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12 septembre 2019

Au fond, tout va bien

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  Tu sais, dans la vie, ça va, ça vient

Ça tient à rien
Ça va, ça vient,
Au fond, tout va bien ♫`♫♪ ♫¸♪

Je suis tombée en amour avec cette chanson ! Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas eu un coup de coeur! Je me suis même acheté le CD, ça aussi ça faisait longtemps, des années! J’étais à la librairie du Leclerc pour aller chercher la suite de ma chère Révolution Française, et je me suis dit, hop hop, pourquoi pas, allez, puisque tu aimes! Zou, un petit plaisir! Et voilà! Maintenant je re-danse dans ma cuisine ! Et même dans ma salle! Ça fait du bien!

La danse, chez moi, c’est comme la nage, j’adore, j’adore-j’adore-j’adore. Et puis je rêve..

Je rêve que je suis une super nageuse, je rêve que je danse comme un ange.. Même si je ne fais que rêver et que je me contente de nager et danser comme tout le monde. Pourtant je me rappelle, quand j’étais jeune, avec ma cousine et une copine on s’entraînait à faire la danse du ventre. Qu’est-ce qu’on a pu rigoler ! C’est dur la danse du ventre ! J’adorerais être une super pro de la danse du ventre ! Je rêve aussi de nager comme Laure Manaudou, déjà dit ! Mais je ne le fais pas, je ne sais pas pourquoi. Bien sûr il y a le coût des choses, qui entre parenthèses ne sont pas données, mais même sans ça je me sens écrasée par une force d’inertie absolument gigantesque ! Et puis en plus, avec toutes ces histoires de sortir de sa zone de confort dont on nous rebat les oreilles, je me culpabilise comme je ne sais quoi ! Souvent même, je me déprime toute seule quand je vois le chemin qu’il me reste à parcourir pour devenir Laure Manaudou ! Ce à quoi ma grande me rétorque : C’est parce que tu n’acceptes pas, mamoune. Il faut accepter d’être comme tu es.

Accepter ! Ce n’est pas facile !

Mais bon, voilà : j’ai un nouveau CD et je suis très contente.

Cette deuxième semaine de fermeture de piscine arrive à son terme, et de cela aussi je suis contente, ça me semble long ! Je m’étais dit que j’en profiterais pour faire de grandes balades (au final, je les ai fait de la cuisine à l’étage. Ben quoi ? Les escaliers plusieurs fois par jour, ça compte, non ?). Il faut dire que je viens de décider d’écrire un nouvel ouvrage pour mes petits-enfants où je relate leurs anecdotes (ils adorent être les héros de mes livres !). Si bien que mes grandes décisions de promenades ont été fouchues dans l’œuf, comme disait mon fils petit : quand je me mets à écrire, plus moyen de me décoller du PC!

Compliquée aussi, ma dépendance à l’écran.. Encore quelque chose qui me culpabilise ! Et pourtant, ma fille a raison, qu’est-ce que ça peut faire ? Mon quotidien est fait de toutes petites choses, et alors ? Ce sont des petites choses qui me font du bien, qui me font plaisir, des mini-trucs additionnés les uns aux autres et qui font toute la différence… Souvent, je pense au fait que traversant ma ville, autour de moi tout est serein, pas d’immeuble en ruine, pas de menace de bombardement, juste le chant des oiseaux. N’est-ce pas le bonheur ?

..✿.*•.¸¸. ✿̶̥̥•*`*•.¸¸✿

 

Et pour vous, dites-moi, comment se passe ce joli mois de septembre ? Votre reprise  - pour celles et ceux qui ont repris - s’est-elle bien déroulée ? Vous êtes-vous donné des objectifs ? (les miens : faire une autre activité en plus du yoga ! De la danse orientale, peut-être ? Rhooo).

Mes amis, en ce beau jeudi je vous souhaite un tas de petites choses qui feront toute la différence !

 

ℒ ℴ ν ℯ✿

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30 août 2019

Un vent doux comme un pardon

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Lac Pavin, Auvergne

Que la journée vous soit aussi douce que les mots du maître-nageur, hier, au moment où je suis sortie de l’eau parce qu’un vent doux comme un pardon m’a donné la chair de poule. L'homme s’est inquiété des frissons sur ma peau, il m’a dit de venir au soleil.

À cet instant précis, le soleil, c’était lui.

 

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28 août 2019

Un vent froid de ouf

 

Puy de Dome 23 aout 19 (2)

 

Nous sommes le 28 août. Je n’en reviens pas de la vitesse à laquelle l’été est passé. J’ai entendu aux infos que dans certaines régions, les enfants ont repris l’école.

Quitte à n’avoir pas bougé je me suis replongée dans la généalogie, et précisément celle de mon arrière-grand-père maternel qui était Suisse. En Suisse comme en Belgique les actes sont payants et quand j’étais jeune je n’avais pas pu les commander. De nos jours ça n’a pas changé (30 francs suisses par acte), aussi est-ce avec une surprise mêlée de joie inextinguible qu’hier, j’ai reçu 'gracieusement et à titre exceptionnel' les actes que j’avais sollicités, avec des tas d’explications que je n’avais pas demandées sur les lieux indiqués et les noms des personnes. Les Suisses sont des amours! En même temps, j'avoue que je sais être convaincante quand quelque chose me passionne.

Quand je n’ai pas le nez collé sur mon ordi je nage, et j’ai l’intention de le faire jusqu’à la fin de la semaine car ensuite la piscine ferme pour quelques jours. C’est trop-trop bon en ce moment : il fait chaud, le soleil fait miroiter à la surface de l’eau mille étoiles ✫✫✫✫. Je nage sur le dos, les yeux fermés à cause du soleil, c’est trop bon. ☼☼☼

Je rêve.. Je rêve de nager aussi vite et aussi bien que Laure Manaudou. Je rêve d’être championne d’apnée ou sirène (c’est-à-dire nager sous l’eau sans avoir besoin de sortir respirer toutes les cinq minutes).

Je rêve aussi d’être un oiseau depuis que j’ai vu les photos du Puy-de-Dôme qu’ont découvert mes petits-fils pour leur dernier jour de vacances avec leur tonton. Ce doit être tellement sublime de survoler ces paysages extraordinaires.

 

Puy de Dome 23 aout 19 (1)

Le Puy-de-Dôme,  j’y suis allée il y a bien longtemps (mon fils n’était pas né). On y accédait alors en voiture.

Maintenant, on doit se garer en bas et prendre un petit train (payant) qui vous emmène là-haut sur la montagne battue par un vent froid de ouf, d'après les divers témoignages récoltés au sein de ma famille.

Puy de Dome 23 aout 19 (3)

Et pour vous ?

Comment se passe, ou se termine, votre bel été ?

 

 

ℒ ℴ ν ℯ

 

16 août 2019

Un baiser

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Nous nous étions assises sur un banc après avoir arpenté la ville dans toutes les longueurs, nous délassant du cours ligérien qui traversait le paysage comme un sourire : on aurait pu y tremper les pieds, et même traverser jusqu’à l’autre rive (mais c’est interdit).

Il faisait chaud et doux. Le fredon de la Loire à mes pieds, je me suis une fois de plus extasiée devant l’aubaine qui fait que malgré des prévisions plutôt pessimistes, nous avons eu beau temps. Certes, j’adore la pluie.. Sauf peut-être lorsqu’il pleut comme vache qui pleure quand je suis dessous. Pourtant, ce jour-là - vendredi de la semaine dernière - j’étais équipée: je portais mon joli ciré rose acheté au Tréport (il y a une capuche).

Au bout de deux secondes, j’étais trempée dessus et dessous, ce qui tend à prouver que mon beau ciré n’est absolument pas imperméable.

Sous le pont de ma gare j’avais eu les pieds dans l’eau jusqu’aux chevilles. En grimpant les marches pour accéder au quai, à chacun de mes pas jaillissait un mélodieux souich souich. Une partie de moi avait vaguement songé à rebrousser chemin, mais l’autre lui avait seriné avec logique que de toutes façons j’allais à la piscine !

Je m’étais recouverte psychologiquement de la bannière "Faudra me passer sur le corps pour m'empêcher d'avancer" et j’avais attendu mon train avec toute la dignité possible. Des trombes d’eau me dévalaient dessus, c’était merveilleux.

Arrivée à la piscine les choses étaient. Comment pourrait-on dire. Mouillées. Trempées, même: l’intégralité du contenu de mon sac à dos avait pris l’eau. J’avais dû essuyer mon portable avec une pochette de Kleenex (qu’il avait d’abord fallu essorer). Un miracle que mon téléphone soit encore vivant!

Ce week-end, aucune déconvenue de la sorte, si ce n’est le désagrément de réveiller l’aîné de mes petits-fils à six heures (il a l’habitude d’émerger vers 13 h du matin, aussi tenais-je prêt un paquet de chips pour l’amadouer, au cas où. Mais l’idée de se retrouver avec son cadet chez leur tonton la prochaine quinzaine a fait envoler tout grognement de désapprobation).

Ma grande était aussi du voyage: elle reste une semaine chez son Tit Frère d’Amour.

C’est comme ça qu’elle et moi nous étions retrouvées main dans la main, sillonnant la capitale nivernaise munies de notre incomparable sens de l’orientation (je cherchais une librairie, nous avons trouvé la gare).

 

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Ce séjour ? Un baiser.

Quelles belles journées !

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

 

30 juillet 2019

Un petit rire aux yeux lointains

Violaine 24 av 2016

La photo est de Pastelle (clic)

 

La première chose que je fais quand je me réveille est de consulter le calendrier scotché près de mon lit pour connaître la dose de Levothyrox que je dois ingurgiter, vu qu’elle diffère un jour sur trois. C’est comme ça que j’ai vu que nous sommes fin juillet. Déjà ! Je n’en reviens pas ! J’ai l’impression d’avoir sauté directement du 1er au 30. Hallucinant.

J’ai la sensation de n’avoir rien fait de ce mois que pourtant j’adore. J’aime sortir en robe, j’aime voir ma peau qui bronze jour après jour autour de la marque blanche des sandalettes et de ma montre. J’aime que mon fils vienne à la maison avec sa Gazelle, qu’on aille nager avec mes petits-enfants. Cet été ça n’a pas été le cas. Et puis il y a eu la grippette qui m’a privée de piscine quotidienne, et la canicule itou. Est-ce pour cela que je me sens si mou?

J’ai passé, contrainte et forcée, beaucoup de temps à la maison. De ce fait, Julie est venue me rendre visite. Julie c’est mon ancêtre, mon Amérique à moi. Julie c’est mon autre vie, une vie que je vis en parallèle depuis des années maintenant. Hier, je me suis dit : "J’ai vraiment hâte de la laisser tranquille, j’ai hâte qu’elle repose enfin en paix."

