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Un peu de silence ..
16 juillet 2022

Aussi légère qu'une hirondelle

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Je vous présente Bernard, un pote à Délia, laquelle, fidèle à ses bonnes habitudes [clic], m'a fait un cadeau le jour de SON anniversaire (j'adore le concept !).

Franchement je le trouve trop chou son lama ! S'il avait des lunettes et moi encore des cheveux on aurait pu croire que c'est mon frère jumeau ! d'ailleurs il est neige, non ?

La seule chose c'est qu'il ne parle pas comme moi !

"Per té una buon annada qué vé", qu'il me dit le Bernard, comme si on avait élevé les vaches ensemble !

En tout cas, merci du fond du cœur pour ce beau cadeau, Délia ! Surtout ne change rien, j'adore recevoir du courrier pour ton anniversaire !

Bon, allez, j'arrête de te taquiner ! ce n'est tout de même pas de ta faute si ta jolie petite carte a mis tant de jours à me parvenir, et puisqu'aujourd'hui c'est ton anniversaire, celui de ton frère et celui de ton mariage, je t'ai composé quelques vers :

 

L’horizon tout entier s’enveloppe dans les ombres

Et le soleil mourant sur un ciel riche et sombre

Éclaire Claude. Brusquement, comme envoûtée

Elle se jette au cou du passant étonné.

 

Toute à la joie de cette pulsion nouvelle

Voilà que Claude alors se met à chantonner

Après quoi, aussi légère qu'une hirondelle,

Elle va de-ci delà des fleurettes ramasser.

 

Toute joyeuse maintenant elle serre dans ses bras

La vache et puis son veau et se prend à rêver

À ce que serait le monde si seulement oh lala

L’Homme voulait bien arrêter de déconner ..

 

 

Joyeux anniversaire Délia !

 

coeur cssis

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23 novembre 2022

Ambre Super Star

Je viens de tomber sur un article de Marie Provence rédigé à ma gloire ! (clic)

Marie, t'es une coquine ! ce n'est pas parce qu'on se connaît depuis longtemps qu'il faut que tu étales ma vie comme ça ! Moi si secrète, si pudique, qui ne raconte jamais rien !! lol

Bon, ceci dit, ça me touche ... j'ai l'impression d'être une super star (ce n'est pas désagréable !). 

Marie, tu dis que je ne sais pas ce dont j'ai besoin, ben si je sais !

DE-PATIENCE !!! Des camions-bennes de patience !

Un camion-benne quand je sors, toute guillerette, la canne sur l'oreille (c'est une image), prête à parcourir dix kilomètres, et qu'un quart d'heure après j'ai quasiment fait du sur-place ! En plus maintenant les bancs sont mouillés, faut que j'emmène un sac poubelle pour m'asseoir dessus !

Mais non j'râle pas, j'explique !

Un camion-benne quand la joie m'étreint, que je me mets à danser dans ma cuisine et que mes jambes se rappellent immédiatement à mon bon souvenir !

Mais non j'râle pas, j'explique !

Alors oui, un ou deux camions, ce serait bien .. parce que je pense à ceux pour qui c'est tellement pire et que je suis une sacrée chanceuse !

Allez hop ! Une petite photo !

 

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PS - Pour distribuer votre obole de PATIENCE, veuillez cliquer sur "j'écris un commentaire" !

Merci !

 

❤♥●•٠·˙Smouich ! ˙·٠•●♥❤

12 décembre 2022

Ne jamais pleurer

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Je n'ai pas de Valentin, mais j'ai eu une Valentine. Il s'agit de mon arrière-grand-mère.

Pas la dame aux cheveux blancs à qui nous rendions visite en Suisse une fois l’an, non. Je parle de celle, lointaine, d’une photo perdue : elle était brune, elle était belle, elle sentait bon le sable chaud des rives de l’Oise. Féministe avant l'heure, elle ne s'est jamais laissé marcher sur les pieds. Parfois, je me demande ce qu'aurait été ma vie, si, à la place de sa taille fine, c'est son caractère qu'elle m'avait légué.

Ma Valentine était d'Auvers, comme son grand-père, propriétaire fermier au Valhermeil, un quartier vallonné peint par Cézanne quand elle avait deux ans.

Avec ses parents, elle a vécu aux Vessenots, un autre quartier d'Auvers immortalisé par Van Gogh quand elle en avait onze. Le peintre y habitait aussi.

Pour ses vingt ans, ma Valentine est tombée amoureuse d'un étranger, blond comme les blés, les yeux très clairs.

Ils se sont aimés.

Neuf mois plus tard, ma grand-mère montrait le bout de son nez.

Puis ils ont quitté Auvers pour aller au-devant de leur destinée ...

Ces pas dans lesquels Valentine a marché, et avec elle son frère, ses pères, tous ses amis, ces endroits qu’ils ont fréquentés, je les vois, voyez-vous. Je les vois, éblouie : ici Van Gogh, là, Pissaro ou encore Cézanne.

Pour quelques instants, je suis dans les yeux de Valentine, des yeux fabuleusement beaux, noirs et brillants.

Et toujours, son petit rire lointain.

Car Valentine, malgré tous les malgré, avait choisi de ne jamais pleurer.

29 novembre 2022

Bientôt Noël !

Mes petits-enfants sont grands, et ces derniers temps j'optais pour la solution de facilité consistant à leur donner des sous aux anniversaires et aux fêtes.. mais cette année pour Noël, j'ai eu envie de renouer avec la magie des cadeaux à distribuer (même si, comme l'année dernière, je n'achèterai pas de sapin, par souci écologique).

J'ai d'abord mené ma petite enquête, en interrogeant chacun de mes gars. Il faut dire qu'ils ont déjà tout ! J'entends par là des trucs hallucinants comme une télé dans leur chambre (ma première télé fut celle donnée par mes grands-parents (j'avais 21 ans), un monstre qui occupait le quart de ma salle de l'époque et qui n'avait qu'une chaîne)(et des boutons ! oui ! Incroyable ! Je viens d'une époque où il fallait se lever pour allumer et éteindre la télé en appuyant sur un bouton !)

