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31 mai 2021

Attentive est-elle

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Attentive est l'une, certes. Attentive est la brune, celle que j'ai été.

Mais que dit l'autre ?

L'autre ?

La blonde, ma sœur ?

Sous son apparence de légèreté et tous les mecs qui tombent à ses pieds, la blonde dissimule le chagrin de n'être pas aimée.

La brune manque de volonté, foire toutes ses histoires de coeur, est si sérieuse qu'elle en oublie de vivre.

Attentive est-elle, certes. À sa sœur, à jamais.

Ce qui les lie au-delà de tout, ce qui les lie malgré tous les malgré, c'est l'amour qu'elles se portent.

La brune, attentive et sérieuse, la blonde, légère et délurée.

 

Deux sœurs qui s'aiment,

à jamais.

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30 mai 2021

Bonne fête Mamans !

Mamans, je vous souhaite à toutes une excellente journée !

Je vous la souhaite entourée, bichonnée, dorlotée, aimée.

Laissez-vous faire, recevez, profitez, soyez heureuse !

Smouiiiiiiiiiiiiich !

bisoussouffle

30 mai 2021

Real eyes

Puisque j’ai les mots au bout de la plume, je t’en prie, ne romps pas ce fil qui nous lie. Je me sens si petite parfois que dans ces moments-là, la vie ne me porte plus, elle m‘emporte comme si j’étais une bulle.

Maintenant que je ne te vois plus, maintenant que je ne te touche plus, tu me manques tellement Maman. Tu me manques tellement.

Alors je pense à toi, je te revois et je me sens paisible et rassasiée. Tu sais, il y a eu tellement et tellement de rancoeurs, de contradictions en moi depuis que tu nous as quittés !

Enfin je suis en paix. Enfin je peux te parler du plus profond de mon cœur.

C’est le matin, le ciel avec ses couleurs si tendres, et les arbres Maman, tellement vivants ! C’est si beau que ça me fait mal ... Alors je m’assieds tranquillement, et ainsi blottie dans un sentiment de vie qui se dilate, je te prends la main. Tu avais de toutes petites mains, Maman, avec des doigts très fins, des doigts de petite fille. Sais-tu que ma grande a les mêmes mains que toi ?

Je ferme les yeux sur cette sensation tiède, et j’ai l’impression d’entendre les pulsations de ton cœur comme lorsque j’étais dans ton ventre, ces pulsations qui ont été ma première musique.

Ma première musique : le langage du cœur.

Cette musique m’ancre à toi, cette musique m’ancre à moi. Je me recentre. Je me retrouve. J’entends le son du monde.

Maman, approche-toi, je ne te l'ai jamais dit :

 

merci de m'avoir donné la vie.

 

 

 

29 mai 2021

Petit jeu pour samedi ensoleillé - et la réponse !

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Ça y est !

J'ai sacrément peiné, comme me l'a aussitôt confirmé une vis qui a explosé sous l'effort ! Un coup de chance, j'ai vu que ma tondeuse faisait une drôle de tête en lorgnant un de ses bitonios gésir dans l'herbe, un peu plus je me retrouvais avec une tondeuse en kit ! Au lieu de ça, elle a fait un sacré boulot, malgré son grand âge !! je lui ai fait un bisou !

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•♪♫ Un intrus se cache sur cette image, saurez-vous le retrouver ? 

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Après l'effort, le réconfort : tout ce jaune, c'est sublime ! (rassurez-vous, ce n'est pas chez moi)

Ah, et aussi, j'ai fait des cookies ! Informes, mais divins, aux dires de ma descendance que j'attends demain !

Et pour vous ? Comment s'annonce le week-end ?

Bonne journée !

 

•♪♫•♪♫

La boule de poils est celle d'un chat venu se pelotonner sur un des tas d'herbe coupée qui commençait à sécher au soleil, comme il l'aurait fait au creux d'un nid ..

P1130601le même chat qui, pendant que je tondais, surveillais les opérations depuis le bambou... il fallait vraiment savoir qu'il y avait un chat caché là !

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prise au zoom

 

Bon dimanche, et bonne fête à toutes les Mamans !

26 mai 2021

Message provisoire (8)

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Eh bien voilà. Ce que je craignais fort, et qui pourtant tombe sous le bon sens, est mis en place : il faudra un Pass sanitaire pour pouvoir retourner à la piscine. J'accuse le coup.

Pour commencer, j'avais espéré que le covid disparaisse aussi vite qu'il était apparu. J'ai lancé des prières à tous les vents.

Raté.

Le bon Dieu est sourdingue.

Ensuite je me suis dit que le mieux que j'avais à faire était d'accepter cette nouvelle vie sans choses dites non-essentielles et qui sont pourtant complètement essentielles pour beaucoup. Ça m'a pris des seaux de larmes par quintaux et beaucoup de temps. La bisounours en moi continuait d'espérer, espérer quoi, je ne sais pas, un miracle ? Un monde avec covid mais avec piscine quand même ? Hein ? Dites ? S'il vous plaît ?

J'ai besoin de nager, un besoin viscéral. D'ailleurs, depuis le covid, je me pose sérieusement la question : n'aurais-je pas un sérieux problème d'addiction ? Pourquoi cherche-je depuis le début par quoi remplacer la nage ?

