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8 janvier 2019

Folle de joie!

Séduite et inspirée par le post de Pivoine sur les années en 9.

Dans la pénombre, immense comme la mer, un jeté de lit bois de rose, avec assise dessus, une magnifique poupée de porcelaine. C’est la chambre des parents de mon père, qu’ils ont cédée à ma mère et moi bébé (mon père était en Algérie), puis à mes parents jusqu’à ce que, en 1959, les auteurs de mes jours obtiennent enfin un logement bien à eux. C’est un de mes plus vieux souvenirs.

La maison dont je parle n’existe plus, elle a été démolie. Elle se situait dans une rue très vivante d’Ermont, la rue de Stalingrad, où mes grands-parents avaient acheté un fonds de commerce de teinturerie avant la guerre. Bien leur en prit, car quand mon grand-père a été mobilisé, c’est ce qui a permis à ma grand-mère de s’en sortir avec ses deux fils. Elle travaillait 22h sur 24, disait-elle clin d oeil (2)

J’adorais cette maison, "la vieille maison", comme je l’appelais. On entrait par la boutique, où ma grand-mère recevait ses clientes. Dans la vitrine, des robes de communiantes fraîchement amidonnées et repassées attendaient sagement qu’on vienne les chercher. Derrière, se trouvait l’arrière-boutique avec deux grandes tables à repasser (avec panière prévue pour mettre le linge et où Mamy mettait mon père bébé pendant qu’elle repassait). Une table pour Mamy, une pour son employée dont le fils, Dominique, plus vieux que moi, a été mon premier compagnon de jeu.

Au-dessus on accédait par un escalier à un petit logement composé d’une chambre, une cuisine, une salle à manger avec un divan et une grosse télé noir et blanc.

Il y avait aussi le piano de mon père.Mon oncle m’appelait "Nounours". En effet, j’étais une petite fille sensible et craintive, or les hommes de ma famille avaient une très grosse voix, parlaient fort, se criaient souvent dessus en évoquant des scènes terrifiantes de la période où mon grand-père était revenu de la guerre. Leurs cris me faisaient peur, je pleurais et me renfrognais.

1959, c’est l’année où, grâce aux interventions de ma grand-mère qui était une commerçante très appréciée et très influente d'Ermont, mes parents ont enfin obtenu un appartement HLM, un deux-pièces pour cinq : Maman était folle de joie d'être enfin chez elle !

Et pour vous?

 

1959 ? point d'interrogation

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Commentaires
Q
J'aime beaucoup ta version de 1959 - un peu avant aussi ... Guère de souvenirs de cette année-là, les années se fondent les unes dans les autres. Des impressions. De pierre grise notamment (Bruxelles est une ville grise, beaucoup de pierre bleue dans mon ancien quartier, mais des briques aussi) ... <br /> <br /> <br /> <br /> Dis-moi, as-tu continué pour les autres décennies ?
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P
Je vais tâcher de t'envoyer une photo de 59, le scanner est encore chaud. :)
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L
Ma foi, en 1959, j'étais encore dans les limbes... ;-)
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H
Grâce à toi, j'ai pensé à mes grand'mères, ma tante avait un atelier de repassage de luxe et une de mes grand'mères un bistro de quartier..
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D
C'est une belle histoire que tu nous présentes ici. J'aime tout ce qui parle racines.
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M
Aucuns souvenirs de l'année 1959 à déposer ici mais de gros bisous tout frais de 2019. Avoir déjà un téléphone en 1959, quel luxe ! Mes parents ont fait installer une ligne en 1972 et encore, nous les enfants n'avons jamais eu le droit de nous en servir. D'ailleurs... pour appeler qui ? Quelle évolution en un demi-siècle.
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L
On a tous une bonne cinquantaine d'années d'histoire ou d'anecdotes à raconter... C'est long...moi c'est à partir de 65 (j'avais 10 ans), avant ? Non... rien de particulier, des flashes sans plus.
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C
Tu n'habitais donc pas le 22 à Asnières mais le 221 à Ermont.<br /> <br /> En 59, que te dire ? Je n'étais pas née LOL . J'ai commencé à jouer du piano en 83 . <br /> <br /> En revanche je me souviens (et oui ;-) ) qu'en 1969 nous amidonnions nos jupons de dentelle avec de l'eau sucrée pour qu'ils fassent bien gonfler nos jupes en vichy conformément à la mode lancée par BB;Tu sembles être une petite fille un brin espiègle et parfois nostalgique.
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M
Bonjour Ambre, la vie n'était pas facile pour nos parents et grands-parents à l'époque. Un appartement à tes parents à du être un grand soulagement, enfin seuls et de la place; Te souviens tu d'avoir joué du piano? Beaux souvenirs quand même. Pour moi c'est plus compliqué tu connais mon parcours de naissance, mais les souvenirs qui me reviennent en premier ce sont a cour de la ferme entourée des deux chiens de race Épagneuls Bretons, du cheval et des grandes tablée avec les employés Allemands qui étaient fait prisonnier alors et placés dans des fermes pour travailler ceux là avaient eus de la chance car leur sort était enviable, ils étaient traités comme les autres et m'avaient prises en estime, je me souviens avoir passés du temps sur leurs genoux, Cela devait leur rappeler leur famille. Souvenirs, souvenirs...
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