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Un peu de silence ..

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20 novembre 2020

Comment est-ce possible ? (Fabie)

Roxane 9 sept 2012

photo de Pastelle

Cette petite fille, certains d'entre nous la connaissent ou l'ont connue. Une petite fille tapie et prête à surgir au moindre haussement de ton, au moindre faux-pas.

Oui, elle est fragile, plus fragile que du verre, même si paradoxalement, elle paraît forte.

Oui, elle a besoin de tendresse, elle a besoin de reconnaissance, elle a besoin qu'on lui montre qu'on l'aime. Inlassablement.

Il y a en elle une carence, une béance, un gouffre que rien ne semble pouvoir combler, jamais, si ce n’est de l'amour, des couches et des couches d’amour, comme un St Honoré géant dont elle ne serait jamais rassasiée.

Parce que cette petite fille, souvent, elle n'arrive pas à grandir.

Elle reste petite. Toute petite...

 

J'aurais pu, il est vrai, ne pas relever les mots de Fabie dans le commentaire qu'elle avait laissé. Après tout, ils ne rentraient pas dans le thème, et pour cause. 

J'aurais pu.

Mais voilà. La vie, c'est comme ça.

Avec des rires.

Avec, aussi, souvent, beaucoup de larmes.

 

IMG_3899 - Fabie

Comment est-ce possible, dites-moi ?

Fabienne 10 ans

Comment est-ce possible ?

‘‘ Je cherche pour participer à ta nouvelle rubrique, mais j'avoue que j'ai beaucoup de difficultés à me remémorer des souvenirs de tendresse dans mon enfance.
Bon inutile de parler de mon père qui avait quelques ressemblances avec le tien, en y ajoutant la perversité !
Ma mère vit toujours, et le moins qu'on puisse dire c'est que la tendresse, elle ne connait pas, ni avec ses enfants, ni avec ses petits ou arrière-petits-enfants...
Et qu'on ne me dise pas que c'est une question de génération, elle vient d'avoir 82 ans...

Je voulais expliquer pourquoi il m'était difficile de témoigner.

En fait nous habitions loin de tous nos grands-parents, cela ne m'empêche pas d'avoir avec eux de bons souvenirs, mais lorsque cela n'allait pas à la maison, nous ne pouvions aller nous faire consoler chez eux.

Du coup, en même temps qu'une photo de moi, petite, je t'en envoie une où tous mes grands-parents sont réunis.

IMG_3805 - Gds parents X4

Mes grands-pères étaient des papys que nous avons fait marcher sur la tête.

Surtout mon grand-père maternel, que l'on voit plus en avant sur la photo.

Je me souviens que lorsqu'il nous emmenait au manège, le pauvre n'arrivait pas à nous en faire descendre (il était sourd et muet), et cela lui a valu un jour une belle engueulade par ma mère.

Mes grands-mères étaient des "têtes de mule", je dois tenir d'elles 😉

Merci de nous plonger dans nos souvenirs, bons et moins bons...

 

Les mots de Fabie sur ce qu'elle a subi

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19 novembre 2020

Une guirlande magnifique

P1090548

Hier, il faisait un temps radieux, ce qui m'a mise en joie puisque j'avais décidé de me rendre dans un endroit particulier (c'est un secret !). En fait, j'avais déjà pris cette décision la veille (mardi), mais le temps était pourri en termes de prise de photos, lesquelles se sont avérées très moches (sauf si on aime toutes les nuances de gris).

Imaginez donc mon contentement, mercredi, en ouvrant les yeux et les fenêtres, de découvrir que le ciel avait changé d'avis : il était d'un bleu immaculé. On ne peut pas en dire autant de moi, depuis que je marche j'envisage de me faire greffer des jambes de secours. Il faut dire qu'il peut m'arriver de dépasser l'heure, voire le kilomètre autorisé-s, uniquement lorsque l'endroit est désert, ce qui se produit maintenant que je peux retourner "de l'autre côté" (c'est pour cela que j'avais tant hâte).

P1090552

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Bon, mes loulous, je vous laisse ! J'ai des petites tresses, façon africaine, à faire à mes cheveux qui, allez savoir pourquoi, poussent devant au lieu de serpenter très sexyment en une guirlande magnifique dans mon dos (là où je ne porte jamais mes lunettes).

Il n'est pas exclu que, d'ici la fin de la journée, j'aie tout coupé au sécateur, et ce, bien que je sois d'une patience infinie !

P1090577

Bonne journée !

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

18 novembre 2020

Némorosa, la reine des bois

1Delia 2-P_20170224_164943a

2Delia 5-P_20170224_165004a

C'était dans la forêt de Fontainebleau, il y a un peu plus de trois ans.

Delia 3-20170224_162534a

Vous voyez le médaillon, sur le rocher ?

Approchez-vous, je vous en prie, que je vous explique : lors de la création des sentiers de promenade, des noms et des légendes ont été associés .. 

rocher DCP_5142 14janv2000

.. aux formes étranges

rocher DCP_5147

... des rochers (il faudrait que je me renseigne sur les noms donnés à ces rochers-là !).

Voici celle du rocher-grotte de Némorosa :

Delia 4-20170224_162609ra

Il était une fois, au XIVe siècle, un vilain Prince Noir qui assiégea la ville. Le Chevalier René de Fontainebleau décida d'emmener sa compagne, la belle Délia*, dans une grotte cachée dans la forêt afin de la soustraire au danger. Les combats terminés, René retourna la rechercher mais il la trouva inanimée. DRAME ! Délia venait d'être piquée par une vipère ! (une vipère blonde, c'est sûr!)

Il l'enterra et le chagrin l'envahit. Chaque nuit, il passait des heures à pleurer sur le rocher (elle n'est pas gaie leur histoire !), jusqu'au soir où une jolie jeune fille couronnée de fleurs et vêtue de feuillage lui apparut : son nom était Némorosa, la reine des bois et elle venait pour le consoler. René finit par succomber aux charmes de l'apparition (les hommes sont de faibles petits êtres fragiles).

On raconte que par une belle journée d'automne, René et Némorosa quittèrent le sol à tout jamais afin de célébrer leur union quelque part dans le ciel, là où le bonheur est éternel....

* Délia (je m'adresse à la nôtre !), je suis sûre que tu trouves que cette stupide légende manque cruellement de vaches !! Je parie que tu aurais bien vu comme fin de l'histoire, ton homonyme réveillée par le coup de langue d'une gentille vachounette et le René à ses pieds au lieu qu'il s'envole à la moindre occasion ! (les hommes sont de faibles, etc).

Une histoire qui ressemblerait un peu plus à celle que tu m'as confiée, et que je vais maintenant me faire un plaisir de partager avec vous !

Qui nous aime, nous suive !

CLIC

 

(✿̶̥̥)

18 novembre 2020

Il me reste de cette enfance (Délia)

les vaches de mon grand père

‘‘ J'ai retrouvé cette déco que j'ai faite sur ma boite à aiguilles à tricoter.

C'est la représentation des vaches de mon grand-père, et en couleur, s'il te plaît !

‘‘ Je ne me souviens pas avoir manqué de quoi que ce soit durant ma vie présente, sauf maintenant de liberté. Même aux temps les plus durs de mon enfance, je n'ai pas manqué. Pas d'amour en tout cas.

Mon grand-père tout d'abord qui me gardait pendant que mes parents étaient aux champs.

Mes parents, bien sûr, mes enfants quand ils sont arrivés, mes sœurs, mon frère, mes neveux et nièces, je crois qu'ils savent tous me montrer d'une façon ou d'une autre leur attachement et leur affection. Ce qui fait que mon existence soit douce et agréable en leur compagnie, et en ce moment par la pensée.

Mais pour paraphraser notre hôte en la circonstance, s'il demeure de mon enfance, trace de valeurs particulières, d'un amour intact qui m'ait façonnée, à mon insu car je ne l'ai réalisé que très longtemps après, c'est de mon grand-père que cela me vient.

grand pere

J'avais 7 ans quand il a quitté ce monde.  Il a participé à la première guerre mondiale, durant laquelle il a perdu deux de ses enfants. Il a laissé du côté du tunnel de Tavannes dans le lointain grand Est, beaucoup de ses copains, des compagnons de combat.

Sa jambe blessée l'a fait souffrir jusqu'à son dernier jour. Pourtant, en dur paysan Auvergnat, il a toujours cultivé sa terre avec ses bêtes dont il était fier.

Avec d'autres éleveurs il a participé à la création d'une coopérative agricole pour permettre à chacun de pouvoir s'appuyer sur le collectif sans lequel rien n'était possible.

Son amour pour ses bêtes, il me l'a transmis. Son acharnement à faire vivre une terre capricieuse et ingrate, il l'a transformé en opiniâtreté et mis à la disposition de la collectivité.

Je ne suis pas celle que je suis par hasard. Tout comme il m'a transmis les valeurs d'humanité, c'est lui qui me racontait les histoires de mon enfance dont je me souviens aujourd'hui. Le Plampounis, la Cabriole, le chien de Brisquet et l'histoire de la chèvre qui ne voulait pas sauter le ruisseau peuplent encore mes souvenirs d'enfant.

le chien de brisquet_0002

Qu'il était doux de se blottir les après-midi, pendant que papa et maman se décarcassaient aux champs, au bois ou à l'étable, entre ses maigres bras et de sentir ses doigts noueux  tenir ma petite menotte pour m'accompagner jusqu'au jardin. Qu'il était doux d'entendre sa voix chevrotante me raconter une histoire ou me chanter une berceuse !

Il me rassurait et savait garder patience lorsque je faisais un caprice ou bien ne voulait pas rester à la maison en attendant le retour de mes parents.

Pourtant je crois que je ne lui épargnais guère de peine. Enfant espiègle, j'avais la ruse de lui cacher ses cannes et de refermer la lourde porte de la maison, avant de prendre la poudre d'escampette, mes deux chats sous le bras, pour rejoindre le champ où je savais trouver maman. Il avait beau crier mon nom et s'époumoner tant qu'il pouvait, je fonçais vers le champ sans me retourner.  Il me reste de cette enfance la douceur du miel et du bon chocolat chaud qu'il me faisait parfois goûter, assise sur ses genoux.

