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Un peu de silence ..
28 février 2018

Pluie de neige

27 fev 12h gare

Nous partîmes de chez moi et par un prompt hasard,

DSCN3588

Nous nous vîmes enneigés en arrivant en gare,

27 fev 14h 1r

27 fev 14h03 0

Les flocons, dont le nombre augmentait à toute heure,

27 fev 14h03 1

Se couchent contre terre, et sans faire aucun bruit

P_20180227_134741_vr

Passent une bonne part d'une si belle nuit. du trajet jusqu'à Paris.

DSCN3590a

Aussitôt mes enfants montés dans le train

27 fev 14h13 1

Le soleil de nouveau brille avec entrain..

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5 avril 2018

Tous tes rêves avortés

1954 Man Moniq passage de Noirmoutier

La posture du papillon, baddha-konāsana,  fait partie de mes exercices préférés.

Le papillon, disais-je – en plus c’est un si joli nom – comme toutes les postures d’ouverture des hanches, offre l’opportunité de purifier le deuxième chakra des problèmes relationnels avec autrui (autrement dit permet de localiser l’énergie stagnante et de se défaire des tensions inutiles). Toute la réussite de la chose consiste à relâcher les tensions dans cette zone en s’étirant et en s’abandonnant.

Ah ah ! En s’abandonnant. Ma prof, toujours le mot pour rire!

Mais bon, j’y mets tout mon cœur (si tant est que mon cœur soit niché dans mes cuisses). Et puis j’aime bien cette image du papillon, les ailes comme des bras qui s’ouvrent sur le ciel (bleu, le ciel).

Depuis quelques temps, j’y vois Maman. Toujours une pensée pour elle le 5 avril. Comment ne le pourrais-je pas? Jour de naissance de sa mère à elle, jour qu’elle a choisi pour la rejoindre, jour où ailleurs, un petit garçon est né.

Pendant des années j’ai tellement pleuré. Colère, tristesse mêlées. Depuis peu un papillon blanc m’a apporté la paix. Merci Maman. Merci pour tout. Merci pour ce que tu as fait, merci pour ce que tu n’as pas fait et qui m’a permis d’apprendre. Tu me manques tellement.

Quel dommage. Quand tu étais encore là je ne savais pas pratiquer la bienveillance. Par moments j’ai été tellement dure avec toi, tellement intransigeante. Je t’en ai voulu bien plus qu’à Papa, pourquoi ? Maintenant tant de choses me reviennent ... Toutes tes tentatives de rébellion pour nous défendre, on avait 17 ou 18 ans et tu ne comprenais pas que Papa nous empêche de sortir, toi qui à 16 ans était déjà autonome, gagnait un salaire, sortait à Paris avec "ta bande de copains", partait à la mer avec eux, "En copains, hein ! J'étais sérieuse!", précisais-tu toujours..

Comme ça a dû être difficile de troquer, au nom de l’amour, ta vie de sirop de la rue contre celle de mère au foyer au service de l’homme! Mère au foyer ... Le dernier des métiers que tu aurais aimé pratiquer ! Ou en tout cas, pas comme ça. Pas en étant régentée sur tout, ce que tu devais dire, ce que tu devais faire, comment les choses devaient se passer..

Mon Dieu. Tous tes rêves avortés..

Tes copains, tes virées, la femme que tu étais !

Enfouis.

Parce que tu l’aimais.

Heureusement, il y a eu tes lettres. Tes lettres, Maman, celles que tu m’as léguées.

Merci. Merci.

Maman, est-ce que je t'ai dit merci?

1951 Man Oleron (2)

10 mai 2018

Quatre à quatre

2018 5-7 aquarelle de Marie K

Bonjour à vous,

ma semaine a commencé sous le signe d'une merveilleuse surprise puisque j'ai découvert dans ma boîte aux lettres cette aquarelle de Marie inspirée d'une des photos de mon dernier post. J'étais assez estomaquée je dois dire: Marie voit une photo et paf, elle me fait un dessin. C'est fou ça, quand même! En plus, j’adore recevoir du courrier ! Ça ne date pas d'hier: gamine déjà, je sautais les marches quatre à quatre depuis le dernier étage où on habitait pour arriver plus vite en bas, vu que Maman me donnait l'autorisation d'aller ramasser les lettres (je me suis mise rapidement à correspondre avec tous mes copains/copines de vacances). À vrai dire je pense que ça l'arrangeait assez, écrire n'était pas trop sa tasse de thé et j'ai vite été promue "écriveuse familiale". J'écrivais même pour la famille de mon voisin et ami d’enfance Jean-Paul, dont la mère, qui était Polonaise, ne parlait pas un mot de français.

 DSCN3804 ma glycine

Comment allez-vous en ce joli mois de mai ?

Je vous souhaite:

un soleil magnifique

un ciel merveilleusement bleu

"du soleil et des nanas", comme dirait le plus jeune de mes petits-fils (10 ans: ça promet!), voire "du soleil et des p’tits gars" (gentils et attentionnés)

et une douce journée !

♥(- ̮-)♥
                .__/l\__. Namaskar*

 

* C'est un mot que je viens d'apprendre en cours de yoga!

18 mai 2018

Presque toujours

blondebouch

On dit que la petite fille Cancer joue à la poupée, se marie très vite et vit passivement dans l’ombre de son mari et de leurs enfants (la femme du Prince Charmant devait être du signe du Cancer !).

C’était vrai au XIXe siècle. Mais des fois, ça se trouve encore. 

Ceci dit, on ne choisit pas le moment où on naît !

On dit que les natifs du Cancer sont conditionnés par le climat des premières années de leur vie. Qu’ils cherchent à reproduire, comme sur une pellicule photographique, les situations, heureuses ou pas, qui ont impressionné leur sensibilité.

C’est vrai, et c’est d’ailleurs ce qui les conduit parfois à des comportements étranges (plus du ressort de la psychanalyse que de la rencontre amoureuse, ceci dit)(mes portes dégondées s’en souviennent encore !).

On dit que le Cancer est le plus sensible et le plus vulnérable de tous les signes du zodiaque. Chaque agression, chaque abandon le touche, le perturbe, le déflagre : il prend tout en pleine poire. En plus, comme il a un cerveau émotionnel surdimensionné, il se souvient de tout. Ça se grave dans sa peau, dans ses cellules, dans sa vie. Il est alors capable de se détériorer en une seule nuit.

Le Cancer est biodégradable.

Vous comprenez maintenant pourquoi ces étranges animaux sont capables de faire trois pas en avant puis quatre en arrière, tel le crabe qui leur sert de symbole et qui n’a pas, le pauvre, de coquille pour se racrapoter dedans..

D’ailleurs, parlons-en des coquillages: la plupart du temps, le Cancer s’accroche, se transformant au besoin en pétoncle (vous savez, ces petits cônes fixés au rocher que l’on ne peut décoller qu’avec un couteau très pointu et très solide !). Oui, le Cancer est un être qui s’attache. Mon Dieu. Il s’attache, et jamais-jamais vous ne pourrez le décoller ! Sans le martyriser, s’entend. Du reste, bon courage ! Car il en faut, pour se détortiller d’un être pareil ! Un être si mignon, regardez-le avec ses yeux de saule pleureur ! Celui qui n’a jamais connu un Cancer ne sait pas ce que c’est que la tendresse. Adorable, prévenant, bourré comme un canon d’attentions, de préoccupations et d’inquiétude à votre égard. L’amour est, avec la maternité, la seule chose qui le transporte, le fait croire à la beauté du monde et lui donne l’impression que son passage sur terre est justifié. Vous le verrez alors, dans la lumière du jour poudrant d’or la brume des bois environnants, rêvasser sur fond de braillement du petit dernier...

Car oui, le Cancer se réfugie facilement dans un monde imaginaire et fantasmagorique où tout le monde est beau, gentil et amoureux. Pourtant, il est capable de défendre avec une incroyable ténacité ce en quoi il croit. Il déplace des montagnes. Il ne lâche jamais prise.

Et il obtient presque toujours ce qu’il veut.

Presque toujours.

 

ღ˛° 。* °ღ ˚ •

Et vous les amis? Vous me le dites, votre signe astro?

Toi par exemple, Andiam' tu es Cancer ou Lion? oui tu t'en fiches de l'astrologie mais moi j'aime bien...

Je suis curieuse c'est vrai. Mais juste un tout-tout petit peu. Ceux qui prétendent que je suis la plus grande curieuse de la terre vous mentent! Ne vous laissez pas emberlificoter!

