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Un peu de silence ..

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22 décembre 2022

Toujours ça de pris

 Lisa sur les rails_A99A613

la photo est de Pastelle (CLIC)

 

Aujourd'hui je vais vous parler de mon corps souffrant. C'est comme ça que je l'appelle maintenant.

Hier, je suis allée chez l'ostéopathe. Cela faisait longtemps, j'avais dû décommander les deux derniers rendez-vous, en octobre à cause du covid, en novembre parce que j'étais aux urgences.

Je me sens toujours mieux après une séance d'ostéopathie, d'ailleurs j'en avais offert une à ma fille, celle qui a les symptômes de la fibromyalgie. Ça ne lui a "rien" fait.

"Elle ne parle pas", m'a-t-elle dit.

Ben non elle ne parle pas, enfin pas avec des mots. Elle parle avec ses mains à mon corps souffrant et ça me va parfaitement.

Le résultat est là : elle défait des nœuds avec ses mains magiques et j'ai un peu de répit.

Même si ça ne dure qu'un jour ou deux, c'est toujours ça de pris.

 

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21 décembre 2022

Une poitrine haute et fière (J-4)

Ane

 

Avec sa longue barbe blanche, son rire puissant et son haleine à décoller les papiers peints, on aurait tôt fait de le comparer à un roc, à un chêne, bref à un truc inébranlable depuis la nuit des temps.

Et pourtant. Les apparences sont souvent trompeuses, car le Père Noël, s’il a toujours bien été vêtu de rouge, n’était au départ qu’un jeune homme glabre voyageant sur un ânon.

Mais que je vous narre la chose par son début ..

Il y a bien longtemps était dans une contrée lointaine une ville magnifique qui s’allongeait au flanc d’une falaise abrupte, bercée de soleil et de ciel bleu, répondant au doux nom de Patara. Vivaient là Ἐπιφάνιος et Ἰωάννα qui passaient pour les plus fervents croyants de la communauté chrétienne. Pour les récompenser, Dieu dans sa bonté leur octroya le plus beau des cadeaux : un fils, que le couple appela Nicolas.

À peine sorti du ventre de sa mère, Nicolas commença à faire du zèle. Dès le jour de son baptême, il se mit debout tout seul sur ses petites gambettes pour recevoir l’eau sainte. En plus, il ne se mettait au sein de sa mère que les mercredi et vendredi à l’heure fixée par les règles canoniques (permettant ainsi à Joanna, sa maman, de conserver une poitrine haute et fière et de passer des nuits paisibles).

Devenu grand, Nico se mit en devoir de faire quelques miracles. Le premier eut lieu un jour qu’une femme partie à la messe oublia son enfant dans une cuve d’eau chaude sur le feu. Bon, on peut se demander ce qu’il peut bien se passer dans la tête d’une femme qui colle son gamin dans une cuve d’eau placée sur le feu et qui s’en va à la messe comme si de rien n’était. Enfin passons. Toujours est-il qu’en rentrant chez elle, elle trouva l’enfant sain et sauf qui jouait avec de l’eau bouillante. Nicolas était passé par là.

La fois suivante, ce furent trois sœurs tellement tellement pauvres que leur père ne pouvait pas leur donner de dot pour les marier et du coup, s’apprêtait à les livrer à la prostitution (cela peut sembler radical comme mesure pour des gens extrêmement civilisés comme nous. Mais il est un fait qu’autrefois, et jusqu’à une époque relativement récente (XVIIIe siècle), la seule issue pour une femme était de se marier si elle ne voulait pas finir sur le trottoir..).

Nico, dans le profond de son cœur, ne put accepter cela : il vint secrètement une nuit jeter par la fenêtre de leur maison un sac contenant assez d’or pour la dot d’une des sœurs, et refit deux fois le même geste, vu qu’elles étaient trois. C’est comme ça que les trois sœurs purent convoler en justes noces grâce à lui.

Un autre jour, un riche paysan organisa une très grande fête. Il invita de nombreuses personnes. Le diable se mêla à la foule travesti en pèlerin. Au moment où le jeune fils du paysan alla se coucher, le diable se glissa dans la chambre de l'enfant et l'étrangla. Heureusement, Nico alerté par SMS sauta sur son blanc destrier et vint ressusciter l’enfant ..

Mais comme l’on sait, ce sont les meilleurs qui s’en vont les premiers : les Romains décapitèrent Nico le 6 décembre 343, mettant un terme à quatre-vingt-trois années (environ) d’une vie de bonté bien remplie. Du coup l'Église se demanda si elle n'avait pas loupé quelque chose, et se hâta de canoniser Nicolas avant de se mettre toutes ses admiratrices à dos.

Or, à quelques temps de là, des marchands italiens qui faisaient un petit voyage touristique dans le coin trouvèrent bien regrettable que les reliques de ce brave Nicolas dépérissent ainsi loin de chez eux et les ramenèrent à Bari, en Italie, où un chevalier lorrain qui passait par là se saisit de quelques os du saint pour les ramener chez lui.

Et c’est comme ça que d’Asie Mineure, la notoriété du bon Nicolas voyagea jusqu’au nord de la France avant de se propager en Europe, où elle subit les quelques transformations que nous lui connaissons ..

 

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N. B. Avec un tel titre, vous vous attendiez peut-être à autre chose … J'espère que vous n'êtes pas trop déçu-e-s ..  clin d oeil (2)

 

Bonne journée !

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20 décembre 2022

Gourmande (J-5)

Marine 22 janv 2019

la photo est de Pastelle (clic)

 

J’aurais aimé connaître un Noël en Allemagne. J’aurais aimé participer à cette fête là-bas, parce que le peuple allemand, en tout cas celui que j’ai connu, est chaleureux et accueillant (déjà à l’époque je me disais que les Français devraient en prendre de la graine !). Mais bien entendu, ça ne s’est jamais fait, car Noël est une fête familiale.

La première fois que je suis allée chez ma correspondante allemande, c’était aux vacances de Pâques. Mes parents m’avaient accompagnée en voiture afin de pouvoir faire la connaissance de la famille de la jeune fille. Rien que de très logique, j’avais quatorze ans. Rassurés à juste titre sur la famille en question, ils m’avaient laissée les fois suivantes y aller en train… vous savez, ces trains à vapeur qui, dit-on, faisaient Tchoutchou comme dans celui d’Interlude… Ben oui, j’ai dû monter dans un de ces derniers trains !

Mes séjours là-bas étaient absolument magiques. Jutta habitait un petit village typique, pas loin de la Forêt Noire et du Lac de Constance. Les maisons étaient à colombage et les fenêtres fleuries. Tous les gens se saluaient, "Grußgott !".

Aux vacances suivantes, Jutta était venue en France et l’année d’après de retour chez elle je découvrais mon premier flirt, mon premier baiser, je l’ai déjà raconté, il s’appelait Bruno, il était blond et super gentil. Je ne peux pas dire qu’on "sortait ensemble"… On reprenait juste l’histoire (enfin, le baiser) là où on l’avait laissé au séjour d’avant, mais sans rien se jurer ni se promettre. D’ailleurs on ne s’est jamais écrit, je n’étais pas amoureuse de lui et lui non plus sûrement, peut-être voulait-il juste une Française dans son palmarès ? J’en aimais un autre, et même deux (Franz en Allemagne et Yvon en France), c’était ma grande spécialité de sortir avec un mec et d’être amoureuse d’un autre, enfin de plusieurs ! Mais toutes les filles font ça non ? Elles ont plusieurs béguins à l’adolescence ? Misère, béguin ! Qui connaît encore la signification de ce mot ?

Bref, revenons à nos moutons. Les parents de Jutta étaient assez âgés, ou alors c’était les miens qui étaient très jeunes. Jutta avait un (très) grand frère (plus de vingt ans), aussi blond que sa sœur était brune. Il s’appelait Reinhold (Reines, prononcer Raille-neuss). Il me charriait tout le temps ! Gentiment bien sûr ! Je précise qu’à cette époque j’étais timide. Ben oui !!! Enfin timide, peut-être pas, disons que par l’éducation que j’avais reçue j’étais craintive, surtout vis-à-vis des hommes, et je rougissais hyper facilement. Si bien qu'avec Reines, je passais mon temps rouge comme une tomate parce qu’il me disait des choses en souriant et en me regardant, je ne le comprenais pas mais ses yeux étaient plutôt expressifs et coquins.