Il me reste de cette enfance l'amour inconditionnel pour la vache, cette noble servante qu'il conduisait aux labours ou aux moissons.

les vaches de Lossedat de 1950 à 1958

les vaches de mon grand-père

Il me reste de cette enfance une odeur de noisette, qui parfumait nos soirs d'automne,

Il me reste de cette enfance tant et tant de choses qu'il me faudrait des ans et même bien davantage pour ne pas en oublier.

quand Madelon

Un petit tour chez Délia ? CLIC

Et aussi ici

16 novembre 2020

La ré équilibration des vertus

J’ai envie de dire : si vous êtes friand de créations manuelles en tout genre, je vous déconseillerai direct de vous adresser à moi. Par contre, à mon humble avis, Dieu existe, sinon comment expliquer que par mesure de rééquilibration des vertus il ait mis dans la même famille que moi une nana aux doigts d’or (ma sœur) et aux cheveux itou (encore que les cheveux soient d’une utilité toute relative dans la confection de mobilier d’intérieur) ?

Vous allez me dire, quelle injustice ! Il y en a qui ont tous les dons alors que leur soeur, que couic!

Je vous arrête derechef.

Que je vous narre les circonstances qui ont fait naître chez ma soeur le gène du bricolage.

Il y a un certain nombre d’années, ma soeur tenait avec son cher et tendre un café-restau qui ne l’occupait que quinze heures par jour. C’est dire si l’ennui la tenaillait. En plus de ça, ça faisait quand même bien, oh oui, je dirais bien, DEUX ANS qu’elle n'avait pas déménagé (la déménagite est déconseillée quand on tient un commerce) si bien que pour contrer sa nature profonde, à défaut de se bouger elle bougeait régulièrement tous ses meubles.

C’est comme ça qu’un de ses jours de congé, profitant que sa moitié était parti(e) à la pêche, elle se met à tout chambouler : et que je te réorganise le bar du restau, et que je te déménage la machine à glace et tant qu’à faire le p’tit frigo du cellier. Sa frénésie de bougement de meubles est telle qu'elle se dit qu’elle va en profiter pour faire du grand ménage, et se saisissant du robinet du bar avec une douceur qu’elle tient de famille et qui a largement fait ses preuves depuis, voilà que le robinet lui reste dans la main !!! Ma frangine, paniquée, essaie de remettre ce p.. de robinet en place, impossible !!! Et l’eau coulait, coulait, coulait .. Il faut dire qu’à l’époque, elle ne bricolait pas ma sœur (elle est secrétaire de direction, à la base), et elle ne savait pas quoi faire (à part s’arracher ses magnifiques cheveux blonds fortifiés au jaune d’oeuf). Elle se précipite donc sur le téléphone et appelle le Maire, la grande (et seule) sommité du petit village cévenol où elle habitait. Seulement voilà, ce n’est pas tous les jours qu’on appelle un maire de village cévenol pour résoudre un problème de plomberie. À vrai dire, de tout son mandat, c’était bien la première fois qu’il était confronté à ce genre de situation, si bien que la sommité assommée s’en réfère à son adjoint, lequel après avoir bien étudié le pour et le contre explique à ma frangine qu’il faut qu’elle coupe l’eau.

Franchement, c’est là qu’on voit comme le cerveau de nana est un pur fétu de paille comparé à celui de l’Homme.

Bref. Ma sœur s’arme du seul outillage dont elle dispose à l’époque (un marteau et une lime à bois) et s’essaie aussitôt à soulever la dalle super lourde qui abrite le robinet d’arrivée d’eau.. Elle n'y arrive pas (tu m’étonnes !) mais heureusement, l’adjoint a la super idée de monter son blanc destrier pour venir voir où en sont les choses.

Mouillées.

Et même très mouillées, puisque tout est inondé.

En plus, les plombs ont sauté.

Devant l’état délabré des éléments et de ma frangine, l’adjoint se jette aux pieds de Brie dans le but on ne peut plus louable de soulever la dalle pour qu’elle puisse fermer son robinet. Ah, on a beau dire, les hommes !!! Qu’est-ce qu’on ferait sans eux ??!!

Encore que.

Là-dessus, mon beauf se pointe (il revenait de sa pêche).

"Ben t'es drôlement échevelée !!" geint-il à sa moitié en voyant les cheveux de Brie dressés tout autour de sa tête comme des rayons de soleil, "En plus tu pisses le sang !! T'en mets partout !!", puis, après un rapide coup d'œil alentour, "MAIS C'EST QUOI CE SOUK ? YA EU UN TSUNAMI ICI ?"

"Ben figure-toi.." commence la chair de ma mère en lui narrant ce qui précède tout en tenant un torchon contre sa main blessée pour éponger le sang.

Alors son époux, de conclure :

"C'EST DINGUE, ÇA !! J'PEUX PAS TE LAISSER CINQ MINUTES TOUTE SEULE SANS QUE TU METTES TOUT À FEU ET À SANG !!"

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15 novembre 2020

Le ciel ressemble à une plage

Une marche d'autant plus agréable hier que je ne pensais pas pouvoir sortir, ce qui m'ennuyait bien vu que depuis le matin, le ciel m'appelait de tous ses petits nuageons et de son soleil magnifique.

J'ai fini par céder et croyez bien que je n'ai pas boudé mon plaisir. Les températures étaient exceptionnellement douces, je me suis arrêtée souvent pour regarder les cieux majestueux. Sûr que les deux messieurs qui me suivaient (promeneurs de chien) ont dû se demander ce que je pouvais bien observer, à m'arrêter toutes les cinq minutes avec le nez en l'air (ce n'est pas non plus comme si c'était inhabituel chez moi, j'adore le ciel ! encore plus lorsqu'il ressemble à une plage !).

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Des mammatus, je dirais !

(y a-t-il un spécialiste en nuages dans la salle ?),

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d'ailleurs, il était temps que j'arrive car trois quart d'heures plus tard, ils s'étaient éparpillés comme de la barbe à papa qu'on s'apprête à déguster.

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À propos de barbe à papa, quelle meilleure façon aurais-je pu trouver pour vous inviter dans le monde tout en douceur que nous offrent les mots d'Angedra ?

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Mes chers amis, si vous voulez bien vous donner la peine ..

CLIC-CLIC !

 

Très belle journée à vous !

 

15 novembre 2020

Un nid d'amour (Angedra)

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‘‘Sans doute pas de quoi bouleverser les lecteurs, car je n'ai que l'embarras du choix pour choisir dans le cocon qui m'a entouré d'amour, de chaleur et d'attentions.
Maman était pudique mais savait très bien nous faire passer son amour par ses caresses, notamment la nuit elle passait ainsi de lit en lit surveiller notre sommeil (nous étions 5 !!). Remonter le drap sur l'un, passer sa main sur le front de l'autre, calmer un cauchemar… souvent je faisais semblant de dormir dans l'attente de sa main qui se poserait sur moi, son léger parfum qu'elle mettait sur un joli mouchoir posé dans la dentelle de sa combinaison … Nous ne lui parlions pas de ses visites nocturnes, mais nous savions …
Papa était tout autant aimant, nous offrant sans retenue son sourire, avec pour chacun de nous une attention particulière, comme la joie qu'il avait à nous offrir le premier fruit de la saison que nous aimions… les premières amandes vertes pour l'une, les nèfles pour moi et ainsi de suite.
Ma famille n'était pas très nombreuse mais j'avais vraiment l'impression de vivre dans un nid d'amour, sans doute pour cela que nous avons pu résister ainsi unis aux épreuves de la guerre de notre pays.

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Je préfère parfumer mes souvenirs aux effluves du jasmin qui me rappellent les nuits parfumées par son odeur ainsi que ses fleurs étoilées mises dans une soucoupe près de mon lit, ainsi que l’Asphodèle qui poussaient au milieu de nos terrains de jeux et dont on aimait sucer le coeur sucré de ses fleurs.

asphodele (3)

J’aurais pu choisir une belle photo de la Méditerranée, mais j’en utilise déjà très souvent sur mon blog, voilà donc deux fleurs entre autres qui continuent de sucrer et parfumer mes souvenirs.

Nous sommes nés sur la terre d’Algérie depuis trois générations avec ma grand-mère paternelle, puis mes parents et toute ma fratrie.

Dans les souvenirs-cuisine de mes grands-mères ne figurent pas spécialement les crêpes, pour l'une (paternelle disparue alors que j'étais très jeune) je me souviens surtout de sa préparation du couscous qui demandait de longues heures à rouler, beurrer et préparer sa graine. J'aimais la regarder pour ensuite l'apprécier autour de la grande tablée qui réunissait toute la famille chez mes grands-parents pour ce festin.

couscous-algerien-facile

Maman a continué ensuite ce repas familial autour de ce plat chaque jeudi (jour qui était celui sans école).

Ma deuxième grand-mère nous régalait notamment de ses délicieuses rondelles de patates douces frites puis enrobées de sucre.

Nous nous brûlions souvent les doigts dans l'impatience de les déguster. 

C’est un peu réduire ses autres prouesses culinaires, mais j’adore toujours les patates douces !!!

 patates-douces-roties-au-miel

Je suis devenue mamie.

À mon tour en devenant grand-mère j'ai éprouvé un immense plaisir à apprendre la cuisine à mes deux aînés petits-fils. A genoux sur un banc ils participaient à la confection des crêpes, du gâteau au yaourt mais aussi à préparer poisson, poulet, légumes… Ils voulaient tout faire avec mamie et même si cela me demandait ensuite un long travail de "remise au propre" de la cuisine… quel partage de bonheur et de joie !

Je ne parle pas du « rôle" des mamies, ce mot me semble être un peu comme une obligation de "jouer son rôle". 

Pour moi devenir une mamie est une évidence dès que notre premier petit-enfant arrive, aucune obligation, simplement une immense joie. 

Mamie est une continuation de l'amour familial qui coule en nous (ou pas selon les familles), ce besoin de transmettre des souvenirs, d'échanger, partager.

Pour cela la cuisine est une activité extraordinaire, elle connecte le goût, l'odorat, le toucher, le partage… les rires et même les disputes… la vie !!!

Bien entendu qu'il y a d'autres branches à cet arbre de transmission, comme la lecture avec surtout l'imagination et les rêves. 

Que de voyages nous avons faits avec mes petits, nous devenions pirates, guerriers, robinsons, explorateurs, aucune limite à nos inventions puisque nous n’avons besoin que de notre imagination.

Les jours de pluie nous avons même pique-niqué dans le salon. Le pique-nique a toujours eu un formidable attrait pour mes petits.… cet été cela a même été leur demande en pleine chaleur du mois d’Août dans une forêt desséchée… et cela a été un beau moment.

