Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Un peu de silence ..

Mes autres blogs survivants ..
Visiteurs
Ce mois ci 1 193
Depuis la création 159 867
6 janvier 2024

C'est pas ton année

4-woman-swimming-underwater-ubald-rutar

 

Alors, comment dire ?

Il y a la moi qui revis. Celle qui retourne nager, qui n'y croyais plus, mais qui se retrouve là, au milieu de l'eau, dans son élément qui sent si bon la joie, la liberté et le chlore, à frimer devant son petit monde, l'accueil, les maîtres-nageurs, l'homme de ménage (peut être sa fonction a-t-elle un autre nom maintenant ?). On aurait dit qu'ils m'attendaient, sans dec, tous contents de me revoir, c'est comme s'il leur manquait quelque chose, enfin en l'occurrence, c'est à moi qu'ils manquaient.

Et puis il y a la moi qui n'est pas en train de nager.

Celle qui est mère, celle qui est sœur, celle qui a tout foiré.

Qui se pose des questions sur cette drôle de vie qu'on veut à tout prix qu'elle soit belle même quand elle est moche, et pourtant, Dieu sait que je l'ai aimée la vie, même quand j'étais petite, même malgré les coups, je ne pouvais pas m'empêcher de l'aimer cette chienne de vie, allez savoir pourquoi ? parce que mes parents s'aimaient, que l'amour était palpable, que c'est ça qui nous tenait debout, unis ? parce que mes parents nous aimaient, oui je sais La Baladine, t'es pas d'accord, un père qui frappe c'est pas un père qui aime, et pourtant .. D'abord, c'est quoi l'amour, hein ? J'ai pas frappé, mais ai-je mieux aimé ?

Mes filles ne sont pas heureuses, la seconde surtout, et si on peut se dire qu'à un moment, les enfants nous échappent et que ce qui se passe c'est pas de notre faute, c'est leur responsabilité, je ne suis pas entièrement d'accord (vous remarquerez que je fais les questions et les réponses, je me laisse parler jusqu'au bout, chose que peu de personnes font lorsque j'ouvre la bouche (à part vous, qui êtes formidables, et c'est pour ça que je vous aime)).

Mes filles donc. Et la seconde en particulier. Qui a voulu tout bien réparer sa famille d'origine.

Le mariage en blanc. Tu te rappelles, chérie, combien de fois ai-je dit que je rêvais de me marier en blanc (comme dans les contes de fée) ? jamais fait. Tout foiré. J'ai épousé un type qui ne voulait pas d'enfant alors que j'en voulais quinze, qui ne croyait pas en l'amour, mais aux amours (les siennes).

Le mariage en blanc tu l'as fait.

Mais ton mariage a fini par casser. Parce que le père ressemblait trop au mien, à moins que ce ne soit au tien, ce qui, l'un dans l'autre, revient un peu au même.

On ne va pas ré écrire l'histoire, on ne peut que l'améliorer, si possible. Mais la note est salée.

C'était ça, ce début d'année un peu épique (et colegram), le mal-être de ma fille, ma robe rangée le 31, ressortie le soir (repas de réveillon reporté au 1er à midi), puis finalement re-rangée (ma pauvre, c'est pas ton année – on console sa robe comme on peut).

Finalement, le 1er, pendant que mon frère traversait toute l'Île-de-France avec ma fille pour lui trouver un docteur (trouver un toubib le 1er de l'An, bonjour, déjà que c'est devenu une denrée rare) j'ai demandé à mon petit-fils ce qu'il voulait faire.

Aller au cimetière.

Ah ?

Après tout pourquoi pas, est-ce qu'il y a un jour pour ça ? Et puis, moi qui déplore que personne de la famille qu'il me reste ne s'intéresse à mes recherches, je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez : j'ai un petit-fils, là, qui réclame sans arrêt d'aller voir ses ancêtres (dixit), qui pose des questions, qui s'intéresse.

Donc, me voilà, un 1er janvier, au cimetière, avec mon petit-fils.

Je réponds à ses questions, lui parle de mes grands-parents, de mes arrières, de mes cousins décédés.

Nous sommes là devant les tombes, au milieu des vivants d'avant.

Et puis il y a ma sœur, l'autre face de ma pièce, mon autre moi-même. Ses problèmes de santé.

Celle qui de nous deux a toujours été la plus forte, la battante. Qui baisse les bras.

Et puis il y a tout le reste ma foi. Pour dire que cette année, le cœur n'y était pas. Alors Praline, franchement je te comprends. Difficile d'être heureux avec toute cette misère, souhaiter la bonne année, bien sûr, du fond du cœur, mais j'ai envie de dire, surtout, remercier.

Remercier quand on est debout, qu'on a la santé.

Remercier quand on a un toit sur la tête qui ne s'est pas envolé.

Remercier de vivre dans un pays encore en paix.

Et puis prier.

Ça fait longtemps qu'on ne prie plus, qu'on ne pense plus qu'à soi ou à critiquer. Qu'on n'ouvre plus son cœur.

Oui.

Il faudrait prier.

Publicité
Publicité
1 janvier 2024

Bonne année !

De l'amour ! du bonheur ! des sous ! (ben quoi ? les sous, c'est bien !) Un homme ! Une femme ! Un chien ! Des kilos en plus ! des kilos en moins ! LA PAIX DANS LE MONDE ! Des bisous ! du courage ! de l'espoir ! de la force ! Des rêves ! des buts à atteindre ! des petits-enfants ! des arrières-petits-enfants !

ET UNE SANTÉ DU FEU DE DIEU POUR PROFITER DE TOUT ÇA !

Voilà, servez-vous, et soyez heureux !

 

bisous

 

Bonne et heureuse année 2024 !

 

 

(navrée pour l'heure mais je passe un 1er de l'An épique .....!!)

31 décembre 2023

Pas de réveillon

5 Adeline

ma fille aînée

 

Ce soir, pas de réveillon.

En fait, si, c'était prévu. Chez ma cadette, avec le plus jeune de mes petits-fils (les grands sont repartis sous d'autres cieux, ceux du travail, l'aîné dans un musée pour se faire trois sous pendant ses congés faculaires (ça se dit, faculaires ?), et le second parce que le moment où il a le plus de boulot, c'est quand les autres font la fête).

Ma grande réveillonne, comme toujours, avec son ex meilleur ami. Je veux dire: son ex ET meilleur ami. En effet, s'ils se sont séparés en tant qu'amants, pour rien au monde ils ne quitteraient leur meilleur-e ami-e, d'où : garde alternée du chat qu'ils ont eu ensemble, petites sorties de la Didine (ma fille) avec la petite amie de son ex (vous suivez ?) pour ne pas qu'elle soit jalouse, oui parce qu'il faut bien intégrer que se mettre en couple avec Monsieur c'est se mettre en couple avec Didine ! mais rassurez-vous, tout se passe bien, tout le monde adore ma fille ! (au fait, Chinou, la star à la télé sur la photo précédente, ce n'est pas moi, c'est elle !)

Bien.

Où en étions-nous ?

Ah oui, le réveillon.

Hier soir, appel de ma cadette. Finalement pas de réveillon. Son ex à elle, ce n'est pas franchement le genre de celui de l'aînée .. Crises d'angoisse and C°. Je comprends ma chérie, je comprends.

Mon réveillon festif sera donc une soirée ordinaire, mais ma foi, est-ce si grave ?

Je vais ranger ma jolie robe pailletée, prête depuis une semaine – oui, je sais, tu es déçue, déjà que tu ne sors pas souvent .. (je vous ai déjà dit que je discute avec mes affaires, je crois ?)  

Cette année j'ai un beau sapin, que je compte garder jusqu'au mois de mai. Ben quoi ? c'est festif toutes ces petites lumières, pourquoi on ne fait pas ça toute l'année ?

Je vais regarder la télé, il y aura sûrement des chansons et je pourrai danser ! et puis j'écrirai mes vœux, en vrai avec un stylo, ce sera sans doute assez vite fait, me reste pas grand-monde, des cousins ?

Et je penserai à mon fils, mon grand Absent qui me manque tant, mais qui mène sa barque, qui est heureux, et ma foi, n'est-ce pas ce qu'on demande tous, que nos enfants soient heureux ? qu'on n'ait jamais, jamais, jamais à essuyer les larmes de tout ce gâchis, qu'on n'ait jamais à demander à sa fille de tenir bon, t'as trois enfants bon sang ! mais que maman j'en peux plus, j'ai fait ce que j'ai pu pour sauver mon couple, comme tu m'as demandé, j'ai tenu trois ans de plus, mais là c'est trop ..

Ça fera dix ans l'an prochain ... Dix ans que tout a explosé ..

Allons, c'est comme ça, ça fait partie de la vie.

Ce soir, on oublie tout pas vrai ? On se fait une petite fête à soi, un petit plaisir, je ne sais pas moi, un bout de chocolat ?

Et le décompte de minuit sera celui de tout ce qu'on a !

 

Belle soirée à tous !

 

coeur cssis

29 décembre 2023

Cette fin d'année

P1240075R

 

Bonjour mes loulous,

comment vous sentez-vous en cette fin d'année qui doucement ferme ses portes ?

Joyeux, triste ? Amer, heureux ?

Que vous en reste-t-il ?

Des joies, des chagrins ?

La satisfaction des défis relevés ?

Avez-vous hâte de lever votre verre à l'année qui arrive ?

 

♫•*(¯`v´¯) ¸.•*¨
                                  *◦.(¯`::´¯) Bonne journée à vous ♥
               ..✿.(_.^._)*•.¸¸.•*`*•.¸¸✿

 

 

23 décembre 2023

Joyeux Noël !

P1240041

Chers amis,

Il est temps de vous donner les dernières nouvelles.

