Debout en vrac
Bonjour à tous,
je vois à vos premières réactions concernant mon blog que les avis sont partagés. Cela me déstabilise un peu, j’avoue. Aurais-je le rêve secret d’être universellement adulée ?
D’un autre côté, cela m’a permis d’apprendre que mon espace est perçu comme un joyeux foutoir (mon blog me ressemble donc tant que ça ?), comme, disais-je, un lieu très éclectique.
Ceci dit, dans J moins 3 ce sont les vacances, et la bonne nouvelle pour vous c’est que comme je ne peux pas être à la foire et aux fourneaux, ça vous en fera (des vacances), puisque pour moi lesdites sont synonymes de rush familial et accessoirement vieil amical (rien que d’y penser, je suis sur les genoux).
Justement hier, sur les genoux j’y étais, et pas qu’un peu ! À croire que la prof de yoga a un sixième sens. Franchement, si l’un d’entre vous a pour but dans la vie de faire une boucle avec son corps, à plat ventre en se tenant les chevilles avec les mains et de rester comme ça pendant des heures, qu’il se dénonce ! Pour ma part, c’est clair, je ne brillerai jamais en société en servant mes invités dans cette position! Je vous assure que nager régulièrement ne suffit pas à entretenir la souplesse, ou alors c'est moi, je ne sais pas, je dois avoir un problème avec les contorsions! Mais bon, je ne vais pas me plaindre ! Je n’ai pas chopé de crampe, pour une fois!
Alors sinon, comme l’avait supputé Marie, Prof nous avait fait la surprise d’amener de la tisane de Noël (bio, la tisane), qu’on a partagé dans un joli moment de convivialité, non pas, comme en juin, assis en rond, mais debout en vrac.
À propos de vrac, parlons si vous le voulez bien de Valentine.
Valentine était brune, Valentine était belle, Valentine sentait bon le sable chaud d’Auvers-sur-Oise.
Valentine lâchait ses cheveux devant les hommes (ce qui était très mal vu au XIXe siècle).
Valentine avait un caractère de cochon : jamais, au cours de sa vie (qu’elle a eu plutôt longue, ce qui m’a donné la grâce de la connaître), Valentine n’a toléré qu’on marche sur ses petits petons.
Valentine était mon arrière-grand-mère. Pour ses vingt ans, elle est tombée folle amoureuse d’un Suisse (pas impulsif pour deux ronds puisqu’il s’était expatrié suite à une très légère brouille avec sa mère).
Valentine l’a aimé, Valentine l’a épousé, Valentine l’a suivi là-bas, là-baaâââââs dans les montagnes (j’adore cette lignée !! OK, il y a plein de morts - en même temps, depuis le temps, ils sont tous un peu morts ! Mais il y a aussi tellement, tellement, mais alors tellement d’amour et de bienveillance dans cette branche!! J’ADORE !)( >>> soupir <<< ).
Valentine, donc.
Elle a passé sa jeunesse à Auvers.
Alors, dites-moi : quand son Suisse, le jour de la St Jean, a sauté par-dessus le feu pour pouvoir ensuite aller lui faire sa déclaration (n’est-ce pas absolument, délicieusement, irrésistiblement romantique ?), qu’est-ce qui interdit de penser que ne se mêlaient pas à la foule un Paul Cézanne, un Vincent Van Gogh ?
Si ce n’est cela, comment ne pas imaginer que tout ce petit monde se croisait, se saluait, et que sur certaines des toiles de ces peintres se trouve peut-être la maison des parents, des grands-parents de Valentine ? (J’ai oublié de vous préciser que mes ancêtres habitaient la même rue qu’eux!)
Comment pourrait-il en être autrement dans un si petit village qui ne doit sa renommée qu’à la naissance de mon arrière-grand-mère qu’au passage de ces artistes ?
D’ailleurs, j’y pense tout soudain : Marie a écrit un livre ! (pas sur Valentine, sur Van Gogh).
Cela vous inspire ? Veuillez vous transporter ici !
Chers vous, je vous souhaite à tous une délicieuse journée !