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Un peu de silence ..

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9 août 2020

Ballotée dans le ventre de Maman

P1060143

Depuis le corona, je nage dans ma tête.

Depuis la chaleur, je marche virtuellement.

Je n’ai jamais supporté la chaleur.

Je me rappelle, gamine, les longues balades dans les ruines de Paestum, et soudain une fontaine, surmontée du panneau ‘’aqua non potabile‘’. Ma langue pendait jusque par terre ! (Pauvre petite fille qui partait en vacances en Italie, lol)

Juste pour dire : je ne supporte pas la chaleur. Sauf si je suis à deux mètres de l’Adriatique. La Manche ou l’Atlantique, à la rigueur.

Dans ma tête, j’y suis. Mes parents m’ont faite avec une imagination débordante. Merci Papa, merci Maman ! Vous ai-je dit qu’ils m’ont conçue par une nuit d’orage, près du Puits d’Enfer, à deux pas d’une mer en furie ? Purée, je m’y vois encore, ballotée dans le ventre de Maman pendant qu’elle tient le piquet de la tente pour ne pas qu’elle s’envole ! Quel roulis, quel plaisir ! Hissons la voile, on va partir !

P1060021

 Août 2016 dans la Manche, avec mon fils

 

Et vous, la chaleur : votre tasse de thé ?

PS Un bonheur ne vient jamais seul : le chalazion est revenu ! Franchement, en envoyant toutes sortes de prières au Ciel pour retourner me baigner, je voyais autre chose que des bains d’œil à l’eau chaude ! 

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31 juillet 2020

C'est n'importe quoi

P1050891

Chers amis,

le mois de juillet s’achève et avec lui, le petit jeu des photos, faute de 'combattants' (mais sait-on jamais, la journée n’est pas finie !).

Je remercie chaleureusement les dix participants et participantes qui ont accepté de partager un petit bout d’eux, ensoleillant cet espace depuis trois semaines, et tout particulièrement l’autrice de la dernière contribution, Coumarine, qui pour me faire plaisir est passée outre sa réserve naturelle.  

Coum, merci infiniment. C’est un honneur et un bonheur de t’avoir pour amie depuis toutes ces années.

C’est par un de tes ateliers d’écriture, grâce à ma petite soeur, que j’ai fait ta connaissance il y a treize ans.

Je sais : en toute logique, c’est ma soeur qui aurait dû apprendre des trucs de moi, son aînée pleine de sagesse. Ben même pas, c’est l’inverse, c’est n’importe quoi, c’est elle qui 1) m’a ouvert aux merveilles de la blogosphère, chose pour laquelle je me prosterne infiniment à ses pieds (enfin, je me prosternerai à ses pieds dès que mes jambes arrêteront de crier au secours, la marche ça n’a rien à voir avec la natation, je vous le dis !) et 2) m’a fait découvrir Paroles Plurielles, atelier auquel elle participait et qui a dû en laisser pas mal perplexes lorsque j’ai débarqué avec mes merveilleuses chaussettes vertes (merci, Coum, de ne m’en avoir jamais tenu rigueur).

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Bien.

Que diriez-vous de me donner de vos nouvelles ?

Votre vie coule-t-elle comme une chanson ?

Allez, dites Ouiiiiiiiiii !

J’ose espérer que, pour la plupart d’entre vous, août est synonyme de départ en vacances (n’en oubliez pas de penser à moi, pauvre petite chose qui se dessèche pour cause d’absence de piscine dans mon jardin) (mais j’ai un jardin !).

Je vous souhaite une bonne journée et un bel été !

 

♪♫••*  Smouiiiiiiiiiiiiiich!! *•.•♪♫♥••

 

Un petit tour chez Coum ? CLIC

30 juillet 2020

Droit au but (Coumarine)

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Imaginez une femme loyale, franche, courageuse, qui en toutes circonstances va droit au but.

Imaginez une personne qui ne sait pas agir sans se dépasser, de celles qu’on qualifie volontiers de sacrée bûcheuse, et chez qui l’activité est une arme, parfois, une passion, toujours !

Imaginez cette guerrière, flanquée d’une obstination redoutable, dont la ténacité vient à bout de bien des obstacles, et qui est paradoxalement si sensible et méfiante que les grandes déclarations la gênent et qu’elle n’accorde son amitié qu’avec parcimonie.

Imaginez un être qui se livre peu – même ses colères sont, jusqu’à un certain point, contrôlées, et vous aurez une petite idée de celle qui se cache derrière le portrait d’aujourd’hui :-)

 

Belle journée à vous mes amis !

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29 juillet 2020

Une journée du tonnerre (Chinou)

Bonjour mes amis,

avez-vous bien dormi ? Êtes-vous en forme pour passer une journée du tonnerre ?

Allez hop, hop !!! Regagnez le bateau, on n'attend plus que vous, et commencez à braquer vos jumelles par ici...

La participante d'aujourd'hui m'a fait mon cadeau, mais elle ne souhaite pas en dévoiler plus.

Je ne dirai donc pas un mot, trop respectueuse de ne vous mettre sur aucune piste (ceci est une anacoluthe).

Je vous invite donc, chers passagers, à faire comme moi :

Chinou

 savourez.

 

Comme vous le constatez, je persiste avec mes devinettes. Que voulez-vous, malgré mon grand âge, je suis restée très joueuse ...

 

Belle journée à tous !

 

27 juillet 2020

Le bleu du ciel d'Étretat (Praline)

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photo personnelle © Bibique

Bonjour mes amis,

une nouvelle semaine qui commence dans le charivari et la bonne humeur.

Ce matin, j'ai eu bien du mal à rassembler mon petit monde, heureux d'être là, sur le grand bateau du net, à jacasser, commenter, s'extasier sur le bleu du ciel d’Étretat où, visiblement, la totalité de mes concitoyens a migré.

C’est en tout cas ce que je déduis du fait que 1) Bibique m’informe par photos qu’une foule pas possible a envahi sa ville et 2) les champs où je me promène habituellement sont absolument et totalement déserts depuis une semaine.

Ajoutons à cela la hauteur des maïs qui n’ont toujours pas été étêtés, et vous comprendrez que, maintenant que je peux faire une, voire deux pause-s pipi, mon horizon s’est considérablement élargi.

Ne me reste plus qu’à régler le problème de la casquette qui s’envole quand il y a du vent (oui, ben, en marche, je débute !).

Bien. Refermons la parenthèse.

Je vous prie de bien vouloir remonter à bord, je vais larguer les amarres !

Aujourd’hui, je vous propose une première série (eh oui, j’innove), parce que je suis sûre que si je vous montre toutes les photos, vous allez reconnaître tout de suite l’héroïne du jour, et moi, j’aime bien vous faire chercher un peu !

Voici donc un premier aperçu, et je mettrai la seconde fournée dans le courant de la journée.

Braquons si vous le voulez bien nos jumelles sur une demoiselle au sourire magnifique …

1 4 ans

2 4ans

Celle-ci, je l'adore trop ! Que tu es mignonne !

Et le petit chien à côté, c'est ton doudou ? (merci de ne pas répondre tout de suite à cette question, lol !)

3 18 ans

Ce regard !

Non mais, vous avez vu ce regard ?!!!!

Waouh, waouh, ouvrez les hublots !!

Je sens que les messieurs commencent à manquer d'air !

4 21 ans

6

5 52 ans

 

Alors ?

 

 

La suite, bientôt ! (Si vous êtes sages !)

--

Comme promis je rajoute une photo de temps en temps ;-)

 

10

Allez, hop hop, je suis sûre que vous allez reconnaître la personne à qui appartient ce sourire lumineux! Deux d'entre vous ont déjà trouvé!

