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Un peu de silence ..

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17 avril 2022

Joyeuses Pâques !

95500831

 

Bonjour mes loulous,

Si le cœur vous en dit – et j'espère bien que ce sera le cas – dites-moi ces petites choses qu'on confie à une vieille amie :

Comment allez-vous ?

Aujourd'hui, serez-vous en merveilleuse compagnie ?

avec ou sans vos petits bouts ?

Mangerez-vous du chocolat ?

(à mon sens, cet ingrédient, quand la santé le permet, est absolument in-dis-pen-sable ! ça sert à tout le chocolat : ça vous console, ça vous comprend, ça vous cageole, ça vous surprend !)

Et surtout, dites-moi : comment va votre vie ?

coeurs volants

En ce dimanche ensoleillé de Pâques, je vous souhaite à tous une excellente journée ! Qu'elle soit pour vous le premier jour d'une renaissance à la Vie, à l'Espérance aussi (et Dieu sait que ce n'est pas le moment de lâcher !).

Je vous le souhaite de tout mon cœur !

 

Joyeuses Pâques ! ☼ ☼

 

bien etre

 


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9 avril 2022

Champagne !

Ce n'est pas mon bureau, le problème, ni mon PC. Le problème, c'est moi. Je veux continuer à faire comme si je ne m'étais pas cassé la figure (encore que je ne me sois pas cassé la figure ! J'ai trébuché, trébuchonné, un truc de rien, même pas un vrai gadin !).

Bref, je disais juste qu'il faut que j'arrête de m'accrocher à quelque chose qui n'est pas la réalité.

J'avais eu le même problème au moment du confinement. Je voulais à tout prix pouvoir faire comme avant. Ça ne pouvait pas marcher, puisqu'on n'était plus avant

***

Aujourd'hui je suis contente, ma commande Book Editions est arrivée :"L'histoire de Jacques et de Julie", écrite par moi-même, exemplaire que je vais envoyer à mon cousin de chnord puisque nous avons ces ancêtres en commun (enfin, faire envoyer, plutôt, mon frère sera ravi d'aller le poster), et le deuxième livre, c'est un cadeau que je me suis fait !

J'avoue, je n'ai pas attendu ce soir pour commencer à le lire, et je suis très enthousiasmée ! (je dis ça parce qu'en fait, j'ai des heures pour lire .. à savoir, le matin et le soir …)(je me demande si je ne suis pas un peu rigide comme nana..)

Je vous souhaite à tous une belle soirée !

PS ça fait un mois aujourd'hui. Champagne !

PS2 j'ai vu qu'Heure Bleue me fait concurrence. Franchement, on devrait monter un club ! le club des éclopées ! enfin non, comment dit-on pour une épaule ? le club des épaulées ? en tout cas tu imagines bien à quel point je compatis ! et là, franchement, c'est pas des mots en l'air ! non pas que ce soit dans mes habitudes de dire des mots en l'air, mais il y a dire et dire, tu vois ce que je veux dire ?

Attends, je reviens.

Clop-clop-clop-

Re clop-clop-clop-

"Les gens dont la santé est florissante font envie. Ils ne connaissent généralement pas leur bonheur. Leur faudra-t-il un accident de santé pour qu'ils se rendent compte à quel point l'intégrité physique est un bien précieux ?"

Je suis toujours sincère lorsque je compatis, et je me rappelle le nombre de fois où je me suis arrêtée de marcher juste pour rester plantée là, sur mes deux jambes, à regarder le ciel, pour jouir de ce bonheur que d'autres n'ont pas.

Mais en fait, je ne jouissais pas vraiment.

Je pense que la vraie jouissance, la véritable mesure de ma chance, la réalité de ma chance, je la connaitrai après.

En tout cas, Michèle, je compatis. Sincèrement.

Bisous à vous tous, smouiiiiiiich !  

8 avril 2022

Lamentation du jour

Si seulement je pouvais faire du PC comme avant, écrire devant l'écran (je pouvais y passer des heures), lire les blogs, explorer les sites de généa.. Le temps passerait plus vite et je serais moins déprimée.

Mais c'est comme ça. Alors il faut bien l'accepter.

PS le temps est raccord avec mon humeur aujourd'hui il pleut comme vache qui pleure. Ceci dit, je donnerais cher pour pouvoir aller me faire mouiller ! (c'est ça aussi le truc qui va pas avec moi, "et si, et si, et si" ...)

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Belle journée à vous les loulous !

rePS j'ai essayé de suivre les conseils d'Alain (exercices avec le haut du corps). Je me suis découragée au bout de 5 mn !

rerePS alors j'ai ressorti mes bouquins d'italien. Vous saviez qu'il manque plein de lettres dans l'alphabet italien ? clin d oeil (2)

 

 

7 avril 2022

Chouette !

 

5:00 J'ouvre à demi l'œil. Il est trop tôt.

6:00 Pipi

7:00 Toujours trop tôt

8:00 Lever de la reine (moi), plus ou moins en forme selon le nombre de kilomètres nocturnes parcourus.

8:05 J'ouvre mes volets

8:15 Après avoir descendu en 10 minutes un escalier que je dévale d'habitude en 3 secondes, j'ouvre les volets en bas pour éviter de me casser la figure dans le noir quand l'infirmière arrive.

8:30 Je suis remontée. Je prépare mon p'tit dej dans la chambre de mon fils devenue succursale de la cuisine n°1 (grille-pain, etc)

8:45 Retournée dans mon lit, je mange mes tartines en lisant L'enfant de Vinci de GSB.

9:00 La bouilloire, elle, a migré dans la salle de bain (succursale de cuisine n°2). En mettant à chauffer l'eau pour mon thé/tisane/bouillotte, je croise mon reflet dans le miroir. Grâce à ma nouvelle coiffeuse je ne ressemble plus à un soleil électrocuté, en revanche, Tintin ne me renierait pas, surtout au réveil.

9:05 La baignoire me lance des cris éplorés. Courageusement, je résiste à ses larmes de désespoir.

9:10 Je me lave les dents.

9:20 Je retourne me coucher. J'écris ou j'apprends la liste des départements français (il y en a beaucoup que j'ai oubliés).

9:30/10:00 Passage de l'infirmière. Celle qui a l'habitude de me donner la météo me donne la météo. Celle qui pique super bien me pique super bien. Je le lui dis. Elle me répond que c'est grâce à moi, j'ai des cuisses épatantes, on dirait qu'elles ont été faites pour ça.

10:02 On se retient de se jeter dans les bras l'une de l'autre. Moment intense d'émotion.

10:30 Je suis remontée. Je me sers un mug de thé que je pose sur le bureau où se trouve mon PC, près du lit. Je déménage dans mon sac en bandoulière : boîte de Kleenex, téléphone, coussins, papiers, stylo, bouteille d'eau et Astérix (il me sert de support pour poser le clavier sur mes cuisses épatantes).

10:45 Je m'installe devant mon PC (installation mal commode (torticolis, tennis elbow) qui ne me permet pas de rester longtemps devant l'écran).

12:00 Je descends mettre quelque chose à chauffer dans le four…

12:15 .. pendant que je remonte faire ma toilette.

12:30 Je viens de me rappeler qu'il me reste des chaussettes appartenant à mes petits-fils (pointure : 42) alors que j'ai découpé plusieurs des miennes en rondelles parce que ma cheville enflée ne passait pas..

12:45 Je vais chercher mon assiette.

12:55 Je suis dans mon lit avec mon assiette et ma tablette. Je trépigne de joie car j'ai trouvé un lien pour regarder L'Allée du Roi gratuitement (j'adore Françoise Chandernagor).

15:00 Je ne sais plus quoi faire. Je pique un roupillon.

16:00 Le SMS de ma grande (ma fille m'envoie des SMS d'amour toute la journée) me réveille pile-poil à l'heure du goûter.

16:15 Même chose qu'à 8h30. Remplacez le fromage (matin) par la confiture (aprèm).

En goûtant, je ne lis pas.

Non.

En goûtant, je médite. Sur la fugacité de la vie et sur celle de mes cuisses épatantes qui sont en train de devenir obèses (ma fille cadette est venue faire le ménage dimanche et elle m'a apporté une boîte de petits gâteaux arabes)(j'adore les petits gâteaux arabes).

17:00 Toujours dans mon lit, je passe mes coups de fil : toubib, taxi, curatrice, etc

17:15 J'écris.

