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Un peu de silence ..
10 septembre 2020

Bip Bip

Pour commencer, je tiens à apporter une précision essentielle : j’avais toutes les bonnes raisons de me mettre à chanter à tue-tête au milieu de nulle part.

Que je vous explique.

Tout a commencé avec ma promenade quotidienne.

Je décidai ce jour-là de suivre un chemin qui allait, pour changer, me mener je ne sais où, ou alors j’ai oublié, depuis le temps – des années – que je n’arpente plus tous les sentiers du coin avec mon fils qui ne tenait pas en place.

Me voilà donc partie. Il fait un soleil magnifique , je m’arrête tous les trois pas pour faire des photos (je songe à ouvrir un blog de photos de maïs).   

En fait, mon rêve secret est de réussir à faire une boucle, c’est-à-dire de revenir à mon point de départ sans avoir à faire demi-tour (personne ne sait par quel miracle, vu que je n’ai aucun sens de l’orientation, sans compter que rien ne ressemble plus à un champ de maïs qu’un autre champ de maïs).

Mais ce n’est pas grave. Je ne vais pas me laisser arrêter à ces menus détails. Rome ne s’est pas faite en un jour. 

Donc, je marche. Le chemin se déroule à mes pieds, fabuleux. Enfin, c’est ce que je me dis pour me motiver, vu que je préfère quand même quand il serpente et que je me demande ce que je vais découvrir au tournant (oh ! du maïs !), ou en haut de la côte (oh ! du maïs !).

Là, pas du tout.

Devant, le chemin est tout droit.

P1060647Derrière, le chemin est tout droit.

P1060657

C’est comme ça que pour me tenir compagnie je me mets à chanter. ♫`♪ Lalala lalalala la ♪ ♫ ! Bon, en même temps je ne vois pas qui ça peut déranger, vu qu’il n’y a que moi !

Énième arrêt pour faire une photo. Pour changer un peu je m’en prends au ciel. Bleu avec des petits nuageons tout mignons. Tiens, je vais faire un pano, que j’me dis (à voix haute).

C’est vrai, quoi, maintenant que j’ai enfin trouvé comment en faire ! (que j’me réponds).

Et zou, l’œil dans le viseur, je tournicote sur moi-même, et je me retrouve nez à nez avec ..

un sourire !

Un sourire moqueur, même, plaqué sur un visage féminin qui ne l’est pas moins, planté sur deux jambes en parfait état de marche.

Super. Je passe déjà pour une zinzin dans ma ville, maintenant je vais passer pour une zinzin dans les champs !

Depuis combien de temps me voit-elle gesticuler toute seule ? (Oui, parce que je dansais, aussi). Depuis combien de temps m’entend-elle faire des vocalises dans le vent ?

Mais surtout : d’où sort-elle ? Mais boudi, d’où peut bien sortir cette femme ?

Je ne suis pas folle quand même ! Devant, il n’y avait personne ! Derrière non plus !

Ben si, je suis folle. Je ne vois que cette explication !

En une seconde, la femme m’a dépassée.

En trois secondes, elle a fait 100 kilomètres.

J’y suis ! Ce n’est pas une marcheuse : c’est Bip Bip !!

Bip Bip

 

PS La boucle, ce n’est pas encore pour maintenant. Au loin, j’ai reconnu l’église de la ville où habite mon frère, chose qui m’a été confirmée par mon zoom. Ne parlons pas des voitures qui filaient sur la Francilienne.

Je tournais donc carrément le dos à mon point de départ ..

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17 septembre 2020

Pleure pas Jeannette

2020 9-13 ac Adeline0006PFF ! Des humaines à l'horizon ...

2020 9-13 ac Adeline0008Mais qu'est-ce qu'elle me veut ?

Voyons, voyons ... comment vais-je pouvoir me débiner ?

Tu me lâches ?

Elle comprend rien, ou quoi ?

À la une... à la deux ... à trois, j'y go !!

2020 9-13 ac Adeline0015 Minou, Minou !

Oh m'abandonne pas !

(non, Patrice, c'est pas pour toi!)

2020 9-13 ac Adeline0016

Allez, HOP !! Je prends mon élan!

2020 9-13 ac Adeline0017- Minou, minou .....

- Pleure pas Jeannette, t'en trouveras un autre !

2020 9-13 ac Adeline0021

Ras-le-bol des mecs !

TOUS LES MÊMES !

2020 9-13 ac Adeline0023La vie n'est qu'une rivière de larmes ...

 

Bravo à Mamily !!!!!

 

20 novembre 2020

Avec un rire et avec une larme

Il était une fois une petite fille. Elle avait, je ne sais pas, moi .. Deux-trois ans. Elle jouait tranquillement dans son coin, sans faire de bruit, avec des pinces à linge qui devenaient tantôt des bonshommes (elle leur flanquait sur le crâne un bouchon de vin Kiravi en guise de chapeau), tantôt des bateaux.. De ces bateaux dont elle rêvait déjà qu’ils l’emmènent loin..

Il faisait chaud dans la pièce, qui était en fait l'arrière-boutique où travaillait sa grand-mère, teinturière de son état et qui repassait vingt-deux heures sur vingt-quatre, comme elle disait....

À l'étage, la maman travaillait aussi. Elle confectionnait des petits objets en cuir, c'était son métier, elle était gainière. Comme elle était payée à la pièce, il lui fallait donc en confectionner le plus grand nombre possible, pendant que sa deuxième fillette, un poupon tout en blondeur et en rondeurs, attendait plus ou moins sagement dans le berceau.

La petite fille se sentait seule. Sauf qu’elle ne savait pas que c’était de la solitude. Il y avait bien Dominique, le fils de l’ouvrière de la grand-mère. Il venait de temps en temps, mais c’était un "grand" et ils n’avaient pas grand-chose à partager, même si quelques années plus tard c’est lui qui l’initierait au fameux jeu du Cochon !

Mais pour l’instant, la petite fille jouait seule avec ses pinces à linge. Elle aimait beaucoup sa solitude. C’était une forme de liberté.

Parfois, elle se glissait jusqu’à la chambre que ses grands-parents cédaient à la maman pour qu’elle y dorme avec les petites, le papa étant à la guerre.

Dans cette chambre, sur le jeté de lit rose, il y avait quelque chose de particulier : assise sur le lit, immobile et majestueuse, se tenait une poupée de porcelaine.

Cette poupée fascinait la petite fille. Elle avait de grands yeux clairs, des boucles blondes qui ondulaient sur ses épaules et dans son dos. Elle était belle cette poupée, incroyablement belle. On aurait dit une princesse. Ou une fée.