 

coeurs volants

Un grand merci, Angedra, pour ce partage tout en douceur !

 

Un petit tour chez Angedra ? CLIC !

14 novembre 2020

De l'autre côté

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j'avais pris cette photo à la boulangerie, en août

 

Ce matin, je me suis réveillée des larmes plein les yeux.

Puis j'ai repensé à hier.

Il faut que je vous explique que là où j'habite, d'un côté il y a la ville, de l'autre les champs.

Depuis la pandémie, j'évite au maximum d'aller en ville, je n'achète même plus de pain.

"Soyez prudente", avait dit le médecin, "il y a beaucoup de cas sur la commune, continuez le drive, n'allez pas chez le boulanger".

Mais hier, après la marche quotidienne, je voulais aller chercher les résultats de la prise de sang. Et puis, tiens, j'en profiterai pour aller chez le boulanger, acheter de son délicieux pain aux céréales, depuis des mois j'en rêve ! Mon boulanger avait d'ailleurs eu le Prix de la Meilleure Baguette Tradition ! Ce n'est pas une petite fois par ci par là qui va me mettre en danger !

C'est comme ça que j'ai vu.

Le rideau de fer baissé.

Tiens ? C'est fermé ? Lui ouvert de 6 h du mat à 20 h sans interruption 6 jours sur 7 ?

Je me suis dit, Oui bien sûr, avec le covid il a moins de clients, sans doute il n'ouvre plus toute la journée.

Je fais le tour pour aller voir si quelque chose est écrit sur la porte d'entrée, et que vois-je ?

Rien.

Il n'y a plus rien.

Le local est vide, dramatiquement, épouvantablement vide.

J'ai un choc terrible.

Combien sont-ils, les commerçants qui se retrouvent dans cette situation ? Combien de personnes se retrouvent ainsi sur le carreau ? Et la petite boulangère, celle qui vendait le pain, bénéficie-t-elle du chômage technique ? Est-elle indemnisée ?

Je repense à son sourire, je repense à nos papotages, je repense à toutes les fois où, avec ma fille parisienne, on allait acheter du pain "qu'on ne trouve pas à Paris".

Mis bout à bout, combien de moments passés ensemble ?

Je suis rentrée à la maison complètement sonnée.

Malgré la marche revigorante.

Malgré les flaques sous le pont qui ont durci, me permettant enfin de retourner de l'autre côté.

De l'autre côté …

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Je dédicace ces photos à mon amie Marie K, qui me manque énormément (dégât collatéral de la pandémie),

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 et à nous tous,

je souhaite une percée de lumière dans la grisaille.

 

Très belle journée à vous !

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

13 novembre 2020

Un coeur tendre (Daniel)

Il était une fois nos ancêtres les Celtes, qui vivaient au rythme des deux saisons, la claire et la sombre. La fête la plus importante de la période sombre était indubitablement celle de Samain ("Halloween") qui se déroulait à l’entrée de l’hiver.

Il existait néanmoins une deuxième fête hivernale dont on entend moins parler (sans doute parce qu'on n'en a pas encore fait une fête commerciale), il s’agit d’Imbolc.

Cette célébration était placée sous la bienveillance de Brigit, la plus grande déesse celtique de tous les temps (elle est aussi connue sous le nom de Dana), si populaire que l'Église, pour parvenir à évangéliser les Celtes, avait dû en faire une sainte, transformant la grande prêtresse Brigit en Sainte Brigitte.

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"Mais .. mais ..", êtes-vous en train de vous demander, "où Ambre nous emmène-t-elle avec ses histoires de crêpes et de Chandeleur ? Le confinement lui est monté à la tête ? Elle a boulotté son éphéméride à l’envers ?"

Mes chers amis, je vous rassure tout de suite ! Rien de tout cela !

Je ne vous fais pas languir plus longtemps : je cède la parole à Daniel !

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‘‘Ma grand-mère paternelle était un peu pète-sec mais un coeur tendre. Sa maison était à côté de la mienne. Je venais la voir et elle me faisait des crêpes...Hum !!! Ses bonnes crêpes !

Tous les dimanches, elle glissait dans ma poche un petit billet. Je sentais qu'elle m'aimait et quand ça n'allait pas avec mes parents, j'allais trouver refuge chez elle. Elle me mettait la télévision et tout allait mieux !!

Je pense souvent à elle et à son mari, un petit monsieur, adorable !

 

 

..¸¸.♪♫ Très belle journée à vous ! ☼....

 

 

11 novembre 2020

Un amour simple (Virevolte)

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Bonjour à vous,

comme je l'ai évoqué ici ou là, deux blondinets de mon âge ont durablement marqué mes jeunes années : il s'agit de mon ami d'enfance Jean-Paul (on avait emménagé dans le même immeuble pour notre troisième anniversaire, et 12 ans plus tard nos parents ont déménagé en même temps aussi, c'est drôle !).

Le deuxième est le cousin qui était censé m'épouser, jusqu'à ce qu'il découvre l'existence d'un vaste horizon truffé de femmes....

Pour Virevolte aussi, deux garçons ont coloré son enfance.

Je ne vous fais pas languir plus longtemps, je lui laisse la parole !

 

❤♥●•٠·˙. ˙·٠•●♥❤

‘‘Je réfléchis beaucoup en ce moment sur l'amour, la tendresse et j'ai beau chercher, dans mon enfance je ne pense pas avoir connu cet amour tendresse. Ma mère n'avait pas connu ses parents ou si peu...Elle n'était pas du genre à faire des câlins. Je n'ai connu que mon grand-père paternel. Il était dur, avait des principes. Mon père me faisait peur, il m'impressionnait, j'ai déjà raconté qu'adolescente je n'arrivais pas à lui parler car je ne pouvais le tutoyer, c'était impossible pour moi.
Je pense que la première personne qui m'a aimée, c'était mon meilleur copain en CE1, on s'est connu jusqu'au collège. J'aimais être en sa présence. J'ai voulu le retrouver il y a peu mais je n'ai pas réussi. C'était un amour simple, sans rien attendre de l'autre, juste donner parce qu'on en avait envie. Après, j'ai eu les copines ! ;-)

 

ruelle

C'est la ruelle que j'empruntais pour aller à l'école quand j'étais en primaire. J'adorais cette petite rue où il passait très peu de voitures vu sa largeur.

Et j'oubliais aussi mon cousin ! Je lui vouais une admiration qui était réciproque.

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© photo Virevolte, chipée ici

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© photo Virevolte, empruntée

On se revoit maintenant et on prend toujours autant de plaisir à être ensemble!

Virevolte

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

10 novembre 2020

At last but not least

2020 11-9 pont0005

Bonjour à vous,

Comment allez-vous en cette belle journée automnale ? (aujourd'hui, il pleut, en tout cas en région parisienne)

Moi, très bien ! Ce matin j'ai eu de la visite ! L'infirmière ! (prise de sang que je reculais depuis.. heu, depuis longtemps !). J'étais contente de la voir et de papoter avec elle ! Cette fois, contrairement à la dernière, on était masquées toutes les deux !

Autre excellente nouvelle, hier j'ai pu aller de l'autre côté du pont ! L'accès m'en m'était impossible depuis des semaines pour cause d'impraticabilité (boue et inondations diverses).

2020 10-7 champs boue (11)

sous le pont, il y a un mois

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même endroit maintenant

Que j'étais contente ! Il faisait un soleil radieux, la vie est belle !

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At last but not least, vos premières participations sont arrivées ! Vous savez, les réponses à la question "Avez-vous connu dans votre enfance, votre jeunesse, quelqu'un qui vous apporte chaleur, douceur, quelqu'un avec qui vous vous sentiez bien et en sécurité, en un mot, aimé-e ?".

Merci, merci ! Vous êtes trop mimis ! Smouiiiiiiiiiiiiiiiich !

En attendant de vous faire découvrir la première contribution (guettez la rubrique "Le coin des amis"!), je vous laisse car j'ai plein de choses à faire, banales, ordinaires, mais que je suis très contente de pouvoir faire !

Je vous dis à très vite ! Bonne journée !

2020 11-9 pont0001

PS Glissez un regard sur votre gauche ! Il y a de nouvelles photos dans l'album des amis !

9 novembre 2020

La reine de la cuisine

Sur une proposition d'écriture du Goût : 56e devoir, CLIC.

 

Je suis une spécialiste des plats uniques. D’ailleurs, j’ai une anecdote à ce sujet, c’est même une anthologie de mon histoire culinaire (le père de mes filles en parle encore, c’est dire !).

C'était il y a bien longtemps, à une époque où j’étais encore jeune et belle et où ma sœur vivait chez moi. Enfin, ma sœur, et un collègue à mon homme. En fait, le soir même il était dans le lit de ma frangine (le collègue, pas mon homme) ce qui s’est révélé drôlement pratique, vu que sinon on aurait eu un problème de lits.

Un jour, on ne savait pas quoi préparer à manger à nos hommes. J’aurais pu faire quelque chose à la va-vite (quoique ce ne soit pas du tout mon genre). Mais maintenant que j’étais une femme mariée, rayonnante de créativité, plus question de me permettre de tels écarts. Après avoir longuement réfléchi, on a décidé de mélanger tous les restes qui étaient dans le frigo, en associant allègrement le sucré et le salé ! (on était des précurseuses sans le savoir !)

Après avoir goûté ce plat unique (dans tous les sens du terme), je ne sais plus qui des deux, de mon homme ou du copain, a été le plus .. comment dire .. MARQUÉ. Il faut dire qu’ils arrivaient de je ne sais plus où et qu’ils crevaient de faim. Quand ils ont vu cette montagne de nourriture sur la moquette – enfin, quand je dis 'sur la moquette', c’est une façon de parler, vu qu’on n’avait pas de moquette. D’ailleurs on n’avait pas de table non plus et tout notre mobilier résidait en le minimum vital (un lit).

Donc, on mangeait assis par terre. D’ailleurs, c'est un signe ! Le fait que je m’asseyais déjà prouve bien que j’étais destinée à une existence incroyablement spirituelle ! (dans tous les sens du terme)(comme le plat unique)

Oui alors donc, nos zhommes zarrivent.

Il aurait fallu que vous voyiez leur visage s’éclairer d’une joie sans mélange !!! (On ne pouvait pas en dire autant du plat).