Je vais très bien : je remarche et je renage. Certes, je dois me motiver un maximum à cause du froid, mais arrivée dans ma deuxième maison ma joie déborde, d'abord parce qu'il y fait plus chaud que chez moi, ensuite parce qu'il y a des douches (j'adore les douches !), et enfin parce qu'en ce moment nous sommes environ trois dans le bassin (un nageur, un élève qui prend son cours de natation, et moi). Je peux donc nager en losange ou en carré si ça me chante, et j'adore ça.

Tous mes cadeaux sont prêts. L'aîné de mes petits-fils qui habite à Pétaouchnok à côté de sa fac a déjà eu son aspirateur, livré directement au point relais à côté de chez lui (ça aurait été idiot d'attendre le 25 pour qu'ensuite il le trimballe dans le train, surtout avec les impondérables qu'il y a toujours). Il aura aussi d'autres bricoles (j'adore faire des cadeaux ! Heureusement que je n'ai que trois petits-enfants ! comment faites-vous, vous qui en avez une dizaine ? vous vous y prenez à l'avance ?).

On a su à la dernière minute que le cadet sera là aussi. Le cadet, c'est celui qui est cuisinier. Sans surprise on va dire, puisqu'il adore cuisiner depuis tout petit.

 

Il voulait un ustensile de cuisine. Finalement sur le site dont il m'a donné le lien, j'ai trouvé un lot – vu le prix tout le monde a participé. J'espère que ça lui plaira ..

Mes filles comme chaque année avaient fait des "listes", j'ai pioché. Mon fils et sa compagne aussi font des "listes", à la différence près que je leur vire les sous et qu'ils font les achats eux-mêmes, vu qu'ils seront une fois de plus les grands Absents de ce Noël (ma pré-bru vient de changer de poste, et elle travaillera le 25 …).

La dernière fois que j'ai eu mon fils au tél je lui ai dit qu'il me manque …et ça me manque qu'il me prenne dans ses bras !

Et vous ça se passe comment, les préparatifs ?

Vous achetez les cadeaux, vous donnez une enveloppe ?

Vous faites un repas traditionnel ?

Je sais que certains d'entre vous portent la nuit dans leur cœur, d'autres vont se retrouver seuls, vous n'aurez qu'une hâte, que tout ça soit fini.

Je vous souhaite de trouver malgré tout un peu de sérénité et de chaleur humaine en cette période censée être festive.

Je pense aussi bien fort à celles qui viennent de se faire opérer. J'espère que vous vous sentez vraiment mieux et que vous pourrez enfin profiter de votre Noël.

À tous, à chacun et à chacune,

je vous souhaite un joyeux Noël !

 

❤´¯)
`•.¸.•´
¸.•❤´¸.•❤´¨) ¸.•❤*¨)
(¸.•´ (¸.•❤´.•❤´

 

Publicité
Publicité
21 décembre 2023

Blanche-Neige, fin !

BN en a ras-le-bol d'attendre le Prince Charmant qui n'arrive pas. Elle décide de prendre le taureau par les cornes et de s'inscrire sur un site de rencontres.

Ce matin-là, pas bien réveillée elle se concentre pour ne pas tremper son phone dans son bol de café quand sur le site en question un certain Patriiiiiiiiick la contacte.

En fait, ça fait un moment qu'ils échangent (dix jours), mais ils ne sont pas encore passés aux choses sérieuses. Enfin exactement, la dernière fois qu’ils ont été en contact il discutait aussi avec deux autres filles, alors il ne voulait pas se disperser.

ZE TYPE BIEN.

Donc, ce matin-là, Patriiiiiiiiiick contacte BN et lui propose un rendez-vous. Le cœur de BN fait un looping : le Patriiiiiiiiiick, il est trop mignon ! (En tout cas, sur la photo)

BN répond oui et franchement, elle ne regrette pas, BN attrape ses phrases, Patriiiiiiiick finit les siennes, le WiFi total, quoi ! Tout se passe bien, au détail près qu’IL NE L'EMBRASSE PAS !

ELLE LUI PLAÎT PAS OU QUOI ??

Quel scénario débile !

Bon, en même temps, c'est vrai qu'elle n'est pas endormie dans une cage de verre, elle est même plutôt bien réveillée, plantée sur ses deux pieds avec ses deux paires de chaussures.

Oui, parce que pour aller à son rendez-vous BN n'avait que ses ballerines de ménage (je ne sais pas si vous avez remarqué dans le conte, elle est toujours habillée pareil !) et un sac tout simple.

Or, à peine vient-elle de quitter les sept poètes que, paf, elle tombe nez à pieds avec des chaussures absolument parfaites : bleu marine et noires avec un talon de trois centimètres.

Elle passe à la caisse, quand elle voit : le Sac de Ses Rêves ! Comment aurait-elle pu ne pas l’acheter ?

C’est comme ça que pour leur premier rendez-vous, BN se pointe avec deux sacs à main et deux paires de chaussures…

Bref. Pour en revenir à Patriiiiiiiiiick, début de semaine après la rencontre BN n'a toujours pas de nouvelles. Ça lui gâche un peu le truc de quêter un SMS de la part de son prince. Un petit SMS c’est trop demander ?

OK, ce n'est jamais une bonne idée de bombarder un mec de questions genre agence de recensement, mais bon le silence absolu, BN a du mal. Elle essaie donc de répondre sobrement à ses SMS (c’est d’autant plus facile qu’il ne lui en envoie pas).

Le lendemain, c’est l’anniv de Prof. Il y a foule dans la petite maison (les sept ont beaucoup d'amis) et les hommes tournent autour de BN. Seulement voilà, depuis le coup du "Je t’aime donc j’te quitte" (*) les nains la surveillent : "Pense à Patriiiiiiiick, concentre-toi, ne te disperse pas…"

(*) Ça s’était passé à une fête où on peut raisonnablement dire que BN avait très légèrement trop bu. On sait à quel point la clairvoyance est soluble dans l’alcool.

Toujours est-il que son BN-Gremlins avait dû boire après minuit parce qu’alors qu'elle se trémoussait au milieu de ses amis, elle avait déclaré au mec qui lui faisait face et qu'elle n'avait jamais vu qu'elle l'aimait, qu'elle voulait qu'il l'emmène sur son beau cheval blanc et qu'il lui fasse beaucoup d'enfants.

Quand il lui avait proposé d'aller chez lui, BN avait accepté, mais évidemment, elle avait rompu dès le lendemain.

Depuis c'était la plaisanterie à la mode de la part des sept : "Tu m’aimes pas, hein, dis ? Tu vas pas me larguer ?"

Bref. Pour en revenir à Patriiiiiiiick, début de semaine après la rencontre BN n'ayant toujours pas de nouvelles, manque de lancer un avis de recherche sur Facebook mais elle se retient (enfin disons que Dormeur lui tient les bras pendant que Simplet débranche la box...)

Quand enfin, le téléphone sonne.

BN décroche et bafouille :

- A-o ?

C’EST LUI !

BN veut lancer "Comment vas-tu ?" mais sous le coup de l'émotion, rien ne sort de sa bouche, c'est tristoyable.

Pendant que Patriiiiiiiick lui dit des trucs qu'elle n'arrive pas à imprimer, elle se met à quatre pattes, le téléphone coincé entre l’oreille et l’épaule, se disant que ça captera mieux au sol, quand, PAF ! elle se prend la table en pleine poire (puisque du coup, la table se trouve à sa hauteur) (enfin, l'inverse).

- C’est quoi ce bruit ? s’inquiète-t-il.

BN hurle un RIEN ! RIEN DU TOUUUUUUUUUUUT ! qui doit transpercer la cervelle du pauvre Patriiiiiiick de part en part. Désespérée, BN opte pour une solution radicale : arrêter de parler.

- Blanche-Neige ? T’es là ?

La technique a ses limites. Il a dû sentir que la conversation était mal engagée (ce mec est un génie, se dit BN) et il propose de lui envoyer les infos par texto.

- D’a-oor on fait -omm ça !

BN met trois jours à s'en remettre.

Ce qui lui laisse le temps de se dire que finalement, ses fiesta avec les sept c'est pas si mal, et que le scénario sans Prince Charmant n'est pas si pourri.

C'est comme ça qu'elle décide de rester célibataire et d'aller s'installer dans une autre petite maison que ses potes les nains vont lui retaper avec plaisir parce qu'ils l'aiment d'un amour fraternel et désintéressé et ne veulent que son bonheur.

Ainsi BN vit-elle heureuse, sans laver ni cuisiner ni repasser pour personne d'autre que pour elle, faisant la fête avec ses copines jusqu’à pas d’heure et l’amour avec qui elle veut, car Dix "tiens" valent mieux qu'un seul "tu l'auras" !

FIN

 

25353308lpw-25359696-article-jpg_9845683

20 décembre 2023

Vague à l'homme (Blanche-Neige, 4e)

132383613

© Chinou (CLIC)

Lorsque BN se réveille, elle n’en croit pas ses oreilles : ces petites voix mâles qui murmurent tout autour de sa couche, qu’est-ce donc ?

"Suis-je au Paradis ? " se demande-t-elle, "Un prince Charmant pour chaque jour de la semaine ! Trop d’la balle ! Et puis sait-on jamais, peut-être que dans le tas, il y en a un qui trouvera les identifiants pour entrer dans mon système d’exploitation ? "

Comme elle veut se présenter, toute émue voici qu’elle bafouille :

- On-our !

Ils la regardent, se regardent entre eux, tout étonnés.

BN veut leur demander comment ils vont, tout ça, faire amie-amis quoi, mais toutes les consonnes lui collent aux dents sous l’effet du stress de découvrir sept merveilleux hommes à ses pieds (c’est une image mais bon, vous saisissez l’idée ?).

Pendant que lesdits hommes (enfin, les sept) lui disent des trucs qu’elle n’arrive pas à imprimer, elle se redresse dans le lit, ce qui a pour effet de faire tomber son sac (ben quoi ? Toutes les femmes ont un sac !), lequel se renverse aussi sec par terre : pluie de pièces et autres tampons.