18:30 Ma fille aînée m'appelle pour me rassurer au sujet de son silence téléphonique depuis deux jours (alors que je n'étais pas inquiète)(elle est très prise au travail). C'était pour ne pas que je m'inquiète, vu qu'elle a des douleurs partout. Elle a 1) un cancer de la gorge, 2) une péricardite, à moins que ce ne soit 3) encore le covid.

Je la remercie de m'avoir rassurée. Je raccroche complètement angoissée.

19:30 Ma grande m'envoie un  SMS pour me dire qu'elle va beaucoup mieux depuis qu'elle m'a rassurée.

19:32 J'écris.

20:00 Je descends préparer mon assiette du soir. Installée sur deux chaises qui se disent bonjour, je regarde la télé en mangeant*. Je me félicite d'avoir engendré trois enfants et trois petits-enfants, ce qui me fait un total de 7 oreillers minimum, bien utiles en ces temps troublés.

* ça fait trois jours que je peux de nouveau rester assise en bas sans avoir mal.

21:10 Après cette journée éreintante, je monte me coucher.

21:20 Je me lave les dents.

21:30 J'écoute une méditation sur ma tablette, avec ma bouillotte serrée sur mon cœur. J'essaie de faire le vide dans ma tête. Ça ne marche jamais, mais c'est pas comme si j'avais autre chose à faire.

22:30 Je lisote* (en ce moment, Adèle Bréau).

* ça veut dire que j'ai du mal à me concentrer sur ce que je lis.

23:00/minuit J'éteins.

Chouette ! Je vais enfin marcher !

joiemer

 

Bonne journée à vous !

6 avril 2022

La petite voix

Avertissement : prévision de messages pas gais à venir, et si ça tombe, même pas intéressants.

A CET ENDROIT Lisa 23 dec 14

 photo Pastelle

 

De récentes conversations avec une amie très chère mais aussi avec mes filles m'amènent à la réflexion suivante : nous avons toujours attiré, pour Dieu sait quelle raison (ou alors Il n'en sait rien, et Il devrait avoir honte !), le Masculin dans ce qu'il a de pire : égoïsme, indifférence, irrespect, manque total d'empathie, et j'en passe.

Et puis j'ai réfléchi deux minutes. Parce que oui, ça m'arrive.

Il est évident qu'on ne peut réduire un homme, et cela bien que ce ne soit qu'un homme (c'est de l'humour, hein !) à son comportement – et plus précisément à son comportement vis-à-vis d'une femme en particulier. Car nous avons pu noter, pauvres victimes que nous sommes (c'est encore de l'humour) que ces mêmes hommes ne se comportent pas de la même manière avec la ou les suivantes (voire la ou les autres, quand on a comme moi eu la chance d'expérimenter le partage).

J'en suis donc arrivée à la conclusion, tardive certes et complètement inutile à ce jour, que les hommes m'ont mal traitée parce que je leur ai permis de le faire. Que si j'avais su, ou pu, leur dire : NON ! Casse-toi ! Pour qui tu te prends pour me parler sur ce ton ? toute la face de mon monde aurait eu un autre nez.

Au lieu de ça, j'ai supplié à genoux (ce n'est pas une image), versé des seaux de larmes (ma grande spécialité), hurlé avec les chiens du quartier à la lune étonnée, attendu, espéré, une miette de tendresse, un semblant d'intérêt qui ne sont jamais venus, comme quand petite, je faisais la meule à ma mère en la serrant contre moi et qu'elle restait les bras ballants.

Je n'ai pas changé, à mon grand désespoir.

Alors je me suis lancée dans "le détachement", très en vogue ces temps-ci. Mais je me rends compte que non, c'est toujours pareil, je souffre toujours autant et pour les mêmes choses.

Alors je me suis dit que je faisais fausse route.

Que sans doute, au lieu de vouloir à tout prix devenir une reine de zénitude que plus rien ne touche et sur laquelle glisse la bave des colombes, il vaudrait mieux que j'accepte enfin d'être celle que je suis : une nana qui pleure pour rien.

Ça s'appelle le lâcher-prise, une autre chose très à la mode.

Mais vous savez quoi ? le lâcher-prise, c'est pas de la tarte !

(Dire qu'on a passé des siècles à dire aux gens, et aux femmes en particulier, de ne pas s'aimer, que c'était très laid et très vilain, de ne pas s'écouter, ce qu'on vous a sûrement aussi seriné toute votre enfance ! Or, ma petite voix, ma chère petite voix qui m'a si souvent mise en garde, si seulement je l'avais écoutée !!)

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5 avril 2022

Qu'il vente ou qu'il neige

Coup de blues aujourd'hui, et cela n'a rien à voir avec la pluie. Je donnerais cher pour pouvoir sortir, marcher, qu'il vente ou qu'il neige. Comme nager autrefois, marcher est devenu ma respiration.

Une nuit à retourner des choses dans ma tête, on connait tous des moments comme ça. Ces fameuses choses qu'on ne peut pas changer.

Ce matin malgré tout, je me suis levée normalement car la dernière fois que j'ai passé ce genre de nuit j'ai fait attendre l'infirmière, je boudais dans mon lit. J'ai fait attendre l'infirmière qui fait un métier merveilleux, bienveillant et mal reconnu, je ne vais pas en plus lui coller ma mine de papier mâché au petit matin. Un sourire (des yeux), c'est le minimum que je puisse offrir à ceux qui me font du bien.

Cette période me met face à une nouvelle moi, une qui ne peut pas s'occuper des autres mais qui en dépend. C'est … je ne trouve pas le qualificatif.

Ce n'est pas facile de faire des demandes, ce n'est pas facile de se sentir tributaire, dépendant. Au contraire, c'est difficile, et parfois même, douloureux.

Je me sens en prison. Pour l'instant, je ne saurai l'exprimer mieux.

Est-ce orgueil de ma part ?

Je pense souvent à mon frère ces jours-ci (pourvoyeur, en ce moment, de ce dont j'ai besoin à la pharmacie).

Il a été appareillé les 9 premières années de sa vie (pied bot), comme Tom Hanks dans Forrest Gump. Maman le baladait dans un fauteuil roulant. Maman qui le couvrait d'amour et d'attentions, Maman qui lui a appris à lire, à écrire, à compter, Maman qu'on a tant critiqué alors qu'elle n'a été qu'une mère aimante pour ce fils qu'elle a tant désiré. Encore aujourd'hui la colère me monte quand on traite mon frère handicapé et sous curatelle "d'enfant pourri gâté".

Enfant gâté ?!!! pas par la Nature, en tout cas !

 

 

J'allais écrire "désolée pour mes lamentations du jour", mais Sylvie va encore me gronder.

Alors je vous dirai juste merci, pour votre présence et votre écoute qui me font tant de bien.

 

 

Bonne journée à vous ! fleurs

4 avril 2022

Merci soleil !

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petits pieds heureux et qui ne le savaient même pas !

 

 

La peau de ma jambe de botte est toute fripée ! Moi qui avais la peau des jambes si douce !

Et les tatouages en haut de mes cuisses (piqûres) ? Les tatouages, on en parle?

Boudi !! Comment donc avez-vous fait, toutes mes tombeuses, pour tenir le coup ?!! (et tombeurs ? à moins que les gadins soient une spécificité féminine?)

En attendant, le soleil brille ! Merci soleil ! ☼☼☼

Tiens, ça me rappelle quelque chose…..

C'était il y a une dizaine d'années, ma cadette comme souvent était à la maison avec ses trois petits. Quand nous sommes sortis ce matin-là il faisait grand soleil, et ma fille, toujours soucieuse d'enseigner la gratitude à ses enfants, s'exclame les bras grands ouverts :

"Bonjour le soleil ! Merci de nous donner ta lumière !!"

(l'aîné de mes petits-fils) Bonzour le soleil !

(ma fille) Bonjour les oiseaux ! Merci pour votre chant !!

(le cadet de ses fils) Comment i'parlent les zozos ?

(ma fille) Ben, cui-cui-cui ! (puis, les bras toujours ouverts) Bonjour la nature ! Merci d’être si belle !

Un passant passe..

(ma fille) Bonjour Monsieur !

(l’aîné de mes petits-fils) Bonzour Monsieur ! Merci d'être si beau !

 

Belle journée ensoleillée à tous !

 

fleurs

1 avril 2022

L'histoire de l'huître et du seau

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Ma Madame Météo, c'est l'infirmière !