C’est à la première bouchée que ça s’est compliqué : leur visage avait viré au vert et jaune (d‘ailleurs c‘est la seule fois où j’ai vu des rayures sur une figure). Du coup, ma soeur et moi on s’est dit comme ça qu‘il valait mieux qu‘on n’y goûte pas. Ce n’était tout de même pas la peine qu‘on soit malades tous les quatre ! Surtout qu’après, au lit, il a fallu qu’on les motive un max !!

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(mon homme) J’ai mal au ventre !

(moi) Mais arrête ! Tu sais très bien que tu as toujours eu un seuil très bas de résistance à la douleur. Allez, un p’tit câlin !

(mon homme) Faire l’amour est hors de question !

(moi) C’est pas au pénis que t’as mal, que je sache ??

(mon homme) Non, c’est juste au-dessus ! Toute activité sexuelle serait une torture ! Dors !

Dors ??

Comment ça, DORS ?!

(moi) Laisse-moi voir ton ventre, je vais te masser, ça va te faire du bien..

(mon homme) Nooon !

(moi) Laisse-moi voir, allez !

J’ai bien tout regardé : il n’avait RIEN. RIEN DU TOUT.

(moi) On essaie, un point c’est tout !

Je me suis allongée sur lui avec toute ma douceur naturelle. Seulement voilà, il m’avait tellement énervée que j’ai perdu l’équilibre et qu’en tombant je lui ai filé un coup de genou dans l’aine.

(lui, hurlant) Ambre, j’apprécierais énormément que tu me laisses tranquille !!!

Pf ! Chochote, va !!

D’ailleurs, maintenant que j’y repense, je me demande s’il n’a pas avancé ça comme argument quand on a divorcé, LE TRAÎTRE !

8 novembre 2020

Comme un nid douillet

 

S'il y a une personne qui m'a aimée comme j'avais envie d'être aimée, c’est elle, ma grand-mère paternelle.

Même quand elle ne cautionnait pas mes choix, elle ne me jugeait pas, toujours à mes côtés, comme un nid douillet, elle m'a toujours aimée.

Ce n'était pas une "mamy gâteau" oh non-non ! Loin de là ! D’ailleurs elle n’était pas très tendre.. Ce n'était pas le genre de grand-mère à faire des câlins ni des gâteaux sucrés, juste le genre à aimer, à aimer comme on aime quand on aime vraiment ..

C‘est drôle d‘ailleurs, car ce n'était pas gagné.. Rappelez-vous, le mal qu'elle s'était donné afin que celui qui deviendrait mon père ne naisse pas ! Au final, comme son fils aîné n'a pas eu d'enfant, c'est ce deuxième fils qui l'a rendue grand-mère !

Il fallait la voir alors, fière comme une jeune maman (elle avait 46 ans), me promener dans ces gros landaus tels qu’on les faisait autrefois, me bercer la nuit pendant des heures en fredonnant une chanson en chti (mes parents ont habité chez elle les premiers temps de leur mariage, c’était déjà la crise du logement !)

Et cet amour mon Dieu, tout cet amour qu’elle m’a donné !! 

 

Si quelque chose existe encore après sa mort, c’est bien l’amour qu’elle m’a donné ..

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Et vous, mes amis, dites-moi ?

Avez-vous connu dans votre enfance quelqu'un qui vous apporte cette chaleur, cette invasion de douceur tendre, de bien-être, quelqu'un avec qui vous vous sentiez bien et en sécurité, en un mot, aimé-e ?

Allez, soyez chic, permettez-moi de le partager ici ! Et toujours, pour celles et ceux qui le veulent bien, avec des photos !

 

7 novembre 2020

Lamentablement vide

Hier, ce n'était pas une bonne journée. Pas mon genre de déprimer pourtant, surtout que je fais partie des personnes privilégiées. Je me demande si ce n'est pas parce que mon réservoir de douceur est vide, lamentablement vide. Vous savez, de ces petits moments où on reçoit un sourire, on échange agréablement, on passe un bon moment, simple mais agréable, on est contents d'avoir fait une bonne séance de yoga, la journée au boulot s'est bien passée, les collègues ont été sympas, etc. Toutes ces choses d'avant qui n'existent plus, puisque le but, maintenant, c'est de garder ses distances !

Hier, aucun de ces petits moments-là.

Ça a commencé par un coup d'fil de ma sœur, comment en est-on arrivées à parler de nos jeunes années ? Et de ce qu'aurait été ma vie (et la sienne) si mon père ne m'avait pas jetée dehors ? (je dis "et la sienne" car ma sœur s'est enfuie aussi sec de chez nos parents pour venir vivre avec nous)

Bon, évidemment, je n'aurais pas eu mes filles.

Filles dont j'ai pris des nouvelles, elles n'ont pas appelé cette semaine (pas normal). Dans le trente-sixième dessous toutes les deux, la cadette : "En fait on a juste le droit d'aller travailler !", la grande qui avait une toute petite voix (symptôme très grave), elle s'est fait agresser verbalement toute la semaine, c'était déjà comme ça au premier confinement, les gens la prennent pour leur défouloir ou leur psy, peut-être parce qu'elle n'est qu'une "voix anonyme" ? En plus, on vient de découvrir qu'un médoc prescrit par son gynéco et qu'elle a pris pendant des années (moi aussi d'ailleurs) peut avoir des effets secondaires, elle doit aller passer un IRM de la tête (si ça tombe, tous les trucs bizarres que j'ai dans la tête c'est même pas moi ! c'est le médoc !)

Par là-dessus mon frère m'appelle, impossible pour lui de tirer ses sous hebdomadaires, il est dans tous ses états et me crie dessus comme si c'était ma faute ! Et je me remets à penser au décès de Maman, à la solitude de mon frère.. Et me voilà à lui apporter à la hâte un sac où je jette pêle-mêle toutes les boîtes de conserve que j'ai chez moi, vu qu'il a viré chez lui tout ce qui sert à se faire à manger, sauf le micro-ondes ! (quelle belle invention)

Mouais, pas une belle journée DU TOUT.

Mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Aujourd'hui il y a un soleil magnifique et j'ai hâte d'aller faire mon p'tit tour. J'appellerai mes filles tout à l'heure, après une bonne nuit de sommeil ça devrait aller mieux, c'est sûr !

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Vous voyez le chemin sur la droite ? (Si, si  c'est un chemin !) Ça faisait un moment que je ne pouvais plus l'emprunter (pluie), mais avec le froid la boue a bien durci ! CONTENTE !

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Encore que tout n'est pas parfait, mais bon ! Pour l'instant, un coin où les gens ne s'aventurent pas trop !

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Vous avez vu, il a bien travaillé mon agriculteur, hein ? Tout bien propre, tout bien ratissé, plus rien à voir avec la boue du mois dernier !

CONTENTE !

 

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Je vous souhaite une très bonne journée !

Et plein de soleil dans votre petit coeur !

 

 

 

5 novembre 2020

Innocente comme l'agneau qui vient de naître

Bonjour à tous,

J'espère que vous allez aussi bien que possible en ce joli jeudi ensoleillé.

Je viens de passer ma matinée à insulter mon PC, en pure perte ! Car figurez-vous qu'hier, non, avant-hier, il me demande s'il peut faire (langage PC inrépétable), alors moi, innocente comme l'agneau qui vient de naître, je lui dis oui, et lui qu'est-ce qu'il me fait ? Il me vire Outlook ! Purée ! J'ai perdu tous mes mails, ou en tout cas, s'ils ne sont pas perdus, ils sont bien cachés !

Bref, hier, je me suis bien énervée encore ! Franchement c'est comme pour les téléphones qui ne téléphonent qu'en option, pourquoi les boîtes aux lettres ne se contentent-elles pas d'envoyer et de recevoir du courrier au lieu de disparaître mystérieusement ? Pourquoi les Word n'écrivent-ils pas ce qu'on leur demande comme une machine à écrire qui tape juste des mots ? Pourquoi des "mise à jour" et autres choses toutes plus incompréhensibles les unes que les autres ?

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Tout cela pour dire que je suis un peu énervée, j'ai passé trois heures sur la messagerie d'Orange dont je ne me sers ja-mais et à laquelle je ne comprends rien ! (sans parler de la lenteur de mon débit, pas celui de mes mots mais celui de la Fibre ! (je ne l'ai pas, c'est sûrement pour ça !)).

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Pour couronner le tout, mes champs sont envahis de tout ce qu'on veut, des agriculteurs (DEUX !), des je ne sais qui en camion venus ramasser les betteraves, d'ailleurs d'où sortent-elles ? Elles ont poussé au milieu des maïs ?

Et puis bien sûr, des gens !!

Pf.

Bilan, masquée dois-je rester, buée sur lunettes, etc.

Vous voyez ma triste vie.

Bref.

En fait, je venais juste pour raconter à mes chouchous lectrices qui me l'ont demandé la suite des aventures avec le beau vigile (pour être honnête, ça fait un bail, je ne sais plus trop la tête qu'il avait).

Je sens que si Émilia repasse par-là, elle va encore me faire des Oh! Oh ! et des Oooooooh……..!!! (c'est dommage que sur canalblog, il n'y ait pas de fonctionnalité permettant de ne montrer un texte qu'à certaines personnes ..)

Bon, en tout cas, je vous préviens !

Celles qui veulent lire, c'est par ici !

Et pour tout le monde, des bisous !

 

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

3 novembre 2020

C'est pas mon genre

Bonjour à vous,

deux de mes charmantes petites lectrices aimeraient savoir comment s'est passée la suite de l'histoire (voir On devrait interdire, etc).

Qu'en pensez-vous ? Dois-je me faire violence ? (ce n'est pas DU TOUT mon genre de déballer des choses intimes !!)

Je vous souhaite une belle journée, de la même couleur que les cheveux de ma pré-bru !

Smouiiiiiiiiiich !!

 

2 novembre 2020

On devrait interdire le mariage aux mecs !

Sur une proposition d'écriture du Goût, 55e devoir : CLIC

 

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1 novembre 2020

La danse du tracteur

C'était il y a une dizaine d'années, une période super sympa pour moi je dois dire, vu que je sortais énormément, notamment avec mon aînée qui elle, vivait un moment de grands bouleversements, comme ça ne se voit pas sur la photo : elle venait de se séparer de son chéri suite à une discussion extrêmement houleuse qui peut se résumer en deux mots :

(elle) Soit tu me fais un bébé, soit on prend un animal !

(lui) Tu veux quoi comme animal ?

