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Un peu de silence ..

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25 septembre 2017

Comment ça va la vie pour toi?

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Il n'y a pas longtemps, j’ai pris la décision d’apprendre à me détacher. C’est arrivé à un moment où, comme d’habitude, je prenais une situation en pleine poire. Mon cœur s’était mis à battre à toute volée et ma petite tête était devenue incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. La vie s’était arrêtée. Il n’y avait plus que les battements de mon cœur et ma pauvre cervelle perdue au milieu du naufrage.

Je m'investis trop dans les situations les plus banales, je les prends "trop à cœur" comme on dit.

J’ai décidé que ce n’est plus possible. J’ai passé ma vie à n’être plus moi-même, à ne pas me reconnaître, il est temps que cela change. Bonjour Ambre, comment ça va la vie pour toi ? Ravie que tu me poses la question, je vais tâcher d’y répondre sous peu.

Oui, j’ai pris la décision d’apprendre à me détacher, à accueillir les choses avec moins d’enthousiasme, à m’investir moins, et même, puisqu’il le faut, à me méfier. J’ai pris la décision de cultiver cette chose que j’ai toujours bannie de mon vocabulaire : la distance.

Peut-être que je vieillis. Eh bien soit, je vieillis. Et j’aimerais autant vieillir en paix.

Et vous ? Le "détachement", ça vous parle ?

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24 septembre 2017

Grand-mère indigne!

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Hier, fête foraine avec "mes" garçons.

23 sept fete foraine (2)

Après quoi je suggère qu'on rentre à pied, histoire de les crever un peu (on peut toujours rêver!). Oui, je sais, après avoir été une mère indigne je suis une grand-mère indigne!

De toutes façons, cette petite marche les a galvanisés, j'avais juste oublié qu'à cet âge ils sont increvables!!! Une fois à la maison j'avais l'impression d'être Shiva avec ses mille bras : vous avez remarqué que les enfants vous réclament des trucs tous en même temps??? Mamy, j'ai soif! Mamy, j'veux dessiner! Mamy, t'as du scotch? (mon Dieu, qu'est-ce qu'il veut scotcher??) Mamy, t'as de la bière? (eh oui, les enfants d'aujourd'hui sont surprenants!)

Bon, ceci dit, on ne va pas se plaindre.. Je suis quand même contente d'avoir eu un seul fils, surtout qu'à lui tout seul il valait largement les trois! Dire que je voulais des jumeaux, que dis-je des jumeaux, des triplés!!! Ya des fois, on s'dit: purée, la vie est drôlement bien faite!!!

23 septembre 2017

Bisou devant naissains

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Août 2015, plage de Quend

Ce week-end on nous annonce du grand beau, cela va être bien agréable. Je vous souhaite une bonne journée.

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21 septembre 2017

Malgré tous les malgré

Me voilà à la deuxième étape, mais malgré les méditations, les respirations, c'est dur. Malgré mes pensées bienveillantes pour ceux qui ont pire, qui ont moins, pas facile.. Pourtant, ce n'est rien du tout comparé à tout ce que j'ai déjà subi. C'est d'ailleurs le problème, le nouveau problème que j'ai: je ne supporte plus qu'on touche à mon corps, même pour une simple injection, je le ressens comme une agression. C'est presque insupportable.. Mais puisque c'est comme ça..

Gratitude pour la dernière fois. De la secrétaire à la sénologue, elles étaient si gentilles, si douces, attentives et rassurantes. J'espère que je n'aurai pas affaire à quelqu'un de froid. Je verrai bien.

Et puis, que je n'oublie pas mon porte-monnaie non plus. Parce que pour être malade, il faut avoir les moyens!

Je vous souhaite une très belle journée. Namasté.

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28 décembre 2016 Fort-Mahon

20 septembre 2017

S'envoyer en l'air

Je viens de lire un échange de commentaires sur la "fabrication" des bébés. Ça m’a rappelé l’état d’émerveillement, de grâce même dirais-je, dans lequel je me trouvais lorsque j’étais enceinte. Et cette magie – comment appeler cela autrement ? – cette magie d’un petit être qui se crée à l’intérieur. Certes, pour obtenir ce résultat, on s’y met à deux, et parfois même à plusieurs... Pour autant, à part prendre mon pied (mais ça marche même quand on ne le prend pas, c’est dire si c’est magique !), je n’ai rien fait du tout. Ça a poussé tout seul. Magique. Ça aurait été moi, n’aurais-je pas oublié un organe, une petite cellule, un petit cheveu ? Il y en avait beaucoup, des cheveux, sur la tête de mes nouveaux nés. Comment cette magie merveilleuse est-elle possible? C’est tellement bon de pouvoir se rappeler cela, puisque je fais partie de celles qui ont la chance d’avoir été enceinte et d’être maman. Même si faire des enfants est quelque chose qui me tenaille depuis le premier jour de mes premières règles, j’aurais pu, je ne sais pas, être stérile ou n’avoir que des amants stériles ? Qui suis-je pour imaginer une seule seconde que mes enfants m’ont été donnés, m’ont choisie, autrement que par pure grâce, sans que je n’aie rien à faire d’autre que de m’envoyer en l’air ? Enfin, si on considère que faire le poirier est une façon de s’envoyer en l’air…

 

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7 septembre 2017

Comme de la poussière d'étoiles

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Entre la prise en otage des personnes qui souffrent de troubles thyroïdiens, l'ouragan Irma et tous ces pauvres gens qui n'ont plus rien, les essais nucléaires nord-coréens, les actes de violence un peu partout, difficile de réussir à garder la tête hors de l'eau et de continuer à trouver la vie belle. J'ai entendu dire qu'on était en train de créer des robots pour faire la guerre. Mon Dieu. Un robot, ça ne pense pas, ça ne ressent rien. Quel monde est-on en train de léguer à nos enfants?

Et puis au milieu de toutes ces horreurs, des petits moments doux comme hier soir, une soirée en amoureuses avec ma fille.. Avec Fille Aînée, pardon (elle m'a dit qu'elle aimait quand je dis "Fille Aînée").

Ce matin, dans toute la maison son parfum depuis qu'elle est partie bosser, comme de la poussière d'étoiles semée par la Fée Clochette de Peter Pan...

