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24 mars 2020

La Grenouille qui voulait ...

Mardi, jour de yoga sans yoga.

Et encore, il ne faut pas que je me plaigne, notre prof nous envoie des petits exercices à faire par audio..

C’est vrai qu’on a une chance inouïe. La même situation il y a seulement vingt ans et là, on aurait vraiment été coupés de tout. En fait, comme le disait Heure-Bleue, quand on pourra ressortir on remarquera des choses auxquelles on ne faisait même pas attention d’habitude. Et ce sera savoureux.

Ceci étant, rien ne nous empêche de commencer maintenant.

Chaque jour qui passe et qui me permet de m’endormir sans avoir appris qu’un de mes proches est malade : MERCI.

Chaque jour qui passe et qui m’offre lumière, soleil, ciel bleu : MERCI.

Chaque jour qui passe où je suis là, tranquillou, bon OK j’ai mal partout parce que je ne peux plus nager, mais je suis quand même tranquillou pendant que des gens se battent pour nous, prennent soin de nous, prennent des risques pour nous : MERCI. Pour eux, il faudrait inventer un mot, des mots.

Il faudrait surtout inventer une attitude, modifier celle qu’on a, tellement on est habitués à leur générosité. Ceci étant, j’ai toujours été infiniment reconnaissante à cette multitude d’inconnus à qui je dois d’être encore en vie : les pompiers qui m’ont ramassée sur le trottoir le jour de la péricardite (j’avais 30 ans), le chirurgien qui m’a opérée du pneumo (32 ans), une infirmière, ou était-ce une aide-soignante ? totalement anonyme, totalement inconnue, qui a alerté le chirurgien parce que j’étais en train de mourir étouffée en revenant du bloc, où je venais de me faire alléger d’un truc quelconque pour la cent-vingt-deux millième fois, j’étais donc censée jouir d’un repos bien mérité dans la chambre où on m’avait ramenée, quand ma gorge (au sens propre, hein : ma gorge, pas mes seins !) ma gorge, disais-je, s’était mise à gonfler comme celle de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf, et la voilà qui enfle, qui enfle, prête à m’exploser à la face alors que je ne lui avais rien fait.

Dégoûtée. Dégoûtée et très légèrement cramoisie, la face, ce qui avait attiré l’attention de cette sainte femme qui passait par là. Sans elle, plus d’Ambre, couic, dégagée !

Bref, retour au bloc à tout berzingue, tout le monde s’agite autour de moi, me croyant déjà passée de vie à trépas, "Madame Neige ? vous m’entendez ??"

Ben oui j't’entends imbécile !!! Mais j’te signale que je boude !! J’en sors du bloc, il est hors de question que j’y retourne !!!

Vous croyez qu’on m’aurait écoutée ?

Bref, les bras fermement croisés sur la poitrine et avec un air définitivement renfrogné pour bien leur montrer ma désapprobation, je m’étais fait endormir pour la deuxième fois de la journée... Journée que je ne suis pas près d’oublier puisque c’était celle de mon anniversaire ! (48 ans)

Après, tout avait été très bien.

Enfin, tout, sauf les bras que je n’ai pas pu desserrer pendant quinze jours, je ne sais pas pourquoi ..

 

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21 mars 2020

Arrête de te plaindre

En temps habituel, je vis au rythme de mes activités quotidiennes. Maintenant que les journées se suivent et se ressemblent, je me surprends à ne plus savoir spontanément quel jour on est. Ça me manque de marcher, mais plus encore de nager. J’essaie de ne pas y penser, mais mon corps n’est pas content et n’arrête pas de râler.

Ma tête lui dit : arrête de te plaindre, tu fais partie des privilégiés. Tu as un toit sur la tête, ce qui n’a pas toujours été le cas! Enfin quand même pas, mais disons que je sais ce qu’est la précarité, que j’ai connue à une époque où le RSA n’existait pas. Pendant plus d’un an (de mémoire) sans autres ressources que les cours que je donnais à la maison au noir, je n’ai obtenu pour mes filles qu’une aide alimentaire de trois mois (la somme allouée était à leur nom) de la part de la DDASS (de mémoire, toujours – il y a peu j’ai jeté au feu tout ce qu’il restait de ce passé).

J’ai un toit sur la tête, donc.

J’ai à manger dans mon assiette. Et même dans mes placards. D’ailleurs, j’ai aussi des placards. Je le souligne, car ça ne fait pas si longtemps que ça.

Je me demande comment les SDF vivent "le confinement". Où sont-ils confinés, eux ? Quel est leur abri ? Leur toit sur la tête, où le trouvent-ils ? Que deviennent ceux qui mangent aux Restaus du Cœur ou à la Croix Rouge ? (fermés maintenant, en tout cas c’est ce que m’ont dit les personnes qui y vont habituellement).

Alors, oui, poursuis-je à ma tête : arrête de te plaindre. Tu es chez toi, puisque tu as la chance d’avoir un chez-toi. Tu es privée du superflu, tu t’en remettras. Tu en as vu d’autres, et des pires. C’est le moment d’être créative. Toi qui aspires depuis quelques temps à te détacher de tout, c’est le moment où jamais.

Je lève les yeux.

En face de moi, une photo prise le mois dernier, devant l’étang Grénetier. Je me sens bien, paisible. Je suis au bras de mon fils, le "beau géant", comme l’appelle mon amie Marie.

Nous sourions.

Pourtant, combien de larmes ai-je versées quand il est parti ! À ma décharge, nous sommes passés brutalement d’une relation très fusionnelle à une brisure nette et précise, paf ! Du tout au rien, une grande spécialité familiale.

C’est bizarre, je l’avais senti. Je l’avais senti tout de suite que cette fois, c’était la bonne. Ne me demandez pas pourquoi, mais vous savez, il y a des choses que l’on ressent et puis voilà. Sous des couverts de "Je pars quelques jours", je savais qu’il ne rentrerait pas, qu’il allait vers son destin, à un gros paquet de kilomètres de chez moi. J’avais des sanglots bloqués, de mes yeux jusqu’au plexus solaire. Dès la porte de chez Elle refermée sur lui, mes vannes ont lâché. Je me suis mise à pleurer, je me suis mise à pleurer toutes les larmes que je retenais depuis des jours, je me suis mise à pleurer tous les câlins qu’on ne se ferait plus, toutes les conversations qu’on ne se dirait plus, toutes les taquineries qu’on ne partagerait plus dans des grandes crises de fou-rire. Car mon fils, c’était ça aussi : grand pourvoyeur de rire devant l’Éternel. Et d’un seul coup, ses bras autour de moi, ses bras de fils mais des bras d’homme, aussi - ses bras disais-je, m’avaient manqué dans un mal lancinant.

Alors j'avais pleuré puisqu’il n’était plus là pour le voir, j'avais pleuré puisqu’il n’en saurait rien, j'avais pleuré et je pleurais tellement que j’avais la sensation que jamais, jamais je n’allais pouvoir m’arrêter. Je me suis vidée, vidée de tout, vidée de lui. Ça a duré un jour. Ou un mois. Ou une éternité.

J’avais la sensation que ma vie s’était arrêtée.

Et je nous regarde maintenant, tous les deux. On sourit. Lui dans son bonheur d’homme amoureux, moi dans ma jolie vie avec mon toit sur la tête et mon assiette remplie. Toujours autant de kilomètres entre nous, mais plus de larmes, sauf celles, peut-être, de se retrouver mieux.

C’est une des choses que son départ m’a appris : on ne sait jamais rien des choses, on ne sait jamais ce que la Vie nous réserve, cette Vie qui a tellement, tellement, plus d’imagination que nous.

2020 2-8 Etang Grenetier0002

18 mars 2020

Avantage

2015 6-21 Gerberoy0012

 

 

Appel de mon fils hier :

"L’avantage du confinement, c’est que je suis sûr de te trouver chez toi !"

Oh mon fils, comme tes petites remarques rigolotes, positives, pleines de bon sens me manquent !

Ben oui, je réponds au tel, maintenant : pas de cours de yoga hier, et cette aprèm je n’irai pas nager. Ça me manque horriblement, mais bon. Est-ce si grave ? J’essaie de ne pas y penser.

Je pense plutôt à ce que j’ai et que tant d’autres n’ont pas. Je veux dire : j’y pense plus que d’habitude. Je suis retraitée et je n’ai pas de garde d’enfants à gérer. J’habite une ville que j’adore. Ouhlala, une ville ! Pas bon d’habiter la ville en ce moment, parait-il. Pourtant, ma sœur, dans son Gard (très) postnatal est confinée chez elle aussi, comme tout le monde.

Côté mes enfants ma fille aînée est en chômage technique. OUF. Elle respire, moi aussi. Elle m’a dit qu’elle ne bouge plus de sa couette pendant deux semaines. Elle a fini par trouver du PQ, mais pas de litière pour son chat. Bah ! m’a-t-elle dit, quand il n’y en aura plus je lui prêterai mon PQ !

Reste ma seconde fille, qui travaille en crèches, lesquelles continuent d’assurer l’accueil des enfants des soignants, policiers, pompiers, etc. Elle ne sait pas encore dans quelles conditions elle va travailler, Va mettre un masque à un bébé, me dit-elle !

Et puis alors, il y a mon frère.. Et là, c’est très très compliqué de lui faire comprendre la situation..

Sinon, pour le reste, oui nous sommes confinés. Nous sommes confinés avec la peur, en tout cas en ce qui me concerne, non pas que je sois une nana anxieuse (vous me connaissez), mais parfois, s’invitent des scénarios dont je me passerais bien. Alors je respire. Je respire comme je le fais depuis quelques années déjà.

En même temps, c’est un bon moyen de rester en vie.

Bien alors sinon, quitte à rester cloîtrés, je me suis dit que j’allais vous proposer la même chose que ce que je faisais avec mes petits-enfants les longues soirées d’hiver journées de printemps : vous raconter une histoire.

J’en cherche une, je vous la soumets, vous me dites si vous aimez. Oki ?

Allez, hop, hop ! Hauts les cœurs, comme disait Maman !

PS Je vais aussi vous proposer quelques réflexions de mon fils, soigneusement collectées du temps où il vivait encore avec sa vieille mère avant de l’abandonner lâchement pour aller vivre sa vie d’amoureux transi (on se demande bien à quoi pensent les fils !).