Les sept Dalton se précipitent pour ramasser, ce qui a pour effet de rendre à BN toute sa capacité vocale car elle se met à hurler : NOOOOOOON !! C’EST RIEN !!!! (Vous savez comment sont les femmes dès qu’on touche à leur sac !). Ces cris, quoique fort mélodieux, transpercent de part en part la cervelle des pauvres garçons. Mais au moins, elle a retrouvé l’usage de la parole et peut enfin se présenter et raconter son histoire, certaine de susciter en eux une avalanche de compassion.

Au lieu de ça, ils l’inondent d’une avalanche de revendications : "Si tu veux t’occuper du ménage, faire à manger, faire les lits, laver, coudre et tricoter (Ah bon, coudre et tricoter aussi ?), si tu tiens tout en ordre et en propreté, avec nous tu peux rester " (oui, parce qu’en plus, les sept font des rimes, ce sont des nains poètes).

BN répond Oui et franchement, elle se dit qu’elle fait bien : plus de palais de dix-huit pièces à récurer, à la place sept petites assiettes, cuillères, fourchettes à laver, sept petits lits à faire, sept petits repas à préparer. Bref, elle gagne au change, même si elle se demande à quel moment le Prince Charmant va finir par se pointer.

C’est vrai quoi, du ménage, encore du ménage, toujours du ménage, ça devient lassant à force ...

134132276_o

© Chinou (CLIC)

19 décembre 2023

Comme chez elle (Blanche Neige 3e)

Le début de cette intrigue passionnante se trouve ici (CLIC) et là (CLIC)

 

BN s’étant enfuie, le valet se retrouve tout seul comme une cloche. Il chope un marcassin qui a la mauvaise idée de passer par là, le soulage de son foie et de ses poumons afin de les apporter à la Reine comme preuves de la mort de BN. C’est pas qu’elle lui fait peur, mais sait-on jamais !

Pendant ce temps, BN s’enfonce dans la forêt.

Que de merveilles ! Comment a-t-elle pu ignorer si longtemps la beauté de ce qui l’environnait ? Au lieu de ça elle astiquait de bêtes escaliers plein de marches ... Quel temps perdu !

Elle se remet à chanter (une seconde nature chez elle et une véritable torture pour les arbres, qui, n’ayant pas comme les oiseaux des ailes pour fuir, tentent de se boucher les oreilles avec leurs branches, gestes qui ont été interprétés par Walt Disney – à tort – comme le fait que BN aurait été terrifiée par la forêt. Comme si on pouvait être terrifiée par une forêt ! On prend vraiment les enfants pour des ânes !).

Bref, toute à sa joie de découvrir les beautés de l’endroit, BN braille à tue-tête en courant de-ci de-là telle une gazelle décervelée, quand soudain, tadadam !

Une porte.

Une porte ouverte à tout vent, véritable invitation à suivre le chemin qui se déroule vers où et l’amène devant quoi, je vous le donne en mille ?

Une petite maison.

Imaginez, vous êtes dans la forêt, vous chantez, tout ça, vous arrivez nez à nez avec une maison. Vous faites quoi, vous ? Vous toquez. Enfin, je suppose.

Ben BN, pas du tout. Elle rentre. Comme chez elle, la nana. Elle rentre puisque (comme par hasard) la porte n’est pas fermée à clé. Ce qui prouve bien que nous sommes dans un conte de fée.

Enfin, quand je dis, elle rentre : elle se penche pour rentrer. Oui, parce que dans cette petite maison, tout est petit. La porte est petite, la salle est petite, la table est petite, recouverte d’une petite nappe, avec sept petites assiettes et sept petites cuillères, sept petites fourchettes et sept petits couteaux, et bien sûr : sept petits gobelets.

Dans la chambre, sept petits lits alignés les uns à côté des autres et recouverts de sept petits draps.

BN meurt de soif (tu m’étonnes, après avoir braillé tout l’après-midi !). Elle boit un peu dans chaque verre et mange un peu dans chaque assiette (comme chez elle, je vous dis !) après quoi, repue, elle essaie chacun des petits lits et finit par s’allonger sur le septième qui est parfaitement à sa taille.

Là-dessus, elle s’endort ...

 

122729596_o

18 décembre 2023

Peu d'atouts dans leur jeu

1082037625

 

La brune et la blonde sur un bateau.

Ma mère et sa sœur. La brune légèrement en retrait, fermée, se prenant les gifles de la vie sans broncher. La blonde qui se défend comme elle peut, penchée en avant avec son éventail joli. Toutes deux, la taille fine, serrée, qu'elles tiennent de leur grand-mère Valentine.

Pourtant, les trois sœurs, la blonde, la brune et la petite dernière, étaient parties dans l'existence avec peu d'atouts dans leur jeu. Six mois après la naissance de sa troisième fille, le papa qui avait tout juste 30 ans avait été emporté par la faucheuse noire, qui se moque pas mal des mains jointes et des supplications.

Pour une raison mystérieuse, c'est la brune, ma mère, alors âgée de 22 mois, qui avait été séparée de la sienne, d'abord emmenée dans la famille de Suisse jusqu'à ses 6 ans, puis chez ses grands-parents paternels en France jusqu'à ses 16.

Quand son papa était mort, quand elle avait été séparée de sa sœur chérie (ma mère), la blonde, aux genoux de sa mère usant ses journées à pleurer son amour disparu, l'avait entourée de ses bras :"Bon, Maman, qu'est-ce qu'on fait ?"

Ma grand-mère avait répondu : "Oh tu sais, ma chérie, quand on est née sous une mauvaise étoile.."

Ma blonde marraine était restée interloquée. Qu'est-ce que c'était que cette histoire d'étoile ?

Elle se jura qu'on ne l'y prendrait pas.

Elle me racontait souvent ses débuts de jeune mariée. Pour commencer elle avait dû loger avec mon oncle chez les parents de ce dernier. Belle-Maman ne voyait que par son fils chéri, ignorant royalement sa bru qui pouvait bien aller se rhabiller. C'est comme ça que Marraine était partie habiter plus tôt que prévu dans sa "cabane du bonheur" alors même que les fondations de leur future maison, qui serait entièrement construite par mon oncle, étaient à peine creusées.

Mon oncle, parlons-en : il était toute sa vie, son amour et sa force. Il ne faut jamais se fier aux apparences : sans lui, Marraine n'était plus rien.

Quant à son tour, deux ans après mon père, il est allé rejoindre son ultime demeure, ma blonde Marraine a stupéfié ses sœurs et ses enfants en invitant ma mère à l'accompagner dans la croisière qu'elle avait décidé de faire, à peine son mari enterré. Hors de question que la mort ait le dernier mot !

Ma brune maman avait le deuil conventionnel. J'y vais ? j'y vais pas ? me demandait-elle.

Est-ce que ça fera revenir Papa si tu n'y vas pas ?

Aujourd'hui, je remercie ma Marraine : ce fut le dernier voyage de ma mère, qui s'en est allée cinq ans plus tard.

 

J'ai récupéré la photo de justesse, mon frère l'avait pliée, prêt à la jeter ..

17 décembre 2023

Avec ses lèvres rouges (BN 2e!)

rouge

 

Résumé du premier paragraphe : la Reine vient d’apprendre de la bouche même de son coach que Blanche-Neige, cette minette qui ne sait rien de la vie, est plus belle qu’elle. Ça lui fait un choc terrible.

Bon OK, elle-même n’est plus une première main, mais au moins elle a de l’expérience, et ça, BN (Blanche-Neige) ne peut pas en dire autant ! La Reine est vraiment furieuse. Le coach, elle en aurait bien fait son 5 à 7 (oui, parce qu’en fait, c’est une cougar qui s’ignore), mais le pauvre chéri n’a plus l’air de savoir où il habite ! Décidément, si BN fait cet effet-là à tous les mâles qui passent, il est urgent de s’en débarrasser au plus vite !

La Reine qui ne décolère pas appelle son valet et lui ordonne d’emmener la jeune princesse dans la forêt et là, de la zigouiller ! Inutile de faire dans la demi-mesure !

Pour être sûre qu’il ne se laissera pas attendrir comme l'autre crétin, elle lui tend un coffret en lui demandant d’arracher le cœur de la princesse et de lui ramener dans la boîte (heureusement que c’est un conte pour enfants, je n'ose imaginer la version gore !!).

Le valet propose donc à BN de le suivre en forêt. Alors déjà, on pourrait se dire que c'est bizarre que BN ne s'étonne même pas de cette proposition super louche ! Bon OK, on peut supputer que personne ne lui a jamais dit qu'il ne faut pas suivre les messieurs libidineux, avec ces idées qui leur passent par l'esprit lorsqu'ils les perdent, leurs esprits, mais passons. Depuis le début je la trouve un peu nuche, la Blanche-Neige, une vraie bedoume ! D'ailleurs j'pense à un truc, ce surnom de Neige qu'on m'a donné, il n'y aurait pas un rapport, tout de même?

Passons !! Où en étions-nous ? Ah oui, les trucs louches en forêt. Donc BN suit le valet en chantonnant, exactement comme quand elle fait le ménage, et lorsqu’ils sont arrivés tous les deux au cœur de la forêt, d’un seul coup surgit hors de la nuit un poignard étincelant, celui que le valet brandit au-dessus de sa tête en tremblant. Ben oui il tremble : pourquoi doit-il la tuer déjà ? Ah oui, parce qu’elle est belle ! Tu parles d’une raison ! En plus qu’il est tout émoustillé à l’idée de lui dégrafer son corsage (pour lui arracher le cœur ! À quoi pensiez-vous donc ?), oui donc il est tout tremblant d'être troublé et quand BN qui ne s’est aperçu de rien se retourne, elle le voit à genoux devant elle avec son poignard entre les mains et des grosses larmes dans les yeux et elle lui fait, toute étonnée :

"Ben qu’est-ce qui vous arrive ?"

