connus, c’est qu’ils n’allumaient pas les lumières. Ils vivaient dans le noir.

On était quatre ? Elle présentait quatre tranches de jambon, pas une de plus. Ça me changeait des repas de ma mère, où quand y en avait pour quatre, yen avait pour dix ! L’habitude de ne rien avoir, de manquer ? Pourtant ils avaient une petite retraite, mais n’en faisaient rien, l’argent restait sur le compte, à part les courses alimentaires. Et encore. Si tel produit était moins cher ailleurs, elle faisait trois kms pour aller l’y acheter. VDM.

Je crois que le jour où je lui ai donné un petit-fils a été un des rares bonheurs de sa vie. Enfin, je dis "rare bonheur", mais j’en sais rien en fait, ce mot n’a jamais franchi ses lèvres. Mais quand mon fils est né, elle a souri.

Elle est partie en un mois, comme mes parents. Même pas : vingt-huit jours.

Ses derniers mots ? À son mari : "Tais-toi donc ! Mais tais-toi donc!".

VDM.

7 novembre 2017

Après le beau temps le yoga

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Le train est parti en emportant "mes" jeunes, chez moi depuis deux semaines, écrabouillant les instants merveilleux passés avec eux.

Un grand vide..

Rapidement comblé par le quotidien qui reprend sa place.

Regarder mes photos. Et sourire.

Se rappeler les bons moments. Et sourire.

Penser à nos crises de rire. Et sourire.

Reprendre le yoga cette aprèm.

Et sourire.

 ☆.¸¸.·*·.¸¸.☆☆.¸¸.·*·.¸¸.☆

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