1 septembre 2017

On ne peut rien lui cacher!

blonde ou

Hier, on m’a fait une biopsie du sein. Comme ce n’est pas spécialement le truc qu’on rêve de subir, il a fallu que je me motive un max en me disant que bon, c’est comme ça, re-bon, quand faut y aller faut y aller, et re-re-bon, le machin est tout petit (proportionnel à mon sein quoi). Bon le truc c’est que ce n’est pas ma première biopsie. Je ne sais pas ce qu’ils ont tous avec mes seins, pourtant ils sont discrets, réservés, des seins bien élevés que toutes les femmes rêveraient d’avoir, ben non : tout le monde veut me faire des trous dedans !

La première fois c’était l’horreur (c’était il y a longtemps) sans me méfier j’étais allée passer la mammo de contrôle à côté de chez moi (je précise que je ne sais pas conduire) et pof, on me trouve un truc. J’avais dû aller je ne sais plus où, dans un labo je suppose. C’est un homme qui avait effectué le prélèvement, pas doué le mec, une vraie boucherie. Pour une première, j’étais ravie ! Il s’y était repris à plusieurs fois en m’accusant de saigner comme un bœuf parce que ça ne lui facilitait pas les choses. C’est depuis ce moment que je passe mes mammos au Centre de Sénologie, même si pour ce faire je suis obligée de prendre un taxi tellement c’est galère d’y aller en train.

C’est comme ça qu’il y a une dizaine d’années, j’ai rencontré "ma taxi", femme de son état comme vous venez de le comprendre. Hier on est tombées dans les bras l’une de l’autre, depuis le temps qu’on ne s’était pas vues. Oui, parce qu’à force de me trimballer ici et là (sans oublier le jour où je lui avais demandé de me tenir la main pendant un IRM) et de la distraire en lui narrant toutes mes misères, en fait on est devenues super copines. Et puis il paraît que je suis marrante ! Marrante ? C’est plutôt elle ! Je lui ai rafraîchi la mémoire en lui rappelant le jour où je l’attendais pour qu’elle m’emmène je ne sais plus où,  comme d’hab je n’avais pas de parapluie (j’aime pas les parapluies !) et voilà qu’il se met à tomber une averse, mais une averse !!! Purée, j’étais trempée !!! À peine la dernière goutte de pluie tombée ma taxi arrive comme une fleur, et elle me sort : "Vous avez vu ce qu’il vient de tomber ?"

Moi, dégoulinant sur sa banquette : "Oui, j’ai vu !! JE VOUS INFORME QUE J’ÉTAIS DESSOUS !!!"

Et elle qui part dans un fou rire, mais un fou rire !!!! Je lui fais, Mais arrêtez de vous marrer, regardez la route!! (ce qui évidemment avait donné l’effet inverse).

Et hier quand je lui rappelle cet épisode dramatique où elle a joué avec nos vies, voilà qu’elle recommence à se bidonner comme une baleine en donnant le hoquet à la voiture ! "Mais recommencez pas à rire !!!!" que je lui ré-itère !

"C’est vrai qu’on a eu des sacrés moments de rigolade toutes les deux !" qu’elle me fait…

Bref.

Donc, pour en revenir à la biopsie, me voilà donc allongée sur la table. D’un côté, la dame super gentille qui fait les mammos, de l’autre, assise, la sénologue qui regarde mes seins et lâche :

"Ah oui, quand même ! Ils sont petits !"

Moi, ayant l’impression d’avoir raté un exam de passage : Heu.. oui, ils sont petits.

Elle : Parfait. Je vois des gros seins toute la journée, ça finit par être lassant…  

Moi, modeste : Oh bah quand on peut faire plaisir..

Elle : Ya que les hommes pour aimer les gros seins !

Moi : Oui, et puis comme disait ma mère, les petits seins ça gêne pas pour courir !

Elle : Une grande sage votre mère ! Bon allez, je pique !

Ah oui, parce que voyez-vous, cette petite intervention se fait sous anesthésie locale, non remboursée par la sécurité sociale, comme j’ai eu la stupeur de l’apprendre au moment de régler. Je sais pas, ils imaginent quoi ? Qu’on se fait perforer les seins par plaisir ?

Bref. La sénologue pique, je saisis la main de la radiologue, d’ailleurs je lui ai fait peur ! Je m’en excuse et lui explique que j’aime bien qu’on me tienne la main dans ces moments-là. Les deux femmes me rassurent, me disent que je réagis tout-à-fait normalement, et la radiologue garde dans sa main douce et chaude la mienne quand même un peu flippée… La sénologue me dit même que malgré le nombre de biopsies que j’ai déjà eues, on ne s’habitue pas. Elle me l’enlève de la bouche !

Ensuite elle attend un moment, en me demandant de temps à autre si je sens (encore) quelque chose pour être sûre que l’anesthésie a commencé son effet. Et elle prélève seulement quand je ne sens "plus rien".

Pourquoi vous décris-je tout ça ? D’abord parce que je me suis rendue compte, en attendant le jour de la biopsie, que j’éprouvais quelque chose que je n’avais jamais ressenti depuis le temps qu’on me fait des trucs et des machins : je ne supporte plus l’idée qu’on touche à mon corps, qu’on l’agresse, qu’on lui fasse du mal. Ensuite parce que, malheureusement je pense que tous, toutes, on est confronté(s) un jour ou l’autre à ce genre de contexte et qu’il faut savoir que ce n’est pas une fatalité de se faire charcuter sans ménagement. On peut essayer de se confier, de confier notre corps, aux bonnes personnes.

Quand j’étais jeune je ne savais pas, et puis j’avais d’autres chats à fouetter, et moins de ronds que maintenant, ce qui n'aide pas (même si il paraît qu'on est tous égaux). Je me suis retrouvée dans des hostos où certes, j’ai été bien opérée, mais pour le reste.. Et Dieu sait que le contact humain, l’empathie, c’est important. Mais je ne m’en rends compte que maintenant ! (Mieux vaut tard que jamais vous me direz). D’où le titre de mon blog d’ailleurs…. Un peu de douceur s’il vous plaît.. Un peu de douceur dans ce monde de brutes, de violence, d’irrespect…Un peu de tendresse je vous en prie.. Je ne supporte plus aucune forme de violence !

Bien. Après ce petit intermède, revenons à nos moutons. La biopsie, qui est une agression sur mon corps, a donc été pratiquée en douceur par des femmes douces et rassurantes. J’ai salué la sénologue en lui disant que, n’était-ce l’objet du rendez-vous, ce fut un plaisir !