Depuis, elle galérait pour trouver le cyber mâle idéal, ce qui lui donnait bien des tourments et à moi beaucoup d'inspiration puisqu'elle me racontait tout par le menu dans le but que j'écrive ses Mémoires (sic). [Plus précisément, elle voulait que je lui serve de magnétophone*, ou plutôt, vu son débit de paroles, de sténo*, et que pendant qu’on y était, pourquoi je ne rédigerai pas son chef-d’œuvre autobiographique hein Mamounette ? D’abord t’adores écrire alors que moi c’est pas mon truc ! Qu’est-ce t’en penses Mamoune, t’es oki ?

Chui oki ma fille !]

* C'est quoi, un magnétophone ? (dixit fils et petits-fils)

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Ça, voyez-vous mes chers amis, c'est une photo récente de l'endroit où nous nous étions prises en photo : des étendues de boue à perte de vue, plus du tout désertes depuis le confinement, alors que jusqu'à présent j'étais la seule cinglée à aller y marcher.

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D'où une question : mais que cherche à faire l'agriculteur, à part défoncer mes chemins ? (bon, certes, en fait il est un peu chez lui, mais quand même !)

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Voyez vous ces lignes géométriques sublimes, devant lesquelles je suis longtemps restée à méditer, imaginant le paysan aux yeux bleus vert-de-gris en train de faire sa danse du tracteur ?

Mais dans quel but ? (m'interroge-je).

OooOOh, paysan ! Que caââchent donc tes créations artistiques ?

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C'est la tête pleine de suspens et les pataugas pleines de boue que j'ai repris ma marche, en ayant soin toutefois de regarder où je mettais les pieds ! Ce serait dommage d'abîmer ses chefs-doeuvre !

 

PS Mes loulous, préparez vos claviers !

Je ne vais pas tarder à solliciter de nouveau vos contributions !!

rePS Merci à Bibique pour la photo de fond de blog !

 

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Bon dimanche à tous !
30 octobre 2020

Dure au mal

1919 environ Mamy 10 ans

 

Il y a une chose qui m’a marquée lorsque j’étais gamine, c’est ma grand-mère qui me répétait inlassablement le regret qu’elle avait de n’être pas allée à l’école.

Non mais, vous imaginez, aujourd'hui, un de nos jeunes nous dire : "Ouaich, Man! M'empêche pas d'aller à l'école, kômême !!" ?

Mon aïeule avait eu une nombreuse fratrie, et sa mère, pour mettre un peu de beurre dans les épinards, prenait des nourrissons (elle en a eu 32 en tout !) c’est-à-dire qu’elle nourrissait au sein des nouveau-nés que leur propre maman ne pouvait allaiter. Cette plaisanterie pouvait durer deux années, voire plus, si bien que la maison ne désemplissait pas. Avec une telle marmaille l’ouvrage ne manquait pas, et c’est la raison pour laquelle mon arrière-grand-mère gardait sa fille à la maison pour l'aider. Ça serait aujourd’hui, clair, elle aurait été dénoncée aux services sociaux ! Mais les services sociaux n’existaient pas, et c’est comme ça que devenue grand-mère la mienne lorgnait sur mes cahiers avec dans ses tendres yeux bleus toute la tristesse du monde.

De la tristesse, ma foi elle en a connu dans sa vie, même si, comme elle disait, elle était "dure au mal".

Ça avait commencé avec son premier amour, qui s’est avéré être aussi le dernier.

À la période qu’on appelle aujourd’hui adolescence, elle est tombée folle amoureuse de celui qui deviendrait mon grand-père, amoureuse et accessoirement un peu enceinte. À quinze ans, c’était une pure blonde à la peau diaphane avec de grands yeux azur. Des yeux de myope. Ce sont les plus doux, m’a-t-on souvent dit.

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Quinze ans, donc. Et cet air que certains ados d’aujourd’hui arborent à grand renfort d’ecstasy, ma Mamy l’avait naturellement : regard rêveur, transparent, pailleté d’étoiles.

Mon grand-père maintenant : le Don Juan du coin. Dix-sept ans, le cheveu noir, hérité peut-être d’une lointaine, mais noble, cousine basque, l’œil de braise, le menton fier, un je ne sais quoi d’altier dans le port de tête. Le genre de celui qui a gagné le gros lot à la loterie génétique. Tous les attributs que l’on croyait morts avec Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde, mon futur grand-père les a. Ajoutez à cela une loyauté sans faille, gourmand de la vie, en toutes circonstances il va droit au but. Il ne s’embarrasse jamais de fioritures, et même s’amuse à surprendre, voire à choquer : maintenant vous avez une petite idée de l’homme que fut mon grand-père. Que dire encore ? qu’il était impulsif, impatient, que ses colères étaient pourtant vite oubliées, qu’il était incapable de rancune et surtout d’hypocrisie. Oui, mon grand-père était tout, sauf ennuyeux.

Certes, ma grand-mère en a fait les frais, car en amour, s'il aimait pour la vie, le problème, c'est qu'il aimait souvent ..

Mais revenons à la rencontre de nos ados d'un ancien temps.

Au cours d’un bal. Bien sûr, comme ma Mamy n’a que quinze ans, son grand frère la chaperonne... Mais bon, il faut croire que des obligations l’ont appelé ailleurs, le grand frère, parce qu’aussi sec, mes futurs grands-parents qui sont pourtant bien jeunes se connaissent (au sens biblique, veux-je dire). Et se mettent à ne plus voyager que sur une mer de phéromones. C’est ma grand-mère, surtout, qui n’arrive plus à atterrir. Genre de petite nana à avoir avalé le résumé de Roméo et Juliette. Le bout de ses doigts, de son cœur, de son esprit, la moelle de ses os semblent complètement imprégnés de lui. Il est devenu sa première et sa dernière pensée de la journée.

Et bien entendu, ce qui devait arriver arrive. Sous forme de menstruatum interruptus merdouilloum. En trois jours de temps, les valises sous les yeux de ma Mamy ressemblent aux autoroutes qui ne sont pas encore construites dans le coin.

La mère de ma grand-mère est du genre pragmatique : elle attrape sa blondinette par la main et va aussi sec exprimer ses revendications matrimoniales aux pieds d’Olympe (ma future arrière-grand-mère).

J’avoue : déjà rien que son nom fait frémir.

Olympe éclate de rire, dévoilant une quantité phénoménale de dents. Comme elle parle chtimi, la traduction approximative donne ceci : "Min garchon est trop jeune pour se marier, il doit vivre so vie ! J’ai lâché min coq, fallo rintrer vos poules !"

Et elle conclut l’entretien par un sourire rectangulaire.

Ma petite Mamy s’effondre dans un torrent de larmes. Ça lui sort par les yeux, par le nez, par les oreilles (si, si).

Au terme des neuf mois réglementaires, et même plus précisément de huit mois, un fils vient au monde, qu’on n’appellera jamais autrement que Pépette (poupée) car mon grand-père a toujours voulu une fille !

Mais l’homme qu'il fut vit dans le présent. C’est ce qui fait sa force. C’est ce qui lui permet de toujours repartir, de redémarrer avec un enthousiasme intact. Il marche à grands pas rapides, se tenant très droit, le nez au vent et la tête rejetée en arrière. Son regard est franc, sa poignée de main énergique. Un tic ? il aime se passer la main dans les cheveux, qu’il a drus. Il est toujours en mouvement.

Alors, même si aujourd’hui il n’a que dix-neuf ans et que cela va changer tout le cours de sa vie, il ne pense pas au futur : deux ans après la naissance de son fils, il finit par épouser la blondinette qui le lui a donné, comme l’exige son père. Et n’en continue pas moins de vivre sa vie "de jeune homme". Car mon grand-père a besoin de se sentir libre. Toujours.

En août 1933, ma grand-mère qui a 24 ans est de nouveau enceinte. Elle veut "faire passer" le bébé, comme elle l’a fait pour tous les autres. L’amour qu’elle vit avec son bien-aimé est à l’image du couple qu’ils forment : pétri d’orages, de discussions houleuses, d’obstacles. Si c’est la paix, c’est une paix armée. Ou mieux : l’armistice entre deux combats.

Ma grand-mère jeunette navigue dans le tout ou rien. Elle serait capable de manifester un dévouement aveugle à son mari, seulement voilà : cet homme-là tient à sa chère autonomie et Mamy ne se sent ni respectée, ni acceptée. Mais mon grand-père est entier. Il ne tergiverse pas : il veut des enfants, beaucoup d’enfants. Il pense comme son père que les enfants, c’est la vie. Alors, il en fait à sa femme.

La mère de ma grand-mère (la nourrice), si maternelle, essaie aussi de convaincre sa fille. "Garde le bébé, je l’élèverai..".

Mamy ne veut rien savoir. Elle saute dans les escaliers avec le secret espoir que l’enfant va se "décrocher".

A-t-il fallu qu’il ait envie de vivre, mon père, pour naître quand même envers et contre tout ?

Pendant ce temps, en Allemagne se profilent des événements extrêmement inquiétants. En 39, mon grand-père est mobilisé. Les gens s’enfuient sur les routes, se cachent, n’importe où, la tête folle, les yeux perdus. Marcher, jusqu’où ? ne pas s’arrêter tant que l’insupportable bruit de mort subsiste, tant que les avions piquent, que les chars mitraillent. Les enfants, les femmes tués au passage des ponts. On ne connaît même pas leurs noms. Ils n’ont pas d’identité, pas de visage.
Le flot des réfugiés grossit chaque jour. Les Allemands détruisent tout sur leur passage ! Il faut fuir pour échapper aux "Boches", tout ce qui peut rouler est utilisé : automobile, chariot, brouette, bicyclette, voiture d’enfant ..

En juin 1940, mon grand-père est capturé en Alsace, où il reste près de deux mois, puis emmené dans le stalag de Dortmund en Allemagne. À son arrivée, il est fouillé, on lui confisque ses papiers, on l’envoie prendre une douche de désinfection puis il est pris en photo. On lui donne une plaque avec un numéro matricule qu’il devra toujours avoir sur lui, de jour comme de nuit. Sur la plaque est marquée le nom du stalag (VI/D) et son n° de matricule : 24143.

Il restera dans ce camp trois longues années, trois années qui vont agir sur lui, lui l’amoureux de la liberté, lui pour qui l’indépendance est toute sa vie, comme un poison subtil. Quand il reviendra auprès des siens, ce sera un autre homme, transformé à jamais. Lui si léger, lui qui aime tant la vie, le voilà violent, suspicieux, jaloux, taciturne, enfermé dans une souffrance que rien ne peut soulager.

