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Un peu de silence ..
28 juillet 2018

Quelqu'un qui s'en va

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L'Île-Adam, Val d'Oise

 

Bonjour à vous,

je n'ai pas envie de rester sur une note tristoune, car triste je ne le suis pas.

Certes, je ressens un vide chaque fois que mon fils part, et plus globalement quand je quitte des gens que j'aime. Mais je crois plutôt que c'est, comment dire .. comme une programmation en moi qui s'active, parce qu’on ne m'a jamais appris à gérer les séparations. Plus exactement, on ne m’a jamais rassurée. Oui, voilà : on ne m’a jamais rassurée.

Je me demande si nous n’appréhenderions pas mieux les séparations si nous étions tout-à-fait rassuré(e)s sur le fait que nous allons revoir les personnes aimées... à moins que nous ayons besoin d’être rassuré(e)s sur le fait qu’elles nous aiment encore ? Car quelqu’un qui s’en va, c’est quelqu’un qui ne m’aime plus. C’est en tout cas ce que me susurre mon imbécile d’inconscient. À sa décharge, des abandons, des dos tournés, des je te renie, tu n’es plus ma fille, etc etc. Sans parler des générations au-dessus, un Suisse qui s’expatrie en France (sa pauvre mère !), un chti fils de personne..

Bref.

À part ça, la semaine avec mon garçon s’est bien passée. Elle s’est même très vite bien passée.

Mes enfants commencent à parler mariage. Mes enfants commencent à parler mariage ! Que ça fait drôle.

Cette longue intro pour en arriver au 27 juillet. Le rapport ? Aucun.

J’adore les 27 juillet ! C’est un 27 juillet que j’ai reçu mon premier baiser, ça ne s’oublie pas, non ? En tout cas, je n’ai pas oublié, c’est un très joli souvenir.

Très vieux, mais très joli.

Je vous raconte?

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16 novembre 2019

Marguerite

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Surprise fus-je hier de voir tomber la neige, vu que je n’avais pas regardé la météo..

En ce moment, j’hiberne. Oh bien sûr, je vais au cours de yoga et à la piscine. Mais, ouh lala, que j’ai froid !! J’ai tout le temps froid. Alors que fais-je ? Je sors ? Je plonge dans la généalogie ?

Lorsque j’étais jeune, dans la fougue de mon impatience (qualité héritée de tous les miens (sauf ma mère) et que je m’évertue maintenant à étouffer), j’avais remonté à toute allure les quatre branches principales. Or, l’une d’entre elles (ancêtres auversois) révèle un fils de père inconnu, ce qui était courant autrefois, pour le malheur de nos mères et des enfants d’icelles.

Je fais ici une parenthèse : depuis que je me suis re-penchée beaucoup plus minutieusement sur ma lignée d’Auvers, j’ai pu constater qu’une large majorité de mes ancêtres est de ce village! Moi qui depuis toujours me clame chti, Belge et Suisse! Pf ! Eh bien pas du tout : la majorité de mes ancêtres est auversoise !! Mon plus ancien ancêtre connu, Enguerrand, y est décédé avant 1499 !

Heureusement, au fil de mon enquête, je viens de découvrir qu’un peu de sang neuf a été apporté à ces gens-là – mes gens – sang venu de Seine-et-Marne, du Jura et même de Savoie ! J’adore, oui, j’adore ça, vraiment !! Découvrir une information, un détail, un élément qui me met sur la piste non pas de leur état-civil (peu m’en chaut),  mais de ce qui fut, sans doute, leur quotidien.

Ainsi, dans les pas de mon arrière-grand-mère Valentine, découvre-je petit à petit des histoires tellement différentes de celles à laquelle ma généalogie paternelle m’a habituée !

Du côté de l’histoire familiale de mon père, une Julie miséreuse, fille-mère, rejetée. Une Julie de la honte. Une Julie qui, pour ma famille, n’a jamais existé. Une enquête longue (toute ma vie, en somme), avant de la réhabiliter, et peut-être me réhabiliter moi-même, tant je l’ai toujours sentie en moi.

Du côté de Maman, sur le même air (naissances hors-mariage, précarité, fils morts trop jeunes), une chanson si différente ! Des femmes, mes femmes, la tête haute, le regard droit, jamais battues, toujours rebelles !

J’en suis soufflée.

Celle-ci, née en 1798, s’appelait Marguerite, Victoire (ça ne s’invente pas). Deux fils sans père, si on veut..  Car le père était là, à ses côtés. Le père et puis bien d’autres ! Des hommes, elle en a eus. Elle devait être séduisante, aimable : elle s’affichait avec, les registres en témoignent. Là, la voilà qui vit avec un homme marié !

Fi du regard des autres ! C’était pourtant en 1818 !!

Valentine, 20 ans en 1900, qui se pavanait avec son ventre rond et ses cheveux défaits comme le font les femmes de mauvaise vie, ma Valentine, elle avait de qui tenir, non ? Digne descendante d’une Marguerite qui aimait les hommes, qui aimait l’amour et ne s'en cachait point!!

30 mars 2020

Là-haut sur la colline

Cette semaine, Le Goût nous suggère de parler de la liberté, de l’évasion.

J’ai cherché ce que je pourrais bien vous proposer. Je me suis finalement arrêtée sur une histoire qui, à défaut d’être totalement dans le sujet (chassez le naturel..), présente l’avantage d’avoir quelques rebondissements. Si ça vous plaît, cela va donc nous occuper toute la semaine ! (je précise que c’est une histoire hautement véridique ! D'ailleurs, tout ce que j’écris est toujours absolument vrai !)

Je vous souhaite une bonne lecture et une belle journée !

Ouaf ! (Ça, c’est pour Narco !)

rousse robe

Il y a très longtemps vivait dans la lointaine Irlande une très belle et très rousse reine guerrière qui répondait au doux nom de Mebd (Maëva en langue moderne), nom qui signifie "ivresse". L’ivresse, Mebd en effet était prompte à en jouir, que ce soit d'alcool, au combat ou tout endroit où elle pouvait s’abreuver de mâles. Pour tout dire, Mebd est l’exemple le plus abouti de la souveraineté féminine absolue. Autour d’elle gravitait un nombre impressionnant d’amants, ce qui donne une petite idée du statut qu’avait la Femme chez les Celtes, et on ne peut que regretter que l’homme actuel n’ait pas hérité de leur lucidité et de leur perspicuité.

Un jour que Mebd se promenait dans les montagnes galloises, elle s’arrêta pour brosser ses longs cheveux (oui, en plus d’être super belle, elle avait de beaux cheveux longs) lorsque soudain, elle vit quelque chose bouger dans les buissons. Elle se pencha avec grâce (non contente d’avoir une chevelure de feu elle était aussi gracieuse : le monde est d’une injustice !) et vit que c’était un homme. Justement, elle commençait à être lasse de ses trois maris qu’elle avait d’ailleurs épuisés, aussi entreprit-elle de séduire ce pourvoyeur potentiel de sensualité qui répondait au nom d’Ailil et dont elle fit son quatrième mari. (En fait, il suffisait qu’elle regarde un homme pour qu’il ait envie de lui sauter dessus, ce qui était quand même, il faut bien le reconnaître, drôlement plus efficace que de s’inscrire sur Adopteunmec).

Pendant que se déroulaient ces événements d’une sensualité inouïe, régnait un peu plus au nord un certain Fergus Mac Roeg, géant de son état dont on disait qu’il était aussi fort que sept cent hommes, ce qui fait quand même beaucoup. Ses repas se composaient de sept bœufs et de sept porcs et il lui fallait sept femmes tous les soirs, vu que ses attributs virils avaient, disait-on, la taille de sacs de farine (je n’aurais pas aimé être à la place d’une de ses femmes).

À la suite d’une bataille amicale dont les Celtes avaient le secret, Fergus dut s’exiler et les pas de son cheval le portèrent chez le roi Ailil et la reine Mebd. Vous devinez la suite ? C’est bien ça : par une belle nuit de Samaïn, Fergus devint l’amant de la reine qui avait un sens aigu de l’hospitalité, sens qui n’eut pas l’heur de plaire à Ailil (les maris je vous jure, quels rabat-oij !).

Dans un accès incompréhensible de jalousie, il fit zigouiller Fergus par ses hommes  – enfin quand je dis ses hommes, ça devait plutôt être son armée : pour un géant flanqué de deux sacs de farine il a sûrement fallu ça !

Après quoi, épuisé par toutes ces émotions, Ailil alla siffler là-haut sur la colline afin de méditer sur les malheurs de sa vie. Or, comme je l’ai précisé, ces événements d’une violence extrême se déroulaient pendant la nuit de Samain, autrement dit le moment le plus terrible de l’année, celui où commence la saison sombre et où les portes du monde des morts s’ouvrent pour laisser libre accès aux fées et aux sorcières.