Rire, pour rester en vie, c’est important aussi !

 

 20150621_180902 ADE

Belle journée à vous!

17 mars 2020

Les gens n'ont rien compris!

Hier, j’ai pris par téléphone des nouvelles de ma fille parisienne, celle de mes enfants qui est la plus angoissée : elle ne peut pas télétravailler, elle est hôtesse d’accueil !

"Comment te dire, Maman, maintenant, quand je sors, j’ai peur ! Je vais travailler, j’ai la boule au ventre ! Comment veux-tu qu’on reste à un mètre des gens, à Paris ! En plus, ça fait deux semaines que je ne trouve plus de litière pour chat ni de boulettes ! Tu peux me dire à quoi ça rime de faire des stocks de litière pour chat ? Non mais franchement, les gens marchent sur la tête !!! Je n’ai même plus de PQ, il n’y en a plus nulle part ! Quand bien même il en manquerait .. Comment on faisait avant, un gant un peu d’eau et hop ! (chuchoté) J’en ai chipé un à ma boîte.. Les gens sont fous. On a dit partout qu’il n’y aura pas de pénurie mais ils écoutent pas.. (revenant sur son boulot) Tu peux me dire pourquoi ils m’obligent à venir bosser ? Tu entends le téléphone sonner ? Non ! Ah si, quand ça sonne, les gens me refilent leurs angoisses !! J’ai eu une femme ce matin qui m’a dit pendant une demi-heure "Qu’est-ce que je vais devenir ?" Eh moi, Madame, qu’est-ce que je vais devenir ? Ils me demandent ce qu’il faut qu’ils fassent, et que je leur donne des conseils ! Non mais ça va, oui ! Et puis c’est glauque Paris maintenant c’est glauque, tout est fermé absolument tout, les cinémas les cafés, tout ! Ça n’arrive jamais ! Dans le métro on se croirait au mois d’août .. Hier ils sont pas allés voter mais ils sont tous sortis dans les parcs parce qu’il faisait beau ! M. Macron a dit de rester chez soi et que font les gens, ils vont tous se faire bronzer parce qu’il fait beau ! T’aurais vu Montmartre, le monde, j’étais hallucinée ! Ou alors dans les cafés pour se changer les idées ! C’est pour ça que maintenant les cafés sont fermés ! Mais qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans "Limitez vos déplacements au maximum" ?

- Ben.. J’avoue que moi aussi je continue à sortir..

- Mais toi Maman c’est pas pareil ! Tu marches dans les champs, ya pas un chat ! C’est pas comme une grande ville ! Pis t’en a qui partent de Paris !

- Ben ils vont où ?

- Je sais pas, à la campagne, peut-être qu’ils ont une maison de campagne.. T’en as d’autres, ils se croient en vacances ! Et tu sais pas où ils partent ? En Italie !! Les gens n’ont rien compris !! J’espère que M. Macron va demander le confinement, je ne sais pas si je vais pouvoir tenir encore longtemps comme ça.. Il doit parler à la télé ce soir..

- Ah bon ? Encore ?

- Oui-oui, certains parlent de confinement de quarante-cinq jours..

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À vingt heures, ma fille m’a rappelée pour pouvoir écouter l’allocution via mon téléphone, vu qu’elle n’a pas la télé ..

Ce matin elle est sur son lieu de travail, elle saura à midi si elle doit continuer à aller travailler ou pas..

14 mars 2020

On s'est aimés dans les maïs

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Un peu déçue par mes photos d’hier où j’ai, à vue d’envie de pipi, marché pendant une heure ; je ne sais pas pourquoi, quand je nage je ne suis dérangée par absolument rien, mais quand je marche j’ai envie de faire pipi toutes les cinq minutes (elle est passionnante ma vie, hein ?). Comment font les gens qui randonnent ? Emmènent-ils une "poche" avec eux, comme les cyclistes ? Tiens c’est une idée, ça ! Quelle idée révolutionnaire ce serait ! Enfin, surtout pour les hommes (je parle toujours des randonneurs) qui doivent être las, las, oh si las de devoir s’arrêter sans arrêt pour permettre aux dames de faire leur petit pissou ! Surtout que je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le pipi, chez les dames, c'est contagieux ! "Je vais faire pipi, tu viens avec moi ?" "Oh bah tiens, je viens aussi !" "Oh, vous allez aux toilettes ? Attendez-moi, les filles !"

Et voilà nos bonshommes bloqués pendant quinze minutes, à tambouriner sur les sacs à dos..

On appellerait ça la "randopoche" ou la "pipipoche" ! Ça fait envie, hein ? C’est mignon, ça donnerait presque envie de s’en servir à la maison ! Ah mais il faudrait aussi prévoir un petit robinet pour se laver les mains. La pipipoche serait donc agrémentée de deux petits bras latéraux (un avec de l’eau savonneuse, l’autre avec de l’air soufflant).

Comme ce serait chouette ! >>>> soupir <<<<< Si seulement j’en avais eu une hier, dans les champs où j’ai eu la bonne idée de me rendre, où à perte de vue pas le moindre arbrisseau au pied duquel m’accroupir ! Pas le moindre maïs non plus, pourtant, toute cette terre, c’est du maïs je le sais ! Ça ne doit pas être la saison (je n’y connais rien en maïs !). Mais aussi, quelle idée de rester sous terre, celui-là, quand on a besoin de lui !

Ça me rappelle ..

 

♫`♫♪ On s’est aimés dans les maïs,

T’en souviens-tu mon Anaïs,

Le ciel était couleur de pomme

Et on mâchait le même chewing-gum.. ♫¸♪

 

Mais ceci est une autre histoire !

Et puis j’étais jeune ...

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Belle journée à vous! ♥

 

♫¸♪ Copyright Hubert-Félix Thiefaine

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10 mars 2020

J'ai demandé à la lune

2020-3 8 anniv0031

 

C’était il y a quelques d’années.

J’étais en train de me rhabiller à la piscine, en pleine rénovation à ce moment-là et, de ce fait, désertée, enfin.. désertée + une, puisque d’un seul coup, j’avais entendu une voix s’élever d’une autre cabine. D’abord un murmure, puis de plus en plus fort... ♫`♫♪ ♫¸♪ J’ai demandé à la luuuune ♫`♫♪ ♫¸♪

L’instant de bien-être que je ressens toujours juste après avoir nagé, mêlé à la voix qui s’était mise à résonner dans un silence parfait, c’était quelque chose de fabuleusement beau, comme un sourire bleu.

Ce jour-là, la chanson d’Indochine m’avait trotté dans la tête jusqu’au soir, et depuis, chaque fois que je l’entends, ce joli moment me revient..

5 mars 2020

Demain ça s'ra vachement mieux!

Avertissement: message pas marrant!

pluie

 

Difficile d’avoir la pêche en ce moment.

Samedi, lorsque je suis allée au Leclerc après la piscine – j’y vais pour regarder les livres, je ne fais jamais de courses un samedi ! – il n’y avait pas un chat. UN SAMEDI ! LE DERNIER JOUR DU MOIS ! Je n’en revenais pas. À la piscine non plus, d’ailleurs, il n’y avait pas un chat. D’ailleurs, ça fait plusieurs fois qu’il n’y a plus de chats à la piscine.

Hier je ne suis pas allée nager. J’essaie de ne pas tomber dans la parano, mais je ne sais plus trop ce qu’il faut faire ou ne pas faire.

Parfois, une pensée éphémère me traverse l’esprit : c’est le juste retour des choses. Ça fait un bail que l’Humain fait n’importe quoi. Comme disait ma mère, tout se paie un jour.

Comme vous voyez, ma cervelle est encombrée de pensées plus merveilleuses les unes que les autres.

Et je ne parle ni du gris, ni de la pluie ....

Allez hop, hop !

Demain ça s’ra vachement mieux* !

 

*Higelin

16 février 2020

La main jaune

Samedi.

Je suis contente ! Je passe l’après-midi avec ma fille, cela faisait si longtemps ! Depuis Noël, exactement ! En plus le ciel est tout bleu, plein de soleil ! Lui aussi il est tout content que ma fille vienne ! Je chante à tue-tête, lalalalalala, je vais revoir ma fille ! Lalalalala, je vais revoir ma fille !

Juste comme je termine de préparer ses sandwiches (ma fille saute directement de son lit dans le métro et du métro dans le train), le téléphone sonne. J’suis désolée mamoune, je viens pas, j’ai une crise d’angoisse .. (Flûte, j’ai cassé les oreilles des voisins pour rien !).. Tu m’en veux pas, hein ?

Non ma chérie je ne t’en veux pas. C’est pas comme si je ne savais pas ce que c’est ! C’est à moi que j’en veux ! C’est vrai ça, mes trois enfants ont des crises d’angoisse, c’est forcément ma faute ! C’est héréditaire ce truc-là, non ?

Je suis déçue, ce que je ne formule pas à voix haute bien sûr. Je range tristement au frigo les petits sandwiches confectionnés avec amour et je réconforte ma fille. Qu’elle se repose. Qu’elle se coucoune. Qu’elle prenne soin d’elle au chaud de sa couette.

Et je m’interroge. Mais d’où ça vient, purée, ces crises d’angoisse ? Je parle des miennes, en tout cas. Alors qu’il n’y a pas de danger imminent, que je mange à ma faim et que j’ai la chance d’avoir un toit sur la tête ? Mon cerveau n’a rien de mieux à faire que de se créer des angoisses ?

Quand j’étais jeune, c’est-à-dire il y a un temps certain, c’était très important pour moi de savoir ce qui la déclenchait, de comprendre pourquoi (Je n'ai jamais trouvé).

Maintenant, si une crise surgit alors que je n’ai pas de raison tangible d’angoisser, je me fais la conversation : "Es-tu en danger de mort ? Non. Alors basta !"

Ça marche.. ou pas.

Bien, alors sinon, j’en rêvais depuis longtemps :

2020 2 - mimosa0007

ça y est ! J’ai mon mimosa !

J’adore le mimosa ! C’était aussi la fleur préférée de ma mère !