La petite fille se mit à rêver d’elle. Toute éveillée, veux-je dire. Elle lui fabriquait une vie. De douce fée, la poupée s’était mise à devenir rebelle.

Quelques temps plus tard, ses parents emménagèrent dans leur propre logement. La poupée, qui était toujours dans les rêves de la petite fille, elle aussi avait déménagé : elle s’était enfuie du château où elle était née et habitait maintenant une cabane qu’elle avait construite elle-même (un peu comme dans l’histoire des Trois Petits Cochons), qu’elle aménageait au gré de ce qu’offrait la Nature, telle Ayla, l'héroïne des "Enfants de la Terre".

Car avec le nouveau logement étaient venus les premiers coups, les premières larmes.

Ce n’était pas grave, parce qu’Ayla était à ses côtés le soir, lorsque la petite fille s’endormait avec ses joues en feu et son gros chagrin. Elle ne la quittait jamais.

Avec le nouveau logement étaient venus aussi les premières joies, les premiers rires, les premiers voyages en Italie. Car la vie, ce n’est jamais tout blanc ou tout noir. La vie, c’est un sentiment si fort, si grand, si serein, qu’il est impossible de l’exprimer avec des mots. La petite fille essayait bien, mais elle n’y parvenait pas. Elle ne pouvait que ressentir, se laisser remplir par ce sentiment d'élation qui donnait à sa poitrine l'envie d'exploser. Et sa peau se couvrait de frissons, tant être en vie la rendait heureuse.

Malgré les gifles.

Malgré les larmes.

Malgré tous les malgré.

Plus tard, bien plus tard, la petite fille devenue grande allait enfin croiser ces mots qu’elle-même n’avait pas su trouver :

‘‘ Lorsque le premier convoi* est passé entre nos mains, nous avons cru un moment ne plus pouvoir jamais rire ou être gai, nous nous sommes sentis changés en d’autres êtres, soudain vieillis. Mais ensuite, lorsqu’on revient parmi les hommes, il y a de la vie et la vie est toujours là dans ses innombrables nuances, avec un rire et avec une larme."

Etty Hillesum, Lettres de Westerbork.

* pour le camp de concentration

 

Brie Nad

8 janvier 2021

Textes éphémères

Bonjour mes loulous,

j'inaugure aujourd'hui et pour une durée indéterminée une catégorie subtilement intitulée "Textes éphémères", puisqu'éphémères, ces notes le seront sûrement, à l'image, je l'espère, de la déprime qui m'a saisie depuis plusieurs semaines déjà et qui m'englue le stylo, le clavier et le reste.

Je vous souhaite de rêver, de revivre de jolis moments dans votre tête pour ceux qui en ont la possibilité, et pour ceux qui travaillent, plein de courage et de bisous.

Allez, zou , c'est par ici !

(merci de cliquer sur l'image)

1969 8 serie1 n°31

 

27 avril 2021

Appel à photos

Bonjour à vous,

je suis en train de remettre à jour l'album photos des amis, car je change régulièrement la photo de couverture mais je n'avais pas mis de nom, alors on ne savait pas qui c'était !

<<<<<<< voyez vous même comme c'est beau maintenant ! 

Du coup je me suis aperçue que beaucoup d'entre vous manquent àl'appel ! C'est pas bien !

À part les cas désespérés (tels Alain et Chinou que je n'ai pas réussi à rallier à ma cause, et ce, malgré moults efforts - ceci se doit d'être souligné car j'ai la réputation de toujours obtenir ce que je veux !), je compte sur les autres amis pour complétermon magnifique album ! Que dis-je, mon, NOTRE magnifique album !! Céladon est venu nous rejoindre tout récemment et je le remercie du fond du coeur !

Pour conclure sur une note tout aussi magnifique, voici une photo quej'ai chipée sur un blog que, normalement, la majorité d'entre vous connaisse.

Mais la reconnaitrez-vous ?

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J'entends ici et là des Oh, des Ah! et des sifflements admiratifs ! 

Je vousenvoie du soleil et des bisous et je vous souhaite une bonne journée !

bisou coeur

N.B. Si une de vos photos figure sur ce blog et que cela ne vous convient pas, ou plus, contactez-moi et je l'enlèverai de suite.

En revanche j'attends les nouvelles participations !

Bisous bisous ! bye2

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27 mars 2021

Le coeur battant

Bonjour mes loulous,

ça y est ! J'ai (enfin) terminé le texte que je voulais vous proposer la semaine dernière !

Bon, en même temps, je n'étais pas vraiment dans le sujet alors ce n'est pas une grosse perte ! sans parler du fait que canalblog n'arrête pas de bugguer, alors yavaitpas lefeu au lac !

J'en profite pour vous avertir ! (je vous avertis, quoi !)

Donc, bonne lecture à ceux qui aiment et bon week-end tout le monde !

 

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14 mai 2021

Bonjour

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Bonjour à tous,

tout d'abord, bienvenue à mes petits lecteurs nouveaux ! fleurs

J'espèreque tout va bien pour vous en ce joli jour de mai. Certes, il s'annonce gris, pluvieux, voire orageux. Pour autant, n'est-ce pas la plus fantastique des choses qui nous est donnée chaque matin que celle d'ouvrir les yeux sur un journouveau ? (à propos de nouveauté, mon clavier est arrivé, il est en quarantaine)(habitude prise l'année dernière et qui fait rire tout lemonde)(m'est égal)(juste pour dire que bientôt, je pourrai écrire normalement, avec des espaces aux bons endroits)

 

Je vous souhaite à tous une bonne journée, et à ceux qui le peuvent, un joli week-end prolongé avec ceux que vous aimez !

 

      (¯`v´¯)
       `:☼:´¯) 
                       ..✿.(_.^._)*•.¸¸.•*`*•.¸¸

24 juillet 2021

Message provisoire (9)

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Après avoir traversé bien des remous, j'avais choisi sciemment d'appeler mon blog : Un peu de douceur et de légèreté.(*)

Je ne pouvais pas plus que quiconque imaginer être confrontée un jour à la situation que nous traversons, et qui me donne parfois envie de plutôt l'appeler Un peu de galère et beaucoup de déprime.

Cela me fait surtout prendre conscience à quel point ma vie était confortable et légère. Certes, je savourais déjà mes petits bonheurs, mais les savourais-je suffisamment ?

Aujourd'hui c'est réglé, je ne les ai plus.

Je m'en ferai d'autres. Ce n'est pas le plus grave.

Le plus grave pour moi ce sont nos jeunes. Mon cœur se serre quand je pense à l'avenir de nos jeunes.