De retour auprès de ma taxi, nous avons parlé de nos Jean-Baptiste. Oui, parce que ça n’arrive qu’à moi ce genre de trucs : non seulement ma taxi est née le même jour que ma sœur, mais nous avons toutes les deux un fils du même âge qui a le même prénom. Le sien va se marier. Ben le mien est parti dans la Nièvre ! Je lui ai dit que j’avais pleuré pendant six mois quand il est parti. Elle ne m’a pas crue : six mois ? Pas plutôt un an ?

LOL. On ne peut rien lui cacher !

31 août 2017

Totalement halluciné

effet dessin V2

Avec ma fille nous parlions il y a quelques jours des "empreintes génétiques", ces mémoires en nous de ce qu’ont vécu nos aïeux, le sentiment d’abandon et de rejet par exemple (qui s’est d’ailleurs vérifié sur cinq générations comme j’ai pu le retracer dans mon histoire familiale). Un jour, un psy que je consultais à un moment donné avait été totalement halluciné par le nombre de morts (maris, pères) qui composait la vie des femmes de ma famille.

Je n’ai jamais pu approfondir le sujet avec ma mère, car c’était une personne très introvertie ; de plus l’époque ne se prêtait pas aux effusions. Ma grand-mère ayant perdu l’unique amour de sa vie à peine ses trois filles nées, ma mère s’est retrouvée à grandir loin de la sienne, d’abord en Suisse puis pendant la guerre chez ses autres grands-parents, sans que jamais jamais je ne l’entende formuler une quelconque colère ni rancœur contre sa maman. Au contraire, elle l’idolâtrait. Pourtant, qu’est-ce qu’elle a été malheureuse en France là où elle avait été placée !

1935 env Yverdon 1

Combien de fois me suis-je demandé pourquoi ma grand-mère s’était séparée de ce bout de chou d’un an et demi ? Que ce ne soit pas celle qui venait de naître quand le papa est mort je comprenais, mais pourquoi Maman plutôt que l’aînée par exemple ? Non, ça a été ma mère, pof à 600 kms puis ensuite de retour en France pof "collée" ailleurs – collée c’est le terme que ma mère utilisait. Dans tous les cas loin de sa maman. Quand je lui posais la question Maman redressait le menton : "C'est parce que j’étais la plus facile".. Docile, Maman??

Mais bon je comprends aujourd’hui qu’on ne se posait pas tant de questions alors, les allocs et tout ça n’existaient pas, ma grand-mère se retrouvait sans rien avec trois bébés, c’est comme ça que "les Chemins de Fer" où travaillait mon grand-père décédé ont alloué généreusement à sa veuve une place de garde-barrière… C’était ça l’urgence, malgré le chagrin d’avoir perdu le seul amour de sa vie (dont elle n’a jamais guéri), malgré tous les rêves effondrés (ils venaient d’acheter une jolie petite maison à Champagne-sur-Oise) il fallait continuer à vivre, avec trois bouches à nourrir, c’était ça dont il fallait s’occuper et pas de savoir l’impact qu’une séparation était susceptible d’avoir sur une enfant si jeune.

Achill Fernand Marraine env 1934

mes grands-parents et l'aînée de mes tantes

Mais toutes ces choses que mes arrière-grands-mères, grands-mères et mère ont tues, il a bien fallu sans doute qu’elles se logent quelque part, c’est ce que je me suis dit quand j’ai commencé à ressentir des trucs bizarres, parfois juste inconfortables, parfois des peurs paniques. J’ai voulu comprendre, j’ai cherché des explications, c’est pour ça que j’ai retracé l’histoire aussi loin que j’ai pu, pour cerner aussi ma relation aux hommes, pourquoi j’étais toujours attirée par des hommes mariés ou absents.. Des hommes morts, quoi.... Indisponibles.

En tout cas, je ne cherche plus les réponses que je n’aurai jamais. Ma mère est partie avec ses secrets et j’espère de tout mon cœur qu’elle est en paix, car dans ma détresse au moment de sa maladie je n’ai pas pris la mesure de ce qu’a dû être son angoisse de laisser mon frère. De toute façon ça ne sert plus à rien de penser à tout ça. Aujourd’hui mon frère va bien, Maman doit être rassurée.

Maman, je ne te l’ai pas assez dit, ça ne se faisait pas tellement tu sais avant, mais où que tu sois j’espère que tu entends ma voix : Je t’aime.

 

26 août 2017

Animatrice de salle d'attente

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Mercredi c’était piscine avec ma fille aînée mais c’était aussi consultation médicale. Comme on était ensemble elle vient donc avec moi. Nous voilà dans la salle d’attente, moi comme la plupart des gens après avoir dit bonjour je me plonge dans mes pensées sans piper mot. Non pas que je n’aimerais pas discuter (après tout, qu’est-ce qu’on a de mieux à faire ?) mais je n’ai pas de faculté particulière à aborder les personnes, on m’a appris à me taire et voilà. Et puis vous avez peut-être remarqué, dans les salles d’attente la plupart du temps les gens chuchotent, fuient votre regard, enfin je parle de ceux qui ne sont pas collés à leur téléphone portable, eh oui Ruby "Tout le monde aujourd’hui ne communique plus que par ce biais-là" comme je viens de le lire sur ton blog… Tout le monde ? Tu ne connais pas mes filles !! Celle des deux qui était avec moi se met à engager la conversation avec une femme qui attendait en face de nous, jeune de son état et munie d’une jolie poupette qui ne devait pas avoir un an ; à vrai dire, Adeline a réussi à connaître le jour et l’heure de naissance de la petite (mais je ne m’en rappelle plus), son prénom et celui du grand frère (absent), la ville où habitait la jeune dame et la couleur des yeux de son mari. Au moment où je suis passée en consult’ Adeline commençait à discuter avec la femme qui était à sa gauche, et quand je suis allée la récupérer dans la salle d’attente après, régnait une formidable atmosphère de convivialité : tout le monde participait gaiement à la conversation, les trois enfants présents étaient autour de ma fille à solliciter son attention et les deux premières femmes avec qui elle avait engagé la conversation se disputaient visiblement  la sollicitude de la chair de ma chair qui ne savait plus où donner de la tête. Une personne était même en train de lui montrer des photos de sa famille sur son tel portable… Franchement, je me demande bien pourquoi ma fille est secrétaire! Déjà elle a horreur des papiers et du rangement, pour une secrétaire c’est très fort ! Non, à mon humble avis, le métier idéal pour elle serait "Animatrice en salle d’attente", le temps passerait plus vite et ça détournerait les gens de leur angoisse éventuelle !