2020 2 - mimosa0004

Pourvu que je ne le fasse pas mourir! (Je suis nouvelle en mimosa, et en plus j’ai la main plus jaune que verte..).

Maintenant, je passe donc mes soirées à fixer intensément mon mimosa des yeux pour ne pas rater le moment où les petites billes jaunes et duveteuses vont éclore !

J’ai hâte !

2020 2 - mimosa0003

 

Je vous souhaite une merveilleuse journée!

◠‿◠)˙·٠•●♥

 

PS Pour les illustrations, il faudra attendre, une fois de plus, le bon vouloir de Monsieur Canalblog...

12 février 2020

Comme une vraie sportive

P1050559

fille de sa mère

 

C’est vrai.

Quand je n’écris pas c’est que je vais très mal.

Ou pas.

J’ai envie d’air, j’ai envie de complétude. Comment exprimer cela ?

Je marche. C’est merveilleux de pouvoir marcher, d’avoir deux jambes qui me portent et me font avancer.

Je regarde. Je regarde de tous mes yeux.

Je vais nager tous les jours. J’ai froid, aglagla ! Sauf dans l’eau !

J’ai envie de prendre des cours, je voudrais nager bien, vite, comme une vraie sportive! (J’aime aussi l’idée d’être à l’attention exclusive d’un maître-nageur !)

Je lis Maud Fontenoy.

J’ai commandé son livre, "Vivre, vraiment" (sans avoir pu le feuilleter avant, donc), croyant que c’était le récit de sa traversée de l’Océan à la rame. Ce n’est pas ça du tout ! Mais ça me donne plein d’envies !

Allez, hop hop, je vais traverser la mer à la rame ! Heu, non, à la nage ! Donc : il faut que je prenne des cours de natation (avec un beau maître-nageur) !

Ça existe, les combinaisons de natation doudounesques avec petite écharpe intégrée ? (je suis devenue frileuse avec l’âge, il ne faudrait pas que j’attrape la crève, non plus !)

 

Et vous, dites-moi, quels sont vos rêves, vos projets, vos envies ?

1 février 2020

Pour changer

Bonjour à vous,

février est l’un des mois que j’aime le moins ! Est-ce à cause de sa capacité à avoir convaincu le calendrier de ne compter (sauf année bissextile) que vingt-huit jours ? Toujours est-il que je n’aime pas février. Enfin, je n’aimais pas. Car depuis peu (depuis ce matin, en fait), j’ai décidé de bousculer mes idées toutes faites, mes croyances, etc. Après tout, ce pauvre février ne m’a rien fait, ou s’il l’a fait, c’était il y a longtemps !

Ça me fait penser aux brouilles entre clans qui se transmettent génération après génération. Sauf que si on demande "Pourquoi c'est la guerre entre vous, déjà?" on vous répond "Ah bah j’sais pas ! C’est comme ça !"

Et si c’était autrement, pour changer?

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Comment vous portez-vous en ce premier jour de février ? (Je n’irai pas jusqu’à dire en ce magnifique premier jour de février, encore que la pluie ait son charme! Pluie dont on a largement profité en janvier, comme j’ai pu le constater hier encore en faisant ma promenade quotidienne dans les champs de boue blé). 

Des p'tites photos?

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Je vais vous dire quelque chose, la boue, ça glisse ! Je venais pourtant de faire l’expérience les jours d’avant en forêt. Oui parce qu’en fait, c’est en forêt que je voulais aller, au départ! Mais, comment dire...

.. Premier jour, chasse ! (En même temps, les coups de feu qu’on entendait de loin auraient dû me mettre la puce à l’oreille).

J’ai fait demi-tour.

Deuxième jour : il faisait un temps magnifique, j’étais en-chan-tée ! Sauf que juste avant de partir, il s'est mis à tomber une pluie de grêle de ouf! On se serait cru en mars ! (J’ai eu une pensée émue pour la lessive de Délia).

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pluie de grêle prise sur le fait!

Une heure après le soleil était revenu, OUF! (J'aime pas que les éléments se liguent contre moi quand j'ai décidé quelque chose). Sauf que, et c’était prévisible, il avait AUSSI plu en forêt ! Bilan, les chemins étaient impraticables! (D'un seul coup j'ai visualisé les candidats de Fort Boyard en train de s'ébattre dans la boue... Sauf que là, j'aurais été toute seule à m'ébattre, ça m'inspirait moyennement comme activité! Surtout avec personne autour de moi. Enfin si, un p'tit oiseau qui me regardait bêtement: Tombera? Tombera pas?). 

Bref, tout ça pour dire qu’hier, j’ai bien failli me vautrer regretté de n’avoir pas emporté mon bâton de marche ! En même temps les bâtons de marche avec moi c’est comme les parapluies : ils restent toujours à la maison !

Voilà voilà.

Et vous mes loulous? Quoi de beau en ce samedi?

Je vous souhaite une bonne journée!

2020 10010

prise au zoom

 

ℒ ℴ ν ℯ

5 janvier 2020

Tous mes gâteaux

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Indifférente à la nuit qui s’étiole, j’écris.

J’écris les choses des derniers jours, dans le silence revenu de la maison. J’écris les mots des grands, les câlins de mon fils, les Mamour ? à sa compagne qui me faisaient lever la tête parce que je croyais entendre Maman.

Seize ans à peine, seize ans déjà : l’aîné de mes petits-fils. Je n’en reviens toujours pas. Le second, avec ses quinze, lui colle aux basques. Chez nous, on a les enfants jeune.

Indifférente au jour qui se lève, j’écris. J’écris la tendresse, j’écris les fous-rires, j’écris l’adolescence, puisqu’adolescence il y a. J’écris les gâteaux que j’ai faits, avec amour à défaut de talent. J’écris les gâteaux d’autrefois, d’il y a bien longtemps, avec les fruits du jardin, clafoutis juteux des cerises dont le jus me coulait sur les doigts et au coin des lèvres pendant qu’assise sur une branche je les cueillais au soleil. Des clafoutis aux fraises, aux framboises, et même aux groseilles à maquereaux. Avec les abricots, c’était des confitures. Mes filles n’attendaient jamais que la pâte passe au four, leurs cousins qui étaient plus vieux, encore moins. Oui, parce que je m’étais "fabriquée" la vie que je n’avais pas eue. J’avais pris sous mon aile mes neveux abandonnés. Mon rêve c’était des enfants, beaucoup d’enfants, alors je les ai pris où je les ai trouvés. D’abord quatre, puis six, mes filles et leurs cousins. Et je me pavanais, fière, avec mon lot d’enfants qui n’étaient pas de moi.

Je me rappelle, ils étaient ma chaleur, mes rires et mes chansons. J’étais toujours là pour eux, pour réparer les cœurs avec tous mes gâteaux. Je faisais le pain aussi, et des bisous, et des câlins. Des batailles d’oreillers et des jeux de ballons. Des roudoudous avec du jus de fraises. Parce que je voulais qu’ils sachent, mes enfants, qu’il y avait quelqu’un parmi les "grands" qui serait toujours là pour eux. Une qui ne les jugerait pas, ne les disputerait pas, une qu’ils pourraient toujours venir voir et à qui ils pourraient tout raconter. De toutes façons, je n’ai jamais su crier ..  ça les faisait bien rire !

Dans la pénombre du petit matin, j’écris.

29 décembre 2019

La mère de mes enfants

2019 12-24 Nevers0001

Facile de savourer l’instant présent lorsque pour quelques instants on est loin de chez soi, des tristesses, des tourments.

Facile de n’avoir qu’une chose à faire, ne rien faire, hormis ce que l’on veut faire.

Marcher en bord de Loire, être au milieu des siens, se laisser gâter, bichonner, envelopper de petites, toutes petites attentions, insignifiantes et tellement couvertes de significations.

Noël hors du temps, premier Noël de vieux temps, celui où sans s’en rendre compte on est tombé du côté de ceux à qui l’on fait attention.

Se laisser faire.

Une dernière fois, aller sur le bord ligérien. Que se noient dans les remous les colères et ma honte.

Déposer Fille Aînée à Paris.

À minuit, retrouver une maison gelée. Allumer la chaudière, dresser des lits de fortune pour mon fils, sa compagne.

Penser à ce premier Noël, encore, encore, ce premier Noël où je suis devenue sur une table d’invités la mère de mes enfants.

Et savourer ce qu’il reste de ce séjour nivernais, comme un bon vin qu’on garde en bouche avec des petits claquements de lèvres gourmands. Penser aux éclats de rire, aux mains tendues tenant les petits présents, aux doigts curieux, Cela te plaît, Maman?

Quelque chose de doux vole autour de moi comme un oiseau tombant infiniment. M’enfoncer dans ce puits de miel tiède.

Savourer.

Savourer.

Et remercier, oh oui !

Remercier.

2019 12-24 Loire0005

18 décembre 2019

Bonne nouvelle

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Si ronde. Si chaleureuse.

Lorsqu’elle prend la tension, elle vous tient par l’épaule. J’aime les gens qui touchent, comme par inadvertance. Ils sont ainsi. Ils savent que le soin commence par le contact, le lien.

Pour moi elle était Roumaine : accent chantant, intonations hautes. On l’entend de loin: Egzactement ! Eg-zactement ! C’est son mot.

J’ai fini par lui poser la question : finalement, c’est une Italienne. De Toscane.

À la fin de la consultation, elle m’a serrée dans ses bras. Sans façon, je lui ai fait la bise!

Bonne nouvelle, me suis-je dit en rentrant: j’ai enfin trouvé la remplaçante de mon doc chéri!

11 décembre 2019

Debriefing

Hier soir, ma fille Parisienne m’appelle, comme tous les soirs depuis le début de la grève, pour me faire le debriefing de sa journée…

(Fille Aînée) Bonjour Mamoune !!! Aaaah ! Mon Bonheur de la journée !

(moi) Merci chérie c’est gentil ! Alors, comment ça a été aujourd’hui ?

(Fille Aînée) M’en parles pas ! Je t’avais dit qu’Hatifa m’a demandé de passer la chercher pour faire le trajet avec moi ? Elle m’avait demandé parce qu’elle n’a aucun sens de l’orientation et voulait savoir par où je passe.. Seulement elle habite à l’opposé du taf ! Ça m’a fait faire vingt minutes en plus dans l’autre sens ! On a mis DEUX HEURES pour arriver au taf ! Deux heures, s’te plaît ! Je mets quarante-cinq minutes en trottinette ! J’en peux plus Maman j’en peux plus, je suis ca-ssée !

