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Un peu de silence ..
ma soeur
1 avril 2018

Dans la tapisserie du temps

Quand j'étais gamine, en guise d'activité pascale Maman faisait cuire des oeufs durs qu'elle nous donnait ensuite à peindre. Après quoi bien entendu on les mangeait. Il était impensable de gâcher de la nourriture, même si, ma foi, on avalait au passage quelque peinture qui avait déteint sur le blanc!

Seule ma grand-mère maternelle avait un jardin. Non pas qu'elle fut propriétaire de sa maison, c'est tout le contraire, ma famille maternelle était très pauvre.

Achille Fernande 11 oct 1930

Sur cette photo, elle avait vingt-neuf ans, mon grand-père vingt-cinq. Elle ne savait pas que son aimé ne franchirait jamais sa trentième année, s'installant ainsi pour toujours dans la tapisserie du temps.

Devenue veuve, ma grand-mère se retrouva seule avec ses trois bébés, sans un sou. Elle avait dû accepter le premier emploi qui lui avait été proposé aux "Chemins de Fer" où travaillait son mari, à savoir garde-barrière. Elle occupait donc près de la voie ferrée une maisonnette entourée d'un jardin dans lequel nous cherchions ce que les cloches de Pâques avaient apporté..

On faisait peu de photos en ce temps-là, vous le savez.. Il faudra donc se contenter de celles-ci..

1960 Paq Brie

Et vous?

Accepteriez-vous de me montrer quelques images des Pâques de votre enfance?

 

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23 décembre 2017

Toute l'histoire de ma vie

P1190957

Ma soeur dans sa grande mansuétude m’a refilé un tag que je m’empresse de faire parce que je suis une fille super sympa qui sait se dévouer pour sa frangine malgré ma grande réticence naturelle à déballer ma vie privée.

1) Bien alors j’ai un signe particulier : les auriculaires tordus (comme les Envahisseurs). D‘ailleurs on m’a souvent demandé si je m’étais cassé les petits doigts. En fait c’est une marque de fabrique familiale : mon père les avait comme ça, son père aussi et paraît-il le père de son père (je n’ai pas pu vérifier, il est mort un an avant que je naisse). Comme vous l'avez compris au vu de ce qui précède, ce sublime G.D.F. (gène du doigt fêlé) est censément masculin (ce qui prouve encore une fois que je suis répartie n’importe comment puisque j‘en ai hérité). Je l‘ai donc légué à mon fils. Et vous croyez qu‘il me remercierait ? Tintin ! Il trouve que ça fait pitié et que c'est injuste vu qu’il ne porte même pas mon nom ! (Bon ceci dit, j’y suis pour rien s’il a les auriculaires tordus !).

2) Mon prénom préféré : Adeline, le prénom de ma fille aînée. Je l’aime trop. Je l’aime tellement que je l’ai toujours appelée Adeline. Vous allez me dire, en même temps c’est son prénom. Ben ce n’est pas son avis. Elle aurait voulu que je l’appelle mon lapin, mon chou en sucre ou la chair de sa mère. Les enfants ne sont jamais contents.

3) Un souvenir d’enfance : je danse le tango avec mon cousin. Les crises de rire qu‘on se tape c‘est pas croyable ! Il faut dire que nos tangos, c’est quelque chose ! On a bien compris qu’il faut se coller l’un contre l’autre avec les bras tendus en avant, et ainsi scotchés joue contre joue, on arpente le garage à pas de géants (oui, parce que les fêtes de famille se passaient dans le garage vu qu’on était supra nombreux et que de toutes façons chez les parents de mon cousin on n’avait pas le temps de s’installer dans une pièce qu’elle se transformait en une autre pièce .. Bilan, on dormait dans la cuisine et on fiestait dans le garage.)

4) Le cousin sus-mentionné, je voulais l’épouser. Seulement je voulais aussi que mon père ne soit plus mon père mais mon oncle (ou plutôt que mon oncle soit mon père), ce qui aurait fait de mon cousin mon frère. Bon, de toutes façons rien ne dit que ma tante aurait accepté de refiler son mari et son fils. Même à sa sœur. Ya des limites à l'esprit de famille.

5) Mon plus gros défaut : l’impatience. Quoique. Si on y regarde bien, l’impatience, c’est plutôt une qualité. Ben oui, quand on est patient, tout ça, l’existence devient vite un long fleuve tranquille. C’est pas drôle ! Donc mon plus gros défaut serait plutôt de n’être pas assez impatiente !