Mon cœur se serre aussi chaque fois que j'entends des gens se disputer. Parce que les gens se désolidarisent, là où, me semble-t-il, il faudrait se rapprocher. Se rapprocher plus que jamais. Ne pas créer encore plus de scission et de solitude.

Désolée, je n'avais pas prémédité d'écrire ce genre de choses, d'ailleurs je ne pensais pas écrire du tout.

Une mauvaise nouvelle, une lassitude en rapport avec les difficultés rencontrées pour 'accompagner' mon frère (c'est le terme dédié) me filent le bourdon. Vous le savez, je fais les choses au "feeling"… un reste d'impulsivité, sans doute.

Ça va passer. Qui peut résister à un ciel bleu magnifique et à la chance que j'ai de marcher dans les champs ? (enfin, en ce moment dans la ville, vu que je n'ai pas envie de finir complètement cuite).

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(*) J'avais écrit cela hier, puis finalement l'ai retiré, pour le remettre (oui je sais ce que je veux ! Je suis une nana ferme et forte !)(enfin, non, pas vraiment … Je me demande si je ne devrais pas aller écrire ailleurs les jours où je n'ai pas le moral ! C'est vrai quoi, pas la peine de casser les pieds de tout le monde avec mes états d'âme !)

Et vous, comment vous sentez-vous ?

 

4 août 2021

Léger

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Il y a des jours où j'aimerais être un oiseau, léger, léger !

Alors, j'imagine ..

Je suis dans l'immensité d'un ciel, pur, non mélangé, abrupt, étincelant. L'air est doux, le soleil bat des cils. Son regard est un ciel des Hauts-de-France.

Emmitouflée de murmures, je frôle les nuages dans un bruit de soie.

Oh oui ! J'aimerais tellement être un oiseau !

Et m'envoler !

M'envoler !

11 septembre 2021

Bonne journée !

P1160319 chez un particulier

 

 

Aux Michèle, aux Marie, aux Sabine, aux Sylvie,

À Tinou, Agnès, Nina, Mamily

Bicounette, Florence, Anita et Sophie

À Chinou, à Christine, Praline et Fabie,

Aux Catherine, aux Manou, à Chantal, à Lucie

Baladine et Délia, Coum', Do et puis Vi,

À toutes et à tous,

je vous souhaite une très belle journée !

 

 

♥●•٠·˙. ˙·٠•●♥

9 novembre 2021

Les hommes préfèrent les rondes !

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Un jour, je suis tombée par hasard sur une émission parlant des femmes dites "en surpoids".  Déjà, je n’aime pas le mot "surpoids". S’il existe des gens en surpoids, ça veut dire qu’il y a des gens en poids. Avouez que ça ne veut rien dire. Surtout quand on se rappelle qu’au XIXe et XXe siècle, les femmes dites "en surpoids" étaient très appréciées et celles qui sont en poids aujourd’hui auraient été en "sous-poids".

De cette émission je garde le souvenir d’une femme d’une centaine de kilos qui disait qu’elle adorait son corps. Elle adorait ses seins, elle adorait ses fesses, et ses jambes, tout cela bien ronds il va de soi, et j’avoue que de fait, je l’ai trouvée belle. Elle se sentait bien dans son corps, elle l’écoutait (elle disait : si mon corps a faim je lui donne à manger, et elle se ruait sur toutes les glaces et pâtisseries qu'elle trouvait sur son passage).

Il est vrai que si on prend la peine d’y penser cinq minutes, tout ce qui est super bon au goût, en matière de nourriture, ça fait grossir. Seulement voilà, la plupart des femmes est loin d'adorer les bourrelets nouveaux et leur donner à manger quand ils ont faim.

Non contents d’être indésirables, les bourrelets nouveaux sont exigeants. J'avais constaté ça à une période où j'ai pris un anti-dépresseur : j'avais tout le temps faim, vu que je ne ressentais plus rien et que je n'étais jamais rassasiée. J'ai arrêté le médoc, contre l'avis du médecin, à + dix kilos chèrement gagnés à la sueur des gâteaux que j’ingurgitais (je suis très gourmande !). Il n'était pas content du tout ! Oui, ben ce n'était pas lui qui avait dû racheter toute sa garde-robe !

Le seul truc positif de cette histoire c'était les seins. Je m’étais très bien habituée à avoir des seins ! C’est trop bien ! Franchement les filles, enfin celles qui en sont pourvues, j’espère que vous les appréciez ! Quand je pense que certaines se les font ratatiner .. Qu’est-ce qu’elles peuvent bien avoir dans la tête ?

Enfin bref, on n’est jamais contentes de ce qu’on est, c’est bien ça le drame !

Le pire de tout, le pire du pire, c’est que du jour au lendemain, plus personne ne m'a draguée ! Purée, c’était quand même drôlement agréable de se faire draguer !

Je vous le dis tout net : l’image filiforme de la femme idéale dans les magazines féminins, c’est rien que de la menterie ! La vérité vraie, c'est que les hommes préfèrent les rondes !!!

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29 juillet 2021

Bonne journée !

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Z'avez vu ? Yen a même une qui vient de se marier !!!

 

Bonjour à vous,

quelques images pour vous souhaiter une bonne journée,

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et en particulier à Délia !

Je t'ai cherché des vaches, j'en n'ai point trouvé, 

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mais tu sais, Claude, que le coeur y est bisous

À la place, je te fais une déclaration publique,

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j'espère que ça te plaira.

 

Bisous bisous les amis !

Bonne journée !

6 novembre 2021

Depuis la nuit des temps

Spéciale dédicace à Bof., qui voudra bien j'en suis sûre la partager avec Saby qui aime le monde magique des fées.

 

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Ma maman, qui était du 2 novembre, disait toujours qu’elle était née "le jour des morts".

Cette notion du Jour des Morts est très ancienne puisqu’elle remonte à plusieurs siècles avant la naissance de Jésus.

Tout commence il y a très longtemps, lorsque des hommes arrivent du Danube par vagues successives, passent le Rhin, et se fixent sur  une terre fertile abondamment arrosée de cours d’eau, dotée d’un climat tempéré, ensoleillé et pluvieux, une sorte de jardin d’Eden qui, des centaines d’années plus tard, s’appellerait la France. Ces hommes, qui s'appellent eux-mêmes les Celtes, les Grecs et les Romains les appellent les Gaulois.

