Bonjour mes amis,
tout d'abord je vous remercie de l'accueil que vous avez réservé à ma note d'hier.
Pour ceux qui ne le savent pas encore, j'ai une autre passion dévorante à part l'écriture : il s'agit de la généalogie. Les deux datent de mes 11 ans environ (depuis, j'ai réalisé que cette occupation avait apporté des réponses aux questions non formulées au sujet de traumatismes transmis de génération en génération).
Quand j’ai commencé ma généalogie, l’engouement n’était pas celui qu'il est devenu, et j’avais accès aux vieux registres. Odeur si particulière, silence religieux, je tournais les pages avec des mouvements infiniment tendres, et, sublime plaisir, je repartais avec les photocopies des actes qui m’intéressaient, chose qui est maintenant interdite.
Je possède donc des documents très anciens, par exemple, l’acte de naissance en 1679 d’un de mes ancêtres belges. Car oui, je suis d’ascendance suisse et belge, ça ne s’invente pas ! (quand je dis Belge, il s'agit du chnord d'autrefois, qui n'était pas encore Français).
Je dois être aussi une des rares dinosaurettes à faire encore mes Arbres à la main, sur des grandes feuilles de Canson. Inutile de préciser que j'en ai un sacré paquet !
Mais pourquoi vous saoule-je avec ça ? allez-vous soliloquer.
Eh bien je vous répondrai sur le même ton que lorsqu’on se penche sur sa généalogie, il peut arriver qu'on s'attache.
À force de remuer la vase du passé, de forcer les tiroirs hermétiquement fermés par les parents, les parents des parents, les parents des parents des parents, être celle par qui la branche malade de l'arbre familial se répare petit à petit (enfin, je suis très présomptueuse car c'est plutôt par mes filles qu'elle est en train de se réparer), toute cette mise en mouvement intérieur a généré chez moi un attachement à une femme que je n'ai jamais vue.
Baptisée Élizabeth, elle apparaissait ici ou là sous le nom de Julie. Mais ce n'était pas le plus embêtant. Le plus embêtant, c'est que dans ma famille, tout le monde faisait comme si elle n’avait jamais existé.
Pour retrouver Julie il m’a donc fallu voyager dans le temps, réellement, emportée certes par ma curiosité infinie et ma frustration de ne pas savoir comme pour les autres les petits détails de son état-civil. L’enquête a été longue, enchaînement crescendo alimenté par ma curiosité de plus en plus grande, cheminement sans rupture, d’une rare intensité, moi qui suis pourtant si peu patiente. Allegro appassionato.
La mission semblait perdue d’avance : les secrets de famille sont bien gardés.
Pourtant, le secret de Julie, je l’ai percé. Secret si banal aujourd’hui qu’il en perd toute sa saveur si on ne se replace pas dans le contexte d’alors.
Cette femme, la rejetée de la famille, la fille honnie, cette femme, ma compagne, m'accompagne depuis mes 11 ans (ou environ).
Voilà en quoi consiste le nouveau jeu : nous parler d'un membre de votre arbre généalogique, celui que vous voulez. Il n'y a pas de critère spécifique, si ce n'est que vous avez envie de parler de cette personne (avec ou sans illustration, à vot' bon cœur).
Vous connaissez maintenant la procédure : votre participation sur mon adresse mail, et HOP !
J'espère que l'idée vous plaira et que vous serez nombreux et nombreuses à participer ! (bien entendu, vous pouvez ne citer aucun nom !)
Par ailleurs, et c'est valable à tout moment, si vous souhaitez que j'enlève une de vos participations, photos ou quoi que ce soit que vous m'avez confié, un petit message et je le fais de suite !
Je vous souhaite une très belle journée !