Pour ma grand-mère, pendant ce temps, la vie est dure. Seule pour élever ses deux fils, elle passe son temps à la table à repasser (elle tient une teinturerie). Ah, le travail ne lui fait pas peur ! Et c’est la leçon que retiennent ses garçons, mon père, du haut de ses 5 ans, et Pépette, qui en a 13. Eh oui, ma Mamy si chaleureuse n’est pas une tendre maman. Elle n’a pas le temps. La guerre lui a volé son mari, il faut que l’argent rentre, les temps sont durs avec toutes les restrictions imposées par les Allemands qui permettent à peine d’acheter de quoi se nourrir. On manque de tout, car une grande partie de la production française est réquisitionnée pour les soldats allemands mais aussi pour la population en Allemagne. Il y a bien le marché noir, mais ça coûte cher. Il faut donc travailler. La boucle est bouclée.

Et puis il y a la peur : la peur des bombardements, mais surtout la peur des violences commises par les Allemands. Si Pétain collabore avec l’Allemagne, le Général de Gaulle, lui, pense que la défaite de la France n’est pas définitive. Le 18 juin 1940, il lance, de Londres, un appel à la résistance des Français. Il les encourage à venir le rejoindre pour continuer le combat contre l’Allemagne nazie. Peu nombreux, ces hommes forment les Forces Françaises Libres. Ils combattent durant toute la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Anglais. D’autres personnes décident de continuer le combat sur le sol français, comme mon oncle Pépette qui a alors quinze ans.

Ces activités sont dangereuses car les hommes de la Résistance sont impitoyablement pourchassés par les polices françaises et allemandes. Ceux qui sont capturés sont exécutés ou envoyés en Allemagne dans des prisons ou des camps de concentration.

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mes grands-parents et mon père, 2 ans

 

Mon grand-père est libéré en juillet 43. Les retrouvailles sont à la hauteur des souffrances de chacun. Mon grand-père a quitté deux garçons de 5 et 13 ans, il retrouve deux étrangers qui en ont 9 et 17, et dont l’aîné le toise, lui qui a su ne pas baisser la tête devant l’ennemi.

La violence surgit dans le foyer, avec son cortège de souffrances ...

28 octobre 2020

Comme une gerbe coupée (Daniel)

Il la revoit au sein de la classe, la seule à rester dans son coin sans faire de bruit, il la revoit avec ses longs cheveux, ses yeux clairs qui lui parlaient sans mots, et cette façon qu'elle avait de répondre aux questions par d’autres questions.

Quelquefois, elle se révoltait, elle croisait les bras dans une moue provocante, le fusillant de son regard bleu qui en devenait gris.

Il la savait intelligente et sensible.

Ils partageaient un amour profond, une passion rare et authentique, de cette authenticité qui sourdait d'elle comme un parfum ivre : elle aimait les livres, elle lisait encore et encore, elle s'absorbait à petites doses de cet assemblage de mots comme d’un labyrinthe à explorer méthodiquement, à pénétrer totalement .. Oui, ils partageaient cette même passion.

Oh, comme il avait envie de la ramasser à pleins bras, comme une gerbe coupée!

Ainsi aurait pu s'exprimer Daniel, notre petit retardataire à la contribution de l'histoire de vos rencontres, à qui je laisse maintenant la parole :

 

‘‘ Elle avait 18 ans et moi 22. J'étais pion dans un lycée et elle était une élève. Pendant les permanences je la dévorais des yeux. Elle était belle avec ses longs cheveux et son prénom dégageait plein de romantisme. Elle s'appelait Lise.
C'est sous un préau que je lui ai parlé la première fois. C'était l'hiver, il faisait froid et la neige s'était mise à tomber. Nous sommes allés prendre un café et nous ne nous sommes plus quittés.

La vie ne fut pas toujours facile. Plusieurs fois nous avons failli nous séparer. J'étais un chenapan !! Mais nous sommes toujours ensemble et la relation s'est transformée, apaisée. Lise m'a apporté beaucoup. Elle m'a appris la tolérance, l'acceptation, la douceur et la patience. C'est une belle âme. Je lui dois beaucoup !!

Daniel et Lise

 

Un grand merci à vous deux !

 

Un petit tour chez Daniel ? CLIC

 

26 octobre 2020

J'ai plus rien à faire !

Finalement, ma fille est venue hier. Levée aux aurores, chose tout-à-fait inhabituelle chez elle, en tout cas le week-end, elle m'appelle à 8 h du mat' (8h du mat'!!!)(en plus hier, j'ai vécu toute la journée à l'heure d'avant-hier!), "Mamoune, t'es réveillée ? je suis debout depuis 6h, j'ai fait tout mon ménage, je vais aller au marché, après j'ai plus rien à faire, tu veux qu'on se voit ?"

Lol

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commentaire de ma fille :

T'as vu Maman à 9h du matin, ya per-sonne !

Elle me paraissait en grande forme ! En super forme, même ! Sûrement le contrecoup du stress de sa semaine (suspicion de covid pour sa collègue), ce qui les aurait obligés à tous se faire tester .. (Finalement, la collègue n'a pas le covid).

C'était cool ce petit imprévu, même si on s'est traînées toutes les deux jusqu'à la forêt comme des petites vieilles, qu'est-ce qu'on avait mal aux jambes !! Dans ces moments-là j'ai une pensée émue pour ma chère piscine, tous mes maux s'envolaient, je nageais et j'oubliais tout, sans parler des bonnes douches bien chaudes (chez moi l'eau chaude est TIÈDE, comme me le font remarquer aigrement mes filles ! Ben je préfère avoir de l'eau tiède que pas d'eau chaude du tout !). Je sortais de piscine le corps léger, la tête dans les étoiles, c'était merveilleux, jamais je n'avais mal nulle part !

Bon, C'EST COMME ÇÀ !

Bien.

Quelques photos ?

Où l'on voit que la Parisienne s'est équipée pour venir en banlieue (jumelles autour du cou afin de lui permettre d'observer quelque espèce inconnue, voire l'androïde local).

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Quelques gouttes de pluie sur le retour, elle me montre son "parapluie magique" (il se colore au fur et à mesure qu'il est mouillé).

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Pour terminer une photo d'un arbre que je ne reconnais pas (forêt de ma fille cadette), ben oui c'est comme ça je suis nulle en botanique !

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Très belle journée à vous !

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Smouiiiiiiiiiiiiiiich!
26 octobre 2020

Platon dans le métro

Sur une proposition d'écriture du Goût : CLIC

 

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Hier soir, le métro était bondé.

Pour se détendre un peu, Walker lisait Phédon en grec.  

En fait, ce n'était pas à cause du métro qu’il avait besoin de se détendre, c'est parce qu’il venait me voir. Il stressait donc un max, si bien que lorsque Socrate prend le poison, à Réaumur-Sébastopol, et qu’enfin il meurt, à Gare du Nord, Walker était dans tous ses états.

C‘est fou, quand on y pense, c'est fou !

Donc, vingt heures, ça toque.

J’ouvre, et là, Walker a le choc de sa vie.

Normal.

Je suis particulièrement jeune et belle, drôlement sympa et super intelligente. D’ailleurs, ça m’a longtemps posé un réel problème, parce que j’étais obligée de me tenir à au moins dix mètres de n‘importe quel élément mâle si je ne voulais pas qu‘il me saute dessus.   

Toutefois, par précaution, c’est avec un mini sourire séduction (je ne tenais pas à achever mon invité avant même qu’il ait franchi la porte) que je l’invitai à entrer. Comme je lui trouvais un air tout chose, je commençai par lui offrir de boire un kéfir habilement dissimulé dans un joli verre rose.

Walker se met à renifler avec un air contrit : "C’est quoi ? Ça sent bizarre ?"

(moi) C‘est super bon, goûtez. C’est un régénérateur de la flore intestinale et en plus, ça va vous donner des forces (et Dieu sait que tel que je vous vois, vous devez en avoir besoin)  

Obligeamment, Walker avale cul sec le contenu du petit verre rose.

Ensuite, gracieuse et svelte je l’invite à passer à table, que j’ai dressée pour l’occasion avec une jolie nappe rouge vif, quelques bougies et des pétales de roses. De toutes façons il ne voit absolument pas la décoration, il a déjà le nez plongé dans l’assiette.

Je dois l’intimider fortement.

Je sors deux bouteilles de Costières de Nîmes (je m’étais enquis auparavant de ce qu’il aime boire) qu’en souriant jusqu’aux oreilles je lui verse, non pas dans le petit verre rose, mais dans la chope de bière où est inscrit "Souvenir d'Alsace" (contenu minimum 50 cl).

Puis je m’enquiers : "Vous allez bien ? Je vous trouve tendu ?"

Walker vide sa chope comme un seul homme et me la tend comme s’il n’avait pas bu depuis six mois. Je la re-remplis aussitôt.

Déjà, il n’a plus l’air timide de tout à l’heure, il dit même des choses sensées "Une femme à la préjidence cha changerait un peu de tous chè guignols !" ou encore "Vous.. vous.. Vous chavez, il y a des maîtres qui chont chargés de tranchmettre l'art magistral du plaijir. J'aurais été votre dichiple doté d'une énorme... énorme… heu, mo, mo, motivation !"

Puis il lève les yeux sur moi et me demande si le sourire crétin que j’arbore depuis son arrivée ne cacherait pas un problème musculaire ?

À peine a-t-il prononcé le point d‘interrogation que je manque lui fracasser le crâne avec la bouteille de vin, mais je me rappelle à temps que je suis devenue super zen.

Je dois réfréner mon impulsivité.

Rayonnante de douceur et de sérénité je dois rester.

Même en présence de Walker,*

Qui d‘ailleurs commence de sa chaise à glisser.

* (pour la rime, merci de prononcer ouolké)

Ce serait dommage qu’il se soit dérangé pour rien, je vais faire les travaux d’approche avant qu’il soit totalement répandu sur le tapis. C’est ainsi que dans un bel ensemble, ma douce sérénité et moi plongeons sur lui.

"Ouch !" fait-il en souriant aux anges.

Hm, il a un air penché qui le fait ressembler à une carte des Tarots qui s‘appelle le Pendu. Je commence à le déshabiller.

"Dé.... dé.... détendu ! Che crois que che juis trop détendu, là !"

Ah oui effectivement, il a l’air bien détendu.

Il pend, même.

Je commence à tirer dessus.