Tous les matins elle me dit le temps qu'il va faire le lendemain !

 

 

Hier, c'était la 3e consultation "trauma" à la clinique où m'a expédiée ma doc lorsque je suis allée la voir le 10 mars.

Voici comment je voyais les choses : j'arrive, le médecin s'extasie devant mon pied dégonflé, appuie sur ma cheville comme l'a fait son pote sadique il y a 15 jours et ça ne me fait plus mal, il m'envoie passer une radio où je me rends telle une gazelle, s'extasie (bis) en découvrant que tout est recollé et qu'en fait ils se sont trompés de radio la première fois, je n'ai pas besoin de rappeler le taxi, je rentre en train, que dis-je en train ? je rentre à pied !

"Madame Neige ?"

Ah, le médecin me tire de ma rêverie.

"Encore trois semaines de botte et ensuite on passera à la kiné si la radio est bonne !"

Quel rabat-oij celui-là ! évidemment que je vais devoir faire de la kiné puisqu'on m'oblige à rester sans bouger ! Mes pauvres petites jambes ! toutes flageolantes, plus bonnes à rien ! qu'est-ce qu'on vous fait subir, après 60 ans de bons et loyaux services !

Mais purée, jamais je n'aurais pensé qu'on puisse avoir mal partout à ce point en restant sans bouger !

Pourquoi, mais pourquoi n'ai-je pas été plus assidue aux cours de yoga nidra au lieu de me battre avec mon plaid ? pourquoi n'ai-je pas fait un stage de mille heures (minimum) ?

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PS merci encore une fois pour vos mots à tous. Je vous adore. Ne me laissez pas tomber, surtout, j'ai besoin  de vous ! J'étais à deux doigts de ressortir mon seau hier ! Eh oui que voulez-vous, je fais l'huître ! (c'est une expression de ma grande, "ben quoi, l'huître aussi se cache dans sa coquille pour pas voir la réalité! ")

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PS bis Jean-François, merci pour la proposition de zik, mais tu sais, moi sur la musique, je danse !

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PS ter Et merci à toi Fabie de m'avoir parlé des séances de kiné !!! je ne savais pas que j'aurai de la kiné !!! tu m'as évité encore un sacré choc ! comme celui de la première consult, lorsque je suis repartie bottée contre mon gré avec interdiction de remettre mon magnifique petit escarpin ! si ça tombe, c'est leur botte qui m'esquinte le pied ! Enfin, déjà j'ai de la chance, ce n'est pas un plâtre ..

Bonne journée à tous !

30 mars 2022

T'as pas tout bien compris, là ...

Ce matin, alors que l'infirmière se frottait soigneusement les mains avec son gel hydroalcoolique, je n'ai pu m'empêcher de lui dire qu'il n'y a plus grand-monde qui respecte les gestes barrière.

"Je préfère ne pas vous répondre" m'a dit l'infirmière, "je suis en colère depuis deux ans".

Hier par exemple, alors que je me suis décidée à me faire ratiboiser par une "coiffeuse à domicile" (sortie de mon seau de désespoir, acte 1), charmante au demeurant mais totalement démasquée, la première chose que je lui ai offert, c'est un masque.

Pour ma part j'essaie juste de faire marcher mes trois neurones. Mes filles ont commencé l'année en le chopant l'une après l'autre, (ma cadette, deux fois de suite), ainsi que mes petits-fils, tous pourtant dûment vaccinés, comme leurs parents. Le virus est toujours là. Ma grande est venue me voir samedi pour faire un peu de ménage (mon cœur s'est déchiré quand elle s'est servi de mon aspi chéri), faire des courses et donner de mes news à tous mes commerçants bien-aimés .. Elle était soigneusement masquée et gantée, parce que, je cite, "toujours autant de cas à ma boîte, je ne veux pas prendre de risque mamounette".

Bon, après, il y a bien des gens comme mon frère ….

Lors de l'annonce que le masque n'est plus obligatoire, il m'a appelée pour me dire "Il paraît que le coronavirus se termine le 14 mars ?"….

Heu non, frérot, t'as pas tout bien compris, là …

C'est ça le problème, yen a certains qui n'ont pas tout bien compris, là ..

 

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(petit coeur d'Angedra ♥)

(Merci, Michèle !)

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

29 mars 2022

Private joke

Désolée, je n'ai rien à offrir en ce moment, si ce n'est des seaux de larmes, que dis-je des seaux : des baquets !

Il y a une chose qui marche super bien chez moi quand je n'ai pas le moral : FAIRE LE MÉNAGE !

Purée, c'est pire qu'au confinement 2020, je ne peux même pas faire le ménage !

D'ailleurs, je ne peux RIEN FAIRE DU TOUT ! À part penser, ressasser mes idées noires et m'arracher les cheveux. Cheveux qui poussent, poussent, poussent, ce qui me fait ressembler à une nana qui s'est fait électrocuter, vu que mes tifs poussent à l'horizontale !

comme ça :

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mais en vieux ! enfin, en vieille !

 

Hier matin j'ai fait peur à l'infirmière !

"Oh lala vous en avez une tête, vous êtes toute rouge, c'est une allergie ?

- Non non, je pleure ! mais ya bien un moment où je vais passer en mode essorage !!

D'ailleurs on nous annonce de la pluie, je vais demander à Délia d'aller m'étaler au jardin ..

MAL

Je vous mets cette image parce qu'elle me représente super bien (c'est l'overdose de patience qui donne cet air ahuri). Manque que mes magnifiques cheveux fous !

* it's a private joke

 

J'espère que pour vous tout baigne ! bisous bisous !!

Profitez du soleil, paraît qu'à la fin de la semaine l'hiver revient !

28 mars 2022

Bonjour

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Bonjour à vous,

Une chaleureuse pensée à Estérina, dont c'est le grand jour demain. J'imagine ton appréhension et ton stress, mais je suis sûre que tout va bien se passer. Je pense à toi +++

Chinou, j'espère que tu es tout-à-fait rétablie. J'imagine si, au lieu de me péter la cheville, il m'était arrivé la même chose qu'à toi...... Encore que j'ai connu quelqu'une qui savait faire plein plein de choses avec ses pieds…

.....comme tenir un stylo ou un pinceau ... à quoi pensais-tu donc ? lol

Daniel, je souhaite de tout coeur que tu sois enfin sorti du tunnel. Vas-tu mieux ?

MERCI à tous pour vos gentils petits mots en privé, et pardon de ne pas pouvoir vous répondre. 

Et vous, tous les amis avec votre vie, vos joies, vos bobos petits et grands qu'au contraire de moi vous ne passez pas votre temps à étaler à tous les vents, je vous souhaite une belle journée pleine de soleil ! ☼☼☼☼

Et comme dirait l'ami Bof.  

A Diù siatz !

PS1 Jean-François, pour ton problème de douleurs aux articulations .... change de bras ! lol

J'espère que ta femme souffre moins

PS2  commentaire de Sabinette que je suis allée repêcher (ya du laisser-aller dans la tenue de ce blog depuis quelques temps .....)

"Oh mais je connais ce mot A diù siatz , oh lala entendu combien de fois ("adissias" pour la prononciation chez nous) vous êtes d'où Bof , ça chante votre écriture , mon pépé disait ce mot et je ne sais plus ce que cela veut dire exactement. 

Posté par Saby, il y a 9 jours"

Moi aussi j'ignore ce que ça veut dire, et on nous explique rien !!!!! BOUUUUUUUUUUUUH !!!

 

bye2

23 mars 2022

J'aurais voulu être trapéziste !

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Un jour mal, l'autre moins. Et pour te répondre, Aline, je limite au maximum la prise des antidouleurs. L'infirmière m'a dit de glacer trois fois par jour alors je glace. Les infirmières (elles sont deux) savent me rassurer, me remonter le moral. Je les adore et je leur pardonne de me dire aussi que ça ne va pas se resouder là-tout de suite-maintenant. Smouiiiiiiiich !

Je ne rêve plus que je nage, je rêve que je marche. Avec ma botte mais je marche, normalement, vite, sans fatigue et sans mal. Je parcours la nuit mes chemins plein de petits cailloux. C'est bien.

Grand soleil aujourd'hui. Il inonde ma chambre.