20 août 2017

Mes cheveux n'aiment pas le noir

Ce matin, j'ai lu sur FB un échange au sujet des cheveux blancs. C’est assez bizarre, j’ai longtemps laissé les miens grisonner leur vie et c'est ma mère qui me tannait pour que je les teigne. Elle-même avait réglé leur sort à ses premiers cheveux blancs dès leur apparition. Il faut dire que dans son genre c’était une rebelle, elle a toujours testé (et adopté) les nouveautés, la pilule, pour commencer, ce qui a changé sa vie (dixit et tu m’étonnes !!), ensuite les perruques (cheveux longs), vu que comme moi elle avait trois poils sur le caillou et des cheveux très fins qui vivaient leur vie un peu n’importe comment (oui, je sais, porter une perruque ça peut sembler bizarre, mais c’était très in à une époque) et enfin la coloration dont elle a usé et abusé : ma mère, qui était châtain, a passé la moitié de sa vie en blonde.

Comme d’hab j'ai perdu le début de ma phrase, que voulais-je dire? Ah oui. Or donc un jour je cède. Il faut dire que ma coiffeuse aussi me travaillait au corps avec ses réflexions, une chance que je sois une sacrée bonne nature ! (à moins que je ne sois dotée d’une grande lucidité en ce qui concerne ma chevelure ?)

J’avais commencé par me faire faire quelques mèches (rouges, les mèches), ce qui avait donné un résultat pour le moins surprenant : Maman avait adoré, mon fils avait trouvé ça re-lou (ce qui pour lui était un compliment), et mes deux petits-fils avaient couru se cacher sous l’escalier en demandant où était passé leur grand-mère.

Puis ma mère est tombée malade et mes cheveux aussi. Ils ont blanchi d’un coup, il y avait trop de noir dans leur vie, mes cheveux n’aiment pas le noir. C’est depuis que je les teins. Une fois, sans faire exprès je me suis retrouvée rousse. J’adore le roux c’est vrai. Mais j’avais quand même eu du mal avec tout ce rouge.. Sinon je reste dans ma couleur d’origine, châtain comme ma mère, ce qu’inexplicablement les coiffeurs appellent "blond", ce qui tend à prouver qu’ils n’ont jamais rencontré ma sœur !

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Ma soeur et moi.

Franchement, est-ce qu'on a l'air d'être blondes toutes les deux?

1965 8-2 n°14 Trieste

Ma soeur, ma mère à 32 ans avant qu'elle commence à se teindre les cheveux, et la bouteille de Cinzano.

1967 8-n°36-3R

 Ma mère deux ans plus tard (ça y est, elle est blonde)

1974 8-3 n°8

Dix ans après: ma frangine ..

1974 8-3 n°9

moi toujours aussi châtain...

1973 8-3 n°1 DIA Yesa

et Maman toujours aussi blonde..

 

      (¯`v´¯)
       (¯`::´¯) 
                        ...(_.^._)*•.¸¸.•*`*•.¸¸


Je vous souhaite une bonne fin de journée!

 

16 août 2017

Et si c'était vrai?

Je voudrais vous parler du cadeau que m’a fait une amie le jour de son anniversaire. Oui, c’est bien ce que j’ai écrit : le jour de son anniversaire! Quel concept sympathique, ne trouvez-vous pas? Imaginez, chacun de vos amis vous fait un cadeau le jour de son propre anniversaire (surtout si comme ma fille sur Facebook vous avez 637 amis que vous connaissez tous en vrai ! Ça vous fait donc 637 cadeaux chaque année, ce qui est quand même super sympa !)

Mais revenons à nos moutons, c’est-à-dire à notre livre, qui est le sien, ou plutôt le mien, c’est-à-dire celui qu’elle m’a offert pour son anniversaire.

Il s’agit de "La vie secrète des arbres", un livre passionnant, bouleversant, que mon aînée a d’ailleurs essayé de me chiper en me faisant des yeux de Bambi alors que je ne l’ai même pas fini !! Oui, parce que miracle, ce livre, je le lis. Ce qui veut dire que je relis. Pas vite, mais bon, je suis en convalescence ! De plus, c’est une lecture tellement .. comment dire, tellement.. Déjà, il y a des tas de mots que je ne connais pas. J'aime bien les mots que je ne connais pas. J'aime bien apprendre. Mais surtout, il y a des concepts que je découvre. Alors je m’arrête de lire, je lève le nez et je réfléchis...

Et si c’était vrai ? S’il existait vraiment des parents-arbres et des bébés-arbres ? Avec tout un système d’éducation, d’apprentissage, de mémoire ? Si c’était vrai que les arbres se parlent, communiquent, souffrent, ont une forme d’intelligence ? Si c’était eux, le premier maillon de la chaîne? Après tout, c'est l’homme qui descend de l’arbre et non l'inverse, pas vrai?

Lundi en sortant de la piscine, je suis passée comme chaque fois devant les arbres taillés qui jalonnent la route. Mais je ne les voyais pas comme d’habitude : n’avaient-ils pas l'air crucifiés, avec leurs bras en l’air ? Pleuraient-ils des cris inaudibles à mes oreilles ?

Mon amie a raison : je n'ai pas fini de me poser des questions maintenant, ma façon de voir les arbres est transfigurée! 

DSCN1706R

14 août 2017

Cette fille

1987 4-3 n°0 chez Caro

Cette fille fumait

1987 6-plage Amzer Zo

Cette fille ne parlait pas

1987 6-27 n°5

Cette fille aimait la solitude et la mer

1987 10-Vichy

les photos

1987 appareil(1)

enfin... les prendre!

1987 9-19 3

pas l'inverse!

1987 9 hosto

Cette fille passait son temps à l'hosto parce qu'elle ne savait pas utiliser la colère qui détruit et abîme le corps pour la transformer en énergie créatrice.

1987 9

Cette fille ne savait pas à quel point le temps passe vite! Elle ne savait pas comme tout est précieux et fugitif. Elle tempêtait, la fille, elle n'arrêtait jamais, s'épuisait d'attendre, d'espérer, au lieu de jouir de ce qu'elle avait entre les mains et que, peut-être, elle a laissé filer...

12 août 2017

Quelques images

DSCN1516RSortie de piscine (les six autres ont disparu)

DSCN1524RSerrage de neveu dans les bras (et dans le train)

DSCN1528Les courageux vont acheter le pain, les autres rentrent.

Filles prêtes à abandonner lâchement les enfants chez leur mère (moi).

Pêche aux prunes...

