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30 octobre 2020

Dure au mal

1919 environ Mamy 10 ans

 

Il y a une chose qui m’a marquée lorsque j’étais gamine, c’est ma grand-mère qui me répétait inlassablement le regret qu’elle avait de n’être pas allée à l’école.

Non mais, vous imaginez, aujourd'hui, un de nos jeunes nous dire : "Ouaich, Man! M'empêche pas d'aller à l'école, kômême !!" ?

Mon aïeule avait eu une nombreuse fratrie, et sa mère, pour mettre un peu de beurre dans les épinards, prenait des nourrissons (elle en a eu 32 en tout !) c’est-à-dire qu’elle nourrissait au sein des nouveau-nés que leur propre maman ne pouvait allaiter. Cette plaisanterie pouvait durer deux années, voire plus, si bien que la maison ne désemplissait pas. Avec une telle marmaille l’ouvrage ne manquait pas, et c’est la raison pour laquelle mon arrière-grand-mère gardait sa fille à la maison pour l'aider. Ça serait aujourd’hui, clair, elle aurait été dénoncée aux services sociaux ! Mais les services sociaux n’existaient pas, et c’est comme ça que devenue grand-mère la mienne lorgnait sur mes cahiers avec dans ses tendres yeux bleus toute la tristesse du monde.

De la tristesse, ma foi elle en a connu dans sa vie, même si, comme elle disait, elle était "dure au mal".

Ça avait commencé avec son premier amour, qui s’est avéré être aussi le dernier.

À la période qu’on appelle aujourd’hui adolescence, elle est tombée folle amoureuse de celui qui deviendrait mon grand-père, amoureuse et accessoirement un peu enceinte. À quinze ans, c’était une pure blonde à la peau diaphane avec de grands yeux azur. Des yeux de myope. Ce sont les plus doux, m’a-t-on souvent dit.

Mamy (2)

Quinze ans, donc. Et cet air que certains ados d’aujourd’hui arborent à grand renfort d’ecstasy, ma Mamy l’avait naturellement : regard rêveur, transparent, pailleté d’étoiles.

Mon grand-père maintenant : le Don Juan du coin. Dix-sept ans, le cheveu noir, hérité peut-être d’une lointaine, mais noble, cousine basque, l’œil de braise, le menton fier, un je ne sais quoi d’altier dans le port de tête. Le genre de celui qui a gagné le gros lot à la loterie génétique. Tous les attributs que l’on croyait morts avec Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde, mon futur grand-père les a. Ajoutez à cela une loyauté sans faille, gourmand de la vie, en toutes circonstances il va droit au but. Il ne s’embarrasse jamais de fioritures, et même s’amuse à surprendre, voire à choquer : maintenant vous avez une petite idée de l’homme que fut mon grand-père. Que dire encore ? qu’il était impulsif, impatient, que ses colères étaient pourtant vite oubliées, qu’il était incapable de rancune et surtout d’hypocrisie. Oui, mon grand-père était tout, sauf ennuyeux.

Certes, ma grand-mère en a fait les frais, car en amour, s'il aimait pour la vie, le problème, c'est qu'il aimait souvent ..

Mais revenons à la rencontre de nos ados d'un ancien temps.

Au cours d’un bal. Bien sûr, comme ma Mamy n’a que quinze ans, son grand frère la chaperonne... Mais bon, il faut croire que des obligations l’ont appelé ailleurs, le grand frère, parce qu’aussi sec, mes futurs grands-parents qui sont pourtant bien jeunes se connaissent (au sens biblique, veux-je dire). Et se mettent à ne plus voyager que sur une mer de phéromones. C’est ma grand-mère, surtout, qui n’arrive plus à atterrir. Genre de petite nana à avoir avalé le résumé de Roméo et Juliette. Le bout de ses doigts, de son cœur, de son esprit, la moelle de ses os semblent complètement imprégnés de lui. Il est devenu sa première et sa dernière pensée de la journée.

Et bien entendu, ce qui devait arriver arrive. Sous forme de menstruatum interruptus merdouilloum. En trois jours de temps, les valises sous les yeux de ma Mamy ressemblent aux autoroutes qui ne sont pas encore construites dans le coin.

La mère de ma grand-mère est du genre pragmatique : elle attrape sa blondinette par la main et va aussi sec exprimer ses revendications matrimoniales aux pieds d’Olympe (ma future arrière-grand-mère).

J’avoue : déjà rien que son nom fait frémir.

Olympe éclate de rire, dévoilant une quantité phénoménale de dents. Comme elle parle chtimi, la traduction approximative donne ceci : "Min garchon est trop jeune pour se marier, il doit vivre so vie ! J’ai lâché min coq, fallo rintrer vos poules !"

Et elle conclut l’entretien par un sourire rectangulaire.

Ma petite Mamy s’effondre dans un torrent de larmes. Ça lui sort par les yeux, par le nez, par les oreilles (si, si).

Au terme des neuf mois réglementaires, et même plus précisément de huit mois, un fils vient au monde, qu’on n’appellera jamais autrement que Pépette (poupée) car mon grand-père a toujours voulu une fille !

Mais l’homme qu'il fut vit dans le présent. C’est ce qui fait sa force. C’est ce qui lui permet de toujours repartir, de redémarrer avec un enthousiasme intact. Il marche à grands pas rapides, se tenant très droit, le nez au vent et la tête rejetée en arrière. Son regard est franc, sa poignée de main énergique. Un tic ? il aime se passer la main dans les cheveux, qu’il a drus. Il est toujours en mouvement.

Alors, même si aujourd’hui il n’a que dix-neuf ans et que cela va changer tout le cours de sa vie, il ne pense pas au futur : deux ans après la naissance de son fils, il finit par épouser la blondinette qui le lui a donné, comme l’exige son père. Et n’en continue pas moins de vivre sa vie "de jeune homme". Car mon grand-père a besoin de se sentir libre. Toujours.

En août 1933, ma grand-mère qui a 24 ans est de nouveau enceinte. Elle veut "faire passer" le bébé, comme elle l’a fait pour tous les autres. L’amour qu’elle vit avec son bien-aimé est à l’image du couple qu’ils forment : pétri d’orages, de discussions houleuses, d’obstacles. Si c’est la paix, c’est une paix armée. Ou mieux : l’armistice entre deux combats.

Ma grand-mère jeunette navigue dans le tout ou rien. Elle serait capable de manifester un dévouement aveugle à son mari, seulement voilà : cet homme-là tient à sa chère autonomie et Mamy ne se sent ni respectée, ni acceptée. Mais mon grand-père est entier. Il ne tergiverse pas : il veut des enfants, beaucoup d’enfants. Il pense comme son père que les enfants, c’est la vie. Alors, il en fait à sa femme.

La mère de ma grand-mère (la nourrice), si maternelle, essaie aussi de convaincre sa fille. "Garde le bébé, je l’élèverai..".

Mamy ne veut rien savoir. Elle saute dans les escaliers avec le secret espoir que l’enfant va se "décrocher".

A-t-il fallu qu’il ait envie de vivre, mon père, pour naître quand même envers et contre tout ?

