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Un peu de silence ..
8 novembre 2019

Vieillesse difficile

Bonjour à tous,

je vous remercie de vos chaleureux câlins sur la note précédente. Je ne sais pas ce qui m’a pris, un p’tit coup d’mou..

Heureusement, chez moi ça ne dure jamais longtemps, c’est pas bon pour mon moral !

Quand j'étais Moyenne Femme, puis Jeune Femme, et que je me sentais déprimée, je me cachais derrière le rideau de mes longs cheveux, si bien qu'il fallait toujours fouiller un bon moment au travers avant qu'on me retrouve, ce qui m'arrangeait drôlement (surtout quand j'étais ado, avec ces merveilleux petits boutons qui faisaient de ma peau un éternel printemps, contrairement à ma sœur, qui en plus d’être grande et blonde avait la peau lisse comme une dragée; c’est vous dire si j’ai eu une jeunesse difficile).

Tiens d’ailleurs ça me rappelle la semaine dernière, je parlais justement avec mes petits-enfants de la vie quotidienne dans les années 60/70, et les ingrats se sont mis à se gausser en évoquant leur propre enfance (digne des Misérables, à les entendre), obligés qu’ils étaient de devoir jouer à des trucs tout élaborés sans avoir à faire travailler leur imagination (quelle vie).

À partir de là, ce fut la boutade chaque fois que j’ouvrais la bouche : "Pauvre Mamy.. Vieillesse difficile !"

Je me demande de qui ils tiennent leur sens de l’humour..

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 Ado à la jeunesse difficile,

tenu de contempler la Loire..

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4 novembre 2019

La vie défile

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Bonjour à tous!

 Je vous remercie d’être venus me rendre visite pendant mon absence!

Je suis toujours sidérée par la vitesse à laquelle le temps file..

♫¸♪  La vie défile comme un film

qui ne tient qu’à un fil... ♫`

 

Avez-vous passé une belle fin de semaine ?

Comment s’annonce ce début novembre pour vous?

 

Je souhaite bon courage à ceux qui reprennent,

et à tous, une très belle journée !

 

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ℒ ℴ ν ℯ

2 août 2019

Toute l'histoire de ma vie (bis)

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Bonjour à vous,

je vais vous dire un secret (oui je sais, vous êtes surpris, hein !) : je n’aime pas le mois d’août. Perche ? Non ne so nulla.

Hier, premier jour du mois, je me suis dit comme ça que ce serait bien de bousculer les habitudes - et ce, bien que j’ai commencé le mois par une mauvaise nouvelle! Mais bon! Je n’ai pas l’intention de me laisser enquiquiner par des p’tites mauvaises odeurs!

Donc, pour commencer ce merveilleux mois d’août, je me propose d’étaler devant vos yeux ébaubis un questionnaire. Oui, vous avez bien lu : un ques-tion-naire ! Ce truc épatant, si utile quand on est en panne d’inspi et qu’histoire de noyer le poisson on a rebaptisé "tag" ! Ah mes amis, un questionnaire ! Ne vous enivrez-vous pas du mot ? Ne le suçotez-vous pas, gourmands que vous êtes ? Car oui, si je vais d’abord y répondre, après ce sera votre tour. Sacrés veinards ! Je ne vous sens plus de joie : les bras vous manquent et les mots vous en tombent, pas vrai?

Pourquoi tant d’amour ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi vous ? Ah !

Bien.

Allons-y.

Alors : Quatre emplois que vous avez faits dans votre vie.

Quelle question merveilleuse ! Comment avons-nous pu vivre jusqu’à maintenant sans répondre à cette question ?

Bon alors, d’abord, j’ai été institutrice en école primaire. Ensuite, bouchère sur les marchés (enfin plus exactement, caissière de mon boucher) (ça se dit, ça, caissière de son boucher ??). Après, serveuse dans un café. J’avais d’ailleurs un très vif succès, malheureusement ma carrière de serveuse adulée s’est éteinte aussi vite qu’elle avait commencé car le père de mes filles m’a plaquée et qu’il m’a fallu trouver vite fait un truc super lucratif et c’est comme ça que je me suis lancée dans l’animation sur minitel – vous vous demanderez peut-être, à juste titre, comment l’on peut, d’institutrice, passer à animatrice sur minitel, eh bien je vous répondrai sur le même ton que ça mes amis, c’est toute l’histoire de ma vie !!

Bon alors ensuite : Quatre films que vous regarderiez encore et encore.

On ne pourrait pas faire les livres plutôt ?

Bon enfin. Alors, le dernier que j'ai adoré c’est "La finale". (Cette question est difficile pour moi car je ne suis pas très "télé" ni même "ciné"). Comme autres films que j’ai aimés, dans le désordre : Le double de ma moitié, Corned-beef, Avatar, Charlemagne, Attila, Braveheart, Gandhi, L'allée du roi, Les amants du Nouveau Monde ...

Ah bah oui, yen a plus de quatre. Ben comme ça vous vous servez !

Quatre lieux où vous êtes allé(e) en vacances.

- L’Italie

- L'Espagne (en passant par l’Italie)

- L’Autriche (en passant par l’Italie)

- La Hollande (en passant par l’Italie)

Quatre endroits où vous avez vécu. Oh mon Dieu celle-là qu’elle est belle ! Bon alors :

- Un p’tit logement aménagé tout en haut d’une bâtisse qui avait été occupée par la Kommandantur pendant la dernière guerre. Franchement, c’est pas que je sois superstitieuse (encore que ..) mais je trouvais qu’il y avait de très mauvaises vibrations dans cette baraque.. J’ai quand même attendu de faillir y brûler vive avant d’aller voir ailleurs si j’y étais !

- Une piaule dans un internat uniquement féminin (ouh ouh !). Très bonne période, yeesss !!! (enfin, si on exclut les bizutages)

- Une chambre chez mes ex-beaux-parents que je partageais (la chambre, pas mes ex beaux-parents) avec 1) mon mari, 2) le meilleur pote de mon mari, 3) ma sœur qui dormait par terre et 4) mes trois chats, dont une femelle qu’on avait pris pour un mâle ;

- Un superbe quatre pièces alors qu’à l’époque on n’avait que ma fille aînée ; du coup ma sœur elle s’est dit comme ça qu’elle allait revenir vivre avec nous, ainsi qu'un pote à mon mari (enfin un autre, je parle du pote, pas du mari)

Quatre choses que vous faites chaque fois que vous allez sur le net.

Cette question ne me concerne absolument pas. Je ne vais jamais sur le net.

Quatre endroits où vous aimeriez être en ce moment.

- face à la mer, sur la plage de.. Quend, tiens ..

- attablée dans un p'tit café devant la mer

- sur un rocher, devant la mer

- propulsée dans le passé (1850, pour être précise) pour découvrir le visage qu'avait mon ancêtre Julie dont je porte le nom. Pourquoi 1850 ? Parce qu'alors elle avait 18 ans et qu'elle était enceinte de son premier fils (mon ascendant direct) et rayonnante car elle était follement amoureuse.

Quatre personnes à qui vous allez refiler le bébé :

Alors:

Délia, Marie du grand Est, Heure Bleue, Le Goût, Alain, Sophie, Pivoine, Émilia, Praline… Heu, tout le monde en fait ! Tous ceux qui voudront bien se prêter au jeu !

Je ramasse les copies demain !

Allez hop hop ! Au boulot !

21 juillet 2019

Une chose minuscule

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Bonjour à vous,

si vous posez délicatement votre regard vers la gauche, vous vous apercevrez que j’ai ouvert une nouvelle "Page".

Cette page sublime contient votre jour-anniversaire. Non pas que je sois curieuse (alors là, pas du tout !), mais juste, j’aime bien poser des p’tites questions par-ci par-là.

Je complèterai la liste au fur et à mesure que j’obtiens votre autorisation de le publier (ou que vous me l’envoyez de votre plein gré - je m’adresse en particulier aux éléments mâles qui brillent par leur cruelle absence).

Maintenant, vous savez qu’en plus de la généalogie, de l’Histoire (j’adore l’Histoire, j’ai toujours été première en ce domaine et à la réflexion, je me demande bien pourquoi je voulais être instit’ et pas prof d’histoire!), en plus d’écrire, lire, faire des photos, marcher, tricoter des écharpes que personne ne porte, nager et rêver que je suis (au choix et dans le désordre) ma sœur, championne d’apnée et/ou de plongeon en pleine mer, diplômée es-yoga nidra, mère parfaite et grand-mère adulée (c’est mort), eh bien maintenant, vous savez aussi que j’aime, à l’occasion, connaître les signes astro.

Purée, je me relis et que constate-je ? JE SUIS UNE CHOSE MINUSCULE, COMPLÈTEMENT NUE DEVANT VOUS! (c’est pas comme si je passais mon temps à vous raconter ma vie, non plus).

 

Et vous, dites-moi? Qu’est-ce qui fait badaboumer votre cœur?

Allez, lâchez-vous!! On est entre nous!!

 

Je vous souhaite un délicieux dimanche, plein de fraîcheur et de pluie!

 

 

)˙·٠•●

 

9 juin 2019

Une soeur d'enfance qui continue qui recommence

Une jolie surprise hier matin, le livre de Coum’ est arrivé ! Je n’y croyais plus ! Coum d’ailleurs m’avait indiqué que l’éditeur Traces de vie avait fermé boutique et je venais d’annuler la commande pour pouvoir l’acheter ailleurs. Et hier  matin, sms du libraire du Leclerc : "Votre livre L’enfant à l’endroit .. est arrivé" !

En sortant de la piscine je suis allée chercher mon livre avant de rentrer. Il y a moins de trains le samedi et comme j’avais vingt minutes à attendre, j’ai commencé à lire.

Happée. Happée dès le début. Coum’ ! Tu m’as fait pénétrer dans le monde où depuis toujours, je me sens "chez moi"!

