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Un peu de silence ..
filleainee
25 octobre 2020

Une cabane en forêt

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Hier, pas de virée provinciale (comprenez : en banlieue) pour votre fille parisienne, un cas contact à sa boîte, stress, angoisse et appels divers à 10 heures du soir, "Maman j'me sens mal j'ai de la fièvre j'ai attrapé le covid !"

Finalement non, c'est juste qu'elle est restée collée au radiateur, le stress la fait claquer des dents.

Pour finir la collègue est négatif, mais toutes ces émotions ont épuisé tout le monde : la collègue, votre fille, sa sœur, les chats, et vous-même, si bien qu'elle annule la promenade en forêt. Dans "la vôtre" en tout cas, puisque vous allez quand même dans "celle de Fille Cadette" (rappel : votre petit-fils veut construire une cabane !).

Faire construire par son frère, plutôt (cet enfant aurait-il l'âme d'un patron ? Vous vous interrogez).

1Capture

Le benjamin ramasse en tout et pour tout une branchette qu'il traîne cérémonieusement derrière lui tout le temps des travaux, tandis que son grand frère transbahute des branches de sapin (on fait avec ce qu'on a !) en tirant la langue. (Déjà petit il tirait un petit bout de langue chaque fois qu'il faisait un effort, c'était mignon!)

Une heure plus tard l'armature est dressée, quand la chair de la chair de votre chair se met à beugler "J'en peux plus !" (Il vous arrive parfois de penser au temps d'avant, celui que tous les grands-parents connaissent, ce temps des dinosaures où l'on n'hésitait pas à envoyer un enfant de sept ans à la mine (bien pratique sa petite taille, et quelle économie de salaire !) ou à placer les filles comme servantes dès l'âge de 12 ans au lieu de les envoyer à l'école (après tout, ce n'était que des filles !)).

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Mais loin de vous l'idée de traumatiser gravement vos petits-fils en leur faisant remarquer qu'il y a de sacrés courants d'air dans leur cabane, surtout qu'ils commencent à avoir faim (le grand air, ça creuse) : vous n'allez quand même pas jouer les rabat-oij parce que ça fait à peine une heure que vous êtes partis !

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18 octobre 2020

Il faut garder le momo

Cette fois, promenade du samedi avec un invité imprévu : le plus jeune de mes petits-fils. On s'est encore perdu(e)s, on était encore plus cassé(e)s que la dernière fois, même mon petit-fils !

P1080127

 

(moi) Tu as des yeux magnifiques !

(mon petit-fils) Merci mamy. En plus ma couleur préférée c'est le marron.

Le marron et le vert.

(moi) Ah ? Tu aurais préféré avoir les yeux verts ?

(mon petit-fils) Non ! Les cheveux !

(moi) ....

(mon petit-fils) Mais papa n'a pas voulu ! ni en violet !

Ces pères, pf, aucune compréhension !

 

Une grosse boule de cafard chaque fois que je vais à la gare maintenant, synonyme pour moi de tous mes petits plaisirs quotidiens d'avant, puisque je prenais le train pour tout : aller à la piscine, sortir entre filles avec les miennes, faire du shopping ...

Mais bon, c'est comme ça, je sais que je ne suis pas à plaindre ....

Ma fille m'a dit que tous ses collègues sont de nouveau en télétravail, sauf elle qui ne le peut (hôtesse d'accueil). Vendredi elle a craqué, elle s'est mise à pleurer à chaudes larmes, la pression, encore une fois tous les clients qui lui racontent leurs misères au téléphone comme c'était arrivé au moment des grèves de début d'année, et maintenant le couvre-feu (hier soir, train à 20h pour être pile poil à 21h chez elle, heureusement elle habite au nord de Paris), oh lala, est-ce que 2021 sera meilleure ?

Allez hop hop il faut garder le momo comme dit ma soeur (avec ma frangine on a un langage bien à nous, ça date sans doute du nombre de fois où elle a vécu chez nous (= moi et mon ex), c'était le bon temps, on faisait trembler nos hommes chaque fois qu'on était en cuisine, les crises de rire qu'on se tapait ... on était jeunes, aussi !).

Je vous souhaite un joli dimanche, malgré tous les malgré !

    

 

(\__/)
(='.'=)
(")_(")

 

13 octobre 2020

On ne peut pas être au top tout le temps

Un joli moment samedi avec ma fille, nous sommes retournées en forêt comme l'autre fois, on a marché longtemps, déjà une demi-heure pour traverser la ville et autant pour le retour, puis sur place on se sentait tellement bien, sauf que ma fille a un sens de l'orientation pire que le mien (ce qui n'est pas peu dire !), en rentrant on ne sentait plus nos pieds !

On était bien, on aurait presque pu oublier le covid si on n'avait pas croisé des gens avec un masque sous le menton, à un moment j'ai même pris le bras de ma fille comme je le faisais tout le temps avant, je n'ai pas fait exprès, l'espace de quelques heures j'avais complètement oublié !

J'ai l'impression qu'on vit les moments plus intensément, non ?

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Ma fille habillée moi de l'écharpe à la jupe, oh lala que j'aime cette jupe, on dirait du skaï mais ça n'en est pas ! Il y a des vêtements comme ça que j'ai depuis trente ou quarante ans, je les aime tellement que j'ai du mal à m'en défaire ! Mais je ne porte plus de jupe, alors hop hop ! Elle plaisait à ma fille, c'est une bonne alternative (ceci dit mes vêtements plaisent toujours à mes filles !)

P1070940

Une tache noire insolite

P1070950 de plus près cela donnait ça,

on ne savait pas dans quel sens le regarder, sontaient-ce des racines ?

P_20201011_160720

Pour le reste un peu de mal à trouver mes arcs-en-ciel en ce moment, ça passera, on ne peut pas être au top tout le temps, pas vrai ?

Je vous souhaite une très belle journée !
17 septembre 2020

Pleure pas Jeannette

2020 9-13 ac Adeline0006PFF ! Des humaines à l'horizon ...

2020 9-13 ac Adeline0008Mais qu'est-ce qu'elle me veut ?

Voyons, voyons ... comment vais-je pouvoir me débiner ?

Tu me lâches ?

Elle comprend rien, ou quoi ?

À la une... à la deux ... à trois, j'y go !!

2020 9-13 ac Adeline0015 Minou, Minou !

Oh m'abandonne pas !

(non, Patrice, c'est pas pour toi!)

2020 9-13 ac Adeline0016

Allez, HOP !! Je prends mon élan!

2020 9-13 ac Adeline0017- Minou, minou .....

- Pleure pas Jeannette, t'en trouveras un autre !

2020 9-13 ac Adeline0021

Ras-le-bol des mecs !

TOUS LES MÊMES !

2020 9-13 ac Adeline0023La vie n'est qu'une rivière de larmes ...

 

Bravo à Mamily !!!!!

 

15 septembre 2020

Le truc immense qui fond (avec indice)

J'ajoute un indice en bas de cette note !

Bonne devinette !

 

Bonjour à tous,

Tout d’abord, de douces et compatissantes pensées à tous ceux qui, avec la chaleur de fou annoncée, travaillent et doivent porter le masque, en plus !

Voici enfin la réponse à l’énigme merveilleuse proposée bien involontairement par ma fille : ce qu’est le "truc immense et qui fond sous la pluie" qu’elle m’a offert pour mon anniv !

Tadadam !

Voici !

Mon fils aussi en a une immense (hm, dit comme ça, ça fait bizarre !), j’adoOore ! Chose que je ne manque pas de dire dix fois à chaque séjour chez eux !

(Super, hein, la conception de la déco chez mon fils ! Pas surchargée, ça va ! Pour son malheur, Gazelle n'a pas la même ! En même temps, c’est une femme ! Où cette pauvre fille range-t-elle ses fringues, maquillage, cours, livres, photos, etc etc etc ? (Réponse : dans leur chambre, généreusement octroyée par mon fils : c’est donc la seule pièce meublée de l’appart’ !))

P1060808

Me voici donc avec une pendule immense, je suis trop contente ! (des pendules, j’en ai partout, j’adore ça !) [Pour ce qui est de fondre sous la pluie, ma fille parlait de l’emballage, et elle n’avait pas tort : si elle l’avait trimballée le jour où elle devait venir, avec ce qu'il tombait ce jour-là ma superbe pendule aurait été endommagée !]

P1000458

 

Allez, hop hop !!

Une autre devinette !

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Oui c’est ma fille !

Oui c’est une posture, heu .. originale !

Non ce n’est ni un montage, ni un trucage ! (je ne sais pas faire !)

Mais qu’est-ce qu’elle fait, dites-moi dis donc ?

Premier indice :

 

2020 9-13 ac Adeline0007

 

 

Bonne journée à vous !
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13 septembre 2020

Ça y est !

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Bonjour à tous !

Comment ça va, la vie ?

La photo en fond de blog a été prise par Bibique. Merci Dominique !

Photo pour rêver, comme les images d'Étretat vues dans le film la semaine dernière, "Les souvenirs", vous l'avez regardé ?

Dans le livre que je suis en train de relire, l'histoire aussi se déroule à Étretat ! ("Demain n'attend pas" de Céline Rouillé)

(❛‿❛✿̶̥̥)

Ça y est (1) ! La luzerne est empaquetée ! (Enfin, emballée, emballotée .. emmaillotée .... Comment dit-on ?)

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(❛‿❛✿̶̥̥)

Ça y est (2) ! Ma fille doit venir aujourd'hui ! J'espère que cette fois, aucun contretemps ne viendra chambouler ce projet ! 

Quant à ma seconde fille, si les dieux de la SNCF lui ont été favorables elle est partie par le train de 5h50 pour assister à une session de yoga qui débutait à 9h dans la forêt de Fontainebleau !

La banlieue, c'est super, il faut juste aimer prendre des trains ! 

J'ai hâte d'avoir son debriefing : du yoga en forêt de Fontainebleau, quel pied!

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Belle journée à vous !
Smouiiiiiiiich !

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

 

7 septembre 2020

Bouif !

Je devais voir mes petits-fils, j’avais hâte qu’ils me racontent leur rentrée. Première déception, le cadet serait absent, il travaille ! Il a intégré une école d’apprentissage en cuisine, son rêve depuis toujours ! La rentrée était mercredi et déjà, "il a un mariage" ! (en fait il devait commencer le 17 août mais le restaurateur n'avait pas de boulot pour cause d'épidémie !)

Deuxième déception samedi, pas de train ! J'ai dit à ma fille de s'installer à Villedacoté comme ça au moins j'aurais pu venir à pied ! Heureusement que je n’avais pas encore décongelé ce que j’avais préparé à manger (j’aime bien cuisiner pour mes petits-enfants, ça me rappelle le temps où ils l’étaient encore ! Petits, je veux dire !).

