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Un peu de silence ..
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30 août 2019

Un vent doux comme un pardon

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Lac Pavin, Auvergne

Que la journée vous soit aussi douce que les mots du maître-nageur, hier, au moment où je suis sortie de l’eau parce qu’un vent doux comme un pardon m’a donné la chair de poule. L'homme s’est inquiété des frissons sur ma peau, il m’a dit de venir au soleil.

À cet instant précis, le soleil, c’était lui.

 

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28 août 2019

Un vent froid de ouf

 

Puy de Dome 23 aout 19 (2)

 

Nous sommes le 28 août. Je n’en reviens pas de la vitesse à laquelle l’été est passé. J’ai entendu aux infos que dans certaines régions, les enfants ont repris l’école.

Quitte à n’avoir pas bougé je me suis replongée dans la généalogie, et précisément celle de mon arrière-grand-père maternel qui était Suisse. En Suisse comme en Belgique les actes sont payants et quand j’étais jeune je n’avais pas pu les commander. De nos jours ça n’a pas changé (30 francs suisses par acte), aussi est-ce avec une surprise mêlée de joie inextinguible qu’hier, j’ai reçu 'gracieusement et à titre exceptionnel' les actes que j’avais sollicités, avec des tas d’explications que je n’avais pas demandées sur les lieux indiqués et les noms des personnes. Les Suisses sont des amours! En même temps, j'avoue que je sais être convaincante quand quelque chose me passionne.

Quand je n’ai pas le nez collé sur mon ordi je nage, et j’ai l’intention de le faire jusqu’à la fin de la semaine car ensuite la piscine ferme pour quelques jours. C’est trop-trop bon en ce moment : il fait chaud, le soleil fait miroiter à la surface de l’eau mille étoiles ✫✫✫✫. Je nage sur le dos, les yeux fermés à cause du soleil, c’est trop bon. ☼☼☼

Je rêve.. Je rêve de nager aussi vite et aussi bien que Laure Manaudou. Je rêve d’être championne d’apnée ou sirène (c’est-à-dire nager sous l’eau sans avoir besoin de sortir respirer toutes les cinq minutes).

Je rêve aussi d’être un oiseau depuis que j’ai vu les photos du Puy-de-Dôme qu’ont découvert mes petits-fils pour leur dernier jour de vacances avec leur tonton. Ce doit être tellement sublime de survoler ces paysages extraordinaires.

 

Puy de Dome 23 aout 19 (1)

Le Puy-de-Dôme,  j’y suis allée il y a bien longtemps (mon fils n’était pas né). On y accédait alors en voiture.

Maintenant, on doit se garer en bas et prendre un petit train (payant) qui vous emmène là-haut sur la montagne battue par un vent froid de ouf, d'après les divers témoignages récoltés au sein de ma famille.

Puy de Dome 23 aout 19 (3)

Et pour vous ?

Comment se passe, ou se termine, votre bel été ?

 

 

ℒ ℴ ν ℯ

 