Alors sinon, le truc qui m’a durablement marquée, c’est la cuisine allemande ! Ouaoh ! Qu’est-ce que c’était bon !! Aucune idée de ce que je mangeais, trop différent de ce que Maman préparait, surtout que ma mère avait carrément rayé de ses recettes divers aliments qui, disait-elle, lui rappelaient la guerre (topinambours, potiron, que je n’ai découverts qu’adulte) mais purée, que c’était bon !!!!

Chez Jutta, première surprise du jour, le p’tit dej (Frühstück). N’allez pas croire que débarquant dans la cuisine avec les cheveux dressés comme un soleil autour de la tête j’allais boire du café au lait et manger une tartine. Que nenni. Sur la table s’étalait un véritable repas composé de charcuterie et de fromages, avec plein de pains de toutes sortes. Je ne me rappelle pas s’il y avait du café, j’étais déjà assez secouée par ce ptit dej atypique surtout que je n’ai jamais beaucoup mangé le matin…

À midi on passait aux choses sérieuses, les repas commençaient par de la soupe (cela ne me dépaysait pas car c’était aussi comme ça dans ma famille suisse (soupe le midi au début du repas)). Donc là c’était de vrais repas, en plus comme ma mère celle de Jutta était une divine cuisinière et je me suis toujours régalée même si je n’ai jamais trop su ce que je mangeais. D’abord parce que les premières fois je ne parlais pas un mot d’allemand (mon père m’avait expédiée en Allemagne avant même que je commence à l’apprendre) et ensuite parce que quand j’ai commencé à me débrouiller avec cette langue ben j’avais d’autres questions à poser sur des sujets bien plus intéressants ...

Toutefois les jours où j’accompagnais Jutta à l’école, le repas de midi se trouvait être un sandwich, pour la bonne raison que contrairement à chez nous les élèves Allemands avaient cours jusqu’au début d’après-midi (13 ou 14h) et qu’après il y avait les activités sportives (c’est en allant à l’école avec Jutta que j’ai connu Bruno qui était dans sa classe).

Le repas du soir, enfin, se prenait assez tôt (18h), et ressemblait assez à la table du matin (charcuteries et fromages).

Alors sinon pour l’après-midi (oui, parce que vous aurez peut-être noté qu’il n’y a pas des masses de dessert dans tout ça), la maman de Jutta confectionnait des pâtisseries. Trop bon ses gâteaux, une tuerie !!!! Pourquoi ne lui ai-je jamais demandé la recette ? Après on s’étonne qu’adolescente j’étais ronde comme une madeleine !!!

Eh oui j’ai toujours été gourmande !

 Belle journée à tous !

19 décembre 2022

Deux cent soixante-dix jours (J-6)

Vous connaissez la scène du film "L’étudiante" où Sophie Marceau fait une prestation très émouvante devant un jury de professeurs super sérieux ? eh bien l’oral du concours pour entrer à l’École Normale c’était ça.

Imaginez une nana de 14 ans complètement tétanisée devant plusieurs profs qui ont l’air d’avoir avalé une encyclopédie de travers et qui ne lâchent pas une syllabe. La salle est immense, le parquet grinçant sent la cire. Il y fait un froid glacial et dès qu’on ouvre la bouche ça résonne, c’est terrifiant.

Imaginez la nana, comment elle tremble, tellement elle l’a attendu, ce moment. Ça fait plus de neuf mois, plus de deux cent soixante-dix jours qu’elle l’attend.

Son père sait qu’elle veut devenir "maîtresse d’école", alors il ne la lâche plus : des milliers d’heures à bosser tous les soirs, souvent même une partie de la nuit, des milliers de larmes versées tout au long de cette année de 3e dont elle gardera un souvenir horrible, tout ça rien que pour cette poignée de minutes-là : le quart d’heure qui va donner un tournant décisif à son existence : soit elle est reçue au concours, et sa vie change du tout au tout.

Soit elle est recalée, et ...

 

C'est ainsi que je me suis retrouvée dans ma nouvelle vie pour 5 années (trois jusqu'au bacc + deux de formation professionnelle), 5 ans que je n'ai pas vu passer, 5 ans d'amitié, de tendresse, de rigolades, de LI-BER-TÉ. Je ne connaissais pas la liberté, je ne l'avais jamais expérimentée, c'était totalement grisant. Il n'y avait plus personne pour m'obliger à, pour m'empêcher de, pour m'interdire quoi que ce soit. Au lieu de cela j'étais entourée de chaleur, d'amour, une certaine forme d'amour que je n'avais jamais connu ..

Nous étions une vingtaine dans la classe, toutes internes sauf une (avec qui par la suite j'ai fait les 400 coups ! le mur, du stop jusqu'à Paris et retour au petit matin … mes parents ne l'ont jamais su !)

Plusieurs rites s'étaient mis en place. Le soir au retour du réfectoire, dans la chambre de Patou qui jouait de la guitare nous nous rassemblions et chantions sur les accords de Moustaki, Brassens, .. Marie-Françoise, elle, s'occupait de nos mimines, limer les ongles, vernir, et puis soupirer après sa Dordogne qu'elle ne retrouvait que pendant les vacances scolaires car à cette époque, peu d'Écoles Normales en France !

Dans la chambre de Dany qui avait amené son électrophone, nous écoutions des 45T et dansions le rock dans le couloir tous les soirs ! (en tout cas, moi oui !)

Après l'extinction des feux (21 heures), les disserts par groupes de deux-trois dans la chambre de l'une ou de l'autre, à la lueur d'une bougie ..

Et puis il y avait les anniversaires. Je suis du mois de juillet, et comme j'avais eu la mauvaise idée de naître pendant les vacances scolaires, les filles avaient décidé de me fêter mon anniv en décembre ! Logique !

 

 

 

Pour ce premier anniversaire dans ma nouvelle famille, nous étions toutes réunies dans la chambre de Dany, et elle avait amené ce disque qui, cinq décennies plus tard, me donne toujours autant de frissons ..

Pour tous les enfants de par le monde entier
Dont les pays sont en guerre plus souvent qu'en paix
Je déclare la trêve pour quelques instants
En qualité de Président des moins de vingt ans
Même si mon Etat n'a qu'un ambassadeur
Qui s'appelle l'Amour que j'ai dans le coeur
Et même si mon sceptre n'est qu'un petit hochet
Respectez-le car maintenant c'est : Noël


En avant-première la paix autour de moi
Au journal du soir la paix plus loin que ça
Pour en revenir à ce que je disais
La trêve car maintenant c'est : Noël...

 

Cinq décennies, et où est la trêve de Noël ? Cinq décennies, et qu'est-ce qui a changé ?

18 décembre 2022

La parfaite petite maîtresse d'école (J-7)

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J'ai toujours adoré l'école. Ah ça, le Père Noël ne se trompait jamais lorsqu'il déposait la mallette de la parfaite petite maîtresse d'école, avec les Bons Points, les images et tout le bataclan. Je ne m'en lassais pas. Un coup de chance vous me direz, avec mon père qui mettait les études au-dessus de tout !

Évidemment, il y a eu quelques baffes quand je ne comprenais rien (peut-être mon père pensait-il que les leçons allaient mieux me rentrer dans le crâne s'il y faisait des trous, LOL) mais franchement, je ne regrette rien de rien. En fait, je ne vous l'ai jamais raconté mais mon année de 3e a été la pire de toute ma vie de fille ... Une histoire de garçon(s), 'videmment ... Alors, certes mon désir de toujours était de devenir instit' mais du coup, avec ce que j'ai vécu cette année-là c’était devenu une question de vie ou de mort ! En tout cas c'est ce qu'il me semblait, avec la modération qui m'a toujours caractérisée !

Toujours est-il que mon père m’a fait bûcher comme une malade ! Aujourd’hui je le remercie parce que sans lui je ne sais pas si j’aurais eu le fameux Concours qui allait m'ouvrir le Sésame vers les plus belles années de mon adolescence !!

Ma bête noire c'était les maths, mon Dieu que je n'y comprenais rien à cette chose ! Mon père m’avait donc abonnée à une revue super rigolote, l’Éducation Mathématique. Rien que le titre ça fait rêver, non ? Il m’en faisait faire des heures et des heures tous les jours.... Tous les soirs plutôt, et même parfois la nuit ... Misère de moi !

Là je suis devant "la loge du gardien" (première fenêtre).

L'ironie, c'est que quelques années plus tard, lorsque ma vie a fait que finalement je n'ai pas continué à enseigner, la majorité des cours particuliers que j'ai donnés étaient des cours de ... maths ! Merci papa !!