(moi) Ben tu aurais pu refuser ..

(Fille Aînée) Refuser, sûrement pas ! On se serre les coudes Mamoune, on se serre les coudes ! J’allais pas la laisser galérer toute seule !! La veille elle a mis trois heures ! Et encore je me demande si elle a pas déteint sur moi à pas savoir par où aller! À un moment on était à Ternes, à Monceau, qu’est-ce qu’on foutait là? Même mon GPS il savait plus où il en était ! Heureusement depuis quatre jours je commence à connaître, j’ai retrouvé le chemin ! Remarque, moi qui n’arrivais pas à me mettre au sport après le boulot, ben là j’en fais !

(moi) Ahah, super ! Tu vois le bon côté des choses lol !

(Fille Aînée) En plus je maigris ! Je t’assure, je perds mes pantalons !

(moi) Et tu dois bien dormir..

(Fille Aînée) Ah non, pas du tout ! Je me réveille toutes les deux heures tellement je suis stressée à l’idée de devoir recommencer le lendemain ! Pis j’ai mal surtout ! Tu sais que j’ai une tendinite, mais j’ai complètement zappé ma kiné l’autre jour ! En tout cas demain je vais apprécier d’aller en trottinette hein ! La différence avec à pied comme j’ai fait avec Hatifa mais je le crois pas ! C’est du bonheur ! C’est dur de marcher c’est dur ! Bien plus que d’aller à patinette ! Et en plus tu te dis « faut que je recommence ce soir pour rentrer » ! Ce soir j’en pouvais plus je suis rentrée en taxi avec Hatifa, tant pis ! 

(moi) Ça m’est déjà arrivé, pas si loin que toi, je faisais Gare du Nord Villiers à pied… jusqu’au jour où il n’y a carrément plus eu de train pour Paris… J’avais eu des collègues qui avaient dormi à la boîte, mais tout le monde ne peut pas le faire, j’avais mes filles..

(Fille Aînée) Bah oui mais nous les Parisiens intra-muros on n’a pas le choix, on peut venir !!! En plus j’ai tellement peur d’être en retard que j’arrive tous les jours avec une demi-heure d’avance ! Par contre les banlieues c’est marrant ils arrivent à 11h ils repartent à 14…

(moi) Les banlieues comme tu dis, pas évident non plus de passer tant de temps dans les transports.. Purée c’était ma hantise les grèves, déjà que je suis claustro en temps habituel !!

(Fille Aînée) Mamoune attends, ya Gaïa (son chat) qui me parle..

(moi) Ah ? Qu’est-ce qu’elle veut ?

(Fille Aînée) Elle est fâchée depuis que j’ai passé l’aspi dimanche !

(moi) AH BON ?

(Fille Aînée) Bah oui, elle a peur de l’aspi ! Tous les chats ont peur de l’aspi !

(moi) Pas du tout, mes chats n’ont jamais eu peur de l’aspi ! Tu lui as parlé ?

(Fille Aînée) Parlé à Gaïa ?

(moi) Ben oui !

(Fille Aînée) Tu veux que je lui dise que je fais le ménage ?

(moi) Ben oui ! Comment veux-tu qu’elle devine si tu lui expliques pas? Dis-lui qu’elle n’a pas à avoir peur !

(Fille Aînée) Et c’est une femme qui a peur des araignées qui me dit ça ?

(moi) Ça n’a rien à voir !

(Fille Aînée) Ah bah évidemment ça n’a rien à voir, lol. De toutes façons, je comprends rien à ce qu’elle me dit…

(moi) Mais l’autre fois tu m’as dit qu’elle t’avait miaulé dessus parce qu’il pleuvait quand tu as voulu la faire sortir .. Tu vois que tu la comprends !

(Fille Aînée) Oui enfin, là c’était une exception ! Elle me regardait comme si c’était de ma faute ! Elle croyait que j’avais ordonné au ciel de pleuvoir !

(moi) En tout cas, moi, je serais toi, je lui parlerai.. Les chats comprennent tout..

(Fille Aînée) Bon OK, la prochaine fois je lui présente l’aspi et je te tiens au courant…

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©Nancy Pena chez La boîte à bulles

3 décembre 2019

Yoga nidra ou pas?

Nataloup canalblog

 

Aujourd’hui, c’est yoga nidra.

JE N’AIME PAS YOGA NIDRA !

Est-ce parce que je n’aime pas yoga nidra que je dois pratiquer yoga nidra ? Cela veut-il dire que j’en ai besoin, histoire de m’habituer à rester tranquille ? (et ce, bien que je sois une personne très tranquille à la base!).

En plus, j’ai de la chance de pouvoir assister à des cours de yoga ! Tout le monde n’a pas cette chance !.. Bon, OK, pendant yoga nidra, je ferais bien autre chose (par exemple, je rêve de prendre les participants en photo, au lieu de me farcir leurs ronflements qui me perturbent pendant que je fais mentalement ma liste de courses !)

Si seulement Copine de Yoga oubliait de me rappeler à l’ordre..

Je suis une pauvre petite chose brimée.....

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29 novembre 2019

J'aurais dû être écouteuse

Surprise lorsque je suis entrée dans la salle d’attente : parmi les trois personnes présentes, un homme, un homme dont la tête me dit quelque chose, je l’ai déjà vu c’est sûr, mais où ?? Chauve, bel homme, assez grand (bien qu’il soit assis). Boudi ! Je le connais !

Je m’assieds en face de lui sans oser le regarder, de peur de le dévisager avec insistance. Mais où donc ai-je vu ce visage ?

PBLV ! Guillaume, le docteur dans PBLV ! Bon OK, ça fait un bail que je ne regarde plus, mais comment oublier Guillaume, hein, je vous le demande ? Surtout la version début de série !

À peine la doctoresse a-t-elle fait entrer les deux autres patients dans son cabinet (une maman et sa petite fille), Guillaume se met à me faire la conversation.

En moins de vingt minutes j’apprends ce qui l’a mené sur cette chaise (il n’est pas d’ici), quelle ville il habite, ce dont il souffre, quel est son métier, ce qui lui est arrivé toute la semaine dernière et ce qu’il attend de la doctoresse..

Du coup je peux le regarder sans gêne tandis que nous conversons. Je me demande si on lui a déjà fait remarquer qu’il est le sosie d’un acteur..

C’est rigolo quand même, dès que je me retrouve seule avec quelqu’un il y a des chances pour qu’il me raconte sa vie dans toutes les largeurs. Une fois – c’était encore une salle d’attente, celle d’un autre médecin, puisque depuis le départ à la retraite de mon doc bien-aimé (qui entre parenthèses me doit toute sa carrière !! Avec tout ce que je lui ai fait, il a quand même étudié tous les cas d’école ! (rhôôô à quoi pensiez-vous d'autre?)), oui donc, depuis la disparition volontaire de mon doc chéri, j’écume toutes les salles d’attente des praticiens du coin sans arriver à me fixer .. 

Une fois, donc, je me trouvais seule avec une dame d’un certain âge (enfin, plus certain que le mien) et voilà qu’elle se met à me raconter sa vie sans reprendre son souffle (je n’ai même pas eu besoin de répondre).

J’ai eu droit à 1) son enfance, 2) sa rencontre avec son mari (décédé), 3) les attaques devant le distributeur automatique de billets (elle se faisait systématiquement attaquer au distributeur, j’ai trouvé ça surprenant), et elle en était à 4) ses problèmes de santé, quand la doctoresse (une autre) a fait irruption dans la salle d’attente, l'a regardée bizarrement, lui a demandé son nom, puis lui a annoncé que ce n’était pas avec elle qu’elle avait rendez-vous... La dame s’était trompée de salle d’attente..

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Et vous, dites-moi ? Ça se passe comment, vos attentes chez le médecin ?

27 novembre 2019

Quelle plaie!

Le Père Noël est déjà passé pour moi : j’ai un nouveau PC !

Alors pour celles et ceux qui ne le savent pas, j’avais jusqu’à présent un ordi qui était lent, lent, ô si lent… Comme je suis une nana extrêmement positive, j’avais décrété que cette épreuve inhumaine m’était échue afin de me permettre de travailler ma patience.

Bon, OK, je suis déjà à la base un être très patient.

Disons alors que c’était pour devenir une référence en ce domaine...

Ainsi, au lieu de trépigner pendant vingt minutes + vingt minutes + vingt minutes (c’est ce qu’il fallait au précédent PC pour s’allumer/s’éteindre/ouvrir une fenêtre)(quand il voulait bien l’ouvrir)(parfois il ne voulait pas, malgré mes différentes prières semées aux quatre vents), oui donc, au lieu de trépigner, ce qui n’est absolument pas dans ma nature, j’avais pris l’habitude de faire autre chose, à savoir : préparer ou étendre la lessive, ranger mes armoires, trier mes livres, finir la vaisselle, etc.

Bien.

Me voilà donc avec mon nouvel ordi.

Déjà, il ne parle pas comme l’autre. Purée ! J’ai mis dix ans à comprendre le précédent !!! Mais le plus grave, c'est que je n’ai plus le temps de rien ! Il répond tout de suite !

Pf, j’vous jure!!

Ces nanas, jamais contentes..

 

PS J'ai le son maintenant! Trop cool ! Pour fêter ça, ma fille cadette m’a envoyé une chanson de Goldman en chinois ! (Je ne sais pas ce qu’ont mes filles avec les Asiatiques, c’est très mystérieux… Est-ce parce que je les bassinais avec le Japonais quand j’étais jeune ? (j’étais tombée amoureuse de John Blackthorne dans Shogun après avoir vu la série… J’avais alors lu le livre, et encore après j’avais décidé d’avaler le dico de Japonais dans l’espoir insensé de parler couramment cette langue (finalement, est-ce si différent du russe que j’avais commencé dans ma jeune jeunesse c’est-à-dire adolescente ?)).

Purée, où est le début de ma phrase ? Je ne sais plus du tout où j’en suis.