Peu à peu, ces "Gaulois celtes" répandent sur l'accueillant territoire sur lequel ils se sont installés leurs lois, leurs coutumes et leurs rites. Car ces ancêtres venus d’ailleurs aiment notre terre, ils l’ensemencent, la cultivent, la font fructifier, ils se battent jusqu’à la mort pour la préserver. Ils nous ont légué leur joie de vivre, leurs grandes gueules, leur imagination débordante, leur attirance pour le fantastique, leur goût pour la belle ouvrage, leur faculté d’adaptation et leur farouche amour de la liberté. Seulement voilà, un jour le besoin de jouir de tout ce qui fait du bien au corps remplace la certitude de la Survie de l’Esprit qui rendait négligeable aux premiers Gaulois la perte de la vie, et c’est comme ça que les rites se sont perdus dans la nuit des temps. Enfin passons, et revenons à nos Celtes.

Nous sommes au premier siècle avant notre ère, la quinzième nuit avant atenoux de Cutios (le premier novembre d’aujourd’hui). Oui, parce que nos ancêtres les Gaulois ne comptent pas les jours comme nous. D’abord pour commencer, ils ne comptent pas en jours : ils comptent en nuits. Pour eux, c’est la nuit qui précède le jour, et pas l’inverse (même si au bout d’un moment, on peut imaginer que la nuit ne va pas tarder à le suivre, enfin passons). Les noms des mois gaulois, n’en déplaise à Goscinny, se terminent par –os et pas par –ix. L’année gauloise commence en juin, par le mois de Samonios. Elle se termine donc en mai (logique) par le mois de Cantlos. Chaque mois est divisé en deux quinzaines, avant et après atenoux (la nuit du milieu).

Donc, pour en revenir à nos moutons, nous sommes la 15e nuit avant atenoux de Cutios, et nous fêtons Samonios, ou Samain, c’est-à-dire la célébration du début de la saison sombre – puisqu’il n’existe que deux saisons, la sombre et la claire.

Samain n’appartient ni à la saison claire (qui s’achève), ni à la saison sombre (qui va commencer). C’est une période autonome, hors du temps, "un intervalle de non-temps" qui permet aux vivants de rencontrer les défunts. Elle marque une rupture dans la vie quotidienne : la fin des conquêtes et des rafles pour les guerriers et la fin des travaux agraires pour les agriculteurs-éleveurs. Elle permet aussi aux défunts, non réincarnés, de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et les personnes qui leur sont chers. C’est pour cela qu’elle est propice aux événements magiques et mythiques.

Comme toutes les grandes fêtes celtes, Samain compte trois jours de solennités: le premier est consacré à la mémoire des héros, le deuxième à celle de tous les défunts, et le troisième aux réjouissances populaires et familiales marquées par des réunions, des banquets, des festins de toutes sortes qui peuvent se prolonger une semaine durant.

La veille a lieu la cérémonie de la renaissance du feu. Les propriétaires des maisons ont éteint les feux de l’âtre avant de se rassembler à la nuit tombante sur la place où les druides ont procédé à l’allumage d’un nouveau feu sacré en frottant quelques bois secs du chêne sacré. Ils ont ensuite allumé de grands feux de joie sur les collines environnantes pour éloigner les esprits malfaisants. Puis chaque maître de maison est reparti avec quelques braises tirées du nouveau feu sacré pour rallumer un nouveau feu dans l’âtre de sa maison, feu qui doit durer jusqu’à la prochaine fête de Samain et protéger ainsi le foyer tout au long de l’année.

1

Dans cette dernière nuit d’Ogronios (31 octobre), le monde des morts, des fées et des sorcières entre en contact avec celui des vivants. Les âmes des défunts reviennent errer autour des maisons des vivants, c'est pourquoi on laisse la porte entrouverte et une place à table, et on place des lanternes sur les chemins pour les guider. Les enfants n’en sont pas effrayés. Ils savent toutes ces choses, puisque dès l’âge de sept ans, ils viennent recevoir l’enseignement oral dispensé par les druides instituteurs. Ils y apprennent par cœur la vie des héros - chantée par les bardes -, le calcul, le rythme des saisons, la composition de l’univers, le nom des étoiles, le courage, l’honneur, les droits et les devoirs envers leur peuple et envers leur famille. Les enfants ne craignent pas la mort, ils savent qu’elle n’est qu’un passage, que l'esprit ne peut pas mourir, qu’un jour, il se sépare du corps qu’il a animé pendant la vie et quitte le troisième cercle pour se fondre dans le deuxième, celui qui entoure le cercle central, celui de l’Incréé que Nul n’Ose Nommer.

Oui, cette entité primordiale, nul ne s’adresse directement à Elle. Ce sont des intermédiaires qui se chargent de transmettre les prières et de recevoir en Son nom des sacrifices, que dans la pauvreté de notre langage, nous appelons des dieux : Toutatis, le protecteur de la tribu ; Lug, le compagnon des voyageurs ; Tarranis, le dieu du tonnerre ; Cernunnos, le barbu aux cornes toujours renaissantes ; Sucellus, le frappeur au marteau, qui, le moment du passage venu, séparera le corps de l’esprit.

Mais les montagnes, les sources, les arbres, oeuvres directes de l’Incréé sans le secours de la main de l’homme, sont la preuve évidente de son existence.

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Donc, cette quinzième nuit avant atenoux de Cutios, on ne se couche pas. On chante dans les rues, on boit et on ripaille. La joie est sur tous les visages, on danse sur la place, les manteaux bariolés des hommes se mêlent aux chitons des filles qu'on aperçoit sous leur cape. Les épouses se blottissent dans les bras de leur mari et les jeunes gens échangent des sourires. Un garçon essaie d’attirer l’attention d’une jeunette, elle peut avoir quinze ou seize ans, elle est fine, jolie, rêveuse, et comme toutes les femmes ne se mêle pas de la conversation des hommes. Elle fixe les flammes du feu. Il semble qu’elle a senti le regard sur elle car ses joues rosissent. Elle disparaît derrière une tenture, revient avec un pichet de cervoise, prend des timbales sur une étagère et sert à boire. Lorsque le jeune homme saisit la timbale qu’elle lui tend, leurs doigts s’effleurent.

N’est-ce pas comme ça que les amours se font depuis la nuit des temps ?

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5 mars 2022

J'imagine

Le samedi c'est poésie !

Ce serait une bonne idée, qu'en pensez-vous ?

Et si vous vous lanciez aussi ?