Ils ont un portable, un ordi, tout cela super chers et sophistiqués (bon, OK, contrairement à moi, eux ils savent s'en servir !), et puis aussi des trucs bizarres qui parlent, des choses de forme phallique qui font de la musique (à quoi pensiez-vous donc ?), bref ..

J'ai quand même réussi à avoir quelques idées de ce qui est susceptible de leur faire plaisir, et je suis plutôt contente de moi. Le plus jeune, par exemple, ne porte que "de la marque" (or, je refuse de mettre 100 euros dans le moindre T-shirt sous prétexte qu'il y a écrit un truc dessus), aussi me suis-je creusé les méninges pour trouver d'autres idées : comme il s'intéresse à la généalogie, je lui ai confectionné un "jeu des 7 Familles" avec une photo de ses ancêtres sur chaque carte ..

Bon, j'ai pris le risque qu'ils soient déçus .. On verra, je vous dirai ..

Et puis ça occupe mes longues journées d'automne, puisque je ne peux plus marcher ..

Il y a quelques jours, je suis quand même allée jusqu'à l'orée des champs, mes champs chéris qui me manquent tant.. J'ai pas versé une larme ! J'ai fait des progrès ! Je les ai admirés, j'ai poussé un gros soupir, et puis je suis rentrée.

Et donc, je sors quand même tous les jours (je suis têtue !), et je marche dans la ville. J'aime ma ville, enfin je l'aimais surtout quand je pouvais aller marcher dans les champs ! (la forêt est trop loin alors je n'en parle pas)

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Et vous ?

Comment préparez-vous Noël ?

 

Bonne journée !

 

traineau52

31 décembre 2022

Drôle de fin d'année

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Drôle de fin d'année.

Pour elles, la vie va commencer.

Munie de mes jambes d'avant, avec ma grande j'aurais déjà vu le bébé.

Munie de mes jambes d'avant, le déménagement, j'aurais pu aider.

Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que d'une petite cassure au pied, d'une entorse de rien du tout, j'en sois maintenant à ne plus marcher ?

Qu'est-ce qui a bien pu se passer ?

À tous les souffrants, aux heureux et aux privilégiés, aux fragiles, aux tristes et aux esseulés, à tous vraiment, je vous souhaite une très belle fin d'année ! Savourez chaque instant, il est unique, aujourd'hui nous vivons le dernier jour de cette année !

À bientôt !

 

coeurs volants

 

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10 janvier 2023

Pour les uns ...

Bonjour à vous,

En ce qui concerne mon histoire maternelle, j'en suis à la (très brève) IIe République. Il faudrait que je me dépêche de partager avec vous la suite de l'autre fois, si je ne veux pas creuser trop de distance entre nous !! fleurs

C'est parti mon kiki ! (c'est une façon de parler, hein ! Vous me connaissez, je suis une femme chaste et pure !)

 

**

16 décembre 2022

Ils sont venus, ils sont tous là !

Bonjour mes loulous,

En attendant que je réponde au questionnaire de Délia (ou pas), voici une petite suite de la suite à la suite de l'histoire de ma famille. Ça n'avance pas vite, quoique .. (je me rapproche quand même du grand-père de mon arrière-grand-père ..)

Belle journée à chacun et à chacune, avec ou sans neige !

 

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24 mars 2023

Noir c'est noir !

Aujourd'hui est une de mes mauvaises journées. Je n'arrête pas de pleurer. Je n'arrive pas à me recentrer sur le présent, mon mental est pollué par le spectre de l'opération, toutes ces souffrances encore à venir. En plus, si ça tombe, ce n'est même pas la bonne solution.

En fait, depuis le début, je résiste à tout ce qui m'arrive. Les bons jours, je me dis que, si au lieu de résister, j'acceptais ma réalité, je serais moins malheureuse.

Mais comment accepter de ne plus pouvoir rien faire ? Comment accepter l'idée que je pourrais retourner à la piscine, mais que je ne peux pas ? (oui, ya des jours où je décide que, noir c'est noir !)

Je dis ça, mais de toutes façons, je ne retournerai pas dans ma piscine. Tout le monde me connaît et il est hors de question qu'on me voit comme ça.

Je sors. En quelques pas, la douleur me rattrape. Les bons jours, je lui fais la conversation. Allez, haut les cœurs, c'est pas grave ! tu marches comme un escargot, mais tu marches ! tu fais le trottoir au lieu d'aller dans les champs, mais tu marches !

Bon sang ! Dire qu'avant ma chute, je vivais une vie de rêve ! Je parcourais tous les kilomètres que je voulais à grandes enjambées, sans même me rendre compte du grand, de l'immense bonheur que c'était !

BON SANG !

Mais comment, comment ai-je pu ne pas réaliser à quel point ma vie était merveilleuse ?

Pétard de pétard ! comme dirait Saby !

 

monstre-vert

13 mars 2023

C'est pas les miens !

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Samedi, nous avons fêté l'anniv de ma fille du 8 mars.

L'aîné de mes petits-enfants, bientôt 20 ans : "Ça y est, j'ai lu les p'tits bouquins que tu nous as offerts à Noël ! [anecdotes de leur enfance] Ils étaient supers ! c'est drôle, il y a des choses dont je me rappelle vraiment, alors que j'étais tout petit! en plus ça intéressera sûrement nos enfants et nos petits-enfants !"

J'avoue, je n'avais pas pensé à ça ! J'aurais adoré qu'un de mes aïeux ait l'idée de raconter son enfance ou celle de ses enfants !

(ma fille) Ah bah d'accord ! À quoi ça sert que je vous aie fait à chacun un "journal" quand vous étiez petits ?

(mon petit-fils) Ben faut en faire un bouquin, comme Mamy ! rire

 

Le projet de séjour en Italie est venu dans la conversation, ce qui a permis au plus jeune de mes petits-fils – qui a l'âge du projet en question – d'exprimer les affres dans lesquels la chose le plonge.

(mon petit-fils) J'aimerais bien me faire une amie italienne ..

(moi) Qu'est-ce qui t'en empêche ?

(mon petit-fils) Ben je parle pas italien ..