Je dois te faire un aveu : si c'est le seul livre de toi que je n’avais pas encore lu, c’est parce que j’avais peur. Peur des similitudes avec ma propre histoire, peur que mes démons se réveillent, peur que les souffrances d’enfant se réactivent. Pas envie d’être replongée dedans, envie de tourner la page.  

J’ai manqué de confiance, Coum, pardon. J’ai manqué de confiance en toi, la petite fille qui me ressemble : avec un rire et avec une larme. Je le savais, pourtant. Depuis tout ce temps, je le savais, non ? Depuis toutes ces années, nos chemins se croisent, se décroisent, se croisent encore et encore! À l’endroit, à l’envers. Comme les mailles de ma mère lorsqu’elle tricotait, les yeux, les mains, la tête occupés. Anesthésiés. Que fuyait-elle, ma Maman tricoteuse, rang après rang, bien protégée ?

C’est drôle, c’est l’anniversaire de ma sœur aujourd’hui, ma sœur de sang. Et pour l’anniversaire de mon autre moi, je découvre l’histoire d’une sœur d’enfance qui continue qui recommence : toi. Toi qui 'aime lire, encore et encore, plonger dans des histoires où les petites filles ne sont pas des poupées, mais des enfants libres et heureux, qui courent et qui volent partout, comme des louves rapides ou des papillons légers'.  

Merci Coum, merci pour ce cadeau d’anniversaire. C'est un joli cadeau.

Merci.

 

L'enfant à l'endroit l'enfant à l'envers, Nicole Versailles.

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26 mai 2019

Bonne fête, Amies!

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Bonne fête à vous, Amies qui êtes maman !

 

Vous aimez cette fête ? On vous la fête comment ?

Ou vous aimeriez qu'on vous la fête comment ?

 

 

(◠‿◠)˙·٠•●♥

24 mai 2019

Info

Bonjour à vous,

pas moyen depuis ce matin de commenter la note de Sophie au sujet du projet de Quichottine (Métiers improbables).

J’ai d’abord pensé que c’était mon PC.. Puis je me suis dit que ce n’est vraiment pas ordinaire que Sophie n’ait que deux commentaires... 

J’ai fini par aller voir sur le forum de CB : cela vient d’une mise à jour qu’ils sont en train de faire, ce qui génère un bug au niveau des commentaires. Ouaouh. Hyper frustrant de ne pas pouvoir être commenté-e ! Purée, il va falloir que je rajoute ça à ma liste d’addictions..

C’est drôle, car avant, j’écrivais sans que personne ne me lise, alors que maintenant… !

Enfin si, ça me revient, mes parents m’ont lue quand j’étais ado, mes copines de l’époque aussi… Je me rappelle vaguement d’une histoire qui se passait pendant la deuxième guerre, l’exode, tout ça. Je ne sais plus trop ce qu'il se passait, je ne l’ai pas gardée, je me rappelle seulement que mes parents l’ont lue. Pas de commentaires de leur part, c'est dommage, si ce n’est qu’écrire ne nourrit pas sa femme. Ce qui s’est avéré vrai, comme j’ai pu le constater quelques années plus tard lorsque mon employeur m’a proposé de faire lire un de mes manuscrits à un ami éditeur.. J’avais reçu des compliments, c’est amusant, plein d’humour, enlevé et très juste. L'écriture est fluide, agréable et sensuelle, en même temps que son refus.

Bon, allez, c’est pas grave ! Ma plus grande fan, c’est ma fille !

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Je vous souhaite la journée douce, avec un soleil au mieux de sa forme et des petites fleurs qui jaillissent de partout. Moi, j'adore! ☼☼☼

Tournée générale de bisous ! Smouiiiiiiiiiiiiich!

bisou-smack

 

21 avril 2019

Pâques 2019

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Porter une robe pour la première fois de l’année. Sentir le vent la caresser.

Mettre des sandalettes, regarder ses pieds : ils sont contents !

Le ciel est bleu, le soleil lumineux. Soupirer d’aise.

Lever les yeux vers la glycine, en boutons mercredi dernier. Depuis hier, elle est en fleurs!

Attendre mon frère, en bonne santé ! Ma fille. Dis/lo/quée. Mes petits-enfants. Désemparés.

Ainsi est ma vie, pas celle dont je rêvais.

Faire de son mieux, malgré tous les malgré.

À tous, bien sincèrement, une très jolie journée !

 
      (¯`v´¯)
        (¯`:☼:´¯) 
            ...         (_.^._)*•.¸¸.•*`*•.¸¸

 

Une pensée douce pour ceux qui sont seuls ou dans le chagrin. Je vous serre contre mon cœur et je vous envoie une brassée de bisous !

29 mars 2019

J'avais de nouveau trente ans

Bonjour à vous,

un grand merci aux amies qui, hier, ont participé à la tea party (sans thé), clôturant ainsi la semaine dans le charivari et la bonne humeur. Ce fut un chouette moment qui a permis de nous retrouver entre copinettes de divers coins de France, et même d’Italie puisque nous avons eu la surprise d’une visite totalement inattendue, celle de Francesca, avec qui Coum’, la seule d’entre nous parlant Italien, a pu échanger quelques mots (Francesca, si tu me lis, n’hésite pas à revenir !).

Certes, l’expérience est loin d’être au point, canalblog n’étant pas conçu pour ce type d’échanges. Si bien qu’hier, j’avais bien du mal à rassembler mon petit monde, dispersé de ci de là à jacasser, commenter, s'extasier sur le bleu des yeux de Coum’ et la lumière de ceux de Sophie en virevoltant, heureux d'être là, malgré tous les malgré.

Dans ma tête, j’avais de nouveau trente ans, même si je me tiens les reins et surtout l’épaule droite depuis le début de la semaine. Car ça y est, cette fois je suis lancée, j’arrache tout le papier peint de la salle à manger, hop hop ! Or, il appert que ce (‘ç(-(_à)à_-§‘ de papier peint n’est pas décidé à se laisser décoller, il s’agrippe de toutes ses forces aux murs !

En plus, surprise ! Le premier jour je me suis retrouvée pleine de poussière de je ne sais quoi dans les yeux !! (colle ? enduit ?)

J'ai cherché (en vain) quelque chose qui ressemble aux lunettes que l’on met quand on utilise une ponceuse (rassurez-vous, je ne risque pas d’utiliser ce genre de matériel de sitôt ; si je sais que ça existe, c’est seulement parce que ma sœur est l’exacte réplique d’Emma dans Scènes de ménage). À défaut de mieux je me suis affublée de mes lunettes de plongée. Après quoi, armée de l’outil adéquat dont j’ignore le nom, j’ai mis le pied sur la première marche en répétant en boucle et à haute voix Tu es sur un escabeau- Fais gaffe-Tu es sur un escabeau-Fais gaffe (non pas que ce soit dans mes habitudes de me vautrer pour un oui pour un non, mais tout vient à point à qui ménage sa monture!).

Pour en revenir à la tea party sans thé, c’était donc une pause vraiment bienvenue.

Quant à vous, amis qui n’avez pu vous libérer hier, ne soyez pas déçus ! Il y aura d’autres occasions ! En plus ce sera super mieux ! Hier c’était juste un brouillon !

Allez, je retourne à mon papier peint !

 

Tournée générale de bisous !

 

bisoussouffle

 

28 mars 2019

Le grand bateau du net

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Fort-Mahon 28 décembre 2016

 

Bien le bonjour mes amis en cette mitan de semaine ensoleillée,

c'est avec pour fond sonore le chant mélodieux des oiseaux que j'ai le plaisir de vous retrouver aujourd’hui.

J'espère que vous avez bien dormi et que vous vous apprêtez à passer une belle journée!

Pendant que l'équipage déplie les voiles sur le grand bateau du net, laissez-moi vous rappeler qu’aujourd’hui une escale est prévue

à 17 heures

ici même sur ce blog, pour partager une boisson ensemble tout en étant à des kilomètres les un(e)s des autres.  

Aidez-moi à tirer la passerelle s'il vous plaît. C'est parti!

 

oiseaux

 

 

 

 

À tout à l’heure !

 

26 mars 2019

Tout n'est qu'ordre et beauté

Bonjour à vous qui avez la gentillesse (ou l’inconscience) de me suivre !

Vous avez pu constater que j’ai le blogtrottisme compulsif, voire destructif, ce qui fatigue tout le monde. Peut-être pourrait-on rapprocher ce symptôme de la possibilité qu’on avait autrefois d’arracher les pages de nos cahiers, de les chiffonner rageusement et de pouvoir tout recommencer.

Certes, sur la vie des blogs, on ressemble tous plus ou moins à une petite fée vêtue d’une robe en tulle et de chaussons en satin, qui danse dans un bois illuminé de lucioles de toutes les couleurs se posant délicatement sur son chignon, et qui chante avec les oiseaux: "Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté " (consacrons, je vous prie, un instant à la visualisation de nos amis hommes dans ce décor, voire dans cette tenue).

Las ! Baudelaire n’est pas notre ami tous les jours. Il arrive plutôt qu’on ait envie de se noyer dans une flaque  (cette expression date de mes premiers échanges avec une Québécoise : un jour que je lui faisais part de ma détresse face aux manips sur mon blog (voyez-vous, un blog ne parle pas comme nous !), je m’étais laissé aller à quelque énervement – léger, certes, mais palpable. J’avais annoncé à mon amie avec des trémolos dans la voix que je n’avais plus qu’à aller me noyer dans une flaque.

Les Québécois, comme les blogs, ne parlent pas comme nous (elle avait été outrée la première fois que je l’avais embrassée alors qu’elle-même n’hésitait pas à me faire des caresses). Elle en avait conclu que les Français se noient dans une flaque pour un oui pour un non  - ce n’est pas faux, notez.

Toujours est-il que l’expression m’est restée).