Enfin tant pis. C'est comme ça. Encore un truc à accepter.

Désolée, vous devez me trouver gonflée de geindre pour quelques mètres-cube de flotte.

Mais bon, j'ai besoin de vider mon sac, mon petit sac de petits gémissements de petite nana pourrie gâtée (j'ai lu quelque part, que même les privilégiés ont le droit de se plaindre !).

Et puis je sais que vous aussi, il y a tant de choses qui vous manquent !

Allez, hop hop !

Demain, ça s'ra vachement mieux* .... hein mon Jacquot ?

* Higelin

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24 mai 2021

La voix du maître toscan

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son pinceau à la main, ses chuchotements,

ses chuchotements me rassasient, me donnent des forces,

me forcent à cheminer avec joie

cette joie de sa voix qui me garde, me regarde et me rejoint

sa voix tient les commandes

sa voix ma compagne m’accompagne

sa voix me nourrit de ce qui me fait vivre

sa voix grave se grave en moi, elle m’imprègne et me préoccupe,

elle m’occupe et ses mots s’occupent de mon âme

et ses yeux qui glissent forcément, inévitablement

autour de mon cœur prisonnier

dis-moi mon cœur ce qui te fait battre

dis-moi, est-ce vraiment la voix du maître toscan ?

dis-moi ce qui te fait vivre et je te dirai pourquoi tu frémis

tu frémis comme ma peau lorsque des mains la touchent

des mains magiques, je les ai gravées sur ma bouche

 

22 mai 2021

Petit jeu pour samedi pluvieux - et la réponse !

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Il arrive que les images ne soient pas toujours ce qu'on croit qu'elles sont ...

Voyons voyons .. trouverez-vous "l'erreur" ?

 

Bonne journée à vous !

Eh bien non, ce n'est pas un hippopotame !! seulement le deuxième de mes petits "squatteurs"...

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... beaucoup plus craintif que celui qui pose en plein milieu (je soupçonne d'ailleurs que c'est de ce chat dont il se méfie plus que de moi, ce dernier se comportant comme chez lui et défendant vaillamment "sa" gamelle ! ;-))

C'est donc Bibique la gagnante de ce petit jeu, bravo !

Merci à tous de vous y être prêtés !

Je vous souhaite un bon dimanche de Pentecôte, sans pluie (on peut rêver!) (perso je commence à saturer !)

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Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !!!    

 

 

21 mai 2021

Une beauté à ma jungle

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J'adore les bambous, qui me le rendent bien, comme on peut s'en apercevoir dès que le temps ne me permet plus de tondre !

Cette passion date du temps lointain d'une visite à la Bambouseraie de Prafrance, et ce, bien que j'aie failli mourir de chaud, puisque comme le savent mes chouchous lecteurs, JE NE SUPPORTE PAS LA CHALEUR !!

 

Ce matin, je me suis réveillée avec un rayon de soleil. Tadadaaaaaaaaaaaaam! Était-ce le grand jour, celui où j'allais ENFIN faire une beauté à ma jungle???

 

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Fausse joie. À peine ma tartine avalée, la grisaille est de retour.

Mon jardin est petit voyez-vous, un jardinounet, pas de quoi creuser une piscine, même verticale. Mais je vais vous dire une chose : jamais je ne l'ai autant aimé, mon jardinet, depuis le premier confinement de l'année dernière. AU MOINS j'ai la chance inouïe de voir du vert et du bleu, même enfermée. D'ailleurs, je mangeais assise sur le pas de ma porte fenêtre, mon assiette sur les genoux, à regarder l'herbe pousser et le bleu insolent du ciel.

 

Et vous ?

Les bambous, le jardin, tout ça ?

 

Bonne journée mes loulous !

bisou-smack

19 mai 2021

Au bout du rouleau

(Fille Aînée) Bonjour Mam, désolée de ne te rappeler que maintenant mais j'étais en train de promener mes petits chiens (je suis en garde des chihuahuas d'une de mes collègues pour une semaine !)

(moi) Ah oui ? Ça doit te changer des chats ! Tu es contente ?

(Fille Aînée) Ça va .. Mais moi qui voulais un chien pendant un moment, du coup j'hésite… Tu vois ce sont des petits chiens minuscules…. À eux deux ils font même pas le poids de ma Doudette ……….

(moi) Ils pèsent combien ?

(Fille Aînée) Yen a un qui fait 1kg9 et l'autre 4kg….

(moi) Ah oui, c'est petit! Il faut que tu les sortes, du coup…

(Fille Aînée) M'en parle pas ! Hier j'ai voulu leur faire plaisir, je me suis dit je vais leur faire faire un grand tour ! Tu parles ! Au bout de ma rue ils en pouvaient déjà plus, il a fallu que je les porte ! la petite tient dans ma poche ! quand je pense à quand j'emmène Gaïa chez le véto, ce qu'elle est lourde ! avec eux si j'en perds un je ne vais même pas m'en rendre compte !

(moi) Et ta chatte, comment elle réagit ?

