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Un peu de silence ..
anecdotes du quotidien
28 juin 2018

La mode parisienne

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Petits zoiseaux virevoltant sur des bambous,

quelque part en région parisienne..

 

Il y a quelques jours je me suis réveillée avec une couronne de petits boutons rouges sur le front. Des aoûtats, d'après le pharmacien. Il y en a plein en ce moment, rapport à la chaleur sèche qui inonde le pays. Et ça se chope, paraît-il, dans la végétation. Le parfait prétexte pour ne pas tondre le jardin, chose que je remets et que je remets – il faut dire que je me lasse un peu, à peine terminé il faut recommencer, de la folie! Je vis présentement dans une jungle, et même une jungle de bambous, puisque j’ai eu la bonne idée d’en planter il y a quelques années (je ne savais pas, pauvre innocente, que les bambous se multiplient plus vite que les lapins !).

Oui alors donc, pour en revenir aux aoûtats, ils ne me sont pas inconnus: j'avais été déjà sauvagement attaquée dans ma tendre jeunesse.

C’était un beau mois de juillet, il m’en souvient, les cigales chantaient et les moustiques piquaient, puisque nous étions en vacances au pays de ma sœur, à savoir dans le Gard. Alors à propos de moustiques, j’avais lu quelque part que pour s’en débarrasser, il suffit de placer des oignons frais en lamelles dans une coupelle. Je m'étais dit comme ça que ce serait beaucoup plus efficace si je mettais les oignons directement entre mes orteils et sur mes tongs. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, une meute de moustiques fonçait sur mes pieds en rameutant tous leurs copains. Moi qui avais compris que l’oignon a un effet répulsif ! Il a un effet séductif !

Oui alors donc, lors de ce séjour in ze Sud, un matin je me réveille avec des plaques de boutons partout sur la partie supérieure de mon anatomie. Enfin, quand je dis des boutons, je suis modeste : un chapelet rouge tomate me boursouflait du nez jusqu’aux épaules (en passant par les bras, le décolleté (quoi ? c’est pas parce que mes seins ressemblent à des chapeaux de religieuses (je parle des gâteaux) que j’ai pas le droit de dire : décolleté !). Oui, donc. J’en étais où ? Ah oui. Les plaques.

"Que vois-je ?" geins-je en rapprochant mon visage du miroir. Et j’enchaîne d’une voix d’outre-tombe : "Hors de question que je laisse ces gros boutons rouges me pourrir la vie ! Déjà avec l'allure que j'ai avec mes bottes en caoutchouc!" (Ben oui vous vous êtes déjà barbouillé les pieds avec du jus d’oignons ? Je vous dis pas comment c’est tenace, cette cochonnerie !).

Alors malgré les 42°ambiants, je m’enveloppe d’un châle tout en restant en maillot pour ne pas mourir tellement j’ai chaud (rappel : j'habite dans le nord parce que je hais la chaleur!)

C’est dans cet accoutrement que je débarque chez le docteur du coin.

Même pas ému, il lâche :

- Oh, la mode parisienne est seyante cette année. Qu’est-ce qui vous amène ?

Là, dans un geste théâtral, je laisse tomber mon châle.

- Ben dites donc, vous êtes drôlement rouge !

- C'est un peu pour ça que je viens vous voir ! (Telle fut ma subtilissime réponse).

- Oh !! qu’il s’exclame en se penchant sur mon cou, des Trombicula autumnalis!

- QUID ????

- Des aoûtats !

- Des aoûquoi ? que je fais.

- Des aoûtats. Vous savez, ces charmantes petites bêtes qui sortent en août !

- Heu oui, sauf que là, on est en juillet!! (C'est bien ma veine)

 

Eh oui, j'avais chopé des aoûtats en juillet, maintenant je les chope en juin, je suis une sacrée vernie !

Évidemment! Ya plus d'saisons ! (Y a plus d’régions non plus, parce que d’après ma sœur, il fait plus chaud à Paris que chez elle en ce moment ! Dégoûtée, vous dis-je, dé-goû-tée!)