Belle journée à vous mes amis.

Je vous souhaite plein de soleil dans le coeur! ☼☼☼

 

 

19 avril 2018

Ion-Ion

JB et son lion 1994 (2)

"Ce matin je me suis encore réveillée très tôt !".

Ainsi parlait Vi le 15 avril.

Ça m’a rappelé le temps où (oui, vu mon âge j’ai le droit d’écrire : ça m’a rappelé le temps où..), ça m’a rappelé le temps où, disais-je, en guise de "Bonjour" je me prenais sur la tête un coup de Ion-Ion.

Ion-Ion était un lion en peluche, la préférée de mon fils qui s’en servait comme arme en le tenant par la queue et en le faisant virevolter au-dessus de sa tête avant de me l’assener sur la figure avec un tonitruant "MAMAN, T’ES RÉVEILLÉE?"

(moi, un seul œil ouvert lorgnant le réveil qui indique 5h07) MAINTENANT, OUI ! Je t’avais dit de ne pas me réveiller avant de voir un 7 sur le réveil! 

(mon fils, perplexe) Ben quoi ? Ya un 7 !

°ღ ˚ •

5h10. Ya plus qu’à aller déjeuner. (C’est fou, quand même, l’énergie que cet enfant avait à trois ans ! Si on m’avait dit que quelques années plus tard, je serais obligée de ruser pour le faire sortir de sa chambre (froisser un paquet de chips devant sa porte, par exemple)! Alors que là, pas moyen de l'y faire rester!!)

Enfin bref.

Pour l’instant, mon garçonnet ne m’a pas suivie à la cuisine, faisant preuve une fois de plus d’un esprit de contradiction qui me laisse pantoise. De qui peut-il tenir cela ? Je m’interroge.

(moi, braillant depuis le bas de l’escalier) Descends! Je ne vais pas te le dire dix fois quand même!

(mon fils) T’en es à combien là ?

 °ღ ˚ •

Un peu plus tard (heure du bain).

Comme toutes les mères de jeunes enfants le savent, le bain est une version soft du rafting. Après s’être lavé les dents dans une tenue qui dénote un goût très sûr puisqu’il a enfilé son maillot de bain Pokémon par-dessus son pyjama, mon fils entreprend d’escalader la paroi de la baignoire en s’agrippant au flexible de la douche. À chaque Han ! Han ! il fait des bulles (le dentifrice à la fraise).

Contrarié que je n’apprécie pas ses exercices matinaux, il fait goutter le pommeau de la douche par terre, sort treize gants de toilette afin de lessiver les murs avant de se laver avec (toujours sur fond de bulles roses et parfumées).

Sortie du bain. Au lieu de s’essuyer, mon Superman met sa serviette de toilette autour de son cou en guise de cape et sort de la salle d’eau, nu comme un ver.

Enfin ! Le voilà sec et habillé, le sol est épongé.

Une paisible journée peut commencer.... (se dit la mère super optimiste..rire)

.

1995 7-8 n°21

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21 avril 2018

Elle est pas belle, la vie?

P_20180420_142346ArHier je me suis mise en robe pour la première fois de l’année. Quel plaisir de sentir la fluidité du tissu et le soleil sur la peau !

Ça me fait une drôle de silhouette avec le sac à dos! sourire

De plus, trêve des grèves SNCF aujourd’hui, je vais revoir ma fille parisienne. YES !

Elle est pas belle, la vie ?

 

20160708_141523APhoto mise en fond de blog hier

20160708_143509AHop hop, une autre pour le plaisir! (au loin, le phare)

2016 7-8 juillet et marsCelle-ci est pour Marie

La mer me manque, alors hier pour me consoler j’ai fini des sablés de la Côte d’Opale qu’on ne trouve que là-bas !

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Soi-disant périmés les sablés, mais super bons ! Mioum-mioum!

☼ ☼ Je vous souhaite une très belle journée! ☼ ☼

4 juillet 2018

Rouge comme une écrevisse

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Hier, lorsque je suis arrivée à la gare pour me rendre à la piscine, surprise ! Pas de train! Non, non, ce ne sont plus les grèves: c’était un incident à Épinay, ce qui avait généré l’interruption de toute la circulation ferroviaire.

J’adore la ligne que j’emprunte pour aller vers Paris, il s’y passe toujours quelque chose de festif. Des imprévus, des surprises, quel bonheur !

Une fois par exemple, le train avait été retardé pour cause d'"incidents d’enfants jouant sur voie en gare de Paris-Nord". J’étais avec mes petits-fils ce jour-là et on s’était regardés avec étonnement : des incidents d’enfants jouant sur voie en gare de Paris-Nord ? Les enfants sont-ils censés jouer sur les voies en gare de Paris-Nord ? Toujours est-il qu’on a poireauté plus d’une heure, avec annonce par micro toutes les cinq minutes environ pour nous informer de l’avancée des opérations (qui n’avançaient pas, en fait). L’homme qui faisait l’annonce parlait d’une manière tellement lente et blasée qu’on a fini par s’inquiéter. D’abord pour lui (était-il perturbé à ce point par l’absence de train ?), ensuite pour nous : si l’opération "incidents d’enfants jouant sur voie"  était menée avec la même énergie, on n’était pas près de rentrer.

Bref, pour en revenir à hier, je n’étais pas du tout d’accord pour me priver de ma séance de natation maintenant que la piscine est ouverte tous les jours (horaires d’été). Heureusement, je peux me rendre à pied à la piscine. Je prends donc mon sac à dos et mon courage et me voilà partie sous un soleil sa mère de feu. Je marche d’un bon pas, le nez en l’air, le ciel est bleu, très lumineux. Après tout j’ai souvent fait ce trajet, quinze kilomètres ce n’est pas la mer à boire (ça me fait penser que j’ai soif !). En plus je ne vais certainement pas me plaindre maintenant qu'on a une merveilleuse piste cyclable et piétonnière, ce qui est relativement récent.

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À mi-chemin mon rythme commence à ralentir. Quelle chaleur aussi ! Pourquoi n’a-t-on pas le droit de se balader en maillot de bain ? C’est une loi ridicule. Je m’imagine en Première Ministre de la Natation promulguant une loi autorisant à sortir en maillot les jours de canicule. En attendant cet heureux jour, je sue et je cherche de l’ombre.

C’est comme la loi du maillot, je n’en trouve nulle part. Franchement, à quoi pensent les constructeurs de départementales ? Pas le moindre petit banc à l’ombre ! Dans un flash je me vois Ministre de la Construction de Routes avec abris aménagés à l’ombre (et distributeur de boissons fraîches). La chaleur me monte au visage, je dois être rouge comme une écrevisse (cuite)!

Au bout de trois quart d'heure, OUUUUUUUUF! J’aperçois le bâtiment de la piscine ! Un regain d’énergie pour franchir le portillon et courir jusqu’au bassin: PLOUF!

On entend pchhhhhhhhh…..Je vous jure que c’est vrai ! (Si ça tombe, ça fait même de la fumée !)

 ☀ ☀ ☀

Le pire, c’est qu’évidemment, après, il a fallu refaire le chemin en sens inverse ! Sur le trajet j’ai croisé une copine du cours de yoga avec son mari qui m’a claqué deux bises (la copine, pas le mari)(décidément, tout le monde m’embrasse !), elle allait à la gare car elle n’avait pas le courage de rentrer à pied. Elle a dû attendre longtemps, car la circulation n’a été rétablie qu’en soirée (heureusement pour les gens qui travaillent !).

Sur ces paroles merveilleuses, je vous souhaite la journée douce !

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2 septembre 2018

Nouvelle vie

Hier c’était le dernier jour de Toumia à l’accueil de la piscine. Son dernier jour et le premier de sa nouvelle vie.

Dix ans ! Dix ans déjà qu’elle me voit débouler avec mon sac à dos rose, seule la plupart du temps, parfois avec l’une ou l’autre de mes filles (quand ce n’est pas avec toute ma smala : huit personnes). Dix ans, déjà !

Ça va me faire drôle de ne plus la voir, même s’il y a toujours ClaOdio, qui occupe le même poste.

Bien sûr, on s’est serrées dans les bras. Bien sûr, je lui ai souhaité plein de bonnes choses. Je sais qu’elle appréhendait un peu, ça fait un an qu’elle m’en parle, d’ailleurs elle a reculé, reculé l’échéance.. C’est normal c’est une étape.. Non pas vers la vieillesse, comme avant, mais vers quelque chose que pour ma part je trouve vraiment super : une nouvelle vie, comme je le disais plus haut (même si bien entendu on ne refait pas sa vie, on la continue).