Pendant ce temps, en Allemagne se profilent des événements extrêmement inquiétants. En 39, mon grand-père est mobilisé. Les gens s’enfuient sur les routes, se cachent, n’importe où, la tête folle, les yeux perdus. Marcher, jusqu’où ? ne pas s’arrêter tant que l’insupportable bruit de mort subsiste, tant que les avions piquent, que les chars mitraillent. Les enfants, les femmes tués au passage des ponts. On ne connaît même pas leurs noms. Ils n’ont pas d’identité, pas de visage.
Le flot des réfugiés grossit chaque jour. Les Allemands détruisent tout sur leur passage ! Il faut fuir pour échapper aux "Boches", tout ce qui peut rouler est utilisé : automobile, chariot, brouette, bicyclette, voiture d’enfant ..

En juin 1940, mon grand-père est capturé en Alsace, où il reste près de deux mois, puis emmené dans le stalag de Dortmund en Allemagne. À son arrivée, il est fouillé, on lui confisque ses papiers, on l’envoie prendre une douche de désinfection puis il est pris en photo. On lui donne une plaque avec un numéro matricule qu’il devra toujours avoir sur lui, de jour comme de nuit. Sur la plaque est marquée le nom du stalag (VI/D) et son n° de matricule : 24143.

Il restera dans ce camp trois longues années, trois années qui vont agir sur lui, lui l’amoureux de la liberté, lui pour qui l’indépendance est toute sa vie, comme un poison subtil. Quand il reviendra auprès des siens, ce sera un autre homme, transformé à jamais. Lui si léger, lui qui aime tant la vie, le voilà violent, suspicieux, jaloux, taciturne, enfermé dans une souffrance que rien ne peut soulager.

Pour ma grand-mère, pendant ce temps, la vie est dure. Seule pour élever ses deux fils, elle passe son temps à la table à repasser (elle tient une teinturerie). Ah, le travail ne lui fait pas peur ! Et c’est la leçon que retiennent ses garçons, mon père, du haut de ses 5 ans, et Pépette, qui en a 13. Eh oui, ma Mamy si chaleureuse n’est pas une tendre maman. Elle n’a pas le temps. La guerre lui a volé son mari, il faut que l’argent rentre, les temps sont durs avec toutes les restrictions imposées par les Allemands qui permettent à peine d’acheter de quoi se nourrir. On manque de tout, car une grande partie de la production française est réquisitionnée pour les soldats allemands mais aussi pour la population en Allemagne. Il y a bien le marché noir, mais ça coûte cher. Il faut donc travailler. La boucle est bouclée.

Et puis il y a la peur : la peur des bombardements, mais surtout la peur des violences commises par les Allemands. Si Pétain collabore avec l’Allemagne, le Général de Gaulle, lui, pense que la défaite de la France n’est pas définitive. Le 18 juin 1940, il lance, de Londres, un appel à la résistance des Français. Il les encourage à venir le rejoindre pour continuer le combat contre l’Allemagne nazie. Peu nombreux, ces hommes forment les Forces Françaises Libres. Ils combattent durant toute la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Anglais. D’autres personnes décident de continuer le combat sur le sol français, comme mon oncle Pépette qui a alors quinze ans.

Ces activités sont dangereuses car les hommes de la Résistance sont impitoyablement pourchassés par les polices françaises et allemandes. Ceux qui sont capturés sont exécutés ou envoyés en Allemagne dans des prisons ou des camps de concentration.

papa 1936 env (1)

mes grands-parents et mon père, 2 ans

 

Mon grand-père est libéré en juillet 43. Les retrouvailles sont à la hauteur des souffrances de chacun. Mon grand-père a quitté deux garçons de 5 et 13 ans, il retrouve deux étrangers qui en ont 9 et 17, et dont l’aîné le toise, lui qui a su ne pas baisser la tête devant l’ennemi.

La violence surgit dans le foyer, avec son cortège de souffrances ...

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28 octobre 2020

Comme une gerbe coupée (Daniel)

Il la revoit au sein de la classe, la seule à rester dans son coin sans faire de bruit, il la revoit avec ses longs cheveux, ses yeux clairs qui lui parlaient sans mots, et cette façon qu'elle avait de répondre aux questions par d’autres questions.

Quelquefois, elle se révoltait, elle croisait les bras dans une moue provocante, le fusillant de son regard bleu qui en devenait gris.

Il la savait intelligente et sensible.

Ils partageaient un amour profond, une passion rare et authentique, de cette authenticité qui sourdait d'elle comme un parfum ivre : elle aimait les livres, elle lisait encore et encore, elle s'absorbait à petites doses de cet assemblage de mots comme d’un labyrinthe à explorer méthodiquement, à pénétrer totalement .. Oui, ils partageaient cette même passion.

Oh, comme il avait envie de la ramasser à pleins bras, comme une gerbe coupée!

Ainsi aurait pu s'exprimer Daniel, notre petit retardataire à la contribution de l'histoire de vos rencontres, à qui je laisse maintenant la parole :

 

‘‘ Elle avait 18 ans et moi 22. J'étais pion dans un lycée et elle était une élève. Pendant les permanences je la dévorais des yeux. Elle était belle avec ses longs cheveux et son prénom dégageait plein de romantisme. Elle s'appelait Lise.
C'est sous un préau que je lui ai parlé la première fois. C'était l'hiver, il faisait froid et la neige s'était mise à tomber. Nous sommes allés prendre un café et nous ne nous sommes plus quittés.

La vie ne fut pas toujours facile. Plusieurs fois nous avons failli nous séparer. J'étais un chenapan !! Mais nous sommes toujours ensemble et la relation s'est transformée, apaisée. Lise m'a apporté beaucoup. Elle m'a appris la tolérance, l'acceptation, la douceur et la patience. C'est une belle âme. Je lui dois beaucoup !!

Daniel et Lise

 

Un grand merci à vous deux !

 

Un petit tour chez Daniel ? CLIC

 

26 octobre 2020

J'ai plus rien à faire !

Finalement, ma fille est venue hier. Levée aux aurores, chose tout-à-fait inhabituelle chez elle, en tout cas le week-end, elle m'appelle à 8 h du mat' (8h du mat'!!!)(en plus hier, j'ai vécu toute la journée à l'heure d'avant-hier!), "Mamoune, t'es réveillée ? je suis debout depuis 6h, j'ai fait tout mon ménage, je vais aller au marché, après j'ai plus rien à faire, tu veux qu'on se voit ?"

Lol

25 oct photos Adeline matin (1)

 

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commentaire de ma fille :

T'as vu Maman à 9h du matin, ya per-sonne !

Elle me paraissait en grande forme ! En super forme, même ! Sûrement le contrecoup du stress de sa semaine (suspicion de covid pour sa collègue), ce qui les aurait obligés à tous se faire tester .. (Finalement, la collègue n'a pas le covid).