Bouif.

J’ai rangé ce que j’avais commencé à préparer pour emmener, j’avais quand même une boule dans la gorge, rien de méchant, mais quand même.

J’ai appelé les garçons, ils m’ont raconté par téléphone. C’est bien le téléphone.

Ma grande devait venir dimanche, j’allais enfin savoir ce qu’est le truc énorme qui fond !

Je l’ai rappelée le soir pour lui dire que finalement je n’étais pas avec ses neveux : pas de train. Elle m’a dit de ne rien regretter de son côté, de toutes façons, elle n’aurait pas pu venir, elle ne peut plus marcher ! Après trois semaines de congés passés en baskets, elle a repris le boulot, chaussures à talon, elle a mal aux pieds !

Pf, week-end pourrave !

La petite boule dans la gorge avalée, je suis passée à autre chose. La pandémie m’a appris ça : relativiser ! M’aider à moduler ma capacité d’adaptation aux imprévus !

Ce mois-ci, le dernier de mes petits-enfants a treize ans ! TREIZE ANS ! Purée.

J’ai posé mentalement la soustraction trois fois. Rien à faire ! Je retombe toujours sur treize !

Comment ça se fait que je n’ai rien vu venir ?

L'homme idéal : il fait même la vaisselle ! :-)

 

Et vous ? Bon week-end ??

 

2 septembre 2020

Vexée !

Bah dis donc ! Hier matin ce n’était pas la grande forme ! Je devrais lever le pied sur les nuits blanches, ce n’est plus de mon âge ! Mais aussi, je suis en plein sevrage ! Vous savez de quoi !

Je n’arrive pas à m’y faire, elle me manque, elle me manque, elle me manque ! Au point – ça en devient inquiétant – qu’hier, en rentrant de la balade, comme j’avais mal aux pieds je me suis préparé une petite bassine d’eau tiède pour les y tremper. Vous les auriez vus là-dedans ! Comme ils étaient contents ! comme ils revivaient ! Ils m’ont souri : je vous jure que c’est vrai, ils m’ont souri !

Ceci dit, à peine plongés dedans, devinez quoi, le téléphone sonne ! mais moi, quand je suis dans l’eau, je suis dans l’eau, hein ! Alors j’ai avancé comme j’ai pu, les pieds dans la cuvette. Je l’ai fait glisser jusqu’à l’endroit où s’égosillait le tel, à la façon dont on se déplace les deux jambes dans un sac. Sauf que là, pas de prise pour diriger le truc. Qui bien entendu n’en faisait qu’à sa tête. Franchement, c’est un mode de locomotion que je déconseille ! ou alors faudrait l’adapter (deux petites cuvettes avec lacets, par exemple).

C’était ma fille.

Elle venait prendre de mes nouvelles.

Je lui ai dit que j’avais les pieds dans l’eau, et qu’il avait fallu que je glisse jusqu’à l’appareil avec toute mon habileté légendaire. Elle a été rassurée : comme d’habitude, sa mère fait n’importe quoi, tout va bien.  

Le thème du jour était sa possible venue en province (pour elle, au-delà de 20 kilomètres de Paris, c’est la province) afin de m’apporter mon cadeau d’anniversaire, dont je sais deux choses : il est énoOOrme, et il fond sous la pluie (cette deuxième caractéristique ayant été formulée la dernière fois qu’elle devait venir : il pleuvait. Du coup, elle est restée chez elle).

Quel truc énoOOrme peut bien fondre sous la pluie ? (pour le truc énoOOrme, j’ai bien pensé à quelque chose, mais ce n'est pas censé fondre !)

Si je n’ai pas encore la réponse, c’est parce que le week-end où elle devait venir (pont du 14 juillet, enfin celui du 11 plutôt), tous les employés de sa boîte avaient été sommés de rester chez eux pour cause de suspicion de covid d’une collègue (pour finir, c’était une gastro).

Pour en revenir à hier matin, je me sens très proche de ce que vous m’avez écrits, mes choupinous. Smouiich ! Vous êtes trop mimis. Mais il ne faut pas vous inquiéter pour moi, un matin je suis toute bouif et une heure après je ne me rappelle même plus pourquoi. Déjà petite j’étais comme ça. Ma vie n’était pas merveilleuse (en tout cas pas tout le temps), et pourtant je la trouvais fabuleuse ! J’avais de la chance, j’étais bien, je ne retenais que le bon, d’ailleurs ça n’a pas tellement changé, je ne retiens toujours que le bon. J’ai appris récemment qu’on appelle ça de la résilience, un mot que je ne connaissais même pas. Je suis bourrée de résilience, comment peut-on être déprimée en étant bourrée de résilience ?

Ma résilience et moi-même sommes allées hier marcher, comme chaque jour. Le truc, c’est qu’il faut aimer le maïs. Toujours là, stoïque. Enfin, stoïque penché. Il est très très sec. Ne couve-t-il pas une petite déprime ? Je suis inquiète ! Où donc est le paysan ? Pas dans le maïs, c’est sûr.

Hier, il était dans un champ plein de fleurs bleues. Qu’est-ce que ça pouvait bien être, ces fleurs ? D’ailleurs, j’ai pris une photo, au moment même où le tracteur qui s’éloignait a fait demi-tour pour revenir vers moi !

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(le tracteur est au loin, là, au bout, vous le voyez ?)

Misère ! Il croit que je le prends en photo, lui ! Il revient pour me dire sa façon de penser ! Il imagine que j’en veux à son beau torse bronzé ! Au secours !

Une promeneuse pleine de résilience sauvagement roulocompressée par un tracteur.

Arrivé à mes pieds, vous croyez qu’il se serait prosterné ?

Même pas. Il refait demi-tour !

Pf.

Vexée !

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12 mai 2020

Ça va le faire !

La reprise de ma grande s’est bien passée ! Évidemment, elle a stressé à l’idée de reprendre les transports en commun, mais en même temps elle commençait à trouver le temps long sans voir personne et elle n’était pas mécontente que cette période se termine. C’est d’ailleurs la première chose qu’elle m’a dite, Oh maman j’ai passé une journée merveilleuse, j’ai vu plein de gens ! Ce n’est pas pour rien qu’elle vit à Paris, qu’elle ne quitterait pour rien au monde ! Parfois, on se demande comment on peut avoir des enfants si différents de soi !

Dans le RER peu de monde le matin, les gens respectaient bien les distances (au départ elle a songé à faire le trajet en trottinette, mais quand elle a vu qu’il pleuvait et ventait elle a renoncé. Finalement elle s'est félicitée de ce choix car le soir elle avait super mal aux jambes ! Plus l’habitude de marcher! Alors, trottiner!!!)

Dans son entreprise un quart des employés a repris en présentiel, la majorité continue de télétravailler. La journée s’est passée à détacher les masques qui vont être distribués aux employés, évidemment c’est inhabituel pour une hôtesse d’accueil, mais on s’adapte !

La compagne de mon fils reprend aujourd’hui ! J’espère que "ça va le faire ! ", comme elle dit !

Nos enfants sont drôlement courageux, être confrontés à une telle épreuve ça ne doit pas être facile. Me reviennent les angoisses que me confiait mon petit-fils de 16 ans bien avant la pandémie, sur le monde dans lequel on vit, l’état de la planète, etc… Il a un regard très lucide et je n’ose penser à tout ce qui doit tourner dans sa tête en ce moment..

Dire qu’à son âge, j’étais peace and love avec devant moi un avenir qui ne pouvait être que radieux !

 

11 mi Adeline reprise

Et chez vous, comment va la vie ?

 

Je vous souhaite une très belle journée!

ℒ ℴ ν ℯ

5 mai 2020

En plein dans sa nuit

Hier j’ai eu une sacrée émotion : la Gazelle, compagne de mon fils, me téléphone à 8 h du mat', son aube à elle, pour m’annoncer que la chair de ma chair est aux urgences, Rassurez-vous, rien de grave (comme si ça pouvait ne pas être grave pour qu’elle m’appelle en plein dans sa nuit). On a donc passé les trois-quarts-journée au téléphone (j’ai caché ma joie) pendant que mon fils passait la sienne dans un couloir avec un certain nombre d’autres personnes, vu que bien entendu les pompiers n’ont pas permis à Gazelle de l’accompagner.

Les examens n’ont rien révélé d’ennuyeux (ouf), et mon fils est rentré à pied : par les temps qui courent, prendre l’air est un plaisir qui ne se refuse pas !

Après Gazelle, j’ai eu ma fille Parisienne, complètement stressée depuis plusieurs jours à l’idée de reprendre lundi. Elle porte un masque depuis le début, donc bien avant la nouvelle directive, Tout le monde me regarde mais je m’en fiche, elle en a d’ailleurs commandé je ne sais combien je ne sais où (ils ne sont jamais arrivés) et utilisent donc des lavables qu’elle paie à prix d’or en pharmacie (au début elle se faisait un masque de fortune avec son bandana dans lequel elle glissait un filtre d’aspi ou du sopalin)(Mamoune je ne te dis pas comment j'ai du mal à respirer!).

Elle envisage de reprendre le boulot masquée, gantée et plexiglassée. Elle va être jolie comme tout, j’ai hâte qu’elle m’envoie une photo !

En attendant, je vous mets une photo de moi :

poney

 

 

Très belle journée à vous!

 

(✿̶̥̥)

 

18 mars 2020

Avantage

2015 6-21 Gerberoy0012

 

 

Appel de mon fils hier :

"L’avantage du confinement, c’est que je suis sûr de te trouver chez toi !"

Oh mon fils, comme tes petites remarques rigolotes, positives, pleines de bon sens me manquent !

Ben oui, je réponds au tel, maintenant : pas de cours de yoga hier, et cette aprèm je n’irai pas nager. Ça me manque horriblement, mais bon. Est-ce si grave ? J’essaie de ne pas y penser.

Je pense plutôt à ce que j’ai et que tant d’autres n’ont pas. Je veux dire : j’y pense plus que d’habitude. Je suis retraitée et je n’ai pas de garde d’enfants à gérer. J’habite une ville que j’adore. Ouhlala, une ville ! Pas bon d’habiter la ville en ce moment, parait-il. Pourtant, ma sœur, dans son Gard (très) postnatal est confinée chez elle aussi, comme tout le monde.