(moi) Tu sais, je n'ai jamais eu aucun problème pour entrer en relation avec qui que ce soit à l'étranger ! 

(l'aîné, à son frère) Oui, mais tu as déjà Marion !

(moi) Ah ? .. En fait, tu aimerais rencontrer une amie ou une petite amie ?

(mon petit-fils) Une pote, bien sûr ! Je suis en couple, et on est fidèles !

(moi, pour moi-même) En même temps, si tu ne profites pas de la vie à ton âge, quand le pourras-tu ?

Mais ça me plaît d'avoir un petit-fils loyal !

Je suis fière de mes garçons ! content1 (2)

 

Ah oui, c'est vrai, c'est pas les miens !

 

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10 avril 2023

Attendre quoi ?

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Noli me tangere ! Ne me touche pas ? C'est une blague ? Qui est assez insensé pour demander à n'être pas touché ?

Je me rappelle, quand j’étais jeune, j’étais toujours pressée. Pressée de tout, incapable d’attendre. C’est fou le nombre de fois qu’on me l’a sorti ce truc, t’es incapable d’attendre ! attendre quoi ? d’être morte ? d’être vieille ?  

Ah oui tiens, la vieillerie, parlons-en !! moi qui croyais que le grand âge me conduirait direct au nirvâna !!! un royaume où j’aurai enfin la paix, où je ne ressentirai plus rien, tout ça. Quelle arnaque ! La vieillesse, c’est une vacherie ! t’as tout qui se délabre ! tout, sauf les neurones ! alors eux, bonjour l’angoisse, ils n'ont rien compris au film ! un peu simplets, les chéris, " Hou hou ya quelqu’un ?" qu’ils me font en écho dans la boîte crânienne, quand soudain yen a un tout essoufflé qui revient de sa balade nettement plus bas dans mon anatomie et qui leur fait "Ben qu’ess-ce vous foutez encore ici ? en bas c’est ‘achement plus intéressant !!"

Oui c’est ça la vieillerie ! des neurones censés avoir acquis force sagesse et qui au lieu de ça se barrent de leur cage toutes les cinq minutes dans l’espoir d’aller faire 20 000 kms à pied quand c'est pas la nouba, si bien que vous passez la moitié de vos nuits à déplacer tous les meubles pour les récupérer !

Oui, c’est ça être vieille ! non pas être mature, riche et peinarde avec 2,8 enfants et un mari qui vous attend à la maison pour vous masser les pieds, non ! C’est courser des merdouilles qui ne parlent pas, ne crient pas, ne miaulent pas, ne mangent pas, mais qui trouvent quand même le moyen de vous empêcher de dormir !

Bilan, t'es vieille, t'es irrécupérable, tu finiras rongée par tes neurones fous et ce sera bien fait pour toi parce que tu fais aucun effort pour accepter ton âge !

17 mars 2023

Une caresse de l'âme

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C'était il y a plusieurs années, dans une autre vie, presque. Un homme que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam avait laissé un commentaire sur mon blog. Il s'excusait de sa longue absence due au fait qu'il venait d'enterrer sa femme.

Quelque chose avait vibré en moi, quelque chose qui n'est pas descriptible avec des mots. Pourtant, je ne le connaissais pas, aucun lien d'aucune sorte ne s'était tissé entre nous, comme il peut arriver que cela se fasse au travers de la grande Toile. C'est juste que mon cœur s'était mis à battre – à battre plus fort, je veux dire – comme s'il reconnaissait cet homme.

Alors, sans même y penser, à lui ce parfait inconnu qui me lisais, j'avais envoyé dans sa messagerie une caresse de l'âme.

Ensuite, nous nous sommes rencontrés. Souvent. Je ne cherchais rien de spécial, juste, il avait du chagrin, et moi j'étais là, avec mon petit cœur qui bat.

Pour être tout à fait honnête, à ce moment-là, j'avais du chagrin aussi. Alors il me prenait dans ses bras. Enfin, je veux dire, il me serrait contre lui, comme un frère, comme un ami, comme mon fils qui à cette époque était encore là.

J'avais juste caressé son âme, juste ça, et lui, il m'entourait de sa chaleur, une chaleur que je n'avais plus connue, depuis combien de temps déjà ? je ne savais même plus.

Tout ce que je savais, c'est qu'avec lui j'étais bien. Je n'avais pas peur.

Je n'avais pas peur.

Il me serrait dans ses bras, il me donnait une rose, et je n'avais pas peur.

Et puis un jour ..

À vrai dire, je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé.

À cette époque j'avais plein d'amies, une bande de copines formidables, malmenées par la vie, ça doit être pour ça qu'elles étaient si chaleureuses. Mes copines d'amour, il les avait toutes rencontrées. Et rencontre après rencontre, l'amour s'était multiplié.

Les filles me taquinaient. Mais non, disais-je, allons !

Une caresse de l'âme !

De toutes façons, mon cœur, cet imbécile, s'était encore planté.

Et puis un jour ..

À vrai dire, je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé.

Une intrusion, peut-être ? Allez savoir ...

Après, la bande s'est délitée.

 

À lui ce parfait inconnu, dans sa messagerie j'avais envoyé une caresse de l'âme.

 

20 janvier 2023

Joyeux et sérieux à la fois

Bonjour mes loulous !

Il m'arrive un truc dramatique !

je n'arrive plus à lire !

je ne parle pas de ma cataracte (ça me fait penser qu'hier, je suis allée chercher mon PREMIER colis de vieux ! enfin, de vieille ! Pas d'bol ya que des trucs que je ne dois plus manger !) (enfin, d'après mon dernier bilan sanguin!)(je suis une pauvre chose brimée ..).

Mais laissons là ces considérations démoralisantes et revenons à notre sujet : les livres.

Je les ouvre, je les referme, ils ne veulent pas de moi, je suis au bord de la dépression.

C'est là que vous intervenez : quelle lecture me suggèreriez-vous ?

J'aimerais un livre léger, mais pas débile, joyeux et sérieux à la fois, avec du suspense, mais pas de drame, pas de sang, pas de crime, et surtout pas d'araignées ! Un livre que j'ouvrirais sans avoir envie de le refermer, en somme !

