Deux grands yeux lumineux (Pivoine)
Bonjour à vous,
des profondeurs de mon blog s'élève une plainte lancinante et sourde : mes chers amis, c'est la vôtre !
Lecteurs et lectrices de toujours et de maintenant, vous trépignez de vouloir à nouveau lire une de vos belles histoires d'amour.
Soyez rassurés : c'est exactement ce qu'il va se passer.
Car oui, ma bonté n'a pas de limites. Vous désirez, j'exauce. Je vais même au-devant de vos souhaits, car (je le sens) jamais vous n'auriez pensé tout(e) seul(e) à la partager, alors que pourtant tout le monde n'attendait que ça !
Et là, vous vous dites ..
Oh lala !
Que deviendrait-on sans Ambre ?
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© E. Mayns 1942
‘‘Je ne me souviens pas de l'année.
Au rez-de-chaussée d'un nouvel immeuble, fin des années 60, allait s'ouvrir une galerie de peinture.
Lors de la balade dominicale, en route vers le bois de la Cambre, nous avions l'habitude de visiter les galeries de peinture qui jalonnaient notre chemin. Ma mère faisait ça par goût, et sans doute pour mon frère, mon aîné de sept ans, très doué en dessin, et élève à l'Ecole des arts d'Ixelles.
Donc, quand la galerie de l'Abbaye s'est ouverte, nous avons visité la première exposition. Il s'agissait d'un peintre et d'un sculpteur. Quelque temps après, je suis entrée à nouveau dans la galerie... une idée, comme ça, en passant. Le peintre, qui devait avoir 25 ans environ, et se tenait au fond de la salle, n'était autre que mon futur... mari ! Mais, dans mon souvenir, ce n'est qu'une silhouette désincarnée...
Plus tard, cette coïncidence nous a beaucoup amusés. Il a fallu un bon paquet d'années avant qu'on se rencontre à l'Académie des Beaux-arts de Bruxelles, où il enseignait le dessin... et moi le français, l'histoire et de la philosophie (adaptée à l'âge des élèves). Je l'admirais beaucoup. Nous nous sommes plu... nous sommes devenus amis, très vite... un peu confidents... puis amoureux. Puis amants :-) et... finalement, parents.
On s'est mariés le 7 juin 1986... et on s'est séparés fin 1999.
Depuis, nous avons mené nos vies... Reconstruit nos vies.
Et aujourd'hui, par la grâce du destin... je suis grand-mère... ce qui, en 1969, était tout simplement inimaginable...
D'un merveilleux petit prince, dans le visage duquel fleurissent deux grands yeux lumineux...
Qui ont la couleur des yeux de sa mère, et la forme et l'expression de ceux de son père... et donc de son grand-père...
Quel bonheur !
Pivoine,
15 octobre 2020.