Côté mes enfants ma fille aînée est en chômage technique. OUF. Elle respire, moi aussi. Elle m’a dit qu’elle ne bouge plus de sa couette pendant deux semaines. Elle a fini par trouver du PQ, mais pas de litière pour son chat. Bah ! m’a-t-elle dit, quand il n’y en aura plus je lui prêterai mon PQ !

Reste ma seconde fille, qui travaille en crèches, lesquelles continuent d’assurer l’accueil des enfants des soignants, policiers, pompiers, etc. Elle ne sait pas encore dans quelles conditions elle va travailler, Va mettre un masque à un bébé, me dit-elle !

Et puis alors, il y a mon frère.. Et là, c’est très très compliqué de lui faire comprendre la situation..

Sinon, pour le reste, oui nous sommes confinés. Nous sommes confinés avec la peur, en tout cas en ce qui me concerne, non pas que je sois une nana anxieuse (vous me connaissez), mais parfois, s’invitent des scénarios dont je me passerais bien. Alors je respire. Je respire comme je le fais depuis quelques années déjà.

En même temps, c’est un bon moyen de rester en vie.

Bien alors sinon, quitte à rester cloîtrés, je me suis dit que j’allais vous proposer la même chose que ce que je faisais avec mes petits-enfants les longues soirées d’hiver journées de printemps : vous raconter une histoire.

J’en cherche une, je vous la soumets, vous me dites si vous aimez. Oki ?

Allez, hop, hop ! Hauts les cœurs, comme disait Maman !

PS Je vais aussi vous proposer quelques réflexions de mon fils, soigneusement collectées du temps où il vivait encore avec sa vieille mère avant de l’abandonner lâchement pour aller vivre sa vie d’amoureux transi (on se demande bien à quoi pensent les fils !).

Rire, pour rester en vie, c’est important aussi !

 

 20150621_180902 ADE

Belle journée à vous!

17 mars 2020

Les gens n'ont rien compris!

Hier, j’ai pris par téléphone des nouvelles de ma fille parisienne, celle de mes enfants qui est la plus angoissée : elle ne peut pas télétravailler, elle est hôtesse d’accueil !

"Comment te dire, Maman, maintenant, quand je sors, j’ai peur ! Je vais travailler, j’ai la boule au ventre ! Comment veux-tu qu’on reste à un mètre des gens, à Paris ! En plus, ça fait deux semaines que je ne trouve plus de litière pour chat ni de boulettes ! Tu peux me dire à quoi ça rime de faire des stocks de litière pour chat ? Non mais franchement, les gens marchent sur la tête !!! Je n’ai même plus de PQ, il n’y en a plus nulle part ! Quand bien même il en manquerait .. Comment on faisait avant, un gant un peu d’eau et hop ! (chuchoté) J’en ai chipé un à ma boîte.. Les gens sont fous. On a dit partout qu’il n’y aura pas de pénurie mais ils écoutent pas.. (revenant sur son boulot) Tu peux me dire pourquoi ils m’obligent à venir bosser ? Tu entends le téléphone sonner ? Non ! Ah si, quand ça sonne, les gens me refilent leurs angoisses !! J’ai eu une femme ce matin qui m’a dit pendant une demi-heure "Qu’est-ce que je vais devenir ?" Eh moi, Madame, qu’est-ce que je vais devenir ? Ils me demandent ce qu’il faut qu’ils fassent, et que je leur donne des conseils ! Non mais ça va, oui ! Et puis c’est glauque Paris maintenant c’est glauque, tout est fermé absolument tout, les cinémas les cafés, tout ! Ça n’arrive jamais ! Dans le métro on se croirait au mois d’août .. Hier ils sont pas allés voter mais ils sont tous sortis dans les parcs parce qu’il faisait beau ! M. Macron a dit de rester chez soi et que font les gens, ils vont tous se faire bronzer parce qu’il fait beau ! T’aurais vu Montmartre, le monde, j’étais hallucinée ! Ou alors dans les cafés pour se changer les idées ! C’est pour ça que maintenant les cafés sont fermés ! Mais qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans "Limitez vos déplacements au maximum" ?

- Ben.. J’avoue que moi aussi je continue à sortir..

- Mais toi Maman c’est pas pareil ! Tu marches dans les champs, ya pas un chat ! C’est pas comme une grande ville ! Pis t’en a qui partent de Paris !

- Ben ils vont où ?

- Je sais pas, à la campagne, peut-être qu’ils ont une maison de campagne.. T’en as d’autres, ils se croient en vacances ! Et tu sais pas où ils partent ? En Italie !! Les gens n’ont rien compris !! J’espère que M. Macron va demander le confinement, je ne sais pas si je vais pouvoir tenir encore longtemps comme ça.. Il doit parler à la télé ce soir..

- Ah bon ? Encore ?

- Oui-oui, certains parlent de confinement de quarante-cinq jours..

2020 3-13 champs0002

 

À vingt heures, ma fille m’a rappelée pour pouvoir écouter l’allocution via mon téléphone, vu qu’elle n’a pas la télé ..

Ce matin elle est sur son lieu de travail, elle saura à midi si elle doit continuer à aller travailler ou pas..

16 février 2020

La main jaune

Samedi.

Je suis contente ! Je passe l’après-midi avec ma fille, cela faisait si longtemps ! Depuis Noël, exactement ! En plus le ciel est tout bleu, plein de soleil ! Lui aussi il est tout content que ma fille vienne ! Je chante à tue-tête, lalalalalala, je vais revoir ma fille ! Lalalalala, je vais revoir ma fille !

Juste comme je termine de préparer ses sandwiches (ma fille saute directement de son lit dans le métro et du métro dans le train), le téléphone sonne. J’suis désolée mamoune, je viens pas, j’ai une crise d’angoisse .. (Flûte, j’ai cassé les oreilles des voisins pour rien !).. Tu m’en veux pas, hein ?

Non ma chérie je ne t’en veux pas. C’est pas comme si je ne savais pas ce que c’est ! C’est à moi que j’en veux ! C’est vrai ça, mes trois enfants ont des crises d’angoisse, c’est forcément ma faute ! C’est héréditaire ce truc-là, non ?

Je suis déçue, ce que je ne formule pas à voix haute bien sûr. Je range tristement au frigo les petits sandwiches confectionnés avec amour et je réconforte ma fille. Qu’elle se repose. Qu’elle se coucoune. Qu’elle prenne soin d’elle au chaud de sa couette.

Et je m’interroge. Mais d’où ça vient, purée, ces crises d’angoisse ? Je parle des miennes, en tout cas. Alors qu’il n’y a pas de danger imminent, que je mange à ma faim et que j’ai la chance d’avoir un toit sur la tête ? Mon cerveau n’a rien de mieux à faire que de se créer des angoisses ?

Quand j’étais jeune, c’est-à-dire il y a un temps certain, c’était très important pour moi de savoir ce qui la déclenchait, de comprendre pourquoi (Je n'ai jamais trouvé).

Maintenant, si une crise surgit alors que je n’ai pas de raison tangible d’angoisser, je me fais la conversation : "Es-tu en danger de mort ? Non. Alors basta !"

Ça marche.. ou pas.

Bien, alors sinon, j’en rêvais depuis longtemps :

2020 2 - mimosa0007

ça y est ! J’ai mon mimosa !

J’adore le mimosa ! C’était aussi la fleur préférée de ma mère !

2020 2 - mimosa0004

Pourvu que je ne le fasse pas mourir! (Je suis nouvelle en mimosa, et en plus j’ai la main plus jaune que verte..).

Maintenant, je passe donc mes soirées à fixer intensément mon mimosa des yeux pour ne pas rater le moment où les petites billes jaunes et duveteuses vont éclore !

J’ai hâte !

2020 2 - mimosa0003

 

Je vous souhaite une merveilleuse journée!

◠‿◠)˙·٠•●♥

 

PS Pour les illustrations, il faudra attendre, une fois de plus, le bon vouloir de Monsieur Canalblog...

29 décembre 2019

La mère de mes enfants

2019 12-24 Nevers0001

Facile de savourer l’instant présent lorsque pour quelques instants on est loin de chez soi, des tristesses, des tourments.

Facile de n’avoir qu’une chose à faire, ne rien faire, hormis ce que l’on veut faire.

Marcher en bord de Loire, être au milieu des siens, se laisser gâter, bichonner, envelopper de petites, toutes petites attentions, insignifiantes et tellement couvertes de significations.

Noël hors du temps, premier Noël de vieux temps, celui où sans s’en rendre compte on est tombé du côté de ceux à qui l’on fait attention.

Se laisser faire.

Une dernière fois, aller sur le bord ligérien. Que se noient dans les remous les colères et ma honte.

Déposer Fille Aînée à Paris.

À minuit, retrouver une maison gelée. Allumer la chaudière, dresser des lits de fortune pour mon fils, sa compagne.

Penser à ce premier Noël, encore, encore, ce premier Noël où je suis devenue sur une table d’invités la mère de mes enfants.

Et savourer ce qu’il reste de ce séjour nivernais, comme un bon vin qu’on garde en bouche avec des petits claquements de lèvres gourmands. Penser aux éclats de rire, aux mains tendues tenant les petits présents, aux doigts curieux, Cela te plaît, Maman?

Quelque chose de doux vole autour de moi comme un oiseau tombant infiniment. M’enfoncer dans ce puits de miel tiède.

Savourer.

Savourer.

Et remercier, oh oui !

Remercier.

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11 décembre 2019

Debriefing

Hier soir, ma fille Parisienne m’appelle, comme tous les soirs depuis le début de la grève, pour me faire le debriefing de sa journée…

(Fille Aînée) Bonjour Mamoune !!! Aaaah ! Mon Bonheur de la journée !

(moi) Merci chérie c’est gentil ! Alors, comment ça a été aujourd’hui ?

(Fille Aînée) M’en parles pas ! Je t’avais dit qu’Hatifa m’a demandé de passer la chercher pour faire le trajet avec moi ? Elle m’avait demandé parce qu’elle n’a aucun sens de l’orientation et voulait savoir par où je passe.. Seulement elle habite à l’opposé du taf ! Ça m’a fait faire vingt minutes en plus dans l’autre sens ! On a mis DEUX HEURES pour arriver au taf ! Deux heures, s’te plaît ! Je mets quarante-cinq minutes en trottinette ! J’en peux plus Maman j’en peux plus, je suis ca-ssée !

(moi) Ben tu aurais pu refuser ..

(Fille Aînée) Refuser, sûrement pas ! On se serre les coudes Mamoune, on se serre les coudes ! J’allais pas la laisser galérer toute seule !! La veille elle a mis trois heures ! Et encore je me demande si elle a pas déteint sur moi à pas savoir par où aller! À un moment on était à Ternes, à Monceau, qu’est-ce qu’on foutait là? Même mon GPS il savait plus où il en était ! Heureusement depuis quatre jours je commence à connaître, j’ai retrouvé le chemin ! Remarque, moi qui n’arrivais pas à me mettre au sport après le boulot, ben là j’en fais !