(Fille Aînée) M'en parle pas !!! Elle qui aime tant la tranquillité !!!! déjà je leur fais des câlins, et plus seulement à elle … en plus ils prennent SA place dans mon lit ! ils mangent dans sa gamelle ! du coup elle leur pique leurs croquettes!! Mais là je sens qu'elle est au bout du rouleau … elle dit plus rien, elle se terre dans son coin sans bouger ..

(moi) La pauvre ..

(Fille Aînée) J't'envoie une photo tu vas voir .. 

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... hein qu'elle a l'air complètement anéantie ?

   \_¸_/\
  (=•_•=)
      ღ.*.ღ.•*

17 mai 2021

Jealous guy

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ma douce on s’est encore disputés

tu es sortie, il fait si froid

et maintenant me voilà seul

alors que le ciel est tout bleu

je t’imagine, riante, heureuse

souriant à tous ça m’exaspère

oui je t’en veux, tu exagères !

tu me dis souvent "je pense à toi"

est-ce à l’amour ou est-ce à moi ?

et est-ce que tu m’aimerais autant

si seulement je n’étais pas moi ?

ma douce on s’est encore disputés

je crie te tourmente et te gronde

mais tu es ma seule chose au monde !

me laisseras-tu, comme un bandeau

poser mes mains sur tes beaux yeux ?

et viendras-tu faible et fragile

muette aller entre mes bras ?

sois douce et tendre je t’en supplie

pour qu’enfin rassuré je sois

réconforté et tout tranquille !

ma douce on s’est encore disputés

et moi j’ai mal à mon orgueil

quand tu me dis que je te vois

sans même seulement te regarder

et que perpétuellement je doute

sans prendre la peine de t’écouter

arrête un peu de chantonner

" si on s’aimait tout simplement ? "

parce que tout simplement s’aimer

tu crois que c’est facile, vraiment ?

 

˚ღ*。

16 mai 2021

Une grande émotion

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Mes amis, bonjour à vous,

ça fait des années que je ne lis plus les horoscopes, depuis qu'ayant travaillé dans une boîte d'astrologie j'ai vu comment la nana affectée à cette tâche s'y prenait pour les rédiger. Mais hier, je ne sais pas ce qui m'a pris, en feuilletant un vieux "Top 95", j'ai posé un œil dessus. C'est comme ça que je suis tombée sur:

CANCER

Aujourd'hui, vous vivrez de grandes émotions - soyez prête à passer outre votre pondération naturelle (je retire ce que je viens de dire sur les rédactrices des horoscopes. Celle-ci - pour ce qui concerne ma pondération naturelle en tout cas - fait preuve d'une lucidité rare) pour partager avec autrui ces nouveaux éléments dans votre vie.

J'ai aussitôt ouvert grand les yeux et les oreilles pour ne pas rater ma grande émotion, surtout que c'était l'heure de ma sortie quotidienne.

Pour commencer, j'ai été très déçue : le ciel était bleu, les nuages rieurs, les champs de colza baignés par la lumière dorée du soleil.

Finalement, c'est trois secondes après avoir pris la photo que les nouveaux éléments dans ma vie se sont manifestés. D'abord discrètement (plocs épars), puis de plus en plus nombreux et bruyants, jusqu'à ce qu'ils se transformassent en une pluie de grêlons balayés par un vent de folie. C'était sublime ! Fragile Vénus anadyomène portée par les vents, j'avais la sensation de m'envoler, de me dissoudre dans ce tourbillon mouillé ! En plus, la grêle faisait un halo blanc sur le sol, c'était fabuleusement beau ! Du coup, j'ai maudit 1) les fabricants d'appareils photos non amphibies tandis que le mien était en train de se noyer dans ma poche, 2) Météo France qui annonce les averses seulement quand on est dessous et 3) l'impéritie des marchands de doudounes. Je puis vous assurer que les doudounes sont perméables ! Et que même, elles adorent l'eau !

Je voudrais bien qu'on m'explique : ce vêtement n'est-il pas censément portable par mauvais temps ?

Mais bon, j'ai eu ma grande émotion, je ne vais pas chipoter sous prétexte que je suis rentrée trempée comme une soupe, sous-vêtements compris ! (la doudoune était aux anges, elle ruisselait sur le carrelage !)

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Bon, aujourd'hui, je sors en sacs poubelle !

Pour l'étanchéité, je vous tiens au courant !     

14 mai 2021

Bonjour

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Bonjour à tous,

tout d'abord, bienvenue à mes petits lecteurs nouveaux ! fleurs

J'espèreque tout va bien pour vous en ce joli jour de mai. Certes, il s'annonce gris, pluvieux, voire orageux. Pour autant, n'est-ce pas la plus fantastique des choses qui nous est donnée chaque matin que celle d'ouvrir les yeux sur un journouveau ? (à propos de nouveauté, mon clavier est arrivé, il est en quarantaine)(habitude prise l'année dernière et qui fait rire tout lemonde)(m'est égal)(juste pour dire que bientôt, je pourrai écrire normalement, avec des espaces aux bons endroits)

 

Je vous souhaite à tous une bonne journée, et à ceux qui le peuvent, un joli week-end prolongé avec ceux que vous aimez !