Enfin bon, pour vous faire un résumé, j’en ai une qui est partie en Corée où elle a failli tomber en pâmoison en découvrant que c’était le pays des Kiki (ma fille aînée adore les kikis depuis toujours !)(je parle de la petite bestiole en peluche hein, n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit !).

Quant à l’autre, elle apprend le Chinois, et elle communique avec moi dans cette langue (ma fille, je t’aime), en espérant que je vais la comprendre. Mes filles m’idéalisent un peu..

C’est comme ça que pour fêter la présence du son sur mon ordi, ma cadette m’a envoyé Goldman en chinois..

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Kiki que j'ai offert à ma fille de 40 ans après son intervention... (voir ici)

24 novembre 2019

La tête à l'envers

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Hier, j’ai regardé le témoignage d’un couple qui parlait très librement de la relation adultérine qu’avait eu la dame (70 ans) pendant un an. C’était assez extraordinaire, d’abord parce que ces deux personnes, le mari et la femme, transpiraient le bonheur, la sérénité et la joie de vivre, et ensuite parce que lui, l’homme, a dit des choses tellement incroyables !

Leur relation repose sur la confiance, et elle lui a donc immédiatement parlé de cette rencontre qu’elle avait faite : un homme qui lui plaisait et à qui elle plaisait (commentaire du mari : N’est-ce pas flatteur ?).

Elle avait envie de revoir sa belle rencontre et pour ce faire, elle a tout simplement invité l’homme en question chez eux pour le présenter à son mari... La relation adultérine s’est donc poursuivie, avec la bénédiction du mari qui laissait la place libre à chacun de leurs rendez-vous en allant faire un tour. Incroyable non ?

L’époux appelait ça aimer. Quand on aime, disait-il, on a envie que l’autre soit heureux. Et c’était un tel bonheur de voir sa femme redevenir comme une adolescente, amoureuse, la tête à l’envers et des papillons dans le ventre. Elle rayonnait.

Indéniablement, c’est un amour véritable que d’accepter que l’autre soit heureux ainsi. Encore plus si l’autre est une femme, ai-je envie d’ajouter.

Dans notre monde, mariage rime avec fidélité. Fidélité du cœur, a précisé le mari. C’est tellement joli.

Je vous avoue que j’ai été totalement bluffée, moi qui suis 1) possessive, 2) jalouse, 3) possessive, 4) ultra jalouse. 

Mais c’était beau, voilà, c’était beau, c’était même totalement irréel.

L’histoire ne dit pas si le monsieur aurait eu le "droit" de faire la même chose. Peut-être viendra-t-il un jour le raconter?

 

L’amour à point d’âge, Maïti Goldman

21 novembre 2019

Un pur fétu

Tout a commencé sur le quai de la gare. J’attendais le train qui allait me mener à Villadàcôté où je me rends tous les mercredi pour aller 1) à la piscine et 2) faire des emplettes.

Je sens son regard. Car oui, il me regarde. Il est jeune, il est beau, il sent bon le sable chaud, en tout cas c’est l’idée que ça me fait quand, louchant de son côté, je m’aperçois qu’il a la peau couleur miel de lavande. Je lui lancerais bien : "Et si tu venais sculpter ton corps à la pistoche?", encore que, sculpter son corps, il n’en a pas du tout besoin. Mais je suis d’une génération où on n’aborde pas les messieurs, encore que, croyez-le ou non, moi, un pur fétu exactement comme Kate Moss, j’y ai dérogé toute ma vie. En même temps, avais-je le choix ? Vous savez comme moi qu’il y a une âme frêle et timide en tout homme, et il m'a fallu des années de dur labeur et de patience pour comprendre qu’une distance est nécessaire pour leur permettre de déployer tout ce qu’ils ont à donner. Sinon ils s’effraient.

Donc, forte de cette expérience gagnée à la sueur de mon front (si je puis oser cette audacieuse métaphore), j’attends, non pas au pied de mon arbre, mais à celui de ma charriotte, sans rien dire, sans rien faire, telle la Old New Yogagirl que je suis en train de devenir.

Si bien que le train arrive sans que j’aie susurré le moindre : "Il me vient une idée, pourquoi ne viendrais-tu pas à la piscine avec moi profiter d’un brin d’eau fraîche ?"

Dans un monde parfait, j’arrêterais ici mon récit. Mais ce serait travestir la réalité qui entoure la partition merveilleuse que je suis en train de vous jouer. Et cela, c’est hors de question.

Ainsi, une fois à Villadàcôté se met-il de nouveau à me suivre. En tout cas le comprends-je lorsqu’enfin, il se met à ma hauteur pour m’aborder, alors que je suis à deux pas de ma chère piscine.

Il approche sa tête de la mienne. Ses beaux cils battent au-dessus de notre rencontre. Le soleil se met à chanter et les oiseaux à briller.

A y est.

Il parle.

 

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"Le Leclerc, c’est encore loin?"

17 novembre 2019

Au pied de mon arbre

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Photo absolument pas de moi

(je suis sûre que vous vous en doutiez)

 

Vous connaissez Black M. ?  Eh bien c’est sa musique qui m’attendait à l’espace culturel du Leclerc lorsqu’hier, je suis sortie de la piscine. Un concert gratuit auquel les clients ne pouvaient pas échapper puisque le showcase se déroulait au-dessus de nos têtes. C’est donc au son de "Sur ma route" et autre "Frérot" qu'au milieu de mes chers livres, je me suis baladée en dansant (pour une fois, je n’étais pas la seule!). C’était vraiment sympa !

En fait j’étais venue acheter un Grimaldi pour ma fille. Comme elle a du mal à lire (elle est plutôt séries télé, etc) depuis quelques temps je lui offre des Poche (elle lit dans le métro)  testés et approuvés par moi et susceptibles de la happer jusqu’à la dernière page. J’ai commencé par Mission Hygge : opération réussie. J’ai poursuivi avec Il est grand temps de rallumer les étoiles qui l’a encore plus emballée.

J’ai aussi tenté un Boissard choisi avec soin exprès pour elle parmi tout ce que cette auteure que j’aime beaucoup a écrit, mais il n’a pas eu le succès escompté (je soupçonne ma fille de ne pas même l’avoir ouvert).

Après quoi, de la musique plein la tête, je me suis hâtée d’un pas guilleret vers la gare. Seize minutes ça me paraissait jouable.. Ce le fut: le train est arrivé en même temps que moi, mais il ne m’a pas attendue !!

Je n’avais pas envie d’attendre le suivant (½ heure). J’ai donc refait le chemin en sens inverse en clamant au vent mauvais des Fables de la Fontaine pour éviter de penser à ce –(« è’_(çéé »&zé&’(-è_ç de train qui, POUR UNE FOIS, était parfaitement à l’heure !!!

En me rendant à la gare, j’avais croisé un arbre aux feuilles d’or sur fond de nuit et de lampadaire, c’était drôlement beau !!! Mais je ne m’étais pas arrêtée parce que 1) j’avais un train à prendre, et 2) je n’avais pas mon nouvel appareil. En refaisant le trajet, puisque je n'étais plus pressée je me suis quand même arrêtée au pied de mon arbre avec mon tel portable (et ce, bien que persuadée que mes photos seraient floues) (elles le sont).

Les passants ont dû se demander ce que je photographiais le nez en l’air! (il faisait nuit, je rappelle).

Rien d’autre à signaler sur le reste du retour. Ah si ! Je suis passée devant un distributeur de pizzas à côté du Leclerc ! Ben ça alors ! Je ne l’avais jamais vu !!

À part ça je ne vais pas me plaindre, il ne neigeait pas, il ne pleuvait pas, j’avançais en cadence et en scandant La marche est l’alliée de vos artères pour me donner du cœur au ventre, ventre qui avait hâte, ainsi que tout le reste, d’être rentré. Si bien que rapidement, je me suis mise à avoir sacrément chaud. J'ai d'abord ôté mon bonnet, puis mon écharpe. J’ai ensuite songé à quitter la doudoune, mais ma grande sagesse toute récente m’en a empêchée. Bilan: je suis  arrivée en nage et j’ai été obligée de me changer intégralement !! J’avais transpiré comme un cachalot ! 

Voilà voilà.

Bon, et vous?

Quoi de neuf ?

J’espère que votre vie coule comme une chanson, et je vous souhaite un joli dimanche !

 

ℒ ℴ ν ℯ

16 novembre 2019

Marguerite

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Surprise fus-je hier de voir tomber la neige, vu que je n’avais pas regardé la météo..

En ce moment, j’hiberne. Oh bien sûr, je vais au cours de yoga et à la piscine. Mais, ouh lala, que j’ai froid !! J’ai tout le temps froid. Alors que fais-je ? Je sors ? Je plonge dans la généalogie ?

Lorsque j’étais jeune, dans la fougue de mon impatience (qualité héritée de tous les miens (sauf ma mère) et que je m’évertue maintenant à étouffer), j’avais remonté à toute allure les quatre branches principales. Or, l’une d’entre elles (ancêtres auversois) révèle un fils de père inconnu, ce qui était courant autrefois, pour le malheur de nos mères et des enfants d’icelles.

Je fais ici une parenthèse : depuis que je me suis re-penchée beaucoup plus minutieusement sur ma lignée d’Auvers, j’ai pu constater qu’une large majorité de mes ancêtres est de ce village! Moi qui depuis toujours me clame chti, Belge et Suisse! Pf ! Eh bien pas du tout : la majorité de mes ancêtres est auversoise !! Mon plus ancien ancêtre connu, Enguerrand, y est décédé avant 1499 !

Heureusement, au fil de mon enquête, je viens de découvrir qu’un peu de sang neuf a été apporté à ces gens-là – mes gens – sang venu de Seine-et-Marne, du Jura et même de Savoie ! J’adore, oui, j’adore ça, vraiment !! Découvrir une information, un détail, un élément qui me met sur la piste non pas de leur état-civil (peu m’en chaut),  mais de ce qui fut, sans doute, leur quotidien.

Ainsi, dans les pas de mon arrière-grand-mère Valentine, découvre-je petit à petit des histoires tellement différentes de celles à laquelle ma généalogie paternelle m’a habituée !