Ma vie de maintenant, malgré les bobos, malgré les cheveux blancs (au fait, ma fille aînée adore! Elle dit qu’ils sont magnifiques!), eh bien ma vie de maintenant je la trouve géniale. Je me sens plus libre, pour tout. Je ne sais pas trop à quoi cela tient, moins de contraintes, déjà, avec les enfants devenus adultes. Oui, voilà, je me sens plus libre, plus détachée (ah ! le détachement ! mon défi ultime !), je me prends moins la tête pour des broutilles.. Ou on me prend moins la tête pour des broutilles, ce qui est bien aussi !! Bref, c’est merveilleux. Je trouve qu’on a de la chance, enfin tant qu’on est en bonne santé. Chaque fois que je nage, chaque fois que je marche, chaque fois que je lis, je bénis mon corps, je bénis mes yeux. C’est magique de pouvoir marcher, de pouvoir nager, c’est magique de pouvoir écrire, écouter, apprendre des choses via internet (ou pas). J’ai une chance énorme. J’espère que vous aussi, bien sincèrement.

J’ai souhaité tout ça à Toumia, et puis on s’est fait de grosses bises...

Hop hop, une page de tournée, à la rentrée (dans quinze jours, après la vidange des bassins) qui découvrirais-je (ou pas) à la place de Toumia ?

Je vous montre quelques photos (qui datent de la période où elles étaient encore autorisées, 'videmment).et moi-même

(mes filles me prennent systématiquement sans la tête,

je ne sais pas s'il y a un message caché!rire)

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Je vous souhaite un excellent dimanche !

♪♫♥••*´¨`*•.♪♫♥••
12 août 2018

Stand-by

P_20180808_151512aQuend, c'est aussi les bouchots, que j'ai découverts pour la première fois et tout-à-fait par hasard un jour de 2015 qu'on était arrivés à marée basse (quand la mer est haute, elle les recouvre, ce qui par voie de conséquence les dissimule à notre vue).

P_20180808_151757aJ'étais avec ma fille ce jour-là. Elle venait de prendre une grande décision : écrire ses Mémoires. Plus précisément, elle venait de décider que je lui serve de magnétophone*, ou plutôt, vu son débit de paroles, de sténo*, et que pendant qu’on y était, pourquoi je ne rédigerai pas son chef-d’œuvre autobiographique hein Mamounette ? D’abord t’adores écrire alors que moi c’est pas mon truc ! Qu’est-ce t’en penses Mamoune, t’es oki ?

Chui oki ma fille !

* C'est quoi, un magnétophone? (dixit mes petits-fils)

15 19 5Ses aventures – dont vous pouvez, si vous le désirez, lire le début du début ici - étaient fort alléchantes. Las ! Comme pour tous les grands artistes torturés, son enthousiasme est retombé comme un soufflé au fromage sorti du four et sa carrière d’écrivaine adulée s’est arrêté à peine commencée. Enfin, disons qu’elle est en stand-by!

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J’espère que vous ne trouvez pas choquant que ma fille me raconte sa vie dans toutes les largeurs? À vrai dire je ne me suis jamais posé la question vu que ça a toujours été comme ça... Mais je me demande si c’est le cas pour toutes les filles et toutes les mères ?

15h11 bouchot 1

En tout cas du côté de mon fils je n’ai pas ce problème, disons même que c’est tout l'inverse, comme ça, ça rééquilibre !

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Enfin bref, pour en revenir à ma fille,

il lui reste un peu de temps pour écrire sa vie, hein !

bouchot

Elle n’a pas 170 ans, non plus!

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Je vous souhaite un bon dimanche! (✿̶̥̥)

 

8 novembre 2018

Caressée par le vent

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Bonjour à vous,

voici ce qui s’offre à ma vue chaque fois que j’attends le train. Là c’était mardi, et ce sont mes enfants qui l’attendaient, dans le plaisir anticipé de rentrer chez eux.

Comme dit hier il faisait beau, ce qui a fait de ce moment habituellement mélancolique une succession de petits plaisirs extraordinaires : plaisir de la lumière du soleil, plaisir de regarder le ciel (je suis cielophile, comme Angedra), plaisir d’être caressée par le vent.

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Plaisir ensuite de rentrer dans une maison totalement vide et silencieuse. Plaisir du dernier soupir à la vue de tout le chambardement généré à chaque couchage de huit personnes ici – dont un matelas que j’avais demandé à Gazelle de gonfler, sauf que j’avais oublié de lui donner un embout si bien que l’air ressortait aussi vite qu’elle le faisait entrer (et j’ai mis 30 minutes avant de m’en apercevoir !) (la pauvre..)

Enfin, plaisir de tout ranger, de faire le grand ménage avec les fenêtres ouvertes (oui je sais, je suis un peu spéciale, J'ADORE faire le ménage !)

 

Je vous souhaite à tous une belle suite de journée!

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mon fils - moi - Gazelle

••*´¨`*•.♪♫
28 décembre 2018

Je ne fais que passer

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Bonjour à vous,

ça me fait toujours bizarre de constater que parfois, le temps se traîne comme un escargot et à d'autres moments il passe à une vitesse vertigineuse! 

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Franchement, dirait-on que le grand-père de mes petits-enfants est italien?

Ça me rappelle une fois où, avec ma fille, je cherchais (en vain) des stylos à leur prénom... " Quelle idée d'appeler tes enfants avec des noms comme ça!" Alors ma fille: "Ben quoi? Va en Bretagne, y en a plein!"

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Bûche maison (super bonne) faite par Gazelle

Le truc vert, derrière le sapin, c'est pour cacher la misère... Ceux qui me lisent depuis longtemps savent qu’un beau jour de je ne sais plus quand, je me suis mise à découper la moquette de ma chambre au ciseau (je ne sais pas ce qu'il m'avait pris vu que ce n'est pas du tout mon genre d'agir sur un coup de tête), puis comme ça n'allait pas assez vite j'avais enchaîné au cutter, à quatre pattes pour faire le tour des pieds de mon bureau sur lequel est posé l'ordi. Pas question en effet de déménager ma chambre, je n'ai pas que ça à faire. De toutes façons, pour mettre les affaires où? Dans les autres pièces c'est un bazar sans nom, je suis en train de tout trier !

Oui je sais: ma patience vous sidère.

Dans mon enthousiasme je me suis ensuite attaquée  au papier peint (je ne sais pas pourquoi, j’adore arracher le papier peint), enthousiasme qui a, depuis, gagné la salle..

Ceci étant, je ne fais que passer (j'en profite que mes petits-fils dorment encore, c'est bien les ados ça roupille jusqu'à 13h du mat'!)

Est-ce que, pour vous aussi, le Noël fut vêtu de bleu, pour reprendre l'image jolie de Délia?

Je vous souhaite plein de chouettes moments, comme ceux que je suis en train de vivre (et ce, malgré mon tout nouveau et louable programme de laisser tomber mon image de "la Famille Idéale"!)

Mes amis, je vous ambr'asse! (oui, je sais, elle était facile celle-là!)

•.¸¸.•*`*•.¸¸•.¸¸.•*`*•.¸¸•.¸¸.•*`*•.¸¸

3 janvier 2019

Bonne année!

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J’ai fait des crèmes et des gâteaux, j’ai lavé des piles de vaisselle en dansant, j’ai engouffré des monceaux de linge en machine. J’ai étalé des T-shirts, des slips et des chaussettes, j’ai sursauté chaque fois que mes gars hurlaient en jouant à la Play. Je me suis penchée avec l’aîné sur un DS d’allemand et avec le second sur sa géométrie. J’ai demandé à mon fils de m’aider à vider le "grenier" où sont stockées depuis vingt ans des choses surprenantes, les miennes et celles de ma sœur qui me prend pour son 'Encombrants' personnel. Je me suis défait de sa belle malle en osier qui me servait de coffre à jouets quand mon fils était petit (cinq minutes après l’avoir déposée, quelqu’un l’avait emmenée). J’ai donné la grande cuvette ronde où mes petits-enfants prenaient leur bain lorsqu’ils étaient bébés. En revanche, pas pu (encore) me défaire de mon labo photo ni de mes 33Tours, mais un stock impressionnant est quand même parti à la déchetterie et au recyclage (en vous l’écrivant mon cœur se serre, mais ça va passer : je ne veux garder que ce que je sais que mes filles garderont) (pour mon fils, c’est vite fait: il ne garde rien).