C'était cool ce petit imprévu, même si on s'est traînées toutes les deux jusqu'à la forêt comme des petites vieilles, qu'est-ce qu'on avait mal aux jambes !! Dans ces moments-là j'ai une pensée émue pour ma chère piscine, tous mes maux s'envolaient, je nageais et j'oubliais tout, sans parler des bonnes douches bien chaudes (chez moi l'eau chaude est TIÈDE, comme me le font remarquer aigrement mes filles ! Ben je préfère avoir de l'eau tiède que pas d'eau chaude du tout !). Je sortais de piscine le corps léger, la tête dans les étoiles, c'était merveilleux, jamais je n'avais mal nulle part !

Bon, C'EST COMME ÇÀ !

Bien.

Quelques photos ?

Où l'on voit que la Parisienne s'est équipée pour venir en banlieue (jumelles autour du cou afin de lui permettre d'observer quelque espèce inconnue, voire l'androïde local).

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Quelques gouttes de pluie sur le retour, elle me montre son "parapluie magique" (il se colore au fur et à mesure qu'il est mouillé).

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Pour terminer une photo d'un arbre que je ne reconnais pas (forêt de ma fille cadette), ben oui c'est comme ça je suis nulle en botanique !

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Très belle journée à vous !

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Smouiiiiiiiiiiiiiiich!
26 octobre 2020

Platon dans le métro

Sur une proposition d'écriture du Goût : CLIC

 

4135681468

Hier soir, le métro était bondé.

Pour se détendre un peu, Walker lisait Phédon en grec.  

En fait, ce n'était pas à cause du métro qu’il avait besoin de se détendre, c'est parce qu’il venait me voir. Il stressait donc un max, si bien que lorsque Socrate prend le poison, à Réaumur-Sébastopol, et qu’enfin il meurt, à Gare du Nord, Walker était dans tous ses états.

C‘est fou, quand on y pense, c'est fou !

Donc, vingt heures, ça toque.

J’ouvre, et là, Walker a le choc de sa vie.

Normal.

Je suis particulièrement jeune et belle, drôlement sympa et super intelligente. D’ailleurs, ça m’a longtemps posé un réel problème, parce que j’étais obligée de me tenir à au moins dix mètres de n‘importe quel élément mâle si je ne voulais pas qu‘il me saute dessus.   

Toutefois, par précaution, c’est avec un mini sourire séduction (je ne tenais pas à achever mon invité avant même qu’il ait franchi la porte) que je l’invitai à entrer. Comme je lui trouvais un air tout chose, je commençai par lui offrir de boire un kéfir habilement dissimulé dans un joli verre rose.

Walker se met à renifler avec un air contrit : "C’est quoi ? Ça sent bizarre ?"

(moi) C‘est super bon, goûtez. C’est un régénérateur de la flore intestinale et en plus, ça va vous donner des forces (et Dieu sait que tel que je vous vois, vous devez en avoir besoin)  

Obligeamment, Walker avale cul sec le contenu du petit verre rose.

Ensuite, gracieuse et svelte je l’invite à passer à table, que j’ai dressée pour l’occasion avec une jolie nappe rouge vif, quelques bougies et des pétales de roses. De toutes façons il ne voit absolument pas la décoration, il a déjà le nez plongé dans l’assiette.

Je dois l’intimider fortement.

Je sors deux bouteilles de Costières de Nîmes (je m’étais enquis auparavant de ce qu’il aime boire) qu’en souriant jusqu’aux oreilles je lui verse, non pas dans le petit verre rose, mais dans la chope de bière où est inscrit "Souvenir d'Alsace" (contenu minimum 50 cl).

Puis je m’enquiers : "Vous allez bien ? Je vous trouve tendu ?"

Walker vide sa chope comme un seul homme et me la tend comme s’il n’avait pas bu depuis six mois. Je la re-remplis aussitôt.

Déjà, il n’a plus l’air timide de tout à l’heure, il dit même des choses sensées "Une femme à la préjidence cha changerait un peu de tous chè guignols !" ou encore "Vous.. vous.. Vous chavez, il y a des maîtres qui chont chargés de tranchmettre l'art magistral du plaijir. J'aurais été votre dichiple doté d'une énorme... énorme… heu, mo, mo, motivation !"

Puis il lève les yeux sur moi et me demande si le sourire crétin que j’arbore depuis son arrivée ne cacherait pas un problème musculaire ?

À peine a-t-il prononcé le point d‘interrogation que je manque lui fracasser le crâne avec la bouteille de vin, mais je me rappelle à temps que je suis devenue super zen.

Je dois réfréner mon impulsivité.

Rayonnante de douceur et de sérénité je dois rester.

Même en présence de Walker,*

Qui d‘ailleurs commence de sa chaise à glisser.

* (pour la rime, merci de prononcer ouolké)

Ce serait dommage qu’il se soit dérangé pour rien, je vais faire les travaux d’approche avant qu’il soit totalement répandu sur le tapis. C’est ainsi que dans un bel ensemble, ma douce sérénité et moi plongeons sur lui.

"Ouch !" fait-il en souriant aux anges.

Hm, il a un air penché qui le fait ressembler à une carte des Tarots qui s‘appelle le Pendu. Je commence à le déshabiller.

"Dé.... dé.... détendu ! Che crois que che juis trop détendu, là !"

Ah oui effectivement, il a l’air bien détendu.

Il pend, même.

Je commence à tirer dessus.

"Heu, ché pas prévu pour être étiré autant, vous chavez.. "

Bon, c’est pas grave ! On va pousser !

"Mmmhhh..... Ché bon ......." murmure-t-il.

Une seconde après, il ronfle.

Allons bon.

La sérénité, ce n'est pas un bon plan pour coucher !

25 octobre 2020

Une cabane en forêt

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Hier, pas de virée provinciale (comprenez : en banlieue) pour votre fille parisienne, un cas contact à sa boîte, stress, angoisse et appels divers à 10 heures du soir, "Maman j'me sens mal j'ai de la fièvre j'ai attrapé le covid !"

Finalement non, c'est juste qu'elle est restée collée au radiateur, le stress la fait claquer des dents.

Pour finir la collègue est négatif, mais toutes ces émotions ont épuisé tout le monde : la collègue, votre fille, sa sœur, les chats, et vous-même, si bien qu'elle annule la promenade en forêt. Dans "la vôtre" en tout cas, puisque vous allez quand même dans "celle de Fille Cadette" (rappel : votre petit-fils veut construire une cabane !).

Faire construire par son frère, plutôt (cet enfant aurait-il l'âme d'un patron ? Vous vous interrogez).

1Capture

Le benjamin ramasse en tout et pour tout une branchette qu'il traîne cérémonieusement derrière lui tout le temps des travaux, tandis que son grand frère transbahute des branches de sapin (on fait avec ce qu'on a !) en tirant la langue. (Déjà petit il tirait un petit bout de langue chaque fois qu'il faisait un effort, c'était mignon!)

Une heure plus tard l'armature est dressée, quand la chair de la chair de votre chair se met à beugler "J'en peux plus !" (Il vous arrive parfois de penser au temps d'avant, celui que tous les grands-parents connaissent, ce temps des dinosaures où l'on n'hésitait pas à envoyer un enfant de sept ans à la mine (bien pratique sa petite taille, et quelle économie de salaire !) ou à placer les filles comme servantes dès l'âge de 12 ans au lieu de les envoyer à l'école (après tout, ce n'était que des filles !)).