(moi) Ahah, super ! Tu vois le bon côté des choses lol !

(Fille Aînée) En plus je maigris ! Je t’assure, je perds mes pantalons !

(moi) Et tu dois bien dormir..

(Fille Aînée) Ah non, pas du tout ! Je me réveille toutes les deux heures tellement je suis stressée à l’idée de devoir recommencer le lendemain ! Pis j’ai mal surtout ! Tu sais que j’ai une tendinite, mais j’ai complètement zappé ma kiné l’autre jour ! En tout cas demain je vais apprécier d’aller en trottinette hein ! La différence avec à pied comme j’ai fait avec Hatifa mais je le crois pas ! C’est du bonheur ! C’est dur de marcher c’est dur ! Bien plus que d’aller à patinette ! Et en plus tu te dis « faut que je recommence ce soir pour rentrer » ! Ce soir j’en pouvais plus je suis rentrée en taxi avec Hatifa, tant pis ! 

(moi) Ça m’est déjà arrivé, pas si loin que toi, je faisais Gare du Nord Villiers à pied… jusqu’au jour où il n’y a carrément plus eu de train pour Paris… J’avais eu des collègues qui avaient dormi à la boîte, mais tout le monde ne peut pas le faire, j’avais mes filles..

(Fille Aînée) Bah oui mais nous les Parisiens intra-muros on n’a pas le choix, on peut venir !!! En plus j’ai tellement peur d’être en retard que j’arrive tous les jours avec une demi-heure d’avance ! Par contre les banlieues c’est marrant ils arrivent à 11h ils repartent à 14…

(moi) Les banlieues comme tu dis, pas évident non plus de passer tant de temps dans les transports.. Purée c’était ma hantise les grèves, déjà que je suis claustro en temps habituel !!

(Fille Aînée) Mamoune attends, ya Gaïa (son chat) qui me parle..

(moi) Ah ? Qu’est-ce qu’elle veut ?

(Fille Aînée) Elle est fâchée depuis que j’ai passé l’aspi dimanche !

(moi) AH BON ?

(Fille Aînée) Bah oui, elle a peur de l’aspi ! Tous les chats ont peur de l’aspi !

(moi) Pas du tout, mes chats n’ont jamais eu peur de l’aspi ! Tu lui as parlé ?

(Fille Aînée) Parlé à Gaïa ?

(moi) Ben oui !

(Fille Aînée) Tu veux que je lui dise que je fais le ménage ?

(moi) Ben oui ! Comment veux-tu qu’elle devine si tu lui expliques pas? Dis-lui qu’elle n’a pas à avoir peur !

(Fille Aînée) Et c’est une femme qui a peur des araignées qui me dit ça ?

(moi) Ça n’a rien à voir !

(Fille Aînée) Ah bah évidemment ça n’a rien à voir, lol. De toutes façons, je comprends rien à ce qu’elle me dit…

(moi) Mais l’autre fois tu m’as dit qu’elle t’avait miaulé dessus parce qu’il pleuvait quand tu as voulu la faire sortir .. Tu vois que tu la comprends !

(Fille Aînée) Oui enfin, là c’était une exception ! Elle me regardait comme si c’était de ma faute ! Elle croyait que j’avais ordonné au ciel de pleuvoir !

(moi) En tout cas, moi, je serais toi, je lui parlerai.. Les chats comprennent tout..

(Fille Aînée) Bon OK, la prochaine fois je lui présente l’aspi et je te tiens au courant…

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©Nancy Pena chez La boîte à bulles

23 octobre 2019

L'invitée

Mes chers admirateurs, mes fidèles lectrices,

des profondeurs de mon blog s'élève une plainte lancinante et sourde. Cette plainte, mes amis, c’est la vôtre ! Vous trépignez, j’en suis sûre, à l’idée de savoir où j’en suis avec mon invitée (i.e. l’araignée, puisque c’est ainsi que l’appelle ma fille cadette).

Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps (ma bonté n'a pas de limites). Je vais même aller au-devant de vos souhaits, car je sais – je le sens : comme moi vous n’en dormez plus.

Eh bien mes chers amis, je n’en suis nulle part.

J’ai fait venir mes filles à la maison, l’une, puis l’autre, dans l’espoir qu’elles me débarrassent de la chose (je squatte la chambre inoccupée de mon fils depuis cinq jours).

Et qu’est-ce qu’elles ont fait, je vous le donne en mille ?

Rien.

Elles n’ont pas sauté en l’air, elles n’ont pas hululé à la mort devant la fenêtre ouverte à l’heure où blanchit la campagne, elles n’ont pas bondi sur le lit armées d’un balai, et elles ont laissé mes chaussures tranquilles.

Je vous jure, faites des enfants !

Oui, parce que figurez-vous que mes filles n’ont pas peur des araignées. Je n’en reviens pas. Comment ça se fait? Et surtout, comment ça se fait qu’elles ne me l’ont pas transmis ? Je vous jure ! (etc)

Au lieu de ça, ma cadette s’est approchée du radiateur derrière laquelle la chose s’est tapie, et elle a entrepris de lui faire la conversation. Alors ma toute belle ? T’as peur hein ? Ben tu sais, Mamy a beaucoup plus peur que toi ! Allez viens, je ne te veux pas de mal, sors de ta maison ! Je vais juste te remettre dehors !

Eh bien je vais vous dire un truc : une araignée, c’est sourd. Ou têtu. Ou les deux.

La bestiole n’a pas bronché.

Misère ! Qui peut m’en vouloir à ce point ? Si ça tombe, j'étais moins gentille dans mon autre vie. Ceci dit, c'est injuste de me le faire payer aujourd'hui ! À l’époque, je n’étais même pas née ! Ou c’est un test envoyé par le Très-Haut ? Il vérifie que je suis devenue aussi zen que je le clame à tout vent? (En même temps, le Très-Haut ne doit pas avoir peur des araignées ! Sinon, il les aurait faites différentes! Toutes mignonnes, bleu ciel avec des petits yeux roses, et pas de pattes, surtout! Ou alors une ! Allez, une ! Ça suffit, non ? Les araignées auraient été comme des petites fées sauteuses unipattistes, c’est mignon ça une petite fée sauteuse unipattiste, non?).

Voilà mes loulous, maintenant vous savez tout.

J’espère que vous compatissez.

Je vous souhaite une journée douce, emplie de fées gambadant de-ci delà du bout de leurs petits chaussons satinés!

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PS Je songe à fonder un club anti-Halloween. C’est vrai, quoi ! À quoi pensent les gens, à nous coller des araignées sous le nez partout ?

5 octobre 2019

Un chat noir dans une pièce sombre

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Auvers-sur-Oise, lundi 30 septembre

 

Samedi, octobre, jour de piscine.

Une fois de plus en ouvrant l’œil et même les deux, je me fais la réflexion que le temps passe vite. Une fois encore, je suis reconnaissante de ce que je suis, de ce que je vis, de tout ce que j’ai et que tant d’autres n’ont pas.

Cette semaine j’ai eu une conversation rigolote avec ma fille aînée. Nous parlions de ce que j’appelle mes "méditations", i.e. ce que j’écoute en ligne et qui est la seule chose qui réussit à ce que je me pose cinq minutes, en dehors de ce que l’on fait en cours de yoga. D’ailleurs, mardi, c’était le premier yoga nidra de l’année. Maintenant tout le monde sait que je suis la seule à ne pas apprécier cette pratique, d’autant plus que la prof a clamé haut et fort que c’était mon challenge du jour (c’est vrai, mais était-ce une raison pour le dire à la face du monde entier?).

Donc, je m’allonge et je ferme les yeux. En terme de yoga nidra, je suis à mon maximum. À mon humble avis, il existe des êtres rares (dont je fais partie) pourvus d’un système nerveux à tendance lambine, incapables de mettre en place une sensation de détente. Mais ça évidemment, les scientifiques n’en ont rien à faire ! Pour le reste, cela s’est passé comme d’habitude, bataille avec mon plaid (je suis en passe de devenir la plus grande saucissonneuse en plaid de tous les temps), quintes de toux diverses (je ne tousserais pas exprès pour avoir une bonne raison de quitter yoga nidra, quand même ?) et liste mentale de courses et choses diverses à faire. Je passe sous silence la présence à mes côtés d’un nouveau participant qui ronflait comme un camion, me distrayant de mes efforts ! Cet homme, tout novice qu’il soit, n’a visiblement aucun problème de lâcher-prise !

Une fois réintégré la position assise – dite posture du lotus fané en ce qui me concerne -, en lieu et place des trois Om habituels de fin de cours, nous avons chanté. Parfaitement ! Nous avons chanté : Om shantiiiiiiiii, Om shantiiiiiiiiiii, Om shantiiiiiiiiiii ♫`♫♪ ♫¸♪

C’était très nouveau et très joli !

2019-9 30 AUVERS rue Daubigny0028Pour en revenir à l’échange avec ma fille, elle m’a expliqué qu’elle fait ses médits seule, sans le support d’une voix : elle scanne son corps, des pieds à la tête. "D’ailleurs", a-t-elle précisé en se mettant en colère brusquement, "ma sœur, elle, fait n’importe quoi! Elle commence par les orteils, puis sa cuisse lui parle alors elle saute à la cuisse ! Hein Maman elle le fait pas bien ?"

Moi : "Ah bon ? Sa cuisse lui parle ?"

"Oui ! Elle dit que tout son corps souffre et du coup elle va là où il a mal ! En zigzag! Moi, même si j’ai mal au ventre, je fais quand même tout bien dans l’ordre !"

Eh oui ma fille, que veux-tu, comme dit le proverbe chinois..

"Il est difficile d’attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu’il n’y est pas"..

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Belle journée à vous!

 

16 août 2019

Un baiser

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Nous nous étions assises sur un banc après avoir arpenté la ville dans toutes les longueurs, nous délassant du cours ligérien qui traversait le paysage comme un sourire : on aurait pu y tremper les pieds, et même traverser jusqu’à l’autre rive (mais c’est interdit).

Il faisait chaud et doux. Le fredon de la Loire à mes pieds, je me suis une fois de plus extasiée devant l’aubaine qui fait que malgré des prévisions plutôt pessimistes, nous avons eu beau temps. Certes, j’adore la pluie.. Sauf peut-être lorsqu’il pleut comme vache qui pleure quand je suis dessous. Pourtant, ce jour-là - vendredi de la semaine dernière - j’étais équipée: je portais mon joli ciré rose acheté au Tréport (il y a une capuche).

