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Un peu de douceur ..
23 février 2022

La route est longue

P1180429

Cette fois ça y est, allez hop ! j'arrache la page ! la page du passé, veux-je dire! je ne sais même plus comment je suis retombée là-dedans ! Un p'tit coup d'mou sans doute !

Hier j'ai fait une jolie marche. Il pleuvait, mais je n'ai pas trop regretté d'avoir, une fois de plus, oublié mon magnifique poncho vert car c'était une petite pluie de rien, une pluidinette, agrémentée d'un petit vent mignon, rien à voir avec les bourrasques de ces derniers jours où ça soufflait tellement (j'avais le vent en pleine face) que j'avais l'impression de marcher à reculons !

Que dire de plus en ce joli mercredi gris perle ? que pendant mes balades je m'arrête. Oui, je fais des pauses et je regarde le ciel, je guette la moindre trouée de bleu, et ça marche très bien, parce que le bleu ne demande qu'à percer, il suffit pour cela de le guetter à travers la nuée, et puis d'y croire, aussi.

Je me suis souvent imaginé un observateur caché, se demandant "mais qu'est-ce qu'elle peut bien regarder celle-là, avec le nez en l'air ?"

"Le ciel, Monseigneur ! Je regarde le ciel !"

Pour le reste ma foi, j'attends que mes petits-fils, tous triplement vaccinés, arrêtent de se refiler le covid entre eux et accessoirement à leurs parents. D'ailleurs ma fille cadette se le traîne encore, enfin elle est guérie, hein, paraît-il ..

Ça me fait penser à ma cousine, celle qui a perdu sa mère du covid au début de l'épidémie. Une des premières à aller se faire vacciner, comme elle m'avait dit "si seulement il y avait eu ça, maman serait peut-être encore là .."

L'infirmière lui avait fait la réflexion suivante : "c'est super, vous allez pouvoir sortir, aller au restau.."

Ma cousine avait eu un pauvre rire :"Je n'ai aucune intention de sortir où que ce soit, je veux juste me protéger de la cochonnerie qui a tué ma mère !"

Mes petits-enfants me manquent, mon fils me manque.. la Nature, c'est merveilleux, mais sans des bras aimants, parfois, c'est tristounet.

À propos de nature, je marche dans les champs. J'adore les champs. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais en fait si.

Les champs, c'est bien.

J'ai la chance d'habiter à la ville et à la campagne. J'ai même la forêt à portée de pieds, mais on entend bien les coups de feu et ça ne fait pas rêver. Surtout avec ce que j'ai entendu récemment aux infos. J'étais terrassée. Pauvres, pauvres parents de cette randonneuse fauchée à l'orée de sa vie.

Pour quoi au fait ?

Quel besoin a-t-on de tirer sur des animaux qui ne vous ont rien fait ? J'ai beau chercher, je ne trouve pas.

C'est comme l'histoire des vaches de Délia. Non, j'arrête, on va se remettre à pleurer.

Question écriture, j'ai fini l'histoire de mes plus anciens ancêtres du Nord (1550 -->1700). J'étais dessus depuis septembre. À la fin, je commençais à être pressée d'avoir fini, pas suffisamment cependant pour ne pas me remettre sur l'histoire de Jacques et Julie, mes ascendants chouchous. Je saoule tout le monde avec eux depuis la nuit des temps. En même temps, sans eux, la lignée serait éteinte depuis 1877 ! (je suis sûre que vous êtes suspendus à votre écran tellement c'est palpitant !)

Lorsque je raconte l'histoire des gens qui nous ont précédé, j'essaie d'imaginer .. il faut faire abstraction de toutes nos croyances actuelles, n'est-ce pas ? et de celles de nos parents et grands-parents, honteux quand c'est le cas d'avoir un aïeul bâtard. Terme qui, entre parenthèses, n'avait absolument pas la connotation péjorative qu'il a aujourd'hui !

Qu'est-ce qui a bien pu se passer dans la tête des gens pour que, d'un seul coup, avoir, et pire, être un enfant sans père devienne une tare ? surtout qu'un enfant sans père, ça ne veut rien dire ! un enfant sans nom, à la rigueur, vu que celui de la mère comptait pour du beurre ..

Juste après la Révolution, on ne compte pas le nombre d'enfants dits illégitimes, ce qui n'empêchait pas les mères d'iceux de trouver mari et de vivre ensuite joyeusement avec toute la nichée, les bâtards, les oncles, le père et le beau-père (les mères, ça faisait un bail qu'elles avaient plié bagage avec leur 152e accouchement. Enfin un peu de repos !).

Enfin je dis joyeusement, mais naturellement c'était d'une tristesse à mourir. Leur vie était dure. Ils crevaient de faim et de froid. Après la Révolution, tous mes ancêtres lotis et propriétaires se sont retrouvés à mendier. J'avais pleuré pendant trois jours quand j'avais découvert ça. J'ai beau connaître ce passage de l'histoire par coeur, à chaque fois ça me remue.

Plus le temps passe, plus je me dis qu'il faut, il faut, essayer d'ouvrir son cœur, d'ouvrir ses yeux. Au respect, à la tolérance. Ne pas juger.

Et regardez ce qu'on fait. Regardez ce qu'il se passe en Ukraine.

La route est longue ..

P1180454

petit coeur offert par Angedra

Angedra, tu es un amour !