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Spécimen aquatique des rivières gardoises

(totalement pacifique tant qu'on ne le retire pas de son milieu naturel)

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14 avril 2018

Une espèce rare

L'aîné de mes petits-fils est allé à Verdun avec sa classe et parle avec animation de cette sortie qui l'a beaucoup intéressé.

Le cadet intervient: "Toi, mamy, t'es une espèce rare! (J'ai hâte de savoir la suite!) .... T'AS CONNU LA GUERRE!"

(l'aîné) Quand même pas!

(le cadet) Tu m'prends pour un débile?  J'parle pas de la Première, j'parle de la Deuxième!

 

rirerire

5 février 2018

Sans bouger

Un p’tit coup de stress et hop, hop, j’écoute une de ces "méditations" qui abondent en ligne. Maintenant que j’arrive à m’asseoir, j’en profite.

Ça fait drôle, dit comme ça : maintenant que j’arrive à m’asseoir. Bien sûr que je peux m’asseoir. Là où ça se complique – en tout cas c’est ce que j’ai réalisé en reprenant les cours de yoga -, c’est lorsqu’il faut rester assis(e) plus de trois minutes (sans gesticuler, veux-je dire, ce qui est quand même un peu le principe du yoga).

Pour commencer,  j’ai tenu cinq minutes sans bouger (j’étais très fière de moi!), puis dix, maintenant je reste tranquille tout le quart d’heure précédant les trois sons ॐ (OM) de fin du cours.

Pour en revenir à ma médit’ d’hier soir, elle disait : je m’accepte telle que je suis.

Oh. Le locuteur aurait-il concerté mon mental ?

Je m’accepte telle que je suis (avec tous mes défauts, tout ce que je n’arrive pas à faire (comme rester assise seize minutes), tous les objectifs que je me fixe sans jamais les atteindre – en tout cas pas aussi vite que prévu !). Misère, oui, je voudrais bien m’accepter telle que je suis !

Je ne cherche pas à être parfaite.

Je ne vois pas du tout de qui il parle.

Cette affirmation ne me concerne pas.

Non, sérieux. C’est un pote à ma prof de yoga ? Dans un de ses derniers cours, nous étions en supta baddha konâsana (la déesse du sommeil) (j’adore cette posture !), quand la prof nous suggère de bien ouvrir les hanches pour favoriser la sensation d’ancrage et lâcher les peurs...

Paf. Mes hanches se raidissent immédiatement. Je ne voudrais pas dire, mais j’arrive à faire la planche depuis quelques années seulement, c’est dire si le lâcher-prise, ça me connaît!

"Accepter que tout ne soit pas parfait, c’est-à-dire que tout ne soit pas comme on l’a décidé..." Ne pourrait-elle pas plutôt dire : accepter que rien ne se passe jamais comme prévu ?

Voilà, c’est mort. Je suis contractée à tous les étages.

"En pratiquant cette posture intense d’ouverture des hanches, essayez de garder un cœur ouvert et indulgent, libéré de tout sentiment de colère, et un esprit calme et paisible."

Garder un esprit calme et paisible ? Parce que c'est mon genre de ne pas garder un esprit calme et paisible???

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4 février 2018

Comme vache qui pleure

Ressorti des oubliettes pour Marie, qui aime la marche..

mais pas sous la pluie..

pluie

L'année 2015, je l’ai commencé mouillée. Très très mouillée, même. Il faut dire, j’adore marcher sous la pluie, je sais ça peut sembler bizarre mais c’est un fait. Hier, je suis donc rentrée de la piscine à pied vu qu’il pleuvait comme vache qui pleure. Au bout de deux secondes j'ai fait une pause pour boire une lampée avant de braver la tempête, la première d’une longue série (je me suis plu à imaginer ce qu'il se serait passé si, au lieu d'avoir emmené une bouteille d'eau, j'avais emmené une bouteille de Champagne)(mais bon, je n'étais pas là pour rigoler. J'avais sept kms à faire. Je me suis recouverte psychologiquement de la bannière "Faudra me passer sur le corps pour m'empêcher d'avancer" et je suis partie). Il y avait du vent qui faisait voler mon écharpe et des trombes d’eau qui me dévalaient dessus, c’était absolument merveilleux. Par moment, c’était si intense que presque, je faillais m’envoler. Presque.