Au bout de deux secondes, j’étais trempée dessus et dessous, ce qui tend à prouver que mon beau ciré n’est absolument pas imperméable.

Sous le pont de ma gare j’avais eu les pieds dans l’eau jusqu’aux chevilles. En grimpant les marches pour accéder au quai, à chacun de mes pas jaillissait un mélodieux souich souich. Une partie de moi avait vaguement songé à rebrousser chemin, mais l’autre lui avait seriné avec logique que de toutes façons j’allais à la piscine !

Je m’étais recouverte psychologiquement de la bannière "Faudra me passer sur le corps pour m'empêcher d'avancer" et j’avais attendu mon train avec toute la dignité possible. Des trombes d’eau me dévalaient dessus, c’était merveilleux.

Arrivée à la piscine les choses étaient. Comment pourrait-on dire. Mouillées. Trempées, même: l’intégralité du contenu de mon sac à dos avait pris l’eau. J’avais dû essuyer mon portable avec une pochette de Kleenex (qu’il avait d’abord fallu essorer). Un miracle que mon téléphone soit encore vivant!

Ce week-end, aucune déconvenue de la sorte, si ce n’est le désagrément de réveiller l’aîné de mes petits-fils à six heures (il a l’habitude d’émerger vers 13 h du matin, aussi tenais-je prêt un paquet de chips pour l’amadouer, au cas où. Mais l’idée de se retrouver avec son cadet chez leur tonton la prochaine quinzaine a fait envoler tout grognement de désapprobation).

Ma grande était aussi du voyage: elle reste une semaine chez son Tit Frère d’Amour.

C’est comme ça qu’elle et moi nous étions retrouvées main dans la main, sillonnant la capitale nivernaise munies de notre incomparable sens de l’orientation (je cherchais une librairie, nous avons trouvé la gare).

 

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Ce séjour ? Un baiser.

Quelles belles journées !

(¯`*´¯)
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¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

 

11 juin 2019

C'est la fête

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Ce week-end c’était la fête dans ma ville !

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Un joli moment passé avec ma grande,

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qui adoooore les brocantes (oui, il y avait aussi une brocante) où elle "s’habille" quasi intégralement, ce qui lui permet de changer sans cesse de garde-robe puisqu’elle y trouve des vêtements à 20 centimes ou à deux euros (c’est cher pour elle deux euros ! lol).

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Voir la robe qu’elle porte ! 50 centimes !

En plus pas de gâchis!

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Et vous?

Quoi de beau le dernier week-end?

 

Je vous souhaite une très belle journée! ♥

 

Pour ceux qui aiment me lire: je suis en train d'écrire un texte sur mon ancêtre Jacques, le père de Julie.

CLIC  sourire coeurs

8 juin 2019

Sur le pont

Bonjour à vous en ce joli samedi ensoleillé,

dernières images de la parenthèse enchantée du week-end dernier, qui me semble déjà si loin! Mais c'est génial de pouvoir continuer à rêver en regardant les photos!

Bien, alors nous voici au Bec d'Allier..

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.. où le plus logiquement du monde coule l'Allier!

D'ailleurs j'y ai fait ma petite cueillette de cailloux et coquillages-souvenirs!

P_20190531_171944_vHDR_ASur le pont..

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Hm, hm, sur le pont..

.. qu'est-ce donc?

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Très belle journée à vous!

 

 

23 mars 2019

Popaul

Chien 3 nov 2014

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Hier, ma fille aînée m’a téléphoné pour savoir si on pouvait se voir demain (donc, aujourd’hui).

Que je vous explique le déroulement d’un samedi avec ma fille.

D’abord, c’est elle, la Parisienne, qui vient en banlieue, car ici, argumente-t-elle, elle trouve plus de produits dans les magasins et en plus, c’est moins cher qu’à Paris.

Nous commençons par la piscine (pour moi c’est sacré), endroit où ma fille est devenue une star depuis que, pendant que nous nagions, elle me relatait ses aventures amoureuses afin que je rédige ses Mémoires (sic).

C’est ainsi que samedi après samedi, maîtres-nageurs et visiteurs de tout poil suivaient avec un intérêt non feint les péripéties que ma fille propulsait dans une acoustique formidable aux quatre coins du bassin (certains membres de l'auditoire allant même jusqu'à donner leur avis). C’est aussi à cette période qu’est née la nage dite "à l’égyptienne", mise au point par ma fille afin que sa bouche reste à la hauteur de mon oreille.

Après quoi nous allions donc acheter les produits moins chers qu’à Paris au Leclerc d’à côté.

 

Donc, hier :

(ma fille) On s’voit demain ?

(moi) Avec plaisir ma chérie !

(ma fille) J’me demande si je vais pas venir avec Popaul..

(moi) Popaul.. ?

(ma fille) Mais oui, Popaul! Tu sais bien !

(moi) Heu..

(ma fille) Le chien de ma copine !

(moi) Ah, ce Popaul-là !

(ma fille) Oui, donc je suis en garde de Popaul en ce moment !

(moi) D’accord.. Et c’est quoi le problème avec Popaul ? Il ne s’entend pas avec tes chats ?

(ma fille) Comment te dire ? Quand il se retrouve nez à nez avec eux, il se sent pas trop à l’aise.. Remarque il essaie de se faire accepter, il a eu une idée de génie, enfin, une idée de génie pour un chien, il a décidé de tout faire comme mes chats ! Alors il s’élance pour bondir sur la table ou il essaie de sauter sur le rebord des fenêtres, sauf que lui évidemment il s’étale un mètre plus loin dans un gros splash ! Et mes chats, ils se marrent !

(moi) Ah bon, tes chats se marrent ?

(ma fille) Oui j’te jure, c’est un chien persécuté !

(moi) Je comprends .. Donc, tu veux qu’on se voie avec Popaul ?

(ma fille) Oui, ça t’embête ?

(moi) Oh pas du tout, je suis toujours ravie de voir Popaul ! Si ce n'est que je voyais autre chose que le Leclerc comme promenade, pour un chien..

(ma fille) Oh tu sais, du moment qu’il est avec moi il est content mon Popaul !

(moi) Tu crois ?

(ma fille) Oui oui j’en suis sûre! Je le connais bien !

(moi) Et tu crois qu’ils vont le laisser rentrer au Leclerc ?

(ma fille) Mais oui, une fois j’ai demandé, on m’a dit que tout le monde vient avec son Popaul !

(moi) Ah bon, alors si tout le monde vient avec son Popaul....

17 décembre 2018

Illumination

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Ça ne saute peut-être pas aux yeux,

mais c’est un noufie avec ma fille,

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certes moins réussi que le noufie de pré-Noël 2013,

2 25 fev 2015

le noufie de cuisine de 2015,

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le noufie familial,

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(dans ce sens là, tout le monde rentre)

5

ou le noufie filial (par voie de fils).

C’est la raison pour laquelle on en a fait un autre,

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plus sobre :

le noufie solitaire  (appelé également selfie).

Car figurez-vous que je viens de décider de me remettre à la photo! Or je me suis aperçue avec désespoir que toutes celles que j'ai faites samedi sont floues! Pas floues artistiques, hein: floues de quand on oublie de mettre le flash!!

 

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En même temps, on se demande bien pourquoi mon téléphone ne se règle pas tout seul ? Quitte à faire des photos, autant qu’il les fasse bien!

Enfin passons. Je trouverais sûrement une bonne âme pour m’éclairer, à moins que d'ici là, j'ai une illumination (de Noël)!

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23 octobre 2018

Des petites oreilles

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Il y a quelques années, je me suis achetée une veste de nuit, vous savez, ces vestes qu’on met par-dessus le pyja. Elle est douce et chaude, et en plus, elle a des petites oreilles ! (oui, merveille : il y a une capuche !).

Eh bien cette veste a changé ma vie. Grâce à elle j’ai pris conscience de l’importance de la chaleur, du bien-être inouï qu’elle apporte. Quand je pense aux nœuds de froid au cœur qui ont jalonné mon existence, je me dis que c’est bien dommage que je n’aie pas réalisé cela plus tôt. Certes, ce genre de vêtement coûte cher (d’ailleurs je l’avais acheté parce qu’il était en solde), mais franchement, le sacrifice en vaut la peine.

Alors quand je passe cette veste toute douce, toute chaude, je ne me lasse pas de dire merci.

Merci pour la chaleur, et plus globalement merci pour tout ce que j’ai.

Je ne me lasserai jamais de dire merci pour tout ce que j’ai.

Souvent, il suffit de peu de choses pour se sentir mieux, ou même seulement moins mal.

Je comprends ma fille aînée qui, depuis le décès de sa grand-mère, dort (exceptionnellement) pelotonnée contre son chat (la cadette le fait depuis longtemps, mais elle, elle vit dans une vieille maison où on se caille sa mère!)(ah non pardon, "où on se caille sa grand-mère !")(j’ai entendu des jeunes parler sur le quai de la gare l’autre jour (oui, je sais, je passe ma vie sur les quais de gare) eh bien maintenant ils ne disent plus sa mère, ils disent sa grand-mère !).

Bonne chaleur à tous, si vous le pouvez !

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6 octobre 2018

Et puis il y a eu Hélène

Et puis il y a eu Hélène, la mère de mon ex.

Hélène mon point d’attache, mon havre de paix, Hélène la mère que je n’avais pas eue.

Hélène qui s’étonnait de ma "drôle de maladie" (je pleure que je sois triste ou gaie), Hélène qui me disait : "Mais sois un homme, ma fille!".

Écrire sur Hélène ? Que dire. Ça ne passe pas par les mots.

C’est une génération où on ne parlait pas, vous savez bien. On encaissait, c’est tout.

Heureuse en amour ? La belle affaire. Elle avait autre chose à penser.

Trois garçons, Hélène. Trois garçons, la vie lui a donnés. Elle qui aurait tant, tant, tant, voulu une fille. Un peu de douceur, un peu de chaleur, des bras à serrer. Est-ce pour cela que, quand je suis arrivée, avec tous mes câlins, avec tous mes baisers.... ?

 

Mes filles lui diront ça, puisque je ne peux pas y aller.