Bon, je file prendre mon "bain de maïs" quotidien... à défaut de piscine >>>>> snif<<<<<

(Enfin, quand je dis "maïs" c'est une image ! Il est hors de question que j'aille dans les champs par une chaleur pareille ! Où sont passés tous les arbres ?!!

--

Voici les autres photos

désolée, pas pu les mettre plus tôt pour cause de canalbug!!

 

8

 

11

 

12

Je vous souhaite une très belle soirée au milieu des sourires lumineux de Praline, bravo à celles qui l'ont reconnue !

 

Un petit tour chez Praline ? ici

 

Tournée générale de bisous !

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25 juillet 2020

Interdit, danger (La Baladine)

Bonjour à vous mes amis,

j'espère que la nuit fut bonne malgré le roulis. Aujourd’hui, le ciel est couvert, je vous sens grincheux et prêts à trépigner. Alors quoi ? Que se passe-t-il ? On a le coeur qui agonise ? Les poumons en RTT ?

Un peu de patience, croyez-moi, vous n'allez pas le regretter ! J’ai de quoi vous apporter du soleil dans le coeur, puisque je vous invite, si vous le voulez bien, à reprendre notre petit voyage à travers nos jeunes années.

Que nous réserve l’escale du jour ?

CM-1992

Waouh waouh waouuuuuuuuuuuuh !

Voyez-vous ça, les amis ?

Aujourd'hui on danse, on chante, on fait la fête ! Aujourd’hui, on a le regard souriant ! On est heureux !!

Ça fait du bien, non ?

Allez, donnez tout ! Combien êtes-vous à recevoir les angoisses des autres ? Combien êtes-vous à avoir le dos cassé par les soucis du quotidien ?

Pour une fois, vous pouvez vous libérer, vous alléger !

Posez vos valises !

Dansez !!

Mais je vous vois, murmurant, chuchotant : "Mais qui est-ce donc ? Tu la connais, toi ? "

Et si vous essayiez de deviner ? 

CM1992

 

 

J’espère que ce suspense insoutenable ne vous empêchera pas de passer une excellente journée !

 

Smouiiiiiich !!!
23 juillet 2020

Un beau bouquet

Je rappelle aux dames et aux messieurs qui passent par là sans avoir lu mes sublimes précédentes notes que je viens d'ouvrir une nouvelle catégorie qui s'appelle Photos des amis.

<<<<<< voir ici

En quoi ça consiste ? Eh bien chacun(e) d'entre vous m'envoie en messagerie une petite photounette de lui ou d'elle (voire, plein), de ses 20 ans, de ses 10 ou même de ses 77, c'est totalement libre et sans contrainte !! 

Une idée géniale de ma part pour me faire un beau bouquet de Vous !

Vous pouvez aussi vous montrer en dessin, croquis et autres aquarelles, c’est vous dire si je suis cool !

J'en profite pour remercier ceux qui m'ont déjà rendu leur copie, à savoir, dans l’ordre d’apparition sur cet espace (qui est aussi l’ordre dans lequel je reçois les photos) :

Délia,

Heure-Bleue et Minou (et réciproquement),

Fabie,

Daniel,

Lucie

et Dominique.

J’attends avec grande impatience d’autres participations (Praline ? Émilia ? La Baladine ? Chinou ? Alain ? Coum ? Angedra ?)(Oui, je sais, je n’ai peur de rien).  

Avant de vous quitter, je voudrais souhaiter un très joyeux anniversaire à Heure-Bleue qui a eu la bonne idée de naître aujourd’hui, inaugurant ainsi le signe du Lion, ce qui, pour une rousse, était le moins qu’elle puisse faire ! (Ne me remercie pas, Michèle, d’avoir clamé cette information capitale à la blogosphère entière ! La générosité est ma seconde nature !)

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

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23 juillet 2020

Dominique

Bonjour à vous chers amis,

il semblerait que le concept de me faire un cadeau le jour de VOTRE anniversaire ait encore de beaux jours devant lui, puisque pour la deuxième fois, c’est ce qu’il se passe avec Dominique, dite Bibique par sa grand-maman (franchement, les grands-mères, quel concept extraordinaire ! Tout le monde croit que le dimanche, le bon Dieu s’est reposé, pas du tout !! Le dimanche, il a inventé les grands-mères !)

Mais revenons à Do et à ses quelques printemps, et au cadeau qu’elle m’a fait pour son propre anniversaire, que je partage avec vous et avec plaisir :

1 Dominique 2 ans

Poupinette de 2 ans,

ronde comme un coeur, avec son ruban dans les cheveux

N'est-elle pas absolument a-do-rable ?

2 Dominique Photomaton 5 ans

La petite fille a grandi,

dans les yeux, toujours cette pépite

3 Dominique en classe 10 ans

Dominique a 10 ans.

Ça fleure bon le cahier du jour et les Bons Points..

Mais le regard, le sourire .. Que nous disent-ils ?

Petite fille sage ou coquine ?

Dominique 25 ans

Dominique 40 ans

Quarante ans, quel bel âge ! Le plus beau !

Enfin, pour moi ! (Qu'en pensez-vous ?)

En plus, allez savoir pourquoi, 

j'adore cette photo ! ^^^^^^

Dominique img_7566 68 ans

Do nous invite à terminer la promenade avec son sourire solaire, sur fond de ... Rouen ? Je ne sais pas pourquoi ça me fait penser à Rouen....

Merci infiniment, Dominique, d'avoir bien voulu partager avec nous toutes ces étoiles, et vos beaux sourires qui vont nous accompagner aujourd'hui et ensoleiller notre journée !

Je vous souhaite un

Joyeux anniversaire !

Vous le fêterez peut-être dimanche, car je crois me souvenir d'un petit détail (qui n'en est certes pas un pour vous, lol).

 

 

Do n'a pas de blog, mais vous pouvez retrouver ses photos ici!

 

 

À tous, une très belle journée !
 

 

22 juillet 2020

Un frôlement de petite souris (Lucie)

(Heure-Bleue) Minou, tu dors ?

(Le Goût) Non, je savoure... Et j'ai bien l'intention de savourer comme ça encore longtemps !

(Délia) T’as bien raison, parce que la vie n'est pas toujours palpitante ni trépidante !

(Angedra) Ça dépend .. L’autre jour, grande tablée familiale, discussions, baignades en piscine, une belle journée !

(Daniel) Se baigner ! Que j’ai hâte d’être au bord de la mer ! Encore huit jours à attendre..

(Céladon) Pourquoi pas la Loire, ce beau fleuve grouillant de vie au printemps ?

(Florence) Voilà un endroit où Fabie pourrait montrer ses belles gambettes !

Ainsi devisent benoîtement quelques-uns d'entre vous, alors que nous approchons de l'escale suivante.

Que nous réserve-t-elle ?

Donnons, si vous le voulez bien, un coup de gouvernail.

Chers passagers, je vous invite aujourd'hui à découvrir une femme dont le prénom parle d’un temps d’il y a très longtemps, un temps où on ne croyait pas à la logique, un temps où la destinée humaine ne se trouvait pas dans la libération, mais dans la liberté, un temps dépourvu de certitudes philosophiques, seulement des relativités s’exprimant par le sacré et la poésie, correspondances secrètes entre des mondes magiques.

Approchez-vous, je vous en prie, approchez-vous de ce monde. Vous y verrez des hommes et des femmes en train de célébrer le dieu Lug,

dont est inspiré le prénom ..

Lucie 25 ans

L u c i e

Il fait doux, ne trouvez-vous pas ? Ça sent le jasmin et la fleur d'oranger.

Nous sommes dans un rêve. Un rêve éveillé.

Lucie (1)

Lucie (3)

Un frôlement de petite souris mignonne à croquer, curieuse et gourmande de tout, voici Lucie, une Lucie qui trottine, rosée, dans le parfois gris de la vie ..