... et accident occulaire (chute de feuille dans oeil)

Accident de pied sauvagement attaqué par ballon

Dévouement de petit-fils venu au devant de sa mère-grand très mouillée pour cause de chouette idée d'aller en courses vêtue en tout et pour tout d'une robe (on est en août, non??) alors que l'Île-de-France est en vigilance orange. Bilan, dégoulinage intégral de robe et spouich-spouich de nu-pieds (ils seront fichus).

DSCN1593

Je vous souhaite un très bon week-end!

ღ˛° 。* °ღ ˚ •

 

5 août 2017

C'est de la vie

Mon fils, sa Gazelle, mes petits-enfants squattent la maison, cela veut dire beaucoup de monde dans un espace pas du tout prévu pour ça, un brouhaha infernal, où mes petits-fils ont-ils chopé un timbre de voix aussi sonore? Sans parler de la mue de l'aîné! Je pousse les murs, j'invente des lits de fortune (purée, les enfants font deux fois ma taille maintenant, non??), et quand enfin, enfin! je peux me poser, je me dis dans un soupir de contentement: c'est de la vie... C'est de la Vie!

DSCN1438

 

3 août 2017

Une sorte d'idéal

Ce sont les vacances d’été et vous allez à la piscine avec votre fille et ses enfants. Après quoi, tout ce petit monde se retrouve au Leclerc d’à côté.

Tandis que vous commencez vos emplettes, le plus jeune de vos petits-fils annonce qu’il va au rayon jouets (vous supputez plutôt qu’il va au rayon pirates, pour lesquels il éprouve une tendresse infinie). Le cadet l’accompagne, pour revenir trois minutes après, complètement affolé : il a perdu son frère ! Vous lui emboîtez le pas, pendant que votre fille, blasée, discute d’une marque de céréales avec son aîné.

Vous partez d’un côté du magasin, pendant que le second de vos petits-enfants part de l’autre, quand vous apercevez votre petit bout, planté devant la grande mode de maintenant, à savoir un "Nerf" (genre de pistolet) d’un merveilleux bleu lagon. Allez hop, le choix est fait, l’enfant court déposer le beau Nerf bleu dans le chariot de sa mère. Au même moment, le cadet, sur vos talons, se met à hurler en constatant que son frère a choisi exactement le même Nerf  que lui! Vous avez à peine le temps de proposer au plus jeune d’en choisir un autre que le second, tel Bip-Bip le Coyote, a filé, son Nerf bleu à la main! Aussi vite il réapparaît, avec cette fois un Nerf rouge. Le benjamin se met à hurler : maintenant, il en veut un rouge aussi ! L’aîné fait remarquer à son petit frère que c’est lui-même qui à l’instant, a refusé que vous lui changiez le bleu. Le petit se calme et vous passez en caisse sans autre incident, en tout cas avec vos petits-enfants, car pour ce qui est des caisses, il y a une personne devant vous, sauf que la femme "a oublié quelque chose" et disparaît en laissant son Caddie à moitié déballé sur la caisse alors que c’est son tour. Ni une ni deux vous donnez vos quelques achats à la caissière et vous avez fini de payer quand la cliente revient, ce qui ne l’empêche pas de n’être pas contente !

Vous n’avez même pas replié le ticket de caisse que les garçons ont (encore) disparu. Eh oui ! À ce sujet en effet, les mères sont unanimes: un enfant restant près de vous, bien sage, sans bouger ni toucher à rien et ce, pendant toute la durée des courses, est une sorte d’idéal, comme, dirions-nous, le Prince Charmant. Donc, comme tout idéal, tragiquement rarissime. Eh oui. Il faut le savoir: un enfant ne reste pas en place, c’est une loi qui doit être bien intégrée le jour où on décide d’avoir des enfants (voire des petits-enfants, car il arrive que ceci entraîne cela).

Ce qui nous amène au deuxième point : quand les courses sont finies, il faut rassembler l’enfant, voire les trois. Seulement voilà, lesdits enfants se sont carapatés devant le stand de hand-spinners placé juste devant la sortie – des fois que vous le rateriez. L’aîné des garçons, qui est très taquin, a fait croire à son petit frère (le fou de pirates) que le hand-spinner avec une tête de mort dessinée en son centre est un hand-spinner de pirate. L’enfant est donc agenouillé devant le stand, il hurle à la mort, les larmes lui sortent par les yeux, par les oreilles (si, si !), et les tapes que son frère lui donne sur la tête pour qu’il se relève font Dong dong vu que le gamin s’est vidé le tube de gel sur les cheveux en se recoiffant après la piscine, ce qui lui fait un genre de casque très seyant.

S’ensuit un chantage entre les trois frères, selon lequel il appert que si les deux grands paient le hand-spinner au plus jeune, celui-ci s’engage à leur donner gratos-ment (en petit-fils dans le texte) son Nerf bleu tout neuf, un dessin de bateau pirate et un stylo rouge.

Tope-là, disent les frères, et c’est un petit-fils rayonnant, volant presque tant est grande sa joie, qui se dirige vers la gare au pas de course en faisant tournoyer son hand-spinner pirate en or ....

1 août 2017

Lundi de l'ascension

les-andelys-chateau-gaillardLes Andelys, ce sont d'abord deux villes nichées au pied d'une haute falaise. Ensuite seulement, on lève les yeux vers les ruines de Château-Gaillard qui dominent la Seine du haut d'un éperon rocheux.

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Bien, alors pour accéder au Château, il faut d'abord descendre le festif petit chemin que vous voyez serpenter sur l'image ci dessus..

.. pour ensuite, remonter cestui-là..

Allez hop hop, haut les coeurs, comme disait ma mère!

Mais le jeu en vaut la chandelle car le panorama sur la vallée de la Seine est tout simplement à couper le souffle!

Belle journée à vous!

ღ˛° 。* °ღ ˚ •

 

26 juillet 2017

Le bonheur total

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Hier lorsque je suis allée à la piscine il n’y avait personne ! Comment décrire ce que je ressens au moment où j’arrive devant un bassin de 25 mètres sur 15 totalement vide et qui me tend les bras ?

Plouf ! C’est le bonheur total!!!! Je nage en long, en large et en diagonale, pendant qu’un des maîtres-nageurs s’oblige à venir jeter un œil (désolé, monsieur !) tandis que les autres continuent de jouer au ballon en attendant que le bassin se remplisse un peu..

Je me rappelle, il y a quelques années, un jour où comme hier il n’y avait pas un chat, j’ai eu droit à des morceaux de guitare interprété rien que pour moi par un (jeune et beau) maître-nageur désoeuvré. Je ne vous dis pas l’acoustique formidable qu’il y a dans une piscine ! Quel pied!!