Je pousse un soupir profond. Si seulement on ne s’était pas acharné à gommer son existence. J’aurais peut-être su. Était-elle blonde, brune ? Ses cheveux balayaient-ils une partie de l’espace comme si un peintre avait, d’un coup de pinceau, étalé un ciel nocturne ? Avait-elle ce regard de myope dont on dit qu’ils sont les plus doux?

Je m’attarde sur les photographies de ses descendantes. Deux d’entre elles portent son prénom sans qu’elle ne l’ait jamais su.

Et, tandis que dans ces clichés jaunis je cherche avec moi quelque ressemblance, un petit rire, venu tout droit des nuages, un petit rire aux yeux lointains se fait entendre dans le ciel...

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24 juillet 2019

Comme des cadeaux précieux

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Hier, je me suis donné comme défi d’aller à la piscine c’est-à-dire de mettre le nez dehors! Je suis donc sortie bravement avec mon sac à dos rempli au minimum, et j’ai immédiatement été cueillie par un air irrespirable qui m’a donné l’envie de rentrer aussi sec ! Mais j’ai tenu bon et je me suis rendue à la gare de toute la force de mes petites jambes qui discutaient d’arrache-pied avec mon mental, lequel essayait de leur prouver tous les bienfaits de rester sans bouger dans une maison ayant tous ses volets fermés. Mais elles n’ont pas lâché l’affaire !

Pendant qu’elles devisaient j’ai croisé un petit lézard qui s’est carapaté à toute allure. Où trouvait-il cette énergie surréaliste ? Je ne savais même pas qu’il y avait des petits lézards en région parisienne! Ça m’a immédiatement propulsée en arrière, pendant les étés de ma jeunesse que nous passions en Italie, ce pays plein d'odeurs, de couleurs merveilleuses, ce pays qui était la passion folle de mes parents et où nous avions vu des lézards pour la première fois ..

L’Italie, c’était notre Eldorado, je me rappelle après avoir franchi la frontière, gamine, je me ruais sur le sol pour l’embrasser, ah que je t’aime Italie que je t’aime ! Et je me relevais les doigts pleins du goudron fondu par la chaleur. Dans les années 60, passer la frontière ce n’était pas rien, une file interminable de voitures qui attendaient leur tour, Papa au volant de sa 404, la remorque aux fesses, oui parce que les premières années c’était la remorque, blindée à mort, pas les moyens d’avoir une caravane, enfin ils l’ont eue mais un peu plus tard à l’occasion d’un petit héritage. Non là, on n’en était qu’à la remorque, même qu’une fois il a fallu tout déballer, absolument tout, et comme il n’avait rien trouvé, le douanier s’en était pris à mon petit carnet, sauf qu’à cette époque je ne savais pas écrire, alors lui, il a cru que tous ces signes c’était des codes, qu’on était des espions ou quelque chose du genre.. Mes parents s’étaient étonnés de ce professionnel acharnement, mais rien n’a jamais pu entamer leur joie de partir et ils avaient remballé la remorque et mes carnets éparpillés en sifflotant ..

Ma mère, un vrai sirop de la rue, à 16 ans le sac à dos avec sa petite tente, après elle a contaminé mon père, lui qui ne connaissait que ses Sables d’Olonne.. On partait les deux mois, juillet avec ma mère seulement, on n’allait pas loin pour que Papa puisse nous rejoindre le week-end, août c’était les congés du père et c’est là qu’on partait pour l’Italie, toujours quelque chose qu’on n’y connaissait pas, et même si on connaissait on y retournait parce que c’était tellement beau, l’Adriatique et le ciel bleus à l’infini ! Les cloques qu’on se chopait au soleil, la peau du dos en lambeaux, impossible d’y poser le drap de couchage ! Trois jours plus tard on était cuits comme des pains d’épices, et à peine in piedi on courait plonger trois, dix fois dans il Mar Adriatico, Tirreno, Ligure, ce qui fait que tout le temps on avait du sel sur les bras à lécher avec délice ..

Et puis il y avait la langue italienne, cette langue qui me fait fondre comme de la crème, depuis cet Italien, un Italien de l’Italie, il s’appelait Ugo. Était-ce à Fano, à Rimini, à Senigallia ? Je ne sais plus, je me rappelle juste de mes 13 ans, de ses 18, du petit bal dans la nuit tiède et parfumée, ma tête posée dans le creux de son cou et ses mots qui s’égrenaient, toutes ces choses qu'il m'a dites comme des cadeaux précieux, du miel sur ma peau des caresses de plume, il me déshabillait de mots pour me vêtir des siens, et ça éclipsait tout, ça bruissait, je faisais un pas, ça ondulait, un peu d’élan et je me serais envolée.. Alors forcément, j’avais bien été obligée de gémir et de gémir encore, alors évidemment mes jambes avaient ployé et toute ma vie avec, je me tenais aux mots, à ses cheveux dorés qui sentaient si bon, je les tenais fort comme une rassurance dans cette perdition, et je respirais à petits coups, pour trouver la force de ne pas être forte, de n’être rien, rien qu’une petite nana recroquevillée dans des mots..

Je repense à tout ça et je me dis, mon Dieu, quelle chance j’ai eue.. Des parents vagabonds, et qui aimaient la mer, et qui aimaient la route... Je sais, c’est loin tout ça et maintenant je ne pars plus, mais mes parents m’ont donné ça, c’est tellement merveilleux. Merci à vous, où que vous soyez, petits papillons blancs dans le ciel d’été.

Quand je suis arrivée à la piscine, j’étais en sueur et il y avait un monde fou, mais allez savoir pourquoi, je m’étais mise à chantonner.

18 juillet 2019

La reine du monde

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Hier, j’avais envie d’aller à la mer, petit un parce que je n’ai pas pu le faire la semaine dernière (grippounette d’été), petit deux parce que ça fait drôlement longtemps et que je lui manque, c’est sûr !

En plus, samedi j’ai eu un coup de cœur pour une robe longue ma-gni-fi-que ! J’me voyais déjà, non pas en haut de l’affiche mais sur une plage balayée par les vents, telle Di Caprio sans son bateau, mon immense robe tourbillonnant autour de moi (oui, parce qu’en fait la robe est trop grande de deux tailles, mais j’ai tellement craqué dessus que je l’ai achetée quand même). "Vous êtes sûre de vouloir la prendre ? Vous savez qu’on va en recevoir d’autres dans quelques jours ?" a susurré la vendeuse en tentant vainement de me l’arracher des mains.

Je n’ai rien voulu savoir, on ne me la fait pas à moi ! Où va-t-on si maintenant les vendeuses empêchent leurs clientes d’acheter ? (Finalement, elle m’a téléphoné hier pour m’annoncer qu’elle venait de recevoir la robe en taille 36! J’ai senti comme une pointe d’ironie dans sa voix, mais je ne suis pas née de la dernière pluie ! Je vais aller l’échanger !).

Bien, revenons à notre mer.

Je me voyais déjà, disais-je, en plein vent dans ma robe sublime, voire carrément en pleins flots puisque comme vous le savez maintenant, je suis un modèle de pondération et je ne me baigne absolument jamais toute habillée.

Hier soir, tout était prêt, le pique-nique (prévu au Marquenterre), le maillot de bain (qui comme d’habitude resterait dans le coffre), des pansements, éosine et diverses bandelettes (non pas que je sois coutumière des gadins, mais sait-on jamais, quand on peut dépanner quelqu’un de moins agile que soi).

Donc, hier matin :

- 9 h: on est dans la voiture. Le coffre est chargé (blindé serait plus juste : trois sacs rien que pour moi, avec deux changes intégrals – oui, je sais, ça ne se dit pas intégrals mais franchement, vous me voyez avec deux changes intégraux ? – trois foulards pour mon petit cou fragile qui sort à peine de grippette, la glacière, les plaids, une nappe, une doudoune qui traîne dans la voiture depuis six mois (après tout, ça peut servir! Si on se fait attaquer par une bourrasque ?), deux chaises de camping (sans table), une scie sauteuse au cas où on aurait envie de scier, etc etc.

- 9h02: on part. Je sens déjà le vent de la mer (j’ai toujours eu beaucoup d’imagination).

Je trépigne sur mon siège.

- 9h10: teuf.

Teuf ?

- 9h20: teuf, teuf.

Teuf.

Comment ça, teuf, teuf, teuf ?

 

Il a bien fallu se rendre à l’évidence : la mer, ce serait pour un autre jour.

Le positif (oui, je positive tout maintenant, c’est l’âge qui fait ça), c’est qu’heureusement que c’est arrivé maintenant et pas début août, car on doit emmener mes petits-fils (enfants de ma fille) à Nevers, chez mon fils, pour deux semaines de vacances.

Alors bon, tant pis pour la robe magnifique, pour les flots et pour Di Caprio, je serai la reine du monde un autre jour.

Je suis donc allée bêtement nager à la piscine, qui, il faut bien le dire, n’en menait pas large. Oui, parce que comme j’étais quand même un peu frustrée et contrariée, j’ai nagé à toute allure, fendant les flots avec une rage inouïe, ce qui m’a bien défoulée entre parenthèses, même si je sais que ce n’est pas grave, qu’il n’y a pas mort d’homme etc etc.

Pour une fois, les gamins ne m’ont pas sauté dessus ! Ils ont dû sentir que c’était pas le jour!

11 juillet 2019

Tout le monde n'a pas la chance d'être un fruit

Je vous reviens avec un an de plus. Hier, en effet, c’était mon anniversaire. J’ai commencé ma journée en recherchant fébrilement la lettre de ma mère. Il s’agit d’une lettre sur laquelle je suis tombée absolument par hasard alors que je faisais mon grand ménage de printemps (ou d’hiver, je ne sais plus). Elle se trouvait dans son "dossier du notaire", au milieu des papiers de sépulture, donations et autres actes, c’est-à-dire, m’étais-je dit à l’époque, exactement là où elle doit être : s’il ne reste qu’une lettre de ma mère, que ce soit celle-là, écrite à mon père le jour de ma naissance, pour lui dire qu’elle l’aime, qu’elle l’aimera toujours, et que je suis le fruit de leur amour.

Tout le monde n’a pas la chance d’être un fruit, encore moins un fruit d’amour, et surtout, de pouvoir le lire et le relire plus de soixante ans après.

Merci Maman.