 

      (¯`v´¯)
       `:☼:´¯) 
                       ..✿.(_.^._)*•.¸¸.•*`*•.¸¸

14 mai 2021

Une petite bonne femme comme elle

Une petite suite au texte sur Jeanne d'Arc .. (le début est ici : CLIC)

Bonne lecture à vous !

 

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Un jour de l’an de grâce 1425, - Jehanne a alors 13 ans – les habitants de Domremy doivent quitter leur village pour la première fois en raison de l’arrivée des troupes bourguignonnes (une partie de la France est occupée par les Anglais, une autre par les Bourguignons et une troisième par le dauphin Charles, dont le père le roi Charles VI vient de mourir). C’est ainsi que les Domrémois vont se réfugier à Neufchâteau, une petite ville dominant la plaine des Vosges.

Jehanne est du voyage. Or, au cours de ce périple, un jour qu’elle est en train de prier, elle croit voir une lumière et entendre une voix. Elle pense que peut-être, Dieu veut communiquer avec elle, à moins que ce soit l’épuisement d’avoir trop marché et trop peu mangé. La journée se termine et elle essaie de ne plus y penser. Entre temps, l’alerte étant passée, les villageois regagnent Domremy.

Mais maintenant, chaque jour la "voix" vient la visiter. Jehanne sent quelque chose en elle qui lui dit que cette apparition est digne de confiance, bien qu’au début elle ne sait pas vraiment si c’est bien Dieu. Au bout de quelques jours, d’autres apparitions se joignent à la première, et à force de les voir et qu’ils lui parlent, elle peut les identifier : il s’agit de Sainte Catherine et de Sainte Marguerite, et de l’archange Saint-Michel, qui est à l’époque le plus saint des saints pour les Français, partout prié et vénéré, depuis qu’il a sauvé le dauphin Charles à la Rochelle. Cette même année (1425), le Mont au Péril de la Mer (qui s’appellera plus tard le Mont Saint Michel) défendu depuis sept ans par Jean, le Bâtard d’Orléans, sort victorieux de son état de siège et Saint Michel devient alors pour tous le Saint protecteur du Dauphin. De plus, Jehanne, très pieuse, n’ignore pas que Saint-Michel est le premier des guerriers. Son apparition lui fait donc comprendre très vite la nature guerrière de sa mission.

Au début, Saint Michel lui demande simplement de continuer à se conduire bien et à fréquenter l’Église. Jusque là ça ne paraît pas insurmontable à Jehanne, elle le fait déjà. Puis au bout de quelques temps, Saint Michel se met à la préparer au fait qu’elle devra aller en France au secours du roi (le futur Charles VII). Elle se sent alors pleine d’impatience et d’ardeur, toute attirée qu'elle est par cette mystérieuse aventure : en effet, comment une petite bonne femme comme elle, ignorant tout des faits de guerre, pourrait-elle bien aller sauver le roi ? elle garde donc secrètes dans sa tête pleine de rêves toutes les consignes des saints qui lui parlent, elle n'en parle même pas à son confesseur, car sa jeunesse ne l'empêche pas de craindre de se faire piéger par les ennemis bourguignons, ou d'imaginer que son père, sceptique, l’expédierait illico presto dans un couvent.  

Beaucoup plus tard, quand elle aura été faite prisonnière et qu’elle devra parler de ses visions, non seulement elle pourra décrire Saint Michel, Sainte Catherine et Sainte Marguerite, mais elle évoquera aussi leur matérialité, puisqu’elle affirmera avoir pu les toucher, les embrasser et sentir leur parfum.. or, ses juges - des religieux de haut rang dont on peut supposer qu’ils auraient dû posséder une connaissance certaine des phénomènes surnaturels, et croire à l'existence des saints, saintes et autres anges et archanges - se montreront particulièrement dubitatifs ...

Mais nous n’en sommes pas encore là, puisque pour l’instant, Jehanne n’a que 13 ans et dialogue avec les saints en secret ..

9 mai 2021

Drôle de mai !

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Une flaque en forme de coeur !

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C'était jeudi (pluie et doudoune), parce qu'hier, il faisait 25°, au bas mot !

Drôle de mai ! (cette nuit, je me suis battue avec mes 1200 couettes et relevée pour ouvrir la fenêtre)

Je vous souhaite un bon dimanche !

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8 mai 2021

Des centaines de lucioles

Bonjour à vous,

le calendrier nous invite à fêter Jeanne d'Arc demain : c'est ce qui m'a donné l'idée de l'histoire du jour.

Je vous souhaite une bonne lecture et un excellent week-end !

 

”*°•✫¸.•´♫`•.¸¸.•´♫`•.¸✫.♪ ☼ ♫•*¨☼ *• .¸¸♪

priere

 

Il était une fois une petite fille qui s’appelait Jehanne. Elle vivait il y a très longtemps, à une période où notre pays n’avait pas encore les frontières que nous lui connaissons, puisqu’il était en grande partie occupé par les Anglais.

En effet, nous sommes en pleine guerre de Cent Ans, même si c’est à peine si les Français s’en aperçoivent, très occupés qu’ils sont par leur propre guerre civile entre Armagnacs (pro-Français) et Bourguignons (pro-Anglais), avec au programme des festivités, massacres, bannissements et exécution de 80 000 Armagnacs et assimilés au cours de l’été 1418.