Mais ce n’est pas pour vous parler de mes états d'âme flaquesques que je suis là, mais de l’heure où blanchit la campagne. Voyez-vous, je savais que des lettres m’attendaient, elles ne pouvaient demeurer loin de moi plus longtemps. J’aime bien l’idée que des lettres m’attendent (alors que la plupart du temps c’est l’inverse).

Ainsi, il y eut une enveloppe de la part de Saby. Qu'est-ce ? soliloque-je. Un traité pour gérer les émotions sans enquiquiner tout le monde?

Ainsi, il y eut une enveloppe, et il y eut un sachet. Ce fut le premier jour.

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Ensuite,  il y eut un envoi de la part de Nadine. Ambre sépara l’adorable petit lapin de son contenu. Ce fut le second jour.

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Puis Ambre examina ce que ses amies lui avaient envoyé et s’interrogea :

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À défaut de faire schmolitz, comment partager ces délicieuses boissons (ou tout autre chose qui se boit, ça dépendra de l'heure!) alors que nous habitons à Pétaouchnok les unes des autres ?

Je décidai d’emprunter à Saby, qui elle-même l’avait emprunté à Marie, l’idée génialissime et fort sympathique de nous réunir tel jour, telle heure, ici même sur cette note de blog.

Pour l’instant nous sommes trois: Saby, Pastelle et moi-même, mais il va de soi que celles et ceux qui le souhaitent et le peuvent, sont cordialement invités à se joindre à nous !

Compte-tenu de l’emploi du temps de ministre de celles qui ne travaillent pas (ceux sont bienvenus aussi), la date arrêtée à ce jour est

jeudi 28 mars (heure non encore définie).

 

      (¯`v´¯)
        (¯`:☼:´¯) 
                        ...(_.^._)*•.¸¸.•*`*•.¸¸

 

Je vous souhaite une excellente journée !

*

Rajout: heure proposée pour demain: 17 heures.

Allez hop hop, venez vous joindre à nous!

 

31 janvier 2019

Aussi léger qu'un flocon

Ça me surprend toujours de croiser l’expression la vraie vie, par opposition à ce qui se passe ici, comme si la virtualité était quelque chose d’irréel, d’inconsistant, quelque chose qui n’existe pas et dont presque, presque, il faudrait avoir honte.

Il est vrai que dans les relations dites réelles, on est face à un interlocuteur en chair et en os, un être présent, visible. On peut même le toucher, mais à quelques exceptions près, cette personne en chair et en os, on ne la touche pas. Ni au propre, ni au figuré. Parce que dans la vraie vie, on dit rarement les folies, les doutes et les peines. Dans la vraie vie, on flotte au gré des courants. Et paradoxalement, si on ne se noie pas, c’est parce nous nous sommes tenus les uns aux autres. Vous, moi. Nous qui "n’existons pas". On traverse les choses ensemble, et on se sent moins seul.

Seul, seule. Vous voyez ce que je veux dire.

Cette sensation de solitude, je l’ai découverte toute petite. Je m’endormais tous les soirs en pleurant, et il y avait ce paradoxe étonnant de la présence de ma petite sœur dans le lit juste à côté du mien, puisque nous partagions la même chambre, de mes parents et de mon frère tout près (nous habitions un très petit logement et mes parents laissaient toujours les portes ouvertes), il y avait donc cette présence des miens, que j’aimais envers et contre tout, et ce sentiment diffus de solitude lancinante, qui me réveillait dans des cauchemars tels que mon père me prenait pour me recoucher dans le lit entre eux deux.

Cette solitude, j’ai cherché à la combler avec quelque chose de palpable. Je me suis mise à réclamer sans arrêt des câlins à ma mère, qui ne savait pas les donner, peut-être parce que personne ne le lui avait montré, ou peut-être pour une autre raison, ça n’a plus d’importance maintenant. Je la prenais dans mes bras, tout le temps, sans me lasser, dans l’espoir insensé qu’elle allait me serrer contre elle. Maman appelait ça "faire la meule" (réclamer incessamment quelque chose).

Plus tard, ce trou béant, j’ai voulu le combler avec de "l’amour". Faire l’amour. Voilà quelque chose de palpable. J’étais remplie, au sens littéral du terme. J’étais remplie, mais dès que ça s’arrêtait je me sentais encore plus seule. J'étais amoureuse, pleine de désirs. Mais j'étais aussi pleine de vide. Un vide intersidéral.

Je me rappelle un jour, mon amant venait de partir. Je me suis adossée contre le mur, comme en état de choc. J’étais littéralement vidée de quelque chose, mais je ne savais pas de quoi. J’ai glissé le long du mur sans m’en rendre compte, je me suis retrouvée assise par terre, avec ce truc qui béait sur le monde. Il fallait que je referme tout jusqu’à ce qu’il revienne, mes yeux, mon cœur, mon corps, tout. Je n’y survivrais pas.

Bien entendu j’y ai survécu, mais uniquement à ce prix: me remplir, me remplir "d’amour", inlassablement. Enfin, ce que j’appelais l’amour, ce qu’on appelle l’amour.

Aujourd’hui, quand me vient cette sensation glaciale, cette impression que rien ne pourra jamais apaiser ce froid au cœur, je me roule en boule et j’attends. J’attends parce que je sais maintenant que ça va passer. Je m’installe dans ma solitude, pas celle qui fait mal, non. L’autre, celle qui est mon amie, celle qui ne me laissera jamais tomber. Je lui fais un petit nid douillet et chaud. Je lui raconte des histoires. Je lui parle de maman, la maman dont je ne lui avais jamais parlé, la maman qui, comme moi, savait ce qu'est la solitude ..

Ce qui m’amène tout naturellement à aborder un thème qui est beaucoup revenu dans vos mots, au milieu de toutes vos louanges devant lesquelles je me suis efforcée de paraître impassible alors que vous les répandiez devant moi à pleines brassées.

Merci, merci encore.

Le blog.

Avoir un blog fait que les écrits qui autrefois restaient dans un tiroir peuvent être, si on le souhaite, mis à jour. Mais le blog est un endroit où ceux qui lisent ont la possibilité de s’exprimer, échanger et par là-même enrichir l'auteur(e). Les nombreux contacts à autrui font grandir, j’ai eu l’occasion de l’expérimenter et je le vérifie jour après jour dans mes contacts avec vous. Pour lui permettre de vivre, ça vous le faites vivre ! C’est vous qui m’encouragez, me redonnez confiance en moi, grâce à vous mon écriture gonfle! Parfaitement: j'ai une écriture gonflante!

Sur mes premiers blogs je me posais la question de savoir ce que je pouvais dire ou ne pas dire. Je ne savais pas encore qu’un blog ne dépend pas seulement de son auteur, qu‘il finit par avoir sa vie propre. Il y a sur mes blogs (enfin, ceux qui ne sont pas passés à la trappe) des témoignages parfois poignants, que je lis et relis avec un respect infini et une grande reconnaissance pour votre confiance. C’est comme si, à chaque fois, il se passait quelque chose de grand, dans lequel chacun peut se reconnaître. Vous n’avez pas la moindre idée du bien que cela a pu me faire, que cela me fait encore, vous ne savez pas l’enrichissement que ces échanges m’apportent, ce sont des moments où l’on grandit, où l’on vibre aux émotions, où on est en prise avec la solidarité. Dans ces moments-là j'ai des frissons partout. Barje, la nana ! Oui je sais.

M’en fous.

Pourtant au début, mon blog était plutôt "un blog de filles" avec des crises de rigolades qui resteront longtemps, je crois, dans les annales. Une pensée compatissante pour les rares mecs alors échoués "dans cette galère" par hasard! C'était pour moi une sorte d’exutoire, mais pas du tout comme ce que vous pouvez lire aujourd’hui, il n’y avait rien de grave, jamais, seulement de la dérision, ou plutôt de l’autodérision.

Et puis la vie nous rattrape avec ses mauvais tours, aucun ni aucune n’est épargné pas vrai ?

Après avoir perdu mon père d’un cancer fulgurant en 2000, mon oncle et mon beau-frère en 2002, j’ai perdu ma mère en 2007 d’un cancer tout aussi fulgurant et ma manière d’écrire s’est définitivement modifiée. Je ne pouvais plus écrire comme avant, les tirades humoristiques qui me sortaient toutes seules étaient complètement taries.

À cette période je l’avoue, le "virtuel" est devenu mon refuge. Car oui, nous sommes bombardés de moyens dits de communication les plus sophistiqués qui soient. Et pourtant, jamais nous n’avons été aussi seuls. Je parle d’isolement, pas de la "positive solitude". Cela est valable autant pour les personnes vivant seules que pour les personnes vivant en couple ou en famille : nous éprouvons tous et toutes un sentiment de solitude insupportable, que ce soit par moments ou tout le temps. Ça, c’est la vraie vie.

Peut-être qu’écrire, dessiner, jouer de la musique ou tenir un blog permet juste de l’oublier un instant?

 

Encore une fois je me suis laissée entraîner par les mots, je vous en ai collé toute une tartine.

C’est votre faute aussi! Je vous imaginais, en face de moi, autour de moi, vous que je connais, et vous maintenant les silencieux sortis de votre tannière pour me dire des choses importantes, des choses de vous, de votre vie. Alors que, vous savez quoi ? J’étais juste venue vous dire une chose, une toute petite chose : il y a deux jours, en même temps que la neige, un ange s’est posé sur le rebord de la fenêtre, aussi léger qu’un flocon, un ange porteur d’un message :

la vie est belle!

 

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29 janvier 2019

Que ferais-je sans vous?

