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Un peu de silence ..

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22 juin 2019

Au bout de la patience, il y a le ciel

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Bonjour à vous,

j’espère que vous allez bien en ce joli 22 juin. Avez-vous passé une bonne fête de la musique ? Moi, non. Je veux dire : je ne l’ai pas fêté, vu que cette année, le maire a décidé que ce serait ce soir, en même temps que l’inauguration d’une grande place (cette après-midi, l’inauguration) dont la construction nous a cassé les oreilles et les pieds pendant des mois ! Mais bon, maintenant on a une belle place !

Sinon, j’ai eu une merveilleuse nouvelle cette semaine.

Tout a commencé avec le scanner thoracique passé par ma fille – en lui cherchant autre chose on avait vu une tache noire sur son poumon, fume-t-elle ? (NON).

Telle que vous commencez à me connaître je n’étais pas anxieuse du tout. J’ai beaucoup médité et beaucoup respiré. Ce qui est plutôt raisonnable quand on a envie de continuer à vivre. Et quand je lui envoyais un petit texto pour savoir si elle n'était pas trop inquiète, elle me répondait "Oui ! Quand tu penses négatif ça amène le négatif, alors que quand tu penses positif tu amènes le positif !" (Il arrive un moment où on n’a plus rien à apprendre à nos enfants, c’est vexant !)

Et effectivement, contre toute attente elle n’a rien du tout, en tout cas aux poumons ! La vie est merveilleusement, incroyablement, définitivement belle!

On a eu le résultat du scann la veille des 16 ans de son aîné, et finalement j’aurais bien dû me douter qu’il ne pouvait rien arriver de mauvais à cette date-là, qui est une de mes dates fétiches depuis toujours. Ben quoi ? Vous aussi, vous avez des dates fétiches, j’en suis sûre ! La naissance de vos enfants, petits-enfants, la rencontre de votre amour, d’un bel amant ou d’une maîtresse, d’un chat, une réussite, la réalisation d’un défi que vous vous êtes lancé ! Non ?

Alors sinon, j’ai fait une découverte généalogique époustouflante : mon ancêtre Julie, ma chère Julie, mon double depuis un demi-siècle, a eu une grande sœur. J’en suis restée comme deux ronds de flan. Dans tous les recensements, registres et autres documents, elle apparaît toujours seule avec son père et la famille d’icelui, mais pas de Célestine nulle part. Oui ! Elle s’appelait Célestine la frangine ! Et me voilà repartie à mener ma petite enquête de fourmi. Avec tout ce qu’il y a sur le net maintenant, ça va vite ! En tout cas plus vite que dans les années 70 quand j’ai commencé ! J’adore ! J’adore chercher, imaginer, m’interroger ! Et puis j’adore-j’adore-j’adore quand je découvre enfin une réponse, un acte qui vient confirmer toutes les suppositions. L’intuition vaut aussi, elle me guide précieusement depuis toujours. Mais le plus intéressant, c’est d’écouter. Écouter finement cette histoire patiemment reconstituée, mon histoire, et comprendre ce qu’elle veut m’apprendre. Il n’y a pas de hasard, n’est-ce pas ? On est tous là pour avancer.

À part ça et comme vous vous en êtes aperçu, je n’arrive plus à écrire. De temps en temps, j’ouvre une page blanche sur mon word (obsolète, en plus, je suis encore sur Windows 7), et rien ne sort. Que rien, que couic, que nada !

À la place, je tonds mon jardinet qui se prend pour une bambouseraie depuis que mon bambou fait des petits partout. C’est pire que les lapins, les bambous, je vous le dis !

Je fais des photos aussi. Avec mon portable, ça n’a pas changé, ooooooh, touuuuuuuu n’a pas chèèèènegééééé, puisque je n’ai pas encore d’APN (vous noterez l’optimiste "pas encore").

Je photographie : les herbes folles de mon jardin, les fleurs multicolores des bords de chemin, Copine de yoga (qui en a ras-le-bol), le ciel, mon train coloré en pensant à Marie qui l’a emprunté une fois !

Je photographie : mes petits-fils (qui en ont ras-le-bol)(mais posent quand même par amour de leur vieille mamy qui a connu la Deuxième Guerre Mondiale) (dixit!), la cabine où je me mets en maillot à la piscine (n’importe quoi) !

En même temps qu’est-ce que j’y peux si la mer est loin ? Même l’Oise et la Seine, purée, elles ne sont pas à côté, si on y réfléchit bien ! Je suis une pauvre petite chose frustrée. >>>> SOUPIR<<<<<

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Alors à part cela, je mutisme. Quand je n’arrive pas à écrire ça marche aussi à l’oral, je n’arrive pas à parler.

Au téléphone, c’est gênant, encore que j’ai la grande chance d’avoir des filles qui font les questions et les réponses. Pour le reste, il suffit d’être curieuse, ce que je sais très bien faire, et les gens vous racontent toute leur vie. C’est comme ça que j’ai appris d’une femme que j’ai déjà vue mais dont je ne connaissais rien, qu’elle pratique le crossfit (je ne sais pas vous, mais il a fallu qu’elle m’explique ce que c’est !) et d’une manière générale toutes les pratiques dans lesquelles elle doit se dépasser ! Ça m’a laissée coite ! Moi, je serais plutôt du genre à ne pas marcher trop près du bord ! En même temps, pas besoin de ça pour me rétamer, ceci explique sans doute cela !

Voilà ! Mes petits loulous, mes chouchous, je vais vous laisser, j’ai une piscine à aller visiter, comme tous les samedis!

Je vous confie la maison, n’oubliez pas de claquer la porte en partant !

 

☀ ☀ ☀ Très belle journée à vous! ☀ ☀ ☀

 

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11 juin 2019

Crever de faim ou crever de froid

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Naours mai 2016

 

Moi, Jacques, j’en appelle au jugement de Dieu.

Je connais celui des hommes, ils ne sont pas toujours bons. Ma souffrance, le calvaire que Vous avez voulu que je gravisse, Seigneur, c’est d’avoir dû mettre ma femme en terre, la seule que j’ai jamais aimée, puis, comme cela n’était pas suffisant, ma fille unique, Julie.

Je voudrais savoir écrire, je voudrais pouvoir le faire toute la nuit, retenir la vie par les cheveux, ne pas laisser vide une seule seconde  avant de quitter ce monde qui était le mien. Je voudrais dire ce que je ressens, ce dont je me souviens, et qu’ainsi la lignée de mes pères ne s’éteigne jamais tout-à-fait.

Mon père avait connu les temps de la Révolution de 1789, dont les jours étaient bien noirs. Il avait connu les racines des plantes qui gèlent, les arbres fruitiers qui ne portent plus que de maigres et insuffisantes récoltes, comme en 1785 – il avait alors 14 ans – lorsqu’une épouvantable épizootie avait tué la moitié du bétail, ou encore le "grand hyver" qui avait suivi l’année 1788. Il nous racontait souvent l’histoire de cette femme qui avait été convaincue d'avoir partagé un sac de blé après avoir participé aux excès commis à l'abbaye en avançant des pierres aux hommes qui cassaient les vitres. Elle avait été, avec d’autres, condamnée à être frappée de verges, marquée au fer rouge d'une fleur de lis et envoyée dans une maison de force.

La famille de mon père était à l’abri du besoin : le Pierre, mon grand-père, était propriétaire avec son frère aîné Louis d’un moulin situé près du marais de Wingles, sur un terroir de trois mencaudées et trois coupes. Ils l’exploitaient ensemble pour fabriquer de l’huile, comme son père et son grand-père qui venait du village voisin.

Mais mon père ne pouvait pas rester indifférent à toutes ces injustices, à cette pauvreté. À l’âge de 23 ans il s’était engagé dans l’armée révolutionnaire comme volontaire au 5e régiment de Navarre.

L’année suivante, à l’âge de 24 ans, il avait épousé ma mère.

Nous habitions au Riez d’Angleterre avec mon grand-père et sa seconde épouse. En face de chez nous se dressait autrefois une chapelle très ancienne dont les matériaux avaient été vendus en l’an II pour qu’on en fasse du salpêtre, ce matériau qui était pendant la Révolution plus précieux que de l’or. Mon père nous avait raconté qu’en 1793, le Comité de Salut public en avait décrété l'extraction acte révolutionnaire. On formait alors des jeunes gens à sa récolte, dans les carrières, les grottes, les caves et les caveaux, et à sa purification. Mon père, parfois, nous chantait cette chanson où il était question de vaincre les bons par la bonté et les méchants par le salpêtre.