Comme d’hab, je me suis arrêtée pour photographier mes drapeaux.

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Oui, parce qu’à tiers-chemin, il y a un rond-point magnifique avec des drapeaux. D’ailleurs une fois, j’ai eu un coup au cœur car il n’y avait plus de drapeaux : ils les avaient tous enlevés, ils avaient même enlevé les mâts, et il n’y avait plus que de gros trous avec de la terre complètement idiote à côté (celle qui avait été enlevée des trous et qui ne servait plus à rien), je me suis dit comme ça mais ils ne vont quand même pas enlever mes drapeaux ? Qui va nous dire le sens du vent maintenant, hein, qui ?? J’avais encore dans les oreilles le bruit mat et mélodieux qu’ils faisaient et j’ai écrasé la grosse larme de désespoir qui me coulait sur la joue.

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Heureusement, ils avaient dû avoir une crise aigüe de lessive de printemps où quelque chose comme ça, parce que quelques temps après, mes drapeaux reflottaient au vent, plus fabuleux que jamais sur des poteaux tout neufs.

Or donc hier je marchais sous la pluie.

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 Un immense bonheur, arrosé par des tonnes de flotte, m'étreint.

Il faut savoir que cette merveilleuse piste cyclable et accessoirement piétonnière est récente. Ce qui veut dire qu'avant, j'avais deux options :

1) rentrer "par les champs", au risque de me faire violer à chaque détour (en fait, ça m’est arrivé une fois) (enfin je veux dire, un jour j'ai enjambé un poivrot, il dormait en travers du chemin, une bouteille de vin vide à la main. Je ne l’ai pas réveillé, j’me suis carapatée !)*;

2) sinon par la route je longeais donc a) la nationale (c'était alors très-très dangereux) puis b) les champs, dans la boue, frôlée de l'autre côté par les voitures.

Je risquais ma vie.

Alors que maintenant, est-ce que vous voyez ce merveilleux sublimissime rectiligne trottoir élaboré rien que pour moi ?

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 Hein ?? Vous le voyez ???

Or donc, hier, de temps en temps une fulgurance d’inspiration me prenait (oui, parce qu’en plus, la pluie m’inspire) alors je m’arrêtais pour prendre des notes. J’ai toujours avec moi un carnet pour prendre des notes, je pense que tous les gens qui aiment écrire font ça. Donc je m’arrêtais, je m’accroupissais avec mon carnet sur les genoux pendant que mon écharpe rebelle s’entortillait sous l’effet du vent autour de mes lunettes, et je tentais tant bien que mal de noter des choses dans mon carnet pour ne pas les oublier (choses instantanément effacées par la pluie qui tombait dessus avec de gros ploc!).

Du coup, arrivée à la maison les choses étaient, comment dire.

Humides.

Complètement trempées, même. J’ai eu un certain mal à me relire vu que mon carnet avait coulé à pic, et du coup, mon histoire merveilleuse (si, si, je vous assure, j’étais drôlement inspirée) ben il n’en reste RIEN.

N'est-ce pas dramatique?

.¸¸.·*·.¸¸.☆☆

* Je repense à ce que je viens de lire de Virevolte qui, quand on lui fait des remarques sur les dangers de se promener seule, rétorque: "Ce qui n'est pas prudent c'est de mettre au monde des enfants car on sait pertinemment qu'ils sont condamnés, tout comme nous, quand ? On ne sait pas, mais je ne me priverais certainement pas de ces si jolies promenades pour des risques hypothétiques!"

 

Catégorie Old stories

28 janvier 2018

La Muette, tout le monde descend!

La semaine dernière je devais me rendre à Garges.

Alors, Garges, comment vous dire ? Vous quittez votre commune bien-aimée qui allie merveilleusement les avantages de la ville et les délices de la campagne (verdure, forêt à deux pas, petits oiseaux) pour descendre gare de Sarcelles où déjà, rien que le nom fait frémir.