Pour vous expliquer le côté pratique de mon installation qui ne l'est pas, mon PC est posé sur mon petit bureau d'adolescente, auquel je tiens comme à la prunelle de mes yeux parce que c'est mon grand-père qui l'a fait. Ledit bureau est coincé dans un angle engoncé entre le mur et le lit. Je peux écrire avec la jambe posée sur le lit et le clavier sur les genoux, mais, évidemment, l'écran est sur le côté. De toutes façons je ne tiens pas très longtemps dans cette posture, et j'en suis la première navrée, croyez-le bien.

Mon autre drame dramatique est que je ne tiens pas mieux devant la télé, dont je pensais pouvoir enfin amortir l'achat.

Heureusement, j'ai une tablette (ma grande m'a envoyé une clé avec plein de films dessus). Clé que j'ai dédaignée les deux premières semaines mais j'avoue que maintenant je l'apprécie beaucoup.

Hier j'ai regardé Une Ferrari pour deux. Drôle, pas prise de tête, je l'avais déjà vu plusieurs fois, j'aime bien les deux acteurs principaux.

Au début du film, quand Bernard Le Coq et Pierre Arditi font une pause pipi dans la forêt, eh bien voyez-vous, c'est MA forêt. La caméra montre un panneau "Le Puy sur Loire" alors qu'en réalité vous n'êtes pas à Le Puy-sur-Loire mais chez Ambre-sur-Francilienne. L'image d'après, on aperçoit au loin le Château de la Chasse.

 

Pas le momo aujourd'hui. Mes jambes sont mou, mou, ô si mou ! Pourquoi n'ai-je jamais songé à apprendre à marcher sur les mains ?

Est-ce que les trapézistes se cassent la malléole ?

J'aurais voulu être trapéziiiiiiiiiiiiiiiste !!! ♫`♫♪ ♫¸♪

21 mars 2022

BOM BOM BOM !

Il paraît que tout ce qui nous arrive sert à nous apprendre quelque chose. En ce qui me concerne, ça ne peut PAS être la patience. Je suis un être extrêmement patient. Je n'ai absolument pas planqué tous les calendriers ni supplié le médecin de me resouder la malléchose avec une baguette magique.

"La baguette magique, c'est le temps", a-t-il dit.

Le temps ?

LE-TEMPS ?

QU'EST-CE QUE C'EST QUE ÇA ?

Je n'y comprends rien. Je suis pourtant un être parfait. Quelle révélation la Vie peut-elle bien avoir à m'enseigner ? ce ne serait pas la première fois que le Destin se trompe de destinataire.

Imaginez que pour une fois Il ne se soit pas planté ! Que ce soit P*** qui se soit cassé les deux malléoles, les poignets, qu'il soit devenu aphone dans la foulée et complètement amnésique ? Imaginez que nous ayons maintenant un Panoramix après qu'Obélix lui eut flanqué un léger coup de menhir sur la tête, un Panoramix qui ne songe qu'à fabriquer des potions magiques pleines de couleurs et que tout le fasse hurler de rire ?

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Alors sinon, je me suis fait une succursale de cuisine dans l'ex chambre de mon fils.

J'ai descendu l'escalier, BOM-BOM (ainsi s'exprime ma botte de torture), ON A FRAPPÉ ? (voix de mon voisin à travers le mur en carton), NE VOUS INQUIÉTEZ PAS JE DESCENDS L'ESCALIER !

Retour avec un sac en bandoulière dans lequel j'ai jeté au petit bonheur assiettes, grille-pain, bouilloire, bloc note et tous les stylos que j'ai trouvés en bas, BOM-BOM-BOM ! – ON A FRAPPÉ ? – NE VOUS INQUIÉTEZ PAS JE REMONTE !

Autre festivité, le passage de l'infirmière tous les jours (piqûre anti coagulants) : BOM-BOM-BOM-BOM-BOM-BOM!

(le voisin) YA L'FEU ??

Bon. Je donne encore trois jours à Miss Univers pour me délivrer sa grande Révélation !

J'ai hâte !!!

 

 

PS je vous remercie, tous, pour tous vos petits mots chaleureux. Vous me faites du bien !

Vous êtes des amours, vous le savez, ça, hein ? 

Bon je suis épuisée je retourne me coucher !

Dire que ça m'arrivait de rêver de passer ma vie au plumard ! enfin, vous voyez ce que je veux dire ..... bon, après, je peux toujours m'entraîner au kama-sutra avec botte de marche.  Quel concept révolutionnaire ce serait ! tiens je vais y réfléchir (en même temps, c'est pas comme si j'avais autre chose à faire !)

Bonne journée les loulous ! Profitez bien du soleil ! (on nous annonce grand beau toute la semaine !)

Smouiiiiiiiiiich !!

17 mars 2022

Pause blog

Je n'avais pas le moral avant de tomber. D'ailleurs, je me demande si ce n'est pas pour ça que je suis tombée. En plus c'était le 9 mars (une date qui a du sens pour moi).

Mais je ne m'attendais pas à ce que le doc m'annonce que j'ai quelque chose de cassé. J'ai été sonnée.

Mon moral étant temporairement perdu à jamais, que je déteste la personne que je suis en ce moment et qu'ici, je n'ai pas envie de partager jérémiades et idées noires, j'envisage de fermer mon blog quelques temps.

Je vous souhaite une bonne journée et vous prie de me pardonner d'être ainsi autocentrée

Prenez bien soin de vous, et pour ceux qui vont bien et qui ont un compagnon ou une compagne malade, je vous en prie, prenez bien soin de lui/d'elle .

16 mars 2022

Leçon n° 1

Dans un mois (j'espère !), quand je ferai une de mes pauses, le nez en l'air, pour admirer l'immensité du ciel et la Nature merveilleuse qui m'entoure, me disant "Comme c'est beau ! comme j'ai de la chance d'avoir deux jambes !", je n'oublierai plus l'essentiel : "Comme j'ai de la chance d'avoir deux jambes en état de marche !"

 

 

Fait grisouille mes loulous, hein ? tant pis hein, du moment qu'on a la santé !

 

14 mars 2022

Jamais contente !

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Comme elles m'appellent ces portes ouvertes ! comme elles me donnent envie de les franchir le pas léger !

Au lieu de ça je me traîne avec cette chaussure lourde, cette chaussure qui m'enserre et me pèse et me fait mal au pied.

Voilà ce que c'est de rêver à l'inaccessible étoile au lieu de regarder où on met les pieds !

PS ça fait un bail qu'un homme ne m'avait pas dit de garder les jambes en l'air ! je voyais pas ça comme ça ! Jamais contente !

 

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8 mars 2022

Tout ce qui bouge

Olympe : tel est le prénom de mon arrière-grand-mère paternelle.

Drôle de prénom, n’est-ce pas ? Sur l’échelle du temps de mes petits-fils, je date de l’ère préhistorique. Alors, que mon agm ait un prénom de l’Antiquité ne les surprend guère ! Mais revenons à ce drôle de prénom : au moment de la Révolution on invente un nouveau calendrier et c’est comme cela que naissent des Olympe, Domitille, Aldegonde, qui les transmettent à leurs descendants, mais aussi des Liberté, Tricolor, Sans-Culotte, Plein-d’Amour-Pour-Sa-Patrie, République-Française, Contestation, ou encore Concombre, Cumin, Melon, quand ce n’est pas n’importe quel nom d’ustensiles de labourage. On peut donc dire que mon aïeule s'en est plutôt bien tirée ! Ceci étant, puisqu’il n’y a plus personne pour me contredire, pourquoi ne pas imaginer qu’Olympe (la mienne) doit son prénom à une admiration sans borne de ses parents pour son homonyme du XVIIIe siècle ?

XVIIIe siècle, donc. Posons-nous cinq minutes, car il serait dommage de traverser si vite un siècle qui a vu naître la femme qui va devenir une des premières grandes humanistes de tous les temps, antiesclavagiste notoire, défenderesse des droits humains, en particulier ceux des femmes considérées à l’époque comme abritant aussi peu d'âme que les animaux, pamphlétaire novatrice qui a le courage de répandre ses idées contre vents et marées.

Regardez les rives verdoyantes du Tarn qui serpente à Montauban. Elles sont peuplées de jolies filles gazouillantes et de charmants garçons poudrés. Réglez votre lorgnette, vous y verrez mieux : Olympe Mouisset, fille du peuple de son état, ne danse-t-elle pas sur le gazon avec Jean-Jacques Le Franc, descendant d’une famille noble de Montauban ?