Ensuite, j’ai ouvert ma boîte aux lettres. Marie m’avait prévenue que quelque chose m’y attendait. Ce quelque chose s’est avéré être un joli petit bracelet avec un arbre de vie qui ne quitte plus mon poignet, malgré les diverses recommandations de Marie de l’ôter chaque fois que je me mouille. Déjà, une, je passe ma vie à me mouiller, et deux, quand quelque chose me plaît, c’est à la vie et à la mort et je ne le quitte plus jamais. C’est d’ailleurs valable aussi quand quelqu’un me plaît, ce qui m’a valu le surnom de Pot-de-Colle pendant les trois-quarts de mon existence (le premier quart j’étais trop petite pour réaliser qu’en évoquant de la glue, en fait on parlait de moi).

Alors sinon, tadadam ! J’ai eu un appel de mon frère pour me souhaiter mon anniv ! Évidemment que je fais des tadadam, cet imbécile qui a une mémoire des dates presque aussi bonne que la mienne ne m’appelle jamais pour mon anniv ! C’était donc une grande première, et pour la peine, je l’ai saoulé avec toutes mes dernières aventures de fièvre et de grosse maladie. Et toc ! Chacun son tour !

À part ça tout va bien, puisque je suis passée de la position allongée à la position assise et même debout à petits pas. J’aurais apprécié que ça se fasse un peu plus vite mais il faut croire que je suis une personne attachante et qu’on ne veut jamais me quitter, même si on n’est qu’un virus.

La piscine n’a plus qu’à bien se tenir ! Je sens déjà la douce odeur du chlore, qui entre parenthèses ne doit plus en être, car depuis que des imbéciles je ne sais qui a décidé que le chlore était nocif et qu’on l'a remplacé par quelque chose de moins agressif (??), je n’arrête pas d’être malade !

Et vous les boulibous ? Il s’annonce comment, votre été ?

6 juillet 2019

J'ai fermé les yeux

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Une semaine, déjà. Il y a une semaine tout était prêt pour l’anniv de mon petit-fils, celui qui m’a rendue grand-mère. Tout était prêt, le repas, les cadeaux, la déco et la fête dans le cœur. Oh, bien sûr, j’avais émis des réserves, parce que je me traînais depuis plusieurs jours.

Finalement, ce jour-là je l’ai passé aux urgences. Quitté l’étuve chez moi, j’étais au frais. J’avais envie qu’on me garde à l’hosto, qu’on s’occupe de moi. Pour changer.

La grippe, a dit le docteur. Je ne savais même pas qu’on pouvait avoir la grippe en été. Je suis tellement fatiguée. Mais que dire. Je ne suis pas sdf, je suis en bonne santé, je ne souffre pas de handicap. Je suis juste fatiguée, tellement fatiguée. Fatiguée de me taire, fatiguée de faire semblant d’être heureuse, fatiguée d’écouter les plaintes et les jérémiades, fatiguée de mes autres qui comptent sur moi, m’appellent, se plaignent, raccrochent. Et moi ? Et moi ? Et moi, et moi ?

Fatiguée d’être celle qui relie, les cousins, les tantes. Mes cousins, est-ce qu’ils m’appellent, eux ? 

Comment leur en vouloir ? Tout le temps je vais au-devant des besoins des autres, ils n’ont pas encore ouvert la bouche que je leur propose, pourquoi ? Pourquoi je fais ça ? Pourquoi je suis comme ça ?

Ma parente du nord décédée à 99 ans. Il y a deux mois ! La dernière personne qui me rattachait à Julie.

Fatiguée du passé.

"Il faut nous aimer sur Terre, il faut nous aimer Vivants".  

Je n’ai pas allumé mon PC pendant quatre jours. Je n’ai pas allumé la télé. J’ai laissé sonner le téléphone.

Je me suis reposée, j’ai écouté le silence, la tondeuse du voisin et les petits oiseaux quand la tondeuse s’arrêtait.

J’ai fermé les yeux.

Je me suis reposée.

22 juin 2019

Au bout de la patience, il y a le ciel

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Bonjour à vous,

j’espère que vous allez bien en ce joli 22 juin. Avez-vous passé une bonne fête de la musique ? Moi, non. Je veux dire : je ne l’ai pas fêté, vu que cette année, le maire a décidé que ce serait ce soir, en même temps que l’inauguration d’une grande place (cette après-midi, l’inauguration) dont la construction nous a cassé les oreilles et les pieds pendant des mois ! Mais bon, maintenant on a une belle place !

Sinon, j’ai eu une merveilleuse nouvelle cette semaine.

Tout a commencé avec le scanner thoracique passé par ma fille – en lui cherchant autre chose on avait vu une tache noire sur son poumon, fume-t-elle ? (NON).

Telle que vous commencez à me connaître je n’étais pas anxieuse du tout. J’ai beaucoup médité et beaucoup respiré. Ce qui est plutôt raisonnable quand on a envie de continuer à vivre. Et quand je lui envoyais un petit texto pour savoir si elle n'était pas trop inquiète, elle me répondait "Oui ! Quand tu penses négatif ça amène le négatif, alors que quand tu penses positif tu amènes le positif !" (Il arrive un moment où on n’a plus rien à apprendre à nos enfants, c’est vexant !)

Et effectivement, contre toute attente elle n’a rien du tout, en tout cas aux poumons ! La vie est merveilleusement, incroyablement, définitivement belle!

On a eu le résultat du scann la veille des 16 ans de son aîné, et finalement j’aurais bien dû me douter qu’il ne pouvait rien arriver de mauvais à cette date-là, qui est une de mes dates fétiches depuis toujours. Ben quoi ? Vous aussi, vous avez des dates fétiches, j’en suis sûre ! La naissance de vos enfants, petits-enfants, la rencontre de votre amour, d’un bel amant ou d’une maîtresse, d’un chat, une réussite, la réalisation d’un défi que vous vous êtes lancé ! Non ?

Alors sinon, j’ai fait une découverte généalogique époustouflante : mon ancêtre Julie, ma chère Julie, mon double depuis un demi-siècle, a eu une grande sœur. J’en suis restée comme deux ronds de flan. Dans tous les recensements, registres et autres documents, elle apparaît toujours seule avec son père et la famille d’icelui, mais pas de Célestine nulle part. Oui ! Elle s’appelait Célestine la frangine ! Et me voilà repartie à mener ma petite enquête de fourmi. Avec tout ce qu’il y a sur le net maintenant, ça va vite ! En tout cas plus vite que dans les années 70 quand j’ai commencé ! J’adore ! J’adore chercher, imaginer, m’interroger ! Et puis j’adore-j’adore-j’adore quand je découvre enfin une réponse, un acte qui vient confirmer toutes les suppositions. L’intuition vaut aussi, elle me guide précieusement depuis toujours. Mais le plus intéressant, c’est d’écouter. Écouter finement cette histoire patiemment reconstituée, mon histoire, et comprendre ce qu’elle veut m’apprendre. Il n’y a pas de hasard, n’est-ce pas ? On est tous là pour avancer.

À part ça et comme vous vous en êtes aperçu, je n’arrive plus à écrire. De temps en temps, j’ouvre une page blanche sur mon word (obsolète, en plus, je suis encore sur Windows 7), et rien ne sort. Que rien, que couic, que nada !

À la place, je tonds mon jardinet qui se prend pour une bambouseraie depuis que mon bambou fait des petits partout. C’est pire que les lapins, les bambous, je vous le dis !

Je fais des photos aussi. Avec mon portable, ça n’a pas changé, ooooooh, touuuuuuuu n’a pas chèèèènegééééé, puisque je n’ai pas encore d’APN (vous noterez l’optimiste "pas encore").

Je photographie : les herbes folles de mon jardin, les fleurs multicolores des bords de chemin, Copine de yoga (qui en a ras-le-bol), le ciel, mon train coloré en pensant à Marie qui l’a emprunté une fois !

Je photographie : mes petits-fils (qui en ont ras-le-bol)(mais posent quand même par amour de leur vieille mamy qui a connu la Deuxième Guerre Mondiale) (dixit!), la cabine où je me mets en maillot à la piscine (n’importe quoi) !

En même temps qu’est-ce que j’y peux si la mer est loin ? Même l’Oise et la Seine, purée, elles ne sont pas à côté, si on y réfléchit bien ! Je suis une pauvre petite chose frustrée. >>>> SOUPIR<<<<<

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Alors à part cela, je mutisme. Quand je n’arrive pas à écrire ça marche aussi à l’oral, je n’arrive pas à parler.

Au téléphone, c’est gênant, encore que j’ai la grande chance d’avoir des filles qui font les questions et les réponses. Pour le reste, il suffit d’être curieuse, ce que je sais très bien faire, et les gens vous racontent toute leur vie. C’est comme ça que j’ai appris d’une femme que j’ai déjà vue mais dont je ne connaissais rien, qu’elle pratique le crossfit (je ne sais pas vous, mais il a fallu qu’elle m’explique ce que c’est !) et d’une manière générale toutes les pratiques dans lesquelles elle doit se dépasser ! Ça m’a laissée coite ! Moi, je serais plutôt du genre à ne pas marcher trop près du bord ! En même temps, pas besoin de ça pour me rétamer, ceci explique sans doute cela !

Voilà ! Mes petits loulous, mes chouchous, je vais vous laisser, j’ai une piscine à aller visiter, comme tous les samedis!

Je vous confie la maison, n’oubliez pas de claquer la porte en partant !

 

☀ ☀ ☀ Très belle journée à vous! ☀ ☀ ☀

 

29 mai 2019

Des petites ailes repliables

 

assise manuella

 

Bonjour à vous,

hop hop, mon coup de mou est passé, en même temps les coups de mou ce n’est pas bon pour le moral !

Hier donc c’était yoga. Je n’ai pas été rincée comme je le craignais (vu que je m’obstine à sortir sans parapluie quand il pleut) parce que 1) il n’a pas plu et 2) Copine de yoga de toutes façons avait le sien !

Le cours était génial, basé sur l’ouverture des hanches et toutes ces sortes de choses dans le but de s’asseoir - vous savez, le rêve secret que j’ai, depuis que j’ai décidé d’arrêter de sauter dans tous les sens et de me poser pour de bon! Je rêve de devenir Marie - non, pas la mère de Jésus (quand même pas) - mais Marie du Grand Est qui fait tout, assise. Comme je t’envie Marie ! Moi, je ne peux pas ! Et pourtant, j’en rêve depuis que j’arrive à tenir quinze minutes sans bouger!  

On a fait tout un tas de postures que j’aime, comme la tortue et le papillon couché –  i.e. supta badha konasana (la déesse du sommeil) qui est le genre de posture que j’adore ! En fait tout ce qui est debout et couché me plaît, dès qu’il faut s’asseoir je coince, ne me demandez pas pourquoi !