Vous prenez le bus. Misère, à quand remonte la dernière fois où j’ai pris le bus ? Une trentaine d’années, il me semble. C’était à Paris et il était très tard (sinon, je marche !).

Bref, me voilà dans le bus ! Le conducteur n’est pas bavard, ne dit même pas bonjour ! Mon dernier souvenir de chauffeur de bus ? Un homme avenant et discutant (ça n’existe pas, discutant, comme adjectif ? Ah bon ?). Il prenait toujours de mes nouvelles. En même temps, j’étais enceinte et je prenais le bus deux fois par semaine : ça crée des liens !

Bref.

Donc, pas bonjour.

Et puis le trajet commence. En même temps que les hurlements d’un rappeur en détresse à volume maximum.

Ne vous méprenez pas : je n’ai rien contre le rap, j’en ai d’ailleurs longtemps écouté (bourrage de crâne par mon fils – heureusement, depuis, la Gazelle l’a mis au pas !). Donc, le rap, pourquoi pas ? Mais à un volume raisonnable, par pitié. Pas ce truc qui vrille les tympans. C’est qu’il avait l’air de souffrir, le pauvre !

Nous aussi. D’ailleurs, personne ne mouftait (en même temps, ça aurait été inu... inaudible).

La Muette (la mal nommée ?), tout le monde descend !

Le monde est gris… Bienvenue à Garges!

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La Tour Eiffel... mais si, cherchez bien!

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6 janvier 2018

Alléluïa!

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4h du mat : après une vivifiante nuit blanche (il craignait de ne pas se réveiller), mon fils va se doucher.

5h : il réveille Gazelle avec d’infinies précautions (pour Gazelle, le matin, c’est "Ta gu… !", alors ne parlons pas d’un matin où il faut sortir en pleine nuit, dans la pluie et le froid !)

5h30 : tout le monde est prêt, les paquets rassemblés, la valise à roulettes prête à rouler (même en voyageant léger, pour deux semaines et demi il en faut, des choses !). Le chat miaule dans sa caisse (que diable est-il allé faire dans cette galère?).

5h31 : on s’embrasse, on se serre, on se dit À la prochaine fois.

5h32 : les jeunes partent. Le chat miaule dans sa caisse (que diable est-il allé faire dans cette galère?).

6h42 : mon fils et sa Gazelle sont assis dans le train Paris-Nevers. Tout va bien, ils sont au chaud, à 9h ils seront chez eux. Le chat miaule dans sa caisse (que diable est-il allé faire dans cette galère?).

7h07 : le train qui aurait dû partir à 7h01 est toujours à quai. La voix du chef de train leur apprend qu’il y a un problème technique et que le train ne part pas.

8h23 : le train est toujours à quai. Les voyageurs (qui ne voyagent pas) savent maintenant qu’il y a une rupture d’alimentation. On ne sait pas quand le train va partir. Le chat miaule dans sa caisse (que diable est-il allé faire dans cette galère?).

9h03 : mon fils appelle sa sœur. L’appli de cette dernière indique que le train dans lequel ils sont assis est supprimé.

9h04 : le chef de train annonce aux voyageurs (qui ne voyagent pas) que le train est supprimé. Les usagers sont invités à se rendre gare de Lyon pour prendre le train 52027 qui partira pour Nevers à une heure indéterminée.

9h06 : mon fils et sa Gazelle flanqués de tout leur barda descendent du train dans une cohue épouvantable. Le chat miaule (il en a ras-le-bol de Paris).

9h50 : après un trajet Paris-Bercy/ Paris-Lyon en métro et sans histoires (la cage du chat s’est ouverte, le chat s’est sauvé et il a fallu le rattraper in extremis), les voilà dans une cabine de huit places (en fait, tout le monde s'est rué sur le premier wagon). Tout va bien, mon fils et Gazelle sont au chaud. À tout hasard, ils lancent quelques prières au ciel pour que le train démarre. Le chat miaule, il est quasiment aphone.