Bref, pour le reste je vous l'ai déjà raconté, j'ai été en internat...

Le bâtiment qu'on aperçoit au loin derrière moi, c'est là qu'étaient nos "piaules".

... pendant les trois ans qui précèdent le bacc. Je faisais partie de la dernière promo car depuis, pour autant que je sache, les Écoles Normales ou plutôt les IUFM se font uniquement en externat.

Fête de promo, on avait rejoué "Hair"

(je suis la nana avec le panta orange...

J'étais en plein dans ma période bab cool LOL)

 

Ste Catherine

Je suis sur la gauche, au second plan, planquée derrière mes cheveux..

 

À suivre ...

 

Vous cherchez en vain dans mon texte un rapport avec Noël !

Eh bien pour cela, je vous invite à revenir demain !

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Bon dimanche à tous !

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17 décembre 2022

La fête la plus belle de l'année (J -8)

Bonjour à vous,

Le questionnaire de Délia, ça m'a donné une idée.

Je vais vous faire un calendrier de l'Avent sous forme de textes ayant pour thème Noël. Enfin, je vais essayer, espérons que je vais être inspirée !

C'est parti, mon kiki !

Bonne journée à tous !

 

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Il fut un temps où Noël était la fête la plus belle de l’année. C’était un temps de trêve, un temps magique. Chez nous, les Noël étaient somptueux. Nos yeux sortaient presque de leurs orbites lorsqu’on découvrait au pied du sapin une véritable dégringolade de cadeaux.

La magie, c’était justement de ne pas savoir. Ne pas savoir ce que contenaient les cadeaux. Aurait-on – ou pas – ce dont on rêvait ? La plupart du temps d’ailleurs, on l’avait. Parce que nos parents attentifs notaient nos désirs, les matérialisant comme par miracle le matin du 25, après que la veille, nous eussions réveillonné comme des fous. Le logement pourtant était petit et la bourse modeste. Mais ça n’a jamais empêché ma mère de recevoir toute la famille, nombreuse alors, surtout qu’on incluait la belle-famille des autres.. Ou bien c’était chez ma marraine, il y avait un garage dans lequel on dépliait les tréteaux, on posait les planches, les nappes par-dessus et on faisait la fête toute la nuit. C’était des tours de table à vider son verre en chantant "Elle (il) est des nôôôôtres" à tue-tête, des jeux (le jeu de l’orange, vous connaissez ?), on faisait schmolitz pour le plaisir de boire un coup supplémentaire et en fin de repas mon arrière-grand-mère y allait de sa chansonnette.

Après, on dansait. C'est là que je dansais le tango avec mon cousin, celui que je voulais épouser.

Au petit matin c’était la soupe à l’oignon et puis venait le moment de partir. C’est à ce moment-là que mon père, régulièrement, était pris de l’envie d’aller à Deauville, tout en se demandant à voix haute qui avait bien pu tracer deux lignes blanches sur la route pendant la nuit ?

Un jour on est devenu grands. Les Noël ont continué chez ma Marraine qui habitait alors un endroit qu’on appelait, pour vous donner une idée du truc, "le château". Elle y recevait dans une pièce immense, une ancienne Orangerie qui faisait penser à la Galerie des Glaces de Versailles et au bout de laquelle trônait un sapin majestueux.

À cette époque, le Père Noël passait avec son traîneau chargé de paquets, devant les yeux émerveillés de la ribambelle de gamins que mes cousins, ma sœur et moi-même, dans notre grandeur d'âme, avions fait entre temps pour que les Noël au château soient réussis (le Père Noël était matérialisé par mon frangin, fagoté comme d'habitude comme l'as de pique c'est-à-dire avec sa barbe blanche lui obstruant la vue, ce qui fait que parfois il se trompait de porte, au grand désespoir des enfants qui l'attendait ailleurs).

La première qui nous a quittés, c’est l’arrière-grand-mère.

Ensuite les grands-parents, c’était dans l’ordre des choses. Seulement après, la faucheuse s’est mise à toucher n’importe qui n’importe comment.

Et puis ma sœur est partie en province, Marraine et mes cousins itou. Les réunions de famille se sont retrouvées peau de chagrin, et Noël, l’obligation de faire la fête à date fixe.

Quand comme moi on a des petits-enfants, fêter Noël ça semble tomber sous le sens. Sauf que le sens, il n’y en a plus, ou plus beaucoup. Plus de magie. Plus de chaleur.

Des enfants qui listent ce qu’ils veulent pour Noël.

Qui listent ce qu’ils veulent pour Noël !!

Et comme on vit dans une société où ils sont sollicités sans cesse et pour n’importe quelle occasion, où va-t-on trouver de quoi les faire s’extasier ?

Qu’est-ce qui leur fera plaisir ? Qu’est-ce qui peut réussir encore à les surprendre ?

Qu'en pensez-vous, vous ?

Quel genre de cadeaux faites-vous ?

Et pour celles d'entre vous que je sais "toute nouvelle grand-mère", comment ça se passe ?

 

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Joyeux Noël (moins 8) à tous !

 

16 décembre 2022

Ils sont venus, ils sont tous là !

Bonjour mes loulous,

En attendant que je réponde au questionnaire de Délia (ou pas), voici une petite suite de la suite à la suite de l'histoire de ma famille. Ça n'avance pas vite, quoique .. (je me rapproche quand même du grand-père de mon arrière-grand-père ..)

Belle journée à chacun et à chacune, avec ou sans neige !

 

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15 décembre 2022

Généreuse Parfaite

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Pauvre gamine ! "Généreuse Parfaite" !

On est en 1774, ce n'est pourtant pas encore la Révolution, avec ses Pioche, Artichaut, Jacques Pomme de Terre et autres Liberté-Égalité-Fraternité ..

Je ne trouve rien d'autre sur cette petite fille .. Dommage. Son prénom éveille ma curiosité, j'aurais aimé savoir si elle a atteint l'âge adulte et mérité la façon dont elle avait été baptisée ..

Et vous ? ça vous arrive de tomber sur de "drôles de prénoms" ?

13 décembre 2022

Je fais des progrès !

Ma fille cadette, qui habite près de chez moi, va déménager !

T'es contente ? (ai-je demandé). C'est une excellente nouvelle ! (lui ai-je dit). Depuis huit ans que t'attends d'être relogée décemment ! Il faut voir ça comme une belle opportunité (lui ai-je dit), une porte qui s'ouvre sur une nouvelle vie ! (ai-je ajouté).

Après avoir raccroché, j'ai repris l'essuyage de la vaisselle comme si de rien n'était. Elle ne pourra plus venir me voir en 3 minutes de train (ai-je pensé), et moi ça fait un an que mes jambes refusent de monter sa côte..

Je ne verrai plus mes petits-enfants aussi souvent .. déjà que souvent n'est pas souvent .. Bon, ils n'habitent pas au bout du monde, non plus, c'est vrai .. En deux heures ils sont à Paris.. C'est après que ça se corse .. les transports en région parisienne .. 

Là, ça va corser le corsé..

Le moule à tarte que j'étais en train de frotter comme si un génie allait en sortir m'a sauté des mains pour aller se fracasser sur le sol en mille éclats !

Eh ben j'ai même pas pleuré !

Décidément, je fais des progrès !

 

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il fut un temps où je prenais un train Grandes Lignes

pour aller voir mes petits-enfants !  

 

PS Bonne fête à mes Lucie ! Smouiiiiiiiiiiiiiiiiich ! 

12 décembre 2022

Ne jamais pleurer

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Je n'ai pas de Valentin, mais j'ai eu une Valentine. Il s'agit de mon arrière-grand-mère.

Pas la dame aux cheveux blancs à qui nous rendions visite en Suisse une fois l’an, non. Je parle de celle, lointaine, d’une photo perdue : elle était brune, elle était belle, elle sentait bon le sable chaud des rives de l’Oise. Féministe avant l'heure, elle ne s'est jamais laissé marcher sur les pieds. Parfois, je me demande ce qu'aurait été ma vie, si, à la place de sa taille fine, c'est son caractère qu'elle m'avait légué.

Ma Valentine était d'Auvers, comme son grand-père, propriétaire fermier au Valhermeil, un quartier vallonné peint par Cézanne quand elle avait deux ans.

Avec ses parents, elle a vécu aux Vessenots, un autre quartier d'Auvers immortalisé par Van Gogh quand elle en avait onze. Le peintre y habitait aussi.