Alors sinon et pour sauter du coq à l’âne je viens de décider de m’offrir un appareil photo. Je me sens de plus en plus frustrée car j’adore prendre des photos. Bien sûr j’ai quand même mon téléphone, mais 1) pas question de faire des photos en intérieur (c’est flou), 2) ni de gros plans (c’est flou), 3) ni de zoomer (c’est flou).

Idéalement je le voudrais petit (qu’il tienne dans la main) mais qu’il fasse des photos au moins de la même qualité que mon tel. Idéalement-idéalement il faudrait aussi qu’il soit tout terrain et qu’il anticipe mes chutes de tous ordres (sur les pierres, dans la mer, etc). Une sorte de drone me paraît bien (à condition qu'il soit absolument pas cher mais performant). Ou alors un appareil-ange avec des petites ailes repliables.

Quoi d’autre..

Mon appareil ne mettrait pas trois plombes à faire la mise au point, ce qui m’éviterait de me retrouver avec des photos sans rien dessus parce que tout le monde a quitté la pause ou que le petit oiseau s’est envolé.

Idéalement-idéalement-idéalement, que cet appareil soit en super promo! Voire, qu’on me paie pour que je l’emmène! Oui, bon, on peut rêver, non ?

En tout cas, si vous entendez parler de quelque chose, vous pensez à moi, oki ?

Oh j’oubliais ! Je le voudrais rose ! C’est bien le rose pour un appareil photo, non ?


Je vous souhaite une délicieuse journée!
`•.¸¸.•´ `•.¸. ♫•¨ *• .¸¸

 

28 mai 2019

Rincée

La plupart du temps, j’aime m’occuper des autres, je crois que c’est le sens de ma vie, ma raison d’être. Je me suis même rendu compte récemment que, souvent, j’anticipe les demandes.

Mais en ce moment je craque.

Aux soucis de santé de mon frère ont succédé ceux de ma fille depuis mars, depuis le jour de son anniversaire.

J’ai l’impression que je n’ai plus de force. Je ne supporte plus rien, tout m’énerve, me fatigue. Je suis triste. Fatiguée. Tout me saoule.

J’en ai marre des jérémiades, des plaintes, des soucis qu’ils me confient parce que je n’ai que toi. Ras-le-bol du tout en noir, du jamais content, alors que la vie pourrait être si belle. La vie est belle, dans toutes ses nuances, et c’est Etty qui le disait. Etty qui a été assassinée en camp de concentration.

Me reviennent si souvent des paroles de Maman lorsqu’elle avait mon âge, cet âge où on devient toute fragile, toute friable. Car non, se battre ne nous rend pas plus fort, se battre nous épuise, parfois.

Je pense au grand frère que je n’ai pas eu. Il m’aurait défendue devant Papa, il aurait pris soin de moi. Mon grand frère m’aurait fait les câlins et les bisous qu’on ne me fait pas.

Je pense aux mots de ma parente âgée : "Il faut nous aimer Avant".

J’ai envie de danser, de rire, de profiter. J’ai envie de vibrer, de soleil, de lumière. De ne pas perdre de temps puisqu'il n’y a pas de temps à perdre.

Bon, allez! Ça va passer! Hop, hop, le mardi c’est yoga, avec l’averse qui dégringole je vais être rincée!

 

derriere un drap mail 28 mars 2019

photo Pastelle

 

 

23 mai 2019

Ma vie est passionnante

Lundi, je me suis rendue à Villedacôté pour me faire faire une prise de sang (TSH). Il faisait beau et je n’avais rien de mieux à faire, alors pourquoi ne pas aller flâner au Leclerc ? Au lieu de faire le grand tour, c’est-à-dire suivre le chemin que je connais, j’ai pris la merveilleuse initiative de tourner tout de suite à gauche (alors que je n’ai aucun sens de l’orientation, soit dit en passant). Les petits oiseaux chantaient, le soleil brillait, j’ai marché tranquillement jusqu’à ce que j’arrive à un joli rond-point arboré qui desservait plusieurs rues. Au bout de l’une d’elles j’ai cru reconnaître ce qu’on voit au bord de la route qui passe devant le Leclerc, et effectivement je ne m’étais pas trompée. J’étais drôlement fière de moi ! J’avais trouvé un raccourci!

Hier je suis allée à la piscine (aussi à Villedacôté), cette fois munie de ma charrette car j’avais des courses à faire. Ensuite, j’avais prévu d’aller chercher mes résultats d’examen en prenant mon petit raccourci.

Me voilà partie. Au bout de quelques mètres je reconnais le square, tout va bien. En revanche, quelle est la rue qui mène au labo ? La rue de la Cerisaie? La rue de la République? Le boulevard Raspail ? Flûte, elles se ressemblent toutes! Quelle idée aussi de tailler tous les arbres pareil! Comment peut-on s’y reconnaître dans ces conditions ? Bon, allez, au pif, je prends la rue de la Cerisaie. Purée ça monte ! Et cette charrette qui pèse un âne mort ! Oui, parce que je viens d’acheter tout ce qui était en promo, dont six boîtes de haricots verts pour le prix de quatre. C’est lourd !

Allons bon, je ne reconnais rien du tout. Il y a des arbres partout. Pourquoi ils ont mis des arbres partout ? Je reviens sur mes pas et je m’engage dans la rue de la République. J’arrive devant une école. Y avait-il une école la dernière fois ? Il me semble bien que non. Tant pis, je vais faire demi-tour, ce serait trop bête de m’éloigner encore avec cette charrette au bout du bras qui pèse une tonne ! En plus avec ma super idée de tester un chemin le jour où ma charrette est remplie à mort je suis fichue d’arriver au labo quand il sera fermé!

Allez zou, le nouvel itinéraire ce sera une autre fois!

Me revoilà au rond-point. Purée, je ne reconnais plus rien ! Par où suis-je arrivée, déjà ? De cette rue-ci ? De celle-là?

Plouf, plouf, ce sera toi que je prendrai ! Au point où j’en suis.. Je crois reconnaître quelque chose! Chic, me revoilà devant le Leclerc ! OUF. Allez, fini le zèle, je reprends le trajet que je connais !

Le labo ! Pas mécontente d’y être ! Entre la séance de natation, le raccourci et les courses, je suis lessivée ! Et je ne parle pas de la chaleur ! J’ai une pensée émue pour mon maillot de bain qui est dans la charrette, mais bon, ma grande sagesse toute récente m'empêche de l'enfiler!

Du labo, je me dirige vers la gare. Purée, j’ai hâte d’être à la maison ! Allez, un dernier effort! Hop hop ! Je tiens le bon bout, je suis presque arrivée! Si j’étais un grain de maïs à pop-corn, j’éclaterais de joie ! POP !

Tiens, c’est bizarre.. L’affichage n’est pas comme d’habitude....... Que font tous ces gens, là, agglutinés sur le quai? À l’instant même où je constate cette étrangeté, une voix mâle de très mauvais augure annonce par haut-parleur que la circulation des trains est suspendue ! Oh non, purée! Rien qu’à l’idée de ce qui m’attend (pour commencer, me retaper dans l’autre sens tout le trajet que je viens de faire!), j’ai les jambes sciées ! Je m’assois sur le bord du trottoir, contemplant d’un air las le cadavre de mon espoir lâchement assassiné.

Il faut dire que j’ai mal aux jambes, c’est inhabituel! Je me demande si ce ne serait pas le cours de yoga de la veille? Je ne sais pas ce qu’avait la prof, elle nous a fait prendre des postures toutes plus tordues les unes que les autres (i.e. avec torsion). Est-ce parce qu’on était peu nombreux (seulement six), ça l’a contrariée ? Voulait-elle se venger de quelque mauvais karma ? Toujours est-il que nous avons eu droit au cobra (avec torsion), à la sauterelle (avec torsion), et à l’arc (qui est une torsion à elle toute seule). Évidemment pour elle c’est facile, elle se plie comme une machine à gaufre !

Bref, hier c’est à peine si je tenais debout, on aurait dit Renaud déboulant sur le plateau de Drucker, tadadam..

Ensuite, pour se détendre, on a mis les yeux complètement à droite, les yeux complètement à gauche, les yeux complètement en l’air, les yeux complètement en bas, les yeux complètement au milieu, et hop, tournez manège ! Et puis alors, pour finir en beauté, la posture de l’arbre !

Alors, la posture de l’arbre, normalement ça ressemble à ça :

arbre

sauf qu’avec moi, à la fin ça ressemblait plus sûrement à un tas de bûchettes ! Non pas que ce soit particulièrement difficile, non-non ! J’aime bien la posture de l’arbre ! C’est juste qu’assez rapidement, j’ai senti que mon arbre penchait... Un arbre de Pise, en somme... Forcément, à nous faire tourner les yeux dans tous les sens, j’avais le tournis ! Et quand il a fallu joindre les mains au-dessus de la tête, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, j’ai perdu l’équilibre et je suis tombée dans les bras de ma voisine, très surprise que je lui saute au cou! Heureusement, pour faire son arbre elle avait eu la bonne idée de se cramponner à la rampe (du cours de danse), ce qui nous a évité de dégringoler en chœur sur son tapis!

Enfin, pour en revenir à ma vie trépidante (le retour à la maison à pied), que dire?

J’ai eu chaud, très (j’ai encore pensé à mon petit maillot de bain, mon maillounet, tout seul au fond de ma charrette et qui aurait été si content de venir sur moi !). J’ai eu mal aux pieds (il faut dire que je n’étais pas chaussée pour marcher ! Figurez-vous que j’avais prévu de rentrer en train !) et puis alors, j’ai eu mal au bras!

Alors, au sujet du bras, j’ai une anecdote : figurez-vous qu’un jour – c’était il y a quelques années - j’étais allée consulter parce que je n’arrêtais pas de maigrir (après avoir passé mon temps à grossir !). Et voilà que me tâtant dans tous les sens, le médecin me trouve un renflement sur le bras, une petite masse, me dit-il.. Super ! Un lipome, qu’il m’annonce!

- C’est quoi ça encore ? que j’lui fais.

- C’est rien ! fût sa subtilissime réponse (c’est pas avec des explications pareilles que j’allais avoir la cervelle encombrée !)

Enfin bref, il m’avait quand même fait passer une échographie, qui avait révélé un muscle deltoïde un peu gros, mais bon. Vous faites du sport ?

Personne n’a jamais songé au tirage de charrette pour être musclée d’un seul bras!