J’ai rassuré mon frère jour après jour, sur-angoissé à l’idée de subir une petite intervention cette semaine... Je l’ai retenu d’amener le 24 au soir à la secrétaire médicale tous ses papiers pour qu’on s’occupe de lui tout de suite (il n’a pas la notion du temps).

J’ai joué à des jeux de société, m’amusant souvent, déplorant parfois d’y découvrir de la vulgarité (pourquoi de nos jours la croit-on à ce point attractive?).

Enfin, au cours de mes derniers tris, j’ai retrouvé la carte que j’avais offert à mon fils pour ses 20 ans (il ne garde rien, moi si !) :

DSCN4937R

 

Mes amis, c’est exactement ce que je vous souhaite:

Accrochez-vous à vos rêves !

Ne les laissez pas s’envoler !

 

Je vous souhaite à tous une belle et bonne année 2019!

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*

 

25 octobre 2017

Je veux respirer

1969 8-n°38 RP

Mes parents, 1969 (on revenait de Grèce)

 

"C'est triste d'en parler au passé..." dit Célestine en réponse à ma narration du jour où je me suis fait aborder par un homme (beau de son état, donc dangereux pour moi). Non, Zosio, ce n’est pas que je "renonce". Juste, je ne veux plus souffrir. Or, si je regarde bien, ma relation à l’homme a toujours été souffrance. À commencer par celle avec mon père, que j’aimais comme une folle. Mon Dieu. J’ai écrit 'que j’aimais comme une folle'. Déjà, là, on se dit : il y a un problème.  Car mon père m’a fait du mal, m’a rabaissée, m’a humiliée. Pardon Papa, en fait ce n’est pas de toi dont je parle, mais de toutes les choses dans ma tête, les "mémoires" qui se sont accumulées en moi, en mes filles. Il est temps de rectifier le schéma, non ? Seulement voilà, pour l’instant, on n’a pas les consignes. Alors on s'arrête, le temps de trouver qui on est. Qui on est vraiment. Entre mon propre père et celui que j’ai donné à mes filles, misère, il y a de quoi faire ! Attention : je ne critique personne, je ne juge pas. C’est ma vie, et malgré ce que j’ai pu en raconter avec des trémolos dans les mots (oui, je suis comme ça, je trémolote!), malgré, disais-je, tout ce que j’ai pu en dire, je suis une privilégiée. Pas violée, pas excisée, pas battue (je pense aux tarés qui cognent sur leur femme – là oui, je juge. Désolée, ya des limites !). Mon père et ma mère, disais-je, étaient comme ils étaient, avec leurs qualités, leurs fragilités. Eux aussi ont eu leur lot de souffrance, et pas qu’un peu. Ils ont quand même su nous léguer de l’amour : l’amour qu’ils se portaient, qui est ce qu’on peut léguer de plus beau à son enfant (maintenant, vous savez pourquoi je trémolote). La sexualité sans tabou aussi, ils étaient très libres sur le sujet et Maman nous a fait prescrire la pilule ! Je sais j’en parle tout le temps, mais c’était quand même une révolution révolutionnaire dans les années 70 ! J’aurais eu l’air fin, avec un bébé à 15 ans, moi qui en voulais des tonnes! Merci maman d’avoir anticipé les folies de ta fille!

Mes parents ont fait de leur mieux avec ce qui était à leur disposition. N’est-ce pas ce qu’on fait tous ? Qui peut avoir la prétention d’être un bon parent ? Pas moi en tout cas. Certainement pas moi. Alors ce n’est pas pour juger les miens, ni même juger qui que ce soit, même si j’ai ressenti le besoin, à l’aide de cet outil formidable pour moi qu’est un blog, d’exprimer la souffrance, toute ma souffrance de petite fille d’un père que j’idolâtrais et qui en aimait une autre (ma sœur). Mais mon père, ce n’était pas seulement des baffes pour me faire comprendre les maths. C’était aussi la seule personne dans ma vie sur qui j’ai toujours pu compter. Mon pilier, mon roc, ma maison. Pour ça que je n'ai jamais voulu porter un autre nom que le sien ?

Juste pour dire : marre d’avoir le cœur qui vole, et moi qui cours derrière. Marre d’attendre, de dépendre, de m’épandre, me répandre. Marre de me moucher, je fais grève des Kleenex !

À partir d’aujourd’hui, je veux respirer.

Res-pi-rer !

23 mars 2019

Popaul

Chien 3 nov 2014

photo Pastelle

 

 

Hier, ma fille aînée m’a téléphoné pour savoir si on pouvait se voir demain (donc, aujourd’hui).

Que je vous explique le déroulement d’un samedi avec ma fille.

D’abord, c’est elle, la Parisienne, qui vient en banlieue, car ici, argumente-t-elle, elle trouve plus de produits dans les magasins et en plus, c’est moins cher qu’à Paris.

Nous commençons par la piscine (pour moi c’est sacré), endroit où ma fille est devenue une star depuis que, pendant que nous nagions, elle me relatait ses aventures amoureuses afin que je rédige ses Mémoires (sic).

C’est ainsi que samedi après samedi, maîtres-nageurs et visiteurs de tout poil suivaient avec un intérêt non feint les péripéties que ma fille propulsait dans une acoustique formidable aux quatre coins du bassin (certains membres de l'auditoire allant même jusqu'à donner leur avis). C’est aussi à cette période qu’est née la nage dite "à l’égyptienne", mise au point par ma fille afin que sa bouche reste à la hauteur de mon oreille.

Après quoi nous allions donc acheter les produits moins chers qu’à Paris au Leclerc d’à côté.

 

Donc, hier :

(ma fille) On s’voit demain ?

(moi) Avec plaisir ma chérie !

(ma fille) J’me demande si je vais pas venir avec Popaul..

(moi) Popaul.. ?

(ma fille) Mais oui, Popaul! Tu sais bien !

(moi) Heu..

(ma fille) Le chien de ma copine !

(moi) Ah, ce Popaul-là !

(ma fille) Oui, donc je suis en garde de Popaul en ce moment !

(moi) D’accord.. Et c’est quoi le problème avec Popaul ? Il ne s’entend pas avec tes chats ?

(ma fille) Comment te dire ? Quand il se retrouve nez à nez avec eux, il se sent pas trop à l’aise.. Remarque il essaie de se faire accepter, il a eu une idée de génie, enfin, une idée de génie pour un chien, il a décidé de tout faire comme mes chats ! Alors il s’élance pour bondir sur la table ou il essaie de sauter sur le rebord des fenêtres, sauf que lui évidemment il s’étale un mètre plus loin dans un gros splash ! Et mes chats, ils se marrent !

(moi) Ah bon, tes chats se marrent ?

(ma fille) Oui j’te jure, c’est un chien persécuté !

(moi) Je comprends .. Donc, tu veux qu’on se voie avec Popaul ?

(ma fille) Oui, ça t’embête ?

(moi) Oh pas du tout, je suis toujours ravie de voir Popaul ! Si ce n'est que je voyais autre chose que le Leclerc comme promenade, pour un chien..

(ma fille) Oh tu sais, du moment qu’il est avec moi il est content mon Popaul !

(moi) Tu crois ?

(ma fille) Oui oui j’en suis sûre! Je le connais bien !

(moi) Et tu crois qu’ils vont le laisser rentrer au Leclerc ?

(ma fille) Mais oui, une fois j’ai demandé, on m’a dit que tout le monde vient avec son Popaul !

(moi) Ah bon, alors si tout le monde vient avec son Popaul....

15 avril 2019

Un petit morceau de bois

Librement inspirée par la consigne de Lakevio.

À toi, Fazounette, où que tu sois.

Pour nos échanges. Pour ce que tu aimais en moi et que je n’aimais pas. Pour ta gentillesse, ta tolérance, ta faculté de voir en tous un bon côté. Pour ta générosité.

Et pour nos rires partagés.

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C’est l’heure où blanchit la campagne,

je pars. Voyez-vous, je sais qu’Elle m’attend,

elle ne peut demeurer loin de moi plus longtemps.

 

La preuve, c’est que sur le quai de la gare du Nord où je glisse avec une légèreté quasi surnaturelle, je la vois au loin fermer et rouvrir ses grands yeux (bleus? verts?) comme pour trouver la force qui est en elle. Force qu’elle utilise illico pour se ruer sur moi sans même savoir si c’est bien moi.