Alors le valet qui a perdu la tête la conjure de l’épouser, il ne peut pas vivre sans elle, il n’en peut plus de la voir dans le château tout récurer de ses douces mains blanches en chantonnant bêtement avec ses lèvres rouges et les oiseaux autour (dans les contes, non seulement les oiseaux chantent, mais ils parlent, aussi !).

BN se dit qu’elle a dû rater un épisode, normalement c’est un Prince Charmant qui doit la demander en mariage, pas un vieux même pas riche !! Et pas au début du conte alors qu'il ne s’est encore rien passé, qu’est-ce que c’est que ce scénario débile ?

Alors, se drapant dans sa dignité elle déclare :

"Je préfère les hommes qui enlèvent leur pantalon en mon honneur plutôt qu’un seul qui me le fasse repasser !"

Sur ces mots, elle le plante là en courant, le laissant se frapper le crâne contre un arbre en répétant "Mais pourquoi j'l’ai pas sautée ? Mais pourquoi j'l’ai pas sautée ??"

 

(à suivre!)

 

 

16 décembre 2023

Tel un épagneul-breton

Il était une fois une princesse qui vivait auprès de sa belle-mère. Cette princesse était super belle. Or, on le sait, dans la vie il n'y a que la beauté qui compte, le reste chaut peu, c’est pour ça que plus personne ne se marie et que la planète se dépeuple à une vitesse vertigineuse. C’est un problème grave dont personne ne parle et c’est un scandale.

Mais revenons à notre princesse. Sa belle-mère l’obligeait à se vêtir de vieux trucs du mois dernier et à faire des tâches ménagères (la reine savait que dès que tu te retrouves FAF tu ne ressembles plus à rien et que plus personne ne te regarde). C’est la raison pour laquelle en attendant la prochaine Journée de la Femme, Blanche-Neige (c’est le super nom de la princesse) avait ses pauvres petites mains qui devenaient toutes râpeuses à force de frotter les marches de pierre avec une malheureuse éponge, et pourtant elle faisait ça en chantant et le sourire aux lèvres, vu qu’elle avait tout lu Comment rester zen en récurant.

Pendant ce temps la Reine-Mère s’entretenait avec son coach en beauté qu’elle pouvait payer super cher grâce aux économies qu’elle faisait sur la femme de ménage qu’elle n’avait pas à embaucher, si bien que l’autre lui répétait en boucle qu’elle était la plus belle.

Seulement voilà, comme tout le monde le sait, passer sa vie à récurer une baraque, c’est trop épanouissant, surtout si on utilise Monsieur Propre. Si bien qu’un jour, le coach en beauté qui venait pour son habituel rencart avec la Reine, croisant Blanche-Neige chantonnant bêtement sur sa marche avec son éponge dans la main, tomba en arrêt tel l’épagneul-breton devant le lapin, avec au bout de la langue quelques gouttes de salive du plus bel effet.

Arrivant tout congestionné devant la Reine, il lui assena dans un français approximatif bourré de "slurp" et de "sexyboumboum" que la Reine pouvait aller se rhabiller : la plus belle était dorénavant Blanche-Neige.

La Reine, elle, n’avait jamais eu l’infime chance de devenir zen à force de récurer : elle entra dans une colère terrible qui lui donna des idées merveilleuses et toutes plus subtiles les unes que les autres pour éliminer sa rivale...

 

ménage

 

Alors, ça vous plaît ?

Est-ce assez écolo et moderne ?

Je raconte la suite ?

15 décembre 2023

Un conte de Noël ?

Mamamiaaaaaaaaaaaa ! mes choupinous, c'est pas la joie ! Que faire pour vous redonner le sourire ? Lourde responsabilité !

Vous voulez que je vous raconte une histoire ?

Un conte de Noël ?  

La grande Histoire, avec ses fleuves de sang et ses guerres à peine j'ai fini j'recommence ?

Bouif.

Et pourquoi pas une valeur sûre ? Un conte bien de chez nous (enfin, autant que peut l'être un conte des Grimm avec personnages issus de la mythologie scandinave ….)

Un conte revisité à ma façon, bien sûr !

Alors ?

Ça vous dit ?

Indice* ====>  ménage

 

*mon indice est pourri, je sais ! dans les contes, toutes les nanas font le ménage !

 

14 décembre 2023

Seuls

P1230989

 

Sapin : fait.

Cadeaux : fait.

Contrôle technique* : fait.

*colo, scann pulmo, mammo, PTH (maintenant je sais ce que ça veut dire)

Ce Noël, on devrait être sept. Pas le bout du monde, mais sept qui s'aiment et en bonne santé.

J'me rappelle, une année, mes parents s'étaient retrouvés seuls pour Noël, ce qui n'était jamais, mais alors jamais arrivé. Cette année-là on avait dû préférer être entre jeunes, ou être autrement, pauvres ignorants que nous étions que ne pas partager les moments qui comptent ne se rattrape jamais.

Mes parents donc, s'étaient retrouvés seuls, c'est-à-dire trois, avec mon frère qui a toujours habité chez eux. Alors, ils avaient invité les seuls parents qu'ils avaient encore, mes grands-parents paternels, et eux qui n'avaient jamais réveillonné autrement qu'à tablée complète, à cinq ils avaient ri et dansé toute la nuit.

Aujourd'hui, quand je pense à eux, c'est cela qui me vient : leur amour de la vie, leur joie de vivre inépuisable. Ils me l'ont transmis.

Il y a un portrait d'eux dans un petit coin de ma salle, suffisamment discret pour les avoir avec moi sans être tirée en arrière.

J'écoute la paisible respiration de leurs sourires. Ils sont vivants, les yeux ouverts à la lumière éternelle.

Heureux.

Pour toujours.

 

 mes parents en 1970

 

Et vous ? Aimeriez-vous partager ici un bout de votre petit cœur ?

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

10 décembre 2023

288 !

Deux cent quatre-vingt-huit !

Deux cent quatre-vingt-huit visiteurs hier !

Je suis allée voir les stats vu qu'il y a eu un seul commentaire (merci Céladon !), je voulais savoir si ça vous avait plu. Visiblement, oui !

C'est énorme pour moi, 288, depuis que je fais ce blog "privé", c'est-à-dire qui n'est pas censé être connu autrement que par ceux qui le connaissent (j'adore mes explications). J'aime bien l'intimité, j'adore qu'on soit rien qu'entre nous .. on n'est pas bien, là, tous les 288 ?

Pour en revenir à mon sujet de perplexité, qu'est-ce que j'aurais mis comme comm', moi, après ce genre de mots ?

Comme Céladon, sans doute, j'aurais rebondi sur le grand Clapton, que je n'ai jamais eu l'honneur de voir en concert mais que j'ai tellement écouté … D'ailleurs à la réflexion les moments intimes sont souvent liés à une musique, une chanson .. il y a celle de Cohen par exemple, Dance me to the end of love, qui me broie toujours autant le cœur ..

La musique, les chansons plutôt, font partie intégrante de mon quotidien. Quand j'étais jeune je m'étais initiée à la musique classique, J'aimais beaucoup Liszt mais aussi Chopin, Beethoven, Mozart .. mais surtout Liszt. Je ne sais pas ce que j'avais avec ce musicien, j'avais tout lu Liszt en plus de l'écouter .. À cette même période une de mes copines jouait au piano "Le lac de Côme", je ne sais plus qui a composé ce morceau, j'ai oublié, mais pas les frissons qui me parcouraient le corps quand elle le jouait ..

Par la suite j'ai laissé tomber la grande musique, fallait être trop concentrée et moi j'aime bien bouger quand j'écoute. Il n'y a que les Grands dont je ne me sois jamais lassée (Brel, Aznavour, Brassens, Ferrat, etc). Et maintenant, maintenant que j'ai retrouvé l'usage de mes jambes et que je tiens suffisamment longtemps debout pour écouter un CD entier, je ressors ma machine à musique, et je danse dans la cuisine en écoutant tout ce qui me plaît, Claudio Capéo, Vianney, GCM, Slimane ..

En ce moment c'est "Des milliers de je t'aime" parce qu'à un moment il chante "si tu savais comme je l'aime, ton petit cœur à la crème" (bon en réalité il dit "ton petit cœur à la traîne", mais je trouve que "ton petit cœur à la crème" ça fait chou, c'est mieux !), donc je chante "ton petit cœur à la crème" ..

Bon allez, je vous mets Cohen, c'est une valeur sûre !

 

Bon dimanche les loulous !

 

PS hier, j'ai nagé pendant une heure. C'était divin. Ensuite, il a bien fallu que j'affronte de nouveau la pluie pour rentrer (traitreusement, à l'aller, elle avait été modérée).

Depuis quelques temps, je prends le parapluie que ma fille a laissé chez moi en dépannage .. ben je vais vous dire un truc, Pépin 1er (oui, je donne des petits noms à mes affaires, pas vous ?) venge tous les parapluies que j'ai toujours critiqués (à la base je n'aime pas les parapluies, c'est encombrant, faut les tenir, ils ne savent rien faire tout seuls, bref, on se demande à quoi ils servent).

Au premier coup de vent (bon, OK, c'était une bourrasque !) il s'est retourné et toutes les tiges censées le tenir ont explosé !

Bilan, toute la flotte de France et de Navarre m'a coulé dessus ainsi que sur mon magnifique sac à dos rose, je ressemblais à la nana dans la scène des 101 Dalmatiens quand le couple d'humains se rencontrent ... À part qu'en guise de mec c'était Pépin 1er que je tenais ..

9 décembre 2023

J'me rappelle

 

 

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

 


5 décembre 2023

Des gouttes qui comptent

Bonjour mes amis,

Pour changer un peu je vais vous parler de moi.