Dans la dernière ligne droite, j’en étais à imaginer un canal aquatique qui relierait la gare de Villedacôté à chez moi.. C’est vrai, quoi, c’est quand même plus agréable de nager que de marcher, surtout quand il fait chaud ! Quant à la charrette (ou sac, ou tout ce qu’on veut !), il suffirait d’imaginer un système de tapis roulant, comme pour les bagages dans les aéroports !

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Roule ma poule !

3 mai 2019

Il faut nous aimer Avant

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Mardi, une mauvaise nouvelle m’attendait lorsque je suis rentrée : ma dernière parente du nord est décédée dans sa quatre-vingt-dix-neuvième année. Nous nous connaissions depuis peu à l’échelle de ma vie, puisque le quotidien étant ce qu’il est, les liens de famille se distendent parfois lorsqu’on habite loin les uns des autres, ce qui était le cas de mon père et de sa famille.

Or, cette cousine de mon grand-père paternel habitait le Pas-de-Calais.

Je m’intéresse à la généalogie et c’est dans ce contexte que je l’avais contactée il y a une vingtaine d’années. Ma lettre avait été accueillie avec bienveillance et un indicible enthousiasme. Elle était comme moi aimante et respectueuse de toutes ces personnes qui ont fait que nous sommes ce que nous sommes. Elle m’a donné l’unique photo que j’ai de mon trisaïeul (son grand-père), que j’appelle le galibot car il avait 7 ans quand il est descendu à la mine. J’avais trouvé en elle un écho profond à cette passion que j’ai depuis toujours et qui est d’explorer le passé en général et celui des miens en particulier. Et puis j’aimais sa façon de parler, elle me touchait au cœur. J’aimais son accent du nord et sa manière de dire certains mots (les "ouaggons").

Je lui avais téléphoné quelques jours avant son décès. Je ne savais pas encore que c’était la dernière fois qu’elle m’appelait ma fille, exactement comme le faisait mon grand-père.

C’était une femme intelligente, cultivée, au fait de l’actualité, avec des valeurs mais sans jugement tranché. C’était une belle personne.

Elle aurait aimé connaître son arrière-petite-fille qui doit naître en juillet. Mais, a-t-elle dit, ainsi va la vie : l’une s’en va, l’autre vient. C’est ce qu’il s’était passé aussi pour Maman, partie quelques mois avant la naissance de mon troisième petit-fils, celui qui me fait penser, parfois, à mon frère.

Je ne pensais pas être affectée à ce point par la disparition de cette petite-cousine. Je me rends compte à quel point je m’y étais attachée, comme elle va me manquer.

Je vais rester en contact avec son fils, qu’entre parenthèses je n’ai jamais vu, juste eu au téléphone les derniers mois parce que quand je téléphonais chez elle, c’est lui qui décrochait. Il était près de sa mère nuit et jour, il ne voulait pas qu’elle meure ailleurs que dans sa maison.

Mais avec lui, ce ne sera pas pareil.

Cette dame, plusieurs fois grand-mère et arrière-grand-mère, était triste que seule "la Parisienne", une cousine éloignée, vienne la voir.

Suivant sa volonté, en haut du faire-part, son fils a fait imprimer :

 

Il faut nous aimer sur terre

Il faut nous aimer Vivants

Ne crois pas au cimetière

Il faut nous aimer Avant.

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

27 avril 2019

Une journée merveilleuse

J’ai passé hier une après-midi merveilleuse.  Avec ma fille et les garçons, nous sommes allés à la piscine. Surprise totale : on était seuls ! Deux grands bassins et trois maîtres-nageurs rien que pour nous !

Après trente minutes de brasse coulée, je me disais que tout de même c’était trop bête de n’avoir pas le droit de prendre des photos ! On était seuls, quelle déveine ! Le problème lorsque je commence à avoir une idée en tête, c’est que rapidement je ne pense plus qu’à ça. Je me suis donc finalement lancée, élancée plutôt, vers le maître-nageur le plus proche de nous. J’ai dû être convaincante car il m’a donné l’autorisation, si je suis discrète !

Toute guillerette j’ai couru, volé jusqu’à mon casier et j’ai dissimulé mon téléphone sous la grande serviette dont je m’étais judicieusement enveloppée ! (Depuis l’interdiction je n’amène plus mon APN étanche !). Je me suis mise dans un petit recoin à l’abri du regard des deux autres maîtres-nageurs et après avoir désactivé le flash j’ai bombardé mes petits-fils.

Alors, des photos prises sans flash, sans mes lunettes en plus, de sujets qui n’arrêtent pas de bouger, j’appréhendais le résultat ! Ensuite, le nez en l’air et en sifflotant, je suis retournée nager.

J’avais tellement hâte de savoir ce que donnaient les photos que je les ai regardées dans la cabine, avant même de me rhabiller ! Surprise encore : elles ne sont pas si mal !

Quand nous avons quitté la piscine, un ciel ma-gni-fi-que nous attendait!

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À l’agence de voyage du Leclerc, ma fille est passée demander une revue sur l’Asie. Qu’est-ce que mes filles ont avec l’Asie? "Profites-en pour prendre de la doc sur l’Italie", lui ai-je dit. Je voudrais en effet illustrer le texte que je suis en train d’écrire pour mes petits-fils, qui sont Italiens par leur grand-père paternel. Leur arrière-grand-père est né dans un château, et ce château, tadadam ! existe encore ! Mais pour avoir des photos.. En même temps, je parle un italien qu’aucun Italien ne comprend !

De fil en aiguille, l’aîné, qui sait que mes parents nous ont emmenés en Italie tous les étés à partir de mes sept ans, s’est mis à me poser plein de questions ! C’était génial de lui raconter Rimini, Naples, Pompéi, la côte Amalfitaine, assez bizarrement je me rappelle parfaitement cette scène (ma marraine est à gauche, et moi à droite avec ma cousine), où les hommes avaient décroché les caravanes, pour faire demi-tour peut-être? On ne pouvait pas se croiser sur cette route qui flirte avec l'abîme!

.... les mines de soufre, Naples, Rome, le Vésuve ! On s’était assis tout au bord, les touristes peuvent-ils toujours faire ça ? J’en doute ! J’ai toujours la petite boule de lave que Maman avait ramenée de là-bas.. Pise et toutes ses marches qui tournicotent, encore une chose qu’on ne peut plus faire ! Vérone, Milan avec sa cathédrale majestueuse !

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Pour finir avec la Suisse pour le traditionnel 'adieu' (le bonjour helvète) à la famille : mon arrière-grand-mère Valentine, dont je vous ai parlé il y a peu, son époux était Suisse!

C’était merveilleux d’évoquer tous ces souvenirs avec mon petit-fils, d’abord parce que ce sont des souvenirs merveilleux, ensuite parce que je ne crois pas que je retournerai en Italie un jour. Je ne suis pas triste, au contraire, je me dis, quelle chance, mais quelle chance j’ai eue !

 

Et vous? De jolis souvenirs?

24 avril 2019

Le Paradis

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Parfois, mon petit-fils de 11 ans fait des réflexions surprenantes. "Avant", dit-il à son grand frère de 15 ans, "tu étais si doux avec moi, je pouvais t’embrasser partout. Maintenant, tu passes ton temps à me traiter d’handicapé!"

Ce même petit-fils a voulu, dimanche, qu'on aille se promener, "Tu sais bien Mamyna, où on est allés, il avait neigé il y avait plein de boue, c’était LE PARADIS!"

Paradis où une fois sur place, il a déchanté : il n’y avait plus ni neige ni boue. Rien qu'une bête mare aux canards, comme on l’appelait avant (les canards aussi ont disparu)....

 

Et vous, des anecdotes avec vos petits-enfants?

 

Je vous souhaite une très belle journée!

Smouiiiiiiiiiiiiiiich!

 

13 avril 2019

Le velours de la brise

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Il y a eu jeudi et le moment où je me rendais à la gare. Un coup de vent a fait tourbillonner des petites fleurs blanches sur mon passage, comme s’il neigeait des pétales blancs.

Il y a eu les orchidées sauvages d’Émilia et le souvenir d’un séjour en Suisse avec ma Marraine. Juste après la frontière nous nous étions arrêtées pour admirer la montagne, qui en ce mois de juin de mes jeunes années était intégralement recouverte de gentianes bleues. Quel émerveillement ! Je n’avais jamais vu de gentianes de ma vie, et il y en avait partout, petites perles d’un bleu si particulier s’étendant à l’infini.. Elles embaumaient de leurs essences le velours de la brise. J’en avais cueilli pour les faire sécher dans mes cahiers. J’avais dix-sept ans, et pour ce que j’en sais, on pouvait encore ramasser les fleurs sauvages.

Mon Dieu, les virées avec ma Marraine ! Rien que nous deux, c’était tellement magique ! Ma Marraine était mon idole, mon maître absolu, j’admirais son indépendance, sa ténacité, sa force et son inépuisable amour de la vie. Ma cousine, elle, c’est une maman comme la mienne qu’elle aurait aimé avoir.. Donc, on n’est jamais content de ce qu’on a ?

Il y a eu le champ des coquelicots de Marie, et la vie qui coule comme une chanson. Celle de Cloclo, pendant qu’attablée en face de toi Julia, je sirotais un diabolo en t'écoutant me dire que t’en as marre de tout, sauf de moi, sauf de nous. Tu l’aimais lui, il t’aimait pas, je l’aimais l’autre, l’autre aimait toi. Comment on faisait, ma Jul’, pour dire des choses aussi tristes et éclater de rire tout le temps ? Parce qu’on n’avait que dix-sept ans ?

 

6 avril 2019

Ma vie est foutue

Pourquoi ré éditer ce message? Pour les nouvelles illustrations, pardi! content1 (2)

 

Ça y est ! J’ai quasiment terminé l’arrachage du papier peint de la salle ! Ne reste plus qu’une petite poutre de rien du tout, que je vais défaire de son revêtement les doigts dans le nez (pense-je naïvement), poutre dont la continuité est (était) une toise commencée lorsque l’aîné de mes petits-fils avait 3 ans, et sur laquelle, mise à mal quand j’arrachais le papier du mur d’à côté, j’ai commencé à m’apitoyer..

Mais j’ai un super remède dans ces cas-là, j’appelle mon fils!

Et alors ? qu’il me fait, C’est pas grave ! Arrache !

Donc, la poutre.

Dégager ce qui est sur la cheminée et autour. Réaliser ainsi qu’une photo de mon père n’a pas bougé de là depuis son décès, il y a dix-neuf ans ! Alors que sont passés : des dessins, des photos,  des assiettes de collection, tout ce qu’on veut, quoi ! Et Papa, lui, stoïque : toujours là !

Allez zou, Papa ! Là-haut, avec les anges!