10h52 : le chef de train leur annonce que le train reste à quai et prie les voyageurs (qui ne voyagent pas) de bien vouloir se rendre dans le train 53042 qui desservira toutes les gares jusqu’à Nevers (durée du trajet rallongée d’une heure). Le chat n’a plus de voix.

10h53 : mon fils et sa Gazelle flanqués de tout leur barda descendent du train dans une cohue épouvantable. Le chat miaule (il a retrouvé sa voix).

11h01 : troisième train de la matinée. Les jeunes sont assis, tout va bien, ils sont au chaud. Le chat commence à montrer de très légers symptômes de dépression.

11h02 : le chef de train annonce que le train va bien jusqu'à Nevers. 

11h03 : le chef de train annonce que le train part.

11h04 : le train ne part pas.

11h07 : mais si, le train part! Alleluïa !

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18 décembre 2017

Les hommes sont vraiment spéciaux

 

adopteunmec

13h, par téléphone

(Fille Aînée) Ça y est Maman j’me suis inscrite sur un site de rencontres ! Ça s’appelle "adopteunmec.com", tu vois tu te balades sur le site et chaque fois qu’il y a un mec qui te plaît tu le mets dans ton caddie !

(moi, interloquée) Ah ?

(Fille Aînée) J’en ai déjà sélectionné trois, et je les ai rencontrés, mais le dernier oh lalalala qu’est-ce qu’il est bizarre !

(moi, des images de mecs entassés dans un caddie plein les yeux) Ah oui ?

(Fille Aînée) Ben oui il était spécial, comment dire, si.. fougueux, si empressé ! Oh lala j’ai cru qu’il allait me sauter dessus, me dévorer toute crue !

(moi) En même temps si tu t’es pointée au rendez-vous comme quand tu vas à tes soirées gothiques avec ton corset vinyle, ta jupette en voile noir et tes épaules nues, il a des circonstances atténuantes le pauvre !

(Fille Aînée) M’enfin Môman pas du tout, j’étais en tailleur tout simple, normal quoi ! En plus il a bien mis sur son profil qu’il cherche un CDI ..

(moi) Un CDI??

(Fille Aînée) Oui enfin une histoire sérieuse quoi.. tu sais c’est comme ça qu’on met sur adopteunmec ..

(moi) Un CDI! Mais c’est bien sûr, où avais-je la tête ..

(Fille Aînée) .....Oh lalalala Môman pourquoi il m’a toujours pas rappelée ?? Les hommes sont vraiment spéciaux il faudrait la notice je te jure ! C’est bête parce qu’il me plaisait bien ! On dit les femmes ceci cela mais tu vois les hommes hein c’est pas mieux ! Pourquoi i’m’appelle pas ?

(moi) Ben ma chérie peut-être il a peur de te faire peur ? Peut-être il aime prendre son temps (au contraire de quelqu’une que je ne citerai pas) ?

(Fille Aînée) Oh lalalalala que j’aime pas attendre, que j’aime pas attendre !! Mais pourquoi il m’appelle pas ?

(moi) Oui là je ne sais pas quoi dire car l'impatience c’est pas du tout mon genre, t’as dû hériter ça de ton père ..

(Fille Aînée) Franchement il exagère !!! Je sais pas si je vais tenir longtemps ..

(moi) Ceci dit faudrait peut-être quand même mieux que tu attendes qu’il se manifeste ..

(Fille Aînée) Maman ça c’était de ton temps !!! (gloups, merci ma chérie!) C’est plus comme ça maintenant ! Bon, quand est-ce qu’il appelle ????

 

15h

(Fille Aînée) Ça y est Mamoune il m’a recontactée !!!!!!!!!!!!!

(moi) Eh bien tu vois, yavait pas de quoi t’inquiéter !

(Fille Aînée, sur un ton comme si c’était de ma faute) Maman, est-ce que tous les hommes pensent aux fesses ?

(moi) Heu .. heu.. heu ..

(Fille Aînée) .. parce que tu sais pas ce qu’il m’a dit ? "Je t’invite à boire un verre, puis je te prends et je passe la nuit avec toi !"