 

Je vous souhaite une très belle journée !

*´¨`*•.*´¨`*•.*´¨`*•.

 

Vous pouvez retrouver les photos de Lucie ici!

20 juillet 2020

Un bain de maïs

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Je suis retournée chez la coiffeuse ! Que je suis contente d’avoir retrouvé mes cheveux d’avant ! Mon absence de cheveux, plutôt ! Je ne me lasse pas de croiser mon reflet dans le miroir, je me susurre : "T’as de beaux ch’veux, tu sais.." ..

Ça fait quatre mois et trois semaines que j’ai arrêté de nager ! Quatre mois et trois semaines, misère.. La dernière fois c’était le 29 février : j’ai arrêté d’aller à la piscine et aux cours de yoga avant tout le monde ! Sans doute influencée par ce qu'on entendait déjà sur le nouveau virus et aussi par mon cousin du Nord qui l’a possiblement eu en janvier quand on n’en parlait pas encore.

C’est dur, l’abstinence de natation, surtout à cette période ! Avant, c’était le moment où la piscine était ouverte tous les jours, donc je nageais tous les jours !

Hier, à défaut, j’ai pris un bain de maïs. C’était bien, il n’y avait pas un chat ! Enfin si, une meute, juste à l’entrée du chemin, un groupe de randonneurs qui ne randonnaient pas, ils devaient attendre quelqu’un.. Ils ne m’ont pas rendu mon bonjour, qu’est-ce que ça m’énerve les gens qui ne disent pas bonjour ! Ça m’énerve, mais pas longtemps !

Je me suis fait la réflexion que je n’avais jamais vu de randonneuse en robe, purée elles doivent avoir chaud !

À part ça les maïs ont bien poussé (oui, je sais, ma vie est palpitante), ça faisait un moment que je n’étais pas allée dans les champs ! En fait je cherche des trajets où il y a de l’ombre, il n’y en a pas beaucoup !

Voili, voilou.

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Et vous ?

Comment va votre vie ?

19 juillet 2020

Un petit garçon bien sage (Daniel)

Bonjour mes amis,

avez-vous bien dormi ? Êtes-vous en forme pour passer une super journée ?

Allez, hop hop, les filles, on regagne le bateau ! La pause pipi est terminée !

Alors, voyons. Que nous réserve l’escale du jour ?

enfance

Ooooh .. un petit garçon !

N’est-il pas attendrissant, avec son regard d’ange ? Je suis sûre que ceux qui connaissent cet homme vont le reconnaître, je veux dire reconnaître ce qui émane de lui, cette espèce de miracle qui vous fond dans le coeur.

Ne croyez-vous pas en effet que nous sommes construits comme des poupées russes, que si l'on nous épluchait façon oignon on mettrait à jour, les unes après les autres, les versions successives de nous au fur et à mesure que l'on grandit et que l'on vieillit ? N’avez-vous pas dans l’idée que nous trimballons toute notre vie au secret de nous la tribu cachée et bien vivante des êtres que nous avons été, le petit enfant, l’adolescent, le jeune adulte, bien abrités sous l’homme ou la femme de maintenant ? Alors, comment ces enfants, comment ces jeunes gens - et ce, malgré le cholestérol, les prothèses de hanche, la fatigue et les rides, les cheveux gris ou blancs - comment tous ces êtres que nous avons été pourraient-ils n’être plus ?

Qu’en pensez-vous ?

Et toi le blondinet, qu’en penses-tu ?

 

point d'interrogation

 

Mes amis, que le dimanche vous soit doux !

 

 

18 juillet 2020

Fabie

Bien le bonjour mes amis, en ce samedi matin ensoleillé qui augure un très beau week-end !

D'ailleurs, comment pourrait-il en être autrement avec la jeune femme que je vais vous présenter aujourd'hui ?

Pendant que l'équipage déplie les voiles, laissez-moi d'abord vous expliquer que je vous fais découvrir les photos dans l'ordre où je les découvre moi-même.

Aujourd'hui et les quelques jours qui vont suivre, sauf accident de parcours ou désistement regrettable, les escales vont ainsi nous mener vers diverses personnes, dont je n'ai pas eu l'honneur de vérifier la chaleureuse matérialité. 

Aidez-moi à tirer la passerelle s'il vous plaît.

C'est parti!

Tournez vos jumelles par ici ...

Fabienne 10 ans

... une petite fille fort mignonne, pas vrai ? Et bien jolie avec ça ! Elle a l'air sage, un peu friponne, peut-être ? 

avec Jérome 2

Wouah, wouahou!

Ouvrez les hublots, on commence à manquer d'air!!!!

avec Jérome

 Les blondes ne comptent pas pour des prunes!

Avec Voyou

Avec Voyou-chien! (moi, j'ai eu un Voyou-chat!)

 

 

Alors les amis ?

La balade vous a-t-elle plu ?

 

Retrouvez toutes les photos ici!

 

 

Très belle journée à vous !

 

17 juillet 2020

Cent vingt-deux mille fois (Heure Bleue et Le Goût)

Mes amis, bonjour à vous tous,

La journée s'annonce belle, ce matin le soleil se cache derrière deux nuages qui ne demandent qu'à pleuvoir et les oiseaux chantent pour saluer l'arrivée dans ma boîte mail des premières photos que je vous ai réclamées (depuis que j’ai lancé ce jeu, je l'ai consultée cent vingt-deux mille fois en faisant des petits bonds sur place et, en bondissant, je me suis cognée de joie contre l'étagère lorsque les premières sont arrivées).

C'est donc une Ambre qui ne bondit plus mais qui a une grosse bosse sur le crâne qui vous invite à découvrir ....

TADADAM!!!!

Et si vous essayiez de deviner qui sont-ce ?

 

 

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(indice: " Minou, tu dors ? ")

 

 

Je vous souhaite à tous une bien belle journée!

 

 

ℒ ℴ ν ℯ

 

 

 

 

16 juillet 2020

Son anniversaire (Délia)

Bien le bonjour mes amis en ce joli matin de juillet,

un ciel couvert comme annoncé par Madame Météo, ce qui me met d’excellente humeur. Depuis que je marche au lieu de nager, quand il fait chaud je reviens de mes balades rouge comme une écrevisse et je passe le reste de la journée la tête dans la bassine en attendant que mon visage retrouve sa couleur !

Autre chose qui me met de belle humeur : toutes les photos que Délia m’a envoyées pour SON anniversaire ! (Quel concept sympathique ! Imaginez, chacun de vos amis vous fait un cadeau le jour de son propre anniversaire, surtout si comme ma fille, vous avez 637 amis sur FB que vous connaissez tous en vrai, ça fait 637 cadeaux !)

Mais revenons à nos moutons, c’est-à-dire aux vaches de Délia, qui depuis ce matin sont les miennes, c’est-à-dire celles qu’elle m’a offert pour son anniversaire.

Roulement de tambour ....

TADADAAAAAAM !

1 lossedat 1953 (3)

3 lossedat début des années 60 claude, marie paule, nicole

2 lossedat claude et marie paule

4 IMG_20181205_0004

4 les vaches les enclos 1976

5 img392

6 72 av michelet 1996 (5)

7 madame

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2019 12 31 marche funèbre pour la SNCF (1)

31 décembre 2019, marche funèbre pour la SNCF

2020 04 02 (1)

2020 05 20 les garaudies (5)

2020 06 28 Limoges (2)

 

Merci Délia!
.
Joyeux anniversaire!

 

Et à tous, une belle journée illuminée par le sourire de Délia!

 

 

♪♫••*  Smouiiiiiiiiiiiiiich!! *•.•♪♫♥••

.