Bien. Je m’y colle. Et là, surprise ! C’est dur, purée ! Il n’y a aucun appui, aucune prise, et en plus, soit je suis sur la dernière marche de l’escabeau et il faut que je tienne les bras levés, soit je me mets tout en haut de l’escabeau et je me retrouve pliée en deux. Je n’ai plus les bras levés, certes, mais j’ai les fesses en l’air et les lunettes de plongée me glissent du nez. Saisie d'un brusque désarroi, voilà que je me mets à répéter des choses affreuses comme "Ma vie est foutue". J’en suis à – 3 sur l’échelle de la béatitude quand soudain, la lumière du soleil poudrant d’or la blancheur des murs que j’ai déjà dévêtus me fait penser à la fugacité d’une vie de papier peint et au sens de ma mission. Tout aussi vite, je me ressaisis. N’ai-je pas été choisie pour redonner à ces murs toute leur pureté ? Alors je reprends mon bâton (en forme de spatule) et je gratte.

Depuis, je marche comme une petite vieille (les reins) et j’ai mal au cou (la tête) mais je garde espoir.

Un jour, je l’aurai!

 

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© Emmanuel Charmeline

 

Merci à Sophie d'avoir joué les entremetteu pensé à la pauvre petite chose fragile jouant sa vie sur un escabeau que je peux être à mes heures perdues!

Merci à Emmanuel Charmeline de s'être dévoué corps et âme à son art! et de partager! Je vous embrasse, smouiiiiiiiiich... (oh zuuuut! J'vous ai collé des p'tits bouts de papier peint sur les joues, ça se colle n'importe où cette cochonnerie, désolée, vraiment!)

 

3 avril 2019

Je t'ai capturée

Hier c’était yoga nidra. Je n’aime pas cette pratique mais une petite voix en moi me dit – à tort ou à raison – qu’il faut pratiquer avec régularité. "Il faut". Encore un.

Peut-être est-il là, le problème : se mettre la pression, même sur ce qui peut être considéré comme un loisir. Me revient d’ailleurs l’angoisse qui m’a saisie lorsque Prof a évoqué les parts en nous qui dressent des barrières. Je les ressentais bien, ces parts, je ne ressentais même qu’elles.

La séance m’a paru longue, très longue. J’ai imaginé que je me levais et que je partais. Bien sûr je ne l’ai pas fait. À la place je pensais à tout ce qui m’attendait en rentrant. Niveau décollage de papier peint, j’avance bien, je suis contente. Et plus j’avance, plus j’ai envie de décoller. Encore trois mois et je vivrai entre des murs d’une sobriété à l’épreuve des balles. Ce sera super chouette.

Ça me fait penser à une rêverie que j’avais quand j’étais petite : je me sauvais de chez moi, jusqu’au fin fond de la forêt, je construisais une cabane (dans ma rêverie j’étais super douée), je m’abritais à l’intérieur et j’étais bien. C’était une toute petite maison, un peu comme celle des Trois Petits Cochons. Finalement je ne l’ai jamais fait car je n’avais aucune idée de la façon dont j’aurais pu installer une salle de bains dans ma petite cabane. Et mes livres ? Mes cahiers ? Où stocker tout ça?

Pour en revenir à yoga nidra, je ne suis pas contente de moi quand mes pensées s’en vont dans tous les sens comme hier, au lieu de se concentrer sur ce que dit la prof. Le pire c’est que je suis la seule à ne pas aimer yoga nidra. Tous les autres élèves sont fous de joie. Ai-je un problème ?

En plus hier il faisait ultra chaud dans la salle. J’ai enlevé mon pull. Après j’avais froid. Mon corps se refroidit quand je reste immobile trop longtemps. Je crevais donc de chaud avec un corps gelé. Amis de l’harmonie, bonjour !

J’ai plié une jambe. Puis l’autre, puis les deux. J’ai fait le cadavre. Je me suis dit : Cultive la patience. Cultive la patience. Cultive la patience. Malgré mes supplications, je n’ai rien vu venir.

Je me suis demandé pourquoi je n’avais pas de migraine ophtalmique justement maintenant que je n’avais rien à faire. Pourquoi ça m’arrive toujours en plein boum, m’obligeant à tout laisser en plan?

Enfin, enfin ! La prof a prononcé la phrase qui nous invite à reprendre contact avec l’endroit où l’on est. Je l’ai d’autant vite retrouvé que je ne l’avais pas vraiment perdu.

Coup d’œil à la pendule. Une heure, purée ! Une heure au lieu des ¾ d’heure habituels. Pas étonnant que j’ai trouvé ça long !

Ensuite, tous les élèves étaient partis, sauf Copine qui était dans le vestiaire avec la prof. J’en ai profité pour photographier la salle. Ne sachant où est la fonction panoramique sur mon portable, ni même s’il y en a une, je tournais sur moi-même, jusqu’au moment où je me suis retrouvée nez-à-nez avec Prof et son beau sourire. "Je t’ai capturée", lui ai-je dit (je n’ai pas fait exprès, elle est sortie juste au moment où je prenais la photo).

Je n’en étais pas à ma première fois, aussi sans surprise a-t-elle commenté : "Toi et tes photos ! Je me dis toujours qu’il me faudrait une photo quand la salle est pleine.. Tu pourrais en faire la prochaine fois ? On en parlera avec les autres ?"

Chic. Je suis contente !

Finalement, j’ai bien fait de venir à yoga nidra...

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23 mars 2019

Popaul

Chien 3 nov 2014

photo Pastelle

 

 

Hier, ma fille aînée m’a téléphoné pour savoir si on pouvait se voir demain (donc, aujourd’hui).

Que je vous explique le déroulement d’un samedi avec ma fille.

D’abord, c’est elle, la Parisienne, qui vient en banlieue, car ici, argumente-t-elle, elle trouve plus de produits dans les magasins et en plus, c’est moins cher qu’à Paris.

Nous commençons par la piscine (pour moi c’est sacré), endroit où ma fille est devenue une star depuis que, pendant que nous nagions, elle me relatait ses aventures amoureuses afin que je rédige ses Mémoires (sic).

C’est ainsi que samedi après samedi, maîtres-nageurs et visiteurs de tout poil suivaient avec un intérêt non feint les péripéties que ma fille propulsait dans une acoustique formidable aux quatre coins du bassin (certains membres de l'auditoire allant même jusqu'à donner leur avis). C’est aussi à cette période qu’est née la nage dite "à l’égyptienne", mise au point par ma fille afin que sa bouche reste à la hauteur de mon oreille.

Après quoi nous allions donc acheter les produits moins chers qu’à Paris au Leclerc d’à côté.

 

Donc, hier :

(ma fille) On s’voit demain ?

(moi) Avec plaisir ma chérie !

(ma fille) J’me demande si je vais pas venir avec Popaul..

(moi) Popaul.. ?

(ma fille) Mais oui, Popaul! Tu sais bien !

(moi) Heu..

(ma fille) Le chien de ma copine !

(moi) Ah, ce Popaul-là !

(ma fille) Oui, donc je suis en garde de Popaul en ce moment !

(moi) D’accord.. Et c’est quoi le problème avec Popaul ? Il ne s’entend pas avec tes chats ?

(ma fille) Comment te dire ? Quand il se retrouve nez à nez avec eux, il se sent pas trop à l’aise.. Remarque il essaie de se faire accepter, il a eu une idée de génie, enfin, une idée de génie pour un chien, il a décidé de tout faire comme mes chats ! Alors il s’élance pour bondir sur la table ou il essaie de sauter sur le rebord des fenêtres, sauf que lui évidemment il s’étale un mètre plus loin dans un gros splash ! Et mes chats, ils se marrent !

(moi) Ah bon, tes chats se marrent ?

(ma fille) Oui j’te jure, c’est un chien persécuté !

(moi) Je comprends .. Donc, tu veux qu’on se voie avec Popaul ?

(ma fille) Oui, ça t’embête ?

(moi) Oh pas du tout, je suis toujours ravie de voir Popaul ! Si ce n'est que je voyais autre chose que le Leclerc comme promenade, pour un chien..

(ma fille) Oh tu sais, du moment qu’il est avec moi il est content mon Popaul !

(moi) Tu crois ?

(ma fille) Oui oui j’en suis sûre! Je le connais bien !

(moi) Et tu crois qu’ils vont le laisser rentrer au Leclerc ?

(ma fille) Mais oui, une fois j’ai demandé, on m’a dit que tout le monde vient avec son Popaul !

(moi) Ah bon, alors si tout le monde vient avec son Popaul....

13 mars 2019

L'espace des cieux

sauterelle shalabasana 12 mars 2019

 

Hier, pas de yoga nidra pour finir: ce n’était pas le premier cours du mois, mais le premier cours après les vacances. Pour une fois que j’étais motivée !

Je suis la seule à ne pas aimer yoga nidra, tous les autres ont râlé!

À la place on a eu droit à shalabasana, la posture de la sauterelle, qui renforce paraît-il la détermination. Chez moi elle a surtout renforcé la sensation que mon sang stagnait dans mes fesses sans espoir d'atteindre le cerveau! Quant aux lombaires, elles se sont réveillées avec un grand cri de désespoir en se demandant ce qu’elles avaient fait de si peu recommandable pour devoir expier de la sorte!

Heureusement, après l’enchaînement habituel de cobra, montagne et autre pince (j’adore quand on fait ça à toute vitesse, ma prof se relève avec les cheveux tout emmêlés, si on la voyait comme ça hors contexte on penserait tout de suite à autre chose !), on a fait :

une révérence à la terre.

J’adore la révérence à la terre. Déjà, rien que le nom est merveilleux. Ramasser l’espace des cieux dans notre cœur et dans notre respiration, prendre conscience qu’on est rien du tout, du tout, et en même temps qu’on est tout. D’un seul coup, avoir une importance incroyable : être soi, être là.

J’adore.

J’ai passé la soirée avec une pêche formidable. Comme d’habitude j’ai fait la vaisselle en musique, et au moment d’I will survive (qui me transporte systématiquement à une fête scolaire de mon fils petit), je me suis mise à danser, les bras en l’air, les assiettes au bout des bras, comme je ne l’avais pas fait depuis bien longtemps. J’ai pensé à la connivence incroyable que, malgré tous les malgré, on a toujours eue, et cela m’a rendue terriblement heureuse.

 

>>>>> soupir niais <<<<

 

La vie est belle, ne trouvez-vous pas ?

11 mars 2019

Des milliers d'étoiles

Ce matin c’est le bruit de la pluie qui m’a réveillée, alors qu’hier le ciel était d’un bleu extraordinaire, avec un vent qui m’a fait croire le temps d’une journée que j’étais au bord de la mer (maintenant, mon bambou a le front tout aplati !).