Que fait donc le roi de France ? Eh bien Charles VI est complètement à la masse, ce qui fait que c'est sa femme, Isabeau de Bavière, qui doit se farcir tout le boulot de roi toute seule, avec les frères dudit, en particulier Louis d’Orléans, avec qui elle passe toutes ses nuits (quelle conscience professionnelle!).

Las ! elle est archinulle en politique et ne trouve rien de mieux à faire que d’appuyer le traité de Troyes qui va filer le trône de France aux Anglais, sans parler du fait qu’elle renie son fils (futur Charles VII) et marie une de ses filles à l’Anglais Henri V pour assurer le trône de France à un descendant anglais.

Lorsque le roi Charles VI le Fou devient le Mort, quelques nobles restés français proclament cependant Charles VII roi. Seulement voilà : le "roi de Bourges" comme l’appellent ironiquement les journalistes de l’époque, ne règne qu’au sud de la Loire. En plus de ça, il est moche, malingre et craintif. Bref ! il faudrait un miracle pour sortir la France de ce bourbier ...

Et ce miracle, il va se matérialiser en la personne de Jehanne ..

Mais qui est Jehanne ?

Eh bien c'est une fillette qui habite le village de Domremy, dunum remii, terme qui désigne l’emplacement d’un sanctuaire celte. En effet, on trouve de curieux édifices au flanc d'une des collines surplombant la localité, faits de très grosses pierres assemblées qui forment un mur soutenant une terrasse, sur laquelle on peut encore voir des pierres levées - des menhirs - comme en dressaient nos ancêtres gaulois..

Jacques, le père de Jehanne, est laboureur, et sa mère Isabelle, on la surnomme la Romée depuis qu’elle a fait le pèlerinage jusqu’à Rome. À cette époque, on appelle les gens avec seulement un prénom ou un surnom, et de son vivant, Jehanne n’a été nommée qu’ainsi, ou encore Jehannette ou la Pucelle. Le nom "d’Arc" n’est venu que plus tard, sans doute à cause de l’arc bandé de trois flèches qui est le sceau, c'est-à-dire la signature, de son père.

Jehanne vit donc avec ses parents, sa sœur Catherine (morte violée et assassinée par des soldats anglais, à la mode de l’époque), et ses frères Jacquemin, Jean et Pierre qu’on appelle Pierrelot. Leur maison, comme toutes les maisons lorraines, est très profonde, conçue avec une petite façade et accolée aux autres demeures de manière à garder la chaleur, en plus de celle dégagée par les animaux. La présence desdits prouve l’aisance dont jouit sa famille, ce qui leur permet de faire régulièrement preuve de charité et d’hospitalité. À cette époque en effet, il est du devoir d’un bon chrétien de faire la charité et quand on le peut, de faire preuve d’hospitalité vis-à-vis des plus pauvres que soi.

Il y a de par le pays, qui est exsangue à cause de la guerre contre les Anglais qui n’en finit pas et des ravages de la Peste Noire, de pauvres gens qui ne possèdent plus rien et n’ont pas de quoi manger. Il n’est donc pas rare que la famille de Jehanne offre l’hospitalité à un de ces pauvres hères qui partage alors le lit familial (en ce temps-là on dort ensemble dans la pièce principale pour se tenir chaud) tandis que Jehannette et sa sœur Catherine dorment sur une paillasse recouverte d’un gros drap de chanvre. Et quand on a un petit besoin pressant, on court derrière la maison.

Si les parents de Jehanne peuvent ainsi faire la charité, c’est qu’ils jouissent d’une relative aisance par rapport aux paysans de l’époque. Il faut dire que la mère de Jehanne, Isabelle Vouthon (du nom du village d’où elle vient, c’est courant à l’époque que l’on désignât les personnes ainsi), Isabelle, surnommée la Romée comme dit plus haut, appartient à une branche cadette d’une famille illustre, les Salm, dont la noblesse remonte aux temps ancestraux. Isabelle en effet a une ascendance à la fois mérovingienne et capétienne, puisqu’elle est une parente lointaine de Charlemagne à la 19e génération, et de Hugues Capet. Rien que ça !

Dans ces années-là, tout le monde croit en Dieu. La religion est intégrée à la vie quotidienne, rythmée par des prières à tout bout de champ, des laudes (à l’aurore) jusqu’aux complies (au coucher du soleil). Or, il se trouve que Jehanne est particulièrement pieuse et, si le jour elle joue dans les champs avec les autres enfants et danse avec eux autour de l’arbre aux Fées, tous les matins pendant le saint sacrifice elle est au pied des autels, et le soir quand la cloche qui sonne les complies la surprend aux champs elle s’agenouille pour prier. Bien que ne sachant ni lire ni écrire, elle connait très bien son "Notre Père", "Je Vous salue Marie" et "Je crois en Dieu".

À moins d’une lieue au nord de Domremy, sur le penchant de l’un des coteaux qui descendent vers la Meuse, il y a un ermitage dédié à Notre Dame de Bermont. Jehanne aime s’y rendre avec ses compagnes, y prier avec elles et y brûler des cierges. On la voit alors, agenouillée, la tête recouverte d’un voile blanc penchée sur ses mains jointes.