Tout a commencé il y a 17 ans, quand j’ai commencé à bloguer. Le premier site sur lequel je me suis posée, par un complètement complet pur et total hasard, était un site de, disons, de méditation, où on parlait de choses aussi merveilleuses et sublimes que de se détacher de tout, chose totalement abstraite pour ma petite cervelle de nana très attachée à tout et à tout le monde et encore très entourée, vu que ça n’avait pas encore été la totale hécatombe autour de moi. Et puis quand on a les choses et les gens autour de soi, on ne pense absolument jamais à ce que ça ferait s’ils n’étaient plus là et encore moins que ça pourrait changer un jour (ceci dit, ce n'est pas plus mal !) (de toutes façons les choses ne se passent jamais, mais alors jamais comme on pense qu’elles vont se passer).

À cette époque, je multipliais les blogs comme des petits pains pour les supprimer ensuite cruellement au gré de mes états d’âme. Je me rends compte aujourd’hui que j’avais bien de la chance de pouvoir le faire, d’avoir ce luxe de tenir encore quelques ficelles, fussent-ce celles de mes blogs.

Et puis ensuite il y a eu mes petits-enfants. Je veux dire, l’éloignement imposé de mes petits-enfants, même si j’ai plutôt envie d’écrire, la cassure, l’arrachage, l’amputage, et tout des mots merveilleux comme ça.

J’essayais de ne pas trop y penser. Ça n'aurait servi à rien d’y penser, ça n’y aurait rien changé, juste ça aurait fait un mal de chien et c’est tout. Alors je le mettais de côté. J’essayais. Évidemment, chez moi il y avait des traces de leurs traces partout, alors j’avais des images fugitives qui me traversaient la tête. Comme quant on était partis à la mer rien que nous, ma fille et moi et les trois, quelques jours à St Brieuc. Mon gendre, ça le gonflait de sortir avec les enfants, alors il était bien content que je prenne le relais. Toutes les virées qu’on a faites ensemble, et puis toutes les vacances scolaires, et puis tous les week-ends, ils étaient à la maison, au début les deux aînés, mais comme ils étaient encore petits je les faisais dormir dans ma chambre, leur petit lit de bébé de chaque côté de mon lit si bien qu’on ne pouvait plus bouger de la pièce autrement qu’en marchant sur les lits. Et puis après les trois avec leur mère... Et puis quant ils venaient dans le lit à côté de moi au petit matin, et que je leur racontais les histoires que j’écrivais exprès pour eux, et puis et puis …

Oui donc, mes petits, mes petitous, mes bouts de garçons, mes amours, oui, voilà, il y a eu un moment où au début de la séparation je ne les ai plus vus, je les avais perdus. Parce que forcément, eux au début ils se protégeaient, c’était normal. Ils n'allaient pas prendre le risque de briser l’équilibre qu’ils semblaient avoir trouvé en s’investissant dans un truc dangereux pour eux : la relation à leur grand-mère, persona non grata pour leur père. Alors au début ils ne me parlaient plus, se méfiaient, ils avaient peur .. Ils se blindaient. Enfin je parle des deux grands, le dernier ne s'exprimait encore qu'en poussant des hurlements déchirants.

Merci la vie pour cette belle et grande première leçon de détachement. Chapeau bas, jamais je n’aurais pensé à ça toute seule, et heureusement d’ailleurs car je me serais flinguée tout de suite.

Vous allez me dire, ça aurait pu se passer autrement. Des mecs bien, ça existe, des mecs qui prennent soin de leur femme et des enfants qu’ils ont eus ensemble, des mecs qui ne pensent pas qu’à eux et leur pauvre petit orgueil blessé. (Jef, je t’aime. Je t’aime pour tout le mal que tu n’as pas fait à ton ex (ma sœur) ni à tes enfants. Fin de la parenthèse.)

La même année, il y avait eu le départ de mon fils. Du jour au lendemain et à trois cent cinquante kilomètres !

OK, c’est dans l’ordre des choses que les enfants quittent le nid, le fruit se détache de l’arbre et le ver du fruit. Mais bon, il y a se détacher et se détacher, B de M !

Me revient mon propre départ de chez mes parents… Brutal et sans préavis, à ma majorité, qui venait de passer à 18 ans. C’était en avril. En juin de la même année j’étais mariée !

Maman, toi qui disais toujours que tout se paie un jour, est-ce que tu crois que c’est ça que j'ai payé ? 

Bon allez, pas de rabat-oij. C’est ça qu’on veut tous, hein, que nos enfants soient bien, qu’ils vivent leur vie, qu’ils se sentent libres ! Mes mômes se sentent libres, pas de problème ! Dire que j'ai toujours cru avoir tout raté, surtout leur éducation ! Bah finalement non, c’est super réussi, et en plus je chemine sur la voie du détachement ! Que demande le peuple ?

Et puis enfin, il y a eu cette chute, le 9 mars 2022.

J'ai tellement tempêté après le sort que je trouvais si cruel. Je me suis retrouvée tellement seule. Seule, seule, seule.

Pas seule comme j'aime, seule comme toute seule. Seule parce que je ne pouvais plus sortir ni voir des gens. Seule parce que je ne pouvais plus rien faire avec mes filles ni avec mes petits-enfants. Mes journées passées dans un tout petit périmètre de marche, de marchote plutôt, de marchouillotte, étaient interminables.

Il faut savoir que mes filles n'ont pas vraiment grandi ensemble, plutôt en lignes parallèles qui se rencontraient le moins possible. Oui, notre histoire familiale est compliquée. Je vais essayer de faire simple : la grande à partir de ses 13 ans a été privée, par son père, de sa mère (moi) et de sa petite sœur. Quant mon aînée et moi nous sommes retrouvées il y a quelques années, elle me considérait moi comme sa copine, et sa sœur comme rien du tout. Enfin si, une inconnue qui porte son nom. Elles ne cherchaient pas à se connaître, le père ayant fait un 'ach de bon boulot, elles n'en avaient aucune envie.

Donc en fait je voyais soit l'une, soit l'autre, mais rarement les deux ensemble, pour la raison que toutes les deux elles voulaient être seule avec moi.

Et puis je suis tombée et il y a eu cette conséquence inattendue : mes filles se sont rapprochées. Puisqu'elles ne pouvaient plus sortir avec leur mère, ou me parler autant qu'avant puisque j'étais tout le temps dans le 36e dessous et que je ne répondais plus au téléphone, elles se sont mises à s'appeler l'une l'autre.

À se voir, à faire des projets ensemble, comme le voyage en Italie. L'année d'avant encore, si on nous l'avait dit, personne n'y aurait cru !

À se trouver des points communs.

Elles se sont rendu compte que finalement, tiens, elles se ressemblent.

Comme des soeurs.

Maintenant, quand la grande parle de la cadette, elle dit ma sœur-sœur, pour la différencier de la sœur qu'elles ont du côté de leur père.

Mes petits-enfants, je ne les vois plus beaucoup, mais ils me voient plus. Ils sont devenus très attentifs à moi, comme si la relation petit à petit s'était inversée. Ils prennent soin de moi, comme des petits hommes, quoi. Ce qui ne les empêche pas de convoquer sans cesse nos souvenirs communs et tout ce qu'on a partagé.

Quant à mon fils.. Ah, mon fils ! qu'est-ce que j'avais pleuré quant il est parti .. Et maintenant, toujours autant de kilomètres entre nous, mais plus de larmes, sauf celles, peut-être, de se retrouver mieux.

Je ne me sens plus seule. Plus du tout. Car même si on se voit au compte-goutte, ce sont des gouttes qui comptent.

PICT8817

St Brieuc, août 2010

 

La morale de cette histoire, c'est qu'il ne faut jamais, jamais désespérer de la Vie, on ne sait jamais ce qu'elle nous réserve encore de bon.

Comme disait mon père : "Tout finit toujours par s'arranger !".

Je veux croire qu'il avait raison.

5 décembre 2023

C'était en décembre

cimetiere de Prague

 

C'était en décembre, j'avais une trentaine d'années.

Ils habitaient au rez-de-chaussée.

Lui était à la retraite. Chaque soir quand je rentrais de Paris je le voyais sur le quai de la gare. Il attendait sa femme qui travaillait encore. Ils s'embrassaient comme une caresse et se tenaient la main pour rentrer.

Puis pour elle l'heure de la retraite a sonné. Comme ils étaient heureux ! passer le reste de leur vie à s'aimer !

Je ne les voyais plus. Partis en voyage, sans doute, ils ont raison d'en profiter.

C'était en décembre, j'avais une trentaine d'années.

Un encart dans le journal : le monsieur s'est suicidé.

Son corps, on l'a retrouvé sur la tombe de sa bien-aimée.

En quelques semaines par le crabe emportée.

 

2 décembre 2023

De la science-fiction

P1230924

 

Déjà décembre ! comme le temps passe vite quand tout va bien ! j'ai pratiquement retrouvé mon rythme de marche et je retourne à la piscine quel bonheur ! en juin (opérée le 21 - j'avais choisi la date : fête de la musique !), et même jusqu'en octobre ça me semblait de la science-fiction !

Je vous souhaite une belle journée (idéale pour des photos magnifiques, Délia, puisqu'il a gelé) et bonne fête aux Viviane ! Vous en connaissez ?

Moi oui, enfin dans ma toute jeunesse, c'était un sacré numéro et elle m'a bien délurée ! autostop en pleine nuit, fest-noz le soir chez ses potes bretons, tout cela après que j'aie fait le mur à l'internat où j'étais pensionnaire – elle, était externe.. Elle m'avait fait découvrir qu'il y a une vie après le jour ! moi qui jusqu'à mes 19 ans, n'ai eu que la permission de 21 h !

P1230911

 

Vous êtes sans doute dans les préparatifs de fin d'année, s'annonce-t-elle joyeuse ? Serez-vous entouré-e de votre famille, de vos amis ? Je vous le souhaite de tout coeur !

 

Smouiiiiiiiiiiiich !

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

29 novembre 2023

Un grand bonheur

P_20231122_153014

 

La dernière fois que j'ai eu mon fils au téléphone, je lui parlais de mon grand bonheur de pouvoir reprendre le train.

"Reprendre le train ? je ne vois pas ça comme un grand bonheur !"