"Heu, ché pas prévu pour être étiré autant, vous chavez.. "

Bon, c’est pas grave ! On va pousser !

"Mmmhhh..... Ché bon ......." murmure-t-il.

Une seconde après, il ronfle.

Allons bon.

La sérénité, ce n'est pas un bon plan pour coucher !

25 octobre 2020

Une cabane en forêt

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Hier, pas de virée provinciale (comprenez : en banlieue) pour votre fille parisienne, un cas contact à sa boîte, stress, angoisse et appels divers à 10 heures du soir, "Maman j'me sens mal j'ai de la fièvre j'ai attrapé le covid !"

Finalement non, c'est juste qu'elle est restée collée au radiateur, le stress la fait claquer des dents.

Pour finir la collègue est négatif, mais toutes ces émotions ont épuisé tout le monde : la collègue, votre fille, sa sœur, les chats, et vous-même, si bien qu'elle annule la promenade en forêt. Dans "la vôtre" en tout cas, puisque vous allez quand même dans "celle de Fille Cadette" (rappel : votre petit-fils veut construire une cabane !).

Faire construire par son frère, plutôt (cet enfant aurait-il l'âme d'un patron ? Vous vous interrogez).

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Le benjamin ramasse en tout et pour tout une branchette qu'il traîne cérémonieusement derrière lui tout le temps des travaux, tandis que son grand frère transbahute des branches de sapin (on fait avec ce qu'on a !) en tirant la langue. (Déjà petit il tirait un petit bout de langue chaque fois qu'il faisait un effort, c'était mignon!)

Une heure plus tard l'armature est dressée, quand la chair de la chair de votre chair se met à beugler "J'en peux plus !" (Il vous arrive parfois de penser au temps d'avant, celui que tous les grands-parents connaissent, ce temps des dinosaures où l'on n'hésitait pas à envoyer un enfant de sept ans à la mine (bien pratique sa petite taille, et quelle économie de salaire !) ou à placer les filles comme servantes dès l'âge de 12 ans au lieu de les envoyer à l'école (après tout, ce n'était que des filles !)).

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Mais loin de vous l'idée de traumatiser gravement vos petits-fils en leur faisant remarquer qu'il y a de sacrés courants d'air dans leur cabane, surtout qu'ils commencent à avoir faim (le grand air, ça creuse) : vous n'allez quand même pas jouer les rabat-oij parce que ça fait à peine une heure que vous êtes partis !

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24 octobre 2020

On m'avait dit que vous étiez moche, mais là .. (Bibique)

Bonjour à tous,

avec la participation d'aujourd'hui s'éteignent vos dernières confidences. Vous avez été nombreuses à participer et je vous en remercie infiniment.

Merci pour votre confiance, pour votre gentillesse et votre générosité !

Je remercie aussi tous ceux qui sont venus nous lire, un peu plus d'une centaine à chaque fois. Mes notes génèrent 50 visiteurs à peu près en temps habituel, c'est donc un joli succès !

Je vous souhaite un excellent week-end !

)˙·٠•●♥

‘‘ Rencontre tout-à-fait banale à l’anniversaire de mariage d’un ami commun !

J’avais 21 ans et JC 26 ans en 1971

Il m’a éblouie d’un magnifique sourire dans une chemise jaune poussin et la seule chose que j’ai réussi à dire : “on m’avait dit que vous étiez moche mais là...............”

Cela ne l’a pas rebuté, nous venons de fêter nos 46 ans de mariage le 12 Octobre dernier,

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 nous sommes partis huit jours en Bretagne.

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plage de Ploumanac’h

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plage de Plougasnou

Dominique (Bibique)

 

Merci à vous deux de me permettre de refermer cette page

sur une note pleine d'amour !

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22 octobre 2020

Une bonne journée

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Ça, c'était lundi, un temps sublime propice à une marche merveilleuse, ce que du reste, j'avais prévu de faire avec deux de mes petits-fils (l'aîné n'aime pas marcher) et de l'auteure de leurs jours.

C'était sans compter qu'ils arriveraient à 15 heures 30, quasi l'heure du goûter, chose dont je n'ai eu ni le cœur ni le loisir de les priver (mais depuis combien d'années n'avaient-ils pas mangé ?).

Un lait choco, deux cent trente-deux madeleines, une boite de fruits au sirop et deux heures plus tard, nous voilà tous les quatre à l'orée du champ où 1) j'ai prévu un shooting photos sur fond de ciel bleu magnifique 2) ma fille veut ramasser des épis de maïs (enfin, ce qu'il en reste) pour son thème de Samain, coutume gardée de l'enfance des garçons (prudemment, c'est elle qui cuisine pendant que je raconte les histoires écrites à leur intention).

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À peine ai-je tiré trois portraits des "petits" (qui tous me dépassent d'une tête et demi), je pousse un cri d'effroi : il est l'heure d'aller récupérer le grand à la gare! (Finalement, ce ne sont pas nos dix minutes de bord de champs qui l'auraient traumatisé !)

Moi, frustrée, je veux y retourner, enfin, plutôt, y aller, les deux cadets aussi, le premier parce qu'il adore que je le prenne en photo, le plus petit (1m65) parce qu'il veut construire une cabane (il a récolté à cet effet trois branches de maïs desséché).

Boudin noir de l'aîné, qui ne desserre pas les dents.

Nous rentrons donc à la maison.

De toutes façons, déjà trente minutes qu'ils ont goûté ! Ils vont se trouver mal (l'inanition !), il va falloir songer au dîner, d'autant qu'avec le couvre-feu pas d'autre choix que de manger comme les poules pour être chez eux à 21 heures !

Pizza maison et patates sautées (temps d'engloutissement : 7 minutes), pas de balade mais ce fut une bonne journée !

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21 octobre 2020

La vie ne nous donne pas toutes les cartes d'un coup (Délia)

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Hier,

à l'heure sereine où le soleil poudre d'or

la brume qui monte du champ,

j'ai marché.

Méditant,

tout le jour durant,

sur la fugacité de la vie.

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Sur la fugacité de la vie !

Oui, Madame, parfaitement !!

Où j'en étais ? 

Sur la fugacité de la vie,

et le sens d'icelle sur terre.

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Quoi encore ??

j'ai bien le droit de méditer sur la fugacité tout de même !!

Je reprends.

Tout à coup, le soir tomba d'un coup bref.

Je rentris chez moi et j'allumis mon PC,

que j'avais ignoré superbement le matin.

Lorsque soudain, de sa petite voix métallique (gling gling)

il me dit :

Ambre, ô Ambre !

Regaaaaaarde !! (mon PC se croit déjà à Halloween)

Tu as reçu (uuhuuhu ..)

un message (aaaaage ...)

de Délia ! (aaaaaa....)

Voici ce que disait le message ..

 

❤♥●•٠·˙. ˙·٠•●♥❤

 

‘‘Coucou ma belle, je vois que tu ne manques pas d'imagination pour me donner du travail en plus, si j'aurais su j'aurais fermé ma gueule ! tout de même me faire rechercher comment ou pourquoi et quoi et qui, c'est un sacré défi que je m'empressais d'oublier. Je ne me souviens qu'à peine de la folie soudaine qui m'a mise en présence de celui qu'on peut nommer le chéri du siècle.

Ce que je sais, c'est que parfois je me dis si au lieu de, tu t'étais cassé une jambe, au moins tu serais guérie depuis ! Mais c'est sans compter les rhumatismes, effets secondaires du cassage de jambe ! Toujours est-il que si je n'avais pas rencontrer celui-ci, cela en aurait probablement été un autre ou pas, puisque je ne voulais de toutes façons pas de ceux dont mon entourage rêvait de m'accoutrer. (Rappelle-toi l'histoire de la Fauvette* !)

* pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire : CLIC 

Bon je viens au sujet qui te préoccupe : j'ai rencontré mon futur mari au travail, nous vivions lui et moi le même exil et celui-ci était lourd. A savoir expatriés de notre province vers la capitale, nous étions ce qu'on appelle des immigrés de l'intérieur, ce que nous ne vivions pas forcément, à l'époque, comme une chance. C'est ainsi que nous avons "sympathisé" si je puis dire. Sa voix reposante et douce, son regard bleu et sa gentillesse naturelle eurent vite des effets secondaires sur moi qui tombais en pamoison devant lui pour ne pas dire à ses pieds.

Pour ce qui est des qualités qu'il me trouva, je ne saurai dire, peut-être mon caractère volontaire, mon esprit de décision ou mon courage face à l'ennemi ? Qu'en sais-je ? Complémentarité de ce qui lui faisait défaut ? Attirance des contraires ? (Il est aussi placide que je suis de feu, aussi patient que je suis vive, autant casanier que moi vagabonde, aussi lourd que je suis subtile!). Bref, il se laissa embarquer, lui aussi dans l'aventure.

Nos débuts furent comme tous les débuts des gens qui se rencontrent et tentent le long parcours d'une vie à deux (long car c'est ce que l'on souhaite à ce moment-là et on ne compte pas sur les déconvenues ni sur les aléas de la vie trépidante ou cruelle).

Nous avons eu nos moments heureux, deux enfants merveilleux (comme tous les parents). De beaux moments de complicité et de partage. Mais la vie, la sournoise, ne nous donne pas toutes les cartes d'un coup, ce serait trop facile.

Retombé sous l'emprise de son milieu familial, c'est-à-dire lors de notre retour en province, les choses se sont un peu détériorées. Il était l'enfant unique et s'empressa de le redevenir. Plus le compagnon sur qui j'aurais dû pouvoir me reposer et cela m'a terriblement perturbée. Depuis, des hauts et des bas peuplent notre quotidien mais nous faisons avec. Ni pire ni meilleur que la moyenne, sûrement bien meilleur que beaucoup. Pas suffisamment pour me faire oublier que parfois on évolue dans des directions opposées, mais il reste une béquille que beaucoup aimerait sans doute pouvoir trouver.

Voilà pour répondre à ta sollicitation.

Tu peux publier, tu me connais je ne cache rien, sinon je ne dis pas.

Voilà, je te souhaite plein succès pour cette nouvelle initiative. Je ne sais pas faire, mais j'apprécie.

 

Un petit tour chez Délia ?

 

 

20 octobre 2020

Deux grands yeux lumineux (Pivoine)

Bonjour à vous,  

des profondeurs de mon blog s'élève une plainte lancinante et sourde : mes chers amis, c'est la vôtre !

Lecteurs et lectrices de toujours et de maintenant, vous trépignez de vouloir à nouveau lire une de vos belles histoires d'amour.