Les parents de Jehanne possèdent une vingtaine d’hectares, dont une forêt appartenant par héritage à Isabelle Romée, forêt qui s’étend entre les bords fleuris de la Meuse et le Bois Chenu, là où est un hêtre d’une remarquable beauté qu’on appelle "l’arbres des dames" ou "arbre des Fées".

Ce surnom vient d’une coutume dont l’origine se perd dans la nuit des temps : le jour le plus court de l’année, celui où le soleil est dans la constellation du Capricorne, l’hiver, le froid et la neige semblent ne jamais devoir finir, et dans cette nuit terrifiante du solstice d’hiver, nos ancêtres les Séquanes (Gaulois de l’est de la Gaule) qui refusent de croire à la mort du Soleil, célèbrent un rite qu’on appelle les Fayes. 

Lors de cette fête, les villageois se réunissent autour d’un grand brasier, chacun avec une longue bûche de tilleul fendillée à l'extrémité pour qu’on puisse y introduire des lames de bois sec, et taillée à l'autre bout de telle façon que l'on puisse bien la tenir en main. La préparation des fayes débute des mois à l’avance pour qu’on puisse les faire bien sécher et les sculpter.

Les villageois embrasent donc leur faye puis la tourne à bout de bras ; alors, pendant quelques minutes, la vallée s'embrase d'une multitude de lucioles qui dansent, semblables à des abeilles. On se presse autour du brasier pour enflammer la bûche et c'est à qui illuminera le plus beau Soleil pour combattre la nuit glaciale. Sur les coteaux voisins, les feux deviennent vite généreux et donnent naissance à des centaines de lucioles. Les habitants de chaque bourg, et même de certains hameaux, rejoignent le point culminant du territoire, et, quelques minutes durant, la fête des Fayes bat son plein.

Au printemps, le dimanche de la Mi-Carême, les villageois se rassemblent sous la large voûte de verdure de l’arbre des Fées. Les garçons et les filles emportent comme provisions de la journée des petits pains faits exprès par leur mère et y font ce que font tous les enfants de cet âge, ils chantent, dansent, cueillent des fleurs aux alentours pour en faire des guirlandes dont ils ornent les rameaux du bel arbre.

C’est à cette époque que Jehanne se fiance, car alors cela se fait à 12 ans pour les filles et 14 pour les garçons. Qu’est-ce qui nous empêche de penser que, cachée derrière le rideau de ses longs cheveux, elle rêve à ce qu’elle va bientôt faire avec son fiancé ??

5 mai 2021

Cette vie virtuelle parallèle

Bonjour à vous,

c'est vraiment étrange, parfois, les synchronicités .. je suis de nouveau dans une période de mal être qui me donne envie de supprimer mon blog (je sais, c'est bizarre comme réaction, je ne la comprends pas moi-même, surtout que "mon blog" fait partie de moi comme vous faites partie de ma vie) et je m'apprêtais à vous prévenir, vu que la dernière fois que j'ai fermé mon blog (très fière de ne pas le supprimer comme je le faisais avant) j'ai seméune panique bien involontaire parmi vous !

Eh bien, c'est CE moment que choisit Saby (>>CLIC) pour partager ses interrogations sur, je reprends ses mots, "cette vie virtuelle parallèle".

Cette vie virtuelle parallèle ...

Pour ma part, ma vie virtuelle a commencé il y a 15 ans. À cette époque, je multipliais les blogs comme des petits pains pour les supprimer ensuite cruellement au gré de mes états d’âme. C'est vrai que parfois, un blog est éphémère, il s'évanouit comme cela, sur un simple clic (si par exemple on a affaire à quelqu'un de très impulsif) (ce qui n'est, évidemment, pas du tout mon cas !). Ça n’empêche pas la terre de tourner, et puis "c’est seulement de la virtualité".. 

C’est vrai.

Pour autant, la "virtualité" peut être importante. Je dirais même que parfois, elle est essentielle, et même vitale.

J'ai été dans cette situation. En effet, quant au bout de plusieurs mois j’ai cédé à l’appel sororal m’invitant à faire un blog, le premier site sur lequel je me suis posée, par un complètement complet pur et total hasard, était un site de … disons, de méditation, où on parlait de choses aussi merveilleuses et sublimes que de se détacher de tout, des choses totalement abstraites pour ma petite cervelle de nana très attachée à tout et à tout le monde et encore très entourée, vu que ça n’avait pas encore été la totale hécatombe autour de moi.

Comment aurais-je imaginé que faire un blog allait me sauver la vie ? Oui, carrément !

Je me rappelle d’une phrase que m’avait dite Frédéric, l'auteur du site en question et un de mes premiers lecteurs, si ce n'est le premier, il m’avait dit : "La virtualité parfois, c’est la seule chose qu’il nous reste."

Eh bien j’étais dans cette situation. La "virtualité" était devenue ma réalité.

Il est quand même bizarre, le sens qu’on donne au mot virtuel. Les relations qui se construisent à travers et au-delà du blog sont bien réelles, les personnes qui sont devant l’écran, aussi. Sans parler de tout ce qu'on peut éprouver, l’attachement, la répulsion parfois, le désir, la colère. C’est virtuel tout ça ?