C’est bien, la pluie. Le vent c’est bien aussi, la vie est belle quand on a un petit frère qui n’est pas malade. La gratitude ne me quitte pas.

J’ai beaucoup nagé ces derniers jours (vacances sco). En plus c’est tellement joli les reflets du soleil à la surface du bleu si particulier de l’eau des piscines, on dirait des milliers d’étoiles.

L’autre piscine en effet, celle où je ne vais pas souvent, est très lumineuse, deux faces sur quatre sont vitrées, c’est génial, d’autant qu’elles donnent sur une pelouse et des arbres (possibilité d’y faire de la chaise-longue l’été). Bref, un pur bonheur.

J’ai beaucoup nagé et je suis bien contente de reprendre le yoga demain (surtout que c’est yoga nidra, je vais pouvoir me reposer). Entre les soucis de santé de mon frère et les vacances scolaires ça fait un mois que je ne suis pas allée en cours !

J’ai demandé au fils de ma mère comment il s’en sort avec l’arrêt de la cigarette (il fallait s’y attendre, le médecin lui a ordonné d’arrêter de fumer).

Mal.

Mon frère n’a pas eu la chance, comme moi, d’avoir un pneumothorax dans sa jeunesse, et même deux (oui, quand même! Il m’en a fallu deux avant que je me décide à arrêter de fumer!!).

Ça va être coton, surtout que Maman a passé notre existence à répéter C’est son seul plaisir dans la vie ! (avec la bouffe, la natation, le ski, etc..), bilan c’est l’argument massue que mon frère me sort, "C’est mon seul plaisir !".

Peut-être, frère, mais il y a des plaisirs moins nocifs que d’autres !

À part ça j’ai vu mes petits-fils, qui n’ont plus de petit que le nom (l’aîné chausse du 45 !). Globalement ils sont moins bruyants (concentration sur écrans divers) sauf pendant les matches de foot ou par intermittence et pour des raisons tout-à-fait surprenantes ! Exemple : le plus jeune se met en colère contre l’aîné (ils en viennent aux mains), au motif que le grand n’arrête pas de lui faire des bisous dans les cheveux, Non mais mamy il arrête pas de m’embêter, il fait que m’embrasser ! J’ai quand même le droit de regarder la télé tranquille !

Oui mon chéri, je comprends, être harcelé de bisous quelle horreur!

Le second (le coquet) a la voix qui mue ! Wowowo.. (Je suis contente de n’avoir jamais été un garçon, ça ne doit pas être facile tous les jours!)

Côté boîte aux lettres, merci Saby pour l’éclat de rire en ouvrant l’enveloppe ! (je mettrai l'image quand toutes les destinataires auront reçu ton envoi)

Heu, c’est pour me faire passer un message, ou bien ? rire

 

Pour terminer, un petit sondage : aimeriez-vous lire..

1) la suite d’Une lenteur ivre ?

et/ou

2) mes aventures médicales ?

(En commentaire pour me le dire, ou Clic clic sur Contacter l’auteur en haut à gauche).

Allez, une petite image paisible pour vous souhaiter une journée de même,

P_20190307_155550a

le bord de l'Oise..

P_20190307_160723ar

L’Oise a sa sirène..

statue-15

Parfois, même, comme la Seine son zouave,

elle prend l'eau!

 

Très belle journée à vous !

bisoussouffle

4 mars 2019

Quelle belle journée!

Midi, dimanche.

Cinq couverts sur la table, habillée pour l’occasion de sa plus belle nappe.

Quiche lorraine (à ma façon, i.e. ce qu’il y avait dans le frigo) engloutie en deux secondes, poulet en son miel et carottes au persil frais et à la crème. Et bien entendu, un gâteau au chocolat.

Ce que j’aime quand je reçois mes petits-enfants, c’est qu’ils aiment toujours ce que je prépare ! Ça me change de mon fils, qui, me tournicotant autour lorsqu’il avait faim..

(moi) Ce n’est pas encore prêt !

(lui) C'est pas encore brûlé, tu veux dire?

Alors que mes petits-fils :

Une tuerie ton plat ! (Comme ce poulet est goûteux !), Ça arrache les carottes ! (Ces apiacées sont d’un parfumé !) L’en reste, du gâteau ? (Ce gâteau, un baiser !)

Peut-être que, comme le vin, je me bonifie avec l’âge, au moins dans le domaine culinaire!

Toujours est-il qu’à la fin du repas, après que j’eus autorisé les garçons à quitter la table (Vaquez, vaquez!)(Le cadet au plus jeune: Ça veut dire Casse-toi!), ils n’ont fait aucune difficulté à se laisser photographier, alors que j’ai toujours un mal fou à n’avoir ne serait-ce qu’un cliché !

Quelle belle journée !

 

24 février 2019

Un si beau dimanche

 

Ça donne une pêche d’enfer, tout ce ciel bleu, pas vrai? J’aimerais... aller à Amiens manger des macarons ! Aller à la mer marcher dans le sable.. Peut-être même me baigner toute habillée ! (ma grande spécialité).

Pas possible, alors on se contente de la piscine ! Au cas où vous ne le sauriez pas encore, je suis piscinophile, et même piscinaddict ! Au point que j’y suis allée pendant ma "grippette" de quand mon frère était malade ! Bon, je n’ai pas pu nager tellement je toussais ! Moi qui n’aime pas me faire remarquer, c’était gé-nial ! D’ailleurs j’ai fait une touche ! Un beau brun jeune et barbu (heureusement qu’il est barbu, sinon sans mes lunettes je ne l’aurais pas reconnu la fois d’après).. Cet homme visiblement est attiré par les femmes d’un âge avancé en train de s’étouffer ! Bref, je me suis carapatée, drapée dans ma grande serviette telle Cléopâtre dans son tapis (dommage qu’elle n’a pas de capuche – je parle de ma serviette, pas de Cléopâtre - sinon je l’aurais mise devant derrière pour y cacher ma face cramoisie!)

Hier c’était mieux niveau toux, mais pas niveau nage, le bel homme me suivait encore ! Ah mais non, on dit que non, hein, je veux nager incognito il n’est pas question que quelqu’un me suive ! Même si c’est pour mes beaux, heu.. beaux quoi ? Donc je nageais à toute vitesse pour tenter de le semer, ignorant ses sourires éplorés ! (Je sais, je suis une briseuse de cœur !) (Mieux vaut tard que jamais!)

En quittant la piscine je me sentais mou, mou, si mou... Finalement, j'ai quand même dû choper quelque chose! (Elle est passionnante, ma vie, hein?).

La marche prévue avec Copine de yoga (ne dérangeons pas le mot rando) me paraît très compromise !

Quel dommage !

Un si beau dimanche..

P1000852c 20 nov 2013

Ambrette à la piscinette

(dans une des petites cabines toute moches et très étroites d'avant qu'ils aient tout rénové)

 

21 février 2019

Gratitude

P_20180808_140253a Fort Mahon

Fort-Mahon, août 2018

 

"Pas de lésion suspecte".

Sur le scanner de mon frère, quatre petits mots, des mots tout simples. Des mots qui ont changé ma vie des treize derniers jours. Je respire ample, je respire mieux, je me sens si légère que j’ai l’impression de voler.

De là à me dire que mon corps a sur-réagi face à ses soucis de santé ! Pourtant, la petite voix ne me quittait pas. Vous savez, cette voix pleine de bon sens qui dit de ne pas s’emballer. D’attendre. De voir quand on y sera.

Allez savoir pourquoi l’autre braillait plus fort, s’incrustant nuit et jour, agrémentant ses cris d’images qu’il me semble ne jamais pouvoir effacer. Même si j’essaie, même si je sais : ça n’existe plus. Le regard de maman terrorisée : Tu prendras soin de ton frère quand je ne serai plus là ?

Mon père, ma mère, mes grands-pères qu’on alimentait avec une sonde à même l’estomac!

Quelle humiliation que ce corps qui n’a pas réussi à dompter les battements de mon cœur, arrêter les pensées, les vertiges, les nausées, les quintes de toux à pleurer !

Quelle honte que cette hôte discrète, à peine audible, geignant à mon oreille Tu n’as plus la force! Et qui, rétrospectivement, donne la mesure de la peur que j’ai eue.

Peur et honte. Que se passerait-il si je n’y arrivais pas?

Merci.

Merci, merci, merci.

Je nage dans la gratitude. Je veux m’y noyer.

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Quend, août 2016

16 février 2019

Je suis balade!

Je suis balade ! La toubib que j’ai vue hier a entériné le diagnostic de grippette … Franchement, pas de quoi déranger un si gentil petit mot pour ça, ça donnerait presque envie de l’avoir ! Alors que je m’en serais bien passée, c’est vrai quoi, il fait un temps magnifique, parfait pour aller nager !

Enfin bon, le principal c’est que mon frère ne l’ait pas chopée, déjà que depuis dix jours j’ai l’impression de vivre dans une autre dimension ! Hier matin je l’appelle je tombe sur son garagiste (enfin, celui qu’avaient mes parents).. Complètement affolé le pauvre homme ! Mon frère paniqué est venu le trouver pour lui dire qu’il devait aller le matin même à l’hôpital passer un (impossible à transcrire, le frangin a du mal à prononcer le mot "scanner") et comme il n'a pas su lui dire pourquoi le pauvre artisan se demandait ce qu'il se passait! Il a fallu que je rassure et le frère, et le garagiste…

La veille c’était la pharmacienne, la secrétaire médicale, le cabaretier du troquet où il boit son café, bref, tout le village est sur les dents ! J’ai bien cru que j’allais devenir folle !

Enfin bon, ça y est, le scann est passé ! Je vais enfin pouvoir débrancher mon téléphone..

Je vous souhaite la plus douce des journées !

Et tenez-vous éloigné-e-s de la grippe, hein!

Prenez bien soin de vous ! ☀☀

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15 février 2019

Mon frère se prend pour une star

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Tout a commencé par une phrase toute simple : "Finalement vous viendrez faire le dernier examen en externe, je pense que vous allez sortir aujourd’hui, au plus tard demain."

Ce que l’infirmière ne pouvait pas savoir, c’est que lorsqu’on lui donne plusieurs informations, mon frère ne retient que les derniers mots. Il m’a donc appelée pour m’annoncer qu’il sort demain.