 

papillons pluie 12 juin 2018

photo Pastelle

 

 

J’imagine tes yeux qui s’allument

j’imagine tes yeux quant ils se portent sur moi

tes yeux bleus comme du Gerschwin

comme des étoiles au ciel almoravide

j’imagine que j’essaie de parler

mais comme tu me tais avec ces yeux-là !

tes yeux parfaits tes yeux peints

comme le rire pour la bouche

j’imagine ce ravage qui ne veut pas mourir

te regarder parfois de haut en bas me déchire

j’imagine tes regards à perte de vue

lumière en moi mourante et morcelée

ce ciel qui disperse qui fait mes veines nues

qui demeure dans ma peau de désir renversé

J’imagine que je te vois et que tu me touches

je sens alors quelque chose de pâle sur ma bouche

une ombre dans mon ombre un écho dans ma voix

J’imagine tes doigts qui courbent mes hanches

qui font saigner mes lèvres sur la lune blanche

j’imagine que tu me tiens contre ton ventre dur

que tu m’enivres en peignant ma peau à tes murmures

que tu ré-inventes mon corps dans mes sens brisés

J’imagine mes mains frémissant de tes mains qui me touchent

tu caresses ma peau et j’écoute la tienne

J’imagine que tu viens sur moi tu viens

j’imagine que tu me tends

que tu demeures en moi qui renais et qui meurs

que tu mues et remues jusque dans mon ventre

que tu laisses venir la mer haute et lente

interminable marée dans un bruit d’éclat d’ailes

j’imagine que tu te verses en moi

que le temps s’arrête comme un sang qui fait grève

que je me déchire dans le cri qui résume

ce cri, un mot

ton nom peut-être..

26 avril 2022

La vie est injuste

Bonjour à vous,

Je vais faire de mon mieux pour vous apporter quelques réponses.

Tout d'abord, je voudrais m'excuser du fond du cœur si le fait que je ferme mon blog ait pu faire croire à qui que ce soit d'entre vous que je le rejetais.

Le sentiment de rejet (d'abandon, disent les psys), quelque chose que je connais plutôt bien, me colle aux basques malgré mes efforts désespérés pour le semer, et je ne le souhaite à personne. Ce n'est pas pour le faire subir à vous qui me faites l'honneur et la grâce de me lire et de me dire sans arrêt des mots de miel qui me font tant de bien.  

Une première petite chose que vous devez savoir : tous, toi, toi, toi et toi, et toi aussi, et toi, et toi là-bas, et vous que je ne savais même pas que vous me lisiez : vous êtes ma bouée de sauvetage et ma bouffée d'oxygène. Je sais bien que je suis une nana bizarre, mais qui irait saborder sa bouée de sauvetage ?

À vrai dire, vous êtes même tellement plus que ça. Vous n'en avez pas la moindre idée ! mais bon, je sens que je vais digresser, cela fera le sujet d'une autre fois.

Une deuxième première chose que vous devez savoir : quand je n'ai pas "envie" que quelqu'un me lise (= ceux qui s'abonnent en anonyme), je supprime leur inscription. Voilà. C'est tout ce que je fais. Je ne vais pas me priver de vous juste pour une personne.

En vous expliquant, je m'explique à moi-même ce que je fais en fermant mon blog : je me sens si mal dans mes baskets que je me prive de vous car je ne vous mérite pas !

CQFD.

Bon, après, pour la rationnalité de la chose, c'est pas moi qui décide hein.

Voyez avec mon inconscient.

Ceci dit, il est vrai que, comme Julie, Saby et Praline l'ont supposé, ça aurait pu être "quelqu'un de malveillant" qui.

C'est pas faux. Cela m'est arrivé au début, dans mes jeunes années de bloggueuse : d'abord, de la part de mecs que ma toute première amie bloggueuse appelait "les prédateurs du net", et contre lesquels elle n'arrêtait pas de me mettre en garde. En vain. J'ai foncé tête baissée, exactement comme mes enfants quand moi, mère mature et expérimentée, je leur donne mes précieux conseils qu'ils s'empressent de jeter aux orties puisqu'on sait tous, expérimentés que nous sommes maintenant, que l'expérience vient en expérimentant.

Je n'ai donc pas écouté les mises en garde de mon amie et j'ai bien morflé, et aussi à cause de certaines harpies femmes (les femmes entre elles, je crois que c'est ce qu'il y a de pire, surtout quand il y a un homme au milieu), car faut pas croire… le virtuel n'est pas si différent du réel. À vrai dire c'est même complètement la même chose que dans la vraie vie.

En pire.

Tout est exacerbé et plus fort. On a aussi tendance à se livrer plus, dans tous les sens du terme.

En tout cas moi, petit agneau fragile, je me suis livrée mains et pattes liées.

J'en ai tiré des seaux de larmes et les leçons qui s'imposaient. Comme dit Aline "on mûrit à tout âge", je préfère dire que "je grandis" car bon sang, qu'est-ce que la petite Nad peut encore me pourrir la vie ! (la preuve : elle ferme son blog)

Donc, deuxième chose que vous devez savoir : si quelqu'un m'embête (ce qui n'est pas arrivé depuis très-très-très longtemps) (normal, vous êtes les meilleurs), je l'ignore et basta.

On ne va pas se laisser embêter par des p'tites mauvaises odeurs, pas vrai ?

Dernier cas de figure, Xoulec : "Bon, ben moi, en cliquant sur le raccourci, pour accéder à ton blog, une page me disait que ce blog était en accès privé. Et donc, j'étais privé d’accès... J'étais à deux doigts de supprimer le lien/raccourci. Je ne suis abonné à aucun blog, je déteste recevoir des newsletters, quelles qu'elles soient."

Ou comment ne pas se prendre la tête. Je dis : CLAP CLAP CLAP ! Et je te supplie à genoux et à deux mains de me donner des cours !

En fait, c'est un de mes rêves (je n'ose pas dire objectif, tellement je galère): arriver à me détacher, et de tout, tant qu'à faire. Mais non je ne suis pas excessive.

Si vous saviez comme j'admire tellement d'entre vous ! Je me dis Mais comment fait-elle ? (-il?), et pourquoi moi j'y arrive pas ?

La vie est tellement injuste .. snif …

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23 juillet 2022

Le petit feu

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Bonjour mes loulous,

le ciel est gris et les températures clémentes, un temps idéal en ce qui me concerne car je n'ai jamais aimé avoir trop chaud et ça ne s'arrange pas avec les années qui passent. D'ailleurs hier soir je me regardais dans le miroir, chose qui m'arrive rarement il faut bien le dire, pour ne pas dire jamais. Alors disons que je me suis croisée sans faire exprès.

J'aime bien ma silhouette. Bon, ok, depuis quelques temps elle tient plus de la bouteille d'Orangina (la petite, hein, celle dont on secoue la pulpe) à cause de toutes les cochonneries dont je m'empiffre depuis le mois de mars pour oublier que j'ai une grande épreuve à traverser, censée m'apprendre je ne sais quoi (j'attends toujours la grande Révélation), il n'en reste pas moins que, donc, ma bouteille d'Orangina toute en courbes et en rondeurs, j'aime bien.