A-t-il été dupé d’être ainsi resté ? D’avoir lutté auprès des opprimés ? Aurait-il dû fuir, comme tous ces nobles qui ont émigré ?

Des années plus tard, le souvenir des paroles du ci-devant Prince de Soubise, seigneur de Wingles, lui revenait, ces mots lancés comme un avertissement et une malédiction : "Ne baptisez pas l’avenir avec du sang innocent, il retombera sur vous !"

Oui, tous ceux qui avaient pu assister à l’exécution de Louis Capet, ci-devant Louis XVI, avaient commencé à comprendre que ça allait trop loin, et que ce serait les petits, les moins coupables, comme mon père, ses frères et ses cousins, qui paieraient, alors que ceux qui avaient versé le sang, ceux qui avaient voté la mort du souverain, ceux qui s’étaient installés dans les hôtels des émigrés et les manoirs de mes pères et avaient volé leurs meubles, ceux qui se livraient à l’agiotage des monnaies - si bien que les assignats qu’on donnait à mon père le matin pour l’huile qu’il vendait ne valaient plus rien le soir et qu’on devait choisir entre le pain et le bois, crever de faim ou crever de froid – que tous ces messieurs qui se faisaient appeler citoyens, les gros et les gras, les poudrés, tous ces avocats et ces discoureurs de la Convention et ces citoyennes qui tenaient salon, tous ceux-là, ils sauveraient comme toujours leur tête et leurs biens.

Et ma mère, qui habituellement ne se mêlait pas aux conversations des hommes, ajoutait qu’elle avait maudit cet homme, ce Martin Deloigne, soi-disant représentant du peuple qu’elle avait essayé de voir pour obtenir des nouvelles de son Pierre parti volontaire aux Armées en 1795, quand elle ne savait plus s’il vivait ou bien s’il était couché mort dans la neige des pays du Nord d’au-delà de la Sambre, de la Meuse et du Rhin. Mais Deloigne ne l’avait jamais reçue.

Ma mère, elle aussi, avait participé à l’effort de guerre. Elle aussi y avait cru. Chaque jour, les uniformes bleus qu’elle devait coudre s’entassaient sur le parquet, les manches des vestes tombant de part et d’autres comme les bras des tués. Elle imaginait sans cesse le corps de mon père, nu, parce qu’on dépouillait les morts, que les vivants avaient besoin de vêtements et qu’on ne fabriquait pas assez d’uniformes. Alors elle s’agenouillait, parce qu’il ne faut jamais désespérer de Dieu : "Protégez mon Pierre. Il est honnête et bon. Il n’a pêché que par volonté de plus de justice. Il n’a jamais fait ou voulu le mal".

Elle avait planté si souvent l’aiguille dans le tissu de mauvaise laine, les doigts tremblants et les yeux brouillés de larmes, que lorsque mon père était revenu, elle n’avait eu de cesse qu’ils se marient, que près d’elle à jamais il reste, même si les ci devants lui avaient tout pris, au nom de la contribution patriotique, le moulin fiché sur une grosse motte près du Marais, ce moulin qui nous venait de nos pères et dont on tirait subsistance. Avec le partage des biens décrété par la Convention, de ce que nous produisions une grosse partie partait pour les soldats, et il nous restait à peine de quoi vivre...

 

11 juin 2019

C'est la fête

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Ce week-end c’était la fête dans ma ville !

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Un joli moment passé avec ma grande,

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qui adoooore les brocantes (oui, il y avait aussi une brocante) où elle "s’habille" quasi intégralement, ce qui lui permet de changer sans cesse de garde-robe puisqu’elle y trouve des vêtements à 20 centimes ou à deux euros (c’est cher pour elle deux euros ! lol).

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Voir la robe qu’elle porte ! 50 centimes !

En plus pas de gâchis!

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Et vous?

Quoi de beau le dernier week-end?

 

Je vous souhaite une très belle journée! ♥

 

Pour ceux qui aiment me lire: je suis en train d'écrire un texte sur mon ancêtre Jacques, le père de Julie.

CLIC  sourire coeurs

9 juin 2019

Une soeur d'enfance qui continue qui recommence

Une jolie surprise hier matin, le livre de Coum’ est arrivé ! Je n’y croyais plus ! Coum d’ailleurs m’avait indiqué que l’éditeur Traces de vie avait fermé boutique et je venais d’annuler la commande pour pouvoir l’acheter ailleurs. Et hier  matin, sms du libraire du Leclerc : "Votre livre L’enfant à l’endroit .. est arrivé" !

En sortant de la piscine je suis allée chercher mon livre avant de rentrer. Il y a moins de trains le samedi et comme j’avais vingt minutes à attendre, j’ai commencé à lire.

Happée. Happée dès le début. Coum’ ! Tu m’as fait pénétrer dans le monde où depuis toujours, je me sens "chez moi"!

Je dois te faire un aveu : si c'est le seul livre de toi que je n’avais pas encore lu, c’est parce que j’avais peur. Peur des similitudes avec ma propre histoire, peur que mes démons se réveillent, peur que les souffrances d’enfant se réactivent. Pas envie d’être replongée dedans, envie de tourner la page.  

J’ai manqué de confiance, Coum, pardon. J’ai manqué de confiance en toi, la petite fille qui me ressemble : avec un rire et avec une larme. Je le savais, pourtant. Depuis tout ce temps, je le savais, non ? Depuis toutes ces années, nos chemins se croisent, se décroisent, se croisent encore et encore! À l’endroit, à l’envers. Comme les mailles de ma mère lorsqu’elle tricotait, les yeux, les mains, la tête occupés. Anesthésiés. Que fuyait-elle, ma Maman tricoteuse, rang après rang, bien protégée ?

C’est drôle, c’est l’anniversaire de ma sœur aujourd’hui, ma sœur de sang. Et pour l’anniversaire de mon autre moi, je découvre l’histoire d’une sœur d’enfance qui continue qui recommence : toi. Toi qui 'aime lire, encore et encore, plonger dans des histoires où les petites filles ne sont pas des poupées, mais des enfants libres et heureux, qui courent et qui volent partout, comme des louves rapides ou des papillons légers'.  

Merci Coum, merci pour ce cadeau d’anniversaire. C'est un joli cadeau.

Merci.

 

L'enfant à l'endroit l'enfant à l'envers, Nicole Versailles.

8 juin 2019

Sur le pont

Bonjour à vous en ce joli samedi ensoleillé,

dernières images de la parenthèse enchantée du week-end dernier, qui me semble déjà si loin! Mais c'est génial de pouvoir continuer à rêver en regardant les photos!

Bien, alors nous voici au Bec d'Allier..

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.. où le plus logiquement du monde coule l'Allier!

D'ailleurs j'y ai fait ma petite cueillette de cailloux et coquillages-souvenirs!

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Hm, hm, sur le pont..

.. qu'est-ce donc?

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Très belle journée à vous!

 

 

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6 juin 2019

Ils étaient là

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Lorsque nous sommes entrés dans la cathédrale, des chants s’élevaient. Surprenant dans une église où on a plutôt tendance à chuchoter. Célébrait-on une messe ?

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À y porter plus d’attention, ce n’était pas du Français, pas du latin non plus. Des voix graves et chaudes, de l’espagnol peut-être, ou de l’Indien, de l’Indien d’Amérique. Le chant nous accompagnait tandis que nous marchions dans la cathédrale, nous enveloppant de chaleur, de vibrations qui tombaient autour de nous comme des fleurs.

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Le ruban sonore empruntait les voies principales de la nef, remontait sur les bas-côtés, s’entortillant autour de la chaire, se dirigeant vers le chœur pour aboutir en déflagration lumineuse dans nos oreilles, notre respiration, chacun de nos pas.

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Puis, d’un seul coup, ils étaient là: une famille entière, dix personnes au moins, les cheveux très noirs, les mains serrées sur un châle ou simplement l’une contre l’autre. Leur chant terminé, l’un après l’autre, du plus vieux des adultes au plus jeune des enfants, ils sont allés, avec un infini respect, baiser les pieds de St Antoine de Padoue qu’ils venaient de prier.

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4 juin 2019

Au bout de la ruelle, la Loire

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Depuis que mon fils habite en Bourgogne je fais des infidélités à ma mer chérie!

(◠‿◠)˙·٠●♥❤

 

Et vous, dites-moi,

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quels sont les endroits qui vous font badaboumer le coeur?

3 juin 2019

Fenêtre ouverte

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Fenêtre ouverte sur la lumière, sur la rêverie, sur les espoirs..

Vous, quels sont les vôtres?

 

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29 mai 2019

Des petites ailes repliables

 

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Bonjour à vous,

hop hop, mon coup de mou est passé, en même temps les coups de mou ce n’est pas bon pour le moral !