Un petit tour chez Délia? CLIC

 

15 juillet 2020

Mon cadeau

1986 6-29 Rr

Buttes Chaumont, 1986

 

Vous me connaissez, je suis une vraie amie. D'autres que moi se lamenteraient sur leurs séances de natation ensevelies sous les diverses contraintes actuelles.

Moi, pas.

À la place, mes pensées se tournent immédiatement vers vous, prêtes à vous faire une merveilleuse surprise : je me suis dit que j’allais créer une nouvelle catégorie, une catégorie rien que pour vous, une catégorie qui aura ceci de merveilleux, de formidablement ingénieux qu’elle va contenir une photo de vous !

HEIN QUE VOUS ÊTES CONTENTS ?

Alors voilà, j'aimerais avoir une photo de vous lorsque vous étiez jeune, enfin, quand je dis jeune, ça peut être 20 ans, 40 ou 70 !

J’aimerais aussi pouvoir les montrer au fur et à mesure (comme vous voyez, ma phrase est au pluriel ce qui démontre mon extraordinaire optimisme en ce qui concerne la réalisation de ce souhait fabuleux et d'une grande originalité), alors si vous préférez que je les garde pour moi que je les publie anonymement, dites-le moi !

Je vous remercie par avance de m'envoyer vos dons en passant par le moyen qui vous paraîtra le plus approprié.

Je vous laisse savourer votre joie et deux jours pour rendre vos copies !

 

 

♪♫••*  Smouiiiiiiiiiiiiiich!! *•.•♪♫♥••

 

PS Cette idée fabuleuse m’étant venue à la suite d’un commentaire du Goût au sujet de la rousseur des cheveux de sa belle, je leur offre l’immense privilège d’inaugurer cette catégorie géniale ! (Ne me remerciez pas, je suis généreuse de nature ;-))

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12 juillet 2020

Les cheveux au vent

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Je pourrais vous dire que je ne suis pas retournée à la piscine. 

Je pourrais vous dire que je suis allée chez le coiffeur, qui est une coiffeuse. Laquelle, à peine mon pied posé dans le salon, s’est exclamée, : "Je vous vois passer souvent, les cheveux au vent ! Ils sont magnifiques ! Il est hors de question que je les coupe !"

Je pourrais vous dire que je suis ressortie comme j’étais entrée, trois rebiques en moins.

Il faut bien se rendre à l’évidence : à part le fait que je n’ai jamais su m’imposer, rien n’est plus comme avant.

Ma fille parisienne a décommandé notre réunion de famille pour cause de suspicion de Covid dans son entreprise, tous les employés ayant obligation de rester confinés quatre jours (pont du 14 Juillet) en attendant le résultat du test.

Je vais refaire une banderole, tiens. 

"Je me contente de ce que j’ai". "De ce que je n’ai pas", plutôt (piscine).

J’ai mal aux pieds à force de marcher.

Je n’avais jamais mal aux pieds à force de nager !

Tant pis.

Tiens, je vais passer mon permis. Quelle idée fabuleuse ! Ensuite je m’achèterai une voiture et une route déserte pour pouvoir y circuler sans danger pour personne. Ce sera chouette ! J'irai voir la mer!

Je m’y vois déjà, chantant à tue-tête! Au volant d’une décapotable, tiens ! J’adore le vent ! Surtout maintenant que j’ai des cheveux magnifiques! (Même les coiffeurs refusent de les couper !)

Bon, en attendant cet heureux jour, je vous fais des bisous. Plein !

Na!

 

ℒ ℴ ν ℯ ✿

8 juillet 2020

Comme un petit oiseau

C’est l’histoire d’une petite fille née en juillet.

C’est l’histoire d’une petite fille née il y a bien longtemps, sa mère était mendiante et son grand-père aussi, et avec eux toute leur famille. Quoi d’étonnant, ils étaient les fruits d’une révolution qui n’avait rien révolutionné du tout. Les blanchisseuses avaient continué d’emporter les paniers de linge sale pour les laver à s’en casser les reins, le linge de ces députés de la Convention s’insurgeant qu’on leur donnât du Monsieur, réclamant d’être interpellé Citoyen ! en vous regardant avec un air méprisant.

Citoyen, ça ? Avec leurs chemises de batiste brodées à leurs initiales ? C’était bien des messieurs, pourtant ! Et les blanchisseuses lavaient leurs saletés, comme leurs mères l’avaient fait pour les ci-devant. Qu’est-ce qui avait changé pour les petits ? Rien. Seulement les mots.

Ce qui avait changé, c’est qu’avant il fallait des rabatteurs pour trouver des hommes prêts à mourir à la guerre. On les faisait boire jusqu’à ce qu’ils soient ivres et signent leur lettre d’engagement avant de les jeter dans une charrette vers les camps militaires.

Au moment de la Révolution, il avait suffi de quelques chansons pour que son aïeul soit volontaire et qu’il donne tout à la Mère Patrie.

Il avait suffi de quelques rêves. Il avait tout donné.

Ils avaient tout perdu.

Elle ne le savait pas Élisa, c’était il y a si longtemps. Bien avant sa naissance, bien avant que l’un après l’autre, les siens s’éteignent de misère.

Elle ne le savait pas, mais elle était le fruit de ça. De cette vaste escroquerie, de cette comédie.

Sa mère y a laissé sa peau. Quarante ans. Elle s’est envolée comme un petit oiseau.

Élisa a sept ans.

Elisa a sept ans.

Un père vieux et fatigué, elle sent bien qu’elle l’encombre.

Qu’est-ce qu’il va bien pouvoir faire d’elle ?

29 juin 2020

Tant d'amour

Ma fille me fait un geste discret. Je la suis dans sa pièce à tout faire. Elle saisit une boîte, je la connais, c’était la boîte à couture de ma mère.

Elle soulève le compartiment, me tend quelques feuillets. Des feuillets cachés là par ma mère. Quand ? Je ne me rappelle pas de lettres de mes parents à cet endroit.

Je les glisse dans mon sac.

Brusquement, un clash entre ma fille et un des garçons.

Des cris. Tant de violence. Des larmes. Les miennes me montent aux yeux.

Donc, je ne sais faire que ça ? Subir, pleurer ?

Je fais ce que je n’ai jamais su faire. Je prends l’enfant par la main. Ce grand enfant qui n’en est plus un.

On va dans le jardin. Il ne cesse de pleurer.

Je ne l’aime pas. Je ne l’aime pas. Je ne l’aime pas.

Il ne sait pas qu’un jour, les mères ne sont plus là. Que les mots que l’on dit, on peut les regretter.

Bon sang, que faire ?

Je pense aux baffes. Aux bleus de ma sœur.

Je pense chez moi aux portes dégondées.

La violence est-elle une fatalité ?

Ce soir, il dormira à la maison. Demain, on pourra parler. Dire, au moins essayer, de comprendre ce qui se cache derrière les mots mouillés.

Puis, pour lui, c’est l’heure de rentrer.

 

Seulement alors, mes larmes se mettent à couler. Je vide mon sac.

Les poèmes de mon père ! Je les avais oubliés.

Entre mes mains, je déplie les papiers.

Trois cœurs, un seul amour,

Les fleurs du printemps

Ont fructifié

Et ce fruit dort près de nous.

Et, entre parenthèses, rajouté de la petite main fine de ma mère,

mon prénom.

 

Tant d’amour. Et tant de violence.

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16 juin 2020

Petit à petit le forgeron fait son nid

J’ai du cholestérol !

C’est le dernier scoop de la doctoresse, que je trouvais pourtant extrêmement sympa ! En plus, sa balance m’a dit que je n’ai même pas grossi !

Que je vous explique.