Pour ses vingt ans, ma Valentine est tombée amoureuse d'un étranger, blond comme les blés, les yeux très clairs.

Ils se sont aimés.

Neuf mois plus tard, ma grand-mère montrait le bout de son nez.

Puis ils ont quitté Auvers pour aller au-devant de leur destinée ...

Ces pas dans lesquels Valentine a marché, et avec elle son frère, ses pères, tous ses amis, ces endroits qu’ils ont fréquentés, je les vois, voyez-vous. Je les vois, éblouie : ici Van Gogh, là, Pissaro ou encore Cézanne.

Pour quelques instants, je suis dans les yeux de Valentine, des yeux fabuleusement beaux, noirs et brillants.

Et toujours, son petit rire lointain.

Car Valentine, malgré tous les malgré, avait choisi de ne jamais pleurer.

9 décembre 2022

Mieux que du silence ???

Bonjour à tous,

après un petit tour sur vos blogs pour prendre de vos nouvelles, je vous propose un nouvel extrait de ce que je suis en train d'écrire sur ma lignée maternelle.

Je partage quasiment en direct, vous êtes contents ? (en réalité, j'en suis maintenant à la période révolutionnaire, ce qui n'est pas pour me déplaire puisque ma famille paternelle étant de chnord je n'avais pas encore eu l'occasion d'en parler vraiment) (donc vous me direz si vous voulez la suite).

Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne journée !

 

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2 décembre 2022

Ma tête c'est de marcher

Lisa

 

la photo est de Pastelle (clic)

 

 

Je prends le risque.

Je prends le risque de parler de ce qui obnubile, au sens propre, mon quotidien depuis des mois : la douleur.

Une douleur permanente, une compagne fidèle qui était pourtant censée s'amenuiser, disparaître, mais qui finalement m'aime sûrement beaucoup puisqu'elle s'installe, m'envahit, prend ses quartiers d'hiver.

Hier, j'ai marché plus que d'habitude. Non pas plus loin, mais plus vite. En distance ça revient au même, en jambes c'est différent car lorsque je suis rentrée, bonjour !

Je me suis rappelée de ce que m'a dit un généraliste à qui je demandais s'il valait mieux marcher ou rester tranquille : " C'est une douleur inflammatoire, donc plus on marche plus on a mal".

Comme d'habitude je n'en fais qu'à ma tête, et ma tête c'est de marcher. La douleur va avec ? alors je fais avec.

Il va bien falloir l'intégrer, abandonner mes rêves de "comme avant". Surtout que si je suis tout-à-fait honnête, "avant", ma jambe gauche (puisque c'est elle qui pleure) envoyait des appels au secours depuis des années. Mais comme je l'ai déjà dit, je ne l'écoutais pas, je l'emmenais nager, elle prenait son pied et se faisait oublier.

Me reviennent aussi les moments où j'ai traîné cette pauvre patte contre son gré pour aller marcher, et ce, bien avant ma chute du mois de mars.

Donc, en somme, rien de surprenant. Je suppose que les efforts que ma jambe gauche a faits quand la cheville droite était punie l'ont achevée.

Voilà, j'ai dit ce que j'avais sur le cœur. Cœur qui fatigue, car la douleur use le cœur, en tout cas c'est comme ça que je le ressens.

Sur le conseil des docteurs j'ai pris des anti douleurs pendant des mois, mais on ne peut pas se droguer tout le temps, pas vrai ?

Alors si je marche une heure, je rentre et je repose mes jambes une heure. Si on y regarde bien, c'est complètement idiot.

Est-ce que je devrais plutôt ne plus sortir du tout ?

Alors là, ce serait vraiment triste..

 

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29 novembre 2022

Bientôt Noël !

Mes petits-enfants sont grands, et ces derniers temps j'optais pour la solution de facilité consistant à leur donner des sous aux anniversaires et aux fêtes.. mais cette année pour Noël, j'ai eu envie de renouer avec la magie des cadeaux à distribuer (même si, comme l'année dernière, je n'achèterai pas de sapin, par souci écologique).

J'ai d'abord mené ma petite enquête, en interrogeant chacun de mes gars. Il faut dire qu'ils ont déjà tout ! J'entends par là des trucs hallucinants comme une télé dans leur chambre (ma première télé fut celle donnée par mes grands-parents (j'avais 21 ans), un monstre qui occupait le quart de ma salle de l'époque et qui n'avait qu'une chaîne)(et des boutons ! oui ! Incroyable ! Je viens d'une époque où il fallait se lever pour allumer et éteindre la télé en appuyant sur un bouton !)

Ils ont un portable, un ordi, tout cela super chers et sophistiqués (bon, OK, contrairement à moi, eux ils savent s'en servir !), et puis aussi des trucs bizarres qui parlent, des choses de forme phallique qui font de la musique (à quoi pensiez-vous donc ?), bref ..

J'ai quand même réussi à avoir quelques idées de ce qui est susceptible de leur faire plaisir, et je suis plutôt contente de moi. Le plus jeune, par exemple, ne porte que "de la marque" (or, je refuse de mettre 100 euros dans le moindre T-shirt sous prétexte qu'il y a écrit un truc dessus), aussi me suis-je creusé les méninges pour trouver d'autres idées : comme il s'intéresse à la généalogie, je lui ai confectionné un "jeu des 7 Familles" avec une photo de ses ancêtres sur chaque carte ..

Bon, j'ai pris le risque qu'ils soient déçus .. On verra, je vous dirai ..

Et puis ça occupe mes longues journées d'automne, puisque je ne peux plus marcher ..

Il y a quelques jours, je suis quand même allée jusqu'à l'orée des champs, mes champs chéris qui me manquent tant.. J'ai pas versé une larme ! J'ai fait des progrès ! Je les ai admirés, j'ai poussé un gros soupir, et puis je suis rentrée.

Et donc, je sors quand même tous les jours (je suis têtue !), et je marche dans la ville. J'aime ma ville, enfin je l'aimais surtout quand je pouvais aller marcher dans les champs ! (la forêt est trop loin alors je n'en parle pas)

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Et vous ?

Comment préparez-vous Noël ?

 

Bonne journée !

 

traineau52

27 novembre 2022

Mieux que du silence ??

Bonjour à tous,

est-ce que tout va bien pour vous en ce joli dimanche ?

Je vous propose un nouvel extrait de ce que j'écris de mon histoire familiale.

Bonne lecture et bonne journée à vous !

***

 

 

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De l'autre côté de l'Oise, on aperçoit le château des Conti.

C'est une photo que j'avais prise en 2014.

 

Belle journée à vous !

23 novembre 2022

Ambre Super Star

Je viens de tomber sur un article de Marie Provence rédigé à ma gloire ! (clic)

Marie, t'es une coquine ! ce n'est pas parce qu'on se connaît depuis longtemps qu'il faut que tu étales ma vie comme ça ! Moi si secrète, si pudique, qui ne raconte jamais rien !! lol

Bon, ceci dit, ça me touche ... j'ai l'impression d'être une super star (ce n'est pas désagréable !). 

Marie, tu dis que je ne sais pas ce dont j'ai besoin, ben si je sais !

DE-PATIENCE !!! Des camions-bennes de patience !

Un camion-benne quand je sors, toute guillerette, la canne sur l'oreille (c'est une image), prête à parcourir dix kilomètres, et qu'un quart d'heure après j'ai quasiment fait du sur-place ! En plus maintenant les bancs sont mouillés, faut que j'emmène un sac poubelle pour m'asseoir dessus !

Mais non j'râle pas, j'explique !

Un camion-benne quand la joie m'étreint, que je me mets à danser dans ma cuisine et que mes jambes se rappellent immédiatement à mon bon souvenir !

Mais non j'râle pas, j'explique !

Alors oui, un ou deux camions, ce serait bien .. parce que je pense à ceux pour qui c'est tellement pire et que je suis une sacrée chanceuse !

Allez hop ! Une petite photo !

 

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PS - Pour distribuer votre obole de PATIENCE, veuillez cliquer sur "j'écris un commentaire" !

Merci !

 

❤♥●•٠·˙Smouich ! ˙·٠•●♥❤

21 novembre 2022

Dernières news !

Ma grande, samedi, au téléphone : "Ma sœur est allée voir ma sœur !"

En effet, la sœur de mes filles vient d'avoir son premier bébé ! À la grande joie de mon petit-fils, navré qu'il était "de n'avoir que des cousins chats du côté de maman" ! Cette fois ça y est, il a sa première cousine sans poils !