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De cet amour adultérin avec ledit Jean-Jacques, marquis de Pompignan, naît sous le nom de Marie Gouze la future Olympe de Gouges (Gouze est le nom du mari d’Olympe, la mère de Marie).

Dans son livre autobiographique "Mémoire de Mme de Valmont", Marie parle de ce père qui ne l’a pas reconnue mais qu'elle admire tant, et raconte sa vie de Cosette et son manque d’instruction (comme c’est le cas de la majorité des femmes de l’époque), son mariage forcé à seize ans avec un homme plus âgé (Louis Aubry), la naissance de son fils Pierre l’année suivante et la mort de son mari, qui a la bonne idée de se noyer après avoir un peu trop arrosé cet heureux événement.

Marie est libre ! Et cette liberté, elle ne la perdra plus jamais, en dépit de l’amour profond qu’elle inspire à un riche célibataire qui l’emmène à Paris avec son fils et qui veut l’épouser.

L’épouser ? Marie déclare le mariage "tombeau de la confiance et de l’amour", préconisant ainsi l’union libre ! Cette idée lui vient en partie de l’obligation pour toute femme, à cette époque, d’avoir le consentement de son mari pour pouvoir publier le moindre ouvrage. Ce premier manquement aux usages est suivi d’un second lorsqu’elle refuse de se faire appeler "la veuve Aubry". Elle s’invente alors un nom dont elle signera ses nombreux romans, pièces de théâtre (*), brochures, pétitions, affiches et qui va la faire connaître dans les milieux littéraires et politiques : Olympe (prénom de sa mère) de Gouges (variante de son nom, qui est celui du mari de sa mère).

(*) La première des trente pièces qu'elle écrit, en 1785, Zamore et Mirza ou l'heureux naufrage, traite d'un thème tabou, l'esclavage des Noirs. En critiquant le Code noir alors en vigueur, en osant aborder de manière frontale les problèmes du colonialisme et du racisme, la polémiste s'attire les foudres de la maréchaussée et du maire de Paris, qui a tôt fait d'interdire la représentation. Olympe évite, pour la première mais pas la dernière fois, l'embastillement. Acte fondateur d'un militantisme humaniste et de l'urgence de l'instauration d'une égalité pour tous, Zamore et Mirza signe l'engagement qui sera celui de sa vie pour la reconnaissance des droits de tous les laissés-pour compte de la société (Noirs, femmes, enfants illégitimes, démunis, malades...). Olympe et son théâtre engagé dérangent. Mais ce sont ses brochures politiques et, plus tard, ses affiches, imprimées à son compte et placardées dans tout Paris, qui signeront son arrêt de mort.

En 1788, O de G se lance pour la première fois dans l’écriture de textes ouvertement politiques. Elle qui a déjà connu tant d’injustices, décide de passer à l’action. Une démarche d’autant plus courageuse que la politique, comme tous les autres domaines, demeure la chasse gardée des hommes !

Dans son premier article, Lettre au peuple (septembre 1788), elle propose que tous les ordres du royaume s’acquittent d’un impôt volontaire, y compris la noblesse d’épée, jusque là exemptée ! Cette initiative, ancêtre de l’impôt sur le revenu, ne sera finalement instaurée qu’au XXe siècle… O de G récidive trois mois plus tard en suggérant la création d’un impôt sur les signes extérieurs de richesse (futur impôt sur les grandes fortunes !), et demande, chose impensable pour l’époque, l’ouverture d’ateliers publics pour lutter contre le chômage ..

 

* ° ˚ •

 

Mais revenons à Paris, donc.

En ce XVIIIe siècle, les rues sont sinueuses et boueuses, le vacarme est épouvantable. Il fait chaud n’est-ce pas ? Nous sommes en juillet 1789. Le temps est magnifique, mais le peuple crève de faim. Non seulement il crève, mais il rêve ! Il a rédigé des cahiers de doléances qu’il a confiés à des représentants élus. Ces derniers sont montés à Paris pour exposer les plaintes et les espoirs du peuple. Les élus se promènent dans la capitale et admirent les Parisiennes. Vêtues de grands bonnets blancs et de robes légères, souriant sous leurs boucles dénouées, elles atteignent une perfection de simplicité. En ce bel été, toute la France leur ressemble : elle est jeune, belle, et remplie d’idéaux. Elle est aussi affamée, surpeuplée et surendettée.

L’Histoire s’emballe le 14 juillet, avec la prise d’assaut de la vieille prison royale de la Bastille. Inutile de dire avec quel enthousiasme Olympe accueille cette Révolution en laquelle elle met tous ses espoirs. Son humanisme, son enthousiasme patriotique et son besoin d’un monde juste se manifestent alors de toutes les façons possibles : réclamation du commandement d’une garde nationale de femmes (refusé ! Surprenant, non ?) ; projet basé sur "la formation d’un tribunal populaire et suprême en matière criminelle" octroyant aux personnes de condition modeste d’être jugées par leurs pairs et d’avoir le droit de se défendre ainsi que de faire appel en cas de condamnation. Ses propos, initiateurs d’un renouveau, s’exaltent de nouvelles propositions de réformes dont la plupart restent lettre morte au sein de l’Assemblée nationale dont elle fréquente les tribunes. Elle va dans les cafés, les sociétés savantes et promène partout sa curiosité. Sans cesse elle traduit en écrits ses idées : elle en a sur tout. Patriote avant tout, O de G croit en la capacité des femmes à sauver la France par le don patriotique pour lequel elle donne l’exemple. C’est ainsi qu’elle rédige en septembre 1791 le plus célèbre de ses écrits politiques : la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, adressé à Marie-Antoinette. O de G réclame l’égalité pour tous et sa sollicitude s’étend aux hommes de couleur, traités dans le même écrit. Pour tous et toutes, elle exige l’admissibilité  à toutes dignités, places et emplois publics selon leurs capacités et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. Elle affirme que la femme naît et demeure égale à l’homme en droits et valorise, entre autre, le droit de vote des femmes, qui, comme vous le savez, ne leur sera finalement accordé qu’en 1944 !

En revanche, elle qui lutte aussi pour le droit au divorce en raison des innombrables mariages forcés des jeunes filles, verra son vœu exaucé le 20 septembre 1792. En effet, pour elle la liberté des femmes est surtout entravée par "la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose", raison pour laquelle O de G revendique pour les femmes la liberté d’opinion et la liberté sexuelle. Ainsi propose-t-elle une forme de contrat social pour l’homme et la femme (le PACS avant l’heure !).

À toutes ces qualités de cœur, ajoutons que cette femme est, comme nous dirions aujourd’hui, non-violente. Sa seule arme, ce sont ses idées, qu’elle a le tort d’écrire et de clamer ! Ses idées ? Être l’avocate de Louis XVI, par exemple, qu’elle juge fautif comme roi mais non comme homme. Ou encore proposer à Robespierre, pour ramener la paix dans la patrie, de se jeter dans la Seine! Elle est prête à se noyer avec lui, même, lui dit-elle ! Non mais vous imaginez ? Un Robespierre, un Hitler, se sacrifier POUR RAMENER LA PAIX !?? Merveilleuse naïve, qui après s’étonne que personne ne la suive..

La campagne pour l’élection de la première assemblée républicaine est lancée par les Massacres de Septembre (1792). À partir de là, tout dérape. La sauvagerie monte d’un cran chaque jour, les massacres se multiplient, les idéaux se noient dans les tripes. Comme beaucoup d’autres femmes, comme beaucoup d’autres patriotes, O de G se déprend de la Révolution à ce moment-là. O de G la non-violente l’a pourtant dit et écrit, elle a mis en garde contre la guerre, par des Adresses au roi, à la reine, aux princes, craignant que le résultat le plus sûr en suivant ce chemin soit un "monceau de cadavres". Un grand spectacle en effet, avec des fleuves de sang. Et déjà perce, en 1792, le désenchantement : "Ô mon pauvre sexe, ô femmes qui n’avez rien acquis dans cette révolution !".

À Paris, à l’Assemblée, des orateurs – vous les connaissez : ils s’appellent Marat, Danton, Robespierre - multiplient les appels au meurtre.

À Nantes, on jette les gens à l’eau par paquets de mille. Ce n’est plus une houle, c’est une tempête !

À l’été 1793, tenez-vous bien : l’Assemblée décrète la Grande Terreur, c’est-à-dire qu’elle autorise les arrestations arbitraires et les condamnations à mort automatiques. La reine en meurt, puis toute la noblesse, et enfin, tout ce qui bouge ..