Aglagla.

C’est ainsi que devant les yeux estomaqués d’Ailil apparût en cette funeste nuit une femme d’une blondeur extraordinaire, munie d’une harpe dont les notes l’invitaient à monter direct au septième ciel. Ailil ne se sentit plus de joie : en trois secondes il ressemblait au loup de Tex Avery langue dépliée, ouvrant et fermant les yeux pour trouver la force qui était en lui. Las ! Ce n’était qu’un faible mâle, et plutôt que de supputer des débordements innommables où la belle serait à sa merci, où sa prosopopée aurait dépassé ses pensées, où son corps, lourd comme un cheval mort .. Bref, comme fou le roi se saisit de sa lance pour en transpercer la jeune fille (c’est une image, hein, je ne voudrais pas heurter mon lectorat fidèle en lui assenant des scènes trop crues), lorsque d’un seul coup, la délicate jeune fille se transforma en une espèce de géante (magnifique, certes, mais vraiment très très grande) entourée d’une fulgurante et éblouissante lumière.

"Crois-tu vraiment pouvoir me transpercer de ton dard ? Stupide mortel, ne m’as-tu donc pas reconnue ?"

Derrière l’immense et lumineuse créature babillaient des oiseaux échappés de l’histoire de Blanche-Neige. Et, en cette dernière nuit d’octobre qui donnait à la belle un visage un peu blême, le roi Ailil n’eut plus aucun doute : il était face à Áine, la reine des fées, la déesse de l’Amour et de la clarté du soleil ...

 

À suivre..

6 septembre 2020

Le pas nonchalant du taureau

Il m’est arrivé un drame dramatique ! Ma penderie s’est écroulée avec mes 72 robes ! (Je sais que j’ai 72 robes car, pendant le confinement, j’ai été atteinte de comptite aigüe. J’ai commencé par compter les jours, puis les mailles (je me suis remise au tricot), puis mes pas, et enfin mes robes).

Soixante-douze robes, ça peut sembler excessif, dit comme ça. Mais 1) comme pour les livres, ce n’est quand même pas ma faute si elles me sautent dessus ! 2) Tout dépend de quel point de vue on se place. J’aurais un dressing, par exemple, ça ne semblerait pas du tout excessif! Ça semblerait même totalement insuffisant ! Non, le vrai drame de ma vie, c’est que je n’ai pas d’endroit pour les ranger ! Figurez-vous qu’elles étaient stockées dans un espace de mon placard qui fait à tout casser 0,60 sur 1. Vous vous rendez compte ?

Inutile de préciser qu’elles ressemblaient plus à des sardines en boîte qu’à des robes en penderie ! Surtout suspendues comme elles l’étaient, sur une tringle fixée par moi quand j’ai emménagé (je suis aussi douée en bricolage qu’en cuisine. À la réflexion, je suis beaucoup plus douée en cuisine !).

Autant dire que la barre tenait par une sorte d’opération du Saint Esprit ! C’est même un pur miracle qu’elle n’ait pas cédé plus tôt !

Bref, tout s’est effondré, et mon moral avec.

Je suis restée de longues minutes le regard dans le vide, accablée devant ce fouillis de robes et de cintres entremêlés, que je venais de balancer rageusement sur mon lit et qui faisait une petite montagne vestimentaire multicolore.

Puis je me suis dit qu’il fallait que je trouve une solution.

Me décider à faire du tri dans mes robes, par exemple.

Mon cœur s’est effondré.

Comme la penderie.

Mes chères robes.

La prunelle de mes étés. Voire de mes printemps et de mes automnes.

Je ne sais pas vous, mais pour moi, tous les vêtements ont une histoire. Une histoire qui s’imprègne d’autant plus profondément que je les porte depuis longtemps.

Or, je porte toutes mes robes depuis longtemps !

Il y a les robes qui sont sorties avec mes petits-enfants.

Ce jour-là mes petits-fils m'ont prise pour une toupie, j'avais fini la journée à l'hôpital Begin ! (on était au Parc Floral)..

Il y a celles qui ont foulé les Hauts-de-France.

Il y a celles qui sont allées à la mer,

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Voire, dans la mer.

Il y a celle de Giverny

Et celles de Paris.

Bref, vous saisissez l’idée ..

La mort dans l’âme, j’ai commencé à faire une sélection.

Les robes au-dessus du genou, ce n’est plus de mon âge ! Tej !

Enfin, tej, c’est une façon de parler ! Quand j’ai dit à mes filles que ma penderie s’était effondrée, elles ont eu du mal à cacher leur joie ! J’ai même entendu la grande trépigner ! Je vous jure, faites des enfants !

J’ai aussi viré toutes celles qui étaient quelque peu échancrées, vu que par un phénomène resté inexpliqué à ce jour, mes seins n’arrêtent pas de diminuer ; un de ces quatre, je vais les retrouver dans mon dos ! C’est dramatique, car combien de robes auraient tout donné pour me grimper dessus ?

D’ailleurs, si vous les aviez vu tendre leurs bras, dans la crainte d’être choisies pour déguerpir !

Mais, comme dit le proverbe de Délia : "Rien n'est plus lent que le pas nonchalant d'un taureau au ralenti qui se demande de quel côté il va tourner la queue !"

Je n’ai aucune idée de ce que ça veut dire, mais franchement, un tel proverbe, reconnaissez qu’il eût été dommage qu’il restât au fin fond de ma messagerie !

 

Bon dimanche à vous !
1 août 2016

Ne pas regarder, surprise! :D

La semaine dernière, mon fils et sa Gazelle étaient à la maison. Dans ce cas, ils gèrent les menus et les repas, d'autant plus que lorsqu'ils sont arrivés j'étais encore très faible (je me suis fait sauvagement attaquer par un virus piscinal).

Il faut que je vous précise que mes enfants adorent cuisiner. Ils adorent manger aussi, ceci expliquant cela, sauf que bon, ils mettent une tonne de beurre, de crème, de trucs salés sucrés et gras, à croire que le gène de la cuisine de ma grand-mère (la Suisse) et de Maman a sauté direct une génération pour se loger, qui l'eut cru, dans la panse de ma descendance.

Si bien que le soir où ils ont décidé de ne faire qu'un repas de crudités (mon petit plaisir, surtout en été), j'ai été, comment dire: ébaubie. Mais ravie. Chouette!!!!! Un menu sans crème fraîche épaisse ni beurre demi-sel!!! Même pas une tranche de saucisson!!!!

Après ce plantureux repas, les jeunes me somment de fermer les yeux. Che cosa accade egli?

J'ôte mes lunettes, puisque sans elles je n'y vois goutte, mais la Gazelle insiste: "Non, non, fermez vos yeux!"

Bon.

Et quand j'ai le droit de les ouvrir de nouveau, je me retrouve face à un gâteau, confectionné de leurs petites mains potelées la nuit précédente (ils ont attendu que je sois endormie pour être sûrs que je ne me rende compte de rien!) : ils me fêtaient mon anniv avec quelques jours de retard, puisqu'ils n'étaient pas là le jour J!

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Le gâteau était magnifique, comme vous voyez (on aurait pu être 10 à en manger). Et super bon (tout ce que fait Gazelle est bon) (au goût, en tout cas). Ne manquaient que les bougies, mais comme je suis une nana élastique (i.e. je m'adapte), je les ai quand même soufflées. Eh! C'était mon anniv, tout de même!!   

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12 novembre 2016

La route est longue

Ade MamyMrr

Quand j'étais jeune et belle, comme dirait mon fils, j'étais fan absolue de Neil Young (le même qui venait du groupe Crosby Still Nash & Young, pour ceux qui connaissent). En plus je le trouvais super beau avec ses longs cheveux volant à la clim' sur scène. Je crois même que j'avais fait son portrait.

Avec la magie merveilleuse qu'est le fait de détenir une tablette qui nous restitue en trois clics des trucs vieux de cinquante ans, je me suis dit comme ça que je serais curieuse d'écouter "Words" pour voir si ça allait me mettre en transe comme autrefois.

J'ai donc cliqué et je me suis retrouvée face à un monsieur dont émanait la voix de Neil Young mais qui ne lui ressemblait pas du tout!

Big choc.

Il a bien fallu que je me rende à l'évidence: 45 ans, ça ne vous apporte pas que de la maturité.

De dépit, j'ai cherché No No l'Eta. Je me suis instantanément revue avec ma soeur sur la banquette arrière de la 404, braillant à tue-tête pendant que maman faisait celle qui ne nous connaissait pas, accoudée sous un soleil de plomb au toit ouvrant de la voiture....

Mes chers parents, j'ai une pensée émue pour vous: vous vous en êtes farcis des cacophonies, du répertoire de Gigliola Cinquetti à celui de Sheila! La route est longue de Paris à Rimini!!

