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22 juin 2019

Au bout de la patience, il y a le ciel

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Bonjour à vous,

j’espère que vous allez bien en ce joli 22 juin. Avez-vous passé une bonne fête de la musique ? Moi, non. Je veux dire : je ne l’ai pas fêté, vu que cette année, le maire a décidé que ce serait ce soir, en même temps que l’inauguration d’une grande place (cette après-midi, l’inauguration) dont la construction nous a cassé les oreilles et les pieds pendant des mois ! Mais bon, maintenant on a une belle place !

Sinon, j’ai eu une merveilleuse nouvelle cette semaine.

Tout a commencé avec le scanner thoracique passé par ma fille – en lui cherchant autre chose on avait vu une tache noire sur son poumon, fume-t-elle ? (NON).

Telle que vous commencez à me connaître je n’étais pas anxieuse du tout. J’ai beaucoup médité et beaucoup respiré. Ce qui est plutôt raisonnable quand on a envie de continuer à vivre. Et quand je lui envoyais un petit texto pour savoir si elle n'était pas trop inquiète, elle me répondait "Oui ! Quand tu penses négatif ça amène le négatif, alors que quand tu penses positif tu amènes le positif !" (Il arrive un moment où on n’a plus rien à apprendre à nos enfants, c’est vexant !)

Et effectivement, contre toute attente elle n’a rien du tout, en tout cas aux poumons ! La vie est merveilleusement, incroyablement, définitivement belle!

On a eu le résultat du scann la veille des 16 ans de son aîné, et finalement j’aurais bien dû me douter qu’il ne pouvait rien arriver de mauvais à cette date-là, qui est une de mes dates fétiches depuis toujours. Ben quoi ? Vous aussi, vous avez des dates fétiches, j’en suis sûre ! La naissance de vos enfants, petits-enfants, la rencontre de votre amour, d’un bel amant ou d’une maîtresse, d’un chat, une réussite, la réalisation d’un défi que vous vous êtes lancé ! Non ?

Alors sinon, j’ai fait une découverte généalogique époustouflante : mon ancêtre Julie, ma chère Julie, mon double depuis un demi-siècle, a eu une grande sœur. J’en suis restée comme deux ronds de flan. Dans tous les recensements, registres et autres documents, elle apparaît toujours seule avec son père et la famille d’icelui, mais pas de Célestine nulle part. Oui ! Elle s’appelait Célestine la frangine ! Et me voilà repartie à mener ma petite enquête de fourmi. Avec tout ce qu’il y a sur le net maintenant, ça va vite ! En tout cas plus vite que dans les années 70 quand j’ai commencé ! J’adore ! J’adore chercher, imaginer, m’interroger ! Et puis j’adore-j’adore-j’adore quand je découvre enfin une réponse, un acte qui vient confirmer toutes les suppositions. L’intuition vaut aussi, elle me guide précieusement depuis toujours. Mais le plus intéressant, c’est d’écouter. Écouter finement cette histoire patiemment reconstituée, mon histoire, et comprendre ce qu’elle veut m’apprendre. Il n’y a pas de hasard, n’est-ce pas ? On est tous là pour avancer.

À part ça et comme vous vous en êtes aperçu, je n’arrive plus à écrire. De temps en temps, j’ouvre une page blanche sur mon word (obsolète, en plus, je suis encore sur Windows 7), et rien ne sort. Que rien, que couic, que nada !

À la place, je tonds mon jardinet qui se prend pour une bambouseraie depuis que mon bambou fait des petits partout. C’est pire que les lapins, les bambous, je vous le dis !

Je fais des photos aussi. Avec mon portable, ça n’a pas changé, ooooooh, touuuuuuuu n’a pas chèèèènegééééé, puisque je n’ai pas encore d’APN (vous noterez l’optimiste "pas encore").

Je photographie : les herbes folles de mon jardin, les fleurs multicolores des bords de chemin, Copine de yoga (qui en a ras-le-bol), le ciel, mon train coloré en pensant à Marie qui l’a emprunté une fois !

Je photographie : mes petits-fils (qui en ont ras-le-bol)(mais posent quand même par amour de leur vieille mamy qui a connu la Deuxième Guerre Mondiale) (dixit!), la cabine où je me mets en maillot à la piscine (n’importe quoi) !