Dans mes résolutions de fin d’année, il y avait celle de prendre du poids, vu que je suis tombée je ne sais comment à 46 kg (c’est peu). En fait, mon poids n’a jamais été un problème. La plupart du temps, je ne mange que ce que j’aime (des légumes et du chocolat) et je m’en porte très bien (50 kg).

Seulement voilà, je me suis mise à maigrir, personne ne sait pourquoi, si bien que, quand j’ai eu la grippe l’été dernier (je sais, je ne fais rien comme tout le monde), j’ai eu un mal de iench à me retaper. J’avais aussi tout le temps froid en nageant (enfin, quand je nageais encore).

Je me suis dit qu’être épaisse comme une allumette ne devait pas aider, je devais manquer de protéines. Alors j’ai prié veau, vache, cochon de me pardonner et j'ai décidé de manger de la viande tous les jours. Je me suis aussi fait des gâteaux bien consistants à base de tout ce que j’ai trouvé dans mes placards, et bien sûr, je les ai mangés !  

Ensuite il y a eu la pandémie. Entre deux torrents de larmes (on aurait dit la mer de Norvège), j’ai avalé des paquets entiers de madeleines industrielles, tout en continuant à ingurgiter les trucs bien gras que je préparais (je n’avais que ça à faire).  

Ce n’était pas une bonne idée.

Je suis rentrée de chez le médecin avec la mort dans l’âme et un médicament à prendre.

J’ai lu la notice.

Pour être sûre, j’ai regardé sur internet.

Je sais pourtant qu’il ne faut jamais regarder sur internet.

J’ai ressenti immédiatement tous les effets secondaires décrits alors que je n’avais même pas commencé le traitement.

J’ai appris aussi que le stress (c’est quoi, le stress ?) et le manque d’activité physique font monter le cholestérol. Ça va être de ma faute, maintenant, si toutes les piscines sont fermées !

Les jours suivants, j’ai commencé à éplucher la composition de ce qu’on mange : en fait, on a le choix entre trop de matières grasses ou trop de sucres ! Pfff ! C’est pas comme ça que je vais grossir !

Bon, allez, hop hop ! Pas de découragement !

Ne dit-on pas que petit à petit le forgeron fait son nid ?

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11 juin 2020

Le grand blond à la Terreur Noire

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Il était une fois un beau Viking haut de 2 mètres et large de 140 kgs, qui répondait au doux nom de Rollon. Enfin, Rollon, c’est son nom francisé, car dans son lointain pays scandinave, il s’appelait Hrólfr, qui pourrait se traduire par "le marcheur", vu qu’il était si grand qu’aucune monture ne pouvait le porter et que par conséquent il se déplaçait en marchant.

À force de multiplier les raids, Rollon et sa bande de Vikings n’arrivaient plus à soutirer quoi que ce soit des bords de Seine épuisés par les pillages et les tributs - Danegeld dans le texte - qu’ils passaient leur temps à réclamer aux villageois. Ils se mirent donc à exploiter directement le pays et à le coloniser. Et quand je dis "le pays", je ne parle pas uniquement de la région qui aujourd’hui porte leur nom. Car les grands blonds à la Terreur noire ne limitaient pas leurs exactions aux rivages de la Mer du Nord et de la Manche, ils daignaient pousser le snekkar jusqu’en Atlantique, longeant le littoral ibérique et se répandant en Méditerranée, de l’Espagne à la Toscane, en passant par la Provence.

Devant leurs assauts répétés, la population avait fui la Neustrie en laissant veau, vache et enfants. Le pillage viking était en effet systématique et succédait aux razzias saisonnières. C’est comme ça que Rollon se retrouva un beau jour maître de la région de Rouen, c’est-à-dire un peu trop près du cœur du royaume franc, ce qui ne manqua pas de déstabiliser le roi de France Charles le Simple [contrairement à ce que l’on pourrait supposer, Charles le Simple n’était pas un benêt mais un homme au jugement loyal et droit, simplex en latin signifiant le Sincère].

Or, en 911, des princes du royaume franc mirent en déroute l’armée de Rollon devant Chartres. Ce fut le moment idéal pour suggérer à Rollon et à sa bande d’en finir avec leur manie de tout brûler et de tout détruire. La proposition ne pouvait pas mieux tomber, les Normands commençant à fatiguer de devoir envahir et envahir sans arrêt. C’est vrai, quoi. Ils n’avaient pas que ça à faire, non plus..

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Le marché proposé par Charles le Simple, retenu par les historiens sous le nom de traité de St-Clair-sur-Epte, était le suivant : le roi de France confiait aux Normands la défense des territoires entre l’Epte et la mer, qui deviendraient plus tard le duché de Normandie. En retour, les Normands devaient prêter fidélité au roi et tous se faire baptiser.

Rollon accepta et, à la suite de sa conversion au Christianisme, prit le nom de Robert. Toute sa bande se fit aussi baptiser.

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Il faut bien reconnaître que Rollon, pardon : Robert, puisque c'est le nom qu'il reçut à son baptême, était un homme de parole : les Normands ne revinrent jamais au paganisme. Rollon arrêta les attaques contre les terres du roi Charles le Simple et empêcha même d’autres flottes vikings de remonter la Seine pour piller.

Quant au serment de fidélité, il se déroula de la manière suivante :

Les comtes se rassemblèrent autour du roi qui attendait sous une immense tente sur les bords de l’Epte, à St Clair, dans l’actuel Val d’Oise. Les Normands entrèrent avec à leur tête Rollon qui s’approcha du roi Charles le Simple assis sur son trône.

Selon l’usage, Rollon devait s’agenouiller et baiser le pied royal. Refusant ce geste de soumission, il demanda à un de ses hommes de le faire à sa place, mais ce dernier ne se trouva guère plus enclin à se prosterner. Alors Rollon saisit le pied du roi pour le porter à ses lèvres en signe d’allégeance (je rappelle que le chef viking mesurait deux mètres et des brouettes..).

Ce qui devait arriver arriva, le roi partit à la renverse avec son trône, et c’est un roi hilare, empêtré dans sa tunique, qui se releva tant bien que mal tandis que tout le monde avait sorti son épée. Mais le rire du roi gagna toute l’assemblée. Finis les raids vikings !

Rollon profita des bonnes dispositions du roi de France pour demander la main de sa fille Gisèle, après quoi, transporté d’amour, il déploya un zèle considérable pour relever les abbayes qu’il s’était donné tant de mal à mettre en ruines, il rebâtit les villages, agrandit son comté malgré l’hostilité de ses puissants voisins (notamment le comte de Flandre) et d’autres bandes vikings à l’intérieur même de la Normandie.

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C’est de cette époque que datent les noms en -beuf (du norrois bud qui signifie demeure) : Elbeuf, Quilbeuf ; les noms en -fleur (de flodh, signifiant baie) : Harfleur, Honfleur (horn-flodh = embouchure du tournant) ; le nom Dieppe, de diup, profond ; Houlgate, de gate, rue, etc.

La Normandie vivait enfin en paix, on disait que les charrues pouvaient dormir dans les champs. On disait aussi que Rollon avait attaché un anneau d’or à un arbre de la forêt de Roumare en mettant au défi les voleurs de venir le dérober !

Ici s’achève l’histoire de Rollon, l’aventurier scandinave qui n’avait pas froid aux yeux.

Voilà, j'espère que ça vous a plu !!

2020 6-8 St Clair sur Epte0020 Des ballons?

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Non, des pommes !

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N.B. Par simplification, les historiens présentent Rollon comme le premier d’une dynastie prestigieuse, celle des ducs de Normandie. En réalité, il n’a jamais porté ce titre. Il était comte de Rouen ou comte des Normands (ou encore jarl, qui veut dire prince en vieux norrois).