Hier donc c’était yoga. Je n’ai pas été rincée comme je le craignais (vu que je m’obstine à sortir sans parapluie quand il pleut) parce que 1) il n’a pas plu et 2) Copine de yoga de toutes façons avait le sien !

Le cours était génial, basé sur l’ouverture des hanches et toutes ces sortes de choses dans le but de s’asseoir - vous savez, le rêve secret que j’ai, depuis que j’ai décidé d’arrêter de sauter dans tous les sens et de me poser pour de bon! Je rêve de devenir Marie - non, pas la mère de Jésus (quand même pas) - mais Marie du Grand Est qui fait tout, assise. Comme je t’envie Marie ! Moi, je ne peux pas ! Et pourtant, j’en rêve depuis que j’arrive à tenir quinze minutes sans bouger!  

On a fait tout un tas de postures que j’aime, comme la tortue et le papillon couché –  i.e. supta badha konasana (la déesse du sommeil) qui est le genre de posture que j’adore ! En fait tout ce qui est debout et couché me plaît, dès qu’il faut s’asseoir je coince, ne me demandez pas pourquoi !

Alors sinon et pour sauter du coq à l’âne je viens de décider de m’offrir un appareil photo. Je me sens de plus en plus frustrée car j’adore prendre des photos. Bien sûr j’ai quand même mon téléphone, mais 1) pas question de faire des photos en intérieur (c’est flou), 2) ni de gros plans (c’est flou), 3) ni de zoomer (c’est flou).

Idéalement je le voudrais petit (qu’il tienne dans la main) mais qu’il fasse des photos au moins de la même qualité que mon tel. Idéalement-idéalement il faudrait aussi qu’il soit tout terrain et qu’il anticipe mes chutes de tous ordres (sur les pierres, dans la mer, etc). Une sorte de drone me paraît bien (à condition qu'il soit absolument pas cher mais performant). Ou alors un appareil-ange avec des petites ailes repliables.

Quoi d’autre..

Mon appareil ne mettrait pas trois plombes à faire la mise au point, ce qui m’éviterait de me retrouver avec des photos sans rien dessus parce que tout le monde a quitté la pause ou que le petit oiseau s’est envolé.

Idéalement-idéalement-idéalement, que cet appareil soit en super promo! Voire, qu’on me paie pour que je l’emmène! Oui, bon, on peut rêver, non ?

En tout cas, si vous entendez parler de quelque chose, vous pensez à moi, oki ?

Oh j’oubliais ! Je le voudrais rose ! C’est bien le rose pour un appareil photo, non ?


Je vous souhaite une délicieuse journée!
`•.¸¸.•´ `•.¸. ♫•¨ *• .¸¸

 

28 mai 2019

Rincée

La plupart du temps, j’aime m’occuper des autres, je crois que c’est le sens de ma vie, ma raison d’être. Je me suis même rendu compte récemment que, souvent, j’anticipe les demandes.

Mais en ce moment je craque.

Aux soucis de santé de mon frère ont succédé ceux de ma fille depuis mars, depuis le jour de son anniversaire.

J’ai l’impression que je n’ai plus de force. Je ne supporte plus rien, tout m’énerve, me fatigue. Je suis triste. Fatiguée. Tout me saoule.

J’en ai marre des jérémiades, des plaintes, des soucis qu’ils me confient parce que je n’ai que toi. Ras-le-bol du tout en noir, du jamais content, alors que la vie pourrait être si belle. La vie est belle, dans toutes ses nuances, et c’est Etty qui le disait. Etty qui a été assassinée en camp de concentration.

Me reviennent si souvent des paroles de Maman lorsqu’elle avait mon âge, cet âge où on devient toute fragile, toute friable. Car non, se battre ne nous rend pas plus fort, se battre nous épuise, parfois.

Je pense au grand frère que je n’ai pas eu. Il m’aurait défendue devant Papa, il aurait pris soin de moi. Mon grand frère m’aurait fait les câlins et les bisous qu’on ne me fait pas.

Je pense aux mots de ma parente âgée : "Il faut nous aimer Avant".

J’ai envie de danser, de rire, de profiter. J’ai envie de vibrer, de soleil, de lumière. De ne pas perdre de temps puisqu'il n’y a pas de temps à perdre.

Bon, allez! Ça va passer! Hop, hop, le mardi c’est yoga, avec l’averse qui dégringole je vais être rincée!

 

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photo Pastelle

 

 

26 mai 2019

Bonne fête, Amies!

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Bonne fête à vous, Amies qui êtes maman !

 

Vous aimez cette fête ? On vous la fête comment ?

Ou vous aimeriez qu'on vous la fête comment ?

 

 

(◠‿◠)˙·٠•●♥

24 mai 2019

Info

Bonjour à vous,

pas moyen depuis ce matin de commenter la note de Sophie au sujet du projet de Quichottine (Métiers improbables).

J’ai d’abord pensé que c’était mon PC.. Puis je me suis dit que ce n’est vraiment pas ordinaire que Sophie n’ait que deux commentaires... 

J’ai fini par aller voir sur le forum de CB : cela vient d’une mise à jour qu’ils sont en train de faire, ce qui génère un bug au niveau des commentaires. Ouaouh. Hyper frustrant de ne pas pouvoir être commenté-e ! Purée, il va falloir que je rajoute ça à ma liste d’addictions..

C’est drôle, car avant, j’écrivais sans que personne ne me lise, alors que maintenant… !

Enfin si, ça me revient, mes parents m’ont lue quand j’étais ado, mes copines de l’époque aussi… Je me rappelle vaguement d’une histoire qui se passait pendant la deuxième guerre, l’exode, tout ça. Je ne sais plus trop ce qu'il se passait, je ne l’ai pas gardée, je me rappelle seulement que mes parents l’ont lue. Pas de commentaires de leur part, c'est dommage, si ce n’est qu’écrire ne nourrit pas sa femme. Ce qui s’est avéré vrai, comme j’ai pu le constater quelques années plus tard lorsque mon employeur m’a proposé de faire lire un de mes manuscrits à un ami éditeur.. J’avais reçu des compliments, c’est amusant, plein d’humour, enlevé et très juste. L'écriture est fluide, agréable et sensuelle, en même temps que son refus.

Bon, allez, c’est pas grave ! Ma plus grande fan, c’est ma fille !

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Je vous souhaite la journée douce, avec un soleil au mieux de sa forme et des petites fleurs qui jaillissent de partout. Moi, j'adore! ☼☼☼

Tournée générale de bisous ! Smouiiiiiiiiiiiiich!

bisou-smack

 

23 mai 2019

Ma vie est passionnante

Lundi, je me suis rendue à Villedacôté pour me faire faire une prise de sang (TSH). Il faisait beau et je n’avais rien de mieux à faire, alors pourquoi ne pas aller flâner au Leclerc ? Au lieu de faire le grand tour, c’est-à-dire suivre le chemin que je connais, j’ai pris la merveilleuse initiative de tourner tout de suite à gauche (alors que je n’ai aucun sens de l’orientation, soit dit en passant). Les petits oiseaux chantaient, le soleil brillait, j’ai marché tranquillement jusqu’à ce que j’arrive à un joli rond-point arboré qui desservait plusieurs rues. Au bout de l’une d’elles j’ai cru reconnaître ce qu’on voit au bord de la route qui passe devant le Leclerc, et effectivement je ne m’étais pas trompée. J’étais drôlement fière de moi ! J’avais trouvé un raccourci!

Hier je suis allée à la piscine (aussi à Villedacôté), cette fois munie de ma charrette car j’avais des courses à faire. Ensuite, j’avais prévu d’aller chercher mes résultats d’examen en prenant mon petit raccourci.

Me voilà partie. Au bout de quelques mètres je reconnais le square, tout va bien. En revanche, quelle est la rue qui mène au labo ? La rue de la Cerisaie? La rue de la République? Le boulevard Raspail ? Flûte, elles se ressemblent toutes! Quelle idée aussi de tailler tous les arbres pareil! Comment peut-on s’y reconnaître dans ces conditions ? Bon, allez, au pif, je prends la rue de la Cerisaie. Purée ça monte ! Et cette charrette qui pèse un âne mort ! Oui, parce que je viens d’acheter tout ce qui était en promo, dont six boîtes de haricots verts pour le prix de quatre. C’est lourd !