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Mais loin de vous l'idée de traumatiser gravement vos petits-fils en leur faisant remarquer qu'il y a de sacrés courants d'air dans leur cabane, surtout qu'ils commencent à avoir faim (le grand air, ça creuse) : vous n'allez quand même pas jouer les rabat-oij parce que ça fait à peine une heure que vous êtes partis !

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24 octobre 2020

On m'avait dit que vous étiez moche, mais là .. (Bibique)

Bonjour à tous,

avec la participation d'aujourd'hui s'éteignent vos dernières confidences. Vous avez été nombreuses à participer et je vous en remercie infiniment.

Merci pour votre confiance, pour votre gentillesse et votre générosité !

Je remercie aussi tous ceux qui sont venus nous lire, un peu plus d'une centaine à chaque fois. Mes notes génèrent 50 visiteurs à peu près en temps habituel, c'est donc un joli succès !

Je vous souhaite un excellent week-end !

)˙·٠•●♥

‘‘ Rencontre tout-à-fait banale à l’anniversaire de mariage d’un ami commun !

J’avais 21 ans et JC 26 ans en 1971

Il m’a éblouie d’un magnifique sourire dans une chemise jaune poussin et la seule chose que j’ai réussi à dire : “on m’avait dit que vous étiez moche mais là...............”

Cela ne l’a pas rebuté, nous venons de fêter nos 46 ans de mariage le 12 Octobre dernier,

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 nous sommes partis huit jours en Bretagne.

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plage de Ploumanac’h

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plage de Plougasnou

Dominique (Bibique)

 

Merci à vous deux de me permettre de refermer cette page

sur une note pleine d'amour !

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22 octobre 2020

Une bonne journée

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Ça, c'était lundi, un temps sublime propice à une marche merveilleuse, ce que du reste, j'avais prévu de faire avec deux de mes petits-fils (l'aîné n'aime pas marcher) et de l'auteure de leurs jours.

C'était sans compter qu'ils arriveraient à 15 heures 30, quasi l'heure du goûter, chose dont je n'ai eu ni le cœur ni le loisir de les priver (mais depuis combien d'années n'avaient-ils pas mangé ?).

Un lait choco, deux cent trente-deux madeleines, une boite de fruits au sirop et deux heures plus tard, nous voilà tous les quatre à l'orée du champ où 1) j'ai prévu un shooting photos sur fond de ciel bleu magnifique 2) ma fille veut ramasser des épis de maïs (enfin, ce qu'il en reste) pour son thème de Samain, coutume gardée de l'enfance des garçons (prudemment, c'est elle qui cuisine pendant que je raconte les histoires écrites à leur intention).

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À peine ai-je tiré trois portraits des "petits" (qui tous me dépassent d'une tête et demi), je pousse un cri d'effroi : il est l'heure d'aller récupérer le grand à la gare! (Finalement, ce ne sont pas nos dix minutes de bord de champs qui l'auraient traumatisé !)

Moi, frustrée, je veux y retourner, enfin, plutôt, y aller, les deux cadets aussi, le premier parce qu'il adore que je le prenne en photo, le plus petit (1m65) parce qu'il veut construire une cabane (il a récolté à cet effet trois branches de maïs desséché).

Boudin noir de l'aîné, qui ne desserre pas les dents.

Nous rentrons donc à la maison.

De toutes façons, déjà trente minutes qu'ils ont goûté ! Ils vont se trouver mal (l'inanition !), il va falloir songer au dîner, d'autant qu'avec le couvre-feu pas d'autre choix que de manger comme les poules pour être chez eux à 21 heures !

Pizza maison et patates sautées (temps d'engloutissement : 7 minutes), pas de balade mais ce fut une bonne journée !

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21 octobre 2020

La vie ne nous donne pas toutes les cartes d'un coup (Délia)

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Hier,

à l'heure sereine où le soleil poudre d'or

la brume qui monte du champ,

j'ai marché.

Méditant,

tout le jour durant,

sur la fugacité de la vie.

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Sur la fugacité de la vie !

Oui, Madame, parfaitement !!

Où j'en étais ? 

Sur la fugacité de la vie,

et le sens d'icelle sur terre.

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Quoi encore ??

j'ai bien le droit de méditer sur la fugacité tout de même !!

Je reprends.

Tout à coup, le soir tomba d'un coup bref.

Je rentris chez moi et j'allumis mon PC,

que j'avais ignoré superbement le matin.

Lorsque soudain, de sa petite voix métallique (gling gling)

il me dit :

Ambre, ô Ambre !

Regaaaaaarde !! (mon PC se croit déjà à Halloween)

Tu as reçu (uuhuuhu ..)

un message (aaaaage ...)

de Délia ! (aaaaaa....)

Voici ce que disait le message ..

 

❤♥●•٠·˙. ˙·٠•●♥❤

 

‘‘Coucou ma belle, je vois que tu ne manques pas d'imagination pour me donner du travail en plus, si j'aurais su j'aurais fermé ma gueule ! tout de même me faire rechercher comment ou pourquoi et quoi et qui, c'est un sacré défi que je m'empressais d'oublier. Je ne me souviens qu'à peine de la folie soudaine qui m'a mise en présence de celui qu'on peut nommer le chéri du siècle.

Ce que je sais, c'est que parfois je me dis si au lieu de, tu t'étais cassé une jambe, au moins tu serais guérie depuis ! Mais c'est sans compter les rhumatismes, effets secondaires du cassage de jambe ! Toujours est-il que si je n'avais pas rencontrer celui-ci, cela en aurait probablement été un autre ou pas, puisque je ne voulais de toutes façons pas de ceux dont mon entourage rêvait de m'accoutrer. (Rappelle-toi l'histoire de la Fauvette* !)

* pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire : CLIC 

Bon je viens au sujet qui te préoccupe : j'ai rencontré mon futur mari au travail, nous vivions lui et moi le même exil et celui-ci était lourd. A savoir expatriés de notre province vers la capitale, nous étions ce qu'on appelle des immigrés de l'intérieur, ce que nous ne vivions pas forcément, à l'époque, comme une chance. C'est ainsi que nous avons "sympathisé" si je puis dire. Sa voix reposante et douce, son regard bleu et sa gentillesse naturelle eurent vite des effets secondaires sur moi qui tombais en pamoison devant lui pour ne pas dire à ses pieds.

Pour ce qui est des qualités qu'il me trouva, je ne saurai dire, peut-être mon caractère volontaire, mon esprit de décision ou mon courage face à l'ennemi ? Qu'en sais-je ? Complémentarité de ce qui lui faisait défaut ? Attirance des contraires ? (Il est aussi placide que je suis de feu, aussi patient que je suis vive, autant casanier que moi vagabonde, aussi lourd que je suis subtile!). Bref, il se laissa embarquer, lui aussi dans l'aventure.