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Et pour vous, dites-moi, comment se passe l'été ? Que faites-vous de beau?

ღ˛° 。* °ღ ˚ •
16 juillet 2017

Ça ne marche plus

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Je persiste et je signe : je n’arrive plus à lire. Ça a commencé avec le vide que j’ai fait dans mes livres il y a quelques mois. Depuis, je ne peux plus lire, je ne sais pas pourquoi. Dieu sait pourtant à quel point j’aime ça. Dieu sait comme j’attendais ma lecture du soir, quelque soit l’heure à laquelle je me couche.

Eh bien ça ne marche plus. Des tas de livres commencés et délaissés au bout de quelques pages gisent à mon chevet. Le plaisir de lire n’est plus là, et je n’arrive pas à comprendre pourquoi.

Et vous ? Vous lisez ?

13 juillet 2017

Petite promenade

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Bonjour à vous,

une petite promenade, cela vous dit?

Où?*

Je vous laisse chercher!

(Vous connaissez mon goût pour les devinettes!).

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 *Je sais, ça n'a pas la classe de Σέριφος!

Mais au moins, on peut y aller à pied! (enfin, presque!)

10 juillet 2017

Happy Birthday to nous

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Aujourd'hui c'est une journée merveilleuse. Il pleut, j'adore l'odeur qui émane de la terre dans ces moments-là. Avec les éclairs, le ciel peut avoir des couleurs fabuleuses.

Aujourd'hui c'est une journée merveilleuse. Hier mes parents se sont aimés et maintenant je suis là. Vivante et pas si mal conservée, paraît-il. Très entourée, des enfants qui m'aiment et avec qui j'ai une relation absolument géniale. Même mes petits-fils ont pensé à mon anniv.

Aujourd'hui, je vais vivre à fond chaque moment extraordinaire de ma vie très ordinaire. À vous aussi, je souhaite une merveilleuse journée! Et à toi Ruby qui me précède de quelques jours, re bon anniversaire!!

4 juillet 2017

Des parents vagabonds

J’aime le mois de juillet, peut-être parce que c’est le mois qui m’a vue naître et que quoiqu’on en dise, peut-être que la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie ! Juillet c’est aussi la totale évasion du début de mon existence, la tente plantée à Franceville où mon père ne venait nous retrouver que le week-end. À cette époque les congés étaient en août et puis c’est tout ! Ma mère, cette grande voyageuse dans l’âme, partait à quatre heures du mat (genre, comme si on n’était pas à deux heures de route !), mon frère allongé sur la plage arrière, ma sœur sur la banquette et moi par terre ; 200  kilomètres plus loin on se roulait dans le sable doux quelque soit le temps, qui était souvent à la pluie, mais on n’en avait cure. C’était les vacances, c’était le bonheur, la liberté ! Pas de Papa sur le dos, le paradis sur terre !

J’y suis retournée depuis, dans ce petit camping. Il serait plus juste de dire que je suis allée voir à quoi il ressemble maintenant. Mais je préfère décrire celui qui est resté dans mes souvenirs : du sable, bien sûr, du sable très fin, partout. Des dunes un peu sauvages, de grandes herbes derrière lesquelles se cachait avec quelque garçon la jeune cousine de mon père. Ma mère l’emmenait parfois avec nous, elle était encore ado et a connu à Franceville ses premiers émois. Si on faisait des roulades depuis le haut des dunes (à l’époque le camping, adossé à la grande bleue, n’était pas clôturé), on arrivait directement à la plage, à la mer, dans laquelle on plongeait, trois fois par jour comme un médicament, et par tous les temps. J’ai l’impression de sentir encore les gouttes de pluie des jours gris au moment où on entrait dans les vagues.

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On dormait sous la tente, Maman avait vite troqué sa petite tente de jeune fille contre une tente familiale, qui a duré à mes parents jusqu’à la caravane, soit treize années. Je les revois encore, quand on partait loin, hop hop le soir on plante la tente, hop hop le lendemain on remballe tout dans la remorque, et on recommence comme ça jusqu’à destination.

Sur la plage on ramassait des coques, qu’on mangeait quasi à tous les repas, c’était le plus beau festin de l’univers. Et puis il y avait le 14 juillet, on allait par la plage jusqu’à Cabourg pour regarder le feu d’artifice.

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Ces vacances-là ont toujours eu un goût différent, en août mon père était avec nous.

Quelle chance nous avons eue d’avoir des parents qui aimaient partir, appréciaient les jolies choses, en quête de la moindre nouveauté à découvrir. Aujourd’hui c’est devenu banal de partir en vacances, quand on peut le faire évidemment. Quand j’étais gamine j’avais bien conscience que nous étions privilégiés.

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Et vous ? Avez-vous eu la chance d’avoir des parents vagabonds ?

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29 juin 2017

Trois heures

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Vous ne le savez peut-être pas, mais je n’aime pas le téléphone. Autant dire qu’à notre époque, je passe pour un dinosaure, à fustiger ce maudit appareil qui sonne "tout le temps", en tout cas, toujours trop à mon goût. Il m’arrive d’ailleurs d’éteindre la sonnerie du téléphone fixe (j’ai même pensé à m’octroyer une "journée par semaine sans téléphone") pour ne pas avoir à répondre. Quant au portable n’en parlons pas, je ne m’en sers que comme appareil photo. Mes filles ont fini par s’adapter en m’écrivant aussi des mails et des SMS, mais mon frère, qui est encore moins patient que moi (et c’est peu de le dire), se met en colère si je ne réponds pas tout de suite. Oui, vraiment, le téléphone pour moi est synonyme de désagrément, sans compter que souvent, on m’appelle "pour rien". Ou pour parler. Vous allez me dire c’est le but, mais pendant une heure ! Quand ce n’est pas deux !! Trois enfants = trois heures de parlotte.  Minimum !! Soupir. Mes enfants sont de vraies pipelettes, même mon fils ! Je crois que depuis qu’il n’habite plus ici il bat ses sœurs !

Et puis je me suis mise à penser aux deux parentes âgées (bien plus âgées que moi veux-je dire) qui sont tellement heureuses lorsque je les appelle. Je pense à toutes les personnes qui aimeraient tant qu’on leur téléphone comme le font mes enfants, comme ça, pour rien. D’ailleurs, je vais arrêter de dire "pour rien". Pourquoi est-ce que je dis cela ? Pour eux ce n’est pas rien, au contraire. C’est suffisamment important pour qu’ils aient envie de le raconter à leur mère, de lui demander ce qu’elle en pense. Je devrais être contente au lieu de râler sans arrêt. C’est très important, au contraire, que votre enfant vous appelle pour vous parler pendant une heure. C’est le jour où ils ne le feront plus que ce sera triste !