 

 1965 8-CORTINA Italie

12 août 2017

Quelques images

DSCN1516RSortie de piscine (les six autres ont disparu)

DSCN1524RSerrage de neveu dans les bras (et dans le train)

DSCN1528Les courageux vont acheter le pain, les autres rentrent.

Filles prêtes à abandonner lâchement les enfants chez leur mère (moi).

Pêche aux prunes...

... et accident occulaire (chute de feuille dans oeil)

Accident de pied sauvagement attaqué par ballon

Dévouement de petit-fils venu au devant de sa mère-grand très mouillée pour cause de chouette idée d'aller en courses vêtue en tout et pour tout d'une robe (on est en août, non??) alors que l'Île-de-France est en vigilance orange. Bilan, dégoulinage intégral de robe et spouich-spouich de nu-pieds (ils seront fichus).

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Je vous souhaite un très bon week-end!

ღ˛° 。* °ღ ˚ •

 

15 février 2018

Beau Gosse

Samedi c’était piscine et dimanche promenade dans la neige. Sauf que la neige a fondu et qu’en lieu et place de

P_20180209_160632 mm endroit deux jours avt

(deux jours plus tôt),

mes petits-enfants et moi-même nous sommes trouvés face à

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Pas démoralisés pour si peu, ils sont allés récupérer un bateau échoué au milieu de l’étang afin de s’en servir comme luge..

15h32 glissade 1

..même si ..

15h32 glissade 2

..le résultat escompté...

15h32 glissade 3

..n’a pas été ...

15h32 glissade 4

...tout-à-fait..

15h32 glissade 5

.. celui obtenu.

Ceux qui me suivent depuis longtemps savent que le cadet de mes petits-fils est super coquet. Tout petit déjà il se changeait plusieurs fois par jour pour peu que son vêtement soit taché ou qu’il trouvât que le T-shirt avec le nounours allait mieux avec son pantalon que celui avec la girafe. Imaginez donc l’état de désespoir avancé dans lequel il s’est retrouvé après vingt minutes de pluie et de grésil (il a plu et grêlé très exactement toute l’heure qu’on a passé dehors). Pendant que ses frères s’en donnaient à cœur joie, mon cadet coquet s’est mis à hululer tout en se défaisant de sa veste pleine de boue, tant il lui était insupportable qu’on le vît dans un tel accoutrement. Moi évidemment, associant dans ma tête le qualificatif "coquet" à l’image de désolation que j’avais sous les yeux, sens monter un irrépressible fou rire... Il faut dire que j’avais des circonstances atténuantes, j'étais en état de choc vu que je venais de me vautrer dans la boue, une super glissade où je me suis retrouvée sans effort dans la posture...

HEROS COUCCHE stupa-virasana

..dite stupa virasana (le héros couché)(nom qui, compte-tenu du contexte, prend tout son sens, n'est-il pas?)(oui, parce que j’avais fait super attention de ne pas glisser dans la neige mais je ne me suis pas méfiée de la boue!).

Bref ! Entre deux hoquets de rire je somme mon coquet de remettre sa veste, surtout qu’entre-temps il s’est mis à tomber une sorte de grésil qui glace le sang.

"Coquet" ? me fait l’enfant avec une légère pointe d’agressivité dans la voix et des points d’interrogation dans les yeux.

"Eh bien oui, tu veux toujours être propre et bien mis !"

"Ah, beau gosse! Tu veux dire beau gosse, mamy ! Ben ouais, je suis beau gosse !"

27 avril 2018

Pour l'éternité

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Julie. Elle s’appelait Julie.

C’est son nom que je porte, et celui de son père. Dans ma famille, tout le monde faisait comme si elle n’avait jamais existé. Carrément.

Pour approcher Julie il m’avait donc fallu, au sens littéral, voyager dans le temps. L’enquête a été longue, enchaînement crescendo alimenté par ma curiosité de plus en plus grande, cheminement sans rupture, d’une rare intensité, moi qui suis si peu patiente. Allegro appassionato.

Pourtant, la mission semblait perdue d’avance : les secrets de famille sont bien gardés. Seulement voilà, je portais en moi quelque chose d’enkysté, un poison lent et sûr qui pesait sur mon corps, sur mon âme, sur ma vie. Or le poison a quelque chose de très embêtant : il empoisonne.

Alors je me suis mise à chercher. Loin, très loin, sur plusieurs générations.

C’est comme ça que j’ai fini par percer le secret de Julie. Secret si banal qu’il en perd toute sa saveur si on ne le replace pas dans le contexte d’alors (1850).

Je n’ai rien d’une rebelle, pourtant je voulais réhabiliter Julie. Julie la rejetée, Julie la fille honnie, Julie dont on a voulu détruire jusqu’au souvenir de sa courte existence. Julie, ce corps qui attendait un autre corps pour se coller à lui. Romantique, les sens retournés, l’âme en forme de cœur, Julie murmurait des "je t’aime" garantis à vie. Pour l’amant dont elle ne se lassait jamais, Julie devenait un pur chef-d‘œuvre, un joyau multipliant à l‘infini les facettes de la sensualité. Elle lui donnait son amour à petites goulées.. Il le savourait avec l’appétit que la chose mérite.

Julie et cette magie hors du temps qui fait que, tant d’années plus tard, elle m’émerveille toujours. Avec elle, le cœur parlait tellement plus fort que la raison.

En somme, Julie était un peu comme moi. À moins que ce ne soit l’inverse ?

 ·*

Julie aimait un homme dont elle a eu plusieurs enfants hors mariage. La situation, pour banale qu’elle soit, a fait d’elle une victime pour l’éternité, et avec elle son premier fils dont je suis la descendante directe.

Dans ma famille en effet, on a une propension étonnante à vouloir souffrir à tout prix. C’est fou ça !

Pardonne-moi, Julie. Je t’ai tellement reproché de n’avoir pas agi autrement. Je te disais : pourquoi tu te laisses bannir au seul prétexte que tu es fille-mère? Je te disais : pourquoi tu t’accroches à cet homme qui fout ta vie en l’air et te rend malheureuse pour l’éternité ? Je te disais : Bats-toi ! Bats-toi ma vieille ! Pense à tes descendantes, purée ! La souffrance ça va cinq minutes !

Julie, pardon ! J’avais tellement envie d’entendre qu’après avoir galéré à dix-neuf ans avec ton bâtard, tes bâtards, même, puisque tu as remis le couvert, tu avais rencontré un mec bien. Tu sais, le mec qui allait te rendre heureuse, même si ce n’est pas longtemps !

Eh bien tu l’as fait Julie.

Tu l’as fait, purée.

C’est écrit là, sous mes yeux. C’est écrit là. Tu l’as eu ton mariage, ma Julie, le mariage à l’église, les enfants légitimés.

Retrouvé ton honneur.

Cinq années de bonheur.

Pas beaucoup, oui, mais pour l’éternité !

 ·*

Merci à Marie de m’avoir suggéré il y a peu de me pencher de nouveau sur l’histoire de mes ancêtres. Rien n’arrive par hasard.

16 août 2018

Le nez sur la feuille

 Mes chers amis,

j'ai l'honneur et l'avantage de vous annoncer que je viens de décider de copier sur Andiamo, c'est-à-dire de vous montrer mes dessins.

Voici un des premiers, je peux même vous raconter son histoire:

ma mère avait une voisine/copine (pas la mère de Jean-Paul, une autre) qui elle-même avait une fille assez âgée par rapport à nous, dessinatrice de mode. D'ailleurs ils savaient tous dessiner dans cette famille, une fois le papa m'avait aidée à faire une illustration d'une fable de La Fontaine dans mon cahier de récitations. Il était super gentil le papa, je ne savais pas moi que ça existait des papas qui aidaient leur fille à faire un dessin dans le cahier de récitation...

1966 8

Oui alors donc, sur cette image, entre ma soeur, mon frère et la p'tite soeur de la dessinatrice de mode, vous voyez la future artiste à l'oeuvre, à savoir moi-même, ou plutôt vous ne la voyez pas puisque pour dessiner comme pour écrire j'avais le nez sur la feuille. En revanche on aperçoit le modèle en rouge et noir.

Ce qui avait donné ceci:

11 ans

J'avais trouvé que le visage du modèle était mieux de face que de profil.. Je lui avais rallongé les cheveux (j'ai toujours adoré les cheveux longs) (alors qu'à cette époque c'était très à la mode pour les femmes de se faire couper les cheveux! Une révolution!) et je lui ai aussi enlevé son chapeau.... Autrement dit pour recopier un dessin je pratiquais déjà la méthode que j'utilise quand je cuisine! dite "je n'en fais qu'à ma tête"!