 

Hélène, vous êtes partie par une douce matinée

Le ciel était très bleu, plein de sérénité,

Hélène vous êtes partie pour aller retrouver

Jean, votre cher mari, et ceux que vous aimez

 

Hélène, les fleurs que vous aviez tressées

Le jour de mon mariage pour en faire un bouquet

Je les remets au vent pour vous remercier

De toute l’affection que vous m’avez donnée

 

Hélène, vous nous laissez quelque peu démunis

Si je n’devais dire qu’un mot ce serait juste : merci

Hélène, sans vous mes filles ne seraient pas ici

 

Hélène, n’ayez pas peur de ce voyage dernier

De merveilleuses lumières viendront vous y mener

Vous ne souffrirez plus votre cœur sera léger

La vie va continuer pour votre âme allégée

 

Je ne vous montrerai pas de photo d’Hélène. En revanche une, de ma fille aînée. Elle porte son prénom.

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Prise la semaine dernière, et ce qui m’a choquée (ma fille adore poser et qu’on la prenne en photo. Ma fille, c'est la joie incarnée), c’est la tristesse dans ses yeux.

Alors qu'elle ne savait pas encore.

La tristesse, vous la voyez ?

29 septembre 2018

Deux trucs aussi gros

Quand on a comme moi une sœur, on peut s’attendre à ce qu’elle soit comme une sœur pour vous, pas vrai ? Ben même pas!! Ma sœur (et vous allez pouvoir mesurer toute sa cruauté) elle a fait une fille. Bon, jusque-là, vous me direz, y a pas mort d'homme. Seulement voilà, vous savez comment sont les filles : elles grandissent ! Et non seulement elles grandissent, mais en plus, elles tombent amoureuses ! Quelle inconsistance ! Que se passe-t-il dans la tête de nos filles, hein, je vous le demande ? Est-ce que nous, franchement, ça nous est arrivé ? Hein ? Est-ce qu’on est tombées bêtement amoureuses et qu’on a fait des enfants en dépit du bon sens ?

Enfin bref ! Ne changeons pas de sujet !

Or donc, vous voilà toute innocente et on vous colle une petite sœur qui vous fait une nièce en douce. Là-dessus (je sais, vous n’allez pas croire ce qui va suivre mais je vous jure que c’est vrai) votre nièce unique et préférée TOMBE ENCEINTE. Vous, évidemment, vous croyez qu’elle est tombée enceinte bêtement, comme tout le monde..  (elle aussi, d’ailleurs !).

BEN MEME PAS ! ELLE TOMBE ENCEINTE DE JUMEAUX !! Oui-oui, vous avez bien lu : DES JUMEAUX ! Ce truc dont vous avez rêvé toute votre vie, que même vous achetiez tout en double à chaque grossesse - voire en triple, au cas où -, que vous vous étiez mise à la layette (ouais bon OK, c’était des écharpes au point mousse !! Oui ben hein, on fait ce qu’on peut!!!).

Voilà où nous en sommes après tant d’années de loyaux services sororaux !

Si bien que quelques temps plus tard….

 

Tout a commencé avec l’accompagnage par ma sœur de sa fille à l’échographie du huitième mois (ma nièce ne peut plus conduire pour cause d’abdomen prêt à exploser). Laurel et Hardy descendent de voiture, ma frangine avec ses 45 kgs et sa fille pourvue d’une attrayante démarche de pingouin gonflé à bloc.

"Tout va bien !!" annonce l'échographe. Tout va même si bien qu’ils décident de garder la future maman !! Ah, mais ce n’est pas ce qui était prévu, ça ! Non mais c’est vrai quoi ! On avait dit des Cancer, pas des Gémeaux !

Enfin bon, apparemment c’est pas du goût des p’tits loups, ils ont hâte de sortir de là !!

Bref, ma sœur un peu sonnée par cet impondérable laisse sa fille en hâte pour aller prévenir Bibou, le futur re-papa, de la conclusion imminente de ses efforts. Bibou ne se sent plus de joie. Sous le choc, il ouvre un large bec, on pourrait faire entrer une Volkswagen dedans, puis il s’écroule au sol, inanimé.

Brie presque aussi commotionnée que lui cherche ses biglouches en tremblant pour lire correctement le numéro des pompiers, du Samu, bref, n’importe quoi susceptible d'emmener Bibou au même endroit que sa femme, quand brusquement, il revient à lui.

"Cétè paprvuijuillu ?" demande-t-il en tâtant l’œuf de pigeon qu'il vient de se faire au crâne en tombant.

En Bibou normal, ça veut dire : "C’était pas prévu pour juillet ?"

"Et alors ???" fait ma sœur, "la valeur n’attend pas le nombre des années !!!"

Sur ce, et avec beaucoup d’optimisme vu la taille et le poids des deux protagonistes, elle l’aide comme elle peut à se relever.

"Assieds-toi là!" qu’elle lui fait en désignant un vieux transat qu’elle a récupéré chez ma mère. À peine il pose une fesse, tout s’écroule !!!! Ben oui, le truc doit avoir notre âge, c'est dire !! Et l’élastique qui tient la toile sur l’armature, pris d’une brusque velléité d’indépendance, vient d’éclater !!! On se croirait dans un film de Pierre Richard !

"Tout compte fait", se dit Bibou, "je serai plus en sécurité loin de ma belle-mère". Et il s’enfuit en courant.

Le reste de la journée s'était passé à attendre, Bibou que sa femme l'appelle, ma sœur que Bibou l’appelle, moi que ma sœur m’appelle. Tout le monde attendait, bon en même temps on est des attendeuses nées. Calmes, patientes, posées et tout. Même ma fille, voyez vous-mêmes, le plus posément du monde ..

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.. attendait la naissance de ses petits-cousins après s’être acheté de nouvelles chaussures. J’avoue, ma fille est trop belle, je ne sais pas comment j’ai réussi à faire un pareil chef-d’œuvre pratiquement toute seule (vous savez comme moi que les hommes ne servent pas à grand-chose dans l’affaire).

Depuis, figurez-vous que ma fille aînée s’est mise à avoir des envies de bébés!

Le seul truc qui lui pose problème, c’est l’accouchement : "C’est hors de question qu’un truc aussi gros passe par un trou aussi petit!" qu’elle me fait.

Alors, deux trucs aussi gros!! N’Y PENSONS MÊME PAS!

26 septembre 2018

J'dis ça, j'dis rien!

Bonjour à vous,

le mardi c’est yoga (les cours ont repris depuis la semaine dernière). Ce qui m’a permis de constater que ma prof est de mèche avec Daniel puisqu’à peine installés elle nous annonce qu’on travaille la res-pi-ra-tion. En même temps, vous allez me dire, c’est un peu le principe du yoga. On a donc inspiré 1-2 dans le ventre 3-4 dans le thorax 5-6 dans la tête et on a expiré 1-2 dans la tête 3-4 dans le thorax 5-6 dans le ventre.

Je dois reconnaître que ça me fait un bien fou. Non pas de respirer (encore que ce soit plus ou moins vital) mais de me plonger dans le yoga après toutes ces années passées à me dire "Je devrais reprendre le yoga" en évitant soigneusement de le faire, au prétexte que je ne sais pas me tenir tranquille (ça me fait penser que la semaine prochaine c’est yoga nidra !)(Bisque et double bisque !).

Bon. À chaque jour suffit sa peine.

Bien, alors à part ça, j’ai transmis à ma fille aînée tous vos vœux de joyeux anniversaire: elle vous remercie tous, c’est le plus beau jour de sa vie ! (et du mien donc! Je parle du jour où elle est née! Un de ces jours il faudra que je vous en parle !).

Quant aux voeux de Virevolte je lui ai fait en chanson comme demandé, conclusion :

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Sinon figurez-vous que depuis quelques temps, je me fais VanGoghiser par mon amie Marie. Bilan, alors que je lisais son blog ce matin, m'est revenu un truc en mémoire, que je vous livre prestement en images:

 

Certes, vous vous demandez où je veux en venir.

Patience...

Nous sommes à Paris, c'était il y a quelques années (purée que le temps passe!) (j'en profite pour présenter ma fille aînée à ceux qui ne la connaissent pas encore) (malgré ses 798 amis Facebook qu'elle connaît tous en vrai).

J'avais dix ans de moins (et des cheveux en plus),

purée dix ans c'est pas rien!

Passons!

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Voilà où je voulais en venir, spéciale dédicace à Marie!

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Voilà.

Je vous souhaite à tous une excellente journée. Ici, tempête de ciel bleu sur fond de froidure très froid (va falloir se motiver pour se mettre en maillot de bain!)(une fois dans l'eau, c'est parfait, mais pour ce qui est de la traversée cabine/bassin, je trouve qu'ils n'abusent pas de la chaleur! Enfin bon, j'dis ça, j'dis rien!).(sur le pont des cadenas avant qu'il y ait les cadenas)

(Oui, je sais, je suis super bien coiffée

c'est ce qui faisait tout mon charme)

Bonne journée à vous!

ღ˛° 。* °ღ ˚ •

 

 

23 septembre 2018

Que c'est dur d'être aimée !

Sorry, pas d'illustration pour ce msg, on dirait que ça bugue sur CB une fois encore, ou alors c'est moi.. ?

Cette semaine c’était l’anniv de ma grande. Bien que je ne raffole pas du tout du téléphone, j’me suis fait violence pour lui souhaiter un bon anniversaire…

(Fille Aînée) Oh lala, si tu voyais, tout le monde m’a fait des cadeaux ! Une montre, des chocolats, une invitation au restau d’un de mes collègues... Je suis toute retournée! J’ai toujours rêvé d’avoir une belle montre !

(moi) C’est super, tout le monde t’aime !

(Fille Aînée) Oui mais niveau émotions je n’te dis pas, c’est trop, là ! Pourquoi tout le monde me fait des cadeaux ? C’est trop d’émotions je t’assure, c’est trop d’émotions ! Je ne vais pas tenir !

(moi) Tu connais la posture de la table renversée ?

(Fille Aînée) La posture de la table renversée ? Non.

(moi) Ça aide à dénouer toutes les tensions, on l’a fait justement cette semaine en cours de yoga. Alors tu t’allonges par terre à plat dos, tu lèves tes jambes et tes bras vers le ciel ...

(Fille Aînée) Mais Maman, chui au bureau ! En mini-jupe!

(moi) Et alors ? C’est ton anniversaire, tu peux bien te détendre quand même pour le jour de ton anniversaire ?

(Fille Aînée) Tu sais que je suis à l’accueil ? Et que je suis filmée ? … Oh, attends Mamoune j’te mets en attente, bouge pas hein !

(......)

(Fille Aînée) Oh Mamoune c’est pas vrai, j’ai encore eu des cadeaux ! Une autre boîte de chocolats! Oh la la vraiment, ça me fait trop d’émotions ! Tu connais quand t’es énervée positivement ?

(moi) Comment veux-tu que je connaisse quand on est énervé positivement ? Je ne m’énerve JAMAIS !

(Fille Aînée) Ah ah, c’est vrai ça m’était sorti de la tête ! Oh Maman désolée je te mets encore en attente.

(......)

(un monsieur) Oui alors madame, je viens vers vous pour vous proposer un logement dans le XVe ..

(moi) Oh bah c’est très gentil à vous ! Mais je crois que vous vous trompez d’interlocuteur, j’étais en train de parler avec..

(le monsieur) Oui-oui c’est normal, mais je reprends le dossier. Nous disions donc…

(Fille Aînée) Oh Maman désolée je t’ai passé un collègue sans faire exprès ! Ah, ah, oui Franck, c’était ma mère! (à moi) C’était Franck ! Oui Franck, je lui passe le bonjour ! (à moi) Tu as le bonjour de Franck !

(moi) Oh j’aurais préféré un logement dans le XVe, mais bon..

(Fille Aînée) Tu veux pas rester avec moi au téléphone tout l’après-midi ? Ça me détend de te parler ! C’est mon anniversaire hein, alors tu peux bien passer ton après-midi au téléphone pour me faire plaisir !

(moi) Oh bah tu penses ! Moi qui adore le téléphone !

(Fille Aînée) Mais Mamoune j’te taquine ! J’t’appelle ce soir, t’inquiète pas!

(Je cache ma joie)

 

(le soir)

(Fille Aînée) Mamoune ? C’est moi !

(moi) Oh ma chérie quelle surprise !

(Fille Aînée) Tu te moques ? Tu m’aimes plus, c’est ça hein tu m’aimes plus?

(moi) Ah ah mais si bien sûr, tu comprends tout ce téléphone c’est trop de bonheur, vraiment..

(Fille aînée) Oui mais là on n’sera pas interrompues ! Tu sais que j’ai eu mon croissant et mon jus d’orange quand je suis arrivée, s’te plaît ? Waoooh… Les gens sont d’une gen-ti-llesse avec moi..

(moi) Ben en même temps, t’es particulièrement gentille avec tout le monde..

(Fille Aînée) Ah oui, peut-être… Ça me fait penser à ce matin, ya une sociétaire qui m’appelle, elle se met à me raconter tous ses malheurs ! Et elle raconte et elle raconte, et elle me dit "Faut arrêter de m’écouter et d’être gentille comme ça, de me laisser vous prendre pour mon psy !" Mais bon, ça fait du bien de donner cinq minutes de son temps à quelqu’un qui en a besoin non ?

(moi) Oui, c’est vrai..

(Fille Aînée) Et puis tu sais avec le travail que je fais sur moi, la méditation, vraiment ça va…. Et puis je donne avec plaisir..

(moi) Les gens ont peur pour toi, ils craignent que tu te fasses gruger c’est tout..

(Fille Aînée) Oh attends, je t’ai pas dit la meilleure ! À la pause midi, ils étaient tous là, ils se sont tous levés pour me souhaiter mon anniversaire ! J’étais tellement émue que j’leur ai fait : "À VOUS AUSSI !"

(moi) Ah ah ah !!

(Fille Aînée, repartant dans les aigus) Tu te rends compte qu’ya même des gens qui sont venus me voir en s’excusant de n’avoir pas participé à l’enveloppe ! I’m’ont dit : "On te fera ton anniversaire demain !"

(moi) Ah ah ! Tu dois être folle de joie !

(Fille Aînée, sans reprendre son souffle) J’en peux plus tu veux dire ! Même ma patronne est venue me fêter mon anniversaire, s’te plaît ! Mes trois responsables m’ont souhaité mon anniversaire !! Non mais c’était énorme, é-norme! Je leur ai dit, pour une personne aussi sensible que moi, si ça continue bientôt vous n’aurez plus personne à l’accueil!

(moi) Ma pauvre chérie.. Je compatis… Que c’est dur d’être aimée comme ça…

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

 

 

18 septembre 2018

Ce qui est bon pour moi

Je suis entrée depuis quelques temps dans une période de tri et de vide (vidage, plutôt), chose qui a dû m'arriver, genre, deux fois dans ma longue existence. Car oui, je suis une personne qui garde, récolte, rassemble, s'attache, amasse (pas des sous, c'est dommage, LOL). Du coup, mes proches m'ont toujours donné tout ce dont ils ne savaient que faire, et je me retrouve gardienne de la mémoire de ma famille (titre dont j'ai toujours été très fière, ceci dit).

Or, il y a un peu plus d’un an, cela m'a pris comme ça, d'un coup. Ça a commencé par le tri de mes livres. Il faut savoir que j'ai (ou avais) encore mes premiers livres, celui sur lequel mon père m'a appris l'anglais par exemple (mon père nous a appris quatre langues, à ma soeur et moi, avant qu'on entre au collège), ou toute la collection de Jalna de mes 14 ans.

Je n'ai pas tout de suite compris. Je n'ai pas tout de suite compris ce que je suis en train de faire, moi que ma mère appelait "Pot de colle", moi la glu qui s'attache et s'enroule et ne vous oublie plus jamais, qui vous aime pour la vie, tous, même vous qui vous payez ma tête, me grugez, me pompez jusqu'à l'os, je vous aime, je pardonne tout, j'oublie, j'oublie surtout le mal que vous me faites, c'est toute l'histoire de ma vie, ça.

Alors je jette, je vire, je donne. Je me défais de ce qui a du sens, surtout de ce qui a du sens, les livres recouverts de toute une histoire, mon histoire, avec tous leurs papiers glissés dedans, d'ailleurs j'ai retrouvé une lettre d'amour de mon ex, LOL. Poubelle, benne à papier, plus ça a du sens plus je jette. Balayé, oublié, je me fous du passé, chantait Piaf. Sauf qu'au moment où j'ai commencé à le faire, je ne savais pas ce que j'étais en train de faire. 

Dans la foulée j'ai trié les papiers de Maman. Ses factures, cahier de comptes, tout ce qui était recouvert de l'écriture de Maman, me rappelait mon lien à Maman. Là encore je tombe sur quelque chose qui me remue, un poème d'amour qu'elle a écrit à mon père le jour où je suis née. Il était rangé avec le dossier "Donation, actes de décès, enterrements", c'est-à-dire exactement là où il devait être: s'il ne doit rester qu'une chose maintenant que mes parents sont morts, c'est ce poème d'amour écrit le jour de ma naissance, qui, quel hasard, se trouve chez moi. Merci Maman.

Et puis ensuite je me suis attaquée aux penderies, aux placards. Il y avait ma couverture de bébé, la couverture où j'ai dormi toute petite. Elle avait mon âge, peut-être mon odeur, mais elle ne sert plus à rien, le bébé a grandi, vieilli même. Ça a été difficile mais je m'en suis défaite, comme de tous les livres qui m'ont servi pour les cours que je donnais, ça a été difficile mais ça ne sert plus à rien, n'est-ce pas; donc je m'en suis défaite.

Il y a deux semaines je me suis attaquée aux cassettes audio. Vous, vous savez ce que c’est, les cassettes audio, n’est-ce pas ? Ces choses d’un autre temps, du temps de mon ex, plus précisément.

Comme c’était bizarre d’entendre la voix du jeune homme qu’il fut. Celle de mes filles, petites (oui, comme dit plus haut : je garde, je garde !). Les discussions entre amis, les délires, témoignages grésillant d’un défilé ininterrompu des connaissances de ma première vie, celle de la femme qui parlait doucement, qui vivait doucement, comme s’excusant de tout.

La colère soudain, le chagrin, la souffrance aussi, parce que je connais la suite.

Les confessions à une amie : "Si je te réponds avec mon cœur de mère, je hurle."

Les cassettes rejetées dans leur boîte. Dur, dur. Trop dur.

Le coup de fil à ma grande, celle au sujet de laquelle "Si je te réponds avec mon cœur de mère, je hurle". Ma fille qui répond : "Mais Maman, ça n’existe plus tout ça. Il ne faut pas écouter les cassettes avant de les jeter, il faut tout virer, tout".

Me reviennent alors les mots de ma sœur, 19 déménagements au compteur - finalement, Frédéric, elle a déménagé plus souvent que toi - au cours desquels elle a toujours tout laissé derrière elle (c’est-à-dire chez moi) : "J’ai tout viré, les mauvais moments comme les bons."

Et puis j’ai compris.

J’ai compris que c'est justement parce que c'est difficile de me séparer de toutes ces choses qu'il est indispensable que je le fasse. On ne peut pas en même temps avancer et rester derrière, accrochée à tous ces poids.

Si je me sens si mal maintenant avec les choses du passé (car c’est nouveau), c’est que la vie me montre ce qui est bon pour moi.

Hier, j’ai viré toutes les cassettes.

Toutes.

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13 septembre 2018

Pas rien

Bonjour à vous,

alors qu’innocemment, je me promenais ici et là sur les blogs - il m’en souvient, je chantonnais, même, c’est vous dire si j’y étais les doigts dans le nez – je ressentis petit à petit à la lecture de vos mots comme une émotion de nostalgie, de tristesse... Ce n’est pas en racontant la suite de mes histoires de tante battue comme plâtre que je vais détendre l’atmosphère, me dis-je in petto.

Eh bien les amis? Est-ce l’automne arrivant qui vous rend tout contrits? La grisaille du jour vous repeint l’enthousiasme ? Les bras me manquent et les mots m’en tombent.

Aussi, sachez que quelqu’un, quelque part, pense à vous. Et que même, ce quelqu’un qui s’avère être une quelqu’une va dérouler devant vos yeux ébaubis une histoire infiniment triste qui m’est arrivée dans ma prime jeunesse, et qui devrait remettre les pendules à l’heure. (J’en profite pour préciser que c’est un épisode que j’avais raconté sur un de mes tout premiers blogs, et qu’un jour d’il n’y a pas longtemps, je l’ai trouvé sur un autre blog. Mot pour mot. Or, lecteurs bien-aimés, je suis la victime du copiage et non pas la bourrelle! Mes mots m’appartiennent, même si vous les retrouvez ailleurs qu'ici!).

Bien.

Ceci étant éclairci, commençons ce témoignage bouleversant.

 

C’était juste après mon mariage et avant mes vingt et un ans. À peine avions-nous décidé d’avoir un enfant que ma fille aînée est arrivée avec sa jolie frimousse. Je l’ai trouvée plutôt réussie, et très satisfaite, je me suis dit que ça valait le coup d’en avoir encore une tout de suite. Et même des jumelles. Seulement voilà, vous l’avez probablement remarqué, la vie n’en fait qu’à sa tête : les jours passaient, les mois, et je n’étais pas enceinte.