Oui, je sais, je me fais des compliments, c'est très vilain, tant pis !

Le reste en revanche ..

Purée, à quel moment je suis devenue vieille ? Il n'y a pas si longtemps – ah si, ça fait quand même bien dix ans – je sautais de ci, delà, telle une rieuse gazelle qui se réjouit de tout et ne pense pas à son âge.

Mais bon sang, à quel moment ai-je mis un couvercle sur mon petit cœur qui bat ? Moi qui ai toujours été une grande Amoureuse devant l’Éternel, une fille qui accorde une importance sans borne à ce sentiment-là, avec son sel, avec ses larmes, avec son trop de tout, toujours trop, à quel moment ?

Pourtant, j’ai toujours fait partie des grandes adoratrices de cette secte. C’était toute ma vie, j’y puisais ma force, au besoin en redonnant un petit coup de fraîcheur aux histoires passionnelles qui me tombaient sous la main.  Celle de Julie, par exemple, ma chère Julie dont je porte le nom, Julie qui a passé sa courte existence à se languir d’un homme qui se moquait pas mal de son p’tit cœur. Un petit cœur qui, comme le mien, fonctionnait à merveille : il battait fort, faisait des envolées, ding dong, c’était toujours la fête sur la planète.  

Pour moi c’était pareil : l’Amour venait, me donnait l’impression folle de gonfler de partout, balayait toutes mes résistances, toutes mes réticences. Je me retrouvais ondoyée, baignée d’un fleuve neuf, le fleuve de l’amour qui me faisait sentir instantanément comme ça allait être fort, comme ça allait être bon, alors on s’embrassait, on se jurait, on se reconnaissait, on n’avait plus jamais froid. On était deux. Des fois on se mariait et on avait beaucoup d’enfants, on partageait une maison bleue accrochée à la colline et on se regardait dans les yeux jusqu'à la fin des temps…

Hier, devant mon miroir, je repensais à cette fille que j’ai été, digne descendante de Julie, friable et tendre comme de la craie. Je repensais à la décharge électrique qui me comblait, m’emplissait jusqu’à la folie de plaisir et d'amour, du bonheur d'être moi, du bonheur d'être à lui, qui me rendait pleine, indulgente et docile.

Qui me rendait Vivante.

J'ai les cheveux gris maintenant.

Pourtant, quelque part, silencieux, je me demande parfois si le petit feu est tout-à-fait éteint ..

 

 

6 mars 2023

Les choses les plus folles

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AMOUR : nom commun masculin.

 

Pas facile.

Allez, je me lance. J’ai toujours été une amoureuse, une fille qui accorde une place démesurée à cette chose-là, si bien que ça a pris toute la place, toute ma vie. C’est passé avant tout le reste, parfois même avant mes enfants. Et le désir. Le désir mon Dieu. Tout ce désir que j’éprouvais à chaque fois. Ça s’émousse il paraît. Ça ne s’émoussait pas, c’était horrible. Ça se régénérait jour après jour, heure après heure, là où le quotidien, dit-on, aurait dû l’amenuiser.

Je ne refusais rien, jamais. Un sentiment permanent que quelque chose émanait de l’homme, quelque chose d’indicible qui faisait que je l’attendais, tout le temps. Je ne vivais que par lui, que pour lui. Je voulais tout, tout de suite, je ne me lassais pas. Je me demandais si je pourrais vivre encore si je devais ne pas le revoir. C’est horrible, quand on y pense. Horrible. Horrible d’aimer comme j’ai aimé. Dans les chansons de Piaf, dans les chansons de Brel, je me retrouvais. L’ombre de ton ombre, l’ombre de ton chien.

Pour autant, je ne peux pas renier la femme que j’ai été. Cette femme qui gonflait d’amour comme un ballon à l’hélium, cette nana si sincère et si folle qui avait l’impression permanente d’être en vie quand elle aimait. Pauvre petite chose pourtant, balayée par ses sentiments, ses folies, toujours prête à se brader, s’humilier, combien de fois l’ai-je fait ? Et pourtant. Et pourtant, toi la fille que j’ai été, je te serre dans mes bras. Je te caresse les cheveux. C’est grâce à toi que j’ai connu mes plus beaux moments, que j’ai fait mes plus belles rencontres, que j’ai osé les choses les plus folles. Grâce à toi que mon cœur battait jusque dans mes tempes, dans mon ventre, jusqu’au bout de mes doigts. Que ma peau s’électrisait, parcourue de frissons comme les vagues sur la mer. C'est grâce à toi que j’étais moi ! Que j’étais moi, enfin, envers et contre tout.

Et tant pis si j’avais mal. Purée que j’avais mal quand j’aimais !

Je sais aujourd’hui que l’amour, c’est pas ça. L’amour sur le long terme, je veux dire. Ce n’est pas un fleuve neuf qui se régénère sans cesse puis s’arrête brusquement en vous laissant exsangue sur la rive.

Seule.

Mais bon, c’était mon amour à moi. Ma façon d’aimer, d’être aimée, même si au final, je ne l’ai pas été.

 

❤´¯)
`•.¸.•´
¸.•❤´¸.•❤´¨) ¸.•❤*¨)
(¸.•´ (¸.•❤´.•❤´

 

Le thème vous tente ? Alors, à vos claviers !

Bonne journée, les loulous !

22 avril 2023

Les gens sont gentils

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Tant mieux pour celles et ceux qui arrivent à positiver malgré tous les malgré. Aujourd'hui, le temps est raccord avec mon humeur du jour (il pleut). Ça me fait penser à ma cousine, celle dont la maman est morte au début de la pandémie, non pas du covid, mais à cause du covid, c'est-à-dire qu'on l'a abandonnée dans sa chambre. C'était au tout début, quand on avait interdit aux soignants de porter des masques. Elle disait tout le temps ça, ma cousine : j'aime mieux quand il pleut, au moins le dehors est en accord avec le dedans.

Julie, puisque tu souffres, ne reste pas comme ça. La douleur, ça use, et ça n'aide sûrement pas à positiver. Essaie de voir un médecin, j'espère que tu n'habites pas Nevers (désert médical). Moi non plus je ne voulais pas me faire infiltrer, j'avais peur.

Finalement, c'est rien du tout, et ça ne dure que quelques minutes. En plus, si tu arrives à te procurer l'anesthésiant (personnellement je me voyais déjà y aller sans, j'ai dû faire plusieurs pharmacies), on ne sent rien. Pas de magie, mais un peu moins mal. Enfin ça dépend des personnes, je sais que sur certaines ça marche bien.