26 août 2019

Un vase rempli de lilas blanc

Exercice d'écriture proposé par Le Goût

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 Que c’est étrange de faire l’amour avec des mots. Sans se toucher, avant même de se rencontrer, chaque matin chaque soir, plusieurs fois par jour à n’importe quelle heure de la nuit nous couchions ensemble, nos paroles s’emmêlaient tant, bougeaient si bien l’une contre l’autre, ses chuchotements et mes cris incroyables, ces curieuses sensations que cela nous provoquait. Je m’efforçais d’y échapper, de lui échapper, je voyais bien que ce n’était pas "normal", j’essayais d’être loin de lui, rien n’y faisait, je ne pensais qu’à lui. Mon cœur était malmené, inquiet, effrayé. Je ne comprenais pas ce qui arrivait. Je t’assure, je ne comprenais pas, alors même que j’avais fait une croix sur l’amour, que je m’imaginais une vie tranquille faite d’amitiés, de sérénité, d’une sorte de tristesse confortable, voilà que je m’étais mise à l’aimer, à t’aimer, toi. Pourtant, la première fois que je t’avais vu je n’avais pas du tout pensé à l’amour, non vraiment pas du tout, tu n’étais pas mon type d’homme. C’est fou, disait François, c’est fou le nombre de personnes qui nous attirent et qui ne sont pas du tout notre type .. Je pensais, tiens une rencontre agréable, un homme intéressant, tu abordais tellement de sujets différents, et puis tu semblais avoir toutes les réponses, toutes les réponses à toutes les questions. Mais ensuite, voilà que je pensais à toi. Tout le temps. Beaucoup trop. Je me réveillais la nuit pour t’écrire, est-ce que tu t’en rappelles ? Mais je n’ai pas du tout pensé à l’amour, je ne pensais pas à ton corps, non pas du tout, je t’assure que c’est vrai. Pardonne-moi si je te blesse. Non, ce que je voulais, c’est parler avec toi, comme c’était bon de parler avec toi, j’aurais aimé parler tout le temps avec toi. On échangeait tellement de choses, et à chaque découverte se faisaient en moi des mouvements énormes et lents. Les murs qui cloîtraient ma vie se sont mis à se déplacer, les rocs qui semblaient si lourds se sont écartés, comme des rochers de carton-pâte que l’on aurait poussé d’une main sur une scène de théâtre. Jamais je n’avais assisté à une telle transformation en moi. Jamais de ma vie je n’avais autant parlé de ce qui se passait en moi. Je décrivais l’avancée de la transformation, les secousses, les doutes, les croyances, l’attente.

Car j’attendais. Je t’attendais. C’était donc possible ? S’enivrer de mots à ce point, être assez seule, assez libre, pour s’enivrer de mots à en perdre la tête, et tout oublier ? Je brûlais. Du désir de te voir, et toi aussi tu brûlais du désir de me voir. Ce n’est pas tous les jours que l’amour frappe à votre porte, sortant de mots, de milliers de mots échangés et touchants, et que les touchant on touche à un rêve.

Alors tu es venu. Tu te rappelles ? Tu es venu.

Et la peur avec toi, la peur de tout ce que ça voulait dire. Nous n'avions plus de pensées, nous n'étions plus qu'un corps, un corps en vrille, désireux du contact, atteindre cet autre corps, toucher cet autre corps, comme des rameaux qui s’enlacent et s’emmêlent sans qu’on n’en voit plus le début. Désir, désir, tu as tout occulté.

Sommes-nous donc si familiers de la mort et du deuil pour pouvoir ainsi mettre une croix aussi vite sur ce qui a été ? Est-ce toi qui, trop bien, a su ne pas t’attarder, ne pas t’attacher ?

Et comme, parfois, sur la stèle des tombes on suit du doigt l’inscription du nom de nos aimés, j’ai relu tes mots avant de les brûler. J'ai tout brûlé. Nos pensées, tout ce qu’on a vécu, senti, touché. Quelquefois, par-dessus la tombe, on se fait un signe, tandis qu’un vent tiède renverse dans l’allée un vase rempli de lilas blanc fané.

23 août 2019

Entre deux nuageons

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Au détour d’un escalier piqué de coquelicots, dans un endroit pittoresque puisqu’il s’agit de "l’espace Bernadette Soubirous", une mosaïque inachevée. Chacun, chacune peut s’il le désire poursuivre ce chemin coloré.

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J’aime l’idée de tous ces possibles, de ces rêves qui caressent le ciel tandis que le soleil s’étire entre deux nuageons.

Un des miens? Revoir la mer qui faseye sur la côte picarde. J’ai tellement hâte.

 

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Et vous, dites-moi ?

Que dessineriez-vous sur cette banderole, avec vos petits carreaux multicolores?

 

16 août 2019

Un baiser

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Nous nous étions assises sur un banc après avoir arpenté la ville dans toutes les longueurs, nous délassant du cours ligérien qui traversait le paysage comme un sourire : on aurait pu y tremper les pieds, et même traverser jusqu’à l’autre rive (mais c’est interdit).

Il faisait chaud et doux. Le fredon de la Loire à mes pieds, je me suis une fois de plus extasiée devant l’aubaine qui fait que malgré des prévisions plutôt pessimistes, nous avons eu beau temps. Certes, j’adore la pluie.. Sauf peut-être lorsqu’il pleut comme vache qui pleure quand je suis dessous. Pourtant, ce jour-là - vendredi de la semaine dernière - j’étais équipée: je portais mon joli ciré rose acheté au Tréport (il y a une capuche).