Allons bon, je ne reconnais rien du tout. Il y a des arbres partout. Pourquoi ils ont mis des arbres partout ? Je reviens sur mes pas et je m’engage dans la rue de la République. J’arrive devant une école. Y avait-il une école la dernière fois ? Il me semble bien que non. Tant pis, je vais faire demi-tour, ce serait trop bête de m’éloigner encore avec cette charrette au bout du bras qui pèse une tonne ! En plus avec ma super idée de tester un chemin le jour où ma charrette est remplie à mort je suis fichue d’arriver au labo quand il sera fermé!

Allez zou, le nouvel itinéraire ce sera une autre fois!

Me revoilà au rond-point. Purée, je ne reconnais plus rien ! Par où suis-je arrivée, déjà ? De cette rue-ci ? De celle-là?

Plouf, plouf, ce sera toi que je prendrai ! Au point où j’en suis.. Je crois reconnaître quelque chose! Chic, me revoilà devant le Leclerc ! OUF. Allez, fini le zèle, je reprends le trajet que je connais !

Le labo ! Pas mécontente d’y être ! Entre la séance de natation, le raccourci et les courses, je suis lessivée ! Et je ne parle pas de la chaleur ! J’ai une pensée émue pour mon maillot de bain qui est dans la charrette, mais bon, ma grande sagesse toute récente m'empêche de l'enfiler!

Du labo, je me dirige vers la gare. Purée, j’ai hâte d’être à la maison ! Allez, un dernier effort! Hop hop ! Je tiens le bon bout, je suis presque arrivée! Si j’étais un grain de maïs à pop-corn, j’éclaterais de joie ! POP !

Tiens, c’est bizarre.. L’affichage n’est pas comme d’habitude....... Que font tous ces gens, là, agglutinés sur le quai? À l’instant même où je constate cette étrangeté, une voix mâle de très mauvais augure annonce par haut-parleur que la circulation des trains est suspendue ! Oh non, purée! Rien qu’à l’idée de ce qui m’attend (pour commencer, me retaper dans l’autre sens tout le trajet que je viens de faire!), j’ai les jambes sciées ! Je m’assois sur le bord du trottoir, contemplant d’un air las le cadavre de mon espoir lâchement assassiné.

Il faut dire que j’ai mal aux jambes, c’est inhabituel! Je me demande si ce ne serait pas le cours de yoga de la veille? Je ne sais pas ce qu’avait la prof, elle nous a fait prendre des postures toutes plus tordues les unes que les autres (i.e. avec torsion). Est-ce parce qu’on était peu nombreux (seulement six), ça l’a contrariée ? Voulait-elle se venger de quelque mauvais karma ? Toujours est-il que nous avons eu droit au cobra (avec torsion), à la sauterelle (avec torsion), et à l’arc (qui est une torsion à elle toute seule). Évidemment pour elle c’est facile, elle se plie comme une machine à gaufre !

Bref, hier c’est à peine si je tenais debout, on aurait dit Renaud déboulant sur le plateau de Drucker, tadadam..

Ensuite, pour se détendre, on a mis les yeux complètement à droite, les yeux complètement à gauche, les yeux complètement en l’air, les yeux complètement en bas, les yeux complètement au milieu, et hop, tournez manège ! Et puis alors, pour finir en beauté, la posture de l’arbre !

Alors, la posture de l’arbre, normalement ça ressemble à ça :

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sauf qu’avec moi, à la fin ça ressemblait plus sûrement à un tas de bûchettes ! Non pas que ce soit particulièrement difficile, non-non ! J’aime bien la posture de l’arbre ! C’est juste qu’assez rapidement, j’ai senti que mon arbre penchait... Un arbre de Pise, en somme... Forcément, à nous faire tourner les yeux dans tous les sens, j’avais le tournis ! Et quand il a fallu joindre les mains au-dessus de la tête, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, j’ai perdu l’équilibre et je suis tombée dans les bras de ma voisine, très surprise que je lui saute au cou! Heureusement, pour faire son arbre elle avait eu la bonne idée de se cramponner à la rampe (du cours de danse), ce qui nous a évité de dégringoler en chœur sur son tapis!

Enfin, pour en revenir à ma vie trépidante (le retour à la maison à pied), que dire?

J’ai eu chaud, très (j’ai encore pensé à mon petit maillot de bain, mon maillounet, tout seul au fond de ma charrette et qui aurait été si content de venir sur moi !). J’ai eu mal aux pieds (il faut dire que je n’étais pas chaussée pour marcher ! Figurez-vous que j’avais prévu de rentrer en train !) et puis alors, j’ai eu mal au bras!

Alors, au sujet du bras, j’ai une anecdote : figurez-vous qu’un jour – c’était il y a quelques années - j’étais allée consulter parce que je n’arrêtais pas de maigrir (après avoir passé mon temps à grossir !). Et voilà que me tâtant dans tous les sens, le médecin me trouve un renflement sur le bras, une petite masse, me dit-il.. Super ! Un lipome, qu’il m’annonce!

- C’est quoi ça encore ? que j’lui fais.

- C’est rien ! fût sa subtilissime réponse (c’est pas avec des explications pareilles que j’allais avoir la cervelle encombrée !)

Enfin bref, il m’avait quand même fait passer une échographie, qui avait révélé un muscle deltoïde un peu gros, mais bon. Vous faites du sport ?

Personne n’a jamais songé au tirage de charrette pour être musclée d’un seul bras!

Dans la dernière ligne droite, j’en étais à imaginer un canal aquatique qui relierait la gare de Villedacôté à chez moi.. C’est vrai, quoi, c’est quand même plus agréable de nager que de marcher, surtout quand il fait chaud ! Quant à la charrette (ou sac, ou tout ce qu’on veut !), il suffirait d’imaginer un système de tapis roulant, comme pour les bagages dans les aéroports !

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Roule ma poule !

9 mai 2019

De turquoise et d'albâtre

Bonjour à tous,

j'espère que malgré la pluie, vous avez le coeur léger. D'ailleurs c'est vrai ça, pourquoi associe-t-on le moral et le temps qu'il fait dehors?

Ça me fait penser à une fois où j'avais prévu de sortir mes petits-fils, pas de chance il tombait des trombes d'eau! On a annulé la sortie prévue et on est juste allés à l'étang de l'Isle-Adam, où on s'est retrouvés en un rien de temps trempés comme des soupes. C'est là que j'ai eu une idée de génie: que l'on fasse la danse du Beau Temps, comme les Indiens font celle de la pluie vous voyez? Je ne saurais dire ce que j'ai vu passer dans leurs yeux, on aurait dit qu'ils craignaient pour ma santé mentale...

Bon, maintenant, je ne risque plus de vous raconter beaucoup d’anecdotes comme celles-ci, vu que les ados qu’ils sont devenus n’ont qu’une seule idée de sortie : ne pas sortir. Rester devant un écran, n’importe lequel du moment qu'ils ont le nez collé dessus (dit leur mère-grand qui passe devant son PC plusieurs heures par jour !)

Mais ce n’est pas de mes problèmes de dépendance dont je veux vous entretenir, mais de mes petits plaisirs, mes merveilleux petits plaisirs, ceux que me donne le souvenir de mes virées maritimes. Parfois, la mer me manque trop, alors je regarde mes photos, je pousse des gros soupirs de contentement, puis gling gling ! je rajoute tout cela dans mon bol de gratitude.

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Étretat février 2014

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Maintenant, Mers, 21 mars 2015:

 

où pour voir la marée du siècle j’avais rameuté mes troupes, à savoir deux de mes petits-fils. On avait calculé pour être à Mers [prononcez Mersse, comme me l'avait dit d'un air pincé la nana à l'Office du Tourisme parce que j'avais osé confondre les Tréportais (NORMANDS) avec les Mersois (PICARDS)] oui donc on avait briefé le GPS pour arriver vers midi, soit 1/2 heure avant la pleine mer. En fait de pleine mer, on s'est retrouvés dans une pleine mer DE GENS!!! Un truc de ouf!!!! Je vous jure, c'était bien la peine d'avoir quitté Paris! Ce qui fait qu'au lieu d'être à Mers à midi on y était vers 13h (la mer commençait déjà à redescendre!), après avoir eu la chance merveilleuse de nous garer juste en face de la mer à la place de quelqu'un qui venait de quitter la place (sinon c'était mission impossible, d'ailleurs quand on est rentrés dans la ville on voyait des kilos de voitures en ressortir avec un air abattu visant à démontrer qu'en matière de place de stationnement c'était mort de chez mort). Bref, nous voilà sur la plage, et là en fait de grosse marée du siècle c'était bien moins impressionnant que la dernière fois (le jour où j'ai découvert Mersse, en janvier 2015!)