Que me conseilleriez-vous ?

 

rouss

 

18 avril 2023

Tous tes silences

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Ma mère était fascinée par le domaine médical. Revues, récits, romans, tout y passait. Elle parlait souvent de ce film qu'elle avait vu lorsqu'elle était jeune, "Des hommes en blanc" .. Après, mariée, trois gosses .. le ciné, c'était fini.

Un jour, elle a dû se faire opérer de la hanche. Mais quand était-ce ? Après le décès de mon père, c'est sûr, mais quand ?

J'ai occulté cette période.

Pourtant, j'allais la voir, tous les jours. À cette époque, l'hospitalisation durait au moins dix jours. Même pour accoucher. Maintenant, c'est tout juste si on ne vous met pas à la porte.

Enfin si. On vous met à la porte.

J'ai des souvenirs des trajets quotidiens, avec mon fils ado, la côte de malade puisque la clinique était loin, loin de la gare, tout en haut de la ville.

J'ai quelques flashs. Maman qui me raconte l'opération. Elle avait voulu une anesthésie locale. Une anesthésie LOCALE ! Elle ne voyait rien, elle ne sentait rien, mais elle ENTENDAIT.

À sa place, je me ferais endormir environ 3 mois ! et qu'on ne me réveille pas avant la fin de la ré éducation !

Ma mère n'avait pas peur. Elle n'avait peur de rien. En tout cas, c'est ce qu'elle disait.

Je la revois debout, sur l'unique photo que j'ai prise d'elle à la clinique, avec ses deux béquilles, son visage chiffonné qui me demande De quoi suis-je punie ?

Mais bon sang, QUAND était-ce ?

C'est vrai qu'à cette période, avec mon fils c'était dur. Je m'enfermais dans la salle de bains en pleurant toutes mes larmes et celles que je n'avais pas, au téléphone j'appelais ma fille cadette. Elle m'apaisait, me consolait, prenait chez elle son frère avec ses fils. Ma fille était devenue ma mère.

Sans doute c'est pour ça, je n'arrive pas à me rappeler.

Bon sang, Maman, quand t'es-tu fait opérer ?

Et pourquoi tu m'as jamais parlé de ce mal qui te rongeait ?

Parfois, je me demande si tous tes silences, c'est pas ça qui t'a tuée.

 

7 avril 2023

Elle m'aime trop !

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Il est joli, hein ? je l'ai ramassé dans le cimetière de L'Isle-Adam .. Oui, ben on fait les promenades qu'on peut !

En fait, j'ai vu sur le site gescime que plusieurs de mes ancêtres y sont enterrés – je dis ancêtres, mais en fait il s'agit de leurs frères, sœurs, neveux .. J'étais étonnée de voir qu'il existe encore des tombes si anciennes ! (c'est vraiment passionnant ce que je raconte, j'ai bien fait de revenir).

À part ça, rebondissement dans la vie amoureuse de mon petit-fils : il a décidé d'arrêter avec sa nouvelle amie (elle n'est pas au courant) pour se remettre avec son ex (qui n'est pas au courant non plus).

- Mais, ton ex, elle n'a pas de nouvel ami ?

- Non, elle m'aime trop !

Bon, déjà, mon petit-fils n'a pas de problème d'estime de soi, c'est cool !

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Je vous souhaite une belle soirée ! et n'oubliez pas de faire vos trois vœux, on est Vendredi Saint !

 

(¯`v´¯)
`·.¸.·´
☻/
/▌
/ \

17 avril 2023

ÇA Y EST !

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ÇA Y EST !!

Le rêve de ma deuxième fille s'est réalisé !

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Elle est EN  I-TA-LIE !

(avec sa sœur et deux de ses fils – le troisième travaille !).

ENFIN !!!

Après trois départs avortés !  

Oh lala lala, que je suis heureuse !

Ça me fait des frissons partout !

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Édith, t'avais raison !

(Clic sur l'image)

Bon, ben ..

ya plus qu'à !

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Buona giornata a tutti !

 

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9 août 2023

"Et alors ?"

Je ne suis pas très bavarde parce que je suis très occupée à négocier avec les douleurs … En fait je crois que je vis au pays des Bisounours. Je pensais (on me l'avait sournoisement fait croire, aussi) que l'intervention hanche arrangerait tout, et mon moral avec. Mais allez savoir pourquoi, une prothèse de hanche ne règle pas les bobos du genou et encore moins du pied (souvenir de 2022) surtout qu'il s'agit du pied de la jambe non opérée ! et je vous ai parlé de l'autre hanche qui s'y met ? Forcément, on les prive de natation mes petites jambes, vous croyez qu'elles prennent ça comment ?

Bref, tout va bien ! Je déprime donc avec constance (devenue ma meilleure copine).

Par moment, j'ai des accès d'euphorie. Je puise dans nos partages, ils me font du bien, ils me boostent. D'ailleurs, tous et toutes, je vous remercie infiniment d'être là pour moi ! vous êtes vraiment choupinous !

Pendant plusieurs jours, j'ai vogué grâce à "Et alors ?" (clic)

Puis d'un seul coup avoir mal me redevient insupportable, ne plus pouvoir danser en faisant la vaisselle, ne pas pouvoir danser le sirtaki devant NPLP, être carrément frustrée de ne pas pouvoir aller où je veux comme je veux (c'est-à-dire marcher normalement, en somme… on ne se rend pas compte à quel point c'est un miracle de marcher normalement, pas plus que de pouvoir utiliser ses mains)(chose que d'ailleurs j'avais testé en 2006 avec le SCC, à cette époque des dinosaures – eh oui tout évolue super vite – le rétablissement prenait beaucoup de temps ! heureusement mon fils habitait encore ici et c'est (c'était déjà) un parfait petit homme d'intérieur !)

Aux douleurs diverses est venu s'ajouter un de ces impondérables dont la vie est friande : j'attendais août avec impatience parce que je devais voir mes trois petits-fils (on se voit peu car le grand fait ses études à Dijon, qui n'est pas franchement à côté de "Paris", et le second travaille dans la restauration et a donc des horaires pas comme tout le monde !), et cet imprévu dont je parlais fait qu'on ne se verra pas !