"Je l’ai vu !!" qu’elle me trémollote.

Même pas pipi, bonjour, rien.

Alors moi : "Oui-oui, mais t’es pas obligée de parler de moi à la troisième personne, on est entre nous .."

(Fazou, se raidissant) Mais non, pas toi .. lui !

Lui ? me susurre-je in petto. Mais c’est bien sûr.

(elle) J’te jure .. J’ai vu l’Bouddha !

(moi) Heu, certes.. (J’ai entendu dire qu’en cas de delirium, il ne faut pas contrarier le sujet..)

(elle) J’étais là, à portée de sa toge jaune d’or, une couleur quasi séminale, sous laquelle brillait sa peau tannée creusée par les sillons de l’expérience ..

(moi) Les sillons de la patience, tu veux dire ?

(elle, l’air rêveur) Tu aurais vu ses petites ridules de folie autour de ses lèvres charismatiques..

(moi) Certes. Rappelle-moi ce que t’as pris avant de venir ??

(elle) Tu crois qu’il nierait ?

(moi) Qu’il irait où ?

(elle) Non, pas il irait ! Il nierait ! Il nierait tout !

(moi) Il nierait quoi ?

(elle) Il nierait moi ! Il nierait qu’il était là ! Enfin je veux dire qu’il n’y était pas !

(moi, essayant de suivre) Il n’y était pas ?

(elle) Non, d’un seul coup, pfffrrrrrtt !

(moi) Pfffrrrtt ? Comment ça, ppfffrrttt ?

(elle) Ben oui, il avait disparu, bouh ! (puis, passant son bras sous le mien) Bon, ça m’a creusé l’appétit tout ça !

(moi) On va à la sandwicherie ?

Fazou m’éclate de rire à la face : un casse-dalle ? Elle, ce qu’elle veut, c’est du chaud, du consistant, un vrai repas dans un vrai restau. Tiens la petite pizzeria, là ? Et hop, elle m’entraîne comme si on était nées de la même mère.

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Donc, on mange.

Puis, on marche.

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Il pleut à verses. On va ainsi tout l'après-midi, bras dessus bras dessous, au Sacré-Cœur, et puis place du Tertre, moi extasiée devant sa blondeur magnifique..

Et nos crises de rire qui n’en finissent pas. De la même mère, vous dis-je.
Soudain, un coup de vent jette à nos pieds un petit morceau de bois.
Un drôle de petit morceau de bois. Je le ramasse.

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Fazou, tu sais quoi?
Ce petit morceau de bois, je ne l'ai jamais jeté ..

12 septembre 2019

Au fond, tout va bien

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  Tu sais, dans la vie, ça va, ça vient

Ça tient à rien
Ça va, ça vient,
Au fond, tout va bien ♫`♫♪ ♫¸♪

Je suis tombée en amour avec cette chanson ! Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas eu un coup de coeur! Je me suis même acheté le CD, ça aussi ça faisait longtemps, des années! J’étais à la librairie du Leclerc pour aller chercher la suite de ma chère Révolution Française, et je me suis dit, hop hop, pourquoi pas, allez, puisque tu aimes! Zou, un petit plaisir! Et voilà! Maintenant je re-danse dans ma cuisine ! Et même dans ma salle! Ça fait du bien!

La danse, chez moi, c’est comme la nage, j’adore, j’adore-j’adore-j’adore. Et puis je rêve..

Je rêve que je suis une super nageuse, je rêve que je danse comme un ange.. Même si je ne fais que rêver et que je me contente de nager et danser comme tout le monde. Pourtant je me rappelle, quand j’étais jeune, avec ma cousine et une copine on s’entraînait à faire la danse du ventre. Qu’est-ce qu’on a pu rigoler ! C’est dur la danse du ventre ! J’adorerais être une super pro de la danse du ventre ! Je rêve aussi de nager comme Laure Manaudou, déjà dit ! Mais je ne le fais pas, je ne sais pas pourquoi. Bien sûr il y a le coût des choses, qui entre parenthèses ne sont pas données, mais même sans ça je me sens écrasée par une force d’inertie absolument gigantesque ! Et puis en plus, avec toutes ces histoires de sortir de sa zone de confort dont on nous rebat les oreilles, je me culpabilise comme je ne sais quoi ! Souvent même, je me déprime toute seule quand je vois le chemin qu’il me reste à parcourir pour devenir Laure Manaudou ! Ce à quoi ma grande me rétorque : C’est parce que tu n’acceptes pas, mamoune. Il faut accepter d’être comme tu es.

Accepter ! Ce n’est pas facile !

Mais bon, voilà : j’ai un nouveau CD et je suis très contente.

Cette deuxième semaine de fermeture de piscine arrive à son terme, et de cela aussi je suis contente, ça me semble long ! Je m’étais dit que j’en profiterais pour faire de grandes balades (au final, je les ai fait de la cuisine à l’étage. Ben quoi ? Les escaliers plusieurs fois par jour, ça compte, non ?). Il faut dire que je viens de décider d’écrire un nouvel ouvrage pour mes petits-enfants où je relate leurs anecdotes (ils adorent être les héros de mes livres !). Si bien que mes grandes décisions de promenades ont été fouchues dans l’œuf, comme disait mon fils petit : quand je me mets à écrire, plus moyen de me décoller du PC!

Compliquée aussi, ma dépendance à l’écran.. Encore quelque chose qui me culpabilise ! Et pourtant, ma fille a raison, qu’est-ce que ça peut faire ? Mon quotidien est fait de toutes petites choses, et alors ? Ce sont des petites choses qui me font du bien, qui me font plaisir, des mini-trucs additionnés les uns aux autres et qui font toute la différence… Souvent, je pense au fait que traversant ma ville, autour de moi tout est serein, pas d’immeuble en ruine, pas de menace de bombardement, juste le chant des oiseaux. N’est-ce pas le bonheur ?

..✿.*•.¸¸. ✿̶̥̥•*`*•.¸¸✿

 

Et pour vous, dites-moi, comment se passe ce joli mois de septembre ? Votre reprise  - pour celles et ceux qui ont repris - s’est-elle bien déroulée ? Vous êtes-vous donné des objectifs ? (les miens : faire une autre activité en plus du yoga ! De la danse orientale, peut-être ? Rhooo).

Mes amis, en ce beau jeudi je vous souhaite un tas de petites choses qui feront toute la différence !

 

ℒ ℴ ν ℯ✿

1 février 2020

Pour changer

Bonjour à vous,

février est l’un des mois que j’aime le moins ! Est-ce à cause de sa capacité à avoir convaincu le calendrier de ne compter (sauf année bissextile) que vingt-huit jours ? Toujours est-il que je n’aime pas février. Enfin, je n’aimais pas. Car depuis peu (depuis ce matin, en fait), j’ai décidé de bousculer mes idées toutes faites, mes croyances, etc. Après tout, ce pauvre février ne m’a rien fait, ou s’il l’a fait, c’était il y a longtemps !

Ça me fait penser aux brouilles entre clans qui se transmettent génération après génération. Sauf que si on demande "Pourquoi c'est la guerre entre vous, déjà?" on vous répond "Ah bah j’sais pas ! C’est comme ça !"

Et si c’était autrement, pour changer?

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Comment vous portez-vous en ce premier jour de février ? (Je n’irai pas jusqu’à dire en ce magnifique premier jour de février, encore que la pluie ait son charme! Pluie dont on a largement profité en janvier, comme j’ai pu le constater hier encore en faisant ma promenade quotidienne dans les champs de boue blé). 

Des p'tites photos?

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Je vais vous dire quelque chose, la boue, ça glisse ! Je venais pourtant de faire l’expérience les jours d’avant en forêt. Oui parce qu’en fait, c’est en forêt que je voulais aller, au départ! Mais, comment dire...

.. Premier jour, chasse ! (En même temps, les coups de feu qu’on entendait de loin auraient dû me mettre la puce à l’oreille).

J’ai fait demi-tour.

Deuxième jour : il faisait un temps magnifique, j’étais en-chan-tée ! Sauf que juste avant de partir, il s'est mis à tomber une pluie de grêle de ouf! On se serait cru en mars ! (J’ai eu une pensée émue pour la lessive de Délia).

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pluie de grêle prise sur le fait!