Nos débuts furent comme tous les débuts des gens qui se rencontrent et tentent le long parcours d'une vie à deux (long car c'est ce que l'on souhaite à ce moment-là et on ne compte pas sur les déconvenues ni sur les aléas de la vie trépidante ou cruelle).

Nous avons eu nos moments heureux, deux enfants merveilleux (comme tous les parents). De beaux moments de complicité et de partage. Mais la vie, la sournoise, ne nous donne pas toutes les cartes d'un coup, ce serait trop facile.

Retombé sous l'emprise de son milieu familial, c'est-à-dire lors de notre retour en province, les choses se sont un peu détériorées. Il était l'enfant unique et s'empressa de le redevenir. Plus le compagnon sur qui j'aurais dû pouvoir me reposer et cela m'a terriblement perturbée. Depuis, des hauts et des bas peuplent notre quotidien mais nous faisons avec. Ni pire ni meilleur que la moyenne, sûrement bien meilleur que beaucoup. Pas suffisamment pour me faire oublier que parfois on évolue dans des directions opposées, mais il reste une béquille que beaucoup aimerait sans doute pouvoir trouver.

Voilà pour répondre à ta sollicitation.

Tu peux publier, tu me connais je ne cache rien, sinon je ne dis pas.

Voilà, je te souhaite plein succès pour cette nouvelle initiative. Je ne sais pas faire, mais j'apprécie.

 

Un petit tour chez Délia ?

 

 

20 octobre 2020

Deux grands yeux lumineux (Pivoine)

Bonjour à vous,  

des profondeurs de mon blog s'élève une plainte lancinante et sourde : mes chers amis, c'est la vôtre !

Lecteurs et lectrices de toujours et de maintenant, vous trépignez de vouloir à nouveau lire une de vos belles histoires d'amour.

Soyez rassurés : c'est exactement ce qu'il va se passer.

Car oui, ma bonté n'a pas de limites. Vous désirez, j'exauce. Je vais même au-devant de vos souhaits, car (je le sens) jamais vous n'auriez pensé tout(e) seul(e) à la partager, alors que pourtant tout le monde n'attendait que ça !

Et là, vous vous dites ..

Oh lala !

Que deviendrait-on sans Ambre ?

 

...*•.¸¸. ✿̶̥̥*`*•.¸¸

 

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© E. Mayns 1942

 

‘‘Je ne me souviens pas de l'année.

Au rez-de-chaussée d'un nouvel immeuble, fin des années 60, allait s'ouvrir une galerie de peinture.

Lors de la balade dominicale, en route vers le bois de la Cambre, nous avions l'habitude de visiter les galeries de peinture qui jalonnaient notre chemin.  Ma mère faisait ça par goût, et sans doute pour mon frère, mon aîné de sept ans, très doué en dessin, et élève à l'Ecole des arts d'Ixelles.

Donc, quand la galerie de l'Abbaye s'est ouverte, nous avons visité la première exposition. Il s'agissait d'un peintre et d'un sculpteur.  Quelque temps après, je suis entrée à nouveau dans la galerie... une idée, comme ça, en passant.  Le peintre, qui devait avoir 25 ans environ, et se tenait au fond de la salle, n'était autre que mon futur... mari !  Mais, dans mon souvenir, ce n'est qu'une silhouette désincarnée...

Plus tard, cette coïncidence nous a beaucoup amusés. Il a fallu un bon paquet d'années avant qu'on se rencontre à l'Académie des Beaux-arts de Bruxelles, où il enseignait le dessin... et moi le français, l'histoire et de la philosophie (adaptée à l'âge des élèves). Je l'admirais beaucoup.  Nous nous sommes plu... nous sommes devenus amis, très vite... un peu confidents... puis amoureux.  Puis amants :-)  et... finalement,  parents.

Pivoine 1990

On s'est mariés le 7 juin 1986... et on s'est séparés fin 1999.
Depuis, nous avons mené nos vies... Reconstruit nos vies. 

Et aujourd'hui, par la grâce du destin... je suis grand-mère... ce qui, en 1969, était tout simplement inimaginable...

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D'un merveilleux petit prince, dans le visage duquel fleurissent deux grands yeux lumineux...
Qui ont la couleur des yeux de sa mère, et la forme et l'expression de ceux de son père... et donc de son grand-père...
Quel bonheur !

Pivoine 20190324

Pivoine,

15 octobre 2020.

 

Un petit tour chez Pivoine ? CLIC

19 octobre 2020

Le coup de la panne

Sur une proposition d'écriture du Goût CLIC

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Tout a commencé le jour où elle a décidé de prendre des cours d’informatique. Elle en avait plus qu’assez de ne rien comprendre à rien, plus qu’assez de ces mots qui semblaient sortis d’une langue étrangère. C'est comme ça qu’elle l’avait vu : le prof. Elle l’imaginait comme n’importe quel prof : moche, ennuyeux et avec des grosses lunettes noires qui l’aurait fait ressembler à une mouche. Au lieu de ça il ressemblait plutôt à un roi des abîmes, abîmes vertigineux d’un cœur qui bat.

Quand il avait fait l’appel pour "connaître chacun d’entre vous" elle avait rougi violemment en entendant sa voix suave prononcer son nom. Elle s’était bien rendu compte qu’elle donnait l’impression d’avoir avalé un bol de thé brûlant, la cuillère avec. Et quand elle avait levé la main pour se désigner elle s’était mise à clignoter. Pimpon, pimpon !

Elle avait eu bien du mal à se concentrer sur le contenu de ce premier cours, toute emberlificotée qu’elle était dans ses pensées qui n’avaient aucun rapport avec l’informatique. Ou alors de très loin. Vraiment de très loin. En fait, le seul rapport tenait en la personne du prof.

L’heure s’était écoulée sans même qu’elle s’en rende compte. Et lorsqu’il avait posé le point de sa dernière phrase : "Je vous souhaite une bonne soirée, à la semaine prochaine !", elle s’était dit que ce n’était pas possible qu’elle attende tout ce temps. Il fallait qu’elle trouve un moyen de le revoir avant.

En rentrant chez elle, elle avait élaboré un super plan, genre production hollywoodienne avec cent vingt-cinq brouillons, six milliards de neurones sur le projet, trois encyclopédies, cinq millions d’hésitations, plus de deux heures avant de se décider à ôter la plaque recouvrant l’arrière de son PC et dévisser un bidule minuscule qui ne devait pas servir à grand-chose mais le temps que le prof le repère il passerait dix heures à chercher.. dix heures à ses côtés !!! Elle avait tellement mal au crâne après avoir élaboré son super plan qu’elle prit un comprimé effervescent en oubliant l’eau.

Après quoi elle lui téléphona, lui faisant part du fait qu’elle avait un problème incompréhensible avec son ordi. Évidemment il lui proposa gentiment de passer dès le lendemain.

Le jour dit, il arrive. Elle avait tout préparé, fait le ménage de fond en comble, disposé une nappe fraîche dans un vase coloré. Elle avait tout acheté chez le traiteur (elle se disait qu’il serait sûrement l’heure de déjeuner une fois qu’il aurait trouvé "la panne", qu’elle en profiterait pour lui offrir de rester mais elle ne voulait pas le faire fuir dès le premier jour en préparant elle-même le repas).