Dimanche, mon fils qui vit au bout du monde (Nevers), m'annonce une bonne nouvelle : sa compagne, venue faire un tour à La Salpêtrière (by pass), rentre à la maison demain ! Les premiers jours, semaines, vont être (très) sensibles.

Je la trouve drôlement courageuse, ma nouvelle fille. Je ne crois pas que je me serais lancée dans ce genre d'aventure, et je ne vous parle pas de l'état d'angoisse de mon fils, même si maintenant, le plus difficile est passé.

(moi) Je comprends mieux pourquoi tu m'as dit qu'un bébé n'était pas au programme !

(mon fils) Ah c'est sûr que tu seras arrière-grand-mère avant d'être grand-mère !

Dit comme ça, ça fait drôle ..

(je copie sur Chaourcinette) Allez hop, une petite photo !

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20 novembre 2022

Mieux que du silence ?

Bonjour à vous,

comme vous le savez, je n'arrive plus à écrire. Ce qui en soi, même si ce n'est pas totalement faux, n'est pas totalement vrai non plus, puisque j'écris quand même – je vous explique.

Mon quotidien ne m'inspire pas énormément, mais j'ai repris la narration de mon histoire familiale (un ouvrage par lignée. J'espère vivre assez longtemps pour avoir le temps de finir !!).

J'ai pensé à partager ici, puis j'ai hésité (qui ça va intéresser ?), puis je me suis dit, pourquoi ne pas essayer ? C'est peut-être mieux que du silence, puisque vous semblez aimer venir sur cet espace, ce dont je vous remercie infiniment.

Je tente donc, et vous me direz si vous voulez en lire encore.

C'est parti !

Bonne journée à tous !

 

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17 novembre 2022

Des casiers, encore des casiers ..

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Bonjour à tous,

j'ai tellement aimé mon passage aux urgences la première fois que j'y suis retournée une deuxième fois ! Et vous savez ce qu'on dit ..

La troisième fois, c'était hier pour un examen plus approfondi (si je puis me permettre cette audacieuse métaphore) : en effet, je suis allée passer une

c o l o s c o p i e.

Comme le savent la plupart d'entre vous puisque j'avais partagé cette expérience fabuleuse, ce n'est pas ma première ! Je vais donc bâcler les préliminaires pour entrer dans le vif du sujet.

Il faut d'abord que je vous précise que quelques jours avant, je me rends au secrétariat gastro pour avoir une autre ordonnance. Le produit prescrit ne me disait rien qui vaille et j'en voulais un qui me semblait plus sympathique (il faut bien qu'il y ait des avantages à n'être pas une primicolo!). Et là, je tombe nez à nez avec un Dieu descendu de l'Olympe, beau comme un ange avec des boucles brunes auréolant un visage parfait, en qui je reconnais immédiatement le chirurgien avec qui je dois faire la chose (j'avais vu sa photo sur le site de la clinique). Il me demande ce qu'il peut faire pour moi (s'il savait !), je bafouille un charabia incompréhensible avant de m'engouffrer dans le bureau de sa secrétaire (je dois dire que les jours qui ont suivi, ça a été très bizarre d'accoler ce visage descendu du ciel à tous mes scénarios d'angoisse..)

Hier donc, me revoilà dans le vestiaire ambulatoire. Cette fois je mets les chaussettes car la trouille me donne froid (d'ailleurs je me demande pourquoi on dit froid dans le dos et pas dans les chaussettes ?).

Salon d'attente. Ça fait bizarre de me retrouver avec le patient auprès duquel j'étais assise au secrétariat ambulatoire où nous étions, forcément, tous les deux habillés. Du reste, on avait échangé quelques mots guillerets vu que j'ai failli lui piquer son dossier, posé sur la chaise à côté de lui (je croyais que c'était le mien).

Puis le brancard, ça roule !

À l'anesthésiste, qui n'est pas celui que j'ai vu en consultation, comme d'habitude – maintenant je présente la liste de mes interventions sur un petit papier pour n'en oublier aucune – à l'anesthésiste donc, qui me demande comment je vais, je réponds un charabia incompréhensible (il est super beau aussi !).

"C'est la préparation, je parie !"

Beau et plein d'humour !

Une doctoresse vient se présenter, c'est elle qui me fera l'examen (finalement je suis soulagée, j'aurais été désolée que mon possible roman d'amour avec le dieu grec soit tué dans l'œuf pour une histoire de fesses).

Malgré les efforts de l'anesthésiste adorable (en plus d'être beau), je continue d'être raide comme un piquet tellement je suis stressée (franchement, on ne dirait pas que j'ai eu des opérations graves !) si bien que l'infirmière vient me tenir la main, comme une autre l'avait fait le jour des urgences pour l'exam sans anesthésie, ce dont je la remercie immédiatement : "J'aime bien quand une infirmière me tient la main !".

J'entends la répartie de l'anesthésiste : "Et les anesthésistes, vous aimez ?" puis pof, plus rien.

La suite : salle de réveil, je me sens si bien que j'ai envie qu'on me laisse tranquille, "En même temps c'est une salle de réveil", fut la subtilissime réponse qui me fut faite pour m'inciter à rouvrir les yeux. Le brancardier arrive, je remercie tout le monde en vrac pour leur gentillesse, non pas que je sois une nana stressée mais franchement, des sourires et des phrases pour mettre à l'aise qu'est-ce que c'est cool ! Un jour il faudra que je vous raconte mes autres aventures médicales, il y en a eu des pas mûres …

Après la collation (ça me fait penser au patient à qui j'ai failli piquer les papiers qui répétait inlassablement : "J'ai faim!" 😊), la doctoresse est venue me donner des résultats tout-à-fait rassurants.

Que puis-je dire d'autre que : merci ! Merci ! Merci !

 

PS Je suis désolée que mon blog soit endormi en ce moment .. vous n'êtes pas fâchés ? Je n'arrive plus à communiquer, je perds mon humour, mes mots, et mon pantalon (ça, c'est depuis que j'ai eu le covid)(hier en arrivant à la clinique je le tenais d'une main par la taille pour ne pas qu'il se fasse la malle et de l'autre ma canne ! Super glamour (en même temps, vu la raison pour laquelle je venais ..)

Re PS Que puis-je dire d'autre (bis) que :

Merci ! Merci ! Merci !

pour la malléole, l'entorse, le genou (je marche à petits pas, mais je marche !), le covid (pas de forme grave !), et maintenant ça .. ça me permet de réfléchir, de travailler sur mes anxiétés diverses (et ceci, bien que je n'en aie absolument AUCUNE) et de réaliser que, finalement,

j'ai énormément de chance !!

 

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PS pour Pastelle : je chausse du 37 clin d oeil (2)

 

bisou-smack

3 novembre 2022

Une chouette sortie

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Hier, j'ai passé la journée aux urgences de la clinique – pas la clinique trauma où je vais depuis mars .. non, une autre ! et même, plus précisément, celle où mon père est mort ! Il va falloir que je me calme avec la "loyauté", purée !

Ceci dit, c'était très festif. Je n'ai jamais vu des soignants aussi gentils, aussi attentifs ! C'était incroyable ! Prise en charge dès mon arrivée (on me trouvait pâlote, alors que j'ai naturellement un teint de porcelaine !), on m'a donné du Mademoiselle, c'était mignon ! et ce n'était pas un traitement de faveur, les messieurs même très vieux étaient tous des "jeune homme" !

J'ai été installée dans un box personnel où tout le monde est venu s'affairer autour de moi avec bienveillance. En fait, je n'avais jamais vu un service d'urgences aussi cool ! ou en tout cas, pas depuis longtemps !! (j'ai eu le temps de lire les affiches placardées un peu partout, où l'on demande aux patients d'être, au minimum, polis ! et si on pouvait éviter de leur taper dessus .. incompréhensible !!)(ça me fait penser aux agressions dont sont victimes les pompiers, quelque chose qui dépasse totalement mon entendement !!!)

Oui, tout le monde était vraiment d'une gentillesse inouïe ! Comment peut-on faire un métier aussi ingrat et être gentil à ce point ?

On m'avait dit que je resterai dans le box jusqu'à 14h en attente d'un examen plus approfondi (j'avais donc environ cinq ou six heures devant moi), je n'ai pas vu le temps passer !

Ensuite on m'a emmenée dans un autre service, et une dame toute gentille (c'est le peuple des Gentils, là-dedans) m'a expliqué que j'allais devoir me déshabiller. Tout ? Oui, tout. Même les lunettes ? Non, pas les lunettes.