Au bout de deux secondes, j’étais trempée dessus et dessous, ce qui tend à prouver que mon beau ciré n’est absolument pas imperméable.

Sous le pont de ma gare j’avais eu les pieds dans l’eau jusqu’aux chevilles. En grimpant les marches pour accéder au quai, à chacun de mes pas jaillissait un mélodieux souich souich. Une partie de moi avait vaguement songé à rebrousser chemin, mais l’autre lui avait seriné avec logique que de toutes façons j’allais à la piscine !

Je m’étais recouverte psychologiquement de la bannière "Faudra me passer sur le corps pour m'empêcher d'avancer" et j’avais attendu mon train avec toute la dignité possible. Des trombes d’eau me dévalaient dessus, c’était merveilleux.

Arrivée à la piscine les choses étaient. Comment pourrait-on dire. Mouillées. Trempées, même: l’intégralité du contenu de mon sac à dos avait pris l’eau. J’avais dû essuyer mon portable avec une pochette de Kleenex (qu’il avait d’abord fallu essorer). Un miracle que mon téléphone soit encore vivant!

Ce week-end, aucune déconvenue de la sorte, si ce n’est le désagrément de réveiller l’aîné de mes petits-fils à six heures (il a l’habitude d’émerger vers 13 h du matin, aussi tenais-je prêt un paquet de chips pour l’amadouer, au cas où. Mais l’idée de se retrouver avec son cadet chez leur tonton la prochaine quinzaine a fait envoler tout grognement de désapprobation).

Ma grande était aussi du voyage: elle reste une semaine chez son Tit Frère d’Amour.

C’est comme ça qu’elle et moi nous étions retrouvées main dans la main, sillonnant la capitale nivernaise munies de notre incomparable sens de l’orientation (je cherchais une librairie, nous avons trouvé la gare).

 

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Ce séjour ? Un baiser.

Quelles belles journées !

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

 

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5 août 2019

Du ménage, encore du ménage, toujours du ménage..

Nous sommes lundi, jour du "devoir de Lakevio du Goût".

Je me suis bien amusée à lire vos histoires, alors il n’y a pas de raison hein ! Je vais vous raconter la mienne.

 

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Cette maison vide, elle me fait penser à Blanche-Neige, vous savez, au moment où après que le valet ait essayé de la trucider, elle s'enfuit en s’enfonçant dans la forêt.

Là, si vous le voulez bien, faisons une pause pour nous extasier. Que de merveilles ! Comment Blanche-Neige a-t-elle pu ignorer si longtemps la beauté de ce qui l’environnait? Au lieu de ça elle astiquait de bêtes escaliers plein de marches ... Quel temps perdu! Elle se met à chanter (une seconde nature chez elle et une véritable torture pour les arbres, qui, n’ayant pas comme les oiseaux des ailes pour fuir, tentent de se boucher les oreilles avec leurs branches, gestes qui ont été interprétés par Walt Disney – à tort – comme le fait que BN (Blanche-Neige) aurait été terrifiée par la forêt. Comme si on pouvait être terrifiée par une forêt ! On prend vraiment les enfants pour des ânes!).

Bref, toute à sa joie de découvrir les beautés de l’endroit, BN braille à tue-tête en courant de-ci de-là telle une gazelle décervelée, quand soudain, tadadam ! Une porte.

Une porte ouverte à tout vent, véritable invitation à suivre le chemin qui se déroule vers où et l’amène devant quoi, je vous le donne en mille ? Une petite maison.

Imaginez, vous êtes dans la forêt, vous chantez, tout ça, vous arrivez nez à nez avec une maison. Vous faites quoi, vous ? Vous toquez. Enfin, je suppose. Ben BN, pas du tout. Elle rentre. Comme chez elle, la nana. Elle rentre puisque (comme par hasard) la porte n’est pas fermée à clé. Ce qui prouve bien que nous sommes dans un conte de fée.

Enfin, quand je dis, elle rentre : elle se penche pour rentrer. Oui, parce que dans cette petite maison, tout est petit. La porte est petite, la salle est petite, la table est petite, recouverte d’une petite nappe, avec sept petites assiettes et sept petites cuillères, sept petites fourchettes et sept petits couteaux, et bien sûr : sept petits gobelets.

Dans la chambre, sept petits lits alignés les uns à côté des autres et recouverts de sept petits draps.