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Chers amis,

que ferais-je sans vous, qui arrivâtes un jour sur mon blog en croyant y trouver des recettes de tricot et de tarte aux pommes sans pommes, et qui constatant la méprise (je vous en demande humblement pardon, à genoux et à deux mains) ne vous en êtes néanmoins pas détournés ? Vous qui lisez avec sollicitude mes trucs les plus abstrus et êtes nonobstant toujours là pour moi ? (surtout Émilia qui ne veut pas rater un seul épisode)?

Alors, mes chouchous, mes nounous, mes nonos je me jette vers vous à grandes enjambées silencieuses tel le héron gracieux que je sais être à mes heures perdues pour vous dire

merci.

Merci pour vos caresses (comme on dit à Québec), pour votre sympathie, pour votre empathie - là, je marque une pause et je prends un Kleenex, chrrrrrttt! oui, parce que non, bon d’accord je suis émue mais si je me mouche, c’est surtout parce que j’ai chopé un truc, c’est printanier paraît-il, je ne fais jamais rien comme tout le monde !

Oui donc je disais, merci, merci de tous vos mots sur les deux précédentes notes ! Je viendrai vous répondre dès que possible et pour vous faire patienter, voici une photo merveilleuse, que j’avais prise avec mon téléphone vu que c’était après que mon APN ait coulé * (d’ailleurs, n’est-ce pas insensé que les appareils d’aujourd’hui ne savent pas encore nager ?)

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C’est dans un petit coin de Bourgogne, là où habitait mon fils qui, comme vous le savez maintenant, déménage tous les ans, j’ai donc un vif intérêt à photographier les endroits avant qu’il ne les quitte !

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Avec une spéciale dédicace à Marie!

Belle journée à vous,

je vous embrasse! ☀☀☀

 

 

14 janvier 2019

Ce qui importe

Etty 2

J’ai proposé à l’une d’entre vous d’écrire quelques mots à propos d’Etty Hillesum.

J’ai découvert Etty il y a une dizaine d’années. Je m’étais d’ailleurs fait la réflexion que c’était absolument surprenant que je n‘aie jamais entendu parler d’elle alors que toute jeune - j’avais 11 ans à peu près - j’ai commencé à m’intéresser à tout ce qui touchait aux victimes de l’Holocauste.

Plus exactement, je n’arrivais pas (je n’y arrive pas plus aujourd’hui) à appréhender l’idée qu’on puisse anéantir une population, des êtres humains, sous quelque prétexte que ce soit. Je suis tout simplement dans l’incapacité de le concevoir. Pourtant je sais que cela existe, que c’est la réalité, je vois les images, je lis les témoignages, mais c’est comme si je ne pouvais pas le comprendre ("comprendre" n’est pas vraiment adapté mais je ne sais pas quel autre mot utiliser).

J’ai découvert Etty au moment où les croûtes commençaient à me tomber des yeux, et je me suis tout naturellement tournée vers elle pour m’accompagner (enfin plutôt l’inverse, c’est elle qui m’accompagnait, bien sagement enfouie dans mon sac pendant que je faisais mes grandes marches de malade mentale). J’ai découvert à ce moment-là quelque chose qu’Etty décrivait ainsi (je cite de mémoire) "On est partout chez soi lorsque l’on porte tout en soi".

P_20190113_172303Etty

C’est une sensation enivrante, une espèce d’élation totalement jouissive.

Avant Etty, je vivais comme Helen Keller.

Helen était sourde, muette et aveugle. Dans la prison dans laquelle était enfermé son esprit, elle sentait confusément que quelque chose de fantastique était à sa portée mais elle ne pouvait ni se le demander à elle-même ni communiquer avec les autres. Comme Helen, je restais dans le familier, quand bien même c’était de la souffrance, car ça me rassurait.

Parfois, il est vrai, une sensation fugitive m’indiquait que je passais à côté de quelque chose d’important. Dans ces moments-là, je poussais de longs cris parce que je ne savais pas comment extérioriser autrement ce qui me faisait mal. Mais mes colères étaient stériles, puisque j’étais d‘une certaine manière handicapée de la communication. Eh oui. Un jour, et même toute ma vie d’avant, je ne parlais pas. Et non seulement je ne parlais pas (encore aujourd’hui, si je faisais vœu de silence ça ne me poserait aucun problème) mais je ne savais pas parler aux autres. Plus précisément, j’étais incapable de formuler des demandes.

Or, nous avons tous besoin des autres, de l’Autre, cette altérité comme le fut Julius Spier pour Etty ou Ann lorsqu’elle donna à Helen Keller les outils qui lui permettraient de sortir de l’obscurité. C'est notre relation aux autres qui nous aide à nous transformer, à avancer. De la même manière que les mollusques bâtissent leur coquille à l’aide d’éléments qu’ils puisent dans la mer, de même l’esprit prend sa nourriture autour de lui, dans le partage et grâce à la communication.Si vous vous demandez pourquoi je mets cette photo à cet endroit de mon récit, c’est parce que j’étais en train de relire la vie d’Helen Keller, la tête dans les étoiles et les pieds dans le Luech.

Pour en revenir à Etty, pour commencer, je vous la situe un peu. Quand elle est née, mon grand-père avait 7 ans. Ce n’est pas une bonne référence ? Bon, supposons. Édith Piaf alors ? Eh bien elles étaient contemporaines.

À part ça, Etty était juive, plus par souci d’identité culturelle d’ailleurs que par conviction. Par exemple, elle avait appris l’hébreu. Ce n’est qu’au moment de sa rencontre avec un chiropsycho flûte, je l’écris toujours à l’envers. Un psycho-chiropracteur (un espèce de psy qui lisait le caractère des gens dans les lignes de la main) (cette faculté qu’il avait était, dit-on, fascinante et stupéfiante, son charisme était exceptionnel, en tout cas sur les femmes, et donc sur Etty, si bien qu’il était devenu son guide et son grand maître).

Oui donc, en février 1941 (elle avait 27 ans) elle rencontre cet homme sur lequel elle focalise ses pensées, ses désirs, son affectivité, tout quoi. La totale. Bon, le truc c’est qu’il était marié, qu’il avait des enfants, l’histoire d’amour super mal barrée. Sans compter qu’il était un peu vieux (mon âge). Toujours est-il que c’est lui qui l’a incitée à relire la Bible et lui a fait connaître Saint Augustin. Dans son journal, Etty s’analyse sans relâche, mais ce qui donne à cette introspection son caractère exceptionnel, c’est qu’en se décrivant elle-même, elle décrit du même coup les possibilités humaines de chacun et à tout moment de l’Histoire. Son journal est un long dialogue entre l’absurdité de la guerre et la conviction profondément ancrée en elle de la bonté et de l’indestructibilité de la vie, Vie qu’elle appelait Dieu.

La plupart d’entre nous savent qu’elle a fini dans un four crématoire parce qu’elle était juive. Si on lit ça alors qu’on ne connaît pas l’histoire d’Etty, on peut se dire qu’elle a été déportée comme tous ses autres frères et sœurs en humanité. Or ça ne s’est pas passé tout-à-fait comme cela.

Pendant la guerre, les Allemands avaient suscité aux Pays-Bas (Etty était néerlandaise, comme Anne Frank) la création de "conseils juifs" présidés par les notables de la ville. Au moment où commencèrent les déportations massives en juillet 42, le Conseil juif recruta un grand nombre de nouveaux employés (ce poste leur assurait une protection - tout au moins temporaire).

 

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Amsterdam, photo perso, 2008

C’est sous l’instance d’un de ses frères qu’Etty a accepté de postuler, à Amsterdam où elle habitait et où elle a été engagée comme "aide sociale" en juillet 42. Or, elle détestait sa position de privilégiée et en ressentait un profond malaise. C’est pourquoi, lorsque le Conseil décida de détacher une partie de son personnel au camp de Westerbork, elle demanda aussitôt son transfert.

Elle n’y était donc pas en tant que déportée, mais de sa propre initiative en qualité de "fonctionnaire". Elle fut affectée à la "Registratur" (où étaient enregistrés les nouveaux arrivants) mais elle faisait en outre office d’assistante sociale.

Elle pouvait donc entrer et sortir librement de Westerbork, d’ailleurs elle est retournée plusieurs fois à Amsterdam, son plus long séjour hors du camp ayant duré six mois.

À chaque fois, ses amis la pressaient de fuir, de se cacher. À chaque fois, elle refusait.

" Il se passe des choses que notre raison, autrefois, n’aurait pas cru possibles. Mais peut-être y-a-t-il en nous d’autres organes que la raison, inconnus de nous autrefois et qui nous permettent de concevoir ces choses stupéfiantes. Si nous ne sauvons des camps que notre peau et rien d’autre, ce sera trop peu. Ce qui importe en effet, ce n’est pas de rester en vie coûte que coûte, mais comment l’on reste en vie. (...) Si, au dénuement général du monde d’après-guerre, nous n’avons à offrir que nos corps sauvés au sacrifice de tout le reste et non ce nouveau sens jailli des plus profonds abîmes de notre détresse et de notre désespoir, ce sera trop peu."

© Etty Hillesum (Lettres de Westerbork)

Finalement, tout a basculé lors de la rafle des 20 et 21 juin 1943, lorsque ses parents et son frère Misha se sont fait arrêter à leur tour.

Etty et Mischa

Etty et Misha, qui était pianiste

Etty était (en principe) du côté des "protégés" de la déportation, sa famille était de l'autre côté .. Elle n’a pas voulu abandonner les siens et est partie avec eux. Qui peut dire la manière dont il aurait réagi dans cette même situation ?

P_20190113_172407Etty

"Nous autres hommes, nous suscitons des situations affreuses, mais comme elles proviennent de nous-mêmes, nous parvenons toujours à nous y adapter. Pour que ces situations cessent, il faudra attendre que nous ayons évolué au point de ne plus pouvoir nous adapter, de ne plus pouvoir les supporter intérieurement. Même des avions qui s'écrasent en flammes gardent pour nous un certain pouvoir de séduction sensationnel alors que nous savons, nous savons que des gens sont en train de brûler vifs, et tant que cela ne suscite pas en nous une révolte de tout notre être, tant que nous trouvons encore des possibilités d'adaptation, toutes les atrocités perdurent."