Voilà. Une preuve que même avec toute l'empathie du monde, on ne peut pas vraiment se rendre compte des choses tant qu'on ne les vit pas. Et je sais de quoi je parle. Mais je ne vous apprends rien, n'est-ce pas, mes frères et sœurs souffrants.

Le pire, c'est que je suis en train de redevenir comme la moi d'avant au fur et à mesure que je retrouve ma mobilité. Cela se fait petit à petit, sans que je m'en rende compte. Par exemple, à quel moment ai-je réussi à nouer mes lacets ? à enfiler mes chaussettes de piscine ? à descendre les escaliers sans m'occuper de la rampe ? à prendre ma douche sans me cramponner à tout ce que je trouve ?

À quel moment me suis-je remise à danser (enfin, gigoter) sans plus y penser ?

Je ne sais pas. C'est un petit miracle. Plein de petits miracles.

Pour autant, je n'oublie pas. Les douleurs qui m'ont accompagnée pendant des mois, les larmes qui les ont baignées.

Je me suis souvent demandé ce que cette épreuve, totalement inédite, était censée m'apprendre. C'est maintenant que les leçons arrivent.

Par moments, je repense à mon rythme d'avant. Plus exactement, j'en rêve. Au sens propre, j'en rêve endormie.

Cette nuit, je suis allée nager, j'ai discuté avec ClaOdio, puis je suis rentrée à pied (ce qu'en réalité je n'ai pas fait depuis .. ouh lala !).

Quand j'ai ouvert les yeux ce matin, je me suis plutôt dit :"Il va falloir que je me motive pour aller à la piscine, ça caille !"

J'ai même songé à ne pas y aller, mais ce serait dommage. Passé les premières brasses avec la chair de poule, le plaisir s'invite.

De toutes façons, je m'en rends bien compte, rien ne sera plus comme avant. C'est la moindre des choses ! Je suis quand même passée de l'âge de 30 ans (celui où j'étais restée bloquée) à mon vrai âge.

Purée ! Quel choc !

Si ça tombe, je ne retrouverai jamais mon rythme d'avant. Ce sera un nouveau rythme, le rythme d'une personne dont l'âge a doublé en moins de deux ans..

En attendant je peux marcher jusqu'à la gare qui est à 8 mn de chez moi et reprendre le train ! N'est-ce pas un incommensurable bonheur ?

P1230878

 

Et vous ? quelle est la chose, petite ou grande, qui vous a apporté de la joie ou du bonheur dernièrement ?

 

❤♥●•٠·˙Bonne journée !˙·٠•●♥❤

 

25 novembre 2023

Chienne ou sirène

C'est l'histoire d'un mail parti le mois dernier et qui n'est jamais arrivé.

C'est l'histoire d'un mail renvoyé hier et que j'ai enfin reçu.

Ce mail était plein de mots, mais surtout plein de larmes. Cela m'a bouleversée.

Alors, ma sœur de partage et de circonstances, toi qui as réussi le tour de force d'accoucher le même jour que moi et à la même heure (mais pas au même endroit, sinon on se serait connues avant), puisque tu me le demandes, me revoilà parmi toi, me revoilà parmi vous..

Il est vrai que je me sens, comment dire, un peu comme l'automne. Je perds mes feuilles, mes stylos et mes mots, je ne sais pas quoi dire, quoi écrire ni partager. Je suis desséchée de la communication, j'ai l'inspiration qui s'étiole ..

Pourtant, je peux faire une liste de tous mes bonheurs retrouvés !

Je reprends le train. C'est merveilleux. Je ne me lasse pas de faire biper mon ticket, en attendant de me procurer un passe navigo, puisqu'il paraît que celui que j'ai et qui date du covid n'est plus valable. D'ailleurs, les tickets en carton vont disparaître. Qu'est-ce qu'on va devenir ?

Je mets de la musique et je danse en faisant la vaisselle. Quel bonheur ! C'est comme pour la nage, ce n'est pas que je sois une danseuse sublime, mais c'est tellement bon de pouvoir de nouveau jeter mes bras et mes jambes n'importe où en écoutant Presto tutto, presto tutto, sarà più bello, Addormentati bambino, e sogni d'oro !

Je retourne nager. Ça, c'est le nirvana. En plus, je suis merveilleusement accueillie par les membres de ma deuxième maison. Visiblement, on est content de me revoir. Ça me fait plaisir. À quoi ça aurait servi que je me casse la margoulette, sinon ?

La dernière fois, la jeune femme de l'accueil qui est là quand ce n'est pas ClaOdio m'a demandé :"Vous ne voulez pas reprendre une petite carte comme avant ?".

Ah non, je n'en suis pas à mon rythme d'avant, je fais les choses petit à petit, doucement, j'apprends à faire attention et à prendre mon temps. C'est pas facile, même pour quelqu'un de patient comme moi.

Hier, malgré les chasseurs, je suis retournée dans les champs. Ça me manque trop. Marcher en ville, franchement, c'est pas pareil ! je suis revenue avec des étoiles plein la tête et les baskets pleines de boue, ce qui m'a donné l'occasion de changer de chaussures : je vais pouvoir virer les élastiques que j'avais mis en guise de lacets quand je devais encore utiliser un chausse-pieds pour me chausser.

Malgré tous ces merveilleux bonheurs, je pleure dans mon sommeil. Je me réveille tous les matins avec des larmes plein les yeux. Pourquoi ? trop de bonheurs d'un coup ?

Ou alors c'est la réalité. La réalité rattrape mon inconscient. La guerre, la haine, vous savez, tous ces trucs tellement moches que les humains sont capables de faire, même s'ils sont aussi capables de faire des trucs tellement fantastiques !

Tenez, par exemple hier. J'ai regardé Ça commence aujourd'hui. Le thème était les féminicides. J'ai écouté le témoignage d'une jeune femme, dont le père a été tué par un de ces détraqués d'homme violent. Le type a écopé de 30 ans dont 20 avec sursis. La vie d'un homme ça vaut 10 ans, lui il en a flingué au minimum 4, des vies, celle de "sa femme", son jouet, son souffre-douleur qu'il n'a pas réussi à tuer malgré tous ses efforts, celle de l'enfant qu'ils ont eu ensemble, celle des parents de son joujou (dont le père qu'il a massacré à coups de crosse, donc), mais il va quand même s'en tirer. Ça donne pas envie de pleurer ?

Allez, je vais danser dans ma cuisine pour oublier que parfois, la vie est vraiment moche ..

 

94723830

Et vous, l'existence ?

Chienne ou sirène ?

 

 

 

13 novembre 2023

Plusieurs fois par jour

794134799

 

J’en aurais dévalé, des escaliers, dans ma vie !

Pour commencer, ceux de la maison de mes grands-parents. Cette maison n’existe plus, elle a été démolie. Elle se situait dans une rue très vivante au cœur de la ville, où ils avaient acheté un fonds de commerce de teinturerie avant la guerre. Heureusement, car quand mon grand-père a été mobilisé et que ma grand-mère s’est retrouvée seule avec ses deux fils, elle a pu subsister grâce à son commerce. Elle travaillait 22h sur 24, disait-elle.

Au-dessus de la boutique, on accédait par un escalier à leur petit logement – WC dans la cour – composé d’une chambre, une cuisine, une salle à manger avec un divan et une grosse télé noir et blanc. Il y avait aussi le piano de mon père. Il y avait également une pièce interdite aux enfants, car mon grand-père y mettait ses outils de menuisier. Ma grand-mère disait qu’il y avait un gros nounours dans cette pièce pour me faire peur et me dissuader d’y aller (ça marchait très bien).

"Nounours", c’est comme ça que m’appelait mon oncle, car je me renfrognais souvent, j’étais une petite fille sensible et craintive, or les hommes de ma famille avaient une très grosse voix, parlaient fort et se disputaient souvent au sujet de ce qu’il s’était passé quand mon grand-père était revenu de la guerre. Quant ils criaient cela me faisait peur et je pleurais.

Dans la pénombre, immense comme la mer, un jeté de lit bois de rose, avec assise dessus, une magnifique poupée de porcelaine. C’est la chambre de mes grands-parents, qu’ils avaient cédée à ma mère avec moi bébé (mon père était bien malgré lui en Algérie), puis à mes parents, jusqu’à ce que, pour mes quatre ans, les auteurs de mes jours obtiennent enfin un logement bien à eux.  

Ce logement était situé au quatrième étage et c’est là que j’ai connu mon deuxième escalier.

L’appartement était petit, une seule chambre que j’occupais avec ma sœur, un séjour dans lequel mes parents avaient mis une "cloison" pour avoir "leur chambre". Mon frère dormait dans la salle. Sa surdité lui permettait de vivre dans une sorte de bulle, ce qui ne l’empêchait pas, me raconte-t-il encore, d’entendre nos cris quand Papa était avec nous dans la chambre !

Les escaliers de cet immeuble, je les dévalais plusieurs fois par jour. J’avais l’autorisation de Maman d’aller chercher le courrier, un de mes plus anciens et plus grands plaisirs ! J’ai toujours aimé écrire et recevoir du courrier ! (encore maintenant, j’ai du mal avec l’idée de ne pas ouvrir la boîte aux lettres les jours fériés !). Il y avait quatre marches par escalier entre chaque étage, et mon enthousiasme était tel que je les sautais d’un seul coup pour descendre !   

Maman, qui était de nature très indépendante (je ne tiens pas d’elle !), était folle de joie d’avoir enfin son logement à elle. Rapidement, elle s’était liée avec sa voisine du dessous qui était Polonaise. D’aussi loin que je me souvienne, "je vois" Jean-Paul, qui avait mon âge (et à qui j’ai appris à faire du patin à roulettes !), sa première sœur qui avait l’âge de la mienne et sa deuxième, l’âge de mon frère. Ensuite la maman de Jean-Paul était allée chercher au magasin des bébés la petite Nadège, ce qui avait beaucoup contrarié ma mère !