Soyez rassurés : c'est exactement ce qu'il va se passer.

Car oui, ma bonté n'a pas de limites. Vous désirez, j'exauce. Je vais même au-devant de vos souhaits, car (je le sens) jamais vous n'auriez pensé tout(e) seul(e) à la partager, alors que pourtant tout le monde n'attendait que ça !

Et là, vous vous dites ..

Oh lala !

Que deviendrait-on sans Ambre ?

 

...*•.¸¸. ✿̶̥̥*`*•.¸¸

 

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© E. Mayns 1942

 

‘‘Je ne me souviens pas de l'année.

Au rez-de-chaussée d'un nouvel immeuble, fin des années 60, allait s'ouvrir une galerie de peinture.

Lors de la balade dominicale, en route vers le bois de la Cambre, nous avions l'habitude de visiter les galeries de peinture qui jalonnaient notre chemin.  Ma mère faisait ça par goût, et sans doute pour mon frère, mon aîné de sept ans, très doué en dessin, et élève à l'Ecole des arts d'Ixelles.

Donc, quand la galerie de l'Abbaye s'est ouverte, nous avons visité la première exposition. Il s'agissait d'un peintre et d'un sculpteur.  Quelque temps après, je suis entrée à nouveau dans la galerie... une idée, comme ça, en passant.  Le peintre, qui devait avoir 25 ans environ, et se tenait au fond de la salle, n'était autre que mon futur... mari !  Mais, dans mon souvenir, ce n'est qu'une silhouette désincarnée...

Plus tard, cette coïncidence nous a beaucoup amusés. Il a fallu un bon paquet d'années avant qu'on se rencontre à l'Académie des Beaux-arts de Bruxelles, où il enseignait le dessin... et moi le français, l'histoire et de la philosophie (adaptée à l'âge des élèves). Je l'admirais beaucoup.  Nous nous sommes plu... nous sommes devenus amis, très vite... un peu confidents... puis amoureux.  Puis amants :-)  et... finalement,  parents.

Pivoine 1990

On s'est mariés le 7 juin 1986... et on s'est séparés fin 1999.
Depuis, nous avons mené nos vies... Reconstruit nos vies. 

Et aujourd'hui, par la grâce du destin... je suis grand-mère... ce qui, en 1969, était tout simplement inimaginable...

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D'un merveilleux petit prince, dans le visage duquel fleurissent deux grands yeux lumineux...
Qui ont la couleur des yeux de sa mère, et la forme et l'expression de ceux de son père... et donc de son grand-père...
Quel bonheur !

Pivoine 20190324

Pivoine,

15 octobre 2020.

 

Un petit tour chez Pivoine ? CLIC

19 octobre 2020

Le coup de la panne

Sur une proposition d'écriture du Goût CLIC

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Tout a commencé le jour où elle a décidé de prendre des cours d’informatique. Elle en avait plus qu’assez de ne rien comprendre à rien, plus qu’assez de ces mots qui semblaient sortis d’une langue étrangère. C'est comme ça qu’elle l’avait vu : le prof. Elle l’imaginait comme n’importe quel prof : moche, ennuyeux et avec des grosses lunettes noires qui l’aurait fait ressembler à une mouche. Au lieu de ça il ressemblait plutôt à un roi des abîmes, abîmes vertigineux d’un cœur qui bat.

Quand il avait fait l’appel pour "connaître chacun d’entre vous" elle avait rougi violemment en entendant sa voix suave prononcer son nom. Elle s’était bien rendu compte qu’elle donnait l’impression d’avoir avalé un bol de thé brûlant, la cuillère avec. Et quand elle avait levé la main pour se désigner elle s’était mise à clignoter. Pimpon, pimpon !

Elle avait eu bien du mal à se concentrer sur le contenu de ce premier cours, toute emberlificotée qu’elle était dans ses pensées qui n’avaient aucun rapport avec l’informatique. Ou alors de très loin. Vraiment de très loin. En fait, le seul rapport tenait en la personne du prof.

L’heure s’était écoulée sans même qu’elle s’en rende compte. Et lorsqu’il avait posé le point de sa dernière phrase : "Je vous souhaite une bonne soirée, à la semaine prochaine !", elle s’était dit que ce n’était pas possible qu’elle attende tout ce temps. Il fallait qu’elle trouve un moyen de le revoir avant.

En rentrant chez elle, elle avait élaboré un super plan, genre production hollywoodienne avec cent vingt-cinq brouillons, six milliards de neurones sur le projet, trois encyclopédies, cinq millions d’hésitations, plus de deux heures avant de se décider à ôter la plaque recouvrant l’arrière de son PC et dévisser un bidule minuscule qui ne devait pas servir à grand-chose mais le temps que le prof le repère il passerait dix heures à chercher.. dix heures à ses côtés !!! Elle avait tellement mal au crâne après avoir élaboré son super plan qu’elle prit un comprimé effervescent en oubliant l’eau.

Après quoi elle lui téléphona, lui faisant part du fait qu’elle avait un problème incompréhensible avec son ordi. Évidemment il lui proposa gentiment de passer dès le lendemain.

Le jour dit, il arrive. Elle avait tout préparé, fait le ménage de fond en comble, disposé une nappe fraîche dans un vase coloré. Elle avait tout acheté chez le traiteur (elle se disait qu’il serait sûrement l’heure de déjeuner une fois qu’il aurait trouvé "la panne", qu’elle en profiterait pour lui offrir de rester mais elle ne voulait pas le faire fuir dès le premier jour en préparant elle-même le repas).

Il n’avait même pas déboulonné l’arrière du PC. Juste tapé sur quelques touches du clavier et en deux temps trois mouvements le PC avait redémarré. Elle était dégoûtée.

Elle l’avait remercié chaleureusement, mais comme il était 10 heures c’était un peu tôt pour le garder à manger surtout qu’il avait l’air très pressé. Elle l’avait regardé partir avec un kilo de plomb dans le cœur.

Elle s’était vautrée sur le canapé avec un paquet de chips et s’était mise en mode boudin pour le reste de la journée.

C’est à 15h03 que c’était arrivé. Elle entamait son dix-neuvième paquet de chips quand une déflagration énorme jeta le vase frais avec sa nappe colorée contre le mur. Son PC venait d’exploser, on aurait dit le dernier soufflé qu’elle avait fait et qui avait cramé. D’ailleurs, de la fumée noire commençait à envahir toute la pièce. Finalement, le bidule devait sûrement servir à quelque chose ..

C'est en se dirigeant vers sa chambre dévastée, prête à mettre fin à une vie inutile sans prof super canon à ses côtés en ingurgitant on ne sait quoi vu que tout avait disparu dans l'appartement, qu’elle vit que la notice du PC avait atterri en plein sur le lit, comme pour la narguer …  Quelle symbolique !

Alors, nerveusement, elle éclata de rire ..

18 octobre 2020

Il faut garder le momo

Cette fois, promenade du samedi avec un invité imprévu : le plus jeune de mes petits-fils. On s'est encore perdu(e)s, on était encore plus cassé(e)s que la dernière fois, même mon petit-fils !

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(moi) Tu as des yeux magnifiques !

(mon petit-fils) Merci mamy. En plus ma couleur préférée c'est le marron.

Le marron et le vert.

(moi) Ah ? Tu aurais préféré avoir les yeux verts ?

(mon petit-fils) Non ! Les cheveux !

(moi) ....

(mon petit-fils) Mais papa n'a pas voulu ! ni en violet !

Ces pères, pf, aucune compréhension !

 

Une grosse boule de cafard chaque fois que je vais à la gare maintenant, synonyme pour moi de tous mes petits plaisirs quotidiens d'avant, puisque je prenais le train pour tout : aller à la piscine, sortir entre filles avec les miennes, faire du shopping ...

Mais bon, c'est comme ça, je sais que je ne suis pas à plaindre ....

Ma fille m'a dit que tous ses collègues sont de nouveau en télétravail, sauf elle qui ne le peut (hôtesse d'accueil). Vendredi elle a craqué, elle s'est mise à pleurer à chaudes larmes, la pression, encore une fois tous les clients qui lui racontent leurs misères au téléphone comme c'était arrivé au moment des grèves de début d'année, et maintenant le couvre-feu (hier soir, train à 20h pour être pile poil à 21h chez elle, heureusement elle habite au nord de Paris), oh lala, est-ce que 2021 sera meilleure ?

Allez hop hop il faut garder le momo comme dit ma soeur (avec ma frangine on a un langage bien à nous, ça date sans doute du nombre de fois où elle a vécu chez nous (= moi et mon ex), c'était le bon temps, on faisait trembler nos hommes chaque fois qu'on était en cuisine, les crises de rire qu'on se tapait ... on était jeunes, aussi !).

Je vous souhaite un joli dimanche, malgré tous les malgré !

    

 

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17 octobre 2020

Si tu savais comme il me manque (Saby)

Bonjour à vous mes amis,

aglagla, ce matin, non ? 

Pour nous réchauffer, je vous propose, si vous le voulez bien, de nous plonger dans le ravissement de l'histoire d'amour de Sabinette, dont vous trouverez l'espace virtuel si chaleureux ici.

Je vous souhaite un bon week-end à tous !

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨

‘‘Ah mamamille qu'"Il" était beau, habillé de Jean's et d'une marinière .... et ses yeux bleus où je me suis perdue ..

Il avait un petit air de Marlon Brando et/ou de James Deen ...... et il avait un "transit" pour me déménager ... un pote de mon pote ....... AHAH mon coeur a fait "cracbohuuuu" j'étais raide dingue de ce mec qui portait mon matelas jusqu'au troisième étage, dans l'escalier de l'HLM où j'allais loger ..... les semaines suivantes on se cherchait chaque fois que l'on rentrait dans le bar que l'on fréquentait tous deux ...... et j'ai fini par l'inviter à boire du Champagne chez moi, offert par le patron du fameux bar .... il n'aimait pas le champagne mais il est venu ..... j'avais une petite bière au frais !!! c'était en juillet 1982 .......................................................................................................................... et on ne s'est plus quittés jusqu'à ce que la mort nous sépare en novembre 2018 .... 36 ans avaient filé .... 

Voilà mon histoire, mon coup de foudre de mes 20 ans, ma petite dame neige, bientôt deux ans qu'il n'est plus à mes côtés, si tu savais comme il me manque et comme je l'aime et l'aimerai toujours mon Jeannot !

Saby

coeurs volants

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