22 juin 2017

37°8 le soir

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Comment ai-je pu imaginer ne serait-ce qu’une seconde que je pourrais nager un mercredi après-midi avec 37° à l’ombre ? Ceci étant, ce n’est pas plus mal, vu que j’avais ressorti mon maillot deux-pièces sans avoir, dans ma hâte de me rafraîchir, pris au préalable la précaution de voir dans quel état il était.

Cuit.

Archi-cuit même, pourrait-on dire, si l’on considère le fait qu’à peine fus-je immergée, je le sentis se décoller de ma peau, prêt à s’évader. Heureusement, comme dit plus haut il y avait foule. Et c’est au centre d’un mur hérissé de bras et de jambes que je pus briller par ma discrétion (on peut toujours rêver) en refaisant une bouclette super serrée à mon bas de maillot afin de lui passer toute velléité de se faire la malle. En même temps, si c’était arrivé je n’avais pas de souci à me faire: une armée de jeunes et beaux mâles m'a suivie tout le temps que j'étais dans l'eau (pour repêcher mon maillot, c'est sûr! Et après on prétend que la galanterie se perd?). 

Étape suivante : acheter un nouveau maillot. Vous allez être surpris : rupture de stock !

21 juin 2017

J'ai rencontré mon coeur

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J’y ai fait allusion ici ou là : j’ai repris les cours de yoga. Sur un coup de tête. Un coup de tête mûrement réfléchi puisque c’était sur ma "liste" depuis un an ou deux, entre devenir championne d’apnée et faire le tour du monde à la nage.

Un coup de tête, donc, un beau jour de la fin mars, alors que l’année scolaire se termine et que les cours itou. C’est complètement idiot, je sais (mais c’est un peu le principe de faire les choses sur un coup de tête).

Ce à quoi je ne m’attendais pas, mais alors pas du tout, c’est d’y rencontrer mon cœur. L’espace de mon cœur, le centre de mon cœur, mon petit chez-moi intime.

Où était-il passé toutes ces dernières années ? Qu’avais-je bien pu louper les précédentes fois pour ne l’avoir jamais entendu s’exprimer?

   - ̮-)
    .__/l\__. ♥

 

 

4 juin 2017

En gris et noir

Hier, je me rends à la gare quand se pointent les prémices d’une migraine ophtalmique. Sur le quai, plus aucun doute n’est possible : des taches blanches et brillantes ne cessent de faire la gigue devant mes yeux, occultant mon champ de vision. Je suis sujette à ce genre de crise (sans doute un effet secondaire de ma grande zénitude en devenir), et pour la faire passer plus vite je m’allonge généralement dans le noir avec un bandeau sur les yeux.

Je sais bien que les gens ne s’étonnent plus de rien (c’est vrai tout particulièrement à Paris)(et je n’en suis pas loin), néanmoins je n'ose m’étendre sur le sol aux pieds des usagers qui en ont pourtant vu d'autres. En attendant le train, je me mets à faire des respirations yogiques les yeux fermés. Je suis une carpe zen et je nage dans les profondeurs bleutées d’un grand lac placide (suisse, le lac) dont la surface plane jamais ne se ride. Oui mais flûte alors, ça va être galère pour aller jusqu’à la piscine, je n’y vois goutte ! Et si je me flanque par terre ?

Bon, le lac, pas terrible.

Je suis un bouton de rose clos et silencieux, dans une forêt humide de chênes séculaires. Les chênes qu’affectionne tant mon médecin. Ah, parlons-en de mon médecin! Il prétend que je ne respire pas assez ! (entendez, en conscience !). Je voudrais bien l’y voir, lui ! Ça se voit qu’il n’est pas à ma place ! La dernière fois que je lui ai demandé un truc pour ne plus être comme je suis, il m’a dit : mais je vous ai toujours connue comme ça (genre, c’est foutu !). Bonjour la compassion !!

Bon, les chênes séculaires, ça ne marche pas non plus.

Me voilà descendue du train. Et si je fermais les yeux pour faire passer le mal plus vite ? Après tout je connais le chemin par cœur ! Mais tout de même, douée comme je suis, je suis fichue de choir et de me casser un os ! En même temps, à mon humble avis ça arrêterait net ma migraine ! Quel dilemme !! Bon. Vu la circulation en ce samedi citadin, je choisis de vivre encore un peu et je garde les yeux ouverts. J’imagine un instant ce que ça ferait si les autres voyaient dans mes yeux les paillettes lumineuses que j’y vois moi-même. On me prendrait sûrement pour une extra-terrestre ! Quelle gloire ce serait ! Allons bon, me voilà encore partie dans des scénarii impossibles.. Ambre, concentre-toi sur le trajet!

J’arrive à ma chère piscine. Deux personnes devant moi seulement, contrairement à ces derniers jours où il a fait si chaud que la file s’effilochait comme un long serpent jusque dehors. Au moment où vient mon tour de recevoir mon badge d’entrée, PAF ! Plus d’électricité ! Plus de bruit, plus de lumière ! Alors là, je suis sidérée !!! Depuis huit ans de fidèles allers et retours maison-piscine, je n’ai jamais connu de panne d’électricité ici! Incroyable ! À n'en pas douter, c'est une réponse de l’Univers à ce dont j’ai besoin!!

À l’accueil on ne panique pas et on envoie le préposé à je ne sais quoi arranger la chose. Quant à moi, sur un petit nuage rose (pensez, en osmose avec l’Univers !!) je me déshabille (dans le noir), je me douche (dans le noir) et je me rends au bassin (dans le gris).

À peine quinze minutes que je m’égaie dans l’eau, à faire des longueurs en ligne brisée de manière à éviter de recevoir un ado sur la tête ou un bras musclé sur la tronche, quand la voix d’un maître-nageur s’élève dans le haut-parleur. Contrairement à ce qu’ils espéraient, la panne n’est pas réparée en deux secondes, nous ne pouvons pas rester dans l’eau alors que les filtres et chauffages ne fonctionnent plus, il faut sortir du bassin ! Une cohue bruyante et rouspéteuse se met en branle (toujours dans le gris et le noir) avant que je me retrouve dehors, complètement frustrée. Mais, joie : MA MIGRAINE EST PASSÉE !!!