6) Ma plus grosse qualité : je suis impatiente (voir ci-dessus). J’en ai plein d’autres ! Par exemple, je suis très fidèle (à chaque fois). Et absolument pas exclusive, malgré ce que certains essaient de faire croire ! (à tort !)

7) Plutôt sucré(e) ou salé(e) ?

Je suis poivrée.

8) Mon signe astro : Cancer ascendant Pot d'Colle.

9) Ce qui me met le plus en colère : rien du tout. Je suis d’une patience incroyable. Je ne m’énerve jamais. Je suis cool. Super zen. Mon existence est un long fleuve tranquille. D’ailleurs, là, tout de suite, je suis zazen devant mon écran, même qu’il a fallu que je déménage tout, l’écran par terre, le PC sur le bureau, la chaise à la casse et moi à la masse. Mais je suis zazen et j’y reste (à vrai dire j’ai les jambes ankylosées et je ne peux plus me relever. Tant pis).

10) J’ai été institutrice en école primaire. Ensuite, bouchère sur les marchés (enfin plus exactement, caissière de mon boucher) (ça se dit, ça, caissière de son boucher ??). Après, serveuse dans un café. J’avais d’ailleurs un très vif succès, malheureusement ma carrière de serveuse adulée s’est éteinte aussi vite qu’elle avait commencé car le père de mes filles m’a plaquée et il m’a fallu trouver vite fait un truc super lucratif et c’est comme ça que je me suis lancée dans l’animation sur minitel – vous vous demandez peut-être, à juste titre, comment l’on peut, d’institutrice, passer à animatrice sur minitel, eh bien je vous répondrai sur le même ton que ça mes amis, c’est toute l’histoire de ma vie !!

11) La couleur de mes yeux:

poivre et sel (comme les cheveux).

12) Je parle avec ma sœur un langage codé. Je pense que ça vient du temps où on a vécu ensemble (pas chez nos parents, mais après). Par exemple, on s’attendrit devant les sarkoptères, on sort les poupous et on se dit à la propro. Et on évoque parfois Glougloute avec des trémollos dans la voix …

13) Y aura-t-il de la neige à Noël ? Si oui pourquoi ?

Ah, enfin une question intéressante ! Eh bien, oui, il y aura de la neige à Noël. Tout simplement parce que nous avons actuellement un automne pourri, plein de flotte et que cette flotte s’accumule dans les nuages où elle se condense, prête à bondir. Les nuages grossissent, grossissent, et quand ils seront devenus bien lourds, dans dix jours, ils exploseront comme un ballon de baudruche en larguant sur les humains ébahis leurs flocons jolis qui au passage se seront transformés en cristaux de glace. Ce qui me fait dire qu’il vaut quand même mieux être un nuage qu’une femme, parce qu’au moins eux quand ils grossissent ça sert à quelque chose !!

 

Bien alors, je refile le bébé …

À Marie (du Grand Est)

À Andiamo

À Xoulec (le Breton)

À Délia

À Blutch

À Cath

À Frédéric (Je sais, je suis une incorrigible rêveuse)

À Saby

À LadyObi

À Virevolte

À Kapal

À Pastelle

(Ne me remerciez pas, ma générosité est toute naturelle!)

12 décembre 2017

Un seul tout de diverses parties

un seul tout 1

Dire que j’ai été surprise qu’aux aurores hier quelqu’un frappa à la porte serait exagéré. Ma sœur Brie m’avait prévenue qu’elle m’avait expédié quelque chose, ce qui fait que je n’ai eu aucun mal à briller par une sorte de préscience en annonçant à l’entourage, au nombre de deux de mes petits-fils, qu’au bout des doigts qui toctocquaient à la porte se tenait le facteur. Ceci dit, le facteur, on l’a à peine vu, dissimulé qu’il était derrière le volumineux paquet scotché par ma sœur comme si sa vie en dépendait. Quant au contenu du colis, pas de surprise : un des derniers envois étant un bureau/tabouret pour mon petit-fils number two, quoi de plus attendu que le dernier en réclamât autant ? Avec une difficulté supplémentaire, tant qu'à faire (un casier sous le bureau) !! Mais vous savez maintenant qu’à ma sœur (secrétaire de direction, à la base), rien d'impossible. Or donc, dans le colis, un joli tabouret couleur poussin, humant bon comme le précédent la menthe du jardin sororal.

 un seul tout 2

Mais pas que. La vie réserve tant de mystère. Il y avait une surprise, qui surgit devant mes yeux ébaubis et mon âme tout autant : une robe ! Que, comme vous supputez immédiatement, je me suis précipitée pour l’essayer. Enfin, essayer, c’est vite dit. Je suis restée coincée au milieu, la tête aussi rouge que la robe.