(moi) Ça a le mérite d’être clair !

(Fille Aînée) Ben oui mais pour qui il me prend ? Ça va un peu vite là ..

(moi) Ah c’est sûr, c’est absolument pas toi qui, il y a une heure à peine, était en train de me dire que tu n’aimes pas attendre .. Ah ça non, c’était pas toi ..

(Fille Aînée) J’aime pas attendre, mais j’aime pas qu’on me presse non plus !

14 décembre 2017

La reine en zénitude

bricolage gil elvgren

© Gil Elvgren

J’ai décidé de me lancer dans la réfection de mes fenêtres et volets ; oui, vous avez bien lu : une nouvelle Ambre est en train de naître, une nouvelle Ambre est née !

Bon, le truc c’est que je n’ai jamais fait ça de ma vie. Enfin si, mais il y a longtemps. Très.

Mais bon, rien ne peut arrêter la nouvelle experte es-rénovation de fenêtres et volets que je suis devenue en moins de trois secondes.

Or donc, je vous narre comment je vois la chose :

1) Munie de l’outil adéquat (c’est-à-dire le seul truc en ma possession)(j’ignore comment ça s'appelle. Tout ce que je sais c'est que ça a l'air de servir à gratter), donc, munie de l'outil adéquat, je gratte d’un geste altier.

2) La peinture s’envole toute seule dans un léger nuage parfumé.

3) Je repeins. En deux jours, tout est plié.

Au lieu de ça, il appert que la couche de peinture n’est pas décidée à se laisser gratter. Mais alors pas du tout. Elle s’agrippe de ses petits doigts musclés en hurlant "faudra d’abord me passer sur le corps". En plus, en fait de nuage parfumé, je me retrouve couverte de poussière blanche de la tête aux pieds, ce qui me fait tousser comme une dératée. Je risque l'intoxication pulmonaire. Imaginez ce que ça peut me faire, à moi une faible femme toute pétrie de bonnes et on ne peut plus récentes intentions de rénovation. Qu’est-ce que vous auriez fait à ma place ? Hein ? Je vous le demande ?

Eh ben c’est ce que j’ai fait. Je lui ai poussé ma chansonnette :

Il était une petite peintureuuu, il était une petite peintureuuuu

Qui n’avait ja-ja-ja-mais été grattée qui n’avait ja-ja-ja-mais été grattée

Ohé ohéééééééééé!!!

C'est là que mon fils surgit, avec tout un pan du cerveau encore en plein sommeil paradoxal vu qu'il n’est que treize heures du matin. Et qu'est-ce qu'il voit ? Sa mère, recouverte d’une poudre blanche de la tête aux pieds, équipée d’un espèce de masque trouvé avec l’outil adéquat et des lunettes de plongée de son fils, fils qui, comme saisi d’une mini-attaque, reste accroché à la poignée de la porte, les yeux écarquillés et la bouche itou.

- Tu te prépares pour le Carnaval ?? C’est quoi ce souk ??" qu’il me fait, l’indigne chair de ma chair.

- Ça se voit pas ? Je gratte !" lui geins-je d'une voix d'outre-tombe à cause du masque.

- Môman, j’t’arrête tout de suite : là, tu grattes pas.Tu fracasses ! mes tympans, en l'occurrence !!"

Imaginez mon trouble. Personne n’aime croiser le chemin de quelqu’un qui vous assène que vous fracassez. Fut-ce des tympans en l'occurrence.

C’est dans des moments comme ça qu’on voit à quel point je suis devenue une reine en zénitude. Voyez, hier encore, j'aurais trépigné, quitte à en perdre tous mes moyens. Ce qui aurait été navrant, vous en conviendrez.

Ben là, avec une parfaite maîtrise de la nouvelle moi parfaitement zen, je lui tends mon outil adéquat et je lui fais :

"Tu dormais ? J’en suis fort aise. Eh bien, tu grattes maintenant !"

24 mai 2011

11 décembre 2017

Le coup de la panne

24 sept 2015 pet pet (2)

Sur une petite route de la Nièvre...

Des champs à perte de vue, et là, au milieu, vous voyez ce minuscule point noir ? Qu’est-ce donc ?

Eh bien c’est une petite voiture, vous savez, de celle que l’on dit "voiture sans permis". Au volant, la chérie de mon fils, Gazelle de son état vu que c’est le surnom que mon fils lui donne (c’est mignon non ?). Oui donc, Gazelle au volant de sa boîte à sardines, fière comme je ne sais quoi, tandis que Gazon (ben oui, elle est un peu féministe sur les bords la Gazelle, alors du coup mon fils elle l'appelle Gazon), Gazon, donc, se cramponne à la portière... Vous savez ce que c’est, les femmes au volant!! Quand bien même elles roulent à 30 40 à l’heure!

Ils viennent de faire les courses, la voiturette est blindée, elle a le Q qui traîne par terre... (Je parle de la voiture, hein!). Quand soudain, teuf, teuf, teuf.

Teuf.

(Gazon) T’as pas besoin de me faire le coup de la panne hein, on couche déjà ensemble !

(Gazelle) Mais i’va où lui? J’te fais pas le coup de la panne ! ON EST VRAIMENT EN PANNE !

(Gazon) Comment ça on est en panne ? Où ça on est en panne ? T’as vu la chaleur qu’i’fait ? Et toutes les glaces qu’on a achetées, elles vont fondre ! Arrête ta mytho, démarre !

(Gazelle, qui remet le contact) Je démarre!! Tu vois bien que ça marche pas !

(Gazon, qui s’énerve) File-moi la clé !!!! Tu tournes dans le bon sens, au moins ?

(Gazelle) C’est ça oui, genre tu sais conduire toi maintenant ! Allez descends !

(Gazon) Descends?? Où tu vois que je descends ?

(Gazelle) Eh!!!! Tu crois quand même pas que c'est moi qui vais chercher un garage avec la chaleur qu'i'fait!! T'as vu où on est????

 

Des champs à perte de vue, et là, au milieu, vous voyez ce minuscule point noir ?

Serait-ce mon fils, une batterie de voiture dans les mains, perdu au milieu de nulle part sous un soleil de fou, qui grommelle "Mais que diable suis-je allé faire dans cette galère!!??!"

4 juillet 2015

4 décembre 2017

Chez le dentiste

Surprise : ce n’est pas la même assistante dentaire que d’habitude. Et non seulement ce n’est pas la même, mais c’est une que je connais bien vu qu’on a habité longtemps dans le même coin.. On commence donc par se taper une petite causette, on se donne des nouvelles de nos fils. Elle me sert l’apéro comme elle dit (le gobelet que tous les dentistes proposent quels que soient les soins, avec juste de l’eau).

La dentiste arrive sur ces entrefaites et demande si elle nous dérange ? C’est qu’elle a une anesthésie à me faire, elle ! Pf, quelle rabat-oij! Je ne sais pas si je vais la garder dans mes relations, celle-ci.. Surtout que, je ne sais pas vous, mais moi les piqûres, j’aime pas ! Et les piqûres d’anesthésie dans la gencive, encore moins que pas ! J’essaie donc de l’amadouer, mais rien n’y fait. Elle arrive avec sa grosse seringue, et le pire de tout, c’est qu’elle commente.

(la dentiste) Alors là voyez-vous, j’enfonce bien pour que ce soit parfaitement insensibilisé..

(moi) Hhhhh..

(la dentiste) Allez, encore un p’tit coup ici !

(moi) Rrrrrhhh..

(la dentiste) Ah oui, je sais, dans la gencive c’est très très sensible ..

(moi) Rrrrrrrrhhhh..

(la dentiste) Eh hop ! Un dernier pour la route !

(moi) Rrrrrrhhhhhhhh..

Bon. L’anesthésie est faite.

(la dentiste) Bien. Maintenant vous vous reposez. Pourquoi vous êtes tendue comme ça aujourd’hui ? D‘habitude vous êtes pas comme ça ?

Pourquoi j'ai choisi cette dentiste, déjà? Ah oui: son humour!!

(la dentiste) Vous voulez de la lecture ?

(moi) Vous auriez pas du thé plutôt ?

Ben non, pas de thé.. L’assistante vaque. La dentiste surfe.

Cinq minutes s’écoulent..

(moi) C’est normal que je ne me sens pas du tout ankylosée ?

(la dentiste) Absolument. C’est une toute nouvelle anesthésie composée uniquement avec des plantes. Il n’y a pratiquement pas d’effets secondaires parce qu’elle est toute douce. Vous voyez on n’a plus la bouche déformée comme avec les anciennes anesthésies. D'ailleurs je la teste sur vous.

(moi) Oh ! Joie !

(la dentiste) C’est pour ça, dites-moi bien comment vous vous sentez ?

(moi) Oh bah j’me sens de rentrer chez moi là tout de suite ?

(la dentiste) Ah !Ah ! Toujours le mot pour rire ! Je vous reconnais bien, là !

Quinze minutes..

Je compte les carreaux au plafond, de toutes façons il n’y a rien d’autre à faire, et puis j’avoue que je commence à somnoler sérieux. Je me demande si c’est déjà arrivé qu’une de ses patientes s’endorme pendant qu’elle lui arrache une dent ? Ce serait une première ! Quelle gloire pour son produit anesthésiant à bases de plantes douces ! Allez tiens, je vais piquer un p’tit roupillon..

RATÉ. La dentiste rapplique juste au moment où je commençais à fermer les yeux ! On ne peut jamais être tranquille, c’est insensé cette histoire !

(la dentiste) Bon je teste ! Je vais vous donner quelques coups vous me dites si vous sentez quelque chose ?

(moi, la bouche grande ouverte) Hhhhh !

(la dentiste, à grand renfort de BAMBAMBAM !) J’vous fais mal ??

(moi, la bouche grande ouverte) Hhhhh !!

(la dentiste) Parfait. On y va. Je prends ma pince.

(moi, la bouche grande ouverte) HHHH !

(l’assistante, à la dentiste) Vous croyez que cette pince est assez solide ? (puis se tournant vers moi) Vous comprenez, avant, j’étais coiffeuse, alors j’ai pas l’habitude !

(moi, la bouche grande ouverte) HHHH ?

(la dentiste) Bon ! On va y aller en plusieurs fois, elle est grosse !

(l’assistante, à moi) La dent, pas vous ! Ah !Ah !

(moi, la bouche grande ouverte) HHH ?!

CRRRRRRR CRRRRRRRRRRRRR !!

(l’assistante, me hurlant dans l’oreille) Ça fait du bruit hein ??? C’est horrible hein ??? Ça fait pas mal, mais qu’est-ce que ça fait comme bruit !!!

(la dentiste) Et d’un !!!!!

(l’assistante, à la dentiste) Au fait vous êtes sûre que c’est la bonne ?

(la dentiste) Arrêtez, j’ai un doute maintenant ..

(l’assistante, à la dentiste) Ça saigne beaucoup ! (puis se tournant vers moi) Vous comprenez, je débute, j’ai pas l’habitude ..

(la dentiste) Et de deux !

(l’assistante, à la dentiste) Le morceau qui reste il a l’air coton ! On va être obligées de le casser à coups de pioche ah !ah !ah ! Que je suis drôle !

CRRRRRRRR CRRRRRRR BAMBAMBAM !!

(la dentiste) Et voilà ! C’est fini ! Bon…. Je vous mets un coton hémostatique. Appuyez bien dessus !

(l’assistante, à moi) Oui, serrez bien le coton. Je reste à côté de vous ! Je vais vous faire la conversation, vous êtes contente ? Vous comprenez, j’ai l’habitude de parler aux gens, rapport à mon métier d’avant.. Coiffeuse… D'ailleurs c’est pour ça que la dentiste m’a choisie.. Le seul truc c’est qu’ici les gens peuvent pas me répondre ! Ils ont tout le temps la bouche ouverte ! C’est bête, hein?

10

Ah bah ça, pour être bête, C'EST BÊTE!

22 octobre 2009

 

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