En fait, le premier duc de Normandie fut son arrière-petit-fils, Richard II (grand-père de Guillaume le Conquérant).

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Je vous souhaite à tous une très belle journée!
7 juin 2020

Je te serrais dans mes bras

Il y a eu celle, lointaine, devenue maman à dix-neuf ans. 

Il y a eu "le dragon". Devant elle on filait doux, même si elle parlait ce chti que les Parisiens ne comprenaient pas.

Il y a eu celle à l’accent traînant qui n’aimait pas les Français.

Et puis cette autre, huit enfants, des nourrissons, frères et sœurs de lait, comme l’expression m’intriguait ! Qu’est-ce que c’est, Mamy, des frères et sœurs de lait ?

Il y a eu celle qui n’était qu’amour, disait maman, amour qu’elle pleurait tous les soirs, année après année. Elle l’a tellement pleuré qu’il n’est plus resté une goutte pour ses enfants.

Et puis il y a eu la mienne.

Maman.

Maman que j’ai tellement aimée, malgré tous les malgré.

Maman dont j’ai tant attendu, alors que ce tant, elle me l’avait donné.

 

Maman, tu as été une petite fille ballotée. Pendant la guerre, par-ci, par-là, loin de ta mère dans tous les cas.

Et plus de père, bien entendu. Notre arbre généalogique n’aime pas les papas.

Le jour de tes seize ans, tu t’es mise à travailler. Ton indépendance, tu l’as chèrement gagnée.

Puis tu as rencontré papa. Ta liberté, tu la lui as donnée.

Jamais je n’avais imaginé que j’étais devenue le boulet à tes pieds. Papa en voulait plein.

Comme tu as dû souffrir, maman ! Tais-toi, fais-ci, fais-ça. Avec papa, on ne mouftait pas.

Toi "le sirop de la rue" !

Avec ta première paye ? Une petite tente pour aller camper. Avec tes copains, en toute liberté – mais sans coucher, hein ! Papa était jaloux, vous vous étiez brouillés.

Tu étais une rebelle, Maman.

 

Maman, si tu savais.

Toutes ces choses que tu m’as dites, qui me reviennent maintenant.

Maman, si tu savais.

Comme je me sens proche de toi.

Tu te rappelles, Maman, je te serrais dans mes bras.  

C’est ce qui me manque le plus, te serrer dans mes bras.

Je te ressemble tellement.

Maman.

Maman

31 mai 2020

La plus grande méditante de tous les temps

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Chaque matin depuis l'annonce de la pandémie, je dépose le feuillet de mon éphéméride dans une boîte.

Au début, c’était pour voir le tas de jours que ça ferait à la fin.

À la fin de quoi ? Je ne sais pas.

Maintenant, je le fais machinalement.  

On s’habitue à tout.

Mes habitudes ont changé. Il n’y a plus de natation. Ça a été le sevrage le plus douloureux. Être privée brutalement de ma dose d’endorphines régulières. Encore maintenant, mon corps a mal. L’eau avait ceci de magique qu’elle noyait les tensions, les fatigues musculaires, articulaires, et que dire du bien-être psychique ? Ce qui n’est pas le cas – en tout cas pas le mien – avec la marche, chose que je me suis décidée finalement à pratiquer après avoir boudé pendant plus d’un mois, ce qui ne m’a pas tellement réussi.

Donc, ça y est, j’ai intégré un quotidien sans natation. Sans ce Plaisir-là, mon premier plaisir, mon plus grand. Est-ce ma faute si je suis tombée dedans toute petite ? J’avais un an, c’était aux Sables d’Olonne. Je suis à oilp, Maman ne s’encombrait pas de pudeur superflue, elle était très pudique, mais aussi ouverte et libre. Maintenant que j’ai l’âge qu’elle a eu un jour, âge que, pauvre innocente, j’imaginais si loin de moi à l’époque, me viennent tant de pensées, tant de questions que j’aurais pu, dû lui poser. Et surtout une révision absolue de notre histoire, à présent que j’ai compris, compris et pardonné.

Donc, j’ai un an. Je suis assise dans l’océan Atlantique avec un sourire jusqu’aux oreilles.

Les photos de mes frère et sœur bébés à la mer montrent des grimaces et des pleurs.

Moi, non. Je ris. Je prends mon pied.

À cette période, on snobait les piscines. Il nous fallait des vagues, du roulis, la bonne odeur de l’iode et les lames qui nous balançaient sur la rive comme des pantins désarticulés, le maillot rempli de sable, qui parfois glissait sur nos chevilles. Il nous fallait le goût du sel sur la peau. Avec mes parents on se baignait n’importe où, océan, mer, lac, comme en Suisse ou en Autriche où l’eau était si profonde qu’elle en paraissait noire, fleuve et rivière les week-ends, Allier, Eure à une température légèrement inférieure à celle de l’Adriatique où nous avions l’habitude de nager l’été.

Allons bon, où suis-je encore partie ? Loin dans ma tête, très loin de ce que je voulais dire.

Donc, je ne nage plus.

Je marche.

Cette activité me surprend : j’y découvre du plaisir, énormément de plaisir.

Et puis je redécouvre ma ville. Elle a changé. Beaucoup de constructions. Mais aussi les champs, toujours les champs, à perte de vue.

Ma ville ouvre pour moi ses paupières vertes, secoue ses jupes de blé et de maïs, chante sa joie par mille papillons dans un ciel avec de jolis petits nuages qui ne sont là que pour rendre le bleu plus bleu.

Évidemment, il faut aimer les champs. C’est mon cas. Je m’arrête un long moment pour regarder leur chevelure bercée par le vent.

Une autre chose : je ne mange plus devant la télé. Non pas que j’aime spécialement la télé, mais elle parle. Un peu de compagnie ne nuit pas.

En ce moment, c’est une compagne que je n’ai pas envie d’entendre. Je finirai toujours par être informée de l’essentiel.

Et puis franchement, pourquoi s’asseoir devant la télé quand on a la chance d’avoir des bambous dehors ? C’était bien une idée d’avant.

Je mange donc au soleil. Je regarde les bambous se multiplier et envahir (je les coupe régulièrement, pas sûre que les voisins aimeraient se retrouver à Anduze).

At last but not least, je me suis réconciliée avec la patience, l’instant présent et toutes ces sortes de choses.

Peut-être suis-je en train de devenir la plus grande méditante de tous les temps ?

25 mai 2020

Une femme ordinaire

Sur une proposition d'écriture du Goût (clic).

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Une "femme ordinaire" ? Toi ?

Veux-tu dire "insignifiante" ?

Pourtant non. Tu as bien dit : "ordinaire".

Qu'est-ce qu'une personne aussi sensible que toi peut bien avoir d'ordinaire ? 

Tu veux dire invisible ? Qu'on ne remarque pas ?

Qui cache bien son jeu ? 

Pas "comme tout le monde", quand même ?

"Pas comme tout le monde", c’est sûr. Pas banale.

Insoupçonnable.

Oui, ça doit être ça.

Insoupçonnable.

Qu’on ne remarque pas, qui n’a pas de comportement provocateur ni une tenue vestimentaire voyante...

Une femme discrète et douce, une femme en pointillés.

Une femme qui a tellement de grâce que ce sont les choses qui dansent autour d'elle..

Quelqu'un t'a dit que tu es ordinaire ? Toi si rayonnante, au regard pétillant et doux.. Certes, tes lèvres restent muettes, tes joues sans sourire apparent, mais quel homme en face de toi peut penser une seule seconde que tu es une femme ordinaire ?

Tu es celle qu’on rêve de serrer contre soi, tu es celle qu'on veut mener sur la rive, doux entrelacs, coquillages entrouverts. 

Ordinaire, toi ?

Tu es une dispense de somnifère, un ticket pour les rêves!