Néanmoins mes petits-fils étaient fous de joie, ils se fichaient pas mal de la grande marée, de l'éclipse et de tout le bataclan que je venais de me tuer à leur expliquer, ils ont immédiatement pris un bain de pied avec leurs chaussures toute neuves et j'ai eu bien du mal à les empêcher de quitter tous leurs vêtements malgré le froid de canard!

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Là en fait on est au Tréport et là-bas au bout de la mer, c'est Mersse.

Après ça il était 14h30 et re-belote la marée humaine pour trouver un coin pour substanter les petits, pourtant à Mersse il y a 1) un flunch (on arrive, ils avaient fermé les portes pour 25 mn le temps de ré-approvisionner!!) 2) un Mac Do (la file jusque dehors) 3) une pataterie (idem), alors bon, ça a été sandwiches sur le bord d'un trottoir, le truc merveilleux quoi, les enfants étaient tellement affamés qu'ils n'ont rien dit! Ils étaient même absolument ravis d'aller dans un "restau-trottoir"! LOL

Pour finir, je vous emmène au Tréport! (Nor-man-die!) (mars 2016)

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Purée je me mélange! Non en fait c'est Mers! Elle est limitrophe avec Le Tréport, aussi!

Et donc là-haut sur la colline, il y a la dame qui dort!

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Le Tréport de nuit et en plein vent (à moins que ce soit Mersse), TROP BEAU!

Voilà, j’espère que cette petite virée en images vous a plu.

Je vous souhaite une merveilleuse fin de journée,

pleine de ☀☀☀ dans votre petit !

 

 

☀☀🌊🌊🌊🌊☀🌊🌊🌊 

 

Un chaleureux merci pour vos mots sur la note précédente

 

3 mai 2019

Il faut nous aimer Avant

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Mardi, une mauvaise nouvelle m’attendait lorsque je suis rentrée : ma dernière parente du nord est décédée dans sa quatre-vingt-dix-neuvième année. Nous nous connaissions depuis peu à l’échelle de ma vie, puisque le quotidien étant ce qu’il est, les liens de famille se distendent parfois lorsqu’on habite loin les uns des autres, ce qui était le cas de mon père et de sa famille.

Or, cette cousine de mon grand-père paternel habitait le Pas-de-Calais.

Je m’intéresse à la généalogie et c’est dans ce contexte que je l’avais contactée il y a une vingtaine d’années. Ma lettre avait été accueillie avec bienveillance et un indicible enthousiasme. Elle était comme moi aimante et respectueuse de toutes ces personnes qui ont fait que nous sommes ce que nous sommes. Elle m’a donné l’unique photo que j’ai de mon trisaïeul (son grand-père), que j’appelle le galibot car il avait 7 ans quand il est descendu à la mine. J’avais trouvé en elle un écho profond à cette passion que j’ai depuis toujours et qui est d’explorer le passé en général et celui des miens en particulier. Et puis j’aimais sa façon de parler, elle me touchait au cœur. J’aimais son accent du nord et sa manière de dire certains mots (les "ouaggons").

Je lui avais téléphoné quelques jours avant son décès. Je ne savais pas encore que c’était la dernière fois qu’elle m’appelait ma fille, exactement comme le faisait mon grand-père.

C’était une femme intelligente, cultivée, au fait de l’actualité, avec des valeurs mais sans jugement tranché. C’était une belle personne.

Elle aurait aimé connaître son arrière-petite-fille qui doit naître en juillet. Mais, a-t-elle dit, ainsi va la vie : l’une s’en va, l’autre vient. C’est ce qu’il s’était passé aussi pour Maman, partie quelques mois avant la naissance de mon troisième petit-fils, celui qui me fait penser, parfois, à mon frère.

Je ne pensais pas être affectée à ce point par la disparition de cette petite-cousine. Je me rends compte à quel point je m’y étais attachée, comme elle va me manquer.

Je vais rester en contact avec son fils, qu’entre parenthèses je n’ai jamais vu, juste eu au téléphone les derniers mois parce que quand je téléphonais chez elle, c’est lui qui décrochait. Il était près de sa mère nuit et jour, il ne voulait pas qu’elle meure ailleurs que dans sa maison.

Mais avec lui, ce ne sera pas pareil.

Cette dame, plusieurs fois grand-mère et arrière-grand-mère, était triste que seule "la Parisienne", une cousine éloignée, vienne la voir.

Suivant sa volonté, en haut du faire-part, son fils a fait imprimer :

 

Il faut nous aimer sur terre

Il faut nous aimer Vivants

Ne crois pas au cimetière

Il faut nous aimer Avant.

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

27 avril 2019

Une journée merveilleuse

J’ai passé hier une après-midi merveilleuse.  Avec ma fille et les garçons, nous sommes allés à la piscine. Surprise totale : on était seuls ! Deux grands bassins et trois maîtres-nageurs rien que pour nous !

Après trente minutes de brasse coulée, je me disais que tout de même c’était trop bête de n’avoir pas le droit de prendre des photos ! On était seuls, quelle déveine ! Le problème lorsque je commence à avoir une idée en tête, c’est que rapidement je ne pense plus qu’à ça. Je me suis donc finalement lancée, élancée plutôt, vers le maître-nageur le plus proche de nous. J’ai dû être convaincante car il m’a donné l’autorisation, si je suis discrète !

Toute guillerette j’ai couru, volé jusqu’à mon casier et j’ai dissimulé mon téléphone sous la grande serviette dont je m’étais judicieusement enveloppée ! (Depuis l’interdiction je n’amène plus mon APN étanche !). Je me suis mise dans un petit recoin à l’abri du regard des deux autres maîtres-nageurs et après avoir désactivé le flash j’ai bombardé mes petits-fils.

Alors, des photos prises sans flash, sans mes lunettes en plus, de sujets qui n’arrêtent pas de bouger, j’appréhendais le résultat ! Ensuite, le nez en l’air et en sifflotant, je suis retournée nager.

J’avais tellement hâte de savoir ce que donnaient les photos que je les ai regardées dans la cabine, avant même de me rhabiller ! Surprise encore : elles ne sont pas si mal !

Quand nous avons quitté la piscine, un ciel ma-gni-fi-que nous attendait!

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À l’agence de voyage du Leclerc, ma fille est passée demander une revue sur l’Asie. Qu’est-ce que mes filles ont avec l’Asie? "Profites-en pour prendre de la doc sur l’Italie", lui ai-je dit. Je voudrais en effet illustrer le texte que je suis en train d’écrire pour mes petits-fils, qui sont Italiens par leur grand-père paternel. Leur arrière-grand-père est né dans un château, et ce château, tadadam ! existe encore ! Mais pour avoir des photos.. En même temps, je parle un italien qu’aucun Italien ne comprend !

De fil en aiguille, l’aîné, qui sait que mes parents nous ont emmenés en Italie tous les étés à partir de mes sept ans, s’est mis à me poser plein de questions ! C’était génial de lui raconter Rimini, Naples, Pompéi, la côte Amalfitaine, assez bizarrement je me rappelle parfaitement cette scène (ma marraine est à gauche, et moi à droite avec ma cousine), où les hommes avaient décroché les caravanes, pour faire demi-tour peut-être? On ne pouvait pas se croiser sur cette route qui flirte avec l'abîme!

.... les mines de soufre, Naples, Rome, le Vésuve ! On s’était assis tout au bord, les touristes peuvent-ils toujours faire ça ? J’en doute ! J’ai toujours la petite boule de lave que Maman avait ramenée de là-bas.. Pise et toutes ses marches qui tournicotent, encore une chose qu’on ne peut plus faire ! Vérone, Milan avec sa cathédrale majestueuse !

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Pour finir avec la Suisse pour le traditionnel 'adieu' (le bonjour helvète) à la famille : mon arrière-grand-mère Valentine, dont je vous ai parlé il y a peu, son époux était Suisse!

C’était merveilleux d’évoquer tous ces souvenirs avec mon petit-fils, d’abord parce que ce sont des souvenirs merveilleux, ensuite parce que je ne crois pas que je retournerai en Italie un jour. Je ne suis pas triste, au contraire, je me dis, quelle chance, mais quelle chance j’ai eue !

 

Et vous? De jolis souvenirs?

25 avril 2019

La cerise sur le gilet

Bonjour à tous,

c’était en 2015, on était partis une journée à la mer avec toute ma famille, à savoir mes trois enfants, mes trois petits-enfants et mon frère! Enfin, quand je dis toute ma famille… il manque la Gazelle (ma nouvelle fille), elle était en train de passer son BSR ! Quant à mon frère, au lieu de rester avec nous sur la plage, il avait passé sa journée à côté de sa voiture de peur qu’on la lui pique ! Pas possible d’être anxieux à ce point !

Une image pour vous faire sourire?

