Hier,
à l'heure sereine où le soleil poudre d'or
la brume qui monte du champ,
j'ai marché.
Méditant,
tout le jour durant,
sur la fugacité de la vie.
Sur la fugacité de la vie !
Oui, Madame, parfaitement !!
Où j'en étais ?
Sur la fugacité de la vie,
et le sens d'icelle sur terre.
Quoi encore ??
j'ai bien le droit de méditer sur la fugacité tout de même !!
Je reprends.
Tout à coup, le soir tomba d'un coup bref.
Je rentris chez moi et j'allumis mon PC,
que j'avais ignoré superbement le matin.
Lorsque soudain, de sa petite voix métallique (gling gling)
il me dit :
Ambre, ô Ambre !
Regaaaaaarde !! (mon PC se croit déjà à Halloween)
Tu as reçu (uuhuuhu ..)
un message (aaaaage ...)
de Délia ! (aaaaaa....)
Voici ce que disait le message ..
❤♥●•٠·˙. ˙·٠•●♥❤
‘‘Coucou ma belle, je vois que tu ne manques pas d'imagination pour me donner du travail en plus, si j'aurais su j'aurais fermé ma gueule ! tout de même me faire rechercher comment ou pourquoi et quoi et qui, c'est un sacré défi que je m'empressais d'oublier. Je ne me souviens qu'à peine de la folie soudaine qui m'a mise en présence de celui qu'on peut nommer le chéri du siècle.
Ce que je sais, c'est que parfois je me dis si au lieu de, tu t'étais cassé une jambe, au moins tu serais guérie depuis ! Mais c'est sans compter les rhumatismes, effets secondaires du cassage de jambe ! Toujours est-il que si je n'avais pas rencontrer celui-ci, cela en aurait probablement été un autre ou pas, puisque je ne voulais de toutes façons pas de ceux dont mon entourage rêvait de m'accoutrer. (Rappelle-toi l'histoire de la Fauvette* !)
* pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire : CLIC
Bon je viens au sujet qui te préoccupe : j'ai rencontré mon futur mari au travail, nous vivions lui et moi le même exil et celui-ci était lourd. A savoir expatriés de notre province vers la capitale, nous étions ce qu'on appelle des immigrés de l'intérieur, ce que nous ne vivions pas forcément, à l'époque, comme une chance. C'est ainsi que nous avons "sympathisé" si je puis dire. Sa voix reposante et douce, son regard bleu et sa gentillesse naturelle eurent vite des effets secondaires sur moi qui tombais en pamoison devant lui pour ne pas dire à ses pieds.
Pour ce qui est des qualités qu'il me trouva, je ne saurai dire, peut-être mon caractère volontaire, mon esprit de décision ou mon courage face à l'ennemi ? Qu'en sais-je ? Complémentarité de ce qui lui faisait défaut ? Attirance des contraires ? (Il est aussi placide que je suis de feu, aussi patient que je suis vive, autant casanier que moi vagabonde, aussi lourd que je suis subtile!). Bref, il se laissa embarquer, lui aussi dans l'aventure.
Nos débuts furent comme tous les débuts des gens qui se rencontrent et tentent le long parcours d'une vie à deux (long car c'est ce que l'on souhaite à ce moment-là et on ne compte pas sur les déconvenues ni sur les aléas de la vie trépidante ou cruelle).
Nous avons eu nos moments heureux, deux enfants merveilleux (comme tous les parents). De beaux moments de complicité et de partage. Mais la vie, la sournoise, ne nous donne pas toutes les cartes d'un coup, ce serait trop facile.
Retombé sous l'emprise de son milieu familial, c'est-à-dire lors de notre retour en province, les choses se sont un peu détériorées. Il était l'enfant unique et s'empressa de le redevenir. Plus le compagnon sur qui j'aurais dû pouvoir me reposer et cela m'a terriblement perturbée. Depuis, des hauts et des bas peuplent notre quotidien mais nous faisons avec. Ni pire ni meilleur que la moyenne, sûrement bien meilleur que beaucoup. Pas suffisamment pour me faire oublier que parfois on évolue dans des directions opposées, mais il reste une béquille que beaucoup aimerait sans doute pouvoir trouver.
Voilà pour répondre à ta sollicitation.
Tu peux publier, tu me connais je ne cache rien, sinon je ne dis pas.
Voilà, je te souhaite plein succès pour cette nouvelle initiative. Je ne sais pas faire, mais j'apprécie.
Un petit tour chez Délia ?