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27 mai 2017

L'âme qui s'envole

Bonjour à vous,

il semblerait que le soleil m'ait fait sortir de mon hibernation. Enfin, de ma printemnation. Oui, j'hiberne au printemps, je ne fais rien comme tout le monde! Mais reconnaissons qu'avec la météo qu'on a eue, j'ai des circonstances atténuantes!

Bien alors aujourd'hui, je vous emmène dans les Hauts de France. Je suis archi chauvine (alors que je suis née à Montmorency (95), mon père à Ermont (95) et ma mère à L'Isle-Adam (re et re 95)). Enfin, à cette époque préhistorique sur l'échelle du temps de mes petits-enfants c'était le sept-huit, voire la simple Seine & Oise. Bref. Mais mon grand-père, et tous ceux avant lui étaient chti, alors bon, j'ai le droit de me sentir l'âme qui s'envole quand je suis en Hauts!

20170522_161015Bien, nous arrivons. [La route n'est pas d'époque. L'église non plus d'ailleurs (reconstruite après la guerre de 14). Quant au château du XIIIe siècle, il n'en reste rien, rien de rien, Non, je ne regrette rien lalalalala...♪♫♪♫]

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P_20170522_153600Ici et là, c'est nouveau, des petites histoires en patois local - j'ai cherché la tombe du chevalier né en 1797, en vain. Mais bon, je ne parle pas chti couramment, même si je le parle nettement mieux que le GPS! Il ne connait ni Wingles, ni Ouingle (prononcé à la chti). En revanche il a su aller à "Ouine'gueul'se"!!!

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P_20170522_163657Église de Salomé, que j'ai trouvé particulièrement jolie. Le village aussi d'ailleurs.

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DSCN0479Et bien sûr, les collines locales, je veux parler des terrils, composés des déchets sortant des mines, c'est-à-dire des stériles, d'où leur appellation (= ce mot, prononcé à la mode de là haut).

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DSCN0505Voilà. Je vous souhaite une bonne journée, pleine de soleil. Moi c'est simple, aujourd'hui encore je vais à la piscine, malgré la queue de 10 kms qu'il y a en ce moment à l'entrée!

respirer

Et vous, 'faites quoi de biau ce week-end?

10 mai 2017

Un mur de protection

posture de la vache

Après cette posture, impossible à faire correctement pour moi (je dois avoir les bras trop courts, je n’arrive pas à joindre les doigts dans mon dos), le cours s’est terminé de la façon suivante : la prof nous a demandé de nous boucher délicatement les oreilles et de prononcer cinq Ooooooooo, tel un bourdonnement qui nous masserait l’intérieur du crâne, du thorax. Cela nous ferait du bien, assurait-elle, car cette pratique fait "tomber" les colères, les rancoeurs, bref, tout ce qui est négatif et pesant.

La prof a pour habitude de clore le cours en penchant la tête avec les mains jointes pour nous remercier. Cette fois, elle nous a suggéré de nous remercier également nous-mêmes.

Lorsque je quitte le cours, je revisite mentalement tout ce que nous avons fait et tout ce que la prof a dit (elle n’arrête pas de parler, en fait, pendant une heure et demi). Cette fois, je bute sur : me remercier moi-même. C’est comme quand on dit de s’aimer soi-même ou de se faire du bien à soi, je reste persuadée que ça ne peut pas être pareil que lorsque c'est une autre personne qui vous aime et vous fait du bien. En même temps, je repense à un moment où nous étions en position debout avec les bras tendus, paumes tournées vers le ciel, et la prof nous a dit de recevoir. Imaginer recevoir, du soleil, de la pluie, ce qu’on voulait. Ce n’est pas évident de recevoir, a-t-elle ajouté. Ce n’est pas facile d’ouvrir son cœur.

Quel paradoxe! Avoir envie de recevoir, et peur en même temps.

Je vais essayer de réapprendre à m’ouvrir.

ღ˛° 。* °ღ ˚ • *˚ .ღ 。

6 mai 2017

Charybde ou Scylla

 

supta baddha 2 mai

 

J’ai été tellement "traumatisée" par le yoga nidra du dernier cours que je ne vous ai même pas parlé des exercices d’étirements faits juste avant. Ils consistaient en différentes postures assise puis allongée plantes des pieds jointes. Ça j’avoue j’ai bien aimé.

J’ai trouvé sur le net une belle image de la façon dont ça s’est terminé, sauf que un, les pieds étaient joints plus près du pubis et deux, il n’y avait ni sable, ni mer (mais on peut imaginer).

Supta copie

Aujourd’hui, de nouveau piscine avec les garçons. Ça me fait penser qu’hier avec ma cadette, j’ai croisé une copine du yoga : cette dernière super étonnée que j’aie une fille de cet âge. Je le prends pour un compliment ! (Si elle savait que je suis grand-mère !)

Bonne journée à vous, malgré l’appréhension je suppose comme moi, du résultat demain soir : Charybde ou Scylla ?

chouette envers

7 avril 2017

Le nez en l'air

23 août

Le beau temps est revenu depuis hier et je passe mon temps le nez en l'air à admirer le ciel bleu et les altocumulus, c'est tellement joli, je ne m'en lasse pas. Qu'est-ce que la mer me manque! Oui, je sais, on est censés apprécier ce que l'on a et penser à ceux qui ont moins ou rien du tout, mais bon voilà, en ce moment mon moral est bof et j'ai envie de voir la mer!! Pourtant la dernière fois ce n'est pas si vieux (avril) mais ça me semble une éternité!

Cette fois en plus j'avais tout mon monde, souvent il manque la Gazelle ou Adeline mais là non, tous étaient à l'appel.

Bien alors les courageux s'étaient rués dans l'eau, mon frère avait trouvé l'eau super bonne! ce qui n'était pas l'avis d'Adeline!

Au moment de se quitter après le pique-nique du soir, le coeur plein de jolies émotions, le dernier de mes petit-fils (qui porte les couleurs catalanes depuis que ma fille les a emmenés à Argelès) m'avait serrée fort en me disant: "Ce fut un plaisir de se voir!"

C'est mignon, non?

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Un peu de shopping

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sans oublier de saluer le gardien de la boutique

Voilà, j'espère que ces images vous apporteront un peu de soleil dans le coeur et je vous souhaite une bonne journée!

*´¨`*•.*´¨`*•.*´¨`*•.

 

9 mars 2017

Fermeture à durée indéterminée

Suite à un dégât des eaux, ce blog est fermé pour une durée indéterminée.

Prenez soin de vous.

fleurs

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