Ensuite vinrent mes troisièmes escaliers, les plus beaux de ma jeunesse : ceux de l’École Normale. Avec les filles de ma classe (qui étaient devenues mes amies, mes sœurs, ma famille !) je dévalais depuis le troisième étage où étaient situées nos piaules les longues marches cirées qui nous mèneraient aux salles de cours ou au réfectoire.

Je pourrais vous parler encore des escaliers de la Tour de Pise (294 marches), de la Tour Blanche de Thessaloniki ou bien des Météores ! des escaliers parisiens, pourquoi pas, qui, assez bizarrement ont été parmi les plus tardifs de ma déjà longue vie !

Mais bon, il faut en garder un peu pour une autre fois, non ? Si vous êtes sages, je vous raconterai l’histoire de mes premiers escaliers de femme enceinte !

 

avec mes deux Mamy

à gauche, la teinturière (paternelle)

à droite la garde-barrière (maternelle)

 

10 novembre 2023

Promenade adamoise

0P1230748

Vous souvenez-vous de ce passage dédié aux canards ? il se trouve dans la jolie ville de L'Isle-Adam. Dans mes jeunes années, j’allais y rendre visite à mon arrière-grand-mère qui n’était pas mon arrière-grand-mère mais la mère du beau-père de ma mère. Qu’importe ! Nous la considérions comme telle et nous l’adorions, elle avait une sacrée personnalité !

 

La voilà, ma "Mémère", au temps de sa jeunesse, avec son fils à côté (mon papy qui n’était pas mon papy) (J’ADORE les photos anciennes !). Vous noterez que ce serait de nos jours, on aurait fait tout un pataquès du fait que l’enfant tient une arme entre ses mains. Tiens, oui, d’ailleurs, c’est quoi ce truc ?

Mon-grand-père-qui-ne-l’était-pas a grandi sur une péniche, où ses parents étaient mariniers. Par la suite, il a travaillé à la Transat !

 

Cette carte postale, c’est une de mes petites-cousines qui me l'a envoyée récemment ! et c’est mon arrière-grand-mère qu’on y voit, c’est drôle non ? D'ailleurs, je l'ai vue aussi sur généanet !

 

Bon, comme d’habitude je me suis égarée !

Revenons à notre promenade !

1P1230789

2P1230779

3P1230780

Une oie pas contente que je la dérange pendant sa sieste..

4P1230793

Une oie pas contente que je la dérange pendant son repas ..

5P1230790

Et une qui s’en fiche ..

L’automne a enfin pris ses couleurs d’automne et c’est trop joli !

P1230750

P1230797

P1230803

P1230804

P1230805

P1230809

P1230813

J’espère que pour vous tout va bien, que vous n’habitez pas une zone sinistrée et que vous n’avez aucune nouvelle alarmante de votre famille !

Bonne fin de journée et bon week-end !

15P1230784

9 novembre 2023

Il y a

 

et puis ta voix qui dit viensviensviens, ta voix fragile cassée comme un rêve en morceaux,

 

6 novembre 2023

Bien plus profond

4078328238

 

Le train n’est même pas arrivé en gare que je sélectionne ton numéro de téléphone dans le répertoire. Je suis bien décidée à ne rien laisser au hasard, à vivre chaque minute, chaque seconde en état d’alerte, à te regarder de tous mes yeux, à t’écouter de toute mon âme. À épuiser l’inépuisable amour que j’ai pour toi. Envie de te dire à quel point j’ai envie de toi, te le chuchoter, chaud, suppliant, te dire que tu me manques, que tu me manques tellement, et pourquoi pas ? Y a-t-il une loi qui interdit ça ? Envie que toi aussi tu me dises que c’est long pour toi, toutes ces heures sans me voir sans me toucher, que tu me dises que je te manque la nuit, que tu rêves de ma bouche, de mes jambes contre tes jambes, de la peau fine de mon petit ventre rond ..

Maintenant j’ai le trac. Un petit trac excité. Je vais t‘appeler, je vais mourir, m’engouffrer dans tout ce désir, ce miracle.

Je tombe sur ton répondeur. Finalement, ça ne me surprend pas. Surpris par contre toi tu vas l’être en découvrant ma voix, le ton haché que j’ai pour te dire quoi ? que j’arrive. Cent quarante kilomètres pour te voir.

Mais qu‘est-ce qui me plaît tant en toi ? Qu‘est-ce qui fait que depuis le début, j‘ai ce sentiment, là, ce sentiment indéfinissable, amour, amitié amoureuse, les deux mêlés ou rien du tout ? J’en ai la tête qui tourne, et toi sûrement autant.

Je me rappelle la réaction de Marie la première fois que je lui en avais parlé. Elle avait éclaté de rire. Elle m’avait dit : "Non mais c’est pas vrai ? Tu lui as pas dit ça ???"

Et puis d’un seul coup, son rire était retombé .. "N'oublie pas que je refuse de te juger, mais .. dis-moi, ton désir il est là mais lui, lui, t’a-t-il ouvert la porte à un soupçon d’espoir ? T’a-t-il montré une faille dans sa vie personnelle qui pourrait laisser croire que t’as une petite chance ? Lui, qu’est-ce qu’il ressent ? L‘amour physique, c’est une chose mais ce n’est pas de ça dont tu parles ! C’est quelque chose de bien plus profond, intime, total."

Le train entre en gare. Je plie mon parapluie, et je monte, le cœur battant ..

 

Vous voulez une suite ?

 

1 novembre 2023

Comment ça, j'suis trop vieille ?

1200x680_sc_gettyimages-1428512186

 

Sur l’automne, j’aurai toujours des choses à dire, parce que c’est une saison que j’aime énormément.

Sur l’automne de cette année, encore plus.

Parce que cet automne, je remarche, je revis, je renais. Certes, ça ne se passe pas vraiment tel que je l’imaginais l’année dernière quand j’étais encore vieille et pliée en deux, voire en quatre les jours fastes (appelez-moi origami).

Lorsque je m’autorisais à penser que l’opération allait tout arranger (prothèse de hanche pour ceux qui passent ici sans me voir), je me voyais remarcher exactement comme avant, hop hop ! et renager tous les jours, comme avant itou.

Eh bien, je vais vous dire un truc : ça ne se passe pas du tout comme ça.

Certes, je marche bien, de plus en plus vite, plus vite maintenant que ma fille cadette (dixit), je dirais en moyenne 1h30/2h par jour en deux fois (7-8 kms) et en perdant mon pantalon, ce qui est très gênant (oui, parce que ça fait 1 an et demi que je ne sors que pour aller aux rdv médicaux où mon frère m’emmenait en voiture .. Alors à force de ne plus bouger j’ai pris 5 kgs et 2 tailles de pantalon.. j’avais donc racheté un pantalon taille 42 puisque je ne rentrais plus dans aucun de mes taille 38, eh ben quand je marche il se fait la malle ! chose dont je ne m’étais jamais aperçue vu que je passais mon temps assise ou allongée ..).  

Bon, la jambe non opérée me fait mal par moments (arthrose de l’autre côté, puisque maintenant je sais que c’est de l’arthrose, moi qui ai toujours cru que c’était rien, l’arthrose !), mais je veux jouir de mon bonheur tant que je peux, quand j’ai mal je ralentis et basta. En revanche me manger des dizaines de kms comme avant, ce n’est pas possible.. D’ailleurs je songe à bannir définitivement "comme avant" de mon vocabulaire, puisque par la force des choses, avant c’était avant et plus du tout maintenant.  

Quant à la piscine, j’avais peur d’y retourner depuis le premier essai où j’avais flageolé (du verbe flageoler : avoir les jambes qui flageolent). Et puis un jour, il m’en souvient c’était la semaine dernière, j’ai décidé que ça allait 5 minutes d’avoir peur (de quoi ? personne ne sait), ce qui tombait super bien vu que la piscine était ouverte ce jour-là pour cause d’horaires de vacances (oui, parce que bien que je sois très posée comme nana, quand j’ai décidé quelque chose j’aime bien que ça se fasse tout de suite).

Et c’est comme ça que j’ai repris la nage (on ne peut pas encore parler de natation), m’y rendant en train (bleu) (depuis le temps que j'en rêve !) puisque pour l’instant je ne peux pas encore y aller à pied comme avant. Cette vraie première reprise j’étais stressée de fou, mais finalement tout s’est bien passé (purée je ne sais pas si c’est parce que je ne prends plus le train depuis longtemps, mais qu’est-ce qu’il y a comme monde !!!), mais je ne vous dis pas dans quel état de courbatures je suis rentrée !! Pourtant, j’avais nagé bien sagement, pas comme la 1ere fois où j’étais si contente que j’ai fait ma folle et en sortant je ne tenais plus sur mes jambes ..

Hier, c’était le bonheur absolu : lorsque je suis arrivée, le bassin était vide ! j’étais toute seule le temps d’un aller et retour, c’est quelque chose d’inouï, j’imagine que cette grande piscine est dans ma maison et que je peux nager comme je veux à l’heure où je veux. Que rêver de plus ?

Quoi d’autre comme petits bonheurs ? j’ai vu mes trois petits-fils ! C’est rare de les avoir ensemble, le cadet travaille et a ses congés n’importe quand, l’aîné fait ses études à Pétaouchnok donc bonjour pour venir jusqu’ici, il n’y a que le plus jeune que je vois régulièrement (vous savez, celui qui veut à tout prix assurer ma descendance, enfin plutôt celle de son père puisque de ma lignée je serai la dernière à porter mon nom).

Tiens à propos de nom, des fois je me dis … "Si ça tombe" (il paraît que "si ça tombe" c’est chti, les Français disent "si ça se trouve"), "si ça tombe, mes ancêtres que j’adore, que je vénère, dont je retrace l’histoire avec passion, minutie et énormément de patience (c’est bien le seul domaine où je suis patiente, encore que les derniers événements de mon quotidien (comme de me flanquer par terre en mars 2022) m’en aient appris à ce sujet), bon, où est le début de ma phrase ? Ah oui, donc.. si ça tombe, un de mes ancêtres était un sale type ! ou une, d’ailleurs. Ce n’est pas réservé aux hommes. En tout cas, on ne le saura jamais, alors autant imaginer qu’ils étaient aussi merveilleux que je les décris !"