Hier, j'ai fini par donner à ma fille les cadeaux d'anniv pour son aîné (qui est de juin), car elle le verra sûrement avant moi …

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Je me dis que c'est pas normal, pourquoi ai-je l'impression que mon monde s'écroule parce que je ne vois pas mes petits-fils ? C'est pas la fin du monde non plus, c'est pas comme si je ne les reverrai jamais ! Il faut que j'arrête avec mes tendances au psychodrame, ça va bien !

C'est comme le thé. En fait petit à petit j'ai perdu tous mes petits plaisirs. Pourquoi ai-je arrêté de boire mon petit thé du matin ? j'aime bien le thé.

Je vais reboire du thé.

Je sais, ya pas longtemps je vous ai dit que j'arrêtais de partager mes litanies! je ne tiens pas vraiment parole, mais vous savez bien que je suis une petite chose friable et faillible (à répéter dix fois de suite à toute vitesse).

Merci Pralinette de me souhaiter la chose la plus merveilleuse du monde (retourner à la piscine) ! Mais je ne sais pas conduire et tant que je marche comme je marche (les limaces gagnent la course), la piscine reste un doux rêve, un rêve inaccessible !

J'espère que pour vous la vie coule comme une chanson et que le soleil brille dans vos cœurs ! sans oublier de chaleureuses pensées pour mes soeurettes en douleur, si fortes, si courageuses (les messieurs ne se sont pas manifesté).

Merci, amies et amis, du fond du cœur, pour toutes les graines d’amour et de couleurs que vous semez ici et là ! cela me fait énormément de bien !

Allez, une petite photo du bon vieux temps !

 

 

(Ôôôô piscine chérie, te reverrai-je un jour ?) (ça y est elle est bonne à enfermer)

8 mai 2023

Gris comme aujourd'hui

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Je vis mon petit confinement personnel. En pire qu'en 2020, puisque non seulement je ne peux plus aller où je veux comme je veux, donc voir qui je veux quand je veux, mais en plus, j'ai mal.

Alors non, désolée, je ne trouve pas que la vie est belle ni que le ciel est bleu. D'ailleurs quand il est bleu j'ouvre pas les volets. Quand il pleut non plus, d'ailleurs. J'adore la pluie.

Il faut juste qu'il soit gris, comme aujourd'hui et comme mon moral.

Je ne visualise pas non plus que je "remarche". C'est ce que j'ai fait l'année dernière, merci bien. Au contraire, j'essaie de ne penser À RIEN. De ne me souvenir DE RIEN. Croyez-moi, c'est pas facile !

L'autre jour, j'ai voulu tondre ma bambouseraie la jungle qui me sert de "jardin". Tout ce que j'ai réussi à lui faire c'est une espèce de tonsure. Maintenant il est mal coiffé et c'est encore pire qu'avant. Les bambous se marrent.

Yen a qu'un qu'est content, c'est mon chat (le chat qu'est pas mon chat).  

Quant aux psys, ils sont introuvables. Tous les jeunes sont débordés, tous les vieux sont partis à la retraite au moment du covid. D'ailleurs c'est comme ça que j'ai vu que ma psy italienne, qui figure maintenant avec son adresse perso, habite un endroit où j'ai habité quand j'étais jeune. Même ville, même adresse. Là c'est plus du hasard !

J'ai quand même eu un moment d'euphorie hier soir, qui m'a portée jusqu'à maintenant et m'annonce que ma journée ne sera pas si pourrie. J'ai enfin trouvé le cadeau d'anniv pour mon petit-fils de juin : une place de match de foot, qui se déroule, tenons-nous bien, le jour de son anniversaire !! Maintenant, je suis inscrite à la FFF ! Mes petits-enfants peuvent pas dire que je les aime pas ! En même temps, c'est pas pour rien qu'ils sont "italiens" !

PS Je rappelle que lorsque les messages de ce blog disparaissent au petit bonheur la chance, c'est le seul compromis que j'ai trouvé avec Ambre la folle lorsqu'elle a une envie irrépressible de supprimer son blog ! (quand j'étais jeune, j'avais pas de blog, je jetais toute ma vaisselle par terre !)

PS2 alors voyez-vous, cette histoire de tout casser, c'est peut-être parce que je ne cassais rien .. (en tout cas c'est ce que je croyais)..

Allez, hop ! Une petite citation !

Le bonheur est d'abord une histoire entre soi et soi ♥

La Baladine (CLIC)

 

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20 juillet 2023

20 juillet - la baignoire

Hier, l’infirmière m’a demandé si j’étais retournée dans la baignoire.

Oui, parce que comme vous le savez, l’eau c’est toute ma vie. À chaque consultation, je demandais au chirurgien si, après l’opération, je pourrais me doucher dans la baignoire. Question qui s’est avérée totalement inutile au début, puisque bien que je pouvais le faire (autorisation) je ne pouvais pas le faire (bobo).

Et puis donc, hier.

Non, ai-je dit à l’infirmière, j’ai peur de tomber.

Alors elle m’a expliqué. Une serviette au fond de la baignoire pour ne pas glisser.

Ça alors ! Une serviette ! je n’aurais pas cru !

Mais ça marche !

Quel bonheur !

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Ultra important : si vous êtes concernés par ce problème, ne vous occupez pas de ce que je raconte, faites ce que votre chirurgien vous dit !

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31 juillet 2023

31 juillet - la baignoire (2)

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Non, je ne me prélasse pas au fond de ma baignoire, pour la bonne raison que ça fait un bail que je ne prends plus de bain. Depuis mon problème de ballon d'eau chaude en fait (il y a quelques années). Mon eau chaude n'était plus chaude, il avait fallu vider intégralement le ballon et retirer le calcaire qui en tapissait le fond (on en avait rempli un seau).

Depuis, mon eau chaude est tiède, et du coup, je ne prends plus de bain. Ceci dit je préfère avoir de l'eau chaude tiède que pas d'eau chaude du tout, même si ça fait râler mes filles quand elles font la vaisselle ici.