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Bon allez, une autre photo, parce que j'aime bien les photos! (mon frère s'est encore goinfré et ma mère lui dit "T'arrête ton cirque?")

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une petite dernière pour la route

avant de vous souhaiter une bonne journée!

ღ˛° 。* °ღ ˚ •

1966 8-21

 

23 octobre 2018

Des petites oreilles

chatons

Il y a quelques années, je me suis achetée une veste de nuit, vous savez, ces vestes qu’on met par-dessus le pyja. Elle est douce et chaude, et en plus, elle a des petites oreilles ! (oui, merveille : il y a une capuche !).

Eh bien cette veste a changé ma vie. Grâce à elle j’ai pris conscience de l’importance de la chaleur, du bien-être inouï qu’elle apporte. Quand je pense aux nœuds de froid au cœur qui ont jalonné mon existence, je me dis que c’est bien dommage que je n’aie pas réalisé cela plus tôt. Certes, ce genre de vêtement coûte cher (d’ailleurs je l’avais acheté parce qu’il était en solde), mais franchement, le sacrifice en vaut la peine.

Alors quand je passe cette veste toute douce, toute chaude, je ne me lasse pas de dire merci.

Merci pour la chaleur, et plus globalement merci pour tout ce que j’ai.

Je ne me lasserai jamais de dire merci pour tout ce que j’ai.

Souvent, il suffit de peu de choses pour se sentir mieux, ou même seulement moins mal.

Je comprends ma fille aînée qui, depuis le décès de sa grand-mère, dort (exceptionnellement) pelotonnée contre son chat (la cadette le fait depuis longtemps, mais elle, elle vit dans une vieille maison où on se caille sa mère!)(ah non pardon, "où on se caille sa grand-mère !")(j’ai entendu des jeunes parler sur le quai de la gare l’autre jour (oui, je sais, je passe ma vie sur les quais de gare) eh bien maintenant ils ne disent plus sa mère, ils disent sa grand-mère !).

Bonne chaleur à tous, si vous le pouvez !

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(")_(")

 

25 octobre 2018

De nuit

Avant-hier soir, arrivée par le train de mon fils et de sa Gazelle, avec quarante-cinq minutes de retard. Il n’était pas content vu qu’il stresse facilement (de qui peut-il bien tenir ça, je me le demande!).

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Il n'est pas loin de penser que les dieux du train ont décidé de se liguer contre lui! (rappel: CLIC CLIC).

Le côté positif c'est qu'après avoir vu les alentours de la gare de Bercy de jour, j’ai pu les voir de nuit ! (en plein vent!)

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Ça ne saute pas aux yeux, mais c'est le jardin de la Bibliothèque Nationale..

En revanche, on se demande bien pourquoi je m’obstine à faire des photos avec mon téléphone le soir !

 

Même endroit, vu de jour et de neige: CLIC

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•*(¯`v´¯) ¸.•*¨
                          *◦.(¯`::´¯) Belle journée à vous!
                ...(_.^._)*•.¸¸.•*`*•.¸¸

 

8 janvier 2019

Folle de joie!

Séduite et inspirée par le post de Pivoine sur les années en 9.

Dans la pénombre, immense comme la mer, un jeté de lit bois de rose, avec assise dessus, une magnifique poupée de porcelaine. C’est la chambre des parents de mon père, qu’ils ont cédée à ma mère et moi bébé (mon père était en Algérie), puis à mes parents jusqu’à ce que, en 1959, les auteurs de mes jours obtiennent enfin un logement bien à eux. C’est un de mes plus vieux souvenirs.

La maison dont je parle n’existe plus, elle a été démolie. Elle se situait dans une rue très vivante d’Ermont, la rue de Stalingrad, où mes grands-parents avaient acheté un fonds de commerce de teinturerie avant la guerre. Bien leur en prit, car quand mon grand-père a été mobilisé, c’est ce qui a permis à ma grand-mère de s’en sortir avec ses deux fils. Elle travaillait 22h sur 24, disait-elle clin d oeil (2)

J’adorais cette maison, "la vieille maison", comme je l’appelais. On entrait par la boutique, où ma grand-mère recevait ses clientes. Dans la vitrine, des robes de communiantes fraîchement amidonnées et repassées attendaient sagement qu’on vienne les chercher. Derrière, se trouvait l’arrière-boutique avec deux grandes tables à repasser (avec panière prévue pour mettre le linge et où Mamy mettait mon père bébé pendant qu’elle repassait). Une table pour Mamy, une pour son employée dont le fils, Dominique, plus vieux que moi, a été mon premier compagnon de jeu.

Au-dessus on accédait par un escalier à un petit logement composé d’une chambre, une cuisine, une salle à manger avec un divan et une grosse télé noir et blanc.

Il y avait aussi le piano de mon père.Mon oncle m’appelait "Nounours". En effet, j’étais une petite fille sensible et craintive, or les hommes de ma famille avaient une très grosse voix, parlaient fort, se criaient souvent dessus en évoquant des scènes terrifiantes de la période où mon grand-père était revenu de la guerre. Leurs cris me faisaient peur, je pleurais et me renfrognais.

1959, c’est l’année où, grâce aux interventions de ma grand-mère qui était une commerçante très appréciée et très influente d'Ermont, mes parents ont enfin obtenu un appartement HLM, un deux-pièces pour cinq : Maman était folle de joie d'être enfin chez elle !

Et pour vous?

 

1959 ? point d'interrogation

28 août 2019

Un vent froid de ouf

 

Puy de Dome 23 aout 19 (2)

 

Nous sommes le 28 août. Je n’en reviens pas de la vitesse à laquelle l’été est passé. J’ai entendu aux infos que dans certaines régions, les enfants ont repris l’école.

Quitte à n’avoir pas bougé je me suis replongée dans la généalogie, et précisément celle de mon arrière-grand-père maternel qui était Suisse. En Suisse comme en Belgique les actes sont payants et quand j’étais jeune je n’avais pas pu les commander. De nos jours ça n’a pas changé (30 francs suisses par acte), aussi est-ce avec une surprise mêlée de joie inextinguible qu’hier, j’ai reçu 'gracieusement et à titre exceptionnel' les actes que j’avais sollicités, avec des tas d’explications que je n’avais pas demandées sur les lieux indiqués et les noms des personnes. Les Suisses sont des amours! En même temps, j'avoue que je sais être convaincante quand quelque chose me passionne.

Quand je n’ai pas le nez collé sur mon ordi je nage, et j’ai l’intention de le faire jusqu’à la fin de la semaine car ensuite la piscine ferme pour quelques jours. C’est trop-trop bon en ce moment : il fait chaud, le soleil fait miroiter à la surface de l’eau mille étoiles ✫✫✫✫. Je nage sur le dos, les yeux fermés à cause du soleil, c’est trop bon. ☼☼☼

Je rêve.. Je rêve de nager aussi vite et aussi bien que Laure Manaudou. Je rêve d’être championne d’apnée ou sirène (c’est-à-dire nager sous l’eau sans avoir besoin de sortir respirer toutes les cinq minutes).

Je rêve aussi d’être un oiseau depuis que j’ai vu les photos du Puy-de-Dôme qu’ont découvert mes petits-fils pour leur dernier jour de vacances avec leur tonton. Ce doit être tellement sublime de survoler ces paysages extraordinaires.

 

Puy de Dome 23 aout 19 (1)

Le Puy-de-Dôme,  j’y suis allée il y a bien longtemps (mon fils n’était pas né). On y accédait alors en voiture.

Maintenant, on doit se garer en bas et prendre un petit train (payant) qui vous emmène là-haut sur la montagne battue par un vent froid de ouf, d'après les divers témoignages récoltés au sein de ma famille.

Puy de Dome 23 aout 19 (3)

Et pour vous ?

Comment se passe, ou se termine, votre bel été ?

 

 

ℒ ℴ ν ℯ

 

30 octobre 2019

Le coeur tout chamboulé

Tout a commencé dimanche, à l’heure où blanchit la campagne. J’ouvre un œil et même les deux, et je bondis hors du lit avec une légèreté surnaturelle telle la rieuse gazelle que je suis. À peine avalé mon premier thé de la journée, je me glisse devant mon clavier, ouvrant et refermant mes petits yeux bridés comme pour trouver la force qui est en moi. Force qui me sert, excusez-moi du peu, à ouvrir ma messagerie où je trouve, je vous le donne en mille ? Des mails.

C’EST FOU, JE VOUS ASSURE, C’EST FOU!

L’un d’eux était de Marie-K, ma peintre préférée – et je ne dis absolument pas ça parce que je suis en passe de devenir exposante des peintures qu’elle m’offre – qui m’écrit "De mon côté je viens de te terminer une petite surprise qui partira par la poste demain lundi."