Alors mes amis, je vous le demande : à une pauvre femme au bout du rouleau, fragilisée par la désertion absolue de son humour suite à des trucs dans sa vie (vous savez, les trucs qui vous rendent plus forts quand ils ne vous tuent pas), auriez-vous l’idée de lui balancer une vérité sous forme de robe qui lui immole l’ego ? N’eût-on pas dû lui laisser ses illusions de nana super marrante bien qu’elle ne le sachât pas quand elle l’était encore ? N’eût-ce pas été là le vrai amour de la prochaine ? La vraie compassion qu’on doit avoir pour l’autre (surtout quand c'est sa sœur ?). C’est ça la tige en empathie qui penche vers celle qu’on chérit ! Et fi de la dictature du réel quand votre sœur est à terre !

Mais fi de ce fait. Ma soeur ne cherchait pas à mal. Comme tout le monde elle me voit encore comme celle que j’ai été longtemps, si fine, si drôle, si douée en informatique que tout le monde faisait des détours par Paris pour me voir.

C’est pourquoi j’ai quand même cherché une idée pour la remercier. Parce que je ne sais vous, mais moi, le geste charitable d’un cœur tendu vers un autre comme le bambou qui vient de naître, il faut que ce soit réciproque sinon on part sur du bancal.

Et le bancal, ça nuit.

Voire, ça fuit.

Or donc, virevoltant de-ci delà sur les blogs de bricolage, j’ai cueilli un truc dont elle se sert sans même savoir ce que c’est, si ça tombe : le tenon-mortaise.

Ah, le tenon-mortaise !!! C’est autre chose que le chevron de douglas, je vous prie de croire ! Déjà, vous sentez comme il fond en bouche ? Comme il est chaud, comme il est doux, comme il est fruité ?

Tenon et mortaise sont comme .. comment pourrions-nous dire ? Comme un homme et une femme au commencement du monde. Le tenon, ce vif mâle à la partie saillante prête à bondir, est prévu pour se lover dans la mortaise rouge de confusion. Seulement voilà. Vous voulez que tout ça tienne et que ça résiste au temps. Vous avez bien raison. C’est pour ça qu’il faut que votre tenon corresponde aux mesures de la dame. Heu, de la mortaise, veux-je dire. Entre parenthèses, il vaut mieux un tenon trop gros qu’un trop étroit. Avec l’étroit vous ne pouvez rien faire. S’il est étroit, il est étroit. Un trop gros par contre, vous pouvez toujours le limer jusqu’à ce que ça rentre ! Il est important, que dis-je important, il est ESSENTIEL que la mesure de votre mortaise soit en parfaite adéquation avec le tenon. Le seul truc, c’est qu’il ne faut pas être pressé. Si vous avez envie que ce soit fini avant même d'avoir commencé, ce n'est même pas la peine ! Il faut y aller par petites touches, tout en douceur, glisser votre tenon dans la mortaise à petits coups discrets, histoire qu'elle se creuse sans s'en rendre compte. Eh oui, il faut de la patience pour que le résultat soit solide! Tenon et mortaise doivent s’emboîter sans forcer. Si la mortaise résiste, c’est foutu !!

Pour l'ouvrir avec délicatesse, une seule solution: limez votre tenon, cent fois sur le métier remettez votre ouvrage, car voyez-vous, le tenon-mortaise, c'est, comme disait Nico,

Se hâter lentement, et, sans perdre courage,
Polissez-le sans cesse et le repolissez :
Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu ;
Que le début, la fin répondent au milieu ;
Que d'un art délicat les pièces assorties
N'y forment qu'un seul tout de diverses parties.

 

19 octobre 2012

18 novembre 2017

Pas bon pour le moral

1972 8-n°23

Bon, allez, la déprime ça suffit, c'est pas bon pour le moral!

Je vous mets une photo de vacances en Espagne avec mes parents (1972). Oui, je sais, ça date. Mais il y a des avantages:

1) l'âge des personnes, jeunes et belles ..

2) le bleu du ciel, parfaitement non pollué (ce qui est très festif), le genre de bleu avec lequel aucun canal n'ira jamais se pendre!

3) le bleu de la mer - encore plus bleu! On a envie de plonger, pas vrai? Au lieu de ça avec ma soeur on était allées à une fiesta de malades, on a dansé le flamenco toute la nuit en buvant Dieu sait quoi, hips! C'était le bon temps!