En même temps qu’est-ce que j’y peux si la mer est loin ? Même l’Oise et la Seine, purée, elles ne sont pas à côté, si on y réfléchit bien ! Je suis une pauvre petite chose frustrée. >>>> SOUPIR<<<<<

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Alors à part cela, je mutisme. Quand je n’arrive pas à écrire ça marche aussi à l’oral, je n’arrive pas à parler.

Au téléphone, c’est gênant, encore que j’ai la grande chance d’avoir des filles qui font les questions et les réponses. Pour le reste, il suffit d’être curieuse, ce que je sais très bien faire, et les gens vous racontent toute leur vie. C’est comme ça que j’ai appris d’une femme que j’ai déjà vue mais dont je ne connaissais rien, qu’elle pratique le crossfit (je ne sais pas vous, mais il a fallu qu’elle m’explique ce que c’est !) et d’une manière générale toutes les pratiques dans lesquelles elle doit se dépasser ! Ça m’a laissée coite ! Moi, je serais plutôt du genre à ne pas marcher trop près du bord ! En même temps, pas besoin de ça pour me rétamer, ceci explique sans doute cela !

Voilà ! Mes petits loulous, mes chouchous, je vais vous laisser, j’ai une piscine à aller visiter, comme tous les samedis!

Je vous confie la maison, n’oubliez pas de claquer la porte en partant !

 

☀ ☀ ☀ Très belle journée à vous! ☀ ☀ ☀

 

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11 juin 2019

Crever de faim ou crever de froid

20160511_140933 Naours

Naours mai 2016

 

Moi, Jacques, j’en appelle au jugement de Dieu.

Je connais celui des hommes, ils ne sont pas toujours bons. Ma souffrance, le calvaire que Vous avez voulu que je gravisse, Seigneur, c’est d’avoir dû mettre ma femme en terre, la seule que j’ai jamais aimée, puis, comme cela n’était pas suffisant, ma fille unique, Julie.

Je voudrais savoir écrire, je voudrais pouvoir le faire toute la nuit, retenir la vie par les cheveux, ne pas laisser vide une seule seconde  avant de quitter ce monde qui était le mien. Je voudrais dire ce que je ressens, ce dont je me souviens, et qu’ainsi la lignée de mes pères ne s’éteigne jamais tout-à-fait.

Mon père avait connu les temps de la Révolution de 1789, dont les jours étaient bien noirs. Il avait connu les racines des plantes qui gèlent, les arbres fruitiers qui ne portent plus que de maigres et insuffisantes récoltes, comme en 1785 – il avait alors 14 ans – lorsqu’une épouvantable épizootie avait tué la moitié du bétail, ou encore le "grand hyver" qui avait suivi l’année 1788. Il nous racontait souvent l’histoire de cette femme qui avait été convaincue d'avoir partagé un sac de blé après avoir participé aux excès commis à l'abbaye en avançant des pierres aux hommes qui cassaient les vitres. Elle avait été, avec d’autres, condamnée à être frappée de verges, marquée au fer rouge d'une fleur de lis et envoyée dans une maison de force.

La famille de mon père était à l’abri du besoin : le Pierre, mon grand-père, était propriétaire avec son frère aîné Louis d’un moulin situé près du marais de Wingles, sur un terroir de trois mencaudées et trois coupes. Ils l’exploitaient ensemble pour fabriquer de l’huile, comme son père et son grand-père qui venait du village voisin.

Mais mon père ne pouvait pas rester indifférent à toutes ces injustices, à cette pauvreté. À l’âge de 23 ans il s’était engagé dans l’armée révolutionnaire comme volontaire au 5e régiment de Navarre.

L’année suivante, à l’âge de 24 ans, il avait épousé ma mère.

Nous habitions au Riez d’Angleterre avec mon grand-père et sa seconde épouse. En face de chez nous se dressait autrefois une chapelle très ancienne dont les matériaux avaient été vendus en l’an II pour qu’on en fasse du salpêtre, ce matériau qui était pendant la Révolution plus précieux que de l’or. Mon père nous avait raconté qu’en 1793, le Comité de Salut public en avait décrété l'extraction acte révolutionnaire. On formait alors des jeunes gens à sa récolte, dans les carrières, les grottes, les caves et les caveaux, et à sa purification. Mon père, parfois, nous chantait cette chanson où il était question de vaincre les bons par la bonté et les méchants par le salpêtre.