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Ça vous saute inévitablement aux yeux, afin de ne pas me retrouver trempée de la tête aux pieds comme c’est mon habitude, j’avais troqué ma robe contre un panta spécial mer ainsi qu’un gilet long qui me fait ressembler à rien du tout (chose dans laquelle j’excelle). La cerise sur le gilet et sur laquelle j’attire votre bienveillante attention, c’est ce que je porte par-dessus, à savoir une DOUDOUNE DE MER, que venait de m’offrir ma fille aînée dans le but adorable que je n’aie plus froid au bord de ma mer bien aimée.

Cette doudoune fort pratique (puisqu’elle est à manches courtes) peut se porter par-dessus le maillot de bain, voir par-dessus n’importe quoi si vous êtes comme moi, incapable de résister à l’appel de la mer et que vous vous baignez toute habillée.

Alors, c’est bon ? Vous avez tous le sourire ? sourire

 

Je vous souhaite une délicieuse journée ! fleurs

24 avril 2019

Le Paradis

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Parfois, mon petit-fils de 11 ans fait des réflexions surprenantes. "Avant", dit-il à son grand frère de 15 ans, "tu étais si doux avec moi, je pouvais t’embrasser partout. Maintenant, tu passes ton temps à me traiter d’handicapé!"

Ce même petit-fils a voulu, dimanche, qu'on aille se promener, "Tu sais bien Mamyna, où on est allés, il avait neigé il y avait plein de boue, c’était LE PARADIS!"

Paradis où une fois sur place, il a déchanté : il n’y avait plus ni neige ni boue. Rien qu'une bête mare aux canards, comme on l’appelait avant (les canards aussi ont disparu)....

 

Et vous, des anecdotes avec vos petits-enfants?

 

Je vous souhaite une très belle journée!

Smouiiiiiiiiiiiiiiich!

 

22 avril 2019

Bleue et blanche

En écho à la note de Marie, ici

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La petite chapelle de Quend, que je trouve très jolie

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Ce jour-là j'étais avec ma fille, c'est elle que l'on voit de dos (avec un beau coup de soleil!)

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Il faisait grand soleil aussi ne voit-on pas sur la photo qu'à travers les petites lucarnes

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se dessinent des pins sur fond de ciel bleu!

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encore du bleu..

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Voilà, j'espère que la visite vous a plu!

Très belle fin de journée à vous!

Bon courage à ceux qui reprennent demain!

✿̶̥̥)

 

21 avril 2019

Pâques 2019

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Porter une robe pour la première fois de l’année. Sentir le vent la caresser.

Mettre des sandalettes, regarder ses pieds : ils sont contents !

Le ciel est bleu, le soleil lumineux. Soupirer d’aise.

Lever les yeux vers la glycine, en boutons mercredi dernier. Depuis hier, elle est en fleurs!

Attendre mon frère, en bonne santé ! Ma fille. Dis/lo/quée. Mes petits-enfants. Désemparés.

Ainsi est ma vie, pas celle dont je rêvais.

Faire de son mieux, malgré tous les malgré.

À tous, bien sincèrement, une très jolie journée !

 
      (¯`v´¯)
        (¯`:☼:´¯) 
            ...         (_.^._)*•.¸¸.•*`*•.¸¸

 

Une pensée douce pour ceux qui sont seuls ou dans le chagrin. Je vous serre contre mon cœur et je vous envoie une brassée de bisous !

20 avril 2019

Si j'ai bien raconté

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Musée de la vie romantique - 21 mars 2008

 

D'elle ne me reste que ce qu’en garde ma mémoire. Assise en bout de table, ses cheveux blancs de neige, son rire, grand et fort, un rire que rien, jamais, n’a pu altérer. Une peau fine, douce et lisse, si surprenante pour une personne âgée.

D’elle il me reste son histoire, celle qu’elle me racontait, au feu de la St Jean, dans ce village français. Il faisait nuit, ses yeux à lui brillaient, c’était à Auvers, et ils se sont aimés.

D’elle, je revois une photo, perdue à jamais : une jeune femme très brune, avec les yeux foncés, sa taille était si fine, elle paraissait voler. Elle était de celles que l’on dit fortes : elle marchait menton levé.

C’était il y a longtemps, une de mes phrases préférées. Dans ce village – Auvers – elle était née un matin froid de 1879. On était en juin pourtant, mais l’Oise avait quitté son lit. Une métaphore, peut-être, de ce que serait sa vie ?

Sur le baptistère de l’église, on avait penché le bébé entouré de son père, de sa mère et ce frère qui, dans la tapisserie du temps, resterait jeune à jamais.

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© Marie K

C’était dans cette église-là

(représentation unique au monde puisqu’elle n'a plus toute sa tête).

 

J’avais onze ans quand mon arrière-grand-mère nous a quittés. Elle m’a laissé son rire, le feu de la St Jean et le poème de son aimé.

Plus tard j'ai refait le voyage dans le passé. Un voyage émouvant, difficile, lumineux. Elle m’a appris qu’on peut s’aimer, malgré tous les malgré.

J’ai fait des recherches, j’ai pris mon clavier.

De temps en temps, venu droit des nuages, j’entends son rire pour dire si oui ou non, j’ai bien raconté.

19 avril 2019

Brume

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C’était il y a deux jours.

Derrière les arbres baignés d’une brume matinale, un soleil pâle montait doucement comme une hostie anadyomène. C’est un spectacle rare, que je suis restée quelques instants à contempler avant d'aller chercher de quoi immortaliser ce moment magique.

 

Je vous souhaite à tous

une merveilleuse journée!


15 avril 2019

Sans parole

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15 avril 2019

Un petit morceau de bois

Librement inspirée par la consigne de Lakevio.

À toi, Fazounette, où que tu sois.

Pour nos échanges. Pour ce que tu aimais en moi et que je n’aimais pas. Pour ta gentillesse, ta tolérance, ta faculté de voir en tous un bon côté. Pour ta générosité.

Et pour nos rires partagés.

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C’est l’heure où blanchit la campagne,

je pars. Voyez-vous, je sais qu’Elle m’attend,

elle ne peut demeurer loin de moi plus longtemps.

 

La preuve, c’est que sur le quai de la gare du Nord où je glisse avec une légèreté quasi surnaturelle, je la vois au loin fermer et rouvrir ses grands yeux (bleus? verts?) comme pour trouver la force qui est en elle. Force qu’elle utilise illico pour se ruer sur moi sans même savoir si c’est bien moi.

"Je l’ai vu !!" qu’elle me trémollote.

Même pas pipi, bonjour, rien.

Alors moi : "Oui-oui, mais t’es pas obligée de parler de moi à la troisième personne, on est entre nous .."

(Fazou, se raidissant) Mais non, pas toi .. lui !

Lui ? me susurre-je in petto. Mais c’est bien sûr.

(elle) J’te jure .. J’ai vu l’Bouddha !

(moi) Heu, certes.. (J’ai entendu dire qu’en cas de delirium, il ne faut pas contrarier le sujet..)

(elle) J’étais là, à portée de sa toge jaune d’or, une couleur quasi séminale, sous laquelle brillait sa peau tannée creusée par les sillons de l’expérience ..

(moi) Les sillons de la patience, tu veux dire ?

(elle, l’air rêveur) Tu aurais vu ses petites ridules de folie autour de ses lèvres charismatiques..

(moi) Certes. Rappelle-moi ce que t’as pris avant de venir ??

(elle) Tu crois qu’il nierait ?

(moi) Qu’il irait où ?

(elle) Non, pas il irait ! Il nierait ! Il nierait tout !

(moi) Il nierait quoi ?

(elle) Il nierait moi ! Il nierait qu’il était là ! Enfin je veux dire qu’il n’y était pas !

(moi, essayant de suivre) Il n’y était pas ?

(elle) Non, d’un seul coup, pfffrrrrrtt !

(moi) Pfffrrrtt ? Comment ça, ppfffrrttt ?

(elle) Ben oui, il avait disparu, bouh ! (puis, passant son bras sous le mien) Bon, ça m’a creusé l’appétit tout ça !

(moi) On va à la sandwicherie ?

Fazou m’éclate de rire à la face : un casse-dalle ? Elle, ce qu’elle veut, c’est du chaud, du consistant, un vrai repas dans un vrai restau. Tiens la petite pizzeria, là ? Et hop, elle m’entraîne comme si on était nées de la même mère.

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Donc, on mange.

Puis, on marche.

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Il pleut à verses. On va ainsi tout l'après-midi, bras dessus bras dessous, au Sacré-Cœur, et puis place du Tertre, moi extasiée devant sa blondeur magnifique..