(à suivre)

6 mars 2022

Fête des grand-mères

Aujourd'hui je ne peux pas voir mes grands garçons, mes petits-fils d'amour, alors à la place ils m'ont envoyé un montage photos-vidéos de leur cru que je n'arrête pas de regarder en riant et en pleurant tout à la fois(je me demande de qui ils tiennent leur humour ?)

Bon, vous m'excusez 5 minutes ? je vais chercher une autre boîte de Kleenex..Et vous, la fête des grand-mères, ça se passe comment ?

 

Belle journée à vous !

 

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5 mars 2022

J'imagine

Le samedi c'est poésie !

Ce serait une bonne idée, qu'en pensez-vous ?

Et si vous vous lanciez aussi ?

 

papillons pluie 12 juin 2018

photo Pastelle

 

 

J’imagine tes yeux qui s’allument

j’imagine tes yeux quant ils se portent sur moi

tes yeux bleus comme du Gerschwin

comme des étoiles au ciel almoravide

j’imagine que j’essaie de parler

mais comme tu me tais avec ces yeux-là !

tes yeux parfaits tes yeux peints

comme le rire pour la bouche

j’imagine ce ravage qui ne veut pas mourir

te regarder parfois de haut en bas me déchire

j’imagine tes regards à perte de vue

lumière en moi mourante et morcelée

ce ciel qui disperse qui fait mes veines nues

qui demeure dans ma peau de désir renversé

J’imagine que je te vois et que tu me touches

je sens alors quelque chose de pâle sur ma bouche

une ombre dans mon ombre un écho dans ma voix

J’imagine tes doigts qui courbent mes hanches

qui font saigner mes lèvres sur la lune blanche

j’imagine que tu me tiens contre ton ventre dur

que tu m’enivres en peignant ma peau à tes murmures

que tu ré-inventes mon corps dans mes sens brisés

J’imagine mes mains frémissant de tes mains qui me touchent

tu caresses ma peau et j’écoute la tienne

J’imagine que tu viens sur moi tu viens

j’imagine que tu me tends

que tu demeures en moi qui renais et qui meurs

que tu mues et remues jusque dans mon ventre

que tu laisses venir la mer haute et lente

interminable marée dans un bruit d’éclat d’ailes

j’imagine que tu te verses en moi

que le temps s’arrête comme un sang qui fait grève

que je me déchire dans le cri qui résume

ce cri, un mot

ton nom peut-être..

4 mars 2022

Terril : la réponse

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Bonjour à vous,

Bravo à La Baladine ! effectivement, les terrils du Nord s'appellent des terrils "parce que rien n'y pousse" : ils sont composés de déchets sortant des mines, donc stériles (= ce mot, prononcé à la mode de là-haut)

En revanche, détrompe-toi Marie Provence, des terrils, il n'y en a pas seulement dans le nord !

Par exemple j'en ai vus au pays de ma sœur, dans le sud très au sud ! (je n'ai pas le courage de chercher dans mes millions de photos, mais j'ai trouvé un blog avec de belles illustrations CLIC)

et plus récemment lors de ma dernière visite chez mon fils, en Bourgogne !

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bon, ok, on ne le voit pas très bien ..

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c'est mieux !

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 ●•٠·˙. ˙·٠•●

 

Je termine avec un petit clin d'oeil à Saby !

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("seme" sur les tags, je ne sais pas ce que ça veut dire ..

Et vous ?)

 

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Je vous souhaite à tous une belle journée !

 

3 mars 2022

Mes petits pains

.. ou le mystère des blogs disparus (pour Alain)

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celui-là je l'adore !

Merci Angedra ! Smouiiiiiiiiiiiiich !!!

 

 

3 mars 2022

Terril version francilienne

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Oui, ben on fait c'qu'on peut, hein !

 

Au fait, savez-vous pourquoi on appelle un terril, terril ?

(Ne trichez pas, hein ! On ne va pas voir sur le net !)

 

2 mars 2022

Depuis le ciel et les nuages

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Ma grand-mère n'a pas toujours été une grand-mère. À cinq ans, c'était une blondinette aux yeux bleus comme la chicorée sauvage.

Son contrat de travail terminé, Joseph, son père, avait jugé opportun d'aller présenter à ses parents, qui ne les avaient jamais vues, sa jeune épouse et la petite fille qu'elle lui avait donné.

Ce ne fut pas le trajet en carriole en direction de la Suisse qui marqua l'esprit de la petite fille, pas non plus le bruit de la locomotive.

Non, ce qu'elle devait ne jamais oublier, ce fut la traversée du lac Léman.

Elle était sagement assise sur le pont, ses jambes dodues repliées sous elle. Une brume de cheveux blond clair frisottait sur sa nuque, s'enroulant à ses lobes d'oreille, quand sa maman lui avait dit quelque chose. Quoi ? Elle ne savait plus, mais elle avait voulu avant de suivre sa mère saisir sa petite ombrelle, une ombrelle magnifique que son papa lui avait ramenée de Paris avant de partir. Et l'ombrelle s'était coincée dans le bastingage.

La petite fille avait tiré de toutes ses forces, si bien que le tissu s'était déchiré en même temps que son cœur. Des larmes énormes et suspendues avaient jailli de ses yeux. Même les baisers de sa mère n'avaient pu calmer l'orage, tel un épouvantable présage de ce qui l'attendait au pays de son père.

C'était arrivé un soir de décembre.

Sa maman, avec d'infinies précautions, lui avait expliqué que plus jamais elle ne verrait son papa, qu'il était parti pour un pays d'où l'on ne revient pas. Qu'il les aimait toujours, elle, sa petite sœur et leur maman, mais que dorénavant, il veillerait sur elles depuis le ciel et les nuages, au milieu du vent et des oiseaux.

L'enfant avait été prise dans un vertige inimaginable. Tous ses sens étaient devenus orphelins, le vent s'y était engouffré et elle avait cru tomber, tomber dans l'abîme où son papa n'était plus, ou sa maman n'était pas, ni même le bébé qui s'accrochait à ses tresses en gloussant. Elle avait cru mourir, mais ce serait trop facile, on ne meurt pas de chagrin, il s’insinue, il vous dévaste sans aucun état d’âme, et puis il vous laisse épuisée, anéantie.

Parce qu'il fallait bien manger, et que papa n'était plus là pour aller travailler, sa maman était partie à la ville avec la petite sœur dont la couche formait un renflement joufflu. Elle avait laissé sa fille aînée chez la Finette, sa grand-mère.

Elle n'avait rien de fin, la Finette.

Elle ne souriait pas.

Elle portait une robe noire toute droite, aussi droite que ses jours dans lesquels n'entrait aucune place pour accueillir une enfant orpheline.

Orpheline et Française.

La Française. C'est comme ça qu'on l'appelait.

Était-ce la campagne ? Était-ce le chagrin ?

Peut-être est-ce pour cela qu'elle s'était mise à tant aimer les vaches que la Finette lui donnait à garder.

Elles, au moins, étaient toujours là. Elles ne fuyaient pas dans le pays dont on ne revient pas. Le son de leurs cloches tintinnabulant entre les flancs des montagnes était rond, chaleureux et douillet.

Les vaches étaient chaudes, et rassurantes. L'enfant leur confiait ses chagrins, ses espoirs. Elle ne se lassait jamais de les caresser et de leur parler, et ça lui faisait comme une petite boule toute douce à l'intérieur.

Le jour de ses seize ans, elle fit un baluchon de ses quelques effets et partit sans se retourner.

Elle n'eut qu'un seul regret : celui de quitter les vaches qui lui avaient tant donné.

 

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la ferme familiale, en Suisse

à droite, avec le petit ruban dans les cheveux, c'est ma maman

 


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Maman en costume traditionnel

Notez qu'il s'agit d'un costume de petit Suisse (celui de son grand-père ?),

pas de Suissesse sourire

 

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Chère Délia,

je suis une citadine. Les vaches, je ne les ai connues qu'à travers les yeux clairs de ma grand-mère.

J'espère que tu ne seras pas trop déçue !

En guise de consolation, voici une photo de Neige, celle grâce à qui ce texte est arrivé sourire coeurs

 

 

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28 février 2022

Rose

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Il y a forcément du rose quelque part,

il faut juste bien chercher ..

 

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Bonne journée les amis !

