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5 décembre 2017

Les yeux plein d'extase

Je me suis intéressée toute petite à la seule chose qui vaille la peine en ce bas monde, en tout cas à mon sens : l’amour. Et plus précisément, l’amour entre un garçon et une fille, parce que j‘avais cru comprendre qu’on pouvait faire ensemble des trucs super chouettes qui nous assuraient le bonheur pour toute la vie, comme se marier et avoir beaucoup d’enfants (enfin, surtout, les faire).

Tout naturellement, je me suis d’abord tournée vers ma maman pour avoir de plus amples précisions.

C’est comme ça que j’ai appris que l’amour, c’est beau et pur. Tellement pur que quand Papa voulait lui prouver le sien, Maman esquivait (en tout cas au début. Je ne savais pas encore que c‘est une stratégie féminine, ah ! ah !) oui donc chaque fois que Maman le repoussait, Papa rentrait chez ses parents super contrarié et jouait du piano avec de grands gestes désordonnés si bien que toutes les touches volaient en éclat. Ce qui, il faut bien le reconnaître, ne mettait pas ma grand-mère dans les meilleures dispositions possibles au sujet de celle qui deviendrait un jour sa bru : qui pouvait bien mettre son fils habituellement si calme et si docile dans un état pareil ?? Sans compter que les rendez-vous de mes parents finissaient par lui coûter cher en touches de piano.

Or, donc, disait Maman, l’amour c’est bôô et pûûr.

"J’avais plein de copains", disait encore Maman, "j’étais un vrai garçon manqué, je n’me suis jamais entendue avec les filles. Les filles, beurk !! c’est faux-jeton et compagnie !! Mes copains, je partais camper avec !" (Chouette! me disais-je, on va rentrer dans le vif du sujet !) "Ton père ça le rendait fou !", continuait Maman, "Mais bon, on cam-pait, hein ! Je couchais pas !!" (Oh non !! FLÛTE!!)

- Ton père, ça a été le seul ! (Ah, tout de même!! Et alors ??)

- Et alors quoi ? Ben j'me suis retrouvée avec toi !

Quatre lettres. Pas mieux : BIDE.

Bon, me suis-je dit la mort dans l’âme. Il va falloir chercher ailleurs.

Il s’appelait Jean-Paul. En plus j'me disais que c’était forcément un bon filon parce que ses parents avaient cinq enfants. C’est dire s’ils devaient connaître le mode d’emploi ! Las !! Jean-Paul était super timide. Pourtant, il y avait eu des épisodes d’investigation très prometteurs dans les caves de l’immeuble où nous habitions, mais ils n’ont jamais abouti à ce qu’il était censé m’enseigner pour la bonne raison qu’il devait chercher lui-même ce que j’espérais qu’il m’apprenne.. (Comme quoi, hein ! Il ne faut jamais se fier à un garçon à qui on est obligée d'apprendre à faire du patin à roulettes !)(Jean-Paul, pitié si par extraordinaire tu tombes sur ce blog : JE PLAISANTE !)

Alors sinon, il y a eu Dominique. Le problème c’est qu’il était très grand (ou alors c’est moi qui étais très petite, c‘est selon)(en âge, veux-je dire !). En plus, Dominique ne jurait que par le cochon. Le jeu du "cochon qui rit", vous connaissez ? Il devait se dire que c’était bien le seul truc potable qu’il pouvait faire avec une minote comme moi.

Or donc, je vous laisse imaginer la scène : la moi petite, assise par terre, en face d’un Dominique super concentré sur son (-« (« ç_è_èàçç-(-ç( de purée de jeu de cochon.

Je l’observais du coin de l’œil, mon Dominique au corps de braise, - oui, je sais, j’étais précoce - en train de taper ses viriles cuisses chaque fois qu’il jetait un 6 aux dés. On ne peut pas m’enlever que j’ai toujours su très jeune ce que je voulais (même quand je n’arrive pas à l'avoir, mais c‘est une autre histoire). Et puis comme disait ma grand-mère, "Si tu décides pas qu’un homme est un homme, n’espère pas t'en servir un jour".

Or donc, j'observais mon Dominique dans un but totalement désintéressé, seulement voilà, j’avais beau mettre et remettre le contact à coups d’œillades appuyées qui ont largement fait leurs preuves depuis, tout ce que j’ai réussi à allumer c’est mes nerfs chaque fois qu’il s’esclaffait en vissant une queue à son cochon.

Finalement, c’est mon cousin.. Pas celui que je rêvais d’épouser, mais son frère, l’aîné de la cousinade. Un espèce de grand ténébreux tout timide, taciturne et solitaire, toujours seul dans son coin. C’était le seul de mes cousins avec qui je n’avais pas tellement de relations rapport aux traits de caractère que je viens de mentionner. Or, à l’époque où il a fait son service militaire, on s’est mis à s’écrire assidûment, moi parce que j’ai toujours aimé ça, lui parce qu’il s’ennuyait ferme. Du coup, quand il avait des perms, il venait me chercher - normalement je n'avais pas le droit de sortir, mais là, c'était différent, mon père avait toute confiance, puisque c'était avec mon cousin ..

C’est comme ça qu’un jour, il m’a emmenée aux Vingt-Quatre Heures du Mans. On avait dormi chez un pote à lui, avec tout un tas d’autres potes à lui, tous plus vieux que moi, évidemment, puisqu’ils avaient l’âge de mon cousin. Le soir, ils discutaient sans accorder la moindre attention à l’insignifiante gamine que j’étais pour eux. Et bien sûr ils parlaient des filles.. et de tout ce qu’on peut leur faire avec un brin d’imagination ..

Et voilà comment j'ai su.

Bon, le truc, c’est qu’à les entendre j’ai cru longtemps que le .. enfin, le .. le "machin" des garçons était comme qui dirait, téléguidé, qu’il trouvait le chemin tout seul, et qu’en plus, ça faisait direct crier et se tordre les filles de plaisir, qu‘elles en mouraient de volupté avec les yeux plein d’extase, si bien que j’ai été un peu surprise lorsque pour moi la chose fut venue..

Mais ceci est une autre histoire ..*

 

femme

 

* Si vous voulez que je vous la raconte, dites-le moi en commentaire! content1 (2)

 

 

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Commentaires
P
Moi j'achetais des revues pour savoir. Le nom m'échappe mais je reviendrai te dire. Un petit format, la moitié d'une feuille A4. Et bien sûr qu'on veut la suite ! :)
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X
ben,c'est qu'en plus d'être un lecteur silencieux,je suis un peu curieux,aussi.
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D
C'est compliqué la vie amoureuse ! et en ce temps là pas d'éducation sexuelle, ni à la maison, ni à l'école. Restait la rue avec tous ses imprévus et ses coups tordus ! Décidément, ton Jean Paul ! levrai Jean Paul Pouve "des jours heureux"
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