J'aurais pu faire un sketch aussi de ce jour-là, le jour de l'infiltration, parce qu'à la clinique je commence à être aussi célèbre qu'à la piscine de mon autre vie. Je m'exprime, surtout quand les gens sont gentils, réceptifs, en plus ça les fait rire. C'est pas que je suis dans les extrêmes, c'est pas mon genre. Mais quand j'ai peur, j'ai peur. J'ai eu un mal fou à m'allonger, mes jambes étaient raides et dures comme du bois. J'avais fichu en l'air toute l'installation du manipulateur, mais il avait été tout gentil, il avait tout remis bien comme il faut en se moquant gentiment de moi. Il m'avait mise à l'aise en fait. Le radiologue aussi. Oui, vraiment, les gens sont gentils.

Parfois, il suffit de peu de choses pour réussir à se lancer.

Bonne journée à tous

13 juillet 2023

12 juillet

Merci à tous pour vos souhaits d’anniversaire. Anniversaire que j’ai délibérément passé seule car depuis un an et demi je me sens moche, grosse et moche et je n’ai aucune envie qu’on me voie comme ça.

Pour commencer, l’infirmière m’a trouvée en pleurs. Ben qu’est-ce qui vous arrive ? je lui ai raconté tous mes malheurs, qui n’en sont pas, à vrai dire. L’intervention s’est merveilleusement bien passée et ma cicatrice est magnifique. Je n’arrête pas de l’admirer. Quel travail d’artiste ! et que dire des « tissus profonds » (dixit chirurgien) qui, depuis 22 jours, se retissent miraculeusement ? (Enfin, j’espère ! mais normalement, oui). Qui leur dit ce qu’il faut faire ?

C’est un miracle.

Après le passage de ma petite infirmière qui a essayé, et réussi je dois le dire, à me faire du bien, je me sentais mieux. Mes petites infirmières sont vraiment adorables, que ferais-je sans elles ?

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Sms reçu de l’infirmière l’après-midi !

Alors je pourrais, encore une fois, vous assommer avec mes jérémiades et mes lamentations (ça me fait penser que j’ai enguirlandé mon petit-fils (le philosophe) : L’année dernière, lui ai-je dit, quand tu m’as promis que tout irait mieux en 2023, tu n’avais pas précisé que je devrais faire autant d’efforts !

Oui parce qu’en fait, je voyais les choses comme ça : Je marche mal / je marche bien et pas vraiment comme elles se passent actuellement.

Ce n’est pas que je sois excessive, mais disons que j’aime bien que les choses aillent vite. C’est dire si ce que je vis est un calvaire ! Pourquoi le Très-Haut m’envoie-t-il cette épreuve ? ça ne Lui saute pas yeux que je suis un modèle de patience ?

Je termine ce billet en remerciant ma petite Fabie pour son délicieux message d’anniversaire, d’autant plus chaleureusement que je le fais tardivement !  Merci Fabie, tu es un a-mour ! (tous les autres aussi, hein, vous êtes des amours, mais Fabie, +++ !)

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

6 septembre 2023

C'est pas drôle !

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Merci à tous pour vos commentaires. Smouiiiiiiiiiiiiiich !

Bravo à Fabie qui est la grande gagnante de mon petit jeu, car c'est bien la Tour Eiffel que je vous invitais à remarquer.

"La Tour Eiffel, qu'est-ce qu'elle fait là ?" demande Praline, eh bien j'habite à ½ heure de Paris ce qui donne l'occasion de l'apercevoir depuis certains endroits !

Quant à "ma" vieillesse, Chinou l'a parfaitement formulé : JE ME SENS VIEILLE (et grosse aussi, mais comme je ne veux pas m'attirer les foudres de Praline j'arrête de le dire), disons que je suis enrobée à force de manger des glaces et du chocolat pour me consoler de mes misères, d'ailleurs je ne rentre plus dans les ¾ de mes maillots de bain ! AH ! (oui, parce que j'ai le feu vert du chirurgien pour retourner à la piscine !), où en étais-je ? Oui je me sens vieille, disais-je, depuis un an et demi je me sens moche et lasse, d'un seul coup J'AI MON ÂGE ! Purée ! C'est la 1ere fois que ça m'arrive ! C'est pas drôle !

Mais je sais que c'est dans ma tête et que ça va aller mieux, enfin si la canicule veut bien aller voir ailleurs si j'y suis (dans mes bras Heure Bleue !), parce qu'il faut que je marche moi ! Hier quand je suis rentrée de "mes pas" je fumais, je vous jure que c'est vrai ! je suis entrée dans ma baignoire prendre une douche froide pendant ¼ d'heure et ça faisait pcchhhhhhht ! Et encore je ne me plains pas, j'ai béni tous les dieux de la météo pour l'été qu'on a eu, gris et pluvieux c'était vraiment merveilleux ! Inutile de dire que mes pas, aujourd'hui, ce sera dans la salle, comme en juillet quand je n'osais pas sortir et que je tournais autour de la table en regardant le Tour de France ! (je tenais debout, mais j'avais peur ! puis un jour je me suis dit, ras-le-bol d'avoir peur, et je suis sortie ! alors maintenant que je suis lancée faut que je rerentre ! ras-le-bol !) (ah oui parce que je suis devenue râleuse professionnelle, aussi !!)

Bon c'est pas le tout, mais il faut que vous assuriez l'intérim pendant ma relative absence, les loulous : une petite devinette ?

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Ma fille cadette m'a envoyé cette photo.

À votre avis, que me disait-elle dans le message ?

 

Bonne journée !

15 décembre 2023

Un conte de Noël ?

Mamamiaaaaaaaaaaaa ! mes choupinous, c'est pas la joie ! Que faire pour vous redonner le sourire ? Lourde responsabilité !

Vous voulez que je vous raconte une histoire ?

Un conte de Noël ?  

La grande Histoire, avec ses fleuves de sang et ses guerres à peine j'ai fini j'recommence ?

Bouif.

Et pourquoi pas une valeur sûre ? Un conte bien de chez nous (enfin, autant que peut l'être un conte des Grimm avec personnages issus de la mythologie scandinave ….)

Un conte revisité à ma façon, bien sûr !

Alors ?

Ça vous dit ?

Indice* ====>  ménage

 

*mon indice est pourri, je sais ! dans les contes, toutes les nanas font le ménage !

 

19 décembre 2023

Comme chez elle (Blanche Neige 3e)

Le début de cette intrigue passionnante se trouve ici (CLIC) et là (CLIC)

 

BN s’étant enfuie, le valet se retrouve tout seul comme une cloche. Il chope un marcassin qui a la mauvaise idée de passer par là, le soulage de son foie et de ses poumons afin de les apporter à la Reine comme preuves de la mort de BN. C’est pas qu’elle lui fait peur, mais sait-on jamais !