Pour en revenir à mes petits-enfants, je leur ai annoncé que je songe à passer mon permis. "T’es trop vieille !", qu’il me fait, mon cadet qu’est pas mon cadet mais celui de ma fille. Ça se voit que c’est pas lui qui était tributaire de tout le monde* pendant un an et demi ! (* tout le monde c’est mon frère, qui, lui, a le permis – merci maman, merci papa !).

"Comment ça je suis trop vieille ? Ya pas d’âge pour passer son permis !"

11 octobre 2023

Caché

122499099_o

Photo de Pastelle

 

La note d'hier, je la voulais légère et amusante. J'aspire beaucoup à la légèreté en ce moment. Et puis hier dans l’après-midi, d’un seul coup, j’ai pensé à ma première commentatrice.

Et je me suis sentie mal.

En rentrant j’ai enlevé ma note. Vite, vite, gommons ces choses qui ne devraient pas exister ! La tête dans le sable, ma spécialité..

Ouf, ça y est, c’est caché.

Ensuite, dans la soirée, les mots de La Baladine lus chez Alain me sont revenus. Ces mots qui disent sa manière radicalement différente de la mienne d’appréhender la réalité. Ouvrir les yeux sur ce qui est. "Je ne veux pas céder à la tentation de me recroqueviller, de me réfugier dans un silence protecteur qui ressemblerait trop à de l'indifférence" écrit-elle.

Il est vrai que devant la violence, j’éteins la radio, la télé, je me bouche les oreilles, je me cache, je me suis toujours cachée .. Enfant, ado, je mettais mes bras par-dessus ma tête en attendant que ça s’arrête, là où ma sœur toisait notre père de toute sa petite hauteur, sans baisser les yeux, ça le rendait fou et valait à ma sœur quelques cocards et dents cassées. Et pourtant, à l’école, à la gendarmerie quand elle a fait sa fugue, elle n’a jamais lâché un mot.

Jamais.

Misère .. légèreté, disais-je ?

Mais comment peut-on être légère en pensant à toutes les femmes violées ?

 

10 octobre 2023

C’est pas à la mère de parler de ça !

2oVrNg3ANGW57MsrgGx9gcGZGzU

 

Comment en est-on arrivés à parler de ça ? Je ne sais plus. Sans doute, comme d’habitude, le plus jeune de mes petits-fils a-t-il évoqué son désir de paternité (à noter que les bébés ne l’intéressent pas du tout. Je suppose qu’il voit les choses de la façon suivante : sa compagne lui fait un enfant prêt à l’usage, sans passer par la case couches ni la case pleurs !)

Son frère (18 ans) le taquine : "Faudrait déjà que tu saches comment on fait !"

Moi, défendant le seul de mes petits-fils qui parle de me faire des arrière-petits-enfants : "Mais oui il sait comment on fait ! À son âge, ma mère m’avait tout expliqué !"

Le cadet, outré : "Sa mère ! N’importe quoi ! C’est pas à la mère de parler de ça !"

Moi : "Ah bon ? et c’est à qui, alors ?"

Le cadet : "À l’école !! les cours sexuels !!"

Ah.

Bon.

J’ose espérer qu’on n’a pas oublié de leur parler de l’essentiel, que maman résumait ainsi, des étoiles plein les yeux : "L’amour, ce n’est pas sale, c’est bôôÔ, du moment que tu le fais avec quelqu’un que tu aimes !" *

* pour lire mon 1er cours d’éducation sexuelle, veuillez vous transporter ici :

CLIC.

 

Et vous, l'éducation sexuelle, ça s'était passé comment ? 

 

Bonne journée !

 

 

❤♥●•٠·˙. ˙·٠•●♥❤

6 octobre 2023

Entre nous

Aujourd’hui, je vous donne la parole.

Comment allez-vous ? Comment vous sentez-vous dans votre vie ?

Quels sont vos désirs et espoirs immédiats ?

 

Bonne journée à tous !

 

bisoussouffle

2 octobre 2023

Noir, c'est gris

Petit texte sans prétention, histoire que ce soit moins noir, c'est noir !

 

couple noir

(elle, in petto) Misère, qu'est-ce qu'il me saoule ! en même temps, à quoi s'attendre de la part d'un homme qui passe une petite annonce comme la sienne! "Recherche femme pour raigner avec moi pendant que nous conquérirons l’univers, explorerons les profondeurs de nos natures sensuelles et expérimenterons les lois de l’amour. Forte poitrine appréciez, jeune, belle et sans taboux, acceptes d’etre soumise quand son dieu l’ordonne."  

(lui) Ma douce, vous me plaisez tant, pourquoi attendre ?

(elle, in petto) En effet, n’attendons pas, je cours chercher un livre d'orthographe !

(lui) Comprenez-moi, ma chère, je me sens si seul avec mes trois enfants, abandonné par ma femme, vu que cette sale pute s’est tirée avec mon meilleur ami, a vidé les comptes en me laissant les mômes. Aimez-vous les enfants ? parce que faudra s'occuper des miens ! Je suis pas souvent là, alors faudra assurer. Comme vous constatez je suis extrêmement beau et plein d'humour ! Notre vie sera un conte de fée !

(elle) Conte de fée ? Tu sais quoi, gros ? ta vie idyllique tu vas en profiter tout seul !

1 octobre 2023

Tous les trains sont bleus

Deuxième séance de piscine. Cette fois ma grande et moi nous retrouvons à Villedacoté, ce qui veut dire que je monte dans un train bleu.

Emprunter un train bleu faisait aussi partie de mes rêves inaccessibles ! Il faut que je vous explique que sur ma ligne, il y avait des trains roses, ce qui était déjà une chose absolument merveilleuse, si on met de côté le fait que les trains de banlieue n'ont plus de toilettes (à mon avis, les concepteurs de trains ne sont pas des conceptrices). Et puis début 2020, les trains bleus, d'un bleu aussi fabuleux que le bleu du ciel, avaient fait leur apparition. Je les voyais sur l'autre quai (en provenance de Paris), mais pour une raison totalement incompréhensible ils ne repartaient jamais dans l'autre sens puisque je n'avais pas réussi à monter dedans.

Pendant le covid, plantée en plein milieu des champs je regardais donc passer les trains bleus en rêvant.

Hier, le rêve est devenu réalité. Sauf que je n'ai pas pu prendre de photo, il y avait un monde fou. C'est insensé ça, que faisaient tous ces gens dans mon train?

Me voilà à la gare de Villedacoté où je retrouve ma fille, elle venant de Paris, dans un train bleu aussi puisque maintenant tous les trains sont bleus.

Bras dessus bras dessous nous partons à la piscine. Mon Dieu ! Il aurait fallu que vous voyiez Adeline lorsqu'elle a vu que c'était ClaOdio à l'accueil ! C'était autre chose que ma première fois ! Oui, parce que ça ne saute peut-être pas aux yeux quand on me lit, mais je n'aime pas raconter ma vie. Sauf quand j'écris, visiblement. Bref, leur bonheur faisait plaisir à voir, et que j'te demande si elle habite toujours à Pantin, et que j't'annonce que non, ya longtemps, maintenant je suis dans le 18e, Ah bon, où ça ? je connais bien ce coin, quand j'étais accordeur de piano, Ah oui j'me rappelle, vous jouiez du piano…   

Eh ! Oh ! On va nager, oui ?

Nous voilà dans notre cabine (oui, avec cette fille-là, on se déshabille dans la même cabine, histoire de nous montrer nos derniers sous-vêtements magnifiques, qu'est-ce que ma fille est belle ! et toute bronzée avec ça ! elle a bronzé à Paris ! ben oui, pendant ses vacances en août il a fait un temps pourri et le soleil est revenu en même temps qu'elle !), ensuite je reprends mon casier (le 106), qui fort heureusement est libre, la seule chose qui a changé c'est une serviette tolérée sur le bord du bassin – encore que le samedi, ça ne manque pas trop, c'est le jour des bébés nageurs : l'eau est chaude comme si on prenait un bain !

Et puis ensuite comme d'habitude ma fille me raconte sa vie pendant que je nage, elle me fait "T'arrêtes pas!", heu bah en même temps je viens à la piscine pour nager, pas toi ? bah non, pas ma fille, elle, elle vient pour me voir (d'ailleurs aujourd'hui c'est le plus beau jour de sa vie), mais juste nager elle s'ennuie, du reste pendant un moment elle voulait s'acheter des écouteurs pour écouter de la musique sous l'eau, vraiment bizarre ce concept !

Alors sinon j'ai été très sage, j'ai nagé doucement (en même temps pour suivre les péripéties de ma grande je ne pouvais pas trop faire de longueurs) on est quand même restées 45 mn c'est pas le bout du monde pour un samedi mais fallait que je pense au retour ! (i.e. que mes jambes veuillent bien me ramener)

On a eu un train tout de suite (bleu), après ça passage à la boulangerie parce que je n'avais pas vu ma fille depuis son anniv (19 septembre, jour de ma première piscine), et que je voulais lui acheter un petit gâteau de goûter d'anniversaire. Bon alors je vous passe les retrouvailles de ma fille avec la boulangère, vous remplacez ClaOdio par boulangère, c'est fou ça, mes filles sont plus connues que moi dans ma propre ville ! si je ne me connaissais pas si bien, je serais vexée !

Pour finir cette douce après-midi, déballage des cadeaux d'anniv (c'était les plus beaux cadeaux de sa vie), puis départ de ma fille qui avait vraiment, vraiment, vraiment passé une bonne journée ! (c'était la plus belle journée de sa vie)

Et à moi, donc !

2019 9-15 16h30 R

photo prise en 2019

 

Belle semaine à vous !

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 > >>
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité