Et puis il y a eu Hélène
Et puis il y a eu Hélène, la mère de mon ex.
Hélène mon point d’attache, mon havre de paix, Hélène la mère que je n’avais pas eue.
Hélène qui s’étonnait de ma "drôle de maladie" (je pleure que je sois triste ou gaie), Hélène qui me disait : "Mais sois un homme, ma fille!".
Écrire sur Hélène ? Que dire. Ça ne passe pas par les mots.
C’est une génération où on ne parlait pas, vous savez bien. On encaissait, c’est tout.
Heureuse en amour ? La belle affaire. Elle avait autre chose à penser.
Trois garçons, Hélène. Trois garçons, la vie lui a donnés. Elle qui aurait tant, tant, tant, voulu une fille. Un peu de douceur, un peu de chaleur, des bras à serrer. Est-ce pour cela que, quand je suis arrivée, avec tous mes câlins, avec tous mes baisers.... ?
Mes filles lui diront ça, puisque je ne peux pas y aller.
Hélène, vous êtes partie par une douce matinée
Le ciel était très bleu, plein de sérénité,
Hélène vous êtes partie pour aller retrouver
Jean, votre cher mari, et ceux que vous aimez
Hélène, les fleurs que vous aviez tressées
Le jour de mon mariage pour en faire un bouquet
Je les remets au vent pour vous remercier
De toute l’affection que vous m’avez donnée
Hélène, vous nous laissez quelque peu démunis
Si je n’devais dire qu’un mot ce serait juste : merci
Hélène, sans vous mes filles ne seraient pas ici
Hélène, n’ayez pas peur de ce voyage dernier
De merveilleuses lumières viendront vous y mener
Vous ne souffrirez plus votre cœur sera léger
La vie va continuer pour votre âme allégée
Je ne vous montrerai pas de photo d’Hélène. En revanche une, de ma fille aînée. Elle porte son prénom.
Prise la semaine dernière, et ce qui m’a choquée (ma fille adore poser et qu’on la prenne en photo. Ma fille, c'est la joie incarnée), c’est la tristesse dans ses yeux.
Alors qu'elle ne savait pas encore.
La tristesse, vous la voyez ?