Bonjour à vous,
Tout d'abord je remercie celles et ceux qui m'ont envoyé des mots doux. Cela me touche beaucoup. Merci infiniment.
Il est vrai qu'en temps habituel j'ai plutôt tendance à écrire tous les jours que pas du tout, pour autant si le bonheur n'a pas d'histoire, la file des jours qui se ressemblent n'en a pas énormément non plus. Ajoutez à cela un peu de vague à l'âme .. à défaut de vagues tout court ..
À part les soucis habituels (sous forme de relation de plus en plus intime avec la curatrice de mon frère), quelques préoccupations domestiques m'ont tenue loin du PC.
La machine à laver, par exemple.
En effet, mes chers amis, j'ai le plaisir de vous annoncer que pour mon Noël, je me suis offert un lave-linge (ma vie est passionnante). Il a monté les marches fort guillerettement, on voyait bien qu'il était neuf et surtout, svelte, comme va le montrer la suite de l'histoire.
On ne peut pas en dire autant de celui qui occupait les lieux : il n'a jamais voulu descendre l'escalier. Son excuse ? une étagère de rien du tout bourrée à rabord de livres jusqu'au plafond et qui, soi-disant, barrait le passage !
Purée, elle y est bien passée, cette fichue machine, à l'aller ! Non ??
C'est un mystère mystérieux, le même que l'histoire des livres qui se multiplient au fur et à mesure que je les emmène à la boîte aux livres.
Bref. J'ai sommé les livreurs de se débrouiller comme ils voulaient, mais qu'il fallait qu'ils me débarrassent de mon lave-linge périmé ! Qu'est-ce que j'allais devenir, moi, avec ce machin qui encombrait le palier ? je les ai fait attraper la machine dans le sens de la largeur (ça passait pas), de la hauteur (ça passait pas), de la longueur (ça passait pas), je leur ai même fait démonter le hublot (la machine se marrait).
Il a bien fallu se rendre à l'évidence : avec l'âge elle avait pris du poids et les livreurs en me saluant bien bas m'ont dit qu'ils reviendraient lorsque l'étagère aurait dégagé.
Alors l'étagère, que je vous explique. C'est une étagère que mon ex-beau-père avait fait pour moi sur mesure, en-un-seul-morceau. Très haute, puisqu'elle va quasiment jusqu'au plafond (j'ai toujours eu beaucoup de livres). Donc super marrante à déplacer, surtout toute seule.
J'ai eu un moment intense de désespoir.
Voilà où j'en étais : sur le palier en haut de l'escalier, une machine que brusquement je trouvais é-norme, posée devant une étagère indéplaçable débordant de bouquins. Le tout faisant quasiment la largeur du palier, ce qui veut dire que pour descendre, je devais me dresser sur la pointe des pieds et me faufiler entre la machine et le mur.
Pour vider l'étagère de son précieux contenu (mes livres), il a fallu que je grimpe sur la machine pour débarrasser les planches accessibles, puis, toujours perchée sur ma machine, mais cette fois les fesses en l'air, que je faufile un bras pour attraper un par un, les livres posés sur les planches du bas. Après quoi j'essayai, mais en vain, de bouger cette foutue machine, afin de pouvoir sortir l'étagère de sa loge et de la coller, faute de mieux, dans le débarras le plus proche* (la chambre de mon fils).
* Quand on sait que j'ai été l'heureuse maman d'un ado dont la chambre était toujours super clean, rangée, ordonnée et surtout, complètement vide (au secours ! ce n'est pas mon fils !), il doit se retourner dans son appartement ! (appartement lui aussi super vide, en tout cas en ce qui concerne les affaires de mon fils, au nombre de trois. Heureusement que Sarah est là !)
Pour en revenir à ma machine, plutôt que de hurler et de trépigner parce qu'elle refusait de bouger, ce qui aurait été complètement incompatible avec la personne zen et posée que je suis devenue, après m'être faufilée avec divers Han-han entre la machine et le mur, j'ai dévalé l'escalier, ouvert la porte d’entrée en grand et j’ai crié : "J’ai besoin d’un hooooomme !!!"
J’avais à peine posé le point d’exclamation que deux beaux jeunes gens se sont précipités à mes pieds.. Je me demande bien pourquoi j'ai lu comme une déception dans leurs yeux quand je leur ai dit que c’était pour déplacer ma machine !
Tant qu'ils y étaient, je leur ai demandé de mettre l'étagère dans la chambre!
Je sais que vous mourrez d'envie de connaître la suite, aussi vous la livre-je aussitôt.
Côté machine on est venu la chercher trois jours plus tard. Ce n'était pas les mêmes livreurs et ils ont râlé après leurs collègues. Alors là, je ne le leur fais pas dire ! Leurs potes n'étaient pas très futés, c'est quand même pas la mer à boire de passer une petite machine de rien du tout dans un espace étroit moins large dans un espace !
Côté livres, l'étagère étant maintenant dans la chambre de mon fils, je me suis dit que ce serait quand même bête d'aller la remettre sur le palier où elle allait embêter tout le monde (tout le monde, c'est moi).
Le seul problème, c'est qu'elle trônait au milieu du foutoir (des piles et des piles de livres), et surtout, où la mettre ? Vu que non seulement mon fils a laissé ses meubles en partant (toujours son principe de s'encombrer le moins possible) mais surtout, j'y ai rajouté quelques miens ..
Ceci dit, quand j'ai une idée dans la tête .. je me suis donc mise en demeure de déplacer une autre étagère déjà installée dans la pièce.
Qui s'est écroulée aussitôt à mes pieds.
C'est le problème avec certains "meubles", si on les bouge ils se transforment en allumettes. Bon, finalement ça a fait du bois pour mon feu et de la place, que demande le peuple ?
Dans la foulée j'ai fait de nouveau du vide dans mes livres et j'ai rangé le reste !
Conclusion : pour Noël, vous pouvez m'offrir des livres, j'ai plein de place maintenant !