BN meurt de soif (tu m’étonnes, après avoir braillé tout l’après-midi !). Elle boit un peu dans chaque verre et mange un peu dans chaque assiette (comme chez elle, je vous dis !) après quoi, repue, elle essaie chacun des petits lits et finit par s’allonger sur le septième qui est parfaitement à sa taille.

Là-dessus, elle s’endort......

 

Lorsque BN se réveille, elle n’en croit pas ses oreilles : ces petites voix mâles qui murmurent tout autour de sa couche, qu’est-ce donc?

"SEPT HOMMES !" se dit-elle, "Serais-je au Paradis ? Un mec pour chaque jour de la semaine ! Trop d’la balle ! Et puis sait-on jamais, peut-être que dans le tas, il y en a un qui trouvera les identifiants pour entrer dans mon système d’exploitation ?..."

Comme elle veut se présenter, toute émue voici qu’elle bafouille :

- On-our !

Ils la regardent, se regardent entre eux, tout étonnés. BN veut leur demander comment ils vont, tout ça, faire amie-amis quoi, mais toutes les consonnes lui collent aux dents sous l’effet du stress de découvrir sept merveilleux hommes à ses pieds (c’est une image mais bon, vous saisissez l’idée ?). Pendant que lesdits hommes (enfin, les sept) lui disent des trucs qu’elle n’arrive pas à imprimer, elle se redresse dans le lit, ce qui a pour effet de faire tomber son sac (ben quoi ? Toutes les femmes ont un sac !), lequel se renverse aussi sec par terre : pluie de pièces et autres tampons. Les sept Dalton se précipitent pour ramasser, ce qui a pour effet de rendre à BN toute sa capacité vocale car elle se met à hurler : NOOOOOOON !! C’EST RIEN !!!! (Vous savez comment sont les femmes dès qu’on touche à leur sac !). Ces cris, quoique fort mélodieux, transpercent de part en part la cervelle des pauvres garçons. Mais au moins, elle a retrouvé l’usage de la parole et peut enfin se présenter et raconter son histoire, certaine de susciter en eux une avalanche de compassion.

Au lieu de ça, ils l'inondent d'une avalanche de revendications : "Si tu veux t’occuper du ménage, faire à manger, faire les lits, laver, coudre et tricoter (Ah bon, coudre et tricoter aussi?), si tu tiens tout en ordre et en propreté, avec nous tu peux rester" (oui, parce qu’en plus, les sept font des rimes, ce sont des nains poètes).

BN répond Oui et franchement, elle se dit qu’elle a bien fait. Peut-être est-ce à cause du jour (veille du 6 août, jour de la Transfiguration) car pour être transfigurée elle se sent drôlement transfigurée : plus de palais de dix-huit pièces à récurer, à la place sept petites assiettes, cuillères, fourchettes à laver, sept petits lits à faire, sept petits repas à préparer. Bref, elle gagne au change, même si elle se demande à quel moment le Prince Charmant va finir par se pointer.

C’est vrai quoi, du ménage, encore du ménage, toujours du ménage, ça devient lassant à force ...

4 août 2019

Un peu de douceur et de légèreté

Une des phrases qui revient le plus souvent dans les petites méditations en ligne est : "Je m’accepte telle que je suis".

Moi, je passe mon temps à me répéter "J’en ai ras-le-bol d’être comme je suis !".

Ras-le-bol d’être impulsive ! Et pourtant, depuis quelques temps, j’ai fait des progrès ! J’ai appris à attendre. Attendre ! Un mot que je ne connaissais même pas il y a cinq ans !

Ras-le-bol du tout ou rien ! Pourquoi bon sang malgré tous mes efforts n’ai-je jamais trouvé ce qu’il y avait entre les deux ?

Ras-le-bol de m’angoisser pour tout pour tout le monde tout le temps. Pourquoi je suis comme ça ? Pourquoi n’ai-je pas su, comme ma sœur, me forger une carapace ? J’ai grandi dans la peur et cette peur ne me quitte jamais. Est-ce l’héritage d’un quelconque aïeul, traumatisé par quelque drame (et Dieu sait qu’il y en a eu autrefois ?). Au lieu de mettre mes bras par-dessus ma tête quand les coups pleuvaient, pourquoi, comme ma sœur, n’ai-je pas toisé mon père pour lui faire croire qu’il ne me faisait pas peur, quitte à me manger un œil au beurre noir ? Quand je pense que ma sœur avait 12 ans ! C’était bien la peine que je sois l’aînée, je n’ai jamais su faire ça. Je n’ai jamais su dissimuler ce que je ressens. Je me sens si bête et l’âge ne me sert de rien.