Il n'empêche, c'est un plaisir incommensurable de pouvoir grimper in my baignoire pour m'y doucher (merci Anna)(Anna c'est l'infirmière). (L'année dernière, suite à la chute (fracture malléole), j'avais dû attendre des mois avant de pouvoir le faire, ça m'a tellement traumatisée qu'avant l'opération (hanche) je demandais à chaque consult' Pourrais-je enjamber ma baignoire ? (si le chirurgien avait dit non, pas sûre que je me serais fait opérer)).

Eh ! J'ai besoin d'eau, moi ! je suis une pauvre petite fleur flétrie ! Après faut pas s'étonner si je déprime !

À propos de déprime, mon anti-dépresseur naturel (outre la piscine, mais c'est pas la peine que je me fasse du mal), c'est de faire du ménage ! J'adore faire le ménage ! depuis des mois je ne peux plus le faire comme je veux, alors expliquez-moi comment je fais pour arrêter de déprimer ?

Bon, je retourne dans ma baignoire !

 

Smouiiiiiiiiiiiiiiich !

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(ça, c'est pas chez moi en fait, c'était dans un hôtel avec ma fille cadette et ses fils, on était partis que nous 5 en amoureux à St Brieuc, il avait fait un temps pourri, c'était merveilleux ! >>>>>>>soupir<<<<<<<) (clic)

 

2 octobre 2023

Noir, c'est gris

Petit texte sans prétention, histoire que ce soit moins noir, c'est noir !

 

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(elle, in petto) Misère, qu'est-ce qu'il me saoule ! en même temps, à quoi s'attendre de la part d'un homme qui passe une petite annonce comme la sienne! "Recherche femme pour raigner avec moi pendant que nous conquérirons l’univers, explorerons les profondeurs de nos natures sensuelles et expérimenterons les lois de l’amour. Forte poitrine appréciez, jeune, belle et sans taboux, acceptes d’etre soumise quand son dieu l’ordonne."  

(lui) Ma douce, vous me plaisez tant, pourquoi attendre ?

(elle, in petto) En effet, n’attendons pas, je cours chercher un livre d'orthographe !

(lui) Comprenez-moi, ma chère, je me sens si seul avec mes trois enfants, abandonné par ma femme, vu que cette sale pute s’est tirée avec mon meilleur ami, a vidé les comptes en me laissant les mômes. Aimez-vous les enfants ? parce que faudra s'occuper des miens ! Je suis pas souvent là, alors faudra assurer. Comme vous constatez je suis extrêmement beau et plein d'humour ! Notre vie sera un conte de fée !

(elle) Conte de fée ? Tu sais quoi, gros ? ta vie idyllique tu vas en profiter tout seul !

18 décembre 2023

Peu d'atouts dans leur jeu

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La brune et la blonde sur un bateau.

Ma mère et sa sœur. La brune légèrement en retrait, fermée, se prenant les gifles de la vie sans broncher. La blonde qui se défend comme elle peut, penchée en avant avec son éventail joli. Toutes deux, la taille fine, serrée, qu'elles tiennent de leur grand-mère Valentine.

Pourtant, les trois sœurs, la blonde, la brune et la petite dernière, étaient parties dans l'existence avec peu d'atouts dans leur jeu. Six mois après la naissance de sa troisième fille, le papa qui avait tout juste 30 ans avait été emporté par la faucheuse noire, qui se moque pas mal des mains jointes et des supplications.

Pour une raison mystérieuse, c'est la brune, ma mère, alors âgée de 22 mois, qui avait été séparée de la sienne, d'abord emmenée dans la famille de Suisse jusqu'à ses 6 ans, puis chez ses grands-parents paternels en France jusqu'à ses 16.

Quand son papa était mort, quand elle avait été séparée de sa sœur chérie (ma mère), la blonde, aux genoux de sa mère usant ses journées à pleurer son amour disparu, l'avait entourée de ses bras :"Bon, Maman, qu'est-ce qu'on fait ?"

Ma grand-mère avait répondu : "Oh tu sais, ma chérie, quand on est née sous une mauvaise étoile.."

Ma blonde marraine était restée interloquée. Qu'est-ce que c'était que cette histoire d'étoile ?

Elle se jura qu'on ne l'y prendrait pas.

Elle me racontait souvent ses débuts de jeune mariée. Pour commencer elle avait dû loger avec mon oncle chez les parents de ce dernier. Belle-Maman ne voyait que par son fils chéri, ignorant royalement sa bru qui pouvait bien aller se rhabiller. C'est comme ça que Marraine était partie habiter plus tôt que prévu dans sa "cabane du bonheur" alors même que les fondations de leur future maison, qui serait entièrement construite par mon oncle, étaient à peine creusées.

Mon oncle, parlons-en : il était toute sa vie, son amour et sa force. Il ne faut jamais se fier aux apparences : sans lui, Marraine n'était plus rien.

Quant à son tour, deux ans après mon père, il est allé rejoindre son ultime demeure, ma blonde Marraine a stupéfié ses sœurs et ses enfants en invitant ma mère à l'accompagner dans la croisière qu'elle avait décidé de faire, à peine son mari enterré. Hors de question que la mort ait le dernier mot !

Ma brune maman avait le deuil conventionnel. J'y vais ? j'y vais pas ? me demandait-elle.

Est-ce que ça fera revenir Papa si tu n'y vas pas ?

Aujourd'hui, je remercie ma Marraine : ce fut le dernier voyage de ma mère, qui s'en est allée cinq ans plus tard.

 

J'ai récupéré la photo de justesse, mon frère l'avait pliée, prêt à la jeter ..

13 février 2024

Mon fils fait des crêpes

C'est Mardi-Gras ! Je pourrais vous expliquer la raison pour laquelle on fait des crêpes ce jour-là, mais finalement, non, tiens, je vais plutôt vous raconter ma vie, pour changer !