J’étais ce jour-là en plein dans mes démêlés avec TBE, c’est dire comment j’ai accueilli la nouvelle à l’idée de devoir ATTENDRE ENCORE!

Sans compter que – on se demande vraiment pourquoi – mon facteur me regarde toujours avec l’air de celui qui découvre à côté de la boîte aux lettres l’écriteau "Attention, chien lunatique".

Arrivée à ce stade de mon récit, il me paraît indispensable de vous présenter mon facteur.

C’était il y a quelques années, ma sœur était en pleine création menuiseriesque et n’arrêtait pas de m’envoyer toutes sortes de paquets de toutes formes et de toutes tailles.  

Une fois, j'attendais un de ses paquets qui tardait à venir (j'étais déjà très patiente) et je guettais le facteur, d'où un certain énervement bien compréhensible de ma part. Enfin, il était arrivé en flânant (eh oui, Monsieur FLÂNAIT !). Je me jette sur lui pour fouiller dans son sac dans l'espoir d'y trouver le papillon merveilleux qui m'annoncerait qu'un paquet m'attend à la poste. Le pauvre homme a eu un mouvement de recul (je ne suis pas loin de penser qu'il a cru avoir affaire à une évadée de l'asile). En plus, c'était le moment où j'avais décidé de refaire mes fenêtres, je portais un jogging constellé de peinture blanche écaillée, et mes cheveux comme à leur habitude vivaient leur vie en tiges raides indépendantes les unes des autres.

Quand mon facteur réussit à m'expliquer que ce n'était pas lui qui distribuait les paquets volumineux, je l'aidai à ramasser les lettres que j'avais fait voler sur le chemin. Tandis que j'essayais de le convaincre qu'en temps normal j'étais quelqu'un d'extrêmement rationnel (oui, bon, OK! Les avis sont très partagés sur la question!), il se contenta d'hocher la tête et de s'éloigner de moi à reculons..

Franchement ça serait vous, vous en auriez fait tout un fromage ? Pf. Je ne suis pas loin de croire que, tout de même, c’est un être particulièrement fragile (il faut dire, c’est un homme!), parce que la fois d’après, il m’a remis mon paquet grignoté. Absolument ! Gri-gno-té !

Voyez vous-même :

le facteur traumatise

Observez bien le coin droit du paquet, en haut.. Le pauvre homme aurait-il perdu toute retenue à force de me distribuer des trucs qui sentent bon ? (tabouret à la menthe, table basse à la sauge, étagère au thym, etc, etc) (ma sœur en profitait pour joindre des plantes aromatiques de son jardin).

Et le jour de Lapeyre ! Je vous narre.

J’avais fait changer ma porte d’entrée, et figurez-vous qu’il manquait un bitoniau indispensable puisqu’il servait à fermer la porte (et pour une porte, ne pas fermer, vous avouerez que ce n'est pas ce qu'on a trouvé de mieux!). J’avais donc attendu toute la sainte journée le bonhomme de Lapeyre (qui finalement n’est venu que le lendemain). Imaginez juste dans quel état j’étais, moi qui suis si patiente! C’est comme ça que je m’étais dit qu'une petite prière ne serait pas du luxe et je m’étais jetée par terre pour que ma supplication ait plus de poids. C’est à ce moment-là que mon facteur est passé, me trouvant à quatre pattes. Il m'avait proposé de l'aide pour me relever. 

"Heu, merci... Mais tout va bien.  Je prends juste un moment pour me recueillir. Vous n'avez rien contre les gens qui prient avant le repas, n'est-ce pas ?"

Je ne saurai dire avec exactitude la signification de ce que j'ai lu dans ses yeux au moment où il m'a donné mon courrier, avant de fuir à toute allure.

Enfin, toujours est-il que depuis, il signe à ma place les paquets censés être délivrés contre signature et distribuent les autres chez mes voisins.

Je ne l'aurais pas traumatisé, quand même ??? Moi qui me comporte toujours super normalement !! J’comprends pas ..

Bref, tout cela pour vous dire que maintenant, j’ai beau le guetter, je ne le vois jamais passer ! Peut-être qu’il a mis au point une méthode pour lancer mon courrier dans ma boîte aux lettres, tapi derrière la haie du voisin d’en face ? En tout cas sa méthode est hyper efficace, car mardi j’ai fini par découvrir la merveilleuse surprise de Marie sans avoir surpris le cher homme au moment où il l’y a jetée!

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© Marie

Clic pour aller sur son blog,

et je vous suggère également de vous transporter là: CLIC

Depuis, je n’arrête pas de la regarder (la peinture, pas Marie). J’en ai le cœur tout chamboulé, je me demande quand il va réussir à redémarrer correctement.

Il faut que je vous précise que Les Vessenots, c’est l’endroit d’Auvers où ont vécu mes ancêtres maternels, ces aïeux, qui, inévitablement, ont croisé Vincent, ou encore le Docteur Gachet (ils habitaient la même rue). C’est dingue de se dire ça, et même de ne pas se le dire, car Marie arrive très bien à faire passer dans ses œuvres toutes les émotions qu’elle ne formule pas.

À propos de formulation, et pour passer du coq à l’âne, ce qui n’est absolument pas mon genre, je fais une petite parenthèse pour les messieurs.

Messieurs, par-lez. Dites les choses. Si votre cœur bat pour elle, que ce soit d’amour, d’amitié, de compassion, de tendresse, ou de quelque chose que vous ne savez pas définir, je vous en supplie, dites-le lui. N’attendez pas dix ans, quand il est trop tard, quand elle est malade, quand ça n’a plus de sens, ne la laissez pas, petite chose fragile, seule dans sa détresse glacée au prétexte que "Si je lui dis elle va croire que".

Franchement, pensez-y les loulous : toutes les femmes aiment être rassurées. Toutes les femmes ont besoin d’être rassurées. Même celles qui.

Surtout celles qui.

Ça ne vous mettra pas en danger je vous assure. Ça fera juste du bien à tout le monde !

Alors sinon, aujourd’hui débarquement à la maison de mes petits-fils, car demain on part tous ensemble pour la Nièvre. Ce serait mentir de dire que je n’ai pas hâte !

Je vais donc être peu présente jusqu’à lundi prochain, et même totalement pas là, étant donné que je ne me connecte jamais quand je ne suis pas chez moi (contrairement à ma descendance, qui se connecte tout le temps et partout, mais ceci est une autre histoire).

Vous voudrez bien me pardonner ce léger contretemps. Mais je vous en prie, faites comme chez vous! (juste, n’oubliez pas de tirer la porte en partant !)

Je vous souhaite à tous une belle fin de semaine, et pour ceux qui sont en congés, profitez bien !

Smouiiiich ! ♥

31 mai 2020

La plus grande méditante de tous les temps

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Chaque matin depuis l'annonce de la pandémie, je dépose le feuillet de mon éphéméride dans une boîte.

Au début, c’était pour voir le tas de jours que ça ferait à la fin.

À la fin de quoi ? Je ne sais pas.

Maintenant, je le fais machinalement.  

On s’habitue à tout.

Mes habitudes ont changé. Il n’y a plus de natation. Ça a été le sevrage le plus douloureux. Être privée brutalement de ma dose d’endorphines régulières. Encore maintenant, mon corps a mal. L’eau avait ceci de magique qu’elle noyait les tensions, les fatigues musculaires, articulaires, et que dire du bien-être psychique ? Ce qui n’est pas le cas – en tout cas pas le mien – avec la marche, chose que je me suis décidée finalement à pratiquer après avoir boudé pendant plus d’un mois, ce qui ne m’a pas tellement réussi.

Donc, ça y est, j’ai intégré un quotidien sans natation. Sans ce Plaisir-là, mon premier plaisir, mon plus grand. Est-ce ma faute si je suis tombée dedans toute petite ? J’avais un an, c’était aux Sables d’Olonne. Je suis à oilp, Maman ne s’encombrait pas de pudeur superflue, elle était très pudique, mais aussi ouverte et libre. Maintenant que j’ai l’âge qu’elle a eu un jour, âge que, pauvre innocente, j’imaginais si loin de moi à l’époque, me viennent tant de pensées, tant de questions que j’aurais pu, dû lui poser. Et surtout une révision absolue de notre histoire, à présent que j’ai compris, compris et pardonné.

Donc, j’ai un an. Je suis assise dans l’océan Atlantique avec un sourire jusqu’aux oreilles.

Les photos de mes frère et sœur bébés à la mer montrent des grimaces et des pleurs.

Moi, non. Je ris. Je prends mon pied.