Pourtant, et je sais que ça doit sembler bizarre, notre père, on l’aimait. Toutes les deux, ma sœur et moi, on l’aimait, ça a été le seul homme de notre vie.

Il nous filait des baffes, c’est vrai, et nous étions si petites. Mais c'est la seule manière qu’il avait trouvé pour nous apprendre à être forte et à ne compter que sur soi. Il voulait le meilleur pour ses filles et la vie lui avait appris qu’on n’est jamais si bien servis que par soi-même. Est-ce de sa faute si j’en ai fait tout un fromage ? M’a-t-il violée ? Enfermée dans un placard ? Comme maman il nous a donné ce qu’il avait, ce qu’il savait.

Maman, elle, nous gavait comme des oies. C’était sa générosité. Comment ai-je pu entretenir si longtemps la croyance qu’elle ne nous aimait pas ? Elle n’a pas su ou pu empêcher mon père d’être comme il était, c’est vrai. Mais avait-elle le choix ? Ce n’est pas simple de quitter son mari quand on a trois enfants et qu’on est dépendante financièrement, encore moins quand l’amour s’y mêle, quand l’amour s’emmêle, et mes parents s’aimaient, ça c’est sûr. Je crois même que, en tout cas pour ma mère, les enfants n’étaient pas indispensables, en tout cas les filles ! Maman, carencée de père, avait besoin d’un père, et mon père était celui-là.

Aurais-je fait mieux et plus à sa place ?

Je suis mère et grand-mère et je puis vous assurer que non, je ne peux pas prétendre avoir fait mieux ! Même si – et il fallait s’y attendre – je n’ai jamais permis qu’on touche à mes enfants. Ce qui au final n’a pas changé grand-chose. Car les baffes de notre enfance n’étaient que la face émergée de l’iceberg de la violence qui défini(ssai)t notre famille.

La froideur, le silence, l’incapacité de montrer, de démontrer. Les mots qui restent bloqués dedans, même quand on aime, ne pas savoir dire ni montrer à ses enfants qu’on les aime. L’indifférence, ou ce qui est vécu comme telle. L’impulsivité aussi, car mon arrière-grand-père maternel à la suite d’une brouille avec sa mère s’est quand même exilé de sa Suisse natale jusqu’à Paris !

Paris ! Rien que ça !

Je suis le fruit de tout ça, en plus d’être un fruit de l’amour. Et je ne m’aime pas. On m’a souvent catalogué de fofolle à cause de toutes ces émotions qui partaient dans tous les sens. Avant, j’en riais avec les autres. Maintenant, je suis fatiguée. Fatiguée de lutter contre moi tout le temps. Je voudrais de la légèreté. Je voudrais de la bienveillance, de la douceur. Être rassurée...

Je voudrais..

    (- ̮-)
   .__/l\__.

       
     
E
t vous ?

Vous acceptez-vous tel(le) que vous êtes ?

 
        ...

 

2 août 2019

Toute l'histoire de ma vie (bis)

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Bonjour à vous,

je vais vous dire un secret (oui je sais, vous êtes surpris, hein !) : je n’aime pas le mois d’août. Perche ? Non ne so nulla.

Hier, premier jour du mois, je me suis dit comme ça que ce serait bien de bousculer les habitudes - et ce, bien que j’ai commencé le mois par une mauvaise nouvelle! Mais bon! Je n’ai pas l’intention de me laisser enquiquiner par des p’tites mauvaises odeurs!

Donc, pour commencer ce merveilleux mois d’août, je me propose d’étaler devant vos yeux ébaubis un questionnaire. Oui, vous avez bien lu : un ques-tion-naire ! Ce truc épatant, si utile quand on est en panne d’inspi et qu’histoire de noyer le poisson on a rebaptisé "tag" ! Ah mes amis, un questionnaire ! Ne vous enivrez-vous pas du mot ? Ne le suçotez-vous pas, gourmands que vous êtes ? Car oui, si je vais d’abord y répondre, après ce sera votre tour. Sacrés veinards ! Je ne vous sens plus de joie : les bras vous manquent et les mots vous en tombent, pas vrai?