Du côté de l’histoire familiale de mon père, une Julie miséreuse, fille-mère, rejetée. Une Julie de la honte. Une Julie qui, pour ma famille, n’a jamais existé. Une enquête longue (toute ma vie, en somme), avant de la réhabiliter, et peut-être me réhabiliter moi-même, tant je l’ai toujours sentie en moi.

Du côté de Maman, sur le même air (naissances hors-mariage, précarité, fils morts trop jeunes), une chanson si différente ! Des femmes, mes femmes, la tête haute, le regard droit, jamais battues, toujours rebelles !

J’en suis soufflée.

Celle-ci, née en 1798, s’appelait Marguerite, Victoire (ça ne s’invente pas). Deux fils sans père, si on veut..  Car le père était là, à ses côtés. Le père et puis bien d’autres ! Des hommes, elle en a eus. Elle devait être séduisante, aimable : elle s’affichait avec, les registres en témoignent. Là, la voilà qui vit avec un homme marié !

Fi du regard des autres ! C’était pourtant en 1818 !!

Valentine, 20 ans en 1900, qui se pavanait avec son ventre rond et ses cheveux défaits comme le font les femmes de mauvaise vie, ma Valentine, elle avait de qui tenir, non ? Digne descendante d’une Marguerite qui aimait les hommes, qui aimait l’amour et ne s'en cachait point!!

30 octobre 2019

Le coeur tout chamboulé

Tout a commencé dimanche, à l’heure où blanchit la campagne. J’ouvre un œil et même les deux, et je bondis hors du lit avec une légèreté surnaturelle telle la rieuse gazelle que je suis. À peine avalé mon premier thé de la journée, je me glisse devant mon clavier, ouvrant et refermant mes petits yeux bridés comme pour trouver la force qui est en moi. Force qui me sert, excusez-moi du peu, à ouvrir ma messagerie où je trouve, je vous le donne en mille ? Des mails.

C’EST FOU, JE VOUS ASSURE, C’EST FOU!

L’un d’eux était de Marie-K, ma peintre préférée – et je ne dis absolument pas ça parce que je suis en passe de devenir exposante des peintures qu’elle m’offre – qui m’écrit "De mon côté je viens de te terminer une petite surprise qui partira par la poste demain lundi."

J’étais ce jour-là en plein dans mes démêlés avec TBE, c’est dire comment j’ai accueilli la nouvelle à l’idée de devoir ATTENDRE ENCORE!

Sans compter que – on se demande vraiment pourquoi – mon facteur me regarde toujours avec l’air de celui qui découvre à côté de la boîte aux lettres l’écriteau "Attention, chien lunatique".

Arrivée à ce stade de mon récit, il me paraît indispensable de vous présenter mon facteur.

C’était il y a quelques années, ma sœur était en pleine création menuiseriesque et n’arrêtait pas de m’envoyer toutes sortes de paquets de toutes formes et de toutes tailles.  

Une fois, j'attendais un de ses paquets qui tardait à venir (j'étais déjà très patiente) et je guettais le facteur, d'où un certain énervement bien compréhensible de ma part. Enfin, il était arrivé en flânant (eh oui, Monsieur FLÂNAIT !). Je me jette sur lui pour fouiller dans son sac dans l'espoir d'y trouver le papillon merveilleux qui m'annoncerait qu'un paquet m'attend à la poste. Le pauvre homme a eu un mouvement de recul (je ne suis pas loin de penser qu'il a cru avoir affaire à une évadée de l'asile). En plus, c'était le moment où j'avais décidé de refaire mes fenêtres, je portais un jogging constellé de peinture blanche écaillée, et mes cheveux comme à leur habitude vivaient leur vie en tiges raides indépendantes les unes des autres.

Quand mon facteur réussit à m'expliquer que ce n'était pas lui qui distribuait les paquets volumineux, je l'aidai à ramasser les lettres que j'avais fait voler sur le chemin. Tandis que j'essayais de le convaincre qu'en temps normal j'étais quelqu'un d'extrêmement rationnel (oui, bon, OK! Les avis sont très partagés sur la question!), il se contenta d'hocher la tête et de s'éloigner de moi à reculons..

Franchement ça serait vous, vous en auriez fait tout un fromage ? Pf. Je ne suis pas loin de croire que, tout de même, c’est un être particulièrement fragile (il faut dire, c’est un homme!), parce que la fois d’après, il m’a remis mon paquet grignoté. Absolument ! Gri-gno-té !

Voyez vous-même :

le facteur traumatise

Observez bien le coin droit du paquet, en haut.. Le pauvre homme aurait-il perdu toute retenue à force de me distribuer des trucs qui sentent bon ? (tabouret à la menthe, table basse à la sauge, étagère au thym, etc, etc) (ma sœur en profitait pour joindre des plantes aromatiques de son jardin).

Et le jour de Lapeyre ! Je vous narre.

J’avais fait changer ma porte d’entrée, et figurez-vous qu’il manquait un bitoniau indispensable puisqu’il servait à fermer la porte (et pour une porte, ne pas fermer, vous avouerez que ce n'est pas ce qu'on a trouvé de mieux!). J’avais donc attendu toute la sainte journée le bonhomme de Lapeyre (qui finalement n’est venu que le lendemain). Imaginez juste dans quel état j’étais, moi qui suis si patiente! C’est comme ça que je m’étais dit qu'une petite prière ne serait pas du luxe et je m’étais jetée par terre pour que ma supplication ait plus de poids. C’est à ce moment-là que mon facteur est passé, me trouvant à quatre pattes. Il m'avait proposé de l'aide pour me relever. 

"Heu, merci... Mais tout va bien.  Je prends juste un moment pour me recueillir. Vous n'avez rien contre les gens qui prient avant le repas, n'est-ce pas ?"

Je ne saurai dire avec exactitude la signification de ce que j'ai lu dans ses yeux au moment où il m'a donné mon courrier, avant de fuir à toute allure.

Enfin, toujours est-il que depuis, il signe à ma place les paquets censés être délivrés contre signature et distribuent les autres chez mes voisins.

Je ne l'aurais pas traumatisé, quand même ??? Moi qui me comporte toujours super normalement !! J’comprends pas ..

Bref, tout cela pour vous dire que maintenant, j’ai beau le guetter, je ne le vois jamais passer ! Peut-être qu’il a mis au point une méthode pour lancer mon courrier dans ma boîte aux lettres, tapi derrière la haie du voisin d’en face ? En tout cas sa méthode est hyper efficace, car mardi j’ai fini par découvrir la merveilleuse surprise de Marie sans avoir surpris le cher homme au moment où il l’y a jetée!

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© Marie

Clic pour aller sur son blog,

et je vous suggère également de vous transporter là: CLIC

Depuis, je n’arrête pas de la regarder (la peinture, pas Marie). J’en ai le cœur tout chamboulé, je me demande quand il va réussir à redémarrer correctement.

Il faut que je vous précise que Les Vessenots, c’est l’endroit d’Auvers où ont vécu mes ancêtres maternels, ces aïeux, qui, inévitablement, ont croisé Vincent, ou encore le Docteur Gachet (ils habitaient la même rue). C’est dingue de se dire ça, et même de ne pas se le dire, car Marie arrive très bien à faire passer dans ses œuvres toutes les émotions qu’elle ne formule pas.

À propos de formulation, et pour passer du coq à l’âne, ce qui n’est absolument pas mon genre, je fais une petite parenthèse pour les messieurs.

Messieurs, par-lez. Dites les choses. Si votre cœur bat pour elle, que ce soit d’amour, d’amitié, de compassion, de tendresse, ou de quelque chose que vous ne savez pas définir, je vous en supplie, dites-le lui. N’attendez pas dix ans, quand il est trop tard, quand elle est malade, quand ça n’a plus de sens, ne la laissez pas, petite chose fragile, seule dans sa détresse glacée au prétexte que "Si je lui dis elle va croire que".

Franchement, pensez-y les loulous : toutes les femmes aiment être rassurées. Toutes les femmes ont besoin d’être rassurées. Même celles qui.

Surtout celles qui.

Ça ne vous mettra pas en danger je vous assure. Ça fera juste du bien à tout le monde !

Alors sinon, aujourd’hui débarquement à la maison de mes petits-fils, car demain on part tous ensemble pour la Nièvre. Ce serait mentir de dire que je n’ai pas hâte !

Je vais donc être peu présente jusqu’à lundi prochain, et même totalement pas là, étant donné que je ne me connecte jamais quand je ne suis pas chez moi (contrairement à ma descendance, qui se connecte tout le temps et partout, mais ceci est une autre histoire).

Vous voudrez bien me pardonner ce léger contretemps. Mais je vous en prie, faites comme chez vous! (juste, n’oubliez pas de tirer la porte en partant !)

Je vous souhaite à tous une belle fin de semaine, et pour ceux qui sont en congés, profitez bien !

Smouiiiich ! ♥

28 octobre 2019

Lourd comme un cheval mort

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Ya des trucs, c’est à se demander à qui ils prendraient la tête si je n’existais pas.

C’était il y a quatre jours, j’me dis comme ça : tiens ! Si je faisais un nouveau bouquin pour mes chouchous petits-fils qui adorent être les héros de mes livres? 

Je me connecte donc sur TBE, vu que maintenant, c’est joie inexhaustible de savoir que, par ma seule présence, les fichiers .doc se transforment miraculeusement en .pdf.

Alors pour ceux qui ne connaissent pas ce site, pour créer/modifier/acheter ses propres livres après s'être connecté on clique sur "Créer un livre".

Donc je clique.

Je choisis le format, la catégorie, etc. Me voilà à la page de téléchargement du fichier.

J’envoie mon .doc.

Et là surprise : il ne se passe rien.

En fait pour être plus précise, ce n’est pas qu’il ne se passe rien, c’est plutôt que le .doc rame, rame, rame, au lieu d’arriver au bout du truc censé le permuter en .pdf en deux minutes trente-trois.

Imaginez ce que ça pouvait me faire, à moi une faible femme, en plus avec tout un pan de cerveau encore en plein sommeil paradoxal - puisque c’était au lever du jour, quasi - imaginez donc ce pauvre .doc perclus de rhumatismes, essayer de gravir avec son bâton tordu les marches qui étaient censées me mener à la gloire et qui au lieu de ça semblaient peser sur son corps, lourd comme un cheval mort..