Avoir un blog fait que les écrits qui autrefois restaient dans un tiroir peuvent être, si on le souhaite, mis à jour. Mais ce n'est pas que cela. Sur un blog, ceux qui lisent ont la possibilité de s’exprimer, échanger et par là-même enrichir l'auteur. Les nombreux contacts à autrui font grandir, j’ai eu l’occasion de l’expérimenter et je le vérifie jour après jour dans mes contacts avec vous.

Sur mes premiers blogs je faisais de petits pas timides, d’autant plus timides que je n’étais vraiment pas douée avec les manips, ce qui entre parenthèses a été source de crises de rigolades infinies (et bien réelles, je vous prie de croire). Je me posais toutes sortes de questions, par exemple : que dire (ou ne pas dire) ? Que montrer ?

Je ne savais pas encore qu’un blog ne dépend pas seulement de son auteur, qu‘il finit par avoir sa vie propre, qu'il vit grâce aux échanges, grâce aux commentaires qui apportent des témoignages parfois émouvants sur la façon de voir ou de vivre de chacun.

Au début j’avoue, mon blog était plutôt "un blog de filles" avec des crises de délire et de rigolades qui resteront longtemps, je crois, dans les annales. C’était pour moi une sorte d’exutoire, mais pas du tout comme ce que vous pouvez lire aujourd’hui. Il n’y avait rien de grave, jamais, seulement de la dérision, ou plutôt de l’auto-dérision. Et puis la vie nous rattrape avec ses mauvais tours, aucun ni aucune n’est épargné pas vrai ?

Et petit à petit, le ton a changé. Bien que virtuelles, les relations créées n’en étaient pas moins profondément réelles (j’ai rencontré plusieurs personnes, mais contrairement à ce qu’on suppose peut-être, ce n’est pas parce qu’on rencontre la personne que ça apporte quelque chose de plus dans la relation. La relation est là, bien réelle, la rencontre est plus de l’ordre du plaisir, comme une continuité de la relation, il n’y a pas besoin de cela pour l’authentifier).

Cela fait quinze ans maintenant que je bloggue. Vous n’avez pas la moindre idée du bien que cela me fait, vous ne savez pas l’enrichissement que ces échanges m’apportent, ce sont des moments où l’on grandit, où l’on vibre aux émotions, où on est en prise avec la solidarité et l'échange vrai.

Alors vraiment, ce qui se passe entre nous, en tout cas pour moi, ça n'a rien de virtuel !

À vous tous, je vous dis

M E R C I !

 

Catégorie Entre nous

 

3 mai 2021

Le joli mois de mai

La fête bat les murs de Paris en cette douce tiédeur de XIIIe siècle. Le long des fenêtres, des feuillages odorants, des guirlandes de fleurs multicolores. Ces mêmes branches d’arbre que les jeunes gens déposeront devant la porte des filles qui font battre leur coeur ..

Ménestrels, musiciens, jongleurs, conteurs, tous sont là. Les uns jouant de l’instrument, apostrophant le passant, les autres débitant quelque farce, tous dans leurs beaux atours bigarrés. Et au milieu des chaussées, sur les places, on danse. Autour des arbres de mai enrubannés, on danse. Certes, le mêlage des filles et des garçons y est récent. Jusqu’alors, l’Église veillait au grain, interdisant de mêler les sexes : la femme n’est-elle pas le Diable personnifié ?

Des rondes, donc : les danses de Mai, célébrant l’Amour, la fertilité de la terre et le printemps nouveau.

Mais approchez ! Voyez-vous cette charmante sur la grand-place, avec sa frimousse de dragée rose et sa peau incroyable qui sent le lait et les fleurs d’eau ? Comme elle est désirable, une sirène, mouvante comme une algue marine ! Tant de grâce, avec sa taille mince, ses jambes longues, sa poitrine petite et haute (les canons de beauté de l’époque* me siéent tout-à-fait, époque où les gros seins devaient être bandés !). Elle danse, la môminette, ondulant des hanches et du ventre qu’elle a arrondi de petits sacs rembourrés placés sous son blanchet (car la mode, figurez-vous, était au ventre rond !).

La musique tout autour. Sur sa nuque, le regard d’un homme, tel celui d’un chat repu dont la faim renaît. Il s’avance vers elle, elle l’entraîne à sa suite, et chaque fois que la ronde les bouscule, le ventre moelleux de la petite s’écrase contre lui comme une pêche blanche. Et c’est comme un éclair qui le pénètre, c’est doux et chaud, tendre et appuyé.

C’est femme, c’est Elle.

En ce joli mois de mai, dans les rues de Paris, on danse.

 

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 *

Mes amis, je vous souhaite un mois de mai

parsemé de petits bonheurs !