A-t-il été dupé d’être ainsi resté ? D’avoir lutté auprès des opprimés ? Aurait-il dû fuir, comme tous ces nobles qui ont émigré ?

Des années plus tard, le souvenir des paroles du ci-devant Prince de Soubise, seigneur de Wingles, lui revenait, ces mots lancés comme un avertissement et une malédiction : "Ne baptisez pas l’avenir avec du sang innocent, il retombera sur vous !"

Oui, tous ceux qui avaient pu assister à l’exécution de Louis Capet, ci-devant Louis XVI, avaient commencé à comprendre que ça allait trop loin, et que ce serait les petits, les moins coupables, comme mon père, ses frères et ses cousins, qui paieraient, alors que ceux qui avaient versé le sang, ceux qui avaient voté la mort du souverain, ceux qui s’étaient installés dans les hôtels des émigrés et les manoirs de mes pères et avaient volé leurs meubles, ceux qui se livraient à l’agiotage des monnaies - si bien que les assignats qu’on donnait à mon père le matin pour l’huile qu’il vendait ne valaient plus rien le soir et qu’on devait choisir entre le pain et le bois, crever de faim ou crever de froid – que tous ces messieurs qui se faisaient appeler citoyens, les gros et les gras, les poudrés, tous ces avocats et ces discoureurs de la Convention et ces citoyennes qui tenaient salon, tous ceux-là, ils sauveraient comme toujours leur tête et leurs biens.

Et ma mère, qui habituellement ne se mêlait pas aux conversations des hommes, ajoutait qu’elle avait maudit cet homme, ce Martin Deloigne, soi-disant représentant du peuple qu’elle avait essayé de voir pour obtenir des nouvelles de son Pierre parti volontaire aux Armées en 1795, quand elle ne savait plus s’il vivait ou bien s’il était couché mort dans la neige des pays du Nord d’au-delà de la Sambre, de la Meuse et du Rhin. Mais Deloigne ne l’avait jamais reçue.

Ma mère, elle aussi, avait participé à l’effort de guerre. Elle aussi y avait cru. Chaque jour, les uniformes bleus qu’elle devait coudre s’entassaient sur le parquet, les manches des vestes tombant de part et d’autres comme les bras des tués. Elle imaginait sans cesse le corps de mon père, nu, parce qu’on dépouillait les morts, que les vivants avaient besoin de vêtements et qu’on ne fabriquait pas assez d’uniformes. Alors elle s’agenouillait, parce qu’il ne faut jamais désespérer de Dieu : "Protégez mon Pierre. Il est honnête et bon. Il n’a pêché que par volonté de plus de justice. Il n’a jamais fait ou voulu le mal".

Elle avait planté si souvent l’aiguille dans le tissu de mauvaise laine, les doigts tremblants et les yeux brouillés de larmes, que lorsque mon père était revenu, elle n’avait eu de cesse qu’ils se marient, que près d’elle à jamais il reste, même si les ci devants lui avaient tout pris, au nom de la contribution patriotique, le moulin fiché sur une grosse motte près du Marais, ce moulin qui nous venait de nos pères et dont on tirait subsistance. Avec le partage des biens décrété par la Convention, de ce que nous produisions une grosse partie partait pour les soldats, et il nous restait à peine de quoi vivre...

 

11 juin 2019

C'est la fête

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Ce week-end c’était la fête dans ma ville !

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Un joli moment passé avec ma grande,

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qui adoooore les brocantes (oui, il y avait aussi une brocante) où elle "s’habille" quasi intégralement, ce qui lui permet de changer sans cesse de garde-robe puisqu’elle y trouve des vêtements à 20 centimes ou à deux euros (c’est cher pour elle deux euros ! lol).

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Voir la robe qu’elle porte ! 50 centimes !

En plus pas de gâchis!

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Et vous?

Quoi de beau le dernier week-end?

 

Je vous souhaite une très belle journée! ♥

 

Pour ceux qui aiment me lire: je suis en train d'écrire un texte sur mon ancêtre Jacques, le père de Julie.

CLIC  sourire coeurs

9 juin 2019

Une soeur d'enfance qui continue qui recommence

Une jolie surprise hier matin, le livre de Coum’ est arrivé ! Je n’y croyais plus ! Coum d’ailleurs m’avait indiqué que l’éditeur Traces de vie avait fermé boutique et je venais d’annuler la commande pour pouvoir l’acheter ailleurs. Et hier  matin, sms du libraire du Leclerc : "Votre livre L’enfant à l’endroit .. est arrivé" !