Il y a une dix-huitaine d'années, je me suis fait opérer du canal carpien. C’est un truc bénin, sauf que je n’ai pas pu me servir du tout de ma main pendant un mois (alors pas de panique si vous êtes concernés par ce problème : maintenant ça se remet en forme super vite ! À croire que j'ai une tête à tester tous les trucs pourris avant qu'on en arrive à ces progrès merveilleux !)

Ça me rappelle un truc tiens, une consult pré-op d'une de mes interventions : j'étais tombée sur un chirurgien super qui s'était déjà occupé de moi, et plus exactement de mon poumon ! Il examine mon torse magnifique zébré sur le côté gauche d'une longue balafre :

"C'est quoi, ça ?" qu'il me fait.

"Ça ?", que j'lui réponds, au père Alzheimer, "c'est vous qui me l'avez fait !"

"Oh, c'est bête ! Ça serait maintenant, je vous aurais fait un tout petit trou, il n'y aurait même pas de cicatrice !"

Bref. Laissons là le cadavre de ma reconnaissance froidement assassinée, et venons-en au fait.

Le canal carpien. De la gnognote à côté du poumon, comme vous imaginez, si ce n'est l'invalidité manuelle pré-mentionnée. D'ailleurs, maintenant que je vous en parle, c'est à cette période que j'ai commencé à blogguer ! Je n'avais rien d'autre à faire !

Mon fils compatissait d'autant plus que c'est lui qui s’occupait des tâches ménagères, lessivaires et culinaires. C'est à ce moment qu'il a compris que le résultat obtenu est inversement proportionnel au travail fourni.

Ainsi, un beau jour de 2006, très légèrement déprimé de se casser la tête à préparer des repas, le voilà qui s‘exclame : "J’ai une idée !"

- T'as une idée ?" répétè-je, démontrant ainsi mon extraordinaire capacité de répartie.

Et voilà quelle fut la bonne idée de mon fils :

1

Mercredi.. des crêpes..

2

Jeudi.. des crêpes..

3

Vendredi.. des crêpes..

4

Si une bombe nucléaire s’abattait sur ma cuisine, les seuls survivants seraient les moustiques et les crêpes de mon fils ..

5

Samedi .. des crêpes..

6

Pourvu que demain on mange autre chose. Pourvu que demain on mange autre chose. Écris-le 25 fois. Concentre-toi.

7

Dimanche.. Des crêpes..

État de mon fils : grave content.

État de mon estomac : au bord de rendre l'âme.

 

8

Lundi, 3 h du mat..

" MÔMAN ?!! T'AS PAS UN SPASFON ? J'SAIS PAS C'QU'JE J'AI, J'AI MAL AU VENTRE ! "

 

photos août 2006

18 février 2024

Vivre à trois pour toujours

Suite à la lecture du texte de Délia CLIC

 

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mon frère et moi, Franceville

Cela fait tellement mal au cœur de découvrir ce qu'a pu être la vie du frère de Délia. C'est dur de lire qu'il a subi brimades, humiliations, sévices, alors que son seul tort était d'être là, d'être lui. Cela fait penser aux "enfants naturels" d'autrefois, ou bien "aux filles perdues", punis de quelque chose dont ils étaient les victimes ..

Une fois de plus, je fais un lien entre l'histoire de Délia et la mienne.

Mon frère non plus n'était pas le fils que mes parents attendaient. Mais au contraire de Délia, je n'ai jamais senti d'animosité particulière de la part de mon père lorsque nous étions enfants, et encore moins entre mes parents.

En revanche, une fois adultes, lorsque ce sujet tombait mon père tenait des propos comme "Il aurait mieux valu qu'il meure à la naissance !" (de fait mon frère a été entre la vie et la mort le premier mois de son existence).

Je ne sais pas exactement comment la chose s'est faite, car j'étais trop petite, mais c'est ma mère qui a totalement pris son fils en charge. Quand elle a vu comment mon père "s'occupait de nous", elle lui a (je la cite) interdit d'y toucher.

C'est elle qui lui a tout appris : lire, écrire, compter. À cette époque, il n'existait aucune structure pour enfants en difficulté. Mon frère s'est retrouvé dans ce qu'on appelait alors une "classe de perfectionnement" où on le laissait livré à lui-même. Je suppose que le maître, dont je me rappelle encore le nom, aidait en priorité les enfants les moins handicapés. Il ne faut pas oublier qu'il était tout seul pour s'occuper de ces élèves ..

Lorsqu'il a eu 16 ans Maman a pris son fils par la main et lui a trouvé un employeur. Il a d'abord été peintre, pas peintre d'art hein, plutôt en gros œuvre. (Ça me fait penser que dans mes années de jeune maman, quand mon frère venait faire mon jardin (à grands coups de pelle), mes voisins me demandaient ce qu'il avait prévu de construire .. c'est à cette époque que toutes les tulipes que j'avais plantées ont rendu l'âme rire).

Pour ses 18 ans, mes parents lui ont payé le permis. Par la suite, pour pouvoir travailler chez notre tante PDG de sa propre boîte de transport, il a aussi passé son permis Poids Lourds.

Mon frère a donc eu la chance, la grande chance, d'être entouré d'une famille pleine d'amour.

Certes, lorsque nous étions jeunes ma sœur et moi, nous nous moquions très affectueusement de lui, on l'appelait "le chouchou" (tu m'étonnes, mon père n'y touchait pas, ma mère veillait au grain), et on se moquait même de Maman qui jurait les grands Dieux qu'elle ne faisait pas de différences entre ses enfants .. (elle en faisait juste entre les garçons et les filles).

Maintenant, je me dis.

Mon Dieu.

Comme ça a dû être difficile.

Avoir tant désiré un fils, et avoir un fils comme ça. Souvent, ma mère disait : "De quoi suis-je punie ?"

Combien de nuits blanches, combien de larmes, combien d'inquiétudes au sujet de l'avenir de cet enfant sans avenir ?

Faire le deuil de leur vie de couple, aussi, car avoir mon frère, c'était vivre pour toujours à trois..

 

 

13 juin 2023

Au revoir, Coum'

Je viens de lire chez Françoise son hommage à Coum', j'étais heureuse de le découvrir, merci Françoise.