À cette période, on snobait les piscines. Il nous fallait des vagues, du roulis, la bonne odeur de l’iode et les lames qui nous balançaient sur la rive comme des pantins désarticulés, le maillot rempli de sable, qui parfois glissait sur nos chevilles. Il nous fallait le goût du sel sur la peau. Avec mes parents on se baignait n’importe où, océan, mer, lac, comme en Suisse ou en Autriche où l’eau était si profonde qu’elle en paraissait noire, fleuve et rivière les week-ends, Allier, Eure à une température légèrement inférieure à celle de l’Adriatique où nous avions l’habitude de nager l’été.

Allons bon, où suis-je encore partie ? Loin dans ma tête, très loin de ce que je voulais dire.

Donc, je ne nage plus.

Je marche.

Cette activité me surprend : j’y découvre du plaisir, énormément de plaisir.

Et puis je redécouvre ma ville. Elle a changé. Beaucoup de constructions. Mais aussi les champs, toujours les champs, à perte de vue.

Ma ville ouvre pour moi ses paupières vertes, secoue ses jupes de blé et de maïs, chante sa joie par mille papillons dans un ciel avec de jolis petits nuages qui ne sont là que pour rendre le bleu plus bleu.

Évidemment, il faut aimer les champs. C’est mon cas. Je m’arrête un long moment pour regarder leur chevelure bercée par le vent.

Une autre chose : je ne mange plus devant la télé. Non pas que j’aime spécialement la télé, mais elle parle. Un peu de compagnie ne nuit pas.

En ce moment, c’est une compagne que je n’ai pas envie d’entendre. Je finirai toujours par être informée de l’essentiel.

Et puis franchement, pourquoi s’asseoir devant la télé quand on a la chance d’avoir des bambous dehors ? C’était bien une idée d’avant.

Je mange donc au soleil. Je regarde les bambous se multiplier et envahir (je les coupe régulièrement, pas sûre que les voisins aimeraient se retrouver à Anduze).

At last but not least, je me suis réconciliée avec la patience, l’instant présent et toutes ces sortes de choses.

Peut-être suis-je en train de devenir la plus grande méditante de tous les temps ?

20 juillet 2020

Un bain de maïs

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Je suis retournée chez la coiffeuse ! Que je suis contente d’avoir retrouvé mes cheveux d’avant ! Mon absence de cheveux, plutôt ! Je ne me lasse pas de croiser mon reflet dans le miroir, je me susurre : "T’as de beaux ch’veux, tu sais.." ..

Ça fait quatre mois et trois semaines que j’ai arrêté de nager ! Quatre mois et trois semaines, misère.. La dernière fois c’était le 29 février : j’ai arrêté d’aller à la piscine et aux cours de yoga avant tout le monde ! Sans doute influencée par ce qu'on entendait déjà sur le nouveau virus et aussi par mon cousin du Nord qui l’a possiblement eu en janvier quand on n’en parlait pas encore.

C’est dur, l’abstinence de natation, surtout à cette période ! Avant, c’était le moment où la piscine était ouverte tous les jours, donc je nageais tous les jours !

Hier, à défaut, j’ai pris un bain de maïs. C’était bien, il n’y avait pas un chat ! Enfin si, une meute, juste à l’entrée du chemin, un groupe de randonneurs qui ne randonnaient pas, ils devaient attendre quelqu’un.. Ils ne m’ont pas rendu mon bonjour, qu’est-ce que ça m’énerve les gens qui ne disent pas bonjour ! Ça m’énerve, mais pas longtemps !

Je me suis fait la réflexion que je n’avais jamais vu de randonneuse en robe, purée elles doivent avoir chaud !

À part ça les maïs ont bien poussé (oui, je sais, ma vie est palpitante), ça faisait un moment que je n’étais pas allée dans les champs ! En fait je cherche des trajets où il y a de l’ombre, il n’y en a pas beaucoup !

Voili, voilou.

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Et vous ?

Comment va votre vie ?

30 août 2020

Une jolie rigole

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De : Ambre@pascontente.fr

À : meteofrance@gmail.com

Cher Monsieur (si vous êtes de sexe féminin, veuillez lire : Chère Madame),

Depuis quelques temps je suis devenue une de vos lectrices les plus assidues. Ma préférence va à l’épisode "Pluie dans l’heure" sur lequel vous ne vous trompez jamais (à part la fois où vous avez écrit qu’il ne pleuvrait pas de la journée alors qu’il tombait des seaux d’eau dehors) (c’est bien regrettable que cette séquence ne me soit pas revenue, comme va le montrer la suite de l’histoire).

J’avais, disiez-vous, une heure devant moi.

Le ciel était gris, mais je suis d’une nature foncièrement optimiste : revêtue d’une robe et d’une veste légère (en même temps, si on ne peut pas sortir ainsi au mois d’août, quand le pourra-t-on ?), j’ai chaussé mes pataugas et je suis partie.

Un léger zéphyr ébouriffait les feuilles. J’ai fait demi-tour au bout de ma rue pour troquer ma veste contre une autre, plus chaude, chose en laquelle j’ai été bien inspirée, comme va le montrer la suite de l’histoire.  

Le ciel était gris, mais pas de pluie.

J’ai béni vos prédictions.

Au fur et à mesure que je marchais, j’ai commencé à regretter de ne pas avoir emmené un bonnet, une écharpe, que sais-je ? Toute chose qui m’aurait potentiellement protégée du vent froid sa mère qui s’engouffrait sous ma robe.

J'ai commencé à ne plus vous bénir du tout.

J’avais prévu de faire un circuit d’une heure, puisqu’une heure avais-je devant moi. Mais un éclair de lucidité (à moins que ce soit celui qui venait de zébrer les nuages noirs s’amoncelant au ciel) m’a fait rebrousser chemin, ce en quoi j’ai été bien inspirée (comme va le montrer, etc).

Je hâtai le pas quand j’ai senti sur mes jambes des gouttelettes portées par le vent.

Ça ne pouvait pas être de la pluie, vous me l’aviez assuré.

Ça n’en était pas, en effet : en une minute (environ), un monceau de grêlons m’est tombé sur la tête et je me suis retrouvée trempée et dégoulinante du haut jusqu’en bas.

Rapidement, le chemin recouvert de boue est devenu glissant. Ce n’est pas que j’ai une tendance à choir, mais j’ai préféré continuer dans l’herbe, quitte à avoir les mollets mouillés. Je serrais tendrement dans ma main mon appareil au fond de ma poche, dans la crainte qu'il ne prenne l'eau.

Le retour a été rapide. Je n’ai jamais marché aussi vite.

J’aime la pluie, ce n’est pas la question.

Mais pas la pluie qui mouille.

Je la sentais s’insinuer au travers de ma veste, et même de la capuche ! D’ailleurs, comment ça se fait qu’on nous vende des vêtements censément portables lorsqu’il pleut et qui ne sont pas imperméables ?

De retour à la maison, je me suis déshabillée intégralement dans l’entrée et j’ai tout jeté par terre. Ma robe m’a regardée avec des petits yeux ronds qui m’ont fendu le coeur, tout en dessinant une jolie rigole sur le carrelage.

Quant à mes pataugas, ils vont mettre trois jours à s’en remettre, je puis vous l’assurer.

Aussi, cher Monsieur (chère Madame), puis-je me permettre de vous suggérer de prendre quelque vacance ?

Allez donc en Bretagne, il y pleut tout le temps, paraît-il. Cela vous permettra d’étudier les diverses formes de précipitations.

Je vous prie d’agréer, cher Monsieur (chère Madame), l’expression de mes humides salutations.

 

Ambre Neige

 

 

2 octobre 2020

Des bottes de pêcheur

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Hier j'avais envie d'aller dans un coin où il n'y a jamais personne, encore plus personne que dans les autres endroits où je vais (en même temps, c'est une zone inondable, ceci expliquant cela)..

Me voilà donc partie, le ciel est bleu malgré les annonces alarmistes de la météo qui de toutes façons passe son temps à dire n'importe quoi. M'en fiche : maintenant j'ai une veste im-per-mé-able ! En tout cas vendue comme telle, je ne l'ai pas encore testée, on verra !

J'arrive à l'entrée de tous mes espoirs, pour constater que, oh non !!!! Il y a plusieurs centimètres de flotte !! J'ai pensé à la veste, je n'ai pas pensé aux chaussures !

P1070649Oh lala, c'est sûr, elles ne vont pas aimer ! Et puis je n'ai pas-du-tout envie de me balader avec les pieds trempés ! Tant pis, tant pis, tant pis ! (je suis sous un pont, ça fait de l'écho !) je reviendrai avec des bottes de pêcheur !

Je fais demi-tour, je vais faire un autre circuit,

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un peu déçue mais bon, le ciel est toujours bleu, agrémenté d'un petit vent qui fait danser les maïs, un vent mignonnet, rien à voir avec Alex.