J’avais donc décidé de prendre les choses en main (si je puis m’exprimer ainsi): je m’étais documentée sur ce qu’il fallait faire pour augmenter la fertilité, comme par exemple manger sainement, supprimer le tabac, les excitants et surtout avoir de bons orgasmes (ce qui me convenait particulièrement).

Un soir, mon mari rentre, je m’avance avec mon sourire modèle séduction +++ et je commence par lui offrir de boire un kéfir, habilement dissimulé dans un verre tout rose. Le chéri renifle avec un air contrit: "C’est quoi ? Ça sent bizarre?"

(moi) C’est super bon, bois ! C’est un régénérateur de la flore intestinale et en plus, ça va te donner des forces (et Dieu sait que tu vas en avoir besoin).

Heureusement mon mari ne rechigne jamais à boire un petit verre (rose, en plus). Il l’avale cul sec.

Ensuite, d’un geste doux, je lui prends la main et l’invite à passer à table (table que j’ai dressée pour l’occasion avec une jolie nappe rouge vif, quelques bougies et des pétales de roses - de toutes façons il ne voit absolument pas la décoration, il a déjà le nez plongé dans l’assiette).

- Rhm, qu’est-ce que tu m’as fait de bon ?

- De la daurade et des légumes verts.

- Sans frites ?

- Sans frites. C‘est trop gras.

- C’est quoi ce truc bizarre sur le poisson ??

- De l’ortie séchée.

- Ça a une drôle d’odeur, on dirait du foin ! Tu me prends pour un lapin ?

- C’est très bon pour l’organisme. C’est la plus riche et la plus efficace des herbes reconstituantes!

- Ah bon. Parce que j’ai besoin d’être reconstitué ?

- Toi non, mais tes spermatozoïdes, sûrement.

- Super ! Et après ce festin fabuleux qu’est-ce qu’on mange comme dessert ?

- Du tofu. Non ! Je plaisante .. Un bon orgasme !

Histoire de le mettre en bonne condition, je sors deux bouteilles de Bordeaux, que je lui verse non pas dans le petit verre rose mais dans la chope de bière où est inscrit "Souvenir d’Alsace" (contenu minimum 50 cl), puis je m’enquiers : "Es-tu détendu mon chéri ? Ça va ?"

Le chéri vide sa chope comme un seul homme et me la tend comme s’il n’avait pas bu depuis six mois. Je la re-remplis aussitôt. Déjà, il n’a plus l’air grincheux de tout à l’heure, il dit même des mots gentils "Tu.. Tu.. Tu chais, une femme à la préjidence cha changerait un peu de tous chè guignols!"

Puis il lève les yeux sur moi et me demande si le sourire crétin que j’arbore depuis son arrivée ne cacherait pas un problème musculaire? À peine a-t-il prononcé le point d‘interrogation que je manque lui fracasser le crâne avec la bouteille de Bordeaux. Mais je me retiens à temps: je dois réfréner mon impulsivité. Maintenant, je suis une méditante rayonnante de douceur et de sérénité.

Le chéri commence à glisser de sa chaise. Dans un bel ensemble, ma douce sérénité et moi plongeons sur lui.

"Ouch !" fait-il en souriant aux anges.

Il s’agit de faire les travaux d’approche avant qu’il soit totalement répandu sur le tapis. Déjà, il a un air penché qui le fait ressembler à cette carte des Tarots qui s‘appelle le Pendu. Je commence à le déshabiller.

" Dé….dé…détendu ! Che crois que che juis trop détendu là."

Ah oui effectivement, il a l’air bien détendu. Il pend, même.

Je commence à tirer dessus. "Heu, ché pas prévu pour être étiré autant, tu chais "

Bon, pas grave, je vais essayer de pousser..

"Mmhhhhhh ché bon .. " murmure-t-il.

 

medecin

 

Deux heures plus tard mon mari fumait tranquillement sa (soi-disant) dernière clope, merveilleusement étendu sur le lit. Enfin je devrais plutôt dire qu’il était renversé, et moi dans une posture de yoga très connue qui s’appelle la chandelle, la tête en bas les pieds en l’air, d’ailleurs le sang commençait à me refluer sérieusement à la tête.

- Qu’est-ce que tu fais, encore ? me demande mon homme qui en avait pourtant vu d’autres.

- Ça ….ffffff……s’voit pas ?? La chandelle !

- Et on peut savoir pourquoi ?

Dans cette position j’avais la poitrine complètement comprimée. Je n’ai jamais été une grande sportive, alors en plus, faire un discours dans cette position, ce n’était pas génial.

- Ffffff, c’est pour que tes petites bêtes puissent remonter plus rapidement à la source.

- Tu plaisantes ?

- Parce que j’ai l’air ffffffffff de plaisanter ?

- Mes spermatozoïdes n’ont jamais eu besoin qu’on leur montre le chemin !

- Et comment ffffffff peux-tu en être si sûr ?

- Parce que je les tiens de mon père qui a quand même eu trois garçons tous en parfait état de marche!

D’un seul coup je dégringolai de ma position, ouf !

Ce n’était pas rien de faire un enfant !

(´- ̮-)
.__/l\__.

8 septembre 2018

Sois un homme, ma fille!

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C’est fou comme certaines chansons peuvent vous propulser des millions d’années en arrière (j’aime bien dire des millions d’années en arrière, même si ça n’a aucun sens)(à moins de croire en la réincarnation).

C’est le cas pour la chanson "Je vole", de Sardou, qui m’est immédiatement venue en tête en lisant les mots de Délia.

J’ai 20 ans et je joue à la poupée (avec une vraie poupée, puisqu'il s'agit de ma fille). Je suis mariée, j’ai une super jolie alliance (en or!) que je porterai encore longtemps après ma séparation (jusqu’à ce qu’une copine me le fasse remarquer, en fait : "Tiens ?? Tu portes toujours ton alliance ?"). J’ai changé de nom (Joie ! À cette époque, je HAIS le nom de mon père, une vieille histoire...). Ma petite princesse est belle, je l’adore, j’adore jouer à la poupée, j’en veux encore plein, des jumeaux, des jumelles, des triplés !

Je vole. Je voooole! J’ai quitté un endroit où je dois rendre des comptes sur tout, dire où je suis, où je vais, avec qui, pour un endroit où on me fait confiance, où on me laisse libre, libre de tout ... Cet endroit, les commerçants du coin l’appellent "La maison du Bon Dieu" : c’est là que vivent les parents de mon jeune époux, 19 ans !! Ainsi qu’icelui, évidemment.

Bien jeune, oui ! me dis-je avec mes yeux de vieille d’aujourd’hui, sauf qu’à l’époque, je ne le voyais pas. Je ne voyais rien, sauf qu’on voulait jouer dans la cour des grands ! Ça n’avait pas été sans mal, au début j’avais tellement tout le temps envie d’être avec lui, pas sûre que cela ait été réciproque mais bon... Je me revois tourner en rond dans ma chambre les soirs où mon père refusait que j’aille le retrouver, je déchirais rageusement mes mouchoirs en tissu trempés de mes larmes, c’était ça ou les coups de ciseaux rageurs dans les cheveux, parce que jamais je n’aurais osé désobéir à mon père !

Puis vinrent les vacances scolaires de février (j’étais encore étudiante à l’époque). Je ne sais plus qui de nous deux a eu l’idée que nous les passions ensemble chez ses parents ? Toujours est-il que mon chéri m’annonce qu’il va demander l’autorisation à mon père "pour la forme" puisque la majorité vient de passer de 21 à 18 ans ...

Je ne disais rien à cette époque-là. Ce n’est pas que maintenant je la ramène beaucoup, mais quand j’étais jeune je la ramenais moins que pas. Or donc, mon chéri fait sa demande.

Je suis sûre que vous vous doutez de la réponse de mon père : "Mais oui ma chérie, va, vole !".

Je rigole ! Il a dit NON. Et à mon humble avis, s’il existait un mot plus fort que non, il l’aurait dit aussi pour faire bonne mesure. Je revois la scène, mon chéri me prend par la main pour m’emmener... En vrai je ne vois rien du tout parce que j’ai tout oublié, sauf le fait que je suis partie sans l’accord de mon père et que j’en ai crevé...

Mes chers parents je pars, je vous aime mais je pars, vous n’aurez plus d’enfant, ce soir...

Papa avait sûrement dû demander à Chéri comment il voyait l’avenir, lui qui n’avait pas de diplôme, pas de travail, qui vivait encore chez papa-maman ? Comment comptait-il subvenir à mes besoins ?

Chéri avait dû l’envoyer promener, comme il l’a fait les onze années suivantes avec une constance admirable parce qu’il savait tout mieux que tout le monde.

Et voilà.

Papa a-t-il pensé ce jour-là qu’il avait fait exactement le même coup à ses parents ? En pire, même : maman était enceinte de moi !

J’étais allée dans ma chambre faire ma valise, la grande noire, celle qui me servait pour les allers-retours à l’École Normale.

Maman est assise par terre, elle pleure sans discontinuer. Maman pleure, c’est tout ce qu’elle fait. Peut-être dit-elle : "Pourquoi tu t’en vas ? Tu n’es pas bien avec nous ?". Est-ce qu’elle s’en veut de m’avoir donné la pilule ? Est-ce qu’elle s’en veut d’avoir permis qu’on amène nos petits amis à la maison plutôt qu’on le fasse "dans son dos"? Je ne le saurai jamais, puisque, lorsque bien plus tard j’essaierai d’en parler avec elle, elle dira simplement : "N’importe quoi ! Ta sœur et toi, vous avez fait n’importe quoi !". Fin de la discussion.

La valise dans le couloir.

Papa qui dit : "SI TU PARS, C'EST PAS LA PEINE DE REVENIR!"

Voilà, premier de mes non-choix.

Peut-être que si Papa avait permis que l’on passe quinze jours ensemble, la suite aurait été différente ? Peut-être que finalement, j’aurais changé de mec ? Après tout, Chéri ne voulait pas d’enfant, j’en voulais quinze !

Peut-être que ma frangine ne se serait pas débinée elle aussi pour venir habiter chez nous ?

Heureusement, dans cette perdition il y a eu Hélène, la maman de mon ex. Hélène mon point d’attache, mon havre de paix, Hélène la mère que je n’ai jamais eue. Hélène qui s’étonnait de ma "drôle de maladie" (je pleurais beaucoup, j’ai toujours adoré ça!!! Même quand je suis heureuse, je pleure !), Hélène qui me disait : "MAIS SOIS UN HOMME, MA FILLE!".

Ses petites leçons pour m’endurcir n’ont pas très bien marché, je crois....

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