Ceci étant, il est probable que vous n'en ayez strictement rien à faire (ce en quoi je ne puis que vous comprendre). Mais c'était Santander ou les bouchées de la mer que j'ai faites l'autre fois (très légèrement brûlées) avec tout ce qui m'est tombé sous la main (moules de bouchot petites et tendres - maintenant que je sais ce que c'est pour en avoir vu en vrai de vrai de mes yeux vus) (clic), crevettes, miettes de crabe, aiglefin...) ou encore mes trois tifs (j'ai essayé de prendre ma nouvelle coupe en photo, mais je n'ai pas trouvé l'option : "Prendre sa nouvelle coupe en photo", en plus il faisait nuit, je rentrais de la piscine à pied sous la pluie quand je me suis dit comme ça: Tiens si je prenais ma nouvelle coupe en photo? Donc la photo est très noire, d'autant plus noire que la coiffeuse s'est plantée dans la teinture, elle n'a pas fait mon blond vénitien habituel ni même le poil de carotte de je ne sais plus quand, mais un noir ténébreux du plus bel effet quand il fait nuit (on ne voit plus rien, à part mes yeux, à condition que je les garde ouverts). Bref, pour en revenir à ma réflexion du départ, ou plutôt à la question que je me posais: aimez-vous les photos? Et aimez-vous quand je partage des photos? Et si oui, lesquelles aime(rie)z-vous que je partage-je?

1 septembre 2017

On ne peut rien lui cacher!

blonde ou

Hier, on m’a fait une biopsie du sein. Comme ce n’est pas spécialement le truc qu’on rêve de subir, il a fallu que je me motive un max en me disant que bon, c’est comme ça, re-bon, quand faut y aller faut y aller, et re-re-bon, le machin est tout petit (proportionnel à mon sein quoi). Bon le truc c’est que ce n’est pas ma première biopsie. Je ne sais pas ce qu’ils ont tous avec mes seins, pourtant ils sont discrets, réservés, des seins bien élevés que toutes les femmes rêveraient d’avoir, ben non : tout le monde veut me faire des trous dedans !

La première fois c’était l’horreur (c’était il y a longtemps) sans me méfier j’étais allée passer la mammo de contrôle à côté de chez moi (je précise que je ne sais pas conduire) et pof, on me trouve un truc. J’avais dû aller je ne sais plus où, dans un labo je suppose. C’est un homme qui avait effectué le prélèvement, pas doué le mec, une vraie boucherie. Pour une première, j’étais ravie ! Il s’y était repris à plusieurs fois en m’accusant de saigner comme un bœuf parce que ça ne lui facilitait pas les choses. C’est depuis ce moment que je passe mes mammos au Centre de Sénologie, même si pour ce faire je suis obligée de prendre un taxi tellement c’est galère d’y aller en train.

C’est comme ça qu’il y a une dizaine d’années, j’ai rencontré "ma taxi", femme de son état comme vous venez de le comprendre. Hier on est tombées dans les bras l’une de l’autre, depuis le temps qu’on ne s’était pas vues. Oui, parce qu’à force de me trimballer ici et là (sans oublier le jour où je lui avais demandé de me tenir la main pendant un IRM) et de la distraire en lui narrant toutes mes misères, en fait on est devenues super copines. Et puis il paraît que je suis marrante ! Marrante ? C’est plutôt elle ! Je lui ai rafraîchi la mémoire en lui rappelant le jour où je l’attendais pour qu’elle m’emmène je ne sais plus où,  comme d’hab je n’avais pas de parapluie (j’aime pas les parapluies !) et voilà qu’il se met à tomber une averse, mais une averse !!! Purée, j’étais trempée !!! À peine la dernière goutte de pluie tombée ma taxi arrive comme une fleur, et elle me sort : "Vous avez vu ce qu’il vient de tomber ?"

Moi, dégoulinant sur sa banquette : "Oui, j’ai vu !! JE VOUS INFORME QUE J’ÉTAIS DESSOUS !!!"

Et elle qui part dans un fou rire, mais un fou rire !!!! Je lui fais, Mais arrêtez de vous marrer, regardez la route!! (ce qui évidemment avait donné l’effet inverse).

Et hier quand je lui rappelle cet épisode dramatique où elle a joué avec nos vies, voilà qu’elle recommence à se bidonner comme une baleine en donnant le hoquet à la voiture ! "Mais recommencez pas à rire !!!!" que je lui ré-itère !

"C’est vrai qu’on a eu des sacrés moments de rigolade toutes les deux !" qu’elle me fait…

Bref.

Donc, pour en revenir à la biopsie, me voilà donc allongée sur la table. D’un côté, la dame super gentille qui fait les mammos, de l’autre, assise, la sénologue qui regarde mes seins et lâche :

"Ah oui, quand même ! Ils sont petits !"