Pour commencer, je me suis dit que le site buguait, parce que je ne voyais vraiment pas pourquoi il aurait bien voulu de mon .doc les autres fois et pas cette fois-là, ce qui ne m’a pas empêché de trépigner sur ma chaise au lieu d’attendre comme la mûre femme que je suis censée être.

Au bout de dix minutes (DIX MINUTES ! Vous imaginez ?), j’ai tout quitté.

Ce fut le premier jour.

Le lendemain, rebelote :.doc envoi.

Même manip, même résultat. Vingt minutes de ramage cette fois. Alors moi: déconnexion, reconnexion. .doc envoi, suppression, prières diverses, danse indienne autour du PC, encouragements joyeux ("Allééé! Allééé!! Allééééééé!!") avec poing levé à l’appui, persuadée que le .doc allait avancer mieux si je lui criais le chemin (en pure perte ! Au bout de trente minutes il en était toujours au même point !), consternation. Je commençais à me raidir d’effroi, prête à chanter "Il venait de nulle part, surgit un aigle noir".

J’ai contemplé avec désolation la dizaine d’essais inachevés qui auraient tout donné pour être lus du grand public (j’ai fichu une pagaille sans nom sur mon compte, mais passons !) avant de me déconnecter du site.

Ce fut le deuxième jour.

(Je suis sûre que vous avez hâte de connaître la suite, je vis une existence tellement passionnante !) Donc, je passe au troisième jour (hier).

Je me connecte sur TBE. Sait-on jamais. Ils ont eu largement le temps, en deux jours, de se rendre compte de la perte incommensurable que mes écrits non publiés seraient pour la littérature française, et tout va fonctionner merveilleusement. 

Je clique donc sur la création de bouquins. Me voilà sur la première page : "Choisissez votre reliure".

Et là – je sais, vous n’allez pas me croire - que découvre-je ?

R.I.E.N.

LE BLANC LE PLUS TOTAL.

Il n’y a plus aucune reliure. Il n’y a absolument plus rien.

Du blanc intersidéral.

Complètement affolée, je clique sur "Vos livres" : page blanche.

Pourtant, j'en ai quand même écrit vingt ! VINGT ! Où sont-ils passés ? Un, je ne dis pas, trois à la rigueur.. Mais vingt ?

Je vais sur le catalogue TBE, et je tape Ambreneige.

Plus d'Ambreneige. Disparue.

Mon Dieu.

Où suis-je passée ?

Qu’est-ce que c’est encore que cette aberration informatique aussi incompréhensible que le .pdf ?

Et à quoi me sert d’avoir fait de tels progrès en patience, si ce n’est pas pour avoir une petite récompense? Oh, bien sûr, on me dit encore souvent parfois que je ne sais pas attendre, que je veux toujours que ce soit fini alors que je viens juste de commencer, et patati, et patata. C’est très exagéré. Les gens sont d’une parfaite mauvaise foi ! S‘ils me connaissaient mieux ils ne diraient pas des choses pareilles. C’était le troisième jour, purée ! LE TROISIÈME !!

Bref. Ce matin, complètement déprimée après un ultime essai infructueux, à genoux et les yeux implorants, je chantais devant mon PC

Ôôô TBE si tu savais
Tout le mal que tu me fais
Ôôô TBE si je pouvais
Dans tes bras nus me reposer ..

quand j’ai entendu le petit gling significatif de l’arrivée d’un message..

 

« Bonjour,

le service Technique est intervenu.

Nous vous invitons à re-essayer l'envoi.

Cordialement,


Le service client »

23 octobre 2019

L'invitée

Mes chers admirateurs, mes fidèles lectrices,

des profondeurs de mon blog s'élève une plainte lancinante et sourde. Cette plainte, mes amis, c’est la vôtre ! Vous trépignez, j’en suis sûre, à l’idée de savoir où j’en suis avec mon invitée (i.e. l’araignée, puisque c’est ainsi que l’appelle ma fille cadette).

Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps (ma bonté n'a pas de limites). Je vais même aller au-devant de vos souhaits, car je sais – je le sens : comme moi vous n’en dormez plus.

Eh bien mes chers amis, je n’en suis nulle part.

J’ai fait venir mes filles à la maison, l’une, puis l’autre, dans l’espoir qu’elles me débarrassent de la chose (je squatte la chambre inoccupée de mon fils depuis cinq jours).

Et qu’est-ce qu’elles ont fait, je vous le donne en mille ?

Rien.

Elles n’ont pas sauté en l’air, elles n’ont pas hululé à la mort devant la fenêtre ouverte à l’heure où blanchit la campagne, elles n’ont pas bondi sur le lit armées d’un balai, et elles ont laissé mes chaussures tranquilles.

Je vous jure, faites des enfants !

Oui, parce que figurez-vous que mes filles n’ont pas peur des araignées. Je n’en reviens pas. Comment ça se fait? Et surtout, comment ça se fait qu’elles ne me l’ont pas transmis ? Je vous jure ! (etc)

Au lieu de ça, ma cadette s’est approchée du radiateur derrière laquelle la chose s’est tapie, et elle a entrepris de lui faire la conversation. Alors ma toute belle ? T’as peur hein ? Ben tu sais, Mamy a beaucoup plus peur que toi ! Allez viens, je ne te veux pas de mal, sors de ta maison ! Je vais juste te remettre dehors !

Eh bien je vais vous dire un truc : une araignée, c’est sourd. Ou têtu. Ou les deux.

La bestiole n’a pas bronché.

Misère ! Qui peut m’en vouloir à ce point ? Si ça tombe, j'étais moins gentille dans mon autre vie. Ceci dit, c'est injuste de me le faire payer aujourd'hui ! À l’époque, je n’étais même pas née ! Ou c’est un test envoyé par le Très-Haut ? Il vérifie que je suis devenue aussi zen que je le clame à tout vent? (En même temps, le Très-Haut ne doit pas avoir peur des araignées ! Sinon, il les aurait faites différentes! Toutes mignonnes, bleu ciel avec des petits yeux roses, et pas de pattes, surtout! Ou alors une ! Allez, une ! Ça suffit, non ? Les araignées auraient été comme des petites fées sauteuses unipattistes, c’est mignon ça une petite fée sauteuse unipattiste, non?).

Voilà mes loulous, maintenant vous savez tout.

J’espère que vous compatissez.

Je vous souhaite une journée douce, emplie de fées gambadant de-ci delà du bout de leurs petits chaussons satinés!

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PS Je songe à fonder un club anti-Halloween. C’est vrai, quoi ! À quoi pensent les gens, à nous coller des araignées sous le nez partout ?

17 octobre 2019

Un balai et une chaussure

Hier soir, au moment où j’allais me coucher, j’ai surpris une araignée dans ma chambre (surpris est un grand mot. Je l’ai été plus qu’elle). Une grosse araignée, avec environ DOUZE pattes – je précise pour le cas où vous vous imagineriez que je suis quelqu’un que la moindre petite chose effraie.

Car oui, je l’avoue : j’ai peur des araignées, j’en ai une peur panique. D’aucunes grimpent sur un tabouret devant une souris, eh bien moi c’est devant les araignées. J’ai même du mal à écrire le mot, c’est dire ! Je suis du genre à appeler un voisin au secours à dix heures du soir en ouvrant la porte en grand (des fois que l’araignée ait la bonne idée de se débiner). Je dois dire qu’hier soir, j’étais à deux doigts de le faire! L’idée seule que je n’ose plus jamais croiser le regard de mon voisin ensuite m’a retenue. Une fois, j’ai appelé mon fils à l’aide - il vivait encore à la maison - depuis le tabouret de la cuisine où je m’étais perchée, bramant  "Là ! Là !" en désignant une chose noire pleine de pattes. Il s’était étranglé de rire en allant ramasser une queue de tomate qui avait sauté au sol.

Bien.

Revenons à notre bestiole.

Elle était dans ma chambre.

À l’heure où je me couche.

Il me fallait donc envisager de dormir avec l’idée qu’elle viendrait me grimper dessus pendant mon sommeil (c’est une image).

Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas.

J’ai d’abord pensé à aller dormir ailleurs. Mais la chambre de mon fils, transformée en dépotoir buanderie depuis son départ, est un vrai ch'ni, et l’idée de tout déménager m’a épuisée d’avance.

Alors j’ai pris mon courage à deux mains, un balai et une chaussure (oui, je sais, c’est fou ce qui peut nous passer par la tête dans les moments de panique !) et je me suis approchée de la bête avec toute la vaillance qui me caractérise (j’ai regretté que le temps des armures soit révolue).

Tout ce que j’ai réussi à faire c’est qu’elle se carapate à toute allure hors de ma vue.

Au moins  je ne la voyais plus.

Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, mon balai serré contre moi.

fatigue copie

10 octobre 2019

À perpétuité

C’est un homme jeune, l’âge de mon fils je dirais. Planté sur deux jambes musclées, des tongs rouges aux pieds. Je faisais des largeurs dans le bassin - les longueurs étant impraticables pour cause de lâcher d’enfants (à mon humble avis, hier, tous les centres de loisirs du coin se sont donné rendez-vous dans ma piscine). Des largeurs, disais-je, des tongs rouges du maître-nageur jusqu’à celles, noires, de la mono, assise sur le bord de l’autre côté.

La foule + le brouhaha, c’est un truc épatant pour rester dans l’instant présent. La vigilance et la concentration y doivent être constantes, sauf si bien sûr le seul but de votre vie est de se manger un coup de bras, voire un gamin sur la tête. Et je ne parle pas des tasses.

J’ai bien essayé de nager sous l’eau : c’est pire. Là fourmillent une quantité phénoménale de paires de jambes munies de chaussettes de piscine de toutes les couleurs. Ce qui est, ceci dit, fort festif.

Mais c’était bien, et je me suis finalement beaucoup plus lâchée que pendant le cours de yoga de la veille.

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Alors sinon, je suis retournée à Auvers-sur-Oise, dans les pas de Valentine.