 

Etty 1

 

 

 

13 janvier 2019

Quelque chose de nouveau

Chères lectrices, mes amies, mes sœurs, et chers lecteurs,

Ça n’aura pas échappé à votre œil acéré : il y a quelque chose de nouveau sur mon blog. Non seulement c’est nouveau, mais c’est incroyablement beau. Bon, ce n’est pas encore complètement dilaté, mais en tout cas, ça saute aux yeux.

Que je vous explique.

Hier matin m’est venue l’idée merveilleuse d’agrémenter ce blog génial d’une bannière qui ne l‘est pas moins. Certes, allez-vous dire, Ambre est un modèle de spiritualité (dans tous les sens du terme), complaisante, pleine de bonne volonté, mais de là à installer une bannière ? Ah ah ! Laissez-nous rire!

Il n’est pas faux que la partie est loin d’être gagnée, puisque, pour installer une bannière, il y a un premier point qui a son importance : savoir faire les bannières. Or, sous mes dehors particulièrement talentueux je cache - et j’ose le dire - un terrible secret : je ne sais pas faire les bannières.

Et c’est là que Pastelle entre en jeu.

Un jour, il y a longtemps, on était jeunes et belles toutes les deux (enfin, surtout elle), elle est passée sur mon blog. C’était l’hiver il m’en souvient, elle était toute recroquevillée, tirant à elle sur ses pauvres bras son fichu troué, lourd comme un cheval mort, quand elle s’est dit comme ça : "Tiens, c’est drôlement moche et vide ici, si je proposais à Ambre de lui faire une bannière ?" (en fait non, elle n’a pas dit Ambre, vu qu’elle ne savait pas que c’était moi, je dis Ambre pour la cohérence de l’histoire)(j’espère que vous arrivez à suivre hein, parce que je ne vais pas tout re-expliquer !)

Oui donc, Pastelle, de tout son cœur, de toute son âme, de tous ses doigts, m’avait fait des bannières rien que pour moi, sans savoir que c’était moi! (À la réflexion, je ne suis plus très sûre qu’elle m’ait suppliée de me faire une bannière. C’est peut-être moi. Enfin passons).

Toujours est-il qu’en trois coups de cuillères à pot voilà ce que j’obtus dans ma messagerie :

"Ah, Sophie ! Dans mes  bras !" (m’étais-je écriée in petto)

Moi, que voulez-vous, je suis bonne. On ne me refera pas. Je les avais insérées aussitôt, générant immédiatement des centaines, que dis-je, des milliers de visites supplémentaires! On venait de partout  voir mon blog merveilleusement illustré!

Alors, qui pourrait m’expliquer par quel phénomène, maintenant que je veux réutiliser mes belles bannières, elles ont rétréci?

point d'interrogation

31 décembre 2018

Comme des patineurs sur la piste glacée

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17 décembre 2014, marché de Noël des Champs Élysées

 

Chers amis,

aujourd’hui est le dernier jour de 2018. Comme moi, nombre d’entre vous vont être occupés à préparer le réveillon, festoyer, ripailler, chanter et boire. Je vous souhaite la plus belle des fêtes et qu’au moment du compte à rebours de minuit, vous receviez tant de bisous et de sourires qu’ils vous tiendront chaud toute l’année à venir.

Pour les autres, les seuls, les mal-aimés, les délaissés, les oubliés, ceux qui sont malades et tous les rescapés, je vous serre sur mon coeur. N’oubliez pas, ce n’est après tout qu’un soir comme les autres: il passera aussi vite que des patineurs sur la piste glacée.

 

Je vous aime !

 

À lannée prochaine !

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 


28 décembre 2018

Je ne fais que passer

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Bonjour à vous,

ça me fait toujours bizarre de constater que parfois, le temps se traîne comme un escargot et à d'autres moments il passe à une vitesse vertigineuse! 

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Franchement, dirait-on que le grand-père de mes petits-enfants est italien?

Ça me rappelle une fois où, avec ma fille, je cherchais (en vain) des stylos à leur prénom... " Quelle idée d'appeler tes enfants avec des noms comme ça!" Alors ma fille: "Ben quoi? Va en Bretagne, y en a plein!"

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Bûche maison (super bonne) faite par Gazelle

Le truc vert, derrière le sapin, c'est pour cacher la misère... Ceux qui me lisent depuis longtemps savent qu’un beau jour de je ne sais plus quand, je me suis mise à découper la moquette de ma chambre au ciseau (je ne sais pas ce qu'il m'avait pris vu que ce n'est pas du tout mon genre d'agir sur un coup de tête), puis comme ça n'allait pas assez vite j'avais enchaîné au cutter, à quatre pattes pour faire le tour des pieds de mon bureau sur lequel est posé l'ordi. Pas question en effet de déménager ma chambre, je n'ai pas que ça à faire. De toutes façons, pour mettre les affaires où? Dans les autres pièces c'est un bazar sans nom, je suis en train de tout trier !

Oui je sais: ma patience vous sidère.

Dans mon enthousiasme je me suis ensuite attaquée  au papier peint (je ne sais pas pourquoi, j’adore arracher le papier peint), enthousiasme qui a, depuis, gagné la salle..

Ceci étant, je ne fais que passer (j'en profite que mes petits-fils dorment encore, c'est bien les ados ça roupille jusqu'à 13h du mat'!)

Est-ce que, pour vous aussi, le Noël fut vêtu de bleu, pour reprendre l'image jolie de Délia?

Je vous souhaite plein de chouettes moments, comme ceux que je suis en train de vivre (et ce, malgré mon tout nouveau et louable programme de laisser tomber mon image de "la Famille Idéale"!)

Mes amis, je vous ambr'asse! (oui, je sais, elle était facile celle-là!)

•.¸¸.•*`*•.¸¸•.¸¸.•*`*•.¸¸•.¸¸.•*`*•.¸¸

20 décembre 2018

Absolument magique

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Bonjour à vous,

Encore trois jours avant le réveillon et l’arrivée de mes enfants et petits-enfants. Les vacances vont filer vite, comme à chaque fois, et ça va être sympa (sauf peut-être pour mes lombaires)(il fut un temps où, quand j’avais mal aux lombaires, c’était pour une autre raison, mais bref!!).

Cette année, on sera dix. DIX!! On tiendra tous autour d’une seule table !!! Mais qu'à cela ne tienne, ce sera bien quand même!

Et vous mes amis, comment s'annonce ce Noël?

19 décembre 2018

Debout en vrac

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Bonjour à tous,

je vois à vos premières réactions concernant mon blog que les avis sont partagés. Cela me déstabilise un peu, j’avoue. Aurais-je le rêve secret d’être universellement adulée ?

D’un autre côté, cela m’a permis d’apprendre que mon espace est perçu comme un joyeux foutoir (mon blog me ressemble donc tant que ça ?), comme, disais-je, un lieu très éclectique.

Ceci dit, dans J moins 3 ce sont les vacances, et la bonne nouvelle pour vous c’est que comme je ne peux pas être à la foire et aux fourneaux, ça vous en fera (des vacances), puisque pour moi lesdites sont synonymes de rush familial et accessoirement vieil amical (rien que d’y penser, je suis sur les genoux).

Justement hier, sur les genoux j’y étais, et pas qu’un peu ! À croire que la prof de yoga a un sixième sens. Franchement, si l’un d’entre vous a pour but dans la vie de faire une boucle avec son corps, à plat ventre en se tenant les chevilles avec les mains et de rester comme ça pendant des heures, qu’il se dénonce ! Pour ma part, c’est clair, je ne brillerai jamais en société en servant mes invités dans cette position! Je vous assure que nager régulièrement ne suffit pas à entretenir la souplesse, ou alors c'est moi, je ne sais pas, je dois avoir un problème avec les contorsions! Mais bon, je ne vais pas me plaindre ! Je n’ai pas chopé de crampe, pour une fois!

Alors sinon, comme l’avait supputé Marie, Prof nous avait fait la surprise d’amener de la tisane de Noël (bio, la tisane), qu’on a partagé dans un joli moment de convivialité, non pas, comme en juin, assis en rond, mais debout en vrac.

À propos de vrac, parlons si vous le voulez bien de Valentine.

Valentine était brune, Valentine était belle, Valentine sentait bon le sable chaud d’Auvers-sur-Oise.

Valentine lâchait ses cheveux devant les hommes (ce qui était très mal vu au XIXe siècle).

Valentine avait un caractère de cochon : jamais, au cours de sa vie (qu’elle a eu plutôt longue, ce qui m’a donné la grâce de la connaître), Valentine n’a toléré qu’on marche sur ses petits petons.

Valentine était mon arrière-grand-mère. Pour ses vingt ans, elle est tombée folle amoureuse d’un Suisse (pas impulsif pour deux ronds puisqu’il s’était expatrié suite à une très légère brouille avec sa mère).

Valentine l’a aimé, Valentine l’a épousé, Valentine l’a suivi là-bas, là-baaâââââs dans les montagnes (j’adore cette lignée !! OK, il y a plein de morts - en même temps, depuis le temps, ils sont tous un peu morts ! Mais il y a aussi tellement, tellement, mais alors tellement d’amour et de bienveillance dans cette branche!! J’ADORE !)( >>> soupir <<< ).

Valentine, donc.

Elle a passé sa jeunesse à Auvers.

Alors, dites-moi : quand son Suisse, le jour de la St Jean, a sauté par-dessus le feu pour pouvoir ensuite aller lui faire sa déclaration (n’est-ce pas absolument, délicieusement, irrésistiblement romantique ?), qu’est-ce qui interdit de penser que ne se mêlaient pas à la foule un Paul Cézanne, un Vincent Van Gogh ?