Une heure après le soleil était revenu, OUF! (J'aime pas que les éléments se liguent contre moi quand j'ai décidé quelque chose). Sauf que, et c’était prévisible, il avait AUSSI plu en forêt ! Bilan, les chemins étaient impraticables! (D'un seul coup j'ai visualisé les candidats de Fort Boyard en train de s'ébattre dans la boue... Sauf que là, j'aurais été toute seule à m'ébattre, ça m'inspirait moyennement comme activité! Surtout avec personne autour de moi. Enfin si, un p'tit oiseau qui me regardait bêtement: Tombera? Tombera pas?). 

Bref, tout ça pour dire qu’hier, j’ai bien failli me vautrer regretté de n’avoir pas emporté mon bâton de marche ! En même temps les bâtons de marche avec moi c’est comme les parapluies : ils restent toujours à la maison !

Voilà voilà.

Et vous mes loulous? Quoi de beau en ce samedi?

Je vous souhaite une bonne journée!

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prise au zoom

 

ℒ ℴ ν ℯ

28 mars 2020

☼ Ça va aller de mieux en mieux ☼

Depuis le début du confinement je ne sortais plus de chez moi. Je ne comprenais rien à leurs consignes, à quoi avait-on droit exactement ? Alors je restais à la maison, et, privée de ma délicieuse dose d’endorphines liées à la pratique de la nage et de la marche sous le ciel bleu et sous la pluie, je déprimais avec méthode.

Puis je vous ai écrit et cela m’a fait du bien. Je crois que c'était après la BD que j’ai lue sur le blog de Saby, enfin plutôt un lien qu’elle a mis, celui-ci : CLIC.

J’ai beaucoup aimé les dessins, alors je me suis mise à lire sans méfiance, et d’un seul coup toutes mes vannes ont lâché, je ne pouvais plus m’arrêter de pleurer.

Ensuite vous m’avez écrit. C’était des bonbons à sucer. J’ai séché mes larmes, j’ai redressé la tête, j’ai pris ma liste du jour (j’ai toujours adoré les listes, chez moi il y en a dans tous les coins) et, après avoir relu les consignes sur l’autorisation de sortie, j’ai écrit : sortir un peu.

J’avais décidé d’aller jusqu’aux champs. C’est un des endroits de ma ville où je vais d’habitude en étant sûre de n’y croiser personne.

Comme il faut s’y attendre, ce ne fut pas le cas. Pour m’y rendre j’ai croisé des gens, seul ou à deux, chacun, moi y compris, marchant au milieu de la route (j’habite une petite ville où il y a peu de circulation en temps habituel), de manière à gagner chacun son trottoir quand on se croisait. J’avais le cœur qui battait. Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour, j’aurais eu une envie folle de croiser un piéton normalement.

Quand j’ai emménagé ici, on avait vue sur des champs, des champs, des champs (maïs, petits pois). Maintenant, à la place des champs, on a vue sur des immeubles (avec, en ce moment, plein de gens confinés dedans).

Je traverse la cité, suivant le principe dit plus haut (milieu de route, trottoir opposé, etc).

Me voilà face à mes champs. Oui, je sais, je suis possessive. C’est comme ça.

Je me gave de leur vue. Je me gave du ciel. Je pense à Marie, je pense à toutes les personnes mal loties.

Je pense au mail que nous a envoyé la prof de yoga, à se répéter en boucle jour et nuit, pour soi et pour toute la Planète : "Ça va aller de mieux en mieux. Ça va aller de mieux en mieux."

Sur le chemin un couple de femmes arrive en face. Zut. Le chemin est étroit, je fais demi-tour ; au bout d’un moment, je jette un œil derrière moi, les deux femmes ont bifurqué, je refais demi-tour et reprends ma marche.

Allons bon, un homme maintenant ; tant pis, on se croise, chacun de son côté. Est-ce que le chemin fait un mètre de large ? Je n’en ai aucune idée.

Au retour, je m’arrête devant un forsythia. Je me gave de son jaune d’or, de sa chaleur. Mon père en avait un dans son petit jardin.

Courte mais rassérénante, cette petite balade. Ça m’a fait du bien, et hier, j’ai recommencé.

Puis, comme je ne pleurais plus, je me suis mise à penser.

Au début de l’année, j’avais pris des nouvelles de mon parent du Nord (le fils de ma cousine âgée que j’aimais tant), il était malade, une sorte de bronchite, il avait peur d’avoir le coronavirus, il en mourrait c’est sûr. De quoi parlait-il ? m’étais-je demandé. Je l’avais trouvé bien déprimé.

Une semaine plus tard je l’ai rappelé (je savais son traitement terminé), il était guéri.

En février, le virus s’était propagé. On n’en parlait toujours pas. Ou si peu.

Pour ma part, j’avais commencé à ralentir ma chère piscine, car s’il y a bien un endroit où les virus prennent leur pied, c’est la piscine ! Surtout depuis que, pour une raison totalement incompréhensible pour moi, on n’y met plus d’eau de Javel! (Des gens ont-ils râlé à cause de l’odeur ? Ou parce que ça piquait leurs petits yeux ?)

C’est comme ça que je me suis dit que finalement, les balades, même courtes, même pas loin, ce n’est pas une bonne idée, puisque ce n’est ni indispensable ni de "première nécessité".

Donc, deuxième jour : je regarde pousser le forsythia de mon voisin, et j’en éprouve du bien-être.

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24 mars 2020

Mamy se prend un gadin

Exercice d'écriture sur une proposition de Le Goût.

Je rends mon devoir en retard.. j'espère que je ne serai pas punie!

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La mer ne nous veut pas toujours que du bien, la preuve tout de suite !

C’était un jour de juin 2015, mon fils séjournait à la maison avec sa chérie et, avant qu’ils ne rentrent chez eux, il avait eu envie de revoir la mer.

Ni une ni deux nous voilà partis comme un seul homme, on voulait retourner à Équihen, une plage découverte la semaine précédente, super chouette et complètement déserte (maintenant on sait pourquoi, comme va le prouver la suite de l'histoire). Cette fois-ci j'avais tout prévu, mon maillot et des serviettes, pour n'avoir pas comme la dernière fois à me contorsionner dans la voiture pour me changer intégralement.

On arrive, le ciel est bleu et la mer est haute, d'ailleurs elle bat comme une folle contre les rochers au point que de plage, point. Folle de joie je commence à trépigner sur mon siège, c'est tout juste si je ne pique pas une tête avant même que la voiture soit arrêtée,

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nonobstant la couleur marronnasse de la mer qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille (comme va le prouver la suite de l'histoire).

Vous commencez à me connaître, rien ne m'arrête, et me voilà qui avance dans les vagues, armée de mon meilleur ami (mon APN) qui n'en menait pas large, ce en quoi il avait bien raison (comme va le prouver la suite de l'histoire).

Mon fils était comme moi les pieds dans l'eau, enfin quand je dis les pieds c'est une façon de parler puisqu'en cinq minutes trois quarts on était éclaboussés jusqu'à la taille. Seulement voilà, brave mais pas téméraire il s'est dit comme ça qu'il n'allait tout de même pas se prétendre plus fort que les éléments, ce en quoi il a eu raison (comme va le prouver, etc). Moi, toute à ma joie de faire des photos merveilleuses, je m'approche des rochers quand soudain, une vague m'attaque par derrière (à moins que ce soit une algue qui se soit sournoisement entortillée autour de mes chevilles), je me retrouve les quatre fers par terre mais surtout, contrairement à la fois où il m'était arrivée le même genre de tribulation à Étretat, je n'ai pas eu le temps de lever les bras pour protéger mon cher appareil que j'entends me dire glou-glou dans un adieu déchirant. Alors là je ne suis pas contente!

Et encore moins quand je m'aperçois que je me suis étalée sur une espèce de machin en ferraille, j'ai un genou qui pisse le sang et l'autre qui n'est pas mieux, je hurle à la mort en brandissant mon appareil qui me regarde avec des yeux étonnés, jamais il ne m'a vue dans cet état, habitué qu'il est à ce que je sois calme et posée.

Suite du programme, trouver une pharmacie ouverte à 13h30 pour acheter tout un attirail de compresses et autres pansements - donc j'ai déboulé en ville en maillot de bain où j'ai fait mon petit effet à défaut de faire un effet certain (je ne voulais pas mettre du sang plein mon pantalon!!), puis retour hors ville (quand même) pour me changer.

Pour terminer cette journée palpitante, et malgré ma grande blessure, direction Calais car mon fils avait envie de rêver devant l'Angleterre...