Il n’avait même pas déboulonné l’arrière du PC. Juste tapé sur quelques touches du clavier et en deux temps trois mouvements le PC avait redémarré. Elle était dégoûtée.

Elle l’avait remercié chaleureusement, mais comme il était 10 heures c’était un peu tôt pour le garder à manger surtout qu’il avait l’air très pressé. Elle l’avait regardé partir avec un kilo de plomb dans le cœur.

Elle s’était vautrée sur le canapé avec un paquet de chips et s’était mise en mode boudin pour le reste de la journée.

C’est à 15h03 que c’était arrivé. Elle entamait son dix-neuvième paquet de chips quand une déflagration énorme jeta le vase frais avec sa nappe colorée contre le mur. Son PC venait d’exploser, on aurait dit le dernier soufflé qu’elle avait fait et qui avait cramé. D’ailleurs, de la fumée noire commençait à envahir toute la pièce. Finalement, le bidule devait sûrement servir à quelque chose ..

C'est en se dirigeant vers sa chambre dévastée, prête à mettre fin à une vie inutile sans prof super canon à ses côtés en ingurgitant on ne sait quoi vu que tout avait disparu dans l'appartement, qu’elle vit que la notice du PC avait atterri en plein sur le lit, comme pour la narguer …  Quelle symbolique !

Alors, nerveusement, elle éclata de rire ..

18 octobre 2020

Il faut garder le momo

Cette fois, promenade du samedi avec un invité imprévu : le plus jeune de mes petits-fils. On s'est encore perdu(e)s, on était encore plus cassé(e)s que la dernière fois, même mon petit-fils !

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(moi) Tu as des yeux magnifiques !

(mon petit-fils) Merci mamy. En plus ma couleur préférée c'est le marron.

Le marron et le vert.

(moi) Ah ? Tu aurais préféré avoir les yeux verts ?

(mon petit-fils) Non ! Les cheveux !

(moi) ....

(mon petit-fils) Mais papa n'a pas voulu ! ni en violet !

Ces pères, pf, aucune compréhension !

 

Une grosse boule de cafard chaque fois que je vais à la gare maintenant, synonyme pour moi de tous mes petits plaisirs quotidiens d'avant, puisque je prenais le train pour tout : aller à la piscine, sortir entre filles avec les miennes, faire du shopping ...

Mais bon, c'est comme ça, je sais que je ne suis pas à plaindre ....

Ma fille m'a dit que tous ses collègues sont de nouveau en télétravail, sauf elle qui ne le peut (hôtesse d'accueil). Vendredi elle a craqué, elle s'est mise à pleurer à chaudes larmes, la pression, encore une fois tous les clients qui lui racontent leurs misères au téléphone comme c'était arrivé au moment des grèves de début d'année, et maintenant le couvre-feu (hier soir, train à 20h pour être pile poil à 21h chez elle, heureusement elle habite au nord de Paris), oh lala, est-ce que 2021 sera meilleure ?

Allez hop hop il faut garder le momo comme dit ma soeur (avec ma frangine on a un langage bien à nous, ça date sans doute du nombre de fois où elle a vécu chez nous (= moi et mon ex), c'était le bon temps, on faisait trembler nos hommes chaque fois qu'on était en cuisine, les crises de rire qu'on se tapait ... on était jeunes, aussi !).

Je vous souhaite un joli dimanche, malgré tous les malgré !

    

 

(\__/)
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17 octobre 2020

Si tu savais comme il me manque (Saby)

Bonjour à vous mes amis,

aglagla, ce matin, non ? 

Pour nous réchauffer, je vous propose, si vous le voulez bien, de nous plonger dans le ravissement de l'histoire d'amour de Sabinette, dont vous trouverez l'espace virtuel si chaleureux ici.

Je vous souhaite un bon week-end à tous !

(¯`*´¯)
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¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨

‘‘Ah mamamille qu'"Il" était beau, habillé de Jean's et d'une marinière .... et ses yeux bleus où je me suis perdue ..

Il avait un petit air de Marlon Brando et/ou de James Deen ...... et il avait un "transit" pour me déménager ... un pote de mon pote ....... AHAH mon coeur a fait "cracbohuuuu" j'étais raide dingue de ce mec qui portait mon matelas jusqu'au troisième étage, dans l'escalier de l'HLM où j'allais loger ..... les semaines suivantes on se cherchait chaque fois que l'on rentrait dans le bar que l'on fréquentait tous deux ...... et j'ai fini par l'inviter à boire du Champagne chez moi, offert par le patron du fameux bar .... il n'aimait pas le champagne mais il est venu ..... j'avais une petite bière au frais !!! c'était en juillet 1982 .......................................................................................................................... et on ne s'est plus quittés jusqu'à ce que la mort nous sépare en novembre 2018 .... 36 ans avaient filé .... 

Voilà mon histoire, mon coup de foudre de mes 20 ans, ma petite dame neige, bientôt deux ans qu'il n'est plus à mes côtés, si tu savais comme il me manque et comme je l'aime et l'aimerai toujours mon Jeannot !

Saby

coeurs volants

15 octobre 2020

Après tout, on n'est pas si mal (Marie Marmotte)

Bonjour bonjour mes amis !

Voici, pour nous détourner de la morosité ambiante, des petits bouts de rêves, des petites étoiles, de celles qui scintillent rarement dans une vie et qu'on garde au creux de soi pour se réchauffer les jours de grand froid.

La narratrice qui ouvre le bal de la "rencontre des amis" s'appelle (maintenant) Marie encore une, je l'ai connue il y a quelques années sous le nom de Marie Marmotte, nom que je lui ai gardé. C'est tout mignon une petite marmotte non ? En plus je lui trouve pas mal de points communs avec ce petit mammifère – très chaleureux, mais toujours sur la défensive. Mais ceci est une autre histoire.

Ce matin, elle va nous raconter l'histoire de la rencontre de sa vie.

Blog de Marie Marmotte : clic !

 

‘‘Cela faisait quelques semaines que j’avais abandonné l’idée de rencontrer la personne que j’attendais depuis si longtemps, enfin la dernière, car les années passant et ayant épuisé déjà deux longues histoires d’amour, j’avais décidé de ne plus chercher et de rester seule. Après tout on n’est pas si mal.

De plus j’étais dans ma période spirituelle, alors le charnel était loin de mes préoccupations premières.

C’était sans compter sur ce fameux destin, qui, un lundi d’octobre (le 18) fit changer le cours de ma vie.

Quatorze heures, assise dans mon bureau le téléphone sonne, je décroche :

- Allo, bonjour, une amie m’a donné votre numéro de téléphone et j’aimerais avoir un rendez-vous.

- Oui bien sûr, demain c’est possible à quinze heures.

Vous allez penser que ce fut tout, mais non, notre conversation a duré presque une heure. J’étais envoûtée par cette voix masculine si charmeuse. Nous avons parlé de tout et de rien comme si on se connaissait depuis des années.