Et nos crises de rire qui n’en finissent pas. De la même mère, vous dis-je.
Soudain, un coup de vent jette à nos pieds un petit morceau de bois.
Un drôle de petit morceau de bois. Je le ramasse.

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Fazou, tu sais quoi?
Ce petit morceau de bois, je ne l'ai jamais jeté ..

13 avril 2019

Le velours de la brise

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Il y a eu jeudi et le moment où je me rendais à la gare. Un coup de vent a fait tourbillonner des petites fleurs blanches sur mon passage, comme s’il neigeait des pétales blancs.

Il y a eu les orchidées sauvages d’Émilia et le souvenir d’un séjour en Suisse avec ma Marraine. Juste après la frontière nous nous étions arrêtées pour admirer la montagne, qui en ce mois de juin de mes jeunes années était intégralement recouverte de gentianes bleues. Quel émerveillement ! Je n’avais jamais vu de gentianes de ma vie, et il y en avait partout, petites perles d’un bleu si particulier s’étendant à l’infini.. Elles embaumaient de leurs essences le velours de la brise. J’en avais cueilli pour les faire sécher dans mes cahiers. J’avais dix-sept ans, et pour ce que j’en sais, on pouvait encore ramasser les fleurs sauvages.

Mon Dieu, les virées avec ma Marraine ! Rien que nous deux, c’était tellement magique ! Ma Marraine était mon idole, mon maître absolu, j’admirais son indépendance, sa ténacité, sa force et son inépuisable amour de la vie. Ma cousine, elle, c’est une maman comme la mienne qu’elle aurait aimé avoir.. Donc, on n’est jamais content de ce qu’on a ?

Il y a eu le champ des coquelicots de Marie, et la vie qui coule comme une chanson. Celle de Cloclo, pendant qu’attablée en face de toi Julia, je sirotais un diabolo en t'écoutant me dire que t’en as marre de tout, sauf de moi, sauf de nous. Tu l’aimais lui, il t’aimait pas, je l’aimais l’autre, l’autre aimait toi. Comment on faisait, ma Jul’, pour dire des choses aussi tristes et éclater de rire tout le temps ? Parce qu’on n’avait que dix-sept ans ?

 

6 avril 2019

Ma vie est foutue

Pourquoi ré éditer ce message? Pour les nouvelles illustrations, pardi! content1 (2)

 

Ça y est ! J’ai quasiment terminé l’arrachage du papier peint de la salle ! Ne reste plus qu’une petite poutre de rien du tout, que je vais défaire de son revêtement les doigts dans le nez (pense-je naïvement), poutre dont la continuité est (était) une toise commencée lorsque l’aîné de mes petits-fils avait 3 ans, et sur laquelle, mise à mal quand j’arrachais le papier du mur d’à côté, j’ai commencé à m’apitoyer..

Mais j’ai un super remède dans ces cas-là, j’appelle mon fils!

Et alors ? qu’il me fait, C’est pas grave ! Arrache !

Donc, la poutre.

Dégager ce qui est sur la cheminée et autour. Réaliser ainsi qu’une photo de mon père n’a pas bougé de là depuis son décès, il y a dix-neuf ans ! Alors que sont passés : des dessins, des photos,  des assiettes de collection, tout ce qu’on veut, quoi ! Et Papa, lui, stoïque : toujours là !

Allez zou, Papa ! Là-haut, avec les anges!

Bien. Je m’y colle. Et là, surprise ! C’est dur, purée ! Il n’y a aucun appui, aucune prise, et en plus, soit je suis sur la dernière marche de l’escabeau et il faut que je tienne les bras levés, soit je me mets tout en haut de l’escabeau et je me retrouve pliée en deux. Je n’ai plus les bras levés, certes, mais j’ai les fesses en l’air et les lunettes de plongée me glissent du nez. Saisie d'un brusque désarroi, voilà que je me mets à répéter des choses affreuses comme "Ma vie est foutue". J’en suis à – 3 sur l’échelle de la béatitude quand soudain, la lumière du soleil poudrant d’or la blancheur des murs que j’ai déjà dévêtus me fait penser à la fugacité d’une vie de papier peint et au sens de ma mission. Tout aussi vite, je me ressaisis. N’ai-je pas été choisie pour redonner à ces murs toute leur pureté ? Alors je reprends mon bâton (en forme de spatule) et je gratte.

Depuis, je marche comme une petite vieille (les reins) et j’ai mal au cou (la tête) mais je garde espoir.

Un jour, je l’aurai!

 

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© Emmanuel Charmeline

 

Merci à Sophie d'avoir joué les entremetteu pensé à la pauvre petite chose fragile jouant sa vie sur un escabeau que je peux être à mes heures perdues!

Merci à Emmanuel Charmeline de s'être dévoué corps et âme à son art! et de partager! Je vous embrasse, smouiiiiiiiiich... (oh zuuuut! J'vous ai collé des p'tits bouts de papier peint sur les joues, ça se colle n'importe où cette cochonnerie, désolée, vraiment!)

 

4 avril 2019

Tu as les yeux de ton père

Ce matin encore je me suis réveillée de bonheur. J’ai bien dormi, j’ai même dormi profondément, le cocktail piscine-papier peint-yoga n’y est sûrement pas étranger, mais surtout, surtout, aucun mal ni aucune douleur ne m’ont tirée des bras de Morphée.

Depuis quelques années, j’aime mon corps.

Je vais essayer d’être plus précise : j’ai passé mon existence, déjà fort longue, à me détester, rejeter mon apparence, me trouver moche et grosse. Quand j’étais jeune, il y avait ma sœur et la concurrence était rude : grande, blonde, elle raflait tous les gros lots, et même les petits ! Elle raflait même le cœur de mes parents, et je restais dans mon coin, mal-aimée, maladroite, mal tout court.

Plus tard, ça a continué, je ne m’aimais pas-je ne m’aimais pas-je ne m’aimais pas. Quand je plaisais à un homme, il fallait qu’on me le prouve par A + B (je n’y croyais pas quand même !) et s’il me le disait lui-même, je ne le croyais pas non plus. Je me suis acharnée toute ma vie à me jeter à la tête de ceux que je n’intéressais pas. J’ai toujours évité ceux à qui je plaisais (les gentils). Ce qui m’a permis, excusez-moi du peu, de passer ma vie à me plaindre !

Ce qui est incroyable c’est que lorsque je regarde les photos de moi avant, je me trouve belle. Mais oui! Je me trouve belle! D’où me venait cet acharnement à me persuader du contraire? Qu’avais-je peur d’affronter, au juste?

Et puis un jour, j’ai commencé à me regarder. À me regarder vraiment. Je ne le faisais jamais en fait, je fuyais les miroirs.

Et j’ai vu deux yeux. Deux yeux en bon état de marche et qui me permettent de voir, de lire, d’écrire, de faire des photos. J’ai vu les trois tifs sur mon crâne qui rebiquent quand je sors de la piscine, c’est mignon ! J’ai vu mon ventre, il est un petit peu rond maintenant, pas beaucoup, un joli petit bedon. J’ai hérité la taille fine de ma mère, et quand j’étais jeune et qu’un homme mettait ses mains autour de ma taille, ses doigts se touchaient.

Mon ventre, c’est lui qui a toujours morflé en premier. Maintenant je le bichonne. Je lui mets une petite bouillotte tous les soirs et je le câline. Parfaitement. Mon ventre, je le câline. Je pense à tous mes organes au-dedans qui, la plupart du temps – quand je ne les malmène pas trop - font si bien leur travail, si consciencieusement. On n’y pense jamais. On ne pense jamais à ce corps, notre corps, qui est un véritable miracle. Et dire qu’il y a des gens qui ne croient pas ! Alors que ce qui nous est donné est si parfait !

Je ne suis pas en train de dire que les injustices, la douleur, la maladie n’existent pas et que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les épreuves existent, on y est confrontés dans la réalité. C’est inévitable.

Je dis simplement que souvent, on se fait un monde de choses somme toute puériles. Quelques kilos en trop, le nez comme ci comme ça. De toute façon on ne peut pas changer. Je suis comme je suis, avec mes yeux de chinoise comme disait Maman, tu as les yeux de ton père. Je pleurais encore plus fort quand elle me disait ça alors que c’était des mots d’amour. Qu’aurait-elle pu me donner de plus beau que les yeux de l’homme qu’elle aimait ?

Je suis comme je suis, avec ce visage-là, avec ce corps-là, deux jambes qui me portent partout où je veux aller.

C’est un miracle.

C’est. Un. Miracle.