 

Belle journée à vous! ♥

1 avril 2020

Rouge comme les baies du sorbier magique

... En cette nuit d’octobre qui donnait à la belle un visage un peu blême, le roi Ailil n’eut plus aucun doute : il était face à Áine, la reine des fées, celle-là même qui avait jeté son dévolu sur Finn Mac Cool (la Chaussée des Géants, formée de quarante mille colonnes tombant en cascade dans la mer d’Irlande, cela vous dit quelque chose ? Eh bien c’est Finn le géant ! On raconte dans les chaumières d’Antrim qu’un jour que sa mère se moquait de sa lenteur à créer sa chaussée, il l’a changée en rocher ! Mauvais caractère, le Finn !).

Mais, approchez, approchez, je vous en prie..

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Ce que je vais vous raconter s’est déroulé il y a bien longtemps, au troisième siècle de notre ère, en un lieu aux falaises d’or bleu, aux verts si éclatants, à la nature si fascinante, qu’on l’a surnommé l’île d’émeraude. Voyez-vous défiler devant vos yeux ébaubis ce ruban sans fin de prairies où paissent de paisibles moutons, vaches et chevaux ? Ici vivaient nos lointains cousins celtes les Gaëls, jamais conquis, jamais romanisés, dignes de figurer dans la BD d’Astérix !

Dans cette île magnifique vivait un homme d’une grande beauté (en même temps s’il avait été moche et couard ça aurait beaucoup moins d’intérêt). Cet homme répondait au nom imprononçable de Diarmuid O’Duibhne, parvenu jusqu'à nous avec la pudique traduction de "Didier à la tache d’amour rouge comme les baies du sorbier magique" (*). C'était le fils d’Oengus Mac Og, l’Apollon irlandais, que pour plus de sûreté, son équivalent mortel Donn fit à sa femme par une nuit de pleine lune.

C’était aussi le neveu de Finn Mac Cool cité plus haut (Finn signifie "blond", en référence à ses cheveux qui, en fait, étaient carrément blancs, du fait de son grand âge).

Grand, Finn l’était vraiment puisque c’était un géant. Du clan des Fianna, il se trouva fort dépourvu lorsque sa femme trépassa, tant il est vrai que de tout temps les hommes n’ont jamais pu se passer de nous. Il se mit donc en demeure de dénicher jeune et nouvelle épouse.

(*) (Un jour que Diarmuid O’Duibhne chassait avec trois de ses compagnons, ils trouvèrent refuge pour la nuit chez un vieil homme, dans une cabane au fond des bois. Au moment où les quatre jeunes gens se retirèrent, la superbe fille de leur hôte se glissa dans leur chambre (tout le monde est beau en Irlande, surtout les femmes, c’est consternant). Je jette un voile pudique sur ce qu’ils firent à cinq dans la chambre. Toujours est-il que le plus vaillant des quatre fut Diarmuid, comme en témoigne le ball seirce (grain de beauté) que la belle, qui en fait était une fée, lui colla sur le front en signe du fait qu’aucune femme ne lui résisterait jamais...)

Fin de la parenthèse et revenons à notre géant.

Le choix de Finn se porta sur Gránia (prononcez [grœgnɔ]), la plus belle femme qu’on eût jamais vue dans toute l’Irlande. Or, on le sait, dans la vie il n’y a que la beauté qui compte, le reste chaut peu, c’est pour ça que plus personne ne se marie et que la planète se dépeuple à une vitesse vertigineuse. C’est un problème grave dont personne ne parle et c’est un scandale.

Mais pardon. Je m’égare.

Gránia donc, en plus d’être super belle, était fille du Haut-Roi Cormac McAirt, ce qui prouve une fois de plus à quel point la vie peut être injuste. Cormac accepta de donner la main de sa fille, seulement voilà, Gránia n’ayant pas spécialement de goût pour le troisième âge (voire quatrième, à partir d’un moment on ne sait plus trop), elle défia Finn de lui apporter un couple de chacun des animaux vivant sur la belle terre d’Irlande en espérant bien que le Finn tomberait le bec dans l’eau. Mais la pauvre était bien jeune et innocente : elle ne savait pas comme c’est fou ce que les hommes sont capables de faire pour mettre une femme dans leur lit trouver une compagne !

Sitôt demandé sitôt fait : Finn, aidé de son neveu Diarmuid à la Tache Rouge déposa aux pieds de la princesse les gages demandés, ce qui permit à la jeune fille de découvrir le teint de lait de Diarmuid, ses joues délicatement ombrées de duvet viril, les prunelles de ses yeux telles deux gouttes de miel séminal, ses cheveux comme si un peintre avait, d’un coup de pinceau, étalé un ciel nocturne projetant de multiples clartés célestes retombant en boucles fauves sur sa nuque, etc, etc.

Son cœur fit boum boum crac, exactement comme quand on se retrouve coi devant une œuvre d’art. Rien à voir avec le Finn aux cheveux blancs, ridé comme une vieille pomme. Gránia, la bouche grande ouverte et la mâchoire prête à tomber par terre, sut immédiatement que ce gars-là ressemblait comme deux gouttes d’eau à la prochaine chose qu’elle allait déguster regretter.

Seulement voilà : elle avait donné sa parole et déjà, les festivités commençaient pour célébrer son futur mariage...

6 avril 2020

Message provisoire (3)

Avertissement : si vous n’avez pas le moral, ne lisez pas.

Bonne journée à vous.

 

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Je commence la journée dans la gratitude. Une journée de plus sans avoir appris que l’un de mes enfants, petits-enfants, sœur, frère est touché.

J’effeuille l’éphéméride. Une boîte recueille les petites pages. Quand sera-t-elle remplie ?

J’écris le jour et la date en gros, en rouge, sur un bout de papier. Je le mets à côté de mon ordi. Depuis le début du confinement, je ne sais plus quel jour on est.

Je fais mon planning pour la journée.

J’appelle mon frère ou un de mes enfants.

S’il y a du soleil, à l’heure du repas je m’assois sur la marche de la porte-fenêtre avec mon assiette sur les genoux. Je regarde mon jardinet, envahi de pâquerettes et de fleurs de pissenlit. Comme c’est joli ! J’ai bien le temps de passer la tondeuse.

Mon bambou fait la tête. Il se ploie devant moi. La faute à la dernière tempête.

Parfois, les nuages font ressembler le ciel à une plage. Cirrocumulus, je dirais. J’adore.

J’écoute les oiseaux chanter. Dans ces moments-là, Marie est à mes côtés.

Puis vient le soir, et les pensées.

 

 

27 juillet 2020

Le bleu du ciel d'Étretat (Praline)

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photo personnelle © Bibique

Bonjour mes amis,

une nouvelle semaine qui commence dans le charivari et la bonne humeur.

Ce matin, j'ai eu bien du mal à rassembler mon petit monde, heureux d'être là, sur le grand bateau du net, à jacasser, commenter, s'extasier sur le bleu du ciel d’Étretat où, visiblement, la totalité de mes concitoyens a migré.

C’est en tout cas ce que je déduis du fait que 1) Bibique m’informe par photos qu’une foule pas possible a envahi sa ville et 2) les champs où je me promène habituellement sont absolument et totalement déserts depuis une semaine.

Ajoutons à cela la hauteur des maïs qui n’ont toujours pas été étêtés, et vous comprendrez que, maintenant que je peux faire une, voire deux pause-s pipi, mon horizon s’est considérablement élargi.

Ne me reste plus qu’à régler le problème de la casquette qui s’envole quand il y a du vent (oui, ben, en marche, je débute !).

Bien. Refermons la parenthèse.

Je vous prie de bien vouloir remonter à bord, je vais larguer les amarres !

Aujourd’hui, je vous propose une première série (eh oui, j’innove), parce que je suis sûre que si je vous montre toutes les photos, vous allez reconnaître tout de suite l’héroïne du jour, et moi, j’aime bien vous faire chercher un peu !

Voici donc un premier aperçu, et je mettrai la seconde fournée dans le courant de la journée.

Braquons si vous le voulez bien nos jumelles sur une demoiselle au sourire magnifique …

1 4 ans

2 4ans

Celle-ci, je l'adore trop ! Que tu es mignonne !

Et le petit chien à côté, c'est ton doudou ? (merci de ne pas répondre tout de suite à cette question, lol !)

3 18 ans

Ce regard !

Non mais, vous avez vu ce regard ?!!!!

Waouh, waouh, ouvrez les hublots !!