Ordinaire ?!!

N'importe qui rêverait d'égrener pour toujours ses pas près d'une femme aussi ordinaire que toi ..

24 mai 2020

Bon dimanche

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J'ai reçu la robe commandée le mois dernier!

Contente!

Ça ne saute pas aux yeux, mais c'est une robe virevoltante comme j'aime!!

(Mais comment donc font mes filles pour se prendre en photo???)

En tout cas elle est magnifique !

Si-si, je vous assure!

Je suis très contente!

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Sinon, chez moi, il n'y a pas que de la terre sèche!

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Il y a des trains bleu ciel, aussi! Sont magnifiques, hein?

Marie, la prochaine fois, peut-être en prendras-tu un comme ça!

(Pour l'instant, je ne suis jamais montée dedans!

Ils les ont sortis au moment du confinement!)

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Porte ouverte sur mes rêves..

(indice: quelque chose avec de l'eau,

voire, allez .. avec des vagues!!)

 

Et vous? Quels sont les vôtres?

 

Très belle journée à vous!

Smouiiiiiiich!!!!

21 mai 2020

Le cauchemar de ma fille

Hier, trop contente !! Enfin trouvé un chemin sans croiser personne, juste un petit couple..

Et au loin, des cavaliers ..

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Pour le cas où vous n'auriez pas vu les cavaliers au loin clin d oeil (2)

Il est génial mon zoom, hein?

Sinon,

des champs, 

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encore des champs,

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toujours des champs,

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le cauchemar absolu de Fille Aînée !  ohlala

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Oh! un train! synonyme de liberté pour moi

(je ne le prends pas en ce moment)

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J'ai d'abord pensé que c'était du lilas ..

Du lilas en plein champ ???

point d'interrogation

(Je suis nulle en botanique)

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Je vous souhaite une très belle journée!

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich!

20 mai 2020

Comme une offrande

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Ça pousse, hein ? Comme mes cheveux. À ma grande surprise, ça ne me dérange pas ! Pourtant, avant, je les rêvais courts. Je rêvais même, pourquoi pas, de les faire raser.

Et voilà que je les touche, voilà que je les caresse, et voilà que je guette dans le miroir leur douce abondance. Une invasion tendre. Une pluie. Une marée sans violence. Et qu’ils refluent en tous sens, quelle importance ?

Une image me vient depuis que ma cousine l’a évoquée : celle de notre arrière-grand-mère qui portait les cheveux si longs qu’elle en faisait une grosse natte retombant sur son épaule.

J’imagine sa grâce lorsqu’elle les déployait le soir. J’imagine la nuit abondante de ses cheveux. J’imagine ce cadeau qu’elle faisait à son époux, le seul à avoir le droit de la voir avec les cheveux ainsi étalés.

Je trouve cette image tellement jolie, comme une offrande.

Il est derrière elle.

Il sourit.

Il sourit.

Il sourit.

12 mai 2020

Ça va le faire !

La reprise de ma grande s’est bien passée ! Évidemment, elle a stressé à l’idée de reprendre les transports en commun, mais en même temps elle commençait à trouver le temps long sans voir personne et elle n’était pas mécontente que cette période se termine. C’est d’ailleurs la première chose qu’elle m’a dite, Oh maman j’ai passé une journée merveilleuse, j’ai vu plein de gens ! Ce n’est pas pour rien qu’elle vit à Paris, qu’elle ne quitterait pour rien au monde ! Parfois, on se demande comment on peut avoir des enfants si différents de soi !

Dans le RER peu de monde le matin, les gens respectaient bien les distances (au départ elle a songé à faire le trajet en trottinette, mais quand elle a vu qu’il pleuvait et ventait elle a renoncé. Finalement elle s'est félicitée de ce choix car le soir elle avait super mal aux jambes ! Plus l’habitude de marcher! Alors, trottiner!!!)

Dans son entreprise un quart des employés a repris en présentiel, la majorité continue de télétravailler. La journée s’est passée à détacher les masques qui vont être distribués aux employés, évidemment c’est inhabituel pour une hôtesse d’accueil, mais on s’adapte !

La compagne de mon fils reprend aujourd’hui ! J’espère que "ça va le faire ! ", comme elle dit !

Nos enfants sont drôlement courageux, être confrontés à une telle épreuve ça ne doit pas être facile. Me reviennent les angoisses que me confiait mon petit-fils de 16 ans bien avant la pandémie, sur le monde dans lequel on vit, l’état de la planète, etc… Il a un regard très lucide et je n’ose penser à tout ce qui doit tourner dans sa tête en ce moment..

Dire qu’à son âge, j’étais peace and love avec devant moi un avenir qui ne pouvait être que radieux !

 

11 mi Adeline reprise

Et chez vous, comment va la vie ?

 

Je vous souhaite une très belle journée!

ℒ ℴ ν ℯ

5 mai 2020

En plein dans sa nuit

Hier j’ai eu une sacrée émotion : la Gazelle, compagne de mon fils, me téléphone à 8 h du mat', son aube à elle, pour m’annoncer que la chair de ma chair est aux urgences, Rassurez-vous, rien de grave (comme si ça pouvait ne pas être grave pour qu’elle m’appelle en plein dans sa nuit). On a donc passé les trois-quarts-journée au téléphone (j’ai caché ma joie) pendant que mon fils passait la sienne dans un couloir avec un certain nombre d’autres personnes, vu que bien entendu les pompiers n’ont pas permis à Gazelle de l’accompagner.

Les examens n’ont rien révélé d’ennuyeux (ouf), et mon fils est rentré à pied : par les temps qui courent, prendre l’air est un plaisir qui ne se refuse pas !

Après Gazelle, j’ai eu ma fille Parisienne, complètement stressée depuis plusieurs jours à l’idée de reprendre lundi. Elle porte un masque depuis le début, donc bien avant la nouvelle directive, Tout le monde me regarde mais je m’en fiche, elle en a d’ailleurs commandé je ne sais combien je ne sais où (ils ne sont jamais arrivés) et utilisent donc des lavables qu’elle paie à prix d’or en pharmacie (au début elle se faisait un masque de fortune avec son bandana dans lequel elle glissait un filtre d’aspi ou du sopalin)(Mamoune je ne te dis pas comment j'ai du mal à respirer!).

Elle envisage de reprendre le boulot masquée, gantée et plexiglassée. Elle va être jolie comme tout, j’ai hâte qu’elle m’envoie une photo !

En attendant, je vous mets une photo de moi :

poney

 

 

Très belle journée à vous!

 

(✿̶̥̥)

 

4 mai 2020

Les pêcheurs de lune (2)

[Résumé de l’histoire : il y a bien longtemps, nos amis les Noviangetumnois s’étaient mis en tête d’attraper un morceau de lune pour avoir de la lumière les nuits où elle s’avisait de disparaître sans avertissement. Un soir, ils en surprennent un bout dans la mare du forgeron et décident de le repêcher ..]

* * *

- Ils ont l'air d'avoir faim tes porcs, tu ne les nourris donc jamais?

- Si je les nourris ? Ils mangent mieux que toi, par Toutatis ! La lune est dans ma mare et je te prie de me parler sur un autre ton!!

- Alors pourquoi crient-ils ?

- Mes cochons crient parce qu’ils ont l’habitude de manger quand ils ne dorment pas. Ils mangent ou ils dorment, voilà ce qu’ils font mes cochons !

- Alors va les nourrir ! Leurs cris nous empêchent de nous concentrer et la lune doit être pêchée avant le jour !

La forgeronne en haussant les épaules retourna à sa cabane chercher un sac de son. Mais au lieu de se diriger vers l’enclos, elle revint vers la mare en s’écriant :

- Je crois que j’ai une idée ! Par Lug, vous avez sacrément de la chance de m’avoir dans le village !