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

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Commentaires
A
Quel plaisir de retrouver la douce folie de Ambre Neige marchant sous l'ondée, sans son magnifique poncho vert, le nez en l'air, et demandant à Eole de souffler un tantinet plus fort pour que s'envolent à tout jamais les vilaines pensées d'hier.<br /> <br /> Belle journée, Ambre Neige.
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B
la vie n'est pas un champ de blé
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V
Oui, c'est vrai il vaut mieux s'occuper du présent et du futur et ne plus penser au passé. En fait non, je ne suis pas d'accord avec le fait qu'il faille oublier le passé, il ne faut pas l'oublier pour ne surtout pas refaire les mêmes erreurs. <br /> <br /> je viens de terminer mon article sur mon blog et je vois qu'on parle des mêmes choses, la chasse ! Moi non plus je ne comprends pas l'utilité de la chasse, je ne comprends pas qu'alors que selon un sondage ifop 84% des français sont contre la chasse à courre, 76% sont pour son abolition, on continue à autoriser cela ! <br /> <br /> moi non plus je n'ose pas penser à la famille de cette jeune femme de 25 ans ...Et je comprends encore moins qu'une fille de 17 ans puisse utiliser une arme alors que comme le disait ce matin un chroniqueur de france inter, elle n'a pas encore le droit de vote...
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D
J'aime bien la fin....Ou il faut être tolérant et essayer de comprendre avant de juger !
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D
Bon j'avais dit "tu ne commentes pas un texte sans l'avoir lu jusqu'au bout". C'est ce qu'on fait ordinairement, enfin pour les gens sérieux. Mais le tien c'est plus fort que d'habitude. il y a tant de chose à dire, que je vais le relire petit bout par petit bout pour ne rien oublier. <br /> <br /> C'est vraiment dommage que tu ne puisses pas profiter de tes petits fils. Je suis triste pour toi. Pour ce qui est d'être vacciné, c'est sur que ta cousine aurait surement préféré que sa mère le soit. Mais elle ne serait peut être plus là quand même, car il n'est pas anodin non plus ce vaccin !<br /> <br /> Bien sur que c'est bien de marcher dans les prés et les champs, quand ils ne sont pas à portée de fusil. Car j'ai bien vu comme toi que le monde, est cinglé ! n'importe quoi ! Cettetarée de gamine n'avait pas de jeux vidéo chez elle, ni internet peut être, remarque, internet n'arrive pas partout, c'est un fait et dans le Cantal ? probablement encore moins à cause des montagnes. Et bien il y aura une personne de moins pour en admirer la beauté. Une personne de moins, qu'est ce que c'est ! et on n'a même pas de nouvelle du sanglier ! si ça se trouve il est comme le canard de Robert Lamoureux, toujours vivant, et c'est tant mieux pour lui. <br /> <br /> Et oui, les femmes ne sont pas toutes faites pour donner la vie, il y en a en devenir, pour donner la mort. Tout de même 17 ans ! et avoir pour passion d'aller à la chasse ! J'ai entendu son avocate aux infos hier. Figurez vous que pour elle, c'est comme un accident de voiture, une voiture neuve avec des freins et des pneus neufs qui glisserait sur le verglas et faucherait un cycliste. Une voiture est une arme par destination pour cette spécialiste du droit, donc, contrairement à un fusil ! pardi !<br /> <br /> Oui mon histoire de vaches, tiens j'en ai rêvé cette nuit encore, mais ne suis pas revenue les voir de peur de découvrir encore un massacre.<br /> <br /> Tarés, ils sont tarés, des criminels il n'y a pas d'autres façon d'appeler ces gens là. Comme poutine, Biden et les autres. <br /> <br /> Pour tes ancêtres c'est super que tu aies pu remonter si loin. C'est passionnant comme distraction. Faire revivre ses ancêtres, c'est tout de même mieux que de tuer ses contemporains, non ? <br /> <br /> J'aime bien moi, quand tu remontes le temps, et que tes recherches contribuent à enrichir ton histoire. En même temps, cela nous amène aussi à nous poser des questions sur les nôtres, ça nous donne aussi tout plein d'information sur l'Histoire. C'est ce que j'aime chez toi, cette façon de partager à la fois ton histoire et celle de toute une époque. Si seulement comme tu le dis à juste raison, cela servait de leçon aux hommes ! Je suis entièrement d'accord avec ton dernier paragraphe. Je pense que si certains de nos ancêtres n'avaient pas oeuvré à ce que des progrès aient lieu, nous en serions sans doute encore au même point. Raison de plus pour tout faire pour ne pas y revenir !<br /> <br /> Non jusqu'à notre génération, les femmes n'avaient pas la vie facile, ni le beau rôle. Les hommes sans doute non plus ne vivaient pas aussi bien mais pour les femmes, c'était bien pire encore.<br /> <br /> Tu as souffert dans ta vie, depuis ton enfance, mais tu es une femme libre aujourd'hui. <br /> <br /> Je te fais des gros bisous et des gros calins, des gros poutous, même s'il n'est pas plus gros que ses chances d'arriver aux présidentielles !
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M
le passé est derrière nous, regardons plutot devant c'est ma devise, si on vit trop dans le passé sans toute fois le renier il faut aller de l'avant sinon on est trop freiné. Nos anciens ont soufferts pour que nous vivions mieux alors profitons en. Hélas les politiques sont devenus fous le profit nous tuera le monde va à sa perte si cela continue. Bonne journée. Bisous.
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L
Le passé n'existe plus, alors il vaut mieux s'en détourner et vivre dans le halo du présent. Il va de soi que tout ce qui nous constitue aujourd'hui est lié au passé, mais lorsque les bagages deviennent trop lourds, pourquoi continuer à vouloir les porter. Une certaine sagesse consiste peut-être à tendre vers la légèreté, je ne dis pas la frivolité (bien qu'un peu de frivolité puisse apporter, parfois, un petit réconfort). Une grande marche dans la nature, le nez au vent, au rythme de nos pas, rien de tel pour aérer l'esprit et le corps.
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