En sortant de la piscine je suis allée chercher mon livre avant de rentrer. Il y a moins de trains le samedi et comme j’avais vingt minutes à attendre, j’ai commencé à lire.

Happée. Happée dès le début. Coum’ ! Tu m’as fait pénétrer dans le monde où depuis toujours, je me sens "chez moi"!

Je dois te faire un aveu : si c'est le seul livre de toi que je n’avais pas encore lu, c’est parce que j’avais peur. Peur des similitudes avec ma propre histoire, peur que mes démons se réveillent, peur que les souffrances d’enfant se réactivent. Pas envie d’être replongée dedans, envie de tourner la page.  

J’ai manqué de confiance, Coum, pardon. J’ai manqué de confiance en toi, la petite fille qui me ressemble : avec un rire et avec une larme. Je le savais, pourtant. Depuis tout ce temps, je le savais, non ? Depuis toutes ces années, nos chemins se croisent, se décroisent, se croisent encore et encore! À l’endroit, à l’envers. Comme les mailles de ma mère lorsqu’elle tricotait, les yeux, les mains, la tête occupés. Anesthésiés. Que fuyait-elle, ma Maman tricoteuse, rang après rang, bien protégée ?

C’est drôle, c’est l’anniversaire de ma sœur aujourd’hui, ma sœur de sang. Et pour l’anniversaire de mon autre moi, je découvre l’histoire d’une sœur d’enfance qui continue qui recommence : toi. Toi qui 'aime lire, encore et encore, plonger dans des histoires où les petites filles ne sont pas des poupées, mais des enfants libres et heureux, qui courent et qui volent partout, comme des louves rapides ou des papillons légers'.  

Merci Coum, merci pour ce cadeau d’anniversaire. C'est un joli cadeau.

Merci.

 

L'enfant à l'endroit l'enfant à l'envers, Nicole Versailles.

8 juin 2019

Sur le pont

Bonjour à vous en ce joli samedi ensoleillé,

dernières images de la parenthèse enchantée du week-end dernier, qui me semble déjà si loin! Mais c'est génial de pouvoir continuer à rêver en regardant les photos!

Bien, alors nous voici au Bec d'Allier..

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.. où le plus logiquement du monde coule l'Allier!

D'ailleurs j'y ai fait ma petite cueillette de cailloux et coquillages-souvenirs!

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Hm, hm, sur le pont..

.. qu'est-ce donc?

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Très belle journée à vous!

 

 

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6 juin 2019

Ils étaient là

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Lorsque nous sommes entrés dans la cathédrale, des chants s’élevaient. Surprenant dans une église où on a plutôt tendance à chuchoter. Célébrait-on une messe ?

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À y porter plus d’attention, ce n’était pas du Français, pas du latin non plus. Des voix graves et chaudes, de l’espagnol peut-être, ou de l’Indien, de l’Indien d’Amérique. Le chant nous accompagnait tandis que nous marchions dans la cathédrale, nous enveloppant de chaleur, de vibrations qui tombaient autour de nous comme des fleurs.

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Le ruban sonore empruntait les voies principales de la nef, remontait sur les bas-côtés, s’entortillant autour de la chaire, se dirigeant vers le chœur pour aboutir en déflagration lumineuse dans nos oreilles, notre respiration, chacun de nos pas.

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Puis, d’un seul coup, ils étaient là: une famille entière, dix personnes au moins, les cheveux très noirs, les mains serrées sur un châle ou simplement l’une contre l’autre. Leur chant terminé, l’un après l’autre, du plus vieux des adultes au plus jeune des enfants, ils sont allés, avec un infini respect, baiser les pieds de St Antoine de Padoue qu’ils venaient de prier.

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4 juin 2019

Au bout de la ruelle, la Loire

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Depuis que mon fils habite en Bourgogne je fais des infidélités à ma mer chérie!

(◠‿◠)˙·٠●♥❤

 

Et vous, dites-moi,

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quels sont les endroits qui vous font badaboumer le coeur?

3 juin 2019

Fenêtre ouverte

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Fenêtre ouverte sur la lumière, sur la rêverie, sur les espoirs..

Vous, quels sont les vôtres?

 

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