Et la voilà qui répand le son à toute volée sur la surface de l’eau aussi loin qu’elle peut.

- Va à l’enclos, dit-elle à son mari, et ramène-moi une grosse truie ! La plus grosse !!

- La plus grosse ? Pourquoi faire, ô ma femme ?

- J’ai dit la plus grosse parce qu’il me faut la plus grosse ! Réfléchis, homme de peu de cervelle, il me faut celle qui a le plus gros estomac ! Ah ! Tu peux te réjouir de m’avoir pour femme car tu vas voir ce que tu vas voir !

Le forgeron ramena une truie avec un ventre comme une barrique. La femme défit la corde du seau et l’attacha, bien serrée par un bout, à la queue de la bête.

- Aidez-moi à la pousser vers la mare, ordonna-t-elle à la foule subjuguée. Et mettez-lui le nez dedans !

La surface de l’eau sentait le son. La truie, alléchée, se mit à patauger tant et tant, et elle se régalait, elle se régalait …

- Elle mange ! elle mange ! Ça y est !! Elle l’a avalée !

En effet, dans l’eau brouillée, l’image de la lune avait complètement disparu. Si vous aviez vu les gens se congratuler et laisser exploser leur joie ! Seule la forgeronne gardait la tête froide.

- Maintenant, ordonna-t-elle, que les hommes les plus forts tirent sur la corde pour ramener la cochonne.

On tira, on tira. Han ! han ! La truie, le groin dans la vase, poussait des hurlements désespérés et se débattait, se débattait.. Dans la fange liquide qu’était devenue la mare, plus trace de lune… À vrai dire, plus trace d’eau non plus …

- La gourmande n’en a pas laissé un seul morceau !

Chacun, extasié malgré l’aspect rebutant de la bête, voulait toucher ce boueux instrument du miracle.

- Mais comment va-t-on récupérer la lune maintenant ?

La forgeronne toisa l’impudent :

- Comment, on ?? C’est moi qui vais récupérer la lune qui était dans ma mare et que ma truie a avalé ! Je ne veux plus personne autour de moi ! Allez, ouste !

La superbe rentra chez elle avec sa truie et mit tout le monde à la porte. Elle ordonna à son mari d’aiguiser un grand couteau et d’apporter du bois pour relancer le feu, car on n’y voyait goutte.

- Je devais la sacrifier la semaine prochaine, ça tombe bien. Aide-moi, mon homme ! Nous appellerons les autres quand nous aurons terminé.

Devant la cabane close, la foule navrée attendait en retenant son souffle.

On entendit des cris perçants.

- C’est la truie qu’on égorge ! expliqua celui qui avait collé son oreille à la porte.

Puis des éclats de voix.

- La forgeronne dit qu’il faut ouvrir l’estomac. Le forgeron proteste qu’il est fatigué. La forgeronne le traite de paresseux.

Un silence.

- Ils ouvrent l’estomac.

Des bruits sourds.

- Ils le mettent dans un plat.

Un silence.

- ...

Un long silence.

- ...

Un bruit de claques.

- Le forgeron gifle sa femme.

Un gros boum.

- La forgeronne casse un pot sur la tête de son mari.

Un très gros boum.

- C’est le plat qui tombe.

Un silence. Un grésillement. Un très long silence. Une exclamation. Un éclat de rire. Des bruits non identifiés.

- Ils cherchent quelque chose.

La porte s’entrouvrit. La forgeronne parut, un couteau à la main.

- Allez me chercher un fuseau avec un très long fil de laine !

On alla chercher le fuseau. La porte se referma.

- Par Bélénos, elle va pendre son mari !

- Ou lui couper la tête !

La porte s’entrouvrit de nouveau. Le forgeron parut.

- Ouf ! Il vit encore !

- Que chacun apporte un petit pot en terre !

Chacun alla chercher un petit pot. La porte se referma.

- Et la lune ? Où est la lune ?

- La lu-mière !! La lu-mière !!!!

Enfin, la porte s’ouvrit toute grande sur la hutte illuminée.

MIRACLE !

- Elle est là la lumière, imbéciles !

Devant le foyer, bien alignés, les petits pots abritaient une flamme vive. Pas un coin de la cabane n’était restée dans l’ombre. Jamais, même en plein jour, on n’avait si bien vu à l’intérieur d’une maison dont la porte étroite et les fenêtres minuscules laissaient entrer plus de froid que de soleil…

Solennellement, la forgeronne remit à chacun son lumignon.

- Voici, dit-elle, la lumière que nous avons trouvée.

Quand on se fut bien réjoui et qu’on eut bien félicité la futée, quelqu’un osa demander :

- Mais comment avez-vous donc fait ? Et pourquoi le fuseau de laine et le couteau ?

- Le couteau, expliqua la forgeronne, c’était pour couper la laine en petits morceaux. Chaque morceau trempe dans la graisse de chaque petit pot.

- Mais la lune ? la lune que la truie a avalée ?

- Ce que vous êtes bêtes ! dit la forgeronne. Quand nous avons ouvert la truie nous n’avons rien trouvé !

- Alors j’ai giflé ma femme.

- Alors j’ai giflé mon mari.

- Alors j’ai re-giflé ma femme, et son fuseau de laine est tombé dans la bassine de lard, la bassine est tombée dans le feu, le feu a pris à la laine imprégnée de graisse et cela s’est mis à brûler lentement et à donner une lumière douce comme celle de la lune ...

- Alors nous avons fait fondre toute la graisse que nous avons mis dans chacun de vos pots avec une mèche de laine, et par une branche enflammée nous les avons tous allumés. Voilà. Maintenant grâce à ces petits pots de lumière nous n’avons plus besoin d’attraper la lune. Ah lala, vous pouvez bien tous nous remercier !

En vérité, la truie avait-elle avalé la lune ? Nul ne saurait le dire. L’important n’était-il pas d’avoir trouvé la lumière ?

Plus jamais on ne la perdit, et plus jamais on n’eut besoin de jeter des porcs dans la rivière !

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4 mai 2020

J'imagine

Exercice d'écriture proposé par Le Goût

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J’imagine tes yeux qui s’allument

j’imagine tes yeux quand ils se portent sur moi

tes yeux bleus comme du Gershwin

comme des étoiles au ciel almoravide

j’imagine que j’essaie de parler

mais comme tu me tais avec ces yeux-là !

tes yeux parfaits tes yeux peints

comme le rire pour la bouche

j’imagine ce ravage qui ne veut pas mourir

te regarder parfois de haut en bas me déchire

j’imagine tes regards à perte de vue

lumière en moi mourante et morcelée

ce ciel qui disperse qui fait mes veines nues

qui demeure dans ma peau de désir renversé

J’imagine que je te vois et que tu me touches

je sens alors quelque chose de pâle sur ma bouche

une ombre dans mon ombre un écho dans ma voix

J’imagine tes doigts qui courbent mes hanches

qui font saigner mes lèvres sur la lune blanche

j’imagine que tu me tiens contre ton ventre dur

que tu m’enivres en peignant ma peau à tes murmures

que tu ré-inventes mon corps dans mes sens brisés

J’imagine mes mains tremblant de tes mains qui me touchent

tu caresses ma peau et j’écoute la tienne

J’imagine que tu viens sur moi tu viens

j’imagine que tu me tends

que tu demeures en moi qui renais et qui meurs

que tu mues et remues jusque dans mon ventre

que tu laisses venir la mer haute et lente

interminable marée dans un bruit d’éclat d’ailes

j’imagine que tu te verses en moi

que le temps s’arrête comme un sang qui fait grève

que je me déchire dans le cri qui résume

ce cri

un mot

 

ton nom peut-être ..

 

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