Je sens que les messieurs commencent à manquer d'air !

4 21 ans

6

5 52 ans

 

Alors ?

 

 

La suite, bientôt ! (Si vous êtes sages !)

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Comme promis je rajoute une photo de temps en temps ;-)

 

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Allez, hop hop, je suis sûre que vous allez reconnaître la personne à qui appartient ce sourire lumineux! Deux d'entre vous ont déjà trouvé!

Bon, je file prendre mon "bain de maïs" quotidien... à défaut de piscine >>>>> snif<<<<<

(Enfin, quand je dis "maïs" c'est une image ! Il est hors de question que j'aille dans les champs par une chaleur pareille ! Où sont passés tous les arbres ?!!

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Voici les autres photos

désolée, pas pu les mettre plus tôt pour cause de canalbug!!

 

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Je vous souhaite une très belle soirée au milieu des sourires lumineux de Praline, bravo à celles qui l'ont reconnue !

 

Un petit tour chez Praline ? ici

 

Tournée générale de bisous !

20 avril 2021

Ras-le-bol!!!!

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Mes petits-enfants ont voulu m'accompagner pendant ma balade ! On ne s'est vus qu'àl'extérieur (mes champs, donc) et on était tous masqués, que ne ferais-je pas pour eux ! j'avais juste oublié qu'ils ont des jambes degéant !!! Moi qui m'étais imaginé leur présenter mes champs, ce sont eux qui me les ont présentés version pas de course ! j'ai suivi avec la langue par terre lol !!!! Mon podomètre a rendu l'âme !! àla fin il ne savait plus où il en était il a fallu que je luifasse duboucheà bouche ! Enfin j'en avais au moins un à ma hauteur, le petitou (1m70) qui s'arrêtait toutes les 5 minutes pour ramasser des bâtons, cet enfant est un bûcheron en devenir !

La nuit d'après j'ai pleuré en dormant ! Trop de bonheur d'un coup sûrement, ou alors ras-le-bol, allez savoir ! MES PETITS-ENFANTS ME MANQUENT ! MES ENFANTS ME MANQUENT ! LES CÂLINS ME MANQUENT ! LES BISOUS ME MANQUENT !

RAS-LE-BOL !!!!!

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Heureusement, il faitbeau, on se réconforte comme on peut !

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encore que, pas partout, mon amie Marie du Grand Est m'a annoncé qu'elle s'est pris un orage de grêle sur la tête !

Et vous, dites-moi ? Ras-le-bol ? Ras-le-pompon ? Zen ? Fataliste ?

10 juin 2021

Sur la pointe des pieds

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Bonjour mes loulous,

Tout d'abord je vous remercie pour vos commentaires sur le message précédent. J'ai eu un p'tit coup de mou, enfin un gros plutôt, je dois dire que je ne m'étais pas sentie aussi mal depuis des années !!! Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? J'en sais rien en fait, ce qui fait que je n'ai pas vraiment d'explication au fait que je me suis mise à pleurer une journée entière, et la nuit qui a précédé ! On aurait vraiment dit une petite fille, m'a dit ma grande au tel quand je l'ai rappelée après avoir réussi à me calmer. Parce que quand même hein, je l'avais appelée au secours, du grand n'importe quoi, le monde à l'envers ! j'ai des enfants supers, les deux autres me soutenaient par sms, sachant que je ne peux pas aligner deux phrases quand je suis comme ça. De toutes façons je n'aime pas le tel ! Sauf quand ya que l'autre qui parle, et encore ! (le covid m'a obligée à revoir mon point de vue sur beaucoup de choses !)

Je remercie aussi ceux qui sont venus me lire sur la pointe des pieds, enfin des doigts plutôt, c'est plus pratique !

L'autre matin, quand j'ai croisé mon double dans le miroir, avec ses yeux comme un lapin sous LSD et la tronche de celle qui sort d'un exercice d'entraînement dans une centrifugeuse de la NASA, j'ai eu l'impression que je m'étais détériorée pendant la nuit ! J'ai dit : ça suffit ! Et je me suis lancée dans le vide ! Je ne parle pas de saut à l'élastique mais du tri de mes bouquins (entre autre)!

Alors, en ce qui concerne mes livres chéris, j'ai de belles années de vide devant moi, c'est super ! en effet, je viens de me souvenir que j'ai encore tous les livres de mes 14 ans, Mazo de la Roche, Pearl Buck, Kamala Markandaya, Dorin, Chapsal, etc, etc, d'ailleurs ils m'ont regardé avec des yeux drôlement étonnés quand je les ai réveillés !

Allez mes chéris, je vous aime mais il va falloir vous résoudre à changer de crèmerie, il y a un moment où il faut arrêter de s'accrocher à un rêve inaccessible, je n'aurais jamais de Bibliothèque personnelle (je parle de la pièce)(voire, du monument)!

De toutes façons, et c'est ça mon gros souci, je garde les choses uniquement parce que je les aime ! C'est insensé ça ! (surtout pour le ménage !) (petite parenthèse : ma sœur est mon exacte opposée ! elle sème tout derrière elle, enfin plutôt, elle a tout semé chez moi ! Je l'envie, je l'envie, moi aussi je veux me détacher de tout !!)

En plus, je vais sûrement redécouvrir des trucs ça va être super ! j'aurais sans doute une petite larmichette par ci par là mais je serai inflexible, et puis ça fera de la place pour le kilo de livres qui errent un peu partout dans la maison ! Allez courage, Ambre, va vole et vide !

Et vous, êtes-vous comme la moi d'avant (tout garder avec des larmes plein les yeux) ou du genre à vous lancer dans le vide ?

Question subsidiaire : comment ça va la vie en ce moment ?

Belle journée à vous ! coeur1

 

21 juin 2021

La vie, elle est devant

Le Cher A Montlucon

Tu as dix-huit ans !

Je n'en reviens pas. Le temps coule comme la rivière, enlaçant avec nonchalance des souvenirs qui, par moments, affleurent, aussi nourrissants que le pain. C'est très doux, une invasion tendre, une pluie, une marée sans violence qui laisse jouer sur la tendre chair de ses flots la petite musique du passé.

Tu as dix-huit ans !

La lumière de tes yeux de bébé redessine les images d'autrefois et je regarde fleurir les jardins dont l'évocation me fait un petit soupir nostalgique à chaque pas.

Je ne le dirai jamais devant tes frères, mais ta naissance a été un des plus beaux jours de ma vie. C'est toi qui m'as faite grand-mère, comme avant toi ta tante m'avait rendue maman. Mon premier petit-fils ! Mon Dieu, j'en ai encore des frissons partout ! Mais, chut .. c'est un secret entre nous.

Tu as dix-huit ans, et je suis heureuse ! Tellement fière de toi !

Tu es une personne sensible, tendre, émotive. Tu es un garçon qui encore maintenant, a toujours besoin d'être rassuré. Je me rappelle quand tu étais petit, tu pleurais le soir parce que tu voulais que papa vienne te chercher – il était 23 heures – perdu sans tes parents, ton chez-toi, ton petit lit, malgré les 123 doudous qui prenaient toute la place (le petit frère n'avait qu'à dormir par terre). Je me rappelle les astuces dont j'ai dû user, toutes les histoires que je t'ai racontées pour que tu puisses t'endormir, tandis qu'à tes côtés, rien ne troublait le souffle tranquille de ton cadet, pas même tes cris.

Je ne te l'ai jamais dit, mais j'étais exactement comme toi. Toujours fourrée chez ma grand-mère que j'adorais, et pourtant, le soir, les démons revenaient. Il n'était pas rare alors que Maman vienne me chercher en pleine nuit, car nous, nous habitions la même ville !

Enfant, tu me faisais craquer, tu étais si protecteur, c'était tellement mignon.

Pas toujours facile, hein, d'être l'aîné ? On se sent investi de Dieu sait quoi. On ne s'en rend même pas compte, d'ailleurs. On ne le réalise que plus tard, bien plus tard, en voyant notre petit-fils tenir tendrement la main de son petit frère, lui caresser la tête, lui faire des câlins sans arrêt ... même si, le jour de la naissance, on a demandé à maman : "On le laisse là le bébé ou on le ramène à la maison ?"

Tu as dix-huit ans, mon grand garçon ! Tu passes ton bac, entres à la fac, prends un appart'… La tête me tourne !

Je caresse tendrement la mèche de tes cheveux blonds de bébé.

Je la remets dans l'album photo.

Je le referme.

La vie, elle est devant.

 

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