Ah bon ! Si je peux garder mes lunettes alors tout va bien !

Elle m'a emmenée à un endroit où là mon cœur s'est brisé .. des petites cabines pour enfiler une seyante tenue, panta, chemise ouverte dans le dos, enfin vous connaissez peut-être. Il y avait même des chaussettes, les miennes étaient bleues (j'ai vu après sur les autres personnes qu'il y en avait de toutes les couleurs), je ne les ai pas mises mais par contre je les ai ramenées en souvenir ! Oui, ben on se fait les souvenirs qu'on peut ! Oui donc ce n'est pas parce que je devais me déshabiller que mon cœur s'est brisé, mais parce que les cabines faisaient face à des casiers, comme à la piscine !

Mais bon, il fallait que je sois courageuse ! Je n'étais pas ici pour aller nager !

Ensuite, j'ai été dirigée dans une salle où attendaient tous les "programmés" du jour, affublés d'une tenue aussi chouette que la mienne ! Il y avait une pendule et vu que c'était l'heure de manger, ça m'a donné faim ! mais bon, ce n'était visiblement pas au programme de me nourrir ! C'était bien la peine de faire tout un pataquès parce que j'étais pâlote si c'était pour me laisser mourir de faim !!!!

Suite des festivités, une salle d'op je suppose, ou quelque chose de ressemblant, où on m'a accueillie avec un "Bienvenue chez nous !" (l'air de rien, ça détend 'achement, tous leurs petits mots gentils !), ensuite un truc (carré blanc) où j'ai fait savoir à pleins poumons au médecin que je n'étais pas folle de joie d'être "bienvenue chez eux", mais la petite infirmière est venue me tenir la main ! les Gentils, j'vous dis ! (j'avais pu vérifier auparavant, puisque c'est là que le brancardier m'avait garée, qu'heureusement pour leurs oreilles, les autres patients roupillaient encore dans la salle de réveil..)

Ah, et j'allais oublier de vous dire : yavait de la zik ! (remarquez, maintenant, on comprend pourquoi …)

Suite-suite des festivités .... Je suis allée me rhabiller .. Je me suis lavé les mains avant de quitter les casiers ce qui m'a permis de m'apercevoir que j'avais oublié d'enlever la charlotte (yavait un miroir au-dessus des lavabos) ! Je ne me serais pas fait remarquer, encore !

Le plus gros était fait, ensuite ça a été paperasseries diverses, retour aux urgences pour régler (franchement, ils méritent largement leurs 8 euros 49 !)

J'ai dû rentrer chez moi vers 17h, en état d'inanition et é-pui-sée !!!!!

Mais bon, c'était une chouette sortie !

 

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1 novembre 2022

Smouiiiich ! (j'sais pas quoi mettre comme titre)

Bonjour à tous,

les gênes de santé continuent de s'accumuler. Le plus visible d'entre eux est un chalazion (orgelet ? Je ne sais jamais quel est le bon mot) du genre énorme et du plus bel effet qui me fait ressembler à Quasimoda. Moi qui voulais m'inscrire sur un site de rencontres pour occuper mes longues journées d'automne, j'ai intérêt à bien choisir mon profil. Ceci étant, pour une fois que la photo serait ressemblante .. je pense au nombre de rencontres que j'ai pu faire (j'étais jeune et belle, ce n'est donc pas fort récent), bonjour la surprise ! ça ne s'est pas arrangé, d'après les échos de celles qui pratiquent encore ce sport, et qui sont souvent déçues.. Les hommes se confient moins à ce sujet, sont-ils moins difficiles ? ou tout simplement miros ?

Pour en revenir à mes moutons, 2022 n'est décidément pas un bon cru pour moi, comme dirait Fabie !

J'en profite pour remercier celles et ceux qui m'envoient des petits mots, vous êtes trop choux ! Ne m'en veuillez pas pour ma réponse en forme de rien, j'ai perdu ma langue et mes lettres !

D'ailleurs, je pense qu'à un moment ou à un autre je vais fermer mon blog. N'en prenez pas ombrage. C'est ma manière de fonctionner, je trouve ça tellement triste un blog à l'abandon, un blogguinou tout seul et tout désert, alors que l'idée de base est de partager, de passer de bons moments et surtout de vous faire passer de bons moments (raté). (Je rappelle que quand je ferme mon blog, il est fermé à tout le monde. Il n'y a aucun privilégié qui a de mes nouvelles sur un blog secret (oui, ça existe !)).

Mes nouvelles, vous les avez ici.

Si ça tombe, c'est encore un truc psycho-généalogique, allez savoir. Cette année, j'ai dépassé l'âge qu'avait mon père à son décès. J'avais tellement été traumatisée quand il est mort. Comme un chien sans son maître. Elle est curieuse cette expression.

Bref. Pour autant, même si ça ne saute pas franchement aux yeux quand on me lit, je reste positive. Si, si je vous assure.

Ah flûte. Faut que je fasse gaffe à ce que je dis ! Purée !

Je disais : j'essaie de voir le bon côté des choses. Tous les jours !

Et il y en a, bien sûr. Toujours !

Bon, ben .. je vous dis à la prochaine fois que je reviendrai vous dire au revoir .. (je me fais l'effet d'une super vedette qui fait ses adieux 50 000 fois ..)...

Prenez soin de vous, et suivez le conseil de Fabie : profitez !

24 octobre 2022

Ce qui m'arrive

"Ne tirez pas de conclusions trop rapides de ce qui vous arrive ; laissez-le simplement vous arriver" Rainer Maria Rilke

 

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J'aime beaucoup cette toile, elle me parle vraiment.

Le mur, d'abord.

Le mur qui rétrécit un peu plus ma vie.

C'est en tout cas ce que je me dis, parce que le mur, ce mur immense, il finit par prendre toute la place.

Il me cache tout ce que j'ai, une petite pièce tranquille et ensoleillée où me reposer, lire, réfléchir.

Il me cache même la mer, qui pourtant jamais ne me quitte, cette mer d'un bleu divin avec sa porte ouverte sur les rêves.

Hier, j'ai été tellement surprise lorsque je suis sortie. En seize jours, pendant que je me reposais, la nature a totalement changé.

Le sol était jonché de feuilles mortes, ces feuilles d'automne aux teintes divines, merveilleuses, que j'aime tellement, tellement. À chacun de mes pas elles faisaient un joli petit bruit, croustillant comme des gaufrettes.

Pourtant, le ciel était bleu. Aussi bleu que la mer qui ne me quitte jamais dans ma tête.

Il y avait du vent aussi. Un joli petit vent qui s'enroulait autour de mon pantalon trop grand et donnait des airs de printemps à cet automne à peine commencé.

Et cette lumière insensée qui met du bonheur partout.

Bon, c'est sûr, dans ma petite vie rétrécie, je ne nage plus.

Je ne marche plus non plus.

En tout cas, pas comme je veux. Pas comme avant.

Mais je marche.

Je lis.

J'écris.

J'écris, mon Dieu. Je peux encore écrire.

 

Au-delà du mur, je cherche les mots. Je gratte, je gratte un peu pour voir ce qui s'y cache. Je gratte un peu pour voir, et je trouve. C'est très doux. Comme une pluie tiède, une marée sans violence : ce qui m'arrive.

Ce qui m'arrive.

Et je le laisse simplement m'arriver.

Sans me poser de questions.

 

 

21 octobre 2022

La vengeance de la nounoune

Bonjour mes loulous,

Je vous remercie pour vos gentils petits mots, ce qui me fait dire à Vi revolte, (oui parce que cette année j'ai plein plein de temps pour réfléchir, je rattrape toutes mes années perdues ! c'est la vengeance de la nounoune !), ce qui me fait dire, disais-je, qu'être une princesse qui roupille tout le temps ce n'est pas un bon plan du tout. Je me demande même d'où sort cette fable débile alors qu'on sait à quel point nos ancêtres femmes étaient actives du matin au soir, peut-être même plus que les hommes qui avaient déjà la prérogative de boire un coup et de discutailler à la taverne pendant que les femmes épluchaient les légumes à la maison. J'imagine bien leurs bobines à tous si on les transportait à notre époque, pas sûr que leur petit cœur y survivrait.

Encore que .. les choses étaient comme elles étaient et ils se posaient sûrement moins de questions ! Était-ce mieux ? était-ce moins bien ?

Oui, Chinou, me réveiller un beau matin et que tous mes maux aient disparu, ça serait un beau conte de fée, mais comme tout conte de fée, dramatiquement irréalisable ...