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* Au Moyen Âge, outre les critères de beauté féminine absolument géniaux qui consistaient à avoir de tout petits seins et le ventre bien rebondi (purée, j’aurais été Miss France, au moins !!), les femmes se devaient d’avoir le front et le haut du crâne parfaitement dégagés (pour mettre leurs yeux en valeur, paraît-il). Pour se faire, les hommes, qui ont toujours su se dévouer, comme chacun sait, avaient rapporté de leurs conquêtes orientales une méthode épatante qui a traversé les âges sous le nom magique d’"épilation" : cela consistait pour nos sœurs de l’époque à se badigeonner le haut du visage et une partie des cheveux avec un truc merveilleux à base de sulfure naturel d’arsenic et de chaux vive, ou encore de sang de chauve-souris ou de grenouilles et de cendre mouillée dans du vinaigre (méthode qui avait fait ses preuves chez nos ancêtres les Romains).

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Comme ils trouvaient ça super chouette (il faut dire, ça ne les concernait pas encore ..), ils en avaient profité pour ajouter à la liste des canons de beauté féminine une pratique ramenée elle aussi d'Orient par les Croisés : cela consistait en l’arrachage des poils intimes, poils qui sont, comme nous le savons, "une chose malpropre et messéante".

Bon ceci dit, il y avait parfois des ratés, comme en témoigne l'anecdote d’une femme partie aux étuves avec trop peu d’écus et revenue avec seulement la moitié épilée ...

« Et advint que comme elle fut retournée et couchée avec son mari, ainsi qu’il la mignotait et prenait son jouet, il n’y trouvait du poil que d’un seul côté. "Ho ma mie, comment ? on ne t’a pas bien servie. Ton cas est entre deux âges, il n’y a de la barbe que d’un côté". " Mon ami, dit-elle, on ne m’a fait de la besogne que pour mon argent." Cette remontrance fut occasion qu’elle eut le lendemain un demi-écu pour se faire rajeunir l’autre côté. »

1 mai 2021

1er Mai

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En ce joli 1er mai,

je vous souhaite à tous

plein de bonheur !

 

Smouiiiiiiiiiiiiich !!!

 

(¯`*´¯)
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¸.*¨ ¸.*¨)
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*

 

1 mai 2021

Frêle et délicat

Premier mai oblige, je fais un léger bond en arrière, à savoir jusqu'au moment de la tentative de putsch qui eut lieu sous le règne de François II (petit-fils de François 1er), lequel, une fois remis de ses émotions, fait exécuter en guise de pourparlers un millier de Protestants, à la grande joie du Pape.

N’eûmes-nous pas été plus intéressés de savoir que le roi Charles IX ressemblait comme deux gouttes d’eau à l’acteur Jean-Hugues Anglade (enfin, l’inverse) (Jean-Hugues a d’ailleurs interprété le rôle dudit Charles dans le film "la Reine Margot") (ceci expliquant cela).

Mais commençons par le commencement.

Nous sommes au XVIe siècle, sous le règne des guerres de religion (ce qui contrarie fortement Michel de l’Hospital, inventeur de la tolérance). Les horreurs différends se multiplient entre les rois cathos et la minorité protestante, avec comme clou du spectacle la grande nuit de la St Barthélémy (1572), présidée par Charles IX qui, à l’instar de son idole Ponce Pilate, lance les festivités par ces mots : "Tuez-les, mais tuez-les tous, pour qu’il n’en reste pas un pour me le reprocher". (C’est dans ce contexte de liesse qu’Henri de Navarre, plus connu sous le nom d’Henri IV, épousera la sœur de Charles, une petite princesse super chaste dont vous avez peut-être entendu parler : la reine Margot).

Comme vous voyez, Charles IX n’a vraiment pas de bol.  Lui qui ne rêve que poésie et petits oiseaux, à peine monté sur le trône à la suite de son frangin François II, il doit se taper le tour de France des massacres sur les chapeaux de roue !

Ah non décidément, IL N'A PAS DE CHANCE !

Mais bon, tout ça ayant déjà fait la une des journaux en son temps, je vais plutôt en venir au fait de ce qui me pousse en ce joli mois de mai à ressusciter pour vous ce roi tendre et délicat.

Or donc, un jour qu’il se promenait en son jardin fleuri, clamant au vent quelques vers de Ronsard, Catherine de Médicis, sa mère, revenant d’Italie où elle était allée consulter le fameux Nostradamus, se dirige vers lui avec entre les mains une brassée de petites clochettes blanches d’une fleur inconnue jusqu’alors et qu’elle avait cueillie en chemin.

Le roi à cette vue ne se sent plus de joie.

" Ma mère, que cette fleur est jolie ! comme elle me semble beau !

Si son ramage se rapporte à son plumage,

Voilà sans mentir le phénix de ces lieux ! "

Et d’émotion, il verse quelques larmes.

" Mon fils, mais... vous pleurez ? " s’enquiert la royne mère.

" Ce sont ces blanches fleurs. J’en suis tout renversé ! "

Sur ces bonnes paroles, le roi saisit les bracelets de muguet des mains de sa mère et s’en va conter fleurette aux dames de la Cour ses midinettes.

" Que ces fleurs veuillent vous Bonheur porter

Et qu’il en soit ainsi chaque année ! "

leur clame-t-il, dansant sur un pied.

Cela se passait le 1er mai 1561.

C’est comme ça que depuis, la coutume est restée de s’offrir du muguet en chaque 1er mai !

Charles 9

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