28 février 2022

Sans importance

Sur une proposition d'écriture du Goût

 

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La clé pour entrer dans la chambre est petite, une petite clé sans consistance pour une porte sans importance, légère, facile à ouvrir, un hôtel comme un château de cartes, au premier séisme le décor s’effondre, sur la terre meuble un enchevêtrement de portes fissurées, de murs en miettes. Qu’est-ce que je crois ? Que tu vas accourir, toi qui toujours me tiens, me retiens de tant, de tout ?

Puis d’un seul coup l’émotion, le petit bruit que fait le texto, "T’es où ?", l’émotion qui me fait venir des larmes aux yeux, l’excitation de te voir, de te voir si tu veux, si tu peux, le peux-tu ? Peux-tu t’enfuir, comme ça ? Première fois, unique fois, quelque chose de fou, de non prémédité, de non organisé, seule fois ..

J’appuie sur la touche "rappel". Bien sûr ta voix est enrouée, sombre, grave oh si grave, un peu étonnée .. "T’es où ?"

Je ferme les yeux, me mords les lèvres, tu n’imagines pas, tu ne sauras jamais à quel point j’ai eu envie de toi à cet instant précis, l’effet que ta voix me fait, toujours, si tu avais été là à cet instant ça n’aurait pas été soutenable, on se serait jeté l’un sur l’autre comme on fait toujours, pour gagner du temps, ne pas en perdre, notre histoire c’est ça, le temps le temps qui toujours nous manque ..

"T’es où ?" répètes-tu.

- Je suis à N. A l’hôtel N. Tu connais ?

- J’arrive.

J’arrive. Spontanément. La douceur de l’éclat. Une insoutenable légèreté qui épouse enfin la mienne. J’arrive. Et tes mots se réfugient en moi, se marient à ma chair à mon sang, je les inhale tes mots, je les bois, et un frisson fulgurant me parcourt tout le long du corps. Plus rien ne peut m’arriver, rien, c’est fait, c’est derrière moi, et maintenant tu vas venir et j’ai mal au ventre, cette douleur que l’on ressent devant l’amour, devant l’attente et l’appréhension, cette petite peur délicieuse d’être engloutie, engloutie par toi. Je veux être engloutie, je veux être envahie. Je ne veux plus être respectable. Je veux qu’on s’écarte de moi qu’on me fuit, je veux être la reine des insensées, ta reine de l’amour qui dévore et t’obsède, celle à qui tu dis que ta résistance ne vaut pas cher avec ce désir qui me tient au cœur, au corps, partout ! Jamais je ne me guérirai de toi, j’ai la fièvre, j’ai ta fièvre ! Je veux te prendre dans ma main, dans ma bouche, jamais soumise mais curieuse, curieuse !! Je veux que mes lèvres chaudes dansent au creux de ta suavité, que ma bouche t’épelle en laissant des traces juteuses, parfumées, et que tu te couches sur moi, que tu te places entre mes cuisses, que tu élargisses mes espoirs, façonnes mon désir, et qu’avec ton doigt ancré dans mon petit coeur irisé d’or pâle, tu murmures contre mes cheveux "Je vais te faire tout ce que je veux". Je veux que tu me lises, lettre après lettre, que tu m’ouvres comme une pêche tiède, je veux me sentir me dissoudre, ne plus savoir où je vais, je veux assister impuissante à ma propre éclosion !

Que fais-tu ? Pourquoi es-tu si long à arriver ? Viens, je t‘en supplie ! Viens !

26 février 2022

Pas du genre qui insiste (Saby)

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Avec tout ce qu'il se passe d'effrayant et de dramatique en ce moment, je crois qu'un joli sourire ça va nous faire du bien ! Alors je vous propose celui de Saby !

J'avoue que je n'y croyais plus-du-tout !

 

‘‘ Tiens, vlà une photo pour ton album virtuel (soupir)

Tu as gagné !!!!

 

Saby

Tu as gagné ?

Comment ça, tu as gagné ?

Comme si c'était mon genre d'insister !!!

 

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Ma Sabinette, tu es trop-trop cool ! 

Smouiiiiiiiiiiiich !

 

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J'avais commis un petit texte pour ma coupine Saby, si le cœur vous en dit,

clic !

 

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N B : Cette très légère suite dans les idées qui fait tout mon charme, ma mère appelait ça faire la meule.

D'ailleurs, à propos d'expressions bizarres, j'en aurais une à vous soumettre, un de ces quatre ! (n'est-ce pas, Bof.?)(au fait, tu ne devais pas m'envoyer une photo ?)

 

Le petit monde de Saby : clic

24 février 2022

Les blancs, c'est bien aussi

J'ai rencontré un roux, une fois. C'était il y a longtemps ! l'époque du minitel.. Je ne savais pas qu'il était roux, au départ, vu que notre premier contact s'était passé au téléphone. Il s'appelait Didier. Il ne parlait pas. Enfin, il ne parlait pas beaucoup. Comme je ne parlais pas énormément non plus, imaginez nos conversations … avec des blancs .. et des blancs … et des blancs ..

Enfin, prendre son temps, c'est bien aussi !

L'idée qu'il donnait de lui me plaisait, il y avait quelque chose, je ne sais pas, peut-être justement parce qu'il ne parlait pas ! Il avait un côté rassurant. Il me posait des questions, beaucoup de questions, je n'étais pas habituée à ce qu'on me pose des questions, à ce qu'on s'intéresse à moi.

Très vite j'ai voulu le rencontrer. C'est moi qui lui ai demandé. Certaines personnes me trouvent timide, mais ça dépend pour quoi !

C'est comme ça que j'ai appris qu'il était PDG d'une petite boîte Place de la Madeleine, vu que c'est là qu'il m'avait donné rendez-vous, un 14 novembre au matin. Il m'a reçue dans son bureau. J'étais intimidée et .. émoustillée ! c'est là que j'ai découvert qu'il était roux.

Le voir, c'était comme l'entendre au téléphone, une sensation de rassurance, un homme sur lequel on peut compter, c'est en tout cas l'impression qu'il donnait.

On est allés prendre un noir bien serré-croissant beurre dans un espèce de snack, juste avant qu'il me propose "un endroit plus tranquille", comme il avait dit très élégamment. Mais je ne pouvais pas. Vraiment, je ne pouvais pas. Pas comme ça, pas sans "se connaître" (alors que "se connaître", c'est précisément ce qu'il était en train de me proposer..). C'est complètement idiot .. ce serait maintenant je lui aurais dit ouiiiiiiiiiiiiiiiiii et je crois même que je lui aurais sauté dessus ! En plus j'étais libre ! sauf dans ma tête, visiblement...

Je n'ai donc pas de tendres souvenirs avec un homme roux.

Quand on s'est quittés, il m'a pressée contre lui : "Si tu passes, n'hésite pas, une autre fois".

Il n'y a jamais eu d'autres fois.

C'est vrai que je devais être timide ..

 

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23 février 2022

La route est longue

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Cette fois ça y est, allez hop ! j'arrache la page ! la page du passé, veux-je dire! je ne sais même plus comment je suis retombée là-dedans ! Un p'tit coup d'mou sans doute !

Hier j'ai fait une jolie marche. Il pleuvait, mais je n'ai pas trop regretté d'avoir, une fois de plus, oublié mon magnifique poncho vert car c'était une petite pluie de rien, une pluidinette, agrémentée d'un petit vent mignon, rien à voir avec les bourrasques de ces derniers jours où ça soufflait tellement (j'avais le vent en pleine face) que j'avais l'impression de marcher à reculons !

Que dire de plus en ce joli mercredi gris perle ? que pendant mes balades je m'arrête. Oui, je fais des pauses et je regarde le ciel, je guette la moindre trouée de bleu, et ça marche très bien, parce que le bleu ne demande qu'à percer, il suffit pour cela de le guetter à travers la nuée, et puis d'y croire, aussi.

Je me suis souvent imaginé un observateur caché, se demandant "mais qu'est-ce qu'elle peut bien regarder celle-là, avec le nez en l'air ?"

"Le ciel, Monseigneur ! Je regarde le ciel !"

Pour le reste ma foi, j'attends que mes petits-fils, tous triplement vaccinés, arrêtent de se refiler le covid entre eux et accessoirement à leurs parents. D'ailleurs ma fille cadette se le traîne encore, enfin elle est guérie, hein, paraît-il ..