Une fois le combiné raccroché, je n’ai eu qu’une hâte, c’était de me retrouver le lendemain pour mettre un visage sur cette superbe voix.

Il s’était passé quelque chose, je ne sais l’expliquer encore aujourd’hui 26 ans après.

On peut appeler cela un coup de foudre, mais c’était autre chose, plus intense, comme des retrouvailles lointaines.

Ma nuit fut agitée et entrecoupée de questionnement, puis le jour se leva enfin.

Le centre de relaxation énergétique où j’officiais alors était déjà bien rempli quand il ouvrit la porte. Je savais que c’était LUI.

Tenue décontractée, en jean, veste manches retroussées, élancé, très charmant avec un très beau sourire aux lèvres.

Je retrouvais sa superbe voix quand il me dit avoir lui aussi passé une nuit agitée.

Je l’invitais à rejoindre le groupe, mais je n’avais d’yeux que pour lui.

Un mois après nous vivions ensemble. J’avais rencontré mon âme sœur.

Le bonheur parfait existe, je le vis depuis tout ce temps.  

 

 

 

sourire coeurs

 

14 octobre 2020

Une merveilleuse surprise

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La photo qui illustre la dernière note du Goût me fait penser à un couple d'amoureux (lisez sa note et vous verrez que je n'en suis pas loin !).

De fil en aiguille, mes pensées se sont tournées vers vous, prêtes à vous faire une merveilleuse surprise : et si vous racontiez comment vous avez rencontré votre chéri/chérie ? Ce qui vous a séduit en elle (en lui), ce qui lui a plu en vous ?

Pour participer à ce nouveau jeu absolument sublime, je vous invite à envoyer votre réponse dans ma boîte mail, je la partagerai ensuite ici (je peux la montrer de façon anonyme si vous le souhaitez). Vous pouvez joindre une illustration, ce serait un plus !

Allez, hop hop !

Le Goût, Heure-Bleue, Fabie, Praline !

Reynald (tu m'as bien dit que c'est grâce à moi, non ?) ! Lucie, Agnès, Alain (pour toi, je sais ! Elle n'a pas résisté à tes yeux ! J'ai hâte !) !

Julie, Élisabeth, Nina, Chantal !

Délia (tu rentres pile poil pour te mettre à l'ouvrage !) !

Bibique, Daniel, Baladine, Marie-Marmotte, votre histoire doit être merveilleuse !

Coum, Adrienne, Saby, Pivoine, Xoulec !

Oh la la, je suis pressée ! Ma messagerie va déborder !

 

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Je vous bisoute, mes boulibous !
À très vite !

 

 

13 octobre 2020

On ne peut pas être au top tout le temps

Un joli moment samedi avec ma fille, nous sommes retournées en forêt comme l'autre fois, on a marché longtemps, déjà une demi-heure pour traverser la ville et autant pour le retour, puis sur place on se sentait tellement bien, sauf que ma fille a un sens de l'orientation pire que le mien (ce qui n'est pas peu dire !), en rentrant on ne sentait plus nos pieds !

On était bien, on aurait presque pu oublier le covid si on n'avait pas croisé des gens avec un masque sous le menton, à un moment j'ai même pris le bras de ma fille comme je le faisais tout le temps avant, je n'ai pas fait exprès, l'espace de quelques heures j'avais complètement oublié !

J'ai l'impression qu'on vit les moments plus intensément, non ?

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Ma fille habillée moi de l'écharpe à la jupe, oh lala que j'aime cette jupe, on dirait du skaï mais ça n'en est pas ! Il y a des vêtements comme ça que j'ai depuis trente ou quarante ans, je les aime tellement que j'ai du mal à m'en défaire ! Mais je ne porte plus de jupe, alors hop hop ! Elle plaisait à ma fille, c'est une bonne alternative (ceci dit mes vêtements plaisent toujours à mes filles !)

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Une tache noire insolite

P1070950 de plus près cela donnait ça,

on ne savait pas dans quel sens le regarder, sontaient-ce des racines ?

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Pour le reste un peu de mal à trouver mes arcs-en-ciel en ce moment, ça passera, on ne peut pas être au top tout le temps, pas vrai ?

Je vous souhaite une très belle journée !
8 octobre 2020

Pas contente !

Vous savez quoi ? Hier, j'arrive à l'orée des champs, innocente comme l'agneau qui vient de naître, et

QUE VOIS-JE ?

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Des marques de roues !

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Des grosses marques de grosses roues, même !

Le paysan est passé avec son tracteur plein de roues ! Non mais regardez ça ! Dans quel état il a mis MON chemin ! Ça glisse, ça fait des bruits de succion, c'est dégoûtant !

Quel sans gêne !

Et mon coin pipi ?

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Vous avez vu ce qu'il reste de mon coin pipi ?

Obligée de faire demi-tour !

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Groumph !

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Finalement, il ne doit pas avoir les yeux si bleus que ça ! Marronnasse, plutôt ! Oui, bleu marronnasse, ça c'est sûr !

Où je vais aller, moi, maintenant ?

Pas contente !

Pas contente !

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Et sous le pont, de pire en pire ..

Si ça continue je vais sortir en maillot de bain ..

 

Bonne journée à vous !

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7 octobre 2020

Si peu de chose

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‘‘Mais t'es folle de te promener toute seule dans ces endroits déserts ! "

En plus d'être folle je suis une solitaire, et le moins qu'on puisse dire c'est que la pandémie n'arrange pas les choses.

Aussi, personne ne va patauger dans la boue, pas plus lorsque les chemins sont secs, alors, hop hop, à peine les champs en vue, je retire mon masque. Je sais, c'est vilain, je ne devrais pas, si je croise la gendarmerie à cheval j'aurai une amende, mais franchement, combien de risque y a-t-il que des gendarmes viennent marcher dans la boue pour sanctionner une folle toute seule dans ses bottes même pas de pêcheur ?

Marcher me fait du bien, la nature aussi, je suis en plein sevrage de beaucoup de choses, dont la natation, j'essaie de ne pas y penser mais parfois ça revient, surtout le soir puisque je n'ai pas eu ma dose, parfois ça me paraît si difficile que j'en pleurerais, puis après j'ai honte, j'ai honte parce que c'est rien, si peu de chose, en même temps le bonheur c'est juste ça, des riens et des peu de chose..

Je ressens à tort ou à raison une privation de liberté, puisqu'il faut apprendre à vivre en se réfrénant sur tout, sur les petites choses justement, les sourires qu'on ne voit plus que dans les yeux (ou pas), les bisous et les câlins, se voir se réunir se serrer. J'ai été élevée dans une famille qui avait l'esprit de famille, enfin je parle de celle de ma mère, mon père non, il y avait eu tellement de drames, tellement de choses dont on ne parlait pas, et celles dont on parlait étaient toujours les mêmes, elles dataient de la guerre, mon grand-père et son fils aîné s'empoignaient, lui le fils ne pardonnait rien, que ne pardonnait-il pas ? pas la moindre idée, mais jamais il n'a pardonné, jamais, il y a toujours eu cette haine, ces cris, et je me terrais dans mon coin et je pleurais tellement j'avais peur de ces deux hommes, mon grand-père et son  fils, quand toujours ils se criaient dessus avec leur monstrueuse voix.