Si ce n’est cela, comment ne pas imaginer que tout ce petit monde se croisait, se saluait, et que sur certaines des toiles de ces peintres se trouve peut-être la maison des parents, des grands-parents de Valentine ? (J’ai oublié de vous préciser que mes ancêtres habitaient la même rue qu’eux!)

Comment pourrait-il en être autrement dans un si petit village qui ne doit sa renommée qu’à la naissance de mon arrière-grand-mère qu’au passage de ces artistes ?

D’ailleurs, j’y pense tout soudain : Marie a écrit un livre ! (pas sur Valentine, sur Van Gogh).

Cela vous inspire ? Veuillez vous transporter ici !

Chers vous, je vous souhaite à tous une délicieuse journée !

 

˜*•. .•*˜

 

18 décembre 2018

Rassemblement

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Bonjour à vous,

depuis quelques années, j’essaie de me rassembler, rassemblement qui vaut aussi au niveau des blogs que j’ai la manie de multiplier comme des petits pains (je voudrais bien savoir faire ça avec les sous!). Oui parce que voyez-vous, toute ma vie j’ai rêvé non pas d’être une hôtesse de l’air mais de ne plus être comme Osiris.

Osiris ? Osiris ? Qu’est-ce qu’elle nous chante encore avec son Osiris ? On se moque de nous à la fin ! Remboursez !

Du calme mes amis, du calme : je vous explique.

Quasi toute ma vie j’ai eu la sensation d’être en vrac, en kit, vous voyez l’idée ? Ambre façon Picasso. Or, c’est ce qui est arrivé à ce pauvre Osiris : son corps a été découpé en morceaux par son ingrat de frère (je vous assure, on ne peut pas faire confiance aux hommes !). Regardez Isis (c’est sa sœur), qu’est-ce qu’elle a fait, elle, aussitôt ? Eh bien elle s’est mise en quête de tous les morceaux de son homme/frère/bien-aimé pour les rassembler (sauf le morceau principal, qu’elle n’avait d'abord pas retrouvé !). Ensuite avec tout son amour (et avec une de ses sœurs aussi, les sœurs c’est bien, beaucoup mieux que les frères, j’vous l’dis !) elle a reconstitué le corps d’Osiris, et même la partie manquante, qui, il faut bien le dire était la seule qui l’intéressait (Isis, comme toute nana normalement constituée, avait une idée derrière la tête, enfin plutôt un peu plus bas: lui faire des petits mamours et accessoirement un enfant).

Bref. Or donc, pour me sentir moins Osiris, j’essaie (aussi) de rassembler mes blogs.

Il est possible néanmoins que ma grande décision se dissolve à peine apparue. C’est le charme des personnes en kit : on s’éparpille !

Bon, nous verrons bien, à chaque jour suffit sa peine et toutes ces sortes de choses.

Voilà voilà.

Sur ces bonnes paroles je vous souhaite une bien douce journée ! (La mienne va être cool, dernier cours de yoga de l'année! Prof va-t-elle nous faire un petit goûter de Noël?)(elle l'avait fait en juin! Thé, petits gâteaux et papotages)(ah mais suis-je bête, elle nous avait prévenus pour qu'on amène quelque chose...)(donc il n'y aura pas de goûter de Noël).

 

 

♥●•٠·˙.Douce journée à vous! ˙·٠•●♥

 

 

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7 décembre 2018

Ça marche!

Oh lala, le sept décembre déjà, ce qui veut dire que dans quinze jours c’est Noël !

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Je trouve que l’année a filé à une vitesse de folie! Toute la vie file à une vitesse de folie, d’ailleurs ! On se croit encore hier, on est déjà demain !

En ce moment, pas évident de n’être pas gagné-e par la sinistrose ambiante.. J’ai bien cherché quelque chose à vous raconter pour vous changer les idées, mais il ne m’arrive plus jamais rien depuis que je suis devenue super zen, calme et posée!

Aussi vous propose-je de partager avec vous un truc qui marche toujours quand on n’a pas le moral, c’est-à-dire : des sous ! Heu, non, manger un truc sucré! Et plus précisément, tant qu'à faire, une bûche de Noël, et ce pour trois raisons*:

1) elle est facile à faire;

2) elle est rapide;

3) et surtout, elle est IMBRÛLABLE. Et si je puis vous l’assurer, c’est que le jour où je l’ai faite pour la première fois (ce jour-là, par un fait rarissime et exceptionnel, j’étais tellement dans le cirage que je n’arrivais même pas à ouvrir un livre de cuisine et c’est ma fille qui, par générosité je suppose, m’avait donné la recette (à moins qu‘elle n’ait craint pour son dessert ?)), oui donc je disais, 1) c’était ma première fois, 2) j’étais dans un état second (qui a dit : Comme d’hab ?) eh bien elle n’avait même pas brûlé! (la bûche, pas ma fille). Et ça, c’est une preuve irréfutable !

Oui alors donc il vous faut :

3 œufs (que vous allez cueillir tout frais dans le nid de votre poulailler);

500g de crème de marrons (que vous aurez eu la précaution de faire vous-même en octobre à l’heure où tombent les châtaignes);

50g de beurre (baraté par vos bons soins);

et 80g de chocolat noir c’est noir.

Bien alors, il faut mettre les 3 œufs sans leur coquille dans un plat et les battre avec la crème de marrons. Pendant ce temps le beurre fond dans la casserole avec le chocolat en pitits morceaux.

Mélangez tout.

C’est tout.

Hop.

On met ça dans un moule à cake, et roule ma poule à 160°.

Franchement si vous me ratez ça, je vous radie de mes lecteurs chéris!

En plus aujourd’hui à peine l’œil ouvert et même les deux j’ai bondi telle la rieuse gazelle que je suis hors du lit ** où je me suis retrouvée....

doooooïïïïïnnnggggggg!

yoga 1

 

 en position d'extrême zénitude!

(Je vous prie de croire que cette posture vous remet les idées là où elles doivent être!)

* Je sais, je sais : ma phrase, elle ne va pas du tout. On a l’impression que les trois raisons c’est à cause de la recette de saison que je partage avec vous pour dissiper un peu de la morosité ambiante, alors que les trois raisons c’est pourquoi vous ne pouvez pas rater ma recette de saison. Seulement, voilà, après différents essais (je vous propose de partager avec vous une recette de saison que j’ai cherché à dissiper un peu la morosité ambiante pour trois raisons) (une recette de saison vous propose-je de partager avec vous un peu la morosité ambiante pour trois raisons) (quelque chose à vous raconter stop – recette bûche de Noël stop – trois raisons), donc finalement, j’ai laissé comme c’était.

** La phrase "Comme j’ai bondi telle la rieuse gazelle que je suis hors du lit" ne va pas non plus, puisque je suis une rieuse gazelle AUSSI dans le lit. Mais en déplaçant le repas de Noël (et accessoirement le lit), ça me semblait encore plus incompréhensible - même si ça n’effleurera l’idée de personne ici que je puisse écrire des trucs incompréhensibles, mais passons !

Donc finalement, on va dire que c’est comme pour les méditations de La Baladine :

ça marche!

 ´- ̮-)
.__/l\__.

16 novembre 2018

Le pilier de mon édifice

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Oh la la que je suis contente de m’être confiée à vous ! Je vous remercie infiniment de la générosité avec laquelle vous avez accueilli mes plaintes, je vous remercie pour vos douceurs, pour vos bras, tous vos longs bras qui m’ont serrée sur votre cœur. Merci. J’ai ressenti le même bien-être que quand je voyais une personne (dans une autre vie, je l’ai croisée ici et là) (indice : il est Suisse), eh bien pour dire adieu (le bonjour/au revoir helvète) il me serrait contre son coeur, tout au milieu de ses bras. Eh bien voyez-vous, à chaque mot que j’ai lu de chacun et de chacune d’entre vous j’ai ressenti ça : le bien-être, la chaleur des bras de cet homme, un truc de ouf, un truc totalement magique. Vos mots m’ont sortie de l’abattement. En tout cas, la source des larmes s’est tarie. Peut-être est-ce provisoire, mais ça nous est bien égal n’est-ce pas ? Un jour après l’autre.

Ah, et aussi, merci-merci-merci d’avoir souri ou ri à mes jérémiades et surtout, de me l’avoir dit ! Parce qu’en fait voyez-vous, là niveau humour, je suis à mon maximum! Cette façon d’écrire vous a amusés ? Purée ! Savez-vous qu’il fut un temps où l’on venait sur mon blog dans le but unique de se fendre la pêche et de me secouer pour faire remonter la pulpe ? Seulement voilà : il y a eu toutes ces choses (celles qui rendent plus fort quand elles ne vous tuent pas) et mon humour s’est fait la malle. Il me manque, si vous saviez ce qu’il me manque ! Vous comprenez (tremolos in ze voice), mon humour, c’était le pilier de mon édifice, la charpente de ma maison, la cloche de mon Église ! L’humour de ma vie, quoi !

Je vous en supprie mon Dieu, (parfaitement, je le supprie !), je vous en supprie, dites-lui de revenir !

Bien.

Merci aussi pour celui qui me connait si bien et qui sait que je me racrapote lorsque je souffre alors que c’est le contraire qu’il faut faire (i.e.: ne pas s’isoler) (mais j’ai beaucoup honte quand je suis comme ça).

Merci, merci à vous tous.

Bon alors sinon, il me semble que c’est l’anniv de l’un d’entre vous aujourd’hui (sauf si je me suis trompée de jour (ce qui est possible), il sera obligé de se reconnaître, même si je l’imagine bien le nez en l’air en sifflotant comme si on ne parlait pas de lui).

