Ils s'envolent
Depuis hier, le temps émet enfin quelques symptômes hivernaux. Même, par moments, on se croirait là-haut, au bord de la mer.
Combien de fois me suis-je sauvagement battue contre le vent déchaîné ?
Souvenirs délicieux, néanmoins, sans parler de ceux où j’ai dû livrer un combat acharné contre les vagues elles-mêmes !
C'est l'endroit où s'est noyé mon APN..(pour ceux qui auraient raté ce merveilleux épisode: CLIC CLIC!).. La prochaine fois j'en prends un qui sait nager!
Mais bon, revenons à notre Île-de-France et aux furies de sa brise, tellement surprenantes qu’hier soir j’ai cru à un moment qu’il tonnait ! Ben même pas. Ce n’était que le vent furieux qui fracassait les volets (en piteux état, les volets) de gerbes de pluie glacée.
Ce revirement de santé climatique ne m’a pas empêchée d’aller nager comme tous les samedis, car c’est un jour où j'essaie de ne pas rater la séance puisque c’est le jour des "bébés nageurs", ce qui veut dire que l’eau est chaude. Or, je suis une pauvre petite chose fragile qui est devenue frileuse avec l’âge! (Ce qui, finalement, est une bonne nouvelle) (pas d’être frileuse, mais d’être vieille !)(et donc, accessoirement, vivante !).
Pendant que j’attendais le train, une jeune femme portant fièrement le sigle SNCF m’a demandé de bien vouloir me soumettre à une enquête ! Enquête à laquelle j’ai répondu avec d’autant plus de plaisir que du plaisir, j’en ai justement, à pouvoir me déplacer facilement dans mon joli train tout en couleurs ! (Oui je sais j’ai une nette tendance à tout m’approprier ! Pendant un moment je m’étais fait un programme "détachement" comprenant le fait d’arrêter d’utiliser les possessifs à tout bout de champ, mais chassez le naturel, il faut partir à point !).
Oui, donc, voilà, j’adore les trains sur ma ligne, ils sont spacieux, plein de couleurs à l’intérieur et roses à l’extérieur !
En plus, maintenant, ils parlent ! Que c’est beau le progrès !
Ça me fait penser que justement, j’avais déjà été interviewée (serais-je une interviewée-née ?) il y a de cela une dizaine d’années. En ce temps-là c’était pour parler des petits gris! (Je parle toujours des trains !) Eh bien franchement, y a pas photo ! Les petits gris j’aurais du mal à y retourner ! Cette interview-là passait à la radio, je n’avais pas entendu laquelle (on était à gare du Nord dans un brouhaha indescriptible) aussi ma carrière d’interviewée-née s’est éteinte avant même d’avoir débuté.
Ça fait un drôle d’effet, un peu comme si, une fois donnés, nos mots ne nous appartenaient plus. Et encore moins sur internet, vous allez me dire ! (Je pense au nombre de fois où j’ai retrouvé sur d’autres blogs des textes écrits de ma petite main svelte qui n’en croyait pas ses yeux ! Copiés-collés, les textes, carrément ! Où y a de la gêne faut pas s’en faire !).
Au début je me mettais en colère toute seule, mais maintenant je me dis : bof ! De toute façon ce ne sont que des mots ...
Et les mots, un jour ou l'autre, avec nous ils s'envolent, non?
C'est extrêmement beau, je sais. Mais c'est très venteux (attention, risque d'aphasie!) (sauf si, contrairement à moi, vous prévoyez votre déplacement en prenant une demi-douzaine d'écharpes!).
Voilà. Je vous souhaite un très bon dimanche!