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Le soir je ne sais pas ce qui me prend, j'écoute les infos ! Qu'est-ce qui me prend d'écouter les infos ? Comme si je ne savais pas que ma région est écarlate! Ma fille parisienne a reporté (encore) sa visite pour cause de deux collègues malades, mes petits-fils que je devais voir dimanche itou !

Accepter ce qui est, positiver, franchement, ce n’est pas tous les jours facile !

En plus, OUI, les câlins me manquent ! Les bisous aussi ! Ras-le-bol ! Devoir accepter qu'on va vivre avec cette cochonnerie, c'est en tout cas ce que pense ma "pré-bru" (compagne de mon fils), contrairement à moi qui m'imagine que ça va disparaître d'un coup de baguette magique ! Ce qui prouve que ce n'est pas toujours les vieux (en l'occurrence, la vieille !) qui sont les plus sensés !

Malgré ces hauts et ces bas, la vie est belle quand on n'a ni bombe ni tempête Alex venue dévaster la maison, et puis aujourd'hui c'est la Saint Léger, il tombe bien celui-là ! Essayons de nous gaver de légèreté, en tout cas l'idée qu'on s'en fait, beaucoup plus sympathique que le nom dont il est inspiré (Leudgard)!

Allez, hop hop, que cette journée nous soit légère !

Je vous fais des bisous, plein, c'est le seul endroit où je peux me lâcher, j'en profite !

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Smouiiiiiiich !
30 avril 2021

Tous la même tête

Hier, je me suis offert un petit moment de nostalgie. En effet, avril-mai était un des moments de l'année où c'était le plus agréable d'aller nager. Délestée de ma doudoune, bonnet et écharpes diverses que je n'avais plus à fourrer tant bien que mal dans le casier, je me sentais si légère ! (à vrai dire je ne fourrais rien du tout, j'étais tellement "habituée" que je laissais mes affaires dans "l'entrée" ! Eh oui ! comme chez moi, étais-je !)

Mon moment de déprime a très bien marché ! J'étais triste, mais triiiiiiste ! Jamais je n'aurais imaginé être privée un jour de nager ! Je savourais mon bonheur en pensant aux pays en guerre, aux gens qui travaillent, à toutes sortes de choses, mais ce scénario à la Stephen King, ça non, jamais !

En plus, cette cochonnerie meprive de mes copines de piscine ! Oui, parfaitement, j'avais des copines de piscine ! Une notamment, qu'elle était rigolote ! Elle était chti (difficilede ne pas ledeviner, elle a un accent à couper au couteau). Un jour, je viens avec toute ma smala, elle me fait "Ce sont vos petits-fils ? J'en étais sûre, ils ont tous la même tête !"

Tous la même tête, mes petits-fils ? lol

Une fois, elle m'a proposé de me prendre en photo avec ma fille devant notre chère piscine..

 

>>> soupir <<<<

Après avoir bien reniflé (je ne pleure plus, un peu de décence, que diable ! J'ai réussi à arrêter de fumer, je peuxbien me sevrer de nager ! il faut juste que je planque ma caisse de maillots hors de ma vue !) (j'avais tapé : hors de ma vie 😊), après avoir bien chouiné, disais-je, je suis revenue au Moment Présent.

Je vais faire mon petit tour sur FB, et qu'est-ce que je vois ? Un "souvenir" d'il y a cinq ans :

MA FILLE À LA PISCINE !

 

monstre-vert

 

 

7 mai 2022

La vie est injuste (2e)

Bonjour mes loulous adorés (Le Goût en particulier),

cela vous a sans doute sauté aux yeux : j'écris peu, je commente rarement et je réponds aux mails de façon aléatoire (mille pardons).

Cela vient, en partie, du fait que je re-marche, enfin disons que je pose un pied devant l'autre, en me concentrant comme me l'a suggéré notre Praline chérie (promue kiné-adjoint par mes bons soins).

Cela me prend un temps fou, une bonne partie de la journée en fait, l'autre étant consacré à consoler mes petites jambes d'avoir accompli un marathon (500 m en une heure).

Eh oui, comme dit ma fille aînée avec des sanglots plein la voix, "Ça y est ! Fini le bon temps, tu recommences à ne plus répondre au téléphone !"

Oui, parce que ma fille aînée ADORE le téléphone. Alors imaginez sa joie pendant la période où, clouée au lit, je dormais avec ! Elle pouvait me joindre à tout moment, c'était le bonheur ! (dixit).

Quand elle était petite, elle rêvait d'un monde où les téléphones n'auraient pas eu de fil et où elle aurait pu l'emmener partout avec elle ..

Voyez comme les voies du Seigneur sont impénétrables : Il a réalisé ce vœu ridicule et totalement inutile, au lieu de veiller à ce que d'innocentes sexagénaires ne chutassent point* ! La vie est d'une injustice !

 

。* °ღ ˚ •

 

* Méfiance : les chutes peuvent avoir des effets secondaires inattendus, tel un enrobage indésirable de vos hanches et de votre bedon ! Certes, ça ne serait pas arrivé si, au lieu de vous empiffrer de petites choses délicieuses et sucrées que vos filles vous apportaient chaque fois qu'elles venaient faire le ménage, vous aviez fait les exercices physiques préconisés par Alain (à vrai dire, je les ai faits. Pendant trois minutes, le temps de réaliser que c'était beaucoup moins fatigant de regarder un film dans mon lit en mangeant des gâteaux !).

 

ronde dessin (1)

12 décembre 2017

Un seul tout de diverses parties

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Dire que j’ai été surprise qu’aux aurores hier quelqu’un frappa à la porte serait exagéré. Ma sœur Brie m’avait prévenue qu’elle m’avait expédié quelque chose, ce qui fait que je n’ai eu aucun mal à briller par une sorte de préscience en annonçant à l’entourage, au nombre de deux de mes petits-fils, qu’au bout des doigts qui toctocquaient à la porte se tenait le facteur. Ceci dit, le facteur, on l’a à peine vu, dissimulé qu’il était derrière le volumineux paquet scotché par ma sœur comme si sa vie en dépendait. Quant au contenu du colis, pas de surprise : un des derniers envois étant un bureau/tabouret pour mon petit-fils number two, quoi de plus attendu que le dernier en réclamât autant ? Avec une difficulté supplémentaire, tant qu'à faire (un casier sous le bureau) !! Mais vous savez maintenant qu’à ma sœur (secrétaire de direction, à la base), rien d'impossible. Or donc, dans le colis, un joli tabouret couleur poussin, humant bon comme le précédent la menthe du jardin sororal.

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Mais pas que. La vie réserve tant de mystère. Il y avait une surprise, qui surgit devant mes yeux ébaubis et mon âme tout autant : une robe ! Que, comme vous supputez immédiatement, je me suis précipitée pour l’essayer. Enfin, essayer, c’est vite dit. Je suis restée coincée au milieu, la tête aussi rouge que la robe.

Alors mes amis, je vous le demande : à une pauvre femme au bout du rouleau, fragilisée par la désertion absolue de son humour suite à des trucs dans sa vie (vous savez, les trucs qui vous rendent plus forts quand ils ne vous tuent pas), auriez-vous l’idée de lui balancer une vérité sous forme de robe qui lui immole l’ego ? N’eût-on pas dû lui laisser ses illusions de nana super marrante bien qu’elle ne le sachât pas quand elle l’était encore ? N’eût-ce pas été là le vrai amour de la prochaine ? La vraie compassion qu’on doit avoir pour l’autre (surtout quand c'est sa sœur ?). C’est ça la tige en empathie qui penche vers celle qu’on chérit ! Et fi de la dictature du réel quand votre sœur est à terre !

Mais fi de ce fait. Ma soeur ne cherchait pas à mal. Comme tout le monde elle me voit encore comme celle que j’ai été longtemps, si fine, si drôle, si douée en informatique que tout le monde faisait des détours par Paris pour me voir.

C’est pourquoi j’ai quand même cherché une idée pour la remercier. Parce que je ne sais vous, mais moi, le geste charitable d’un cœur tendu vers un autre comme le bambou qui vient de naître, il faut que ce soit réciproque sinon on part sur du bancal.

Et le bancal, ça nuit.

Voire, ça fuit.

Or donc, virevoltant de-ci delà sur les blogs de bricolage, j’ai cueilli un truc dont elle se sert sans même savoir ce que c’est, si ça tombe : le tenon-mortaise.

Ah, le tenon-mortaise !!! C’est autre chose que le chevron de douglas, je vous prie de croire ! Déjà, vous sentez comme il fond en bouche ? Comme il est chaud, comme il est doux, comme il est fruité ?