Mes mots à moi sont bloqués au fond de ma gorge depuis que je sais. Pourtant, j'ai déjà écrit pour elle, avec elle, tous nous l'aimions profondément, pour ma part je l'admirais tellement, sa ténacité, son courage, sa générosité, sa force malgré la fragilité face à tout ce qu'elle a enduré.

À mes débuts avec elle à ses exercices d'écriture sur Paroles Plurielles je me sentais comme une élève indisciplinée et déjantée ! Un vilain petit canard !

Aujourd'hui je voudrais partager de nouveau, pour elle, un billet que j'ai écrit le 9 juin 2019.. (le 9 juin ... !)

(veuillez cliquer sur l'image)

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5 août 2019

Du ménage, encore du ménage, toujours du ménage..

Nous sommes lundi, jour du "devoir de Lakevio du Goût".

Je me suis bien amusée à lire vos histoires, alors il n’y a pas de raison hein ! Je vais vous raconter la mienne.

 

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Cette maison vide, elle me fait penser à Blanche-Neige, vous savez, au moment où après que le valet ait essayé de la trucider, elle s'enfuit en s’enfonçant dans la forêt.

Là, si vous le voulez bien, faisons une pause pour nous extasier. Que de merveilles ! Comment Blanche-Neige a-t-elle pu ignorer si longtemps la beauté de ce qui l’environnait? Au lieu de ça elle astiquait de bêtes escaliers plein de marches ... Quel temps perdu! Elle se met à chanter (une seconde nature chez elle et une véritable torture pour les arbres, qui, n’ayant pas comme les oiseaux des ailes pour fuir, tentent de se boucher les oreilles avec leurs branches, gestes qui ont été interprétés par Walt Disney – à tort – comme le fait que BN (Blanche-Neige) aurait été terrifiée par la forêt. Comme si on pouvait être terrifiée par une forêt ! On prend vraiment les enfants pour des ânes!).

Bref, toute à sa joie de découvrir les beautés de l’endroit, BN braille à tue-tête en courant de-ci de-là telle une gazelle décervelée, quand soudain, tadadam ! Une porte.

Une porte ouverte à tout vent, véritable invitation à suivre le chemin qui se déroule vers où et l’amène devant quoi, je vous le donne en mille ? Une petite maison.

Imaginez, vous êtes dans la forêt, vous chantez, tout ça, vous arrivez nez à nez avec une maison. Vous faites quoi, vous ? Vous toquez. Enfin, je suppose. Ben BN, pas du tout. Elle rentre. Comme chez elle, la nana. Elle rentre puisque (comme par hasard) la porte n’est pas fermée à clé. Ce qui prouve bien que nous sommes dans un conte de fée.

Enfin, quand je dis, elle rentre : elle se penche pour rentrer. Oui, parce que dans cette petite maison, tout est petit. La porte est petite, la salle est petite, la table est petite, recouverte d’une petite nappe, avec sept petites assiettes et sept petites cuillères, sept petites fourchettes et sept petits couteaux, et bien sûr : sept petits gobelets.

Dans la chambre, sept petits lits alignés les uns à côté des autres et recouverts de sept petits draps.

BN meurt de soif (tu m’étonnes, après avoir braillé tout l’après-midi !). Elle boit un peu dans chaque verre et mange un peu dans chaque assiette (comme chez elle, je vous dis !) après quoi, repue, elle essaie chacun des petits lits et finit par s’allonger sur le septième qui est parfaitement à sa taille.

Là-dessus, elle s’endort......

 

Lorsque BN se réveille, elle n’en croit pas ses oreilles : ces petites voix mâles qui murmurent tout autour de sa couche, qu’est-ce donc?

"SEPT HOMMES !" se dit-elle, "Serais-je au Paradis ? Un mec pour chaque jour de la semaine ! Trop d’la balle ! Et puis sait-on jamais, peut-être que dans le tas, il y en a un qui trouvera les identifiants pour entrer dans mon système d’exploitation ?..."

Comme elle veut se présenter, toute émue voici qu’elle bafouille :

- On-our !

Ils la regardent, se regardent entre eux, tout étonnés. BN veut leur demander comment ils vont, tout ça, faire amie-amis quoi, mais toutes les consonnes lui collent aux dents sous l’effet du stress de découvrir sept merveilleux hommes à ses pieds (c’est une image mais bon, vous saisissez l’idée ?). Pendant que lesdits hommes (enfin, les sept) lui disent des trucs qu’elle n’arrive pas à imprimer, elle se redresse dans le lit, ce qui a pour effet de faire tomber son sac (ben quoi ? Toutes les femmes ont un sac !), lequel se renverse aussi sec par terre : pluie de pièces et autres tampons. Les sept Dalton se précipitent pour ramasser, ce qui a pour effet de rendre à BN toute sa capacité vocale car elle se met à hurler : NOOOOOOON !! C’EST RIEN !!!! (Vous savez comment sont les femmes dès qu’on touche à leur sac !). Ces cris, quoique fort mélodieux, transpercent de part en part la cervelle des pauvres garçons. Mais au moins, elle a retrouvé l’usage de la parole et peut enfin se présenter et raconter son histoire, certaine de susciter en eux une avalanche de compassion.

Au lieu de ça, ils l'inondent d'une avalanche de revendications : "Si tu veux t’occuper du ménage, faire à manger, faire les lits, laver, coudre et tricoter (Ah bon, coudre et tricoter aussi?), si tu tiens tout en ordre et en propreté, avec nous tu peux rester" (oui, parce qu’en plus, les sept font des rimes, ce sont des nains poètes).

BN répond Oui et franchement, elle se dit qu’elle a bien fait. Peut-être est-ce à cause du jour (veille du 6 août, jour de la Transfiguration) car pour être transfigurée elle se sent drôlement transfigurée : plus de palais de dix-huit pièces à récurer, à la place sept petites assiettes, cuillères, fourchettes à laver, sept petits lits à faire, sept petits repas à préparer. Bref, elle gagne au change, même si elle se demande à quel moment le Prince Charmant va finir par se pointer.

C’est vrai quoi, du ménage, encore du ménage, toujours du ménage, ça devient lassant à force ...

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