Bon, Fabie, la bonne nouvelle (on va dire que c'en est une) c'est que je maigris, vu que je perds le panta que je viens juste de m'acheter ! Comme dirait mon petit-fils Mais mamy va falloir que tu fasses attention, t'es en train de devenir râleuse, une gentille râleuse mais quand même !

Oui ben hein, c'est pas lui qui vient de ranger tous ses jeans chéris !

Que voulais-je dire ? Ah oui contrairement à Vi, j'ai eu la chance (vous noterez que je persiste à positiver) de ne pas avoir les mêmes affres qu'elle niveau perception du goût, mais il se passe quand même des trucs très bizarres, tout ce que j'adore manger normalement me donne envie de vomir (exemple : je ne mange plus de chocolat ! – je l'ai signalé comme symptôme grave du covid, mais personne n'en a tenu compte !), de ce fait je ne mange plus rien, vu que le chocolat représentait la moitié de mon alimentation !

En revanche depuis que j'ai retrouvé une position assise (qui est une des choses les plus merveilleuses qui me soient arrivée ces derniers jours), je mange du fromage !

Oui, ben on se console comme on peut !

Alors sinon, Pastelle et La Baladine, c'est exactement ce que je dis : ça fait deux ans et demi que je passe entre les gouttes et je trouve le moyen de me choper le covid alors que je ne sors plus !

Je ne vois qu'une explication, j'ai la poisse !!!!

Alors mes amis, mes loulous, mes sœurs, FUYEZ, FUYEZ CE BLOG PORTE-MALHEUR pendant qu'il en est encore temps !

Avant que vous claquiez la porte, laissez-moi souhaiter à Saby un merveilleux anniversaire, avec du retard je sais et je m'en excuse à deux mains et à plat ventre (j'ai mal aux genoux !), mais le bon jour je n'arrivais même pas à ouvrir les yeux ! (j'arrêtais pas de penser à cette blague suisse, "Levez .. baissez… levez .. baissez .. Et maintenant, l'autre paupière ..")

Pétard !!! Tu m'en veux pas, quand même ?

18 octobre 2022

Positivité

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Celle-ci, elle va comme quelqu'un de positif ! enfin, autant qu'on peut l'être quand on réalise que ça fait sept mois qu'on est au lit ! 

À mon avis, la connexion avec l'Univers est brouillée, car quand je réclamais un peu de positivité dans ma vie, j'imaginais autre chose que le pharmacien pour me l'annoncer !

Bon, il y a quand même une bonne nouvelle : je perds tous les kilos que j'avais pris !

PS j'ai décidé de dormir jusqu'à l'année prochaine ! 2022, ça va c'est bon, n’en jetez plus !

 

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6 octobre 2022

In chato veritas

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Elle a bien grandi, hein ?

Heu .. IL a bien grandi ! (clic)

Oh, et puis ..

ZUT !!!

 

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Bon anniversaire à Manou !

et belle journée à tous !

 

*´¨`*•.*´¨`*•.*´¨`*•.

2 octobre 2022

Message provisoire

‘‘ Je dois m’efforcer dès maintenant d’intégrer en moi ce handicap physique, afin de ne plus le ressentir, chaque fois qu’il se manifeste, comme une gêne extérieure imprévue et qui me paralyse. Je dois pour ainsi dire l’acclimater à mon état journalier, à ma petite personne, afin de le dominer et de ne plus en souffrir. Ainsi je cesserai de l’éprouver chaque fois comme un facteur paralysant, à éliminer au prix d’une grande perte de temps et d’énergie, mais comme un élément déjà intégré en moi et qui ne requerra aucune attention spéciale.

© Etty Hillesum, "Une vie bouleversée"

 

❤♥●•٠·˙. ˙·٠•●♥❤

 

Il y a quelques jours me sont revenus ces mots d'Etty. Elle souffrait de migraines si invalidantes qu'elle était obligée de se coucher et n’arrivait à rien faire du tout.

Voilà, c'était ça la clé ! Non pas vouloir à tout prix que tout redevienne comme avant, arrêter de tempêter, pleurer, arracher mes trois tifs et vouloir à tout prix que mes jambes me portent, vite, loin, où je veux ! 

Non, parfois, les choses ne marchent pas comme cela.

Depuis que je m'efforce, dès que j'ouvre les yeux, d'accepter que la douleur fera partie de ma journée, je vais mieux. Enfin, je vais moins mal.

Bon, parfois, il y a encore quelques bols de larmes. Disons, des tasses.

Après tout, ma mère m'appelait Jean qui rit Jean qui pleure.

J'ai toujours eu la larme facile...

 

❤♥●•٠·˙. ˙·٠•●♥❤

 

 

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cette photo date de juin 2014

(dire que j'ai passé ma vie à prendre mes pieds en photo .. rire)

 

27 septembre 2022

Vendeur de cartes Pokémon en ligne

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Le 21 septembre, c'était l'anniversaire de Pivoine, du fils de Délia et de la petite-fille de Fabie.

C'était aussi les 15 ans du plus jeune de mes petits-fils. Cela fait donc 15 ans que ma mère s'en est allée reposer pour l'éternité, mais je me plais à croire qu'un petit peu d'elle s'est glissé dans le ventre de ma fille et dans le fruit qu'elle portait la dernière fois qu'elle a vu sa grand-mère .. Car ce petit-fils-là est passionné par ce qu'il est convenu d'appeler ses ancêtres .. Voilà un enfant, que dis-je, maintenant un ado, dont le grand plaisir est d'aller au cimetière faire la conversation à mes parents, grands-parents et autres aïeux, désolé qu'il est que ma mère n'ait pas attendu qu'il naisse pour plier bagage ..

Au début, cela surprend. Mais à la réflexion, n'ai-je pas comme lui dès le plus jeune âge interrogé les brouillards du temps afin d'y installer pour toujours les silhouettes floues de mes aïeux ?

Les chats ne font pas des chiens !

Alors sinon, question désir de paternité, il nous a fièrement annoncé que cela fait un an qu'il est amoureux. C'est du sérieux, et le futur enfant est toujours d'actualité.

Autour de la table familiale, les rabats-oij que nous sommes avons toutefois réussi à négocier que je ne sois arrière-grand-mère que pour ses 20 ans (contre 16, puis 18, les dernières fois qu'on en a parlé).

Un tonton particulièrement casse-bonbon a été jusqu'à lui demander comment il comptait élever son fils (oui, parce qu'il veut un fils. Je ne sais pas ce qu'il compte faire si Dame Nature n'en fait qu'à sa tête, comme d'habitude. Filer le bébé à sa mère (ma fille) ?).

Et le tonton d'énumérer le coût de la vie .. Comment compte-t-il payer les factures ? entretenir l'enfant ?

Qu'à cela ne tienne, rassure le garçon. Il compte devenir un grand Youtubeur et gagner plein d'euros !

Devant nos mines contrites, mon petit-fils rectifie le tir : il sera vendeur !

À peine le soupir de soulagement a-t-il fait le tour de la table qu'il précise :

.. de cartes Pokémon en ligne !

 

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Où le jeune montre à la mère-grand comment se porte le bandana MAGNIFIQUE, FORMIDABLE, trop MASTERCHEF ! offert par tata Adeline

(oui, sur le visage ! super pratique, ne trouvez-vous pas ? Mais bon, à l'âge où je suis rendue, qu'est-ce que j'y comprends, moi, à la mode ?)

 

Bonne journée mes loulous !

23 septembre 2022

Je suis une grosse patate !

Bonjour mes loulous,

Je vous remercie bien chaleureusement, tous, pour vos derniers commentaires. Je n'y ai pas répondu, mille pardons. Je reste très occupée à remplir mes seaux de larmes (visualisez Muriel Robin dans son sketch, vous savez, quand elle se retourne pour pleurer un p'tit coup)

Ceci étant, j'ai des raisons ! Figurez-vous qu'il m'arrive encore un truc épouvantable ! Décidément, je suis dans une furieuse mauvaise passe ! n'en jetez plus, la cour est pleine !

Bon, ça finira bien par passer, et puis comme dit mon petit-fils en me prenant dans ses bras "T'inquiète mamy, en 2023 tout va aller mieux, tu vas retourner à la piscine .. tu vas rencontrer l'amour .."

Rencontrer l'amour, ah j'adore ! Trop mignon ! Mais si je pouvais déjà rencontrer mes jambes, ça suffirait à mon bonheur !