Tenon et mortaise sont comme .. comment pourrions-nous dire ? Comme un homme et une femme au commencement du monde. Le tenon, ce vif mâle à la partie saillante prête à bondir, est prévu pour se lover dans la mortaise rouge de confusion. Seulement voilà. Vous voulez que tout ça tienne et que ça résiste au temps. Vous avez bien raison. C’est pour ça qu’il faut que votre tenon corresponde aux mesures de la dame. Heu, de la mortaise, veux-je dire. Entre parenthèses, il vaut mieux un tenon trop gros qu’un trop étroit. Avec l’étroit vous ne pouvez rien faire. S’il est étroit, il est étroit. Un trop gros par contre, vous pouvez toujours le limer jusqu’à ce que ça rentre ! Il est important, que dis-je important, il est ESSENTIEL que la mesure de votre mortaise soit en parfaite adéquation avec le tenon. Le seul truc, c’est qu’il ne faut pas être pressé. Si vous avez envie que ce soit fini avant même d'avoir commencé, ce n'est même pas la peine ! Il faut y aller par petites touches, tout en douceur, glisser votre tenon dans la mortaise à petits coups discrets, histoire qu'elle se creuse sans s'en rendre compte. Eh oui, il faut de la patience pour que le résultat soit solide! Tenon et mortaise doivent s’emboîter sans forcer. Si la mortaise résiste, c’est foutu !!

Pour l'ouvrir avec délicatesse, une seule solution: limez votre tenon, cent fois sur le métier remettez votre ouvrage, car voyez-vous, le tenon-mortaise, c'est, comme disait Nico,

Se hâter lentement, et, sans perdre courage,
Polissez-le sans cesse et le repolissez :
Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu ;
Que le début, la fin répondent au milieu ;
Que d'un art délicat les pièces assorties
N'y forment qu'un seul tout de diverses parties.

 

19 octobre 2012

8 juin 2022

"Le sort s'acharne contre moi"

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Ça fait un bail que je n'avais pas pris le train, mais le taxi n'était pas disponible pour m'emmener à la consultation de la clinique.

J'ai ramé, mais comme je suis frapadingue, en rentrant quand j'ai vu sur mon podomètre le nombre de kms que j'avais faits, de joie j'ai sauté au plafond ! (c'est une image)

Eh bien, ça ne va pas de mieux en mieux, c'est le contraire.

Après un moment de désespoir bien compréhensible – hier je me suis dit que j'allais finir ma journée pourrie et vivement demain (c'est-à-dire aujourd'hui), j'ai pris une grande décision : arrêter de vouloir à tout prix faire des grandes marches comme avant. Je ne suis plus à avant, je suis à maintenant (ce serait d'autant plus judicieux que tout le monde me dit de ne pas marcher si j'ai mal). Ma tête n'en fait qu'à sa tête et c'est ça qui me gâche la vie. Il faut que je commence par ça (la tête).

Et puis ranger mon podomètre. C'est quoi cette manie de vouloir faire des kms tous les jours ? je suis sûre que si la nageomètre existait, j'en aurais une aussi ! (Mon Dieu ! j'ai dû faire des kms et des kms de nage ! j'ai peut-être même traversé la Manche sans le savoir ! c'est merveilleux !)

Je me demande contre qui je suis en compétition, avec cette histoire de podomètre. Contre moi-même ?

Bon, voyons.. que vais-je bien pouvoir faire chez moi pendant que la pluie tombe sur mes bambous en faisant un joli petit bruit mélodieux ?

Je ne peux même pas lire ce que je veux.. les livres que j'avais commandés (je les achète en ligne) ont été "indisponibles" l'un après l'autre ..

Si j'écrivais mes mémoires, pour changer ?

J'ai déjà le titre : "Le sort s'acharne contre moi" ! rire

 

 

NB j'ai un petit coup de mou, certes. Et comme c'est mon blog, je me dis que zut, je peux bien l'écrire si ça me chante.

Mais en réalité, je remercie mes yeux de voir, mon petit ventre de fonctionner, mes poumons chéris de respirer. Et mes mains, et ma tête, alouette. Encore que la tête, il y aurait beaucoup à dire ! mais bon. J'ai décidé d'être positive. Il faut juste que je reprogramme mon disque dur !

SNB (ce qui veut dire second nota bene) Madame la Providence, si c'est parce que je ne suis pas patiente que vous m'avez envoyé ça, regardez comme je suis maintenant : je ne bouge plus. Je suis très sage.

Bon, c'est quand que je peux galoper ?

 

grenouille optimiste

27 novembre 2016

Le double de mes photos

2002 10-16 n°4

J'ai commencé à trier mes photos. Les doubles de mes photos, pour être exacte, car pour ceux qui aiment la photographie, vous vous souvenez sans doute que pour le même prix du développement de la pellicule on avait deux exemplaires. Bilan, je me retrouve non pas avec des milliers de photos mais avec des deuxmilliers!

Sur celle-ci, mon fiston (Calamity Jean comme je l'appelais, ça vous donne le ton) avec Canaillou, le premier chat de ma fille, aujourd'hui au paradis félin (je parle du chat, pas de ma fille). Il s'est fait les griffes sur tous mes meubles (oui, parce qu'alors je faisais du cat-sitting) et m'a complètement traumatisé les gerbilles en leur sautant dessus comme un malade (enfin, il sautait avec son pote Tigrou sur la cage, ce qui fait qu'en la flanquant par terre elle s'ouvrait). Il m'en souvient, ça s'était passé une nuit (les chats c'est comme les bébés, le jour ils dorment), je suis réveillée en sursaut par un extraordinaire BADABOUM! et quand je descends dans la salle que vois-je de mes petits yeux ensommeillés? Les chats courant dans toute la salle après les gerbilles, dont un suspendu au rideau par les griffes en train de faire Dieu sait quoi (s'imaginait-il la gerbille perchée, la prenant pour une chauve-souris?). Et je ne vous parle pas de l'état de la pièce..

Bref, c'était un temps où même les nuits étaient pleines de surprises. Je ne risquais pas de passer des heures sur l'ordi. Avec mon fils pas de danger, quand à Canaillou, il adorait s'allonger sur le clavier (quand je m'en servais bien sûr sinon ce n'était pas drôle), pendant que Tigrou dormait sur mes genoux (il m'adorait ce chat, on se demande pourquoi je m'obstinais à vouloir un mec, j'aurais dû épouser un chat! chat).

Je vous souhaite un bon dimanche!

11 décembre 2016

L'argent ne fait pas le bonheur

 

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J'avoue, j'ai passé les 3/4 de mon existence à vivre d'emm d'amour et d'eau fraîche. Pour une raison très simple, le matériel ne m'intéressait pas. Les gens oui, ce qu'il y a dans leur tête, oui. Mais le reste .. Il faut bien reconnaître qu'il me l'a bien rendu! Or depuis quelques temps, voilà que j'attache de l'importance à des choses qui n'en ont jamais eu pour moi. Un certain confort, par exemple. Vous savez, avoir chaud. Ou encore avoir doux. Autrement dit, je me crée des besoins (des désirs?) que je n'ai jamais eus. Du coup, mon budget est tout surpris: qu'est-ce que tu me fais, là?

Ce que je te fais là? Je ne sais pas, la crise de la soixantaine?

Ce qui m'amène tout naturellement à parler du sujet qui fâche: les sous. Chaque matin lorsque j'ouvre les yeux, je pense à tous ceux qui les ouvrent sur rien du tout, pas de toit au-dessus de leur tête. Je pense à ceux qui ont froid (c'est ma grande obsession en ce moment, je ne sais pas pourquoi), et du coup, tout le confort dont je manque me paraît largement supportable. Je pense surtout au grand nombre de gens que je connais, qui ont un travail à temps plein et qui ne s'en sortent pas. Quand j'étais gamine, c'était pourtant simple: si tu voulais gagner de l'argent, tu bossais. Maintenant tu bosses, et t'as pas un rond. Pire: tu paies plus que ceux qui en ont! Que s'est-il passé?

Dans le même ordre d'idées, vous êtes-vous déjà demandé comment ça se fait que dans les jeux télévisés, on voit un candidat unique repartir avec une somme astronomique (100000, parfois 200000 euros) et que trois secondes plus tard, le même présentateur vous sollicite, vous qui n'avez pas un radis, pour une cause humanitaire ou autre? Et les 100000 euros, là, on n'aurait pas pu les donner directement à ceux qui en ont besoin au lieu de les réclamer à ceux qui en ont besoin aussi? Franchement, si quelqu'un a une explication, je serais heureuse de la connaître!

Bon, à part ça, je ne me plains pas, je sais que je fais partie des privilégiés, même si mon solde bancaire se tient à une distance plus que respectable des 100 000 euros. En même temps, à mon humble avis, à moins que je croise un milliardaire et qu'il tombe fou amoureux de moi, je suis à l'abri du malheur jusqu'à la fin de mes jours, puisque comme tout le monde le sait, "L'argent ne fait pas le bonheur"!!

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