Pourquoi tant d’amour ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi vous ? Ah !

Bien.

Allons-y.

Alors : Quatre emplois que vous avez faits dans votre vie.

Quelle question merveilleuse ! Comment avons-nous pu vivre jusqu’à maintenant sans répondre à cette question ?

Bon alors, d’abord, j’ai été institutrice en école primaire. Ensuite, bouchère sur les marchés (enfin plus exactement, caissière de mon boucher) (ça se dit, ça, caissière de son boucher ??). Après, serveuse dans un café. J’avais d’ailleurs un très vif succès, malheureusement ma carrière de serveuse adulée s’est éteinte aussi vite qu’elle avait commencé car le père de mes filles m’a plaquée et qu’il m’a fallu trouver vite fait un truc super lucratif et c’est comme ça que je me suis lancée dans l’animation sur minitel – vous vous demanderez peut-être, à juste titre, comment l’on peut, d’institutrice, passer à animatrice sur minitel, eh bien je vous répondrai sur le même ton que ça mes amis, c’est toute l’histoire de ma vie !!

Bon alors ensuite : Quatre films que vous regarderiez encore et encore.

On ne pourrait pas faire les livres plutôt ?

Bon enfin. Alors, le dernier que j'ai adoré c’est "La finale". (Cette question est difficile pour moi car je ne suis pas très "télé" ni même "ciné"). Comme autres films que j’ai aimés, dans le désordre : Le double de ma moitié, Corned-beef, Avatar, Charlemagne, Attila, Braveheart, Gandhi, L'allée du roi, Les amants du Nouveau Monde ...

Ah bah oui, yen a plus de quatre. Ben comme ça vous vous servez !

Quatre lieux où vous êtes allé(e) en vacances.

- L’Italie

- L'Espagne (en passant par l’Italie)

- L’Autriche (en passant par l’Italie)

- La Hollande (en passant par l’Italie)

Quatre endroits où vous avez vécu. Oh mon Dieu celle-là qu’elle est belle ! Bon alors :

- Un p’tit logement aménagé tout en haut d’une bâtisse qui avait été occupée par la Kommandantur pendant la dernière guerre. Franchement, c’est pas que je sois superstitieuse (encore que ..) mais je trouvais qu’il y avait de très mauvaises vibrations dans cette baraque.. J’ai quand même attendu de faillir y brûler vive avant d’aller voir ailleurs si j’y étais !

- Une piaule dans un internat uniquement féminin (ouh ouh !). Très bonne période, yeesss !!! (enfin, si on exclut les bizutages)

- Une chambre chez mes ex-beaux-parents que je partageais (la chambre, pas mes ex beaux-parents) avec 1) mon mari, 2) le meilleur pote de mon mari, 3) ma sœur qui dormait par terre et 4) mes trois chats, dont une femelle qu’on avait pris pour un mâle ;

- Un superbe quatre pièces alors qu’à l’époque on n’avait que ma fille aînée ; du coup ma sœur elle s’est dit comme ça qu’elle allait revenir vivre avec nous, ainsi qu'un pote à mon mari (enfin un autre, je parle du pote, pas du mari)

Quatre choses que vous faites chaque fois que vous allez sur le net.

Cette question ne me concerne absolument pas. Je ne vais jamais sur le net.

Quatre endroits où vous aimeriez être en ce moment.

- face à la mer, sur la plage de.. Quend, tiens ..

- attablée dans un p'tit café devant la mer

- sur un rocher, devant la mer

- propulsée dans le passé (1850, pour être précise) pour découvrir le visage qu'avait mon ancêtre Julie dont je porte le nom. Pourquoi 1850 ? Parce qu'alors elle avait 18 ans et qu'elle était enceinte de son premier fils (mon ascendant direct) et rayonnante car elle était follement amoureuse.

Quatre personnes à qui vous allez refiler le bébé :

Alors:

Délia, Marie du grand Est, Heure Bleue, Le Goût, Alain, Sophie, Pivoine, Émilia, Praline… Heu, tout le monde en fait ! Tous ceux qui voudront bien se prêter au jeu !

Je ramasse les copies demain !

Allez hop hop ! Au boulot !

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