Pendant ce temps, BN s’enfonce dans la forêt.

Que de merveilles ! Comment a-t-elle pu ignorer si longtemps la beauté de ce qui l’environnait ? Au lieu de ça elle astiquait de bêtes escaliers plein de marches ... Quel temps perdu !

Elle se remet à chanter (une seconde nature chez elle et une véritable torture pour les arbres, qui, n’ayant pas comme les oiseaux des ailes pour fuir, tentent de se boucher les oreilles avec leurs branches, gestes qui ont été interprétés par Walt Disney – à tort – comme le fait que BN aurait été terrifiée par la forêt. Comme si on pouvait être terrifiée par une forêt ! On prend vraiment les enfants pour des ânes !).

Bref, toute à sa joie de découvrir les beautés de l’endroit, BN braille à tue-tête en courant de-ci de-là telle une gazelle décervelée, quand soudain, tadadam !

Une porte.

Une porte ouverte à tout vent, véritable invitation à suivre le chemin qui se déroule vers où et l’amène devant quoi, je vous le donne en mille ?

Une petite maison.

Imaginez, vous êtes dans la forêt, vous chantez, tout ça, vous arrivez nez à nez avec une maison. Vous faites quoi, vous ? Vous toquez. Enfin, je suppose.

Ben BN, pas du tout. Elle rentre. Comme chez elle, la nana. Elle rentre puisque (comme par hasard) la porte n’est pas fermée à clé. Ce qui prouve bien que nous sommes dans un conte de fée.

Enfin, quand je dis, elle rentre : elle se penche pour rentrer. Oui, parce que dans cette petite maison, tout est petit. La porte est petite, la salle est petite, la table est petite, recouverte d’une petite nappe, avec sept petites assiettes et sept petites cuillères, sept petites fourchettes et sept petits couteaux, et bien sûr : sept petits gobelets.

Dans la chambre, sept petits lits alignés les uns à côté des autres et recouverts de sept petits draps.

BN meurt de soif (tu m’étonnes, après avoir braillé tout l’après-midi !). Elle boit un peu dans chaque verre et mange un peu dans chaque assiette (comme chez elle, je vous dis !) après quoi, repue, elle essaie chacun des petits lits et finit par s’allonger sur le septième qui est parfaitement à sa taille.

Là-dessus, elle s’endort ...

 

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19 mai 2023

Elle est courte

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Je suis là, Patrice, je suis là. Au fond de mon lit.

Je me lève le plus tard possible. Quand je me réveille je prends mon Xanax du matin (j'en n'ai pas besoin, c'est juste que depuis le temps je suis droguée) et je me recouche. Comme ça la journée est moins longue.

Journée que je passe généralement à pleurer. La plupart du temps, je me dis : c'est bon, là, j'ai tout essoré, j'ai plus de larmes ! ben non, tous les jours ça recommence. Mes glandes lacrymales fonctionnent très bien !

On me dit que j'ai un problème aux hanches. Je veux bien. J'ai surtout mal au genou mais bon, c'est pas comme si j'avais toujours tout fait comme tout le monde. J'ai passé ma vie médicale à entendre :"ça n'arrive jamais, normalement" (exemple pour les pneumothorax : plutôt fréquent chez les hommes de grande taille (jusqu'à preuve du contraire je ne suis pas un homme de grande taille).

Je crois que mon vrai problème s'appelle Dépression.

Je suis allée voir ma toubib dans le but hyper louable (je trouve) de lui demander un anti-dépresseur.

Je dis hyper louable parce que l'unique et dernière fois que j'en ai pris un j'avais pris aussi 10 kgs (j'avais tout arrêté au bout de 9 mois). Mais j'avais retrouvé le sourire. Depuis, les AD, je ne voulais plus en entendre parler.

Là, j'ai de l'avance, j'ai déjà les kilos.

Chez ma toubib, j'ai beaucoup pleuré. Mais elle pleurait plus que moi car son mari, qui a aussi de l'arthrose, ne peut plus poser le pied par terre. Il va se faire opérer, elle est super stressée.

J'ai trouvé le moyen de me choper la seule toubib du département qui est encore plus angoissée que moi (pendant l'épidémie du covid il avait fallu que je la console).

Bref, je suis repartie sans anti dépresseur (elle estime que le Xanax suffit). Ceci dit elle n'a pas vraiment tort. Qu'on arrête de me saouler avec une opération et les larmes s'arrêteront comme par magie.

En fait, je venais vous dire que j'arrête le blog. Je ne suis plus légère du tout (cf, le titre initial : "Un peu de légèreté") ni gaie ni quoi que ce soit. Je n'ai rien de joli à partager (sauf si on aime le gris et les seaux de larmes).

On se retrouvera sûrement, ça fait 17 ans que je blogtrotte et j'en ai plein du début qui me suivent toujours. D'ailleurs, je voudrais bien savoir comment vous avez fait pour pas me semer ? même moi je me perds en route !

Prenez bien soin de vous, et ne faites pas comme moi : profitez de la vie ! Elle est courte !

10 juillet 2017

Happy Birthday to nous

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Aujourd'hui c'est une journée merveilleuse. Il pleut, j'adore l'odeur qui émane de la terre dans ces moments-là. Avec les éclairs, le ciel peut avoir des couleurs fabuleuses.

Aujourd'hui c'est une journée merveilleuse. Hier mes parents se sont aimés et maintenant je suis là. Vivante et pas si mal conservée, paraît-il. Très entourée, des enfants qui m'aiment et avec qui j'ai une relation absolument géniale. Même mes petits-fils ont pensé à mon anniv.

Aujourd'hui, je vais vivre à fond chaque moment extraordinaire de ma vie très ordinaire. À vous aussi, je souhaite une merveilleuse journée! Et à toi Ruby qui me précède de quelques jours, re bon anniversaire!!

20 décembre 2018

Absolument magique

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Bonjour à vous,

Encore trois jours avant le réveillon et l’arrivée de mes enfants et petits-enfants. Les vacances vont filer vite, comme à chaque fois, et ça va être sympa (sauf peut-être pour mes lombaires)(il fut un temps où, quand j’avais mal aux lombaires, c’était pour une autre raison, mais bref!!).

Cette année, on sera dix. DIX!! On tiendra tous autour d’une seule table !!! Mais qu'à cela ne tienne, ce sera bien quand même!

Et vous mes amis, comment s'annonce ce Noël?

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