Peut-être même que toutes les interventions chirurgicales que j’ai subies, c’était des appels de mon corps me hurlant d’arrêter de le maltraiter.

Je réalise la chance, l’immense chance que j’ai d'avoir traversé ces épreuves de souffrance physique qui me permettent maintenant d’apprécier tout ce temps où je vais bien, où je n’ai pas mal ; double chance que cela me soit arrivé lorsque j’étais jeune, avec suffisamment de force pour endurer cela. Car maintenant je me sens vulnérable. Je me sens fragile. Je veux qu’on prenne soin de moi et qu’on ait des attentions pour moi!

Ah, une autre chose : depuis quelques temps, j’ai le cœur à droite. Le cœur, vous savez, cet organe qui fait boumboum quand on est touché-e, ému-e, en empathie : je le sens à droite (peut-être devrais-je lever le pied sur certaines postures de yoga).

Eh bien mon cœur à droite, il envoie des pensées d’amour à tous ceux et toutes celles d’entre vous dont le corps est malmené, tous ceux et toutes celles d’entre vous qui traversent des épreuves de santé ou dont les proches traversent des épreuves de santé.

Voilà.

 

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Ce n'est pas facile de réussir une photo d'arbre en fleurs!

(spéciale dédicace à l'oeil aiguisé de Coum'!)

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Je croyais que c'était un prunus, mais un Monsieur me voyant mitrailler ce pauvre arbre s'est arrêté à ma hauteur et a parlé de cerisier! Les paris sont ouverts!

 

Je vous souhaite une belle journée!

(¯`*´¯)
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3 avril 2019

Je t'ai capturée

Hier c’était yoga nidra. Je n’aime pas cette pratique mais une petite voix en moi me dit – à tort ou à raison – qu’il faut pratiquer avec régularité. "Il faut". Encore un.

Peut-être est-il là, le problème : se mettre la pression, même sur ce qui peut être considéré comme un loisir. Me revient d’ailleurs l’angoisse qui m’a saisie lorsque Prof a évoqué les parts en nous qui dressent des barrières. Je les ressentais bien, ces parts, je ne ressentais même qu’elles.

La séance m’a paru longue, très longue. J’ai imaginé que je me levais et que je partais. Bien sûr je ne l’ai pas fait. À la place je pensais à tout ce qui m’attendait en rentrant. Niveau décollage de papier peint, j’avance bien, je suis contente. Et plus j’avance, plus j’ai envie de décoller. Encore trois mois et je vivrai entre des murs d’une sobriété à l’épreuve des balles. Ce sera super chouette.

Ça me fait penser à une rêverie que j’avais quand j’étais petite : je me sauvais de chez moi, jusqu’au fin fond de la forêt, je construisais une cabane (dans ma rêverie j’étais super douée), je m’abritais à l’intérieur et j’étais bien. C’était une toute petite maison, un peu comme celle des Trois Petits Cochons. Finalement je ne l’ai jamais fait car je n’avais aucune idée de la façon dont j’aurais pu installer une salle de bains dans ma petite cabane. Et mes livres ? Mes cahiers ? Où stocker tout ça?

Pour en revenir à yoga nidra, je ne suis pas contente de moi quand mes pensées s’en vont dans tous les sens comme hier, au lieu de se concentrer sur ce que dit la prof. Le pire c’est que je suis la seule à ne pas aimer yoga nidra. Tous les autres élèves sont fous de joie. Ai-je un problème ?

En plus hier il faisait ultra chaud dans la salle. J’ai enlevé mon pull. Après j’avais froid. Mon corps se refroidit quand je reste immobile trop longtemps. Je crevais donc de chaud avec un corps gelé. Amis de l’harmonie, bonjour !

J’ai plié une jambe. Puis l’autre, puis les deux. J’ai fait le cadavre. Je me suis dit : Cultive la patience. Cultive la patience. Cultive la patience. Malgré mes supplications, je n’ai rien vu venir.

Je me suis demandé pourquoi je n’avais pas de migraine ophtalmique justement maintenant que je n’avais rien à faire. Pourquoi ça m’arrive toujours en plein boum, m’obligeant à tout laisser en plan?

Enfin, enfin ! La prof a prononcé la phrase qui nous invite à reprendre contact avec l’endroit où l’on est. Je l’ai d’autant vite retrouvé que je ne l’avais pas vraiment perdu.

Coup d’œil à la pendule. Une heure, purée ! Une heure au lieu des ¾ d’heure habituels. Pas étonnant que j’ai trouvé ça long !

Ensuite, tous les élèves étaient partis, sauf Copine qui était dans le vestiaire avec la prof. J’en ai profité pour photographier la salle. Ne sachant où est la fonction panoramique sur mon portable, ni même s’il y en a une, je tournais sur moi-même, jusqu’au moment où je me suis retrouvée nez-à-nez avec Prof et son beau sourire. "Je t’ai capturée", lui ai-je dit (je n’ai pas fait exprès, elle est sortie juste au moment où je prenais la photo).

Je n’en étais pas à ma première fois, aussi sans surprise a-t-elle commenté : "Toi et tes photos ! Je me dis toujours qu’il me faudrait une photo quand la salle est pleine.. Tu pourrais en faire la prochaine fois ? On en parlera avec les autres ?"

Chic. Je suis contente !

Finalement, j’ai bien fait de venir à yoga nidra...

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30 mars 2019

Douceurs maritimes

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Bonjour à vous mes amis,

c’était, il m’en souvient, un après-midi de décembre. La mer baignait dans une vapeur mauve. Les vagues brillaient au soleil, plongeant petit à petit dans une nuit timide qui auréolait de violine leurs anneaux mousseux comme des jarretelles.

20161228_164037AMe retournant, j’avais découvert sur la ville le murmure du soleil à son déclin.

🌊🌊🌊🌊 🌊🌊🌊 ☼☼

Sur ces douceurs maritimes, et avant de me préparer comme chaque samedi à aller nager, je vous souhaite un beau week-end ensoleillé!

piscine

 

Une pensée particulière pour Émilia .

 

 

 

29 mars 2019

J'avais de nouveau trente ans

Bonjour à vous,

un grand merci aux amies qui, hier, ont participé à la tea party (sans thé), clôturant ainsi la semaine dans le charivari et la bonne humeur. Ce fut un chouette moment qui a permis de nous retrouver entre copinettes de divers coins de France, et même d’Italie puisque nous avons eu la surprise d’une visite totalement inattendue, celle de Francesca, avec qui Coum’, la seule d’entre nous parlant Italien, a pu échanger quelques mots (Francesca, si tu me lis, n’hésite pas à revenir !).

Certes, l’expérience est loin d’être au point, canalblog n’étant pas conçu pour ce type d’échanges. Si bien qu’hier, j’avais bien du mal à rassembler mon petit monde, dispersé de ci de là à jacasser, commenter, s'extasier sur le bleu des yeux de Coum’ et la lumière de ceux de Sophie en virevoltant, heureux d'être là, malgré tous les malgré.

Dans ma tête, j’avais de nouveau trente ans, même si je me tiens les reins et surtout l’épaule droite depuis le début de la semaine. Car ça y est, cette fois je suis lancée, j’arrache tout le papier peint de la salle à manger, hop hop ! Or, il appert que ce (‘ç(-(_à)à_-§‘ de papier peint n’est pas décidé à se laisser décoller, il s’agrippe de toutes ses forces aux murs !

En plus, surprise ! Le premier jour je me suis retrouvée pleine de poussière de je ne sais quoi dans les yeux !! (colle ? enduit ?)

J'ai cherché (en vain) quelque chose qui ressemble aux lunettes que l’on met quand on utilise une ponceuse (rassurez-vous, je ne risque pas d’utiliser ce genre de matériel de sitôt ; si je sais que ça existe, c’est seulement parce que ma sœur est l’exacte réplique d’Emma dans Scènes de ménage). À défaut de mieux je me suis affublée de mes lunettes de plongée. Après quoi, armée de l’outil adéquat dont j’ignore le nom, j’ai mis le pied sur la première marche en répétant en boucle et à haute voix Tu es sur un escabeau- Fais gaffe-Tu es sur un escabeau-Fais gaffe (non pas que ce soit dans mes habitudes de me vautrer pour un oui pour un non, mais tout vient à point à qui ménage sa monture!).

Pour en revenir à la tea party sans thé, c’était donc une pause vraiment bienvenue.

Quant à vous, amis qui n’avez pu vous libérer hier, ne soyez pas déçus ! Il y aura d’autres occasions ! En plus ce sera super mieux ! Hier c’était juste un brouillon !

Allez, je retourne à mon papier peint !

 

Tournée générale de bisous !

 

bisoussouffle

 

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