J’ai cherché un texte en rapport avec la Bretagne. Comme je n’en ai pas en stock je vais essayer de trouver quelque chose d’approchant, au moins géographiquement. Et si j’arrive à en trouver deux ou trois, il y en aura bien un qui tombera sur le bon jour [au cas où je me serais trompée]!

Je plonge donc dans mes archives et je vous reviens !

Belle journée à vous !

(¯`*´¯)
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14 novembre 2018

Que couic

Bonjour à vous,

je vois bien, à vos gentils petits bots en privé, que cela vous intrigue que je sois passée de un, voire dix bessages bar jour à que couic.

Il faut que je vous explique que depuis quelques temps, je pleure. Sans reprendre bon souffle (navrée, bais du coup j’ai le dez bouché). Je pleure batin, bidi et soir. Les chutes du Nivâna, comme dirait ba fille Adeline qui a toujours été nulle en géo. Du coup, je ne bois plus rien pour écrire. Les larmes tombent sur le clavier et inondent tout.

Ceci étant, je suis plutôt contente. Quand ba deuxième fille a divorcé ces p’ de larmes n’ont jamais voulu sortir. À la place j’ai eu un orgelet du plus bel effet pendant trois bois et demi (cent onze jours exactement). On avait même fini par sympathiser, je lui demandais de ses douvelles chaque batin, il me répondait en langage œil (que je ne baîtrise pas encore barfaitement, néanboins).

Donc, je pleure. Je suis une pauvre petite chose bou, bou, ô si bou. Je ne vais plus au yoga (symptôme grave). Je ne vais plus à la piscine (symptôme très-très grave).

Et puis ce batin la petite citation c'était ça :

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Quel prix? Bystère, et puis courir, pas vraiment, mais barcher, pourquoi pas.

Et je suis sortie.

Bien sûr, si j’avais une voiture, enfin pour commencer si j'avais le permis, je serais sans doute partie en voiture. Voir la ber. Ce qui d’aurait rien changé (sauf que j’aurais vu la ber).

Mais je d’ai di l’un di l’autre.

J’ai donc pris bon sac et bon banteau. Je suis passée à côté du local poubelles pour bazarder ma quantité industrielle de "si" et je suis partie.

Il faisait beau, le ciel était bleu et les arbres aux couleurs de l’automne offraient un spectacle bagnifique.

Je me suis rendue dans un coin de ba ville que j’aime, bordé de peupliers. Depuis quelques temps, une table de pique-nique a été placée à cet endroit. Le banc était bouillé, j’ai étalé l’un sur l’autre tous les Kleenex que j’avais et je me suis assise par-dessus.

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J’ai sorti bon cahier (j’ai toujours de quoi écrire avec boi) et j’ai commencé à écrire ce que vous êtes en train de lire.

Après quoi, puisque j’avais le uc bouillé de toutes façons, je be suis assise en tailleur dans l’herbe pour écouter les arbres. J’ai regardé les feuilles êtres balancées doucement par le vent. Je me suis dit que ça devait être bien d’être une feuille qui se laisse porter par le vent sans pleurer toute la journée.

Voilà.

Je ne sais pas si je fais bien de vous faire ce bessage, j'espère que oui et pas que j'aurais bieux fait de be taire. 

Je voudrais ajouter que le bobent que je traverse ne b’empêche pas de penser à ceux d’entre vous qui sont dans le chagrin.

Je vous souhaite une belle fin de journée.

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28 octobre 2018

Bien serrée

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Arboretum de Chèvreloup, octobre 2015.

 

Je suis venue effacer ce que j'avais écrit ce matin, j'en ai ras-le-bol de geindre!

En même temps si je ne l'avais pas fait je n'aurais pas eu vos mots. J'aime vous lire, et découvrir ainsi des petits bouts de vous.

Je vous en remercie infiniment et je vous souhaite une belle soirée.

ღ˛° 。* °ღ ˚ •

 

 

 

 

16 octobre 2018

Drame dramatique

Bonjour à vous,

alors voilà mon drame dramatique de ce matin: j'ai reçu une image de la part de Pastelle. Oui, parce que figurez-vous que Pastelle me l'a proposé dans un de ses comms.

Moi, innocente, je me dis, cool! Sophie, mon amie Sophie, dans son immense mansuétude, m'envoie une de ses merveilleuses photos afin de me consoler de mes misères, de détourner mon attention de mes déboires, un peu comme l'image que distribuait autrefois la maîtresse à l'enfant sage, le chocolat dans la camomille, la cerise sur le sundae.

Eh bien pas du tout.

Ce n'est pas une image que Sophie m'envoie, mais un exercice d'écriture.

Vous le croyez, ça? À une pauvre femme à terre, assener un coup pareil?

(Pour voir la photo que m'a envoyée Pastelle

CLIC

avec la consigne: "Je veux bien une histoire sur cette image-là")

Mais que vais-je bien pouvoir écrire sur une photo pareille?

Une femme chaste et pure comme moi?

(Ça me fait penser au jour où j’exprimais cette grande vérité devant mon fils, il me fait: "Toi ? Chaste et pure ? Je te rappelle que tu as eu trois enfants ! MINIMUM!")

 

 

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28 septembre 2018

Une taille de guêpe

À la demande de Lireine et de LadyObi.

1taill gueper

Un jour,  je cherchais sur le net l’origine d’un prénom que je n’avais jamais entendu. Puis, par curiosité, j’avais tapé le mien. Je m’étais mise à lire, et j’en étais restée comme deux ronds de flan : même moi, je n’aurais pas su me décrire aussi bien !!!

Voyez plutôt :

Nadège est en général très belle (pourquoi : en général ??), d'une beauté à vous couper le souffle. Elle garde très longtemps un corps jeune et souple, avec une taille de guêpe et des courbes douces et harmonieuses. Il faut être de marbre pour rester insensible à l'ovale parfait de son visage, à ses lèvres vermeilles et toujours humides, à ses dents régulières et d'une blancheur éblouissante, à ses pommettes roses et légèrement saillantes (et encore, ils ne parlent pas des cheveux !). Mais ce sont ses yeux langoureux, d'une profondeur insondable, en forme d'amandes, qui constituent son arme de séduction absolue (l’intuition de cette personne me sidère ! Pas vous ?).

Nadège semble mieux épanouie vers la ménopause qu'à vingt-cinq ans et peut encore, à l'âge mûr, attirer une foule d'admirateurs plus jeunes qu'elle. (Quelle clairvoyance! C’est fou, quand même! C’est juste dommage que la foule d’admirateurs ne soit pas au courant!).

Celui qui l'aime ou l'épouse doit s'attendre à toutes sortes de déboires, (ils connaissent ma cuisine?) c'est la rançon des plaisirs divins qu'elle lui procure. Mais si elle apporte des malheurs aux hommes, (des malheurs ?? Quels malheurs?!! Les hommes font n‘importe quoi et après ça va être de ma faute ?) ce n'est pas parce qu'elle est foncièrement mauvaise (pas de danger, je suis la bonté désincarnée !). Certes, "beauté et folie vont souvent de compagnie", mais Nadège fait exception à la règle (il faut dire que je fais exception quasiment à tout tellement je suis exceptionnelle). Ce n'est pas un poisson rouge dépourvu de cervelle (dingue ! on reconnaît même mes mérites!!), elle a du bon sens à revendre (voyez! ça continue!!).

Bon, par contre, je vous édulcore la suite, patati patata très possessive et super jalouse, c'est absolument pas moi ! N’importe quoi ! Ses caprices peuvent aller loin quand elle n’a pas de frein.  Des caprices ? Quels caprices ? Allons bon, ils sont tellement subjugués par mon charisme qu’ils écrivent n’importe quoi ! Mais Nadège a besoin de son espace, de ses libertés, elle ne supporte pas la jalousie ou la possessivité. AH, TOUT DE MÊME ! Un brin comédienne, elle joue souvent un rôle et s’adapte à son interlocuteur, si bien que son amoureux mettra sans doute du temps avant de la connaître vraiment. Eh voilà, ça continue avec la mytho ! Elle recherche avant tout un rapport de confiance et ne se montre pas méfiante, s’il n’y a pas à l’être. Absolument. Je ne me montre jamais méfiante. D’ailleurs, à ce sujet, j’ai une anecdote.

C’était à une St Valentin, même pas: un vendredi 13, veille de la St Valentin..

Mon amoureux du moment me laisse sans nouvelles toute la semaine (ce qui était inhabituel pour une relation naissante). Alors quand il m’appelle pour me dire qu’il a quelque chose à me dire, je suis prête à tout entendre, qu’il a une femme, trois maîtresses, qu’il est bi ou sous surveillance psy, que sais-je encore? Arrivé là rien, il est charmant comme d’habitude, nous passons une soirée délicieuse, il est exquis, il me plaît affreusement (les hommes me plaisent toujours affreusement, c’est terrible !)..  Bref ! La fin de la soirée arrive et avec elle le temps des aveux, alors je vous laisse apprécier :

1- il a enfin largué son ex (ah bon, il avait une ex ?) mais il est avec une autre fille (je m’attendais à tout sauf à ça),

2- c’est pour ça qu’il a hésité avant de me rappeler, car le pauvre chéri ne sait plus où il en est (et moi donc !!),

3- il veut quitter cette fille (excellente idée !) mais c’est si dur, ô si dur (il voulait quoi ? que je le plaigne ?),

4- la pauvre ne s’y attend pas du tout (moi non plus je ne m’y attendais pas du tout !!),

5- last but not least, il ne sait pas trop si lui et moi on peut vivre un truc ensemble alors du coup il hésite (donc, quant il disait qu’il passerait sa vie à m’embrasser, c’était pour meubler ?).

Alors là, moi, très digne : "Notre amour mérite mieux, réfléchis, fais ton choix, c’est elle ou moi !".

Bilan il a fait son choix. Le problème avec les hommes c’est qu’ils ne font jamais les bons choix !!

Enfin passons!

Où en étions-nous ? Ah oui, le prénom.