Un petit mot pour Patrice et Julie : en effet, je clame mon âge à la face du monde entier (bon, quand on me lit on croit tout le temps que j'ai 30 ans ..) (je ne sais pas si je dois bien le prendre ..)..

Et si ça me plaît, à moi, d'avoir mon âge ?

N'est-ce pas une chance d'avoir mon âge ? Quand on sait que la mort s'est glissée dans le corps de mon grand-père maternel à 30 ans, de mon agp suisse à 34, de ma cousine et filleule à ses 30 ! Qu'ils n'ont vu grandir ni leurs enfants ni leurs petits-enfants !

Et moi, paf, plus du double ! Alors non, je ne vais sûrement pas cacher mon âge, ni en avoir honte, surtout que depuis mes, environ, 50 ans (ce qui fait comprendre immédiatement à ceux qui ne le savent pas encore que je suis beaucoup plus vieille !), ma vision de moi-même a changé révolutionnairement à la lumière de tout un tas de .. disons .... petits événements ...

Heu, qu'est-ce que je fais là, je ne m'apprête pas encore à raconter ma vie ? Si ?

Oui donc pour en revenir au drame dramatique qui m'arrive, voyez-vous, les températures ont chuté. Et mon moral avec, lorsque j'ai voulu rentrer dans mes jeans, la prunelle de mes jambes, ma seconde peau, les peaux de my life, ceux avec qui j'ai fait tant et tant de galipettes kilomètres avant le 9 mars 2022 ! (pour ceux qui débarquent : 9 mars 2022, fin de mon monde et grande révélation d'un monde nouveau où je découvre 1) que j'ai l'âge de mes jambes 2) que je suis en train de devenir une éléphante de mer).

Alors, Patrice et Julie, oui, j'ai l'âge que j'ai !

Et, bonus :

je suis une grosse patate !

 

 

vieille et bien dans ma peau

(sur cette photo je suis une jeune vieille,

mais je l'ai choisie car elle a été prise à Paris !)

(pont des cadenas où yavait pas encore de cadenas)

 

B o n n e  j o u r n é e !

 

 

 

15 septembre 2022

Franceville

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Ma fille part à Franceville le week-end prochain !

Franceville, c'est toute mon enfance, nous y avons passé tous les mois de juillet depuis la naissance de ma sœur ! Elle avait un mois !

 

En route pour la Normandie, je suis à l'avant avec ma mère, ma sœur est dans le hamac (on vivait dangereusement à cette époque) et à l'arrière, c'est ma taty que le covid a emportée.

 

Alors, comment vous dire ?

Franceville c'était le bonheur intégral car mon père qui avait ses congés en août ne venait que le week-end. Le camping ne payait pas de mine, un peu sauvage, en fait je me demande si au début, on n'était pas les seuls occupants !

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Repas de luxe (coques ramassées sur la plage)

 

Sanitaires de luxe (voir derrière ma soeur et mon frère)

Cette aire de liberté se trouvait en bord de plage, si bien qu'à peine les dunes franchies on se laissait glisser dans le sable doux .. sable dans lequel, à peine sortie de la voiture à notre arrivée je me roulais avec délectation ! Que c'était bon !

Dans ces années lointaines (le siècle dernier !) on campait dans la toute petite tente que ma mère s'était payée avec sa première paie, à 16 ans .. ma mère la vadrouilleuse ! ma sœur a hérité de sa bougeotte !

 

.. un dans chaque pays, dans chaque ville .. (Je me suis résolue à m'en défaire avec gros cœur, les couleurs étaient passées, comme le reste)

 

Faut pas croire tout ce qu'on raconte sur la Normandie (à droite, la Traction de mon père), il ne pleut pas tout le temps !

 

Voyez comme je suis bronzée ! (je fais la vaisselle, j'ai toujours adoré ça !)

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Belle journée à vous !

 

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9 septembre 2022

Pétard ! Comme dirait Saby !

Bonjour mes loulous

je suis obligée de sortir de ma tanière pour vous remercier : de vos commentaires, de vos petits mots en privé, d'être là et d'être vous tout simplement. Vous êtes tellement adorables, je n'en reviens pas de la chance que j'ai !

Que dire d'autre ? pf, rien d'intéressant, depuis quelques temps mes grandes sorties c'est d'aller à la clinique où je commence à être connue comme le loup blanc !

Voyez vous-mêmes (mon emploi du temps des dernières semaines) :

1) généraliste qui m'expédie chez un orthopédiste (ce qui me permet de découvrir que le corps humain se divise en petits bouts, maintenant ! nous avons donc le chirur hanches, le chirur pied, le chirur main, etc ..)(Pétard ! comme dirait Saby !)

2) le chirur hanches, donc, comme préconisé par ma toubib (alors que j'ai maaaaaal au genou).

Il ne me laisse pas en placer une, me somme de répondre à plein de questions sur ma vie privée (non mais, j't'en pose des questions, moi ?!), me dit de m'allonger, me retourne comme une crêpe sans générer le moindre hurlement de douleur, décrète que c'est les hanches et qu'il faut opérer.

Pétard ! comme dirait Saby !

3) re généraliste à qui je fais mon compte-rendu (le chirur hanches, hein !).

Puisque j'ai mal au genou, la généraliste refait une lettre.

Pour le chirur genou.

4) scanner pulmonaire. Oui, parce qu'aussi, j'ai des p'tits bidules dans les poumons. Ça par contre c'était très bien, très festif. La manipulatrice était adorable. De plus, j'ai fortement apprécié la toute nouvelle ouverture du service scanner/IRM dans ma clinique (je peux bien dire ma clinique, maintenant), car jusqu'à présent, j'étais obligée de courir à droite et à gauche, c'était galère. Et c'est d'autant plus rapide qu'on repart sans les résultats, lesquels sont consultables sous 48h en ligne (comment font ceux qui n'ont pas de PC ?).

Bon, mes p'tits bidules vont bien.

Champagne !

5) autre généraliste (la mienne est partie en vacances). Bonne surprise, il prend son temps (20 mn). Je répète inlassablement : mal genou, peux pas marcher. Comme tout le monde il me dit que mon genou n'a rien (il m'a même examinée, contrairement à ma généraliste et au chirur hanches 3 mn/75euros).

Pétard, je sais quand même où j'ai mal ! je veux passer une écho, il me prescrit un IRM, et alors même que j'envisage de continuer à voir cet homme charmant qui prend le temps d'écouter ses patients, je m'aperçois que la sécu m'a pénalisée de 10 euros parce que ce n'est pas mon médecin traitant !

6) l'ophtalmo. Ah oui, parce qu'en plus, je vois flou.

Cataracte. Je sens qu'on va pouvoir me faire un prix de gros.

7) l'IRM genou. Ça, c'était vendredi dernier, dans la clinique où, donc, j'ai une carte de fidélité depuis le mois de mars.

Avant-hier, je demande à mon frère qu'il m'emmène chercher le compte-rendu, que je plie sans le regarder (le papier, hein, pas mon frère)(oui, parce que je ne suis pas très courageuse comme fille, je fais un peu l'huître).

8) et enfin, hier, chirur genou.

Suspense – je n'ai toujours pas regardé les résultats – j'entre dans la petite pièce.

Il consulte radios et IRM, puis examine mon petit genou, et PAF !

Il me dit que j'ai rien !

Que ça vient des hanches !

PÉTARD ! Comme dirait Saby !

 

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4 septembre 2022

Au revoir

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Bonjour à tous

Je suis désolée, je n'y arrive plus. Malgré vos petits mots, votre soutien, malgré tous les malgré, je n'y arrive plus.

Je n'ai aucune envie de vous abreuver de mes lamentations, des tristesses et des colères qui encombrent mon esprit, chacun d'entre nous a grandement son lot et tellement pire pour certains.

Je crois que le moment est venu d'arrêter ce blog.

Je vous remercie d'avoir cheminé avec moi tout au long de ces dernières années.

Je vous remercie pour le partage, la fidélité, les marques d'intérêt, votre chaleureuse présence et vos mots, tous vos mots, vos mots si doux .. 

Je vous remercie pour les petites graines d'amour que vous êtes venus semer ici (merci, Angedra, d'essayer de me secouer les puces, même moi je ne me savais pas capable d'une telle force d'inertie).

Et puis ne vous en faites pas trop, il y aura bien un moment où je reviendrai. Je ne peux jamais rester longtemps loin de vous.

Je vous souhaite d’être heureux et je vous demande de prendre soin de vous.

 

(¯`*´¯)
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