Valentine. Pas la dame aux cheveux blancs à qui nous rendions visite en Suisse, une fois l’an. Non, je parle de celle, lointaine, d’une photo perdue : elle était brune, elle était belle, elle sentait bon le sable chaud des rives de l’Oise. Sa taille était fine, si fine. Tant de grâce : je la vois s’envoler, elle danse, elle danse avec son amour dont elle m’a tant parlé, au feu de la St Jean, dans ce village français. Elle parle de lui comme d’un poème. La nuit était si douce, il la tient contre lui. Il avait les yeux bleus.

Ils dansent, dansent, dansent. Et dans ses yeux à lui, le bleu, toujours. À perpétuité.

Ces pas dans lesquels Valentine a marché, et avec elle son frère, ses pères, tous ses amis, ces endroits qu’ils ont fréquentés, je les vois, voyez-vous. Je les vois, éblouie : ici Van Gogh, là, Pissaro, ou encore Cézanne.

Pour quelques instants, je suis dans les yeux de Valentine.

Des yeux fabuleusement beaux, noirs et brillants.

Et toujours, son petit rire lointain.

Car Valentine, malgré tous les malgré, avait choisi de ne jamais pleurer.

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Insolite: boîte aux lettres..

et le logement dans la roche?

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J'ai fait cette photo sans savoir que cette route avait été peinte..

La route tournante au Valhermeil CEZANNE 1881

.. par Cézanne!

 

 

Les photos ont été prises dans un quartier d'Auvers qui s'appelle le Valhermeil, où Pissaro et Van Gogh sont venus également poser leur chevalet.

5 octobre 2019

Un chat noir dans une pièce sombre

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Auvers-sur-Oise, lundi 30 septembre

 

Samedi, octobre, jour de piscine.

Une fois de plus en ouvrant l’œil et même les deux, je me fais la réflexion que le temps passe vite. Une fois encore, je suis reconnaissante de ce que je suis, de ce que je vis, de tout ce que j’ai et que tant d’autres n’ont pas.

Cette semaine j’ai eu une conversation rigolote avec ma fille aînée. Nous parlions de ce que j’appelle mes "méditations", i.e. ce que j’écoute en ligne et qui est la seule chose qui réussit à ce que je me pose cinq minutes, en dehors de ce que l’on fait en cours de yoga. D’ailleurs, mardi, c’était le premier yoga nidra de l’année. Maintenant tout le monde sait que je suis la seule à ne pas apprécier cette pratique, d’autant plus que la prof a clamé haut et fort que c’était mon challenge du jour (c’est vrai, mais était-ce une raison pour le dire à la face du monde entier?).

Donc, je m’allonge et je ferme les yeux. En terme de yoga nidra, je suis à mon maximum. À mon humble avis, il existe des êtres rares (dont je fais partie) pourvus d’un système nerveux à tendance lambine, incapables de mettre en place une sensation de détente. Mais ça évidemment, les scientifiques n’en ont rien à faire ! Pour le reste, cela s’est passé comme d’habitude, bataille avec mon plaid (je suis en passe de devenir la plus grande saucissonneuse en plaid de tous les temps), quintes de toux diverses (je ne tousserais pas exprès pour avoir une bonne raison de quitter yoga nidra, quand même ?) et liste mentale de courses et choses diverses à faire. Je passe sous silence la présence à mes côtés d’un nouveau participant qui ronflait comme un camion, me distrayant de mes efforts ! Cet homme, tout novice qu’il soit, n’a visiblement aucun problème de lâcher-prise !

Une fois réintégré la position assise – dite posture du lotus fané en ce qui me concerne -, en lieu et place des trois Om habituels de fin de cours, nous avons chanté. Parfaitement ! Nous avons chanté : Om shantiiiiiiiii, Om shantiiiiiiiiiii, Om shantiiiiiiiiiii ♫`♫♪ ♫¸♪

C’était très nouveau et très joli !

2019-9 30 AUVERS rue Daubigny0028Pour en revenir à l’échange avec ma fille, elle m’a expliqué qu’elle fait ses médits seule, sans le support d’une voix : elle scanne son corps, des pieds à la tête. "D’ailleurs", a-t-elle précisé en se mettant en colère brusquement, "ma sœur, elle, fait n’importe quoi! Elle commence par les orteils, puis sa cuisse lui parle alors elle saute à la cuisse ! Hein Maman elle le fait pas bien ?"

Moi : "Ah bon ? Sa cuisse lui parle ?"

"Oui ! Elle dit que tout son corps souffre et du coup elle va là où il a mal ! En zigzag! Moi, même si j’ai mal au ventre, je fais quand même tout bien dans l’ordre !"

Eh oui ma fille, que veux-tu, comme dit le proverbe chinois..

"Il est difficile d’attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu’il n’y est pas"..

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Belle journée à vous!

 

27 septembre 2019

Recyclage

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Surprise. Telle fut ma première impression lorsque la prof de yoga a parlé de recyclage de la respiration.

Expirer les tensions, les fatigues, les tracas, puis inspirer en imaginant la négativité transformée, recyclée en énergie nettoyée, allégée, nourrissante pour le corps.

Et pourquoi pas? Les plus belles fleurs n’éclosent-elles pas sur du fumier ?

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Et vous?

Faites-vous des exercices de respiration?

Est-ce que cela vous aide?

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Je vous souhaite une très belle journée!

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23 septembre 2019

Ma reconnaissance éternelle

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Bonjour les amis,

ça y est, j’ai enfin réussi à photographier mon chat, siestant au soleil au pied de mon bambou. La photo a été prise au zoom, ce qui me fait dire que le zoom est épatant ! Je suis trop contente, j’en avais ras-le-bol des photos floues !

En revanche je n’ai toujours pas trouvé comment activer le flash ! Si quelqu’un pouvait me donner une piste, il aurait ma reconnaissance éternelle, des bisous, un gâteau au chocolat et un de mes bouquins !

Alors sinon, la piscine a fini sa vidange, quinze jours sans nager ça m’a semblé affreusement long !

Et pour vous dites-moi, comment va la vie ?

Qu’est-ce que vous faites, qu’est-ce que vous aimez, comment vous vous sentez ?

Je vous fais des bisous!

 

ℒ ℴ ν ℯ

15 septembre 2019

Une incarnation de la patience

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Mes chers amis,

le paranormal existe, je le rencontre tous les jours.

Que je vous narre la chose par le menu.

Hier, mon chat était endormi roulé en boule dans mon jardin, au soleil, tout mignon, et j’ai voulu le photographier avec mon appareil photo tout neuf. Je m’approche à pas de loup, avec toute la grâce et la légèreté dont je suis capable à mes heures perdues. Je m’accroupis en prenant garde de ne pas faire craquer mes articulations, et au moment où j’appuie délicatement sur le bouton, tatatatatatatata !!! ça part en rafale dans un bruit épouvantable! Niveau discrétion, c’était parfait ! Mon chat a levé une tête surprise avant de se recoucher en me tournant le dos (aucune compassion!).

Comment ça se fait que je suis en mode rafale ? Je n’ai touché à rien !

Enfin, pratiquement rien !

Il faut que je vous explique que depuis le début, mes photos pèsent une tonne (10 Mo, en langage Lumix). Cent fois je suis allée dans le Menu/set (comme il dit), puis sur le format de l’image choisir une taille moindre (ou un poids, allez savoir !), cent fois mon appareil (qui pourtant est censé n’avoir pas d’âme) m’a re-balancé "16:9 L" en s’étranglant de rire (si-si, JE L'AI VU!).

Ceci étant, il m’aurait balancé du 4:3, du 3:2 ou du 1:1 que je n’aurais pas été plus avancée, vu que je ne parle pas du tout sa langue!

Bilan, au bout d’une demi-heure j’avais fichu une pagaille de tous les diables ! Je me suis mise à secouer l’appareil dans tous les sens, mais j’ai eu beau le retourner la tête en bas pour essayer de faire glisser la flèche dans le bon sens, rien à faire !  Alors, jetant mes armes au pied du vainqueur, je me suis dit : bon. Il faut savoir accepter dignement la défaite, laisse ton appareil tranquille, t’es vraiment pas douée, faut dire que t’as tellement d’autres qualités ! Allez !

Et c’est comme ça, mes chers lecteurs, mes chères amies, que dans un geste d’intense désespoir moral, je me suis vue obligée de ranger mon appareil dans sa housse en attendant des jours meilleurs.

Après quoi, je suis allée me noyer dans une flaque.

Ce fut le premier jour.

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, je me suis dit : "Tiens ? Si j’allais faire quelques photos pour me détendre ?"

Je mets sur ON. Alors lui : "Patati patata 16:9 L".

('"xcwvcx-('"è-_bgfhgjgfgfjf'-_kkl"('è_!!!

Rhm.

Pardon.

Gandhi (qui ne me connaissait pas) disait :

J'ai toujours regardé la femme

comme une incarnation de la patience dans l'épreuve.

Dans l'épreuve, je ne sais pas, mais la preuve que la patience est toujours récompensée, c'est que soudain, j'ai eu comme qui dirait, une illumination. La lumière a zébré mes ténèbres, telle la pointe de l'épée de Zorro sur le ventre du sergent Garcia, et cette lumière, c'était la multitude de petits boutons qui orne mon appareil. Puisque le « Manuel d’utilisation – Fonctions de base » ne parle pas ma langue, je décidai d’appuyer encore une fois sur tous les boutons, mais avec ordre et précision.

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Et c’est comme ça que j’ai fini par trouver – un peu par hasard il est vrai - que pour changer la taille d’une photo, ce n’est pas sur Format qu’il faut aller mais sur FN3, juste au-dessus de la petite poubelle. Franchement, je ne vois pas comment on peut deviner ça quand on est une femme – donc, par essence, foncièrement logique !!!

Finalement, c’est une bonne chose que je ne puisse pas aller à la mer ces temps-ci : je n’ose pas imaginer dans quel état je serais avec un appareil qui n’en fait qu’à sa tête ! [Il me reste encore à trouver comment on active le flash, comment on fait des pano, comment on filme de manière à pouvoir lire les vidéos, car pour l’instant, celles que j’ai faites ne plaisent pas du tout à mon PC ! Ah, et le 4K aussi. Misère. Qu’est-ce que c’est que ça, le 4K ?]

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PS Comme vous pouvez le constater, il n’y a aucune photo de mon chat. Je ne les ai jamais retrouvées !

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