Quelques instants plus tard, appel de la doctoresse pour me dire que mon frère sort aujourd’hui. Seulement entre temps, la rumeur lancée par mon frère selon laquelle il sort demain avait fait le tour de l’étage, semant une véritable pagaille dans le bureau des infirmières et en particulier dans l’esprit de celle qui s’occupe de lui, qui à son tour me téléphone pour savoir si mon frère sort demain? (C’était bien la peine que je le prévienne que je ne viendrai pas le voir parce que j’ai j’étais censée avoir cours de yoga! J’ai passé mon après-midi au téléphone avec l’hôpital!).

Oui donc, je réponds à l’infirmière par la négative: le Docteur le laisse sortir aujourd’hui.

- Ah? Je croyais qu’il sortait demain. Attendez, je vais essayer de trouver le docteur, vous ne quittez pas ?

Bruit de crocs dans le couloir, voix des deux femmes qui se concertent.

OK pour demain, dit la doctoresse.

Finalement, ça a été aussi épique que son arrivée jeudi dernier ! En effet, j’avais reçu un coup de fil de l’urgentiste à une heure du mat’ (alors que j’avais expédié mon frère aux urgences à 17h) pour me prévenir qu’on le gardait quelques jours en observation. "Mais c’est dommage qu’il n’a pas précisé qu’il est sourd, on l’a appelé ½ heure après son arrivée, et il n’a pas entendu.."

Lorsque j’étais allée voir mon frère à l’hosto le lendemain, je lui demande: Tu n’as pas dit que tu es sourd ?

(mon frère) Ben ils le savent !

(moi) Comment ça ils le savent?

(mon frère) Ils voient bien que j’ai des appareils !

(moi) Ah non, excuse-moi mais avec le boulot qu’ils ont par-dessus la tête, ils ne remarquent sûrement pas que tu as des appareils!

(mon frère) Mais ils me connaissent ! Quand j’ai donné ma carte vitale, ils m’ont trouvé tout de suite dans l’ordinateur!

>>> soupir <<<< Mon frère se prend pour une star...

 

Bref.

Donc sa sortie, même combat que l’admission, échanges téléphoniques avec la "gestion des malades", etc. Ça aurait été tellement plus simple si j’avais pu y aller! Mais je ne me sens vraiment pas bien, j’ai chopé je n’sais quoi, j’espère que ce n’est pas la grippe ! Il ne manquerait plus que ça!

Mais pourquoi l’avoir renvoyé pour le faire revenir deux jours après passer ce foutu scanner (i.e. aujourd’hui) ??

Depuis, mon tél n’arrête pas de sonner ! Tantôt c’est la pharmacie où il est allé chercher un flacon pour les urines (pourquoi diable est-il allé chercher un flacon pour les urines ?), tantôt c’est la secrétaire médicale qui me demande quelle est cette ordonnance qu’on doit lui faire (je me le demande aussi!), au secours, je HAIS le téléphone ! Après ça, je le jure, je débranche et je coupe le cordon en petits morceaux !

Bref, inquiète je suis, mais il va bien falloir qu’il se débrouille et malgré mes explications je ne suis pas tranquille, il doit 1) aller "se faire enregistrer", 2) se munir des "petites étiquettes", 3) trouver où est le scanner, 4) se présenter à l'accueil de la radio et préciser à chaque fois qu’il est sourd, ET SURTOUT 5) rester poli et courtois devant ces personnes compétentes et dévouées au lieu de râler parce que, dixit, il n’a pas que ça à faire! (on croit rêver !)...

Misère !

Je croise tous mes doigts !

˜*•. .•*˜

Je vous remercie de m'avoir lue et je vous souhaite une très belle journée!

 

coeurs volants

11 février 2019

Pour un soir seulement

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Tout d’abord et avant toute chose, je vous remercie. De vos mots, d’être là, de lire sans commenter, de commenter sans lire (peut-être), de m’offrir ce que je prends pour de l’amour, de l’amitié et de l’intérêt et qui me fait tant de bien. Je crois que je ferai la meule toute ma vie, toujours à réclamer, aimez-moi aimez-moi aimez-moaaaaaaaaaa ! Ben tant pis hein, je suis comme ça !

Bien alors depuis quelques temps ça se passe comme ça : j’engloutis un livre, je l’avale tout rond, ça a été le cas de "J’ai encore menti" suggéré par Sophie, suivi de près par Max Gallo, "Bleu blanc rouge" que j'avais pourtant déjà lu, j’adore cet homme ! Il écrit bien, il sait tout, même s’il raconte des choses que je connais je ne m’en lasse pas, j’adore l’Histoire! Oui je sais, Max Gallo est mort, mais jamais il ne mourra, c’est mort.

Oui et donc, arrivée au bas de la 1183e page de Bleu Blanc Rouge, arrive le moment que je redoute, cette sorte de vide, de désertion de quand le livre est fini.

Le soir suivant, je me plante pendant plusieurs minutes devant ma bibliothèque (dit-elle pompeusement).

Je prends quatre, cinq livres. Je les commence tous, j’arrête à la dixième page. Je choisis pourtant des livres que j’ai aimés, dévorés. La sauce ne prend pas.

Oui parce qu’en fait, je relis mes livres. À part quelques rares accidents de parcours, depuis que j’ai fait du vide dans mes bouquins (il y en avait jusque dans le couloir et la cuisine, ça devenait grave) et après de sérieux pourparlers avec mon porte-monnaie j’ai décidé de ne plus en acheter.

Depuis hier je teste la relecture  de "Pour un soir seulement" (j'espère que le titre n'est pas prémonitoire).

Et vous ?

Avec vos livres ça se passe bien ?

 

10 février 2019

Surpris

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image du net

 

Mon frère est à l’hôpital ! J’ai trouvé une nouvelle raison de m’angoisser ! Purée, avant je n’étais pas comme ça, anxieuse sur tout, si ? J’étais plus forte! Pourquoi je vois tout en négatif ?

Depuis jeudi, l’autre rapplique sans préavis! Moi qui suis une crème de femme, qui n’embête jamais personne !

(l’autre) Tu te rappelles, pour ta mère ça a commencé pareil..

(moi) On lui fait passer des examens, c’est tout.

(l’autre) Elle aussi c’était en février..

(moi) ...

(l’autre) Deux mois après elle n’était plus là !

(moi) Il a une infection, on le soigne pour ça, je ne vois pas ce qu’il y a d’alarmant!

(l’autre) Ta mère aussi avait une infection. On sait où ça l’a conduit..

(moi) Ses résultats sanguins sont bons !

(l’autre) La radio pulmonaire de ta mère était parfaite!

(moi) ...

(l’autre) Ça fait longtemps que je ne t’ai pas testée, tiens, je lance quelques petites palpitations...

(moi) Fous-moi la paix, je me concentre sur ma respiration !

(l’autre) Et des vertiges, hein, des petits vertiges, t’en dis quoi ?

(moi) ...

(l’autre) Ben alors, tu dis plus rien?

(moi) ...

(l’autre) K.O. ! J’ai encore gagné !

•.¸¸.•*`*•.¸¸•.¸¸.•*`*•.¸¸•.¸¸.•*`*•.¸¸

Bon, à part ça, mon frère est très content, tout le monde s’occupe de lui. Il a une jeune et belle infirmière et une doctoresse attitrée. Tout le monde est super gentil.

Il faut savoir qu'il vit seul depuis que nos parents sont au paradis des parents, et comme Maman n’est plus là pour le servir (au sens littéral), il se nourrit exclusivement de nougat et de trucs qui se réchauffent au micro-onde ou qui ne se chauffent pas.

Il m’a montré tout fier le questionnaire de satisfaction qu’il a rempli sans attendre : dans la partie repas, il a coché toutes les cases "Très satisfaisant"! Ils vont être surpris, ça ne doit pas leur arriver souvent !clin d oeil (2)

 

Bien, je vous laisse, je vais aller lui faire un gâteau! Je vais passer plus de temps à le faire que lui à l'engloutir!rire

Je vous souhaite un joli dimanche!

Smouiiiich!

2

25 janvier 2019

C'est vilain

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Hier, je suis allée passer une mammo de contrôle,  chose que je repousse depuis un an déjà. Je sais, c’est vilain... J’ai reculé, j’ai reculé, novembre est arrivé et je me suis dit que j’allais passer Noël tranquillou et que je la ferai en janvier. J’ai donc pris mon rendez-vous au début du mois et ensuite j’ai essayé de ne plus y penser, mais vous savez tous et toutes ce qu’il se passe quand on cherche à ne pas penser à quelque chose. Du coup, mardi en allant au yoga avec ma nouvelle copine je lui en avais parlé (oui je sais, c’est n’importe quoi, d’habitude je raconte ma vie seulement ici, et bien voilà que maintenant je me mets à parler aussi ailleurs!).

Bref.

Copine compatit, elle est comme moi, épaisse comme une allumette, devant c’est la morne plaine alors elle imagine très bien.

Hier, me voilà donc sur le lieu de toutes mes angoisses. En plus, le centre de séno se trouve à l’hôpital où ma mère est morte. Alors revenir dans ces lieux où je suis allée tous les jours, tous les derniers jours de ma mère, c’est difficile.

Enfin passons, Maman s’en fout, ça fait belle lurette qu’elle n’y est plus et qu’elle me cligne de l’œil entre deux nuages joufflus.

Me voilà donc devant la manipulatrice, une femme adorable qui a le don de détendre l’atmosphère, de compatir, de faire attention… Elle vient me chercher, "Mais je vous reconnais vous !" (en même temps, comment pourrait-on m’oublier ?), elle enchaîne en constatant avec un air dépité que je n’ai pas grossi des seins et en m’annonçant que je vais inaugurer une toute nouvelle machine. Vraiment, c’est trop d’honneur ! Son appareil fait aussi mal que l’autre, mais elle avait l'air si contente de me montrer son nouvel appareil que je souffre en silence, je ne voudrais pas lui faire de peine!

Après quoi, elle me demande de retourner dans la salle d’attente (jusqu’à maintenant je restais en cabine jusqu'à ce qu’elle vienne me chercher pour l’échographie; une fois, j’y ai passé trois quarts d’heure!! Je m’étais demandé si on ne m’avait pas oubliée !)

Pour ce qui est de l’écho, je m’attendais à avoir une réflexion désagréable de la part de la sénologue qui m’avait donné rdv l’an passé, suite à la biopsie de 2017.. Même pas ! Elle m’a dit que j’avais bien fait puisqu’il n’y a plus rien!

En rentrant j’ai appelé Copine pour lui annoncer la bonne nouvelle, de fil en aiguille je lui ai raconté la fois où j’étais restée coincée ¾ d’heure dans la cabine et on s’est bien marré ! (CLIC)

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Je vous souhaite à tous une bonne journée !

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