Une lassitude épouvantable
ceci n'est pas un champ
Une lassitude épouvantable. Vous connaissez ça aussi, non ? Une sensation d'enlisement duquel on ne se sortira jamais.
Le pire, c'est que je ne peux même pas me plaindre !
Un exemple : la semaine dernière, j'en avais tellement assez de me prendre des trombes d'eau sur la tête que, dans le vaste ch'ni de ma demeure, je me suis mise en quête, à défaut d'un vêtement imperméable, d'une toile de tente, une housse, n'importe quoi qui ne prenne pas l'eau et m'évite de me changer intégralement chaque fois que je rentre de ma marche quotidienne.
J'ai trouvé.
Il est grand, il est beau, il est vert fluo.
Il date de l'époque où mon fils était inscrit à un club de randos.
Bon, certes : je reconnais que juste après l'avoir déplié, je me suis demandée si j'oserais porter un truc auquel ne manquent que les feux clignotants ?
Mais je n'ai pas hésité longtemps : à un moment, me fustige-je, il faut savoir ce que l'on veut !
J'ai donc enfilé mon merveilleux poncho d'une discrétion absolue, pris mon bâton – enfin, c'est une façon de parler, car je n'aime pas plus les bâtons que les parapluies – et j'ai ouvert la porte.
Que j'ai refermée aussitôt pour me débarrasser de mon fourreau magnifique. Car, croyez-le ou non, depuis que je l'ai trouvé, il ne pleut plus !
Pire : il fait beau !
ceci n'est pas un champ non plus
Belle journée à vous !