Maman a réconcilié le fils cadet, mon père, avec le sien, elle a tout recollé avec des bouts d'amour, des assiettes pleines, c'était sa générosité, et mon père qui l'aimait a tout bien fait comme elle a dit, ou alors il s'est dit "Ça peut être ça une famille ? Autre chose que se taire tout seul dans un grenier froid, que des cris, que des coups, que des nœuds au cœur ?"

Et Papa a pardonné, et Papa a appris à aimer, jour après jour, année après année, m'offrant du même coup des grands-parents qui m'ont adorée.

Alors forcément, maintenant que les réunions familiales sont limitées, et que même, on compte en nombre de foyers, je repense au nôtre, celui de ma famille, composée de celle de ma mère, de celle de mon père et de tous ceux qui passaient par là. Je repense aux tables immenses, aux rires lancés au ciel à pleines mâchoires, aux chansons de l'arrière-grand-mère qui n'était même pas mon arrière-grand-mère et à son fils qui n'était pas non plus mon grand-père, et on dansait, et on riait, et on oubliait le gris et les coups et le brun*, et c'était bien, c'était de l'amour et c'était de la vie.

Qu'aurait été la mienne si mes parents ne s'étaient pas aimés ?

* Depuis mes échanges tel avec mon cousin du Nord j'apprends des façons de parler chti, dont celle-ci : "être dans le brun" (ou quelque chose comme ça :-))

6 octobre 2020

Un bleu insoutenable

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Hier je voulais aller de l'autre côté du pont. C'était ma troisième tentative. La seconde, j'étais toujours en pataugas, et malgré le ciel bleu de ce jour-là les choses s'étaient aggravées niveau flaques. Je n'avais donc pas pu traverser.

Hier, j'ai mis des bottes qui ne prennent pas l'eau.

Je pars et je m'aperçois qu'il pleut. Ça ne se voyait pas de l'intérieur, c'était une petite pluie fine. Elle faisait un joli bruit sur ma capuche, le même que sous une tente, c'était agréable et reposant. 

J'ai testé la veste imperméable. Elle l'est. Je suis contente !

Par contre, les chemins sont gluants de bouillasse et je suis obligée de faire attention en marchant (sauf si mon seul objectif de la journée est de me vautrer dedans).

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Une fois arrivée sous le pont, je constate que les mares de boue se sont encore étendues. Flûte ! Mais aussi, pourquoi je m'obstine à vouloir aller dans une zone inondable quand il pleut ? D'ailleurs, qui se balade dans une zone inondable quand il pleut ? (à part une folle, je veux dire ?)

J'essaie d'atteindre l'autre côté (je suis têtue !), pierre après pierre, celles déposées là en équilibre par quelqu'un d'aussi fou que moi (je ne suis donc pas seule ?), mais ça tangue, mazette ! Mes bottes, mes jolies bottes toute bien cirées s'enfoncent dans la boue avec un souiiiiiiiiiiiich de contentement, je les en arrache, elles me regardent en me lançant des éclairs furieux !

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Finalement, je fais demi-tour. Encore une fois. De toutes façons, de l'autre côté non plus je ne croise jamais personne. Enfin si. Le coupeur de luzerne (je le reconnais à son tracteur).

L'espace d'un instant, je me vois intégralement recouverte d'une purée marronnasse, moi qui ai réussi jusque là – un exploit quand on me connait – à ne pas me vautrer dans les chemins, aussi je monte à toute allure sur le rebord du champ pour éviter de me prendre une volée de boue au moment où il passe à ma hauteur. Pourtant, le beau paysan (oui, j'ai décrété qu'il est beau, qu'il est jeune, qu'il a les yeux bleus, bleus comme ces fleurs bleues quand elles se mettent à être vraiment bleues, et ce, bien que 1) soit je le vois en plein soleil et de dos, 2) soit je le vois en pleine pluie et sans essuie-glace), le beau paysan, disais-je, roule lentement, exprès pour moi, pour ne pas m'asperger de sa boue boueuse, il roule tout doucement, me jetant un regard lent et doux avec ses yeux d'un bleu insoutenable, et moi je piétine dans la boue de son champ, la tête dans les étoiles et la pluie sur le reste qui chante sa petite chanson, chabadabadabada, chabadabadabada ♪♫♪♫..

2 octobre 2020

Des bottes de pêcheur

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Hier j'avais envie d'aller dans un coin où il n'y a jamais personne, encore plus personne que dans les autres endroits où je vais (en même temps, c'est une zone inondable, ceci expliquant cela)..

Me voilà donc partie, le ciel est bleu malgré les annonces alarmistes de la météo qui de toutes façons passe son temps à dire n'importe quoi. M'en fiche : maintenant j'ai une veste im-per-mé-able ! En tout cas vendue comme telle, je ne l'ai pas encore testée, on verra !

J'arrive à l'entrée de tous mes espoirs, pour constater que, oh non !!!! Il y a plusieurs centimètres de flotte !! J'ai pensé à la veste, je n'ai pas pensé aux chaussures !

P1070649Oh lala, c'est sûr, elles ne vont pas aimer ! Et puis je n'ai pas-du-tout envie de me balader avec les pieds trempés ! Tant pis, tant pis, tant pis ! (je suis sous un pont, ça fait de l'écho !) je reviendrai avec des bottes de pêcheur !

Je fais demi-tour, je vais faire un autre circuit,

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un peu déçue mais bon, le ciel est toujours bleu, agrémenté d'un petit vent qui fait danser les maïs, un vent mignonnet, rien à voir avec Alex.

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Le soir je ne sais pas ce qui me prend, j'écoute les infos ! Qu'est-ce qui me prend d'écouter les infos ? Comme si je ne savais pas que ma région est écarlate! Ma fille parisienne a reporté (encore) sa visite pour cause de deux collègues malades, mes petits-fils que je devais voir dimanche itou !

Accepter ce qui est, positiver, franchement, ce n’est pas tous les jours facile !

En plus, OUI, les câlins me manquent ! Les bisous aussi ! Ras-le-bol ! Devoir accepter qu'on va vivre avec cette cochonnerie, c'est en tout cas ce que pense ma "pré-bru" (compagne de mon fils), contrairement à moi qui m'imagine que ça va disparaître d'un coup de baguette magique ! Ce qui prouve que ce n'est pas toujours les vieux (en l'occurrence, la vieille !) qui sont les plus sensés !

Malgré ces hauts et ces bas, la vie est belle quand on n'a ni bombe ni tempête Alex venue dévaster la maison, et puis aujourd'hui c'est la Saint Léger, il tombe bien celui-là ! Essayons de nous gaver de légèreté, en tout cas l'idée qu'on s'en fait, beaucoup plus sympathique que le nom dont il est inspiré (Leudgard)!

Allez, hop hop, que cette journée nous soit légère !

Je vous fais des bisous, plein, c'est le seul endroit où je peux me lâcher, j'en profite !

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Smouiiiiiiich !
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