Continuons.

Sa confiance en elle est en dents-de-scie, (tu m'étonnes Simone!)(voir ci-dessus), de même, elle a une vision très optimiste de certaines choses, (ça, c'est clair, et j'ai du mérite!) mais défaitiste pour d’autres. Elle rêve d’un monde plus juste et affiche une morale élevée. Elle est attachée à sa famille et a un sens maternel très développé. Nadège ne peut pas s’imaginer vivre sans avoir d’enfants (c'est absolument très vrai, même que je n’ai jamais eu les jumeaux que j’avais tant espérés ! C’est ma sœur ! Enfin, la fille de ma sœur qui les a eus alors qu’elle n’en voulait même pas ! La vie est d’une injustice !).

Elle est parfois indécise dans ses choix et ne sait pas toujours quel camp choisir (j'avoue, je ne supporte pas l’idée de me fâcher avec qui que ce soit ! Des fois je me demande si je ne souffre pas du syndrome de Stockholm..). En revanche concernant les décisions de son entourage, elle est toujours de bon conseil et a un grand sens de la justice. Elle sera parfaite dans un rôle de médiateur, de conseillère conjugale ou d’arbitre. (J'aurais voulu être une arbiiiiiIIIIiiiiitre...!)

 

Voilà.

Allez, à votre tour maintenant, si vous le voulez bien!

(✿̶̥̥)

7 août 2018

Papillons de nuit

doigts

Elles s’appelaient Julie, Valentine, Catherine, Eugénie.

Eux, c’était Jacques, Sévère, Constantin, Bénoni.

Il y avait aussi Pierre, et Louis, Marie-Anne, Scholastique.

Un seul d’entre eux, une seule d’entre elles manque à l’appel, et je ne serais pas là.

J’y pense souvent, j’y pense tout le temps, je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas pourquoi ces personnages qui composent ma famille font à ce point partie de moi, tels des papillons de nuit emprisonnés dans ma mémoire..

Parfois, j'ai le désir hallucinant de voir Julie. De savoir si elle était brune ou blonde, de quelle couleur étaient ses yeux. D’entendre sa voix de piot’ nana ch’ti, lo.

Dois-je chercher dans le visage de mon père les traits de ceux de son ancêtre?

Avait-elle ces yeux myopes dont on dit qu’ils sont les plus doux ?

 ..✿.✿**

Et vous dites-moi, quelle Julie avez-vous eue dans votre vie ? Quelle personne, de votre famille ou pas, vous a aimé, porté, transporté ? 

*·.¸¸.·´❀`·.¸¸.❀

31 juillet 2018

L'âpre écorce que le soleil allume

 

Au début, lorsque nous n’en étions qu’à quelques échanges par blogs interposés, je la prenais pour une espèce de furie qui démarre au quart de tour (surtout quand on lui parle de politique). Inutile de dire à quel point ça me déstabilisait, moi qui suis si calme et si posée (et même superposée dans mes jours fastes).

De fait, sa première intervention ne présageait absolument pas de la tournure que prendrait notre relation. Elle s’était manifestée d'une façon qui m'avait parue extrêmement virulente, sur un post que j’avais écrit où je parlais de vaincre les méchants à la force de notre petit cœur rempli d’amour et de nos bras remplis de fleurs. Elle avait démonté ma baraque à coups de tournures bien senties où il était question des vilaines multinationales (je ne connaissais même pas le mot), de produits empoisonnés qu’on nous fait ingurgiter et de toutes les horreurs qu’on ne nous dit pas.

Ça a été sa première leçon sur le fait qu’on ne vit pas au pays des Bisounours. Le choc a été rude.

Deux mois après Maman est tombée malade ; en fait Maman a cumulé le diagnostic et, dans la foulée, la conclusion. C’est le moment que j’ai choisi pour tomber amoureuse du Prince Charmant version Prince de Lu.

Ben elle était là. Elle ne m’a pas lâchée. Matin, midi et soir elle épongeait mes torrents de larmes avec une patience infinie.

Oh sans doute, elle n’a pas que des qualités non plus (même si elle en a beaucoup).

Par exemple, elle démarre au quart de tour. Il y a certains sujets qu’il ne faut surtout pas aborder avec elle, sinon on ne peut plus l’arrêter. Oui mes amis, je n’ai pas honte de le clamer à la blogosphère entière, et notamment à vous qui passez sans me voir : au jardin de la vie, il n’y a pas de fleur plus fraîche que la pétillante Clo !! Entière, franche, gentille et très douce, jamais, entendez-vous, jamais elle n’utilisera le fait d’être une faible femme comme excuse pour se faire protéger, aider, tenir la porte!! Elle préfère avancer seule, car elle pense qu’on n’est jamais si bien servie que par soi-même (en revanche, elle avance parfois tête baissée, d'une manière impulsive, chose complètement incompréhensible pour une personne aussi posée que moi).

Et puis aussi, elle est sensible (c’est même une femme forte très très fragile). Elle fait comme si que quoi, mais en fait non. Elle y est vraiment. Faut faire attention avec ça.

Mais à part ça, c’est vraiment une personne rare. Authentique. Moi, je l’aime.

Et comme c’est son anniv aujourd’hui, ben je trouve que c'était une bonne occasion de redire tout cela.

Clo, je te souhaite de tout mon cœur un merveilleux anniversaire !

 

Pour finir, et parce que l’une ne va pas sans l’autre, je vous propose une ode à sa Source, à défaut de photo, le support Canalblog restant totalement sourd et muet à mes suppliques.. (À mon avis, il a fondu).

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 Rajout de 9h20: je retire tout ce que j'ai dit, le support de CB a ressuscité!

Alléluïa!

 

 

Les ajoncs éclatants, parures de la Source

Dorent l’âpre écorce que le soleil allume

Et là, brillante comme une écume trop douce

S’étale l’étendue d’eau où la lueur s’embrume.

 

À ses pieds, la lumière. Le nid

Se tait, tout le monde repose sous le toit qui fume

Seul l’oisillon tombé, éclairé par la lune

À la vaste splendeur de la Source s’unit.

 

L’horizon tout entier s’enveloppe dans les ombres

Et le soleil mourant sur un ciel riche et sombre

Éclaire Clo. Brusquement, comme envoûtée

Elle se jette au cou du passant étonné.

 

Toute à la joie de cette pulsion nouvelle

Voilà que Clo alors se met à l’embrasser

Après quoi, aussi légère qu'une hirondelle,

Elle va de-ci delà des orties ramasser.

 

Toute joyeuse maintenant elle serre dans ses bras

Le chêne et le roseau et se prend à rêver

À ce que serait le monde si seulement oh lala

L’Homme voulait bien arrêter trois secondes de déconner ..

 

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Catégorie Entre nous

28 juillet 2018

Quelqu'un qui s'en va

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L'Île-Adam, Val d'Oise

 

Bonjour à vous,

je n'ai pas envie de rester sur une note tristoune, car triste je ne le suis pas.

Certes, je ressens un vide chaque fois que mon fils part, et plus globalement quand je quitte des gens que j'aime. Mais je crois plutôt que c'est, comment dire .. comme une programmation en moi qui s'active, parce qu’on ne m'a jamais appris à gérer les séparations. Plus exactement, on ne m’a jamais rassurée. Oui, voilà : on ne m’a jamais rassurée.

Je me demande si nous n’appréhenderions pas mieux les séparations si nous étions tout-à-fait rassuré(e)s sur le fait que nous allons revoir les personnes aimées... à moins que nous ayons besoin d’être rassuré(e)s sur le fait qu’elles nous aiment encore ? Car quelqu’un qui s’en va, c’est quelqu’un qui ne m’aime plus. C’est en tout cas ce que me susurre mon imbécile d’inconscient. À sa décharge, des abandons, des dos tournés, des je te renie, tu n’es plus ma fille, etc etc. Sans parler des générations au-dessus, un Suisse qui s’expatrie en France (sa pauvre mère !), un chti fils de personne..

Bref.

À part ça, la semaine avec mon garçon s’est bien passée. Elle s’est même très vite bien passée.

Mes enfants commencent à parler mariage. Mes enfants commencent à parler mariage ! Que ça fait drôle.

Cette longue intro pour en arriver au 27 juillet. Le rapport ? Aucun.

J’adore les 27 juillet ! C’est un 27 juillet que j’ai reçu mon premier baiser, ça ne s’oublie pas, non ? En tout cas, je n’ai pas oublié, c’est un très joli souvenir.

Très vieux, mais très joli.

Je vous raconte?

3 mai 2018

Des petits battements d'ailes

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Merci à Andiamo de me donner l'envie de me replonger dans mes merveilleux souvenirs de bord de mer. Certes, depuis le début de l'année je ne peux plus y aller, mais je fais partie des privilégiés qui ont pu le faire, et souvent. Alors merci. Merci à la vie pour tout ce qu'elle me donne. Gratitude.

Ça fait gnangnan? M'en fous.

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De fil en aiguille je pensais au petit fil, justement. Le lien conducteur qui nous lie et nous relie. 

"Nous nous touchons, comment ? Par des coups d’aile, par les distances même nous nous effleurons." 

Effleurements, petits battements d'ailes. J'adore. Je trouve ça tellement magique.

 

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Vous savez, ce qu'on appelle plus commodément des "hasards". Avec certain(s)(es) d'entre vous, la liste est si longue qu'on a arrêté de comptabiliser (sans parler de celui qui s'avère être un petit-cousin, comme je l'ai découvert au fil de nos échanges! Eh oui je suis une incorrigible curieuse! Mais sans cette merveilleuse qualité, qu'apprendrions-nous les uns des autres?). 

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Enfin bon, comme d'habitude je me suis éloignée de .. mes bateaux.

Qu'ils vous bercent sur le flot de l'amitié.

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Je vous souhaite la journée douce!

 

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