Il y a des jours comme ça
L'autre jour, profitant d'être chez ma fille, je suis allée au cimetière "voir mes parents", comme dit le plus jeune de mes petits-enfants qui leur rend régulièrement visite...
Surprise avais-je été les premières fois qu'il a voulu qu'on l'emmène "voir" nos papys et mamys, surprise par les premières questions qui avaient fusé – il avait à peine 11 ans alors -, surprise qu'il se recueille devant les tombes, qu'il leur parle. Surprise étais-je avant de me souvenir que j'avais son âge quand j'ai commencé à m'intéresser à l'histoire des miens.
Donc, j'étais là, avec ma fille, devant la tombe de mes parents.
Je me suis mise à avoir des nausées. Les larmes criaient "Gaffe, on arrive !", mais je les ai retenues, je ne voulais pas gêner ma fille.
Je pensais à ma mère, à son fils, moi qui suis devenue par le biais d'une curatrice incompétente la mère de mon frère, son auxiliaire de vie, sa comptable et sa psy. J'espère juste que Maman ne voit pas ça, la souffrance de son fils dans un monde hypocrite et intéressé.
À peine étions-nous sorties du cimetière, les nausées sont passées.
Il y a des jours comme ça.
Ça ira mieux demain.