Ça me fait penser à ma cousine, celle qui a perdu sa mère du covid au début de l'épidémie. Une des premières à aller se faire vacciner, comme elle m'avait dit "si seulement il y avait eu ça, maman serait peut-être encore là .."

L'infirmière lui avait fait la réflexion suivante : "c'est super, vous allez pouvoir sortir, aller au restau.."

Ma cousine avait eu un pauvre rire :"Je n'ai aucune intention de sortir où que ce soit, je veux juste me protéger de la cochonnerie qui a tué ma mère !"

Mes petits-enfants me manquent, mon fils me manque.. la Nature, c'est merveilleux, mais sans des bras aimants, parfois, c'est tristounet.

À propos de nature, je marche dans les champs. J'adore les champs. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais en fait si.

Les champs, c'est bien.

J'ai la chance d'habiter à la ville et à la campagne. J'ai même la forêt à portée de pieds, mais on entend bien les coups de feu et ça ne fait pas rêver. Surtout avec ce que j'ai entendu récemment aux infos. J'étais terrassée. Pauvres, pauvres parents de cette randonneuse fauchée à l'orée de sa vie.

Pour quoi au fait ?

Quel besoin a-t-on de tirer sur des animaux qui ne vous ont rien fait ? J'ai beau chercher, je ne trouve pas.

C'est comme l'histoire des vaches de Délia. Non, j'arrête, on va se remettre à pleurer.

Question écriture, j'ai fini l'histoire de mes plus anciens ancêtres du Nord (1550 -->1700). J'étais dessus depuis septembre. À la fin, je commençais à être pressée d'avoir fini, pas suffisamment cependant pour ne pas me remettre sur l'histoire de Jacques et Julie, mes ascendants chouchous. Je saoule tout le monde avec eux depuis la nuit des temps. En même temps, sans eux, la lignée serait éteinte depuis 1877 ! (je suis sûre que vous êtes suspendus à votre écran tellement c'est palpitant !)

Lorsque je raconte l'histoire des gens qui nous ont précédé, j'essaie d'imaginer .. il faut faire abstraction de toutes nos croyances actuelles, n'est-ce pas ? et de celles de nos parents et grands-parents, honteux quand c'est le cas d'avoir un aïeul bâtard. Terme qui, entre parenthèses, n'avait absolument pas la connotation péjorative qu'il a aujourd'hui !

Qu'est-ce qui a bien pu se passer dans la tête des gens pour que, d'un seul coup, avoir, et pire, être un enfant sans père devienne une tare ? surtout qu'un enfant sans père, ça ne veut rien dire ! un enfant sans nom, à la rigueur, vu que celui de la mère comptait pour du beurre ..

Juste après la Révolution, on ne compte pas le nombre d'enfants dits illégitimes, ce qui n'empêchait pas les mères d'iceux de trouver mari et de vivre ensuite joyeusement avec toute la nichée, les bâtards, les oncles, le père et le beau-père (les mères, ça faisait un bail qu'elles avaient plié bagage avec leur 152e accouchement. Enfin un peu de repos !).

Enfin je dis joyeusement, mais naturellement c'était d'une tristesse à mourir. Leur vie était dure. Ils crevaient de faim et de froid. Après la Révolution, tous mes ancêtres lotis et propriétaires se sont retrouvés à mendier. J'avais pleuré pendant trois jours quand j'avais découvert ça. J'ai beau connaître ce passage de l'histoire par coeur, à chaque fois ça me remue.

Plus le temps passe, plus je me dis qu'il faut, il faut, essayer d'ouvrir son cœur, d'ouvrir ses yeux. Au respect, à la tolérance. Ne pas juger.

Et regardez ce qu'on fait. Regardez ce qu'il se passe en Ukraine.

La route est longue ..

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petit coeur offert par Angedra

Angedra, tu es un amour !

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

23 février 2022

Ça valait la peine d'attendre ! (Estérina)

Esteriiina

J'ai un bien joli sourire à vous offrir ce matin : celui d'Estériiiiiiiina qui a enfin retrouvé toutes ses couleurs !

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Ça valait la peine d'attendre, non ?

D'ailleurs, je me pose une question - bon là je sais que c'est un choix délibéré de notre amie de s'être fait teindre en rousse, et sans doute pas à la demande de Mr Estérino, mais je me pose la question : d'où vient la fascination qu'exercent, la plupart du temps, les rousses sur les hommes ?

Par exemple, vous, Messieurs, aimez-vous les rousses ?

Entre parenthèses, ce n'est pas une proposition symétrique. Je n'ai jamais entendu parler de l'attraction des roux sur les femmes (sauf sur ma fille pour qui c'est le fantasme absolu ! mais bon ! telle fille, telle mère !).

Enfin j'dis ça alors que je n'aime pas les roux ! Je n'aime pas les roux, ni les blonds, ni les bruns, ni les gris !

Moi, ce que j'aime, c'est les gentils !  sourire coeurs

 

22 février 2022

C'est dommage, hein ?

Bonjour à vous,

je suis venue hier sur mon blog avec l'idée de supprimer le message "comme un i minuscule". Et puis j'ai lu vos commentaires, tous généreux et bienveillants.

Et puis je suis revenue et, à chaque fois, je découvrais de nouveaux commentaires, toujours aussi gentils.

Pourtant, je me sens mal à l'aise. Cela ne vient pas de vous, bien sûr. Mais d'une part, la petite fille, et aussi la jeune femme que je fus n'existent plus. C'est si loin tout ça. Et puis je n'ai pas l'impression du tout d'être quelqu'un d'extraordinaire et encore moins de particulièrement courageux, c'est tout le contraire. J'ai plutôt la certitude d'avoir passé ma vie à me noyer, et ça continue, d'ailleurs. Rien de bien admirable, donc, même si ma copine Ambre donne une image différente. D'ailleurs, ce serait sympa qu'elle me file la recette !

Ce que je voudrais dire surtout, c'est que quand j'évoque mon enfance, dont je parle maintenant librement lorsque ma descendance me pose des questions, la première chose qui me vient, c'est la violence.

C'est dommage, hein ?

Devrais-je dire simplement "la brutalité" ? Comme un roc lourd qui, il faut bien le reconnaître, a bousillé l'intégralité de ma vie. Car ce roc, et certaines (certains ?) d'entre vous le savent, il ne s'en va jamais. On a beau essayer de toutes nos forces de le faire disparaître, rien à faire, il faut apprendre à vivre avec. Ça fait partie de nos gènes, de notre histoire, de notre héritage.

Mes enfants qui ont connu mon père ont du mal à imaginer que ce grand-père extraordinaire qu'il fut a aussi été "ce père-là". Un père qui faisait trembler ses filles de peur, de terreur, et parfois même, de haine.

En fait il a arrêté d'être brutal une fois son objectif obtenu : moi à l'EN, j'avais donc 14 ans, et ma sœur, cette petite fille minuscule qui le toisait de toute sa hauteur, se mangeant donc plus de baffes que moi car ça le rendait fou de colère (il exigeait qu'on baisse les yeux devant lui), ma sœur, donc, après ses fugues a réussi le tour de force de passer un deal avec lui. "Tu ne t'occupes plus de moi (de mes devoirs), et je m'engage à décrocher un diplôme et à aller bosser". Je vous dis ce que j'ai compris de ce qu'elle racontait, entre deux hoquets et deux verres de vin, la fameuse nuit qui a suivi le décès de ma mère.

Et elle l'a fait. Elle voulait entrer aux Beaux-Arts ma sœur. Mais sauver sa peau était plus urgent.

Elle est donc devenue secrétaire, et son 1er salaire en poche, elle est venue habiter chez moi, qui se trouvait être à l'époque chez mes pas-encore et maintenant ex-beaux-parents, puisque je vivais avec le futur père de mes filles.

Elle avait 17 ans.

Une fois cet objectif obtenu - que ses filles aient un métier de manière à ne jamais devoir dépendre d'un homme (quelle ironie ..) – mon père nous a lâché la grappe.

Car c'est ça qui est incroyable : il nous a certes légué la problématique familiale, mais il nous a aussi donné la solution ! en tout cas ce qui lui semblait être une solution …

Et ma mère à côté qui nous martelait "ne pas dépendre d'un homme, ne pas dépendre d'un homme !".

Moi qui ne rêvais que de mariage d'amour et de ribambelle d'enfants !

Pf.

J'ai pas trop le moral en ce moment, ça se sent, non ?

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