Moi, ayant l’impression d’avoir raté un exam de passage : Heu.. oui, ils sont petits.

Elle : Parfait. Je vois des gros seins toute la journée, ça finit par être lassant…  

Moi, modeste : Oh bah quand on peut faire plaisir..

Elle : Ya que les hommes pour aimer les gros seins !

Moi : Oui, et puis comme disait ma mère, les petits seins ça gêne pas pour courir !

Elle : Une grande sage votre mère ! Bon allez, je pique !

Ah oui, parce que voyez-vous, cette petite intervention se fait sous anesthésie locale, non remboursée par la sécurité sociale, comme j’ai eu la stupeur de l’apprendre au moment de régler. Je sais pas, ils imaginent quoi ? Qu’on se fait perforer les seins par plaisir ?

Bref. La sénologue pique, je saisis la main de la radiologue, d’ailleurs je lui ai fait peur ! Je m’en excuse et lui explique que j’aime bien qu’on me tienne la main dans ces moments-là. Les deux femmes me rassurent, me disent que je réagis tout-à-fait normalement, et la radiologue garde dans sa main douce et chaude la mienne quand même un peu flippée… La sénologue me dit même que malgré le nombre de biopsies que j’ai déjà eues, on ne s’habitue pas. Elle me l’enlève de la bouche !

Ensuite elle attend un moment, en me demandant de temps à autre si je sens (encore) quelque chose pour être sûre que l’anesthésie a commencé son effet. Et elle prélève seulement quand je ne sens "plus rien".

Pourquoi vous décris-je tout ça ? D’abord parce que je me suis rendue compte, en attendant le jour de la biopsie, que j’éprouvais quelque chose que je n’avais jamais ressenti depuis le temps qu’on me fait des trucs et des machins : je ne supporte plus l’idée qu’on touche à mon corps, qu’on l’agresse, qu’on lui fasse du mal. Ensuite parce que, malheureusement je pense que tous, toutes, on est confronté(s) un jour ou l’autre à ce genre de contexte et qu’il faut savoir que ce n’est pas une fatalité de se faire charcuter sans ménagement. On peut essayer de se confier, de confier notre corps, aux bonnes personnes.

Quand j’étais jeune je ne savais pas, et puis j’avais d’autres chats à fouetter, et moins de ronds que maintenant, ce qui n'aide pas (même si il paraît qu'on est tous égaux). Je me suis retrouvée dans des hostos où certes, j’ai été bien opérée, mais pour le reste.. Et Dieu sait que le contact humain, l’empathie, c’est important. Mais je ne m’en rends compte que maintenant ! (Mieux vaut tard que jamais vous me direz). D’où le titre de mon blog d’ailleurs…. Un peu de douceur s’il vous plaît.. Un peu de douceur dans ce monde de brutes, de violence, d’irrespect…Un peu de tendresse je vous en prie.. Je ne supporte plus aucune forme de violence !

Bien. Après ce petit intermède, revenons à nos moutons. La biopsie, qui est une agression sur mon corps, a donc été pratiquée en douceur par des femmes douces et rassurantes. J’ai salué la sénologue en lui disant que, n’était-ce l’objet du rendez-vous, ce fut un plaisir !

De retour auprès de ma taxi, nous avons parlé de nos Jean-Baptiste. Oui, parce que ça n’arrive qu’à moi ce genre de trucs : non seulement ma taxi est née le même jour que ma sœur, mais nous avons toutes les deux un fils du même âge qui a le même prénom. Le sien va se marier. Ben le mien est parti dans la Nièvre ! Je lui ai dit que j’avais pleuré pendant six mois quand il est parti. Elle ne m’a pas crue : six mois ? Pas plutôt un an ?

LOL. On ne peut rien lui cacher !

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20 août 2017

Mes cheveux n'aiment pas le noir

Ce matin, j'ai lu sur FB un échange au sujet des cheveux blancs. C’est assez bizarre, j’ai longtemps laissé les miens grisonner leur vie et c'est ma mère qui me tannait pour que je les teigne. Elle-même avait réglé leur sort à ses premiers cheveux blancs dès leur apparition. Il faut dire que dans son genre c’était une rebelle, elle a toujours testé (et adopté) les nouveautés, la pilule, pour commencer, ce qui a changé sa vie (dixit et tu m’étonnes !!), ensuite les perruques (cheveux longs), vu que comme moi elle avait trois poils sur le caillou et des cheveux très fins qui vivaient leur vie un peu n’importe comment (oui, je sais, porter une perruque ça peut sembler bizarre, mais c’était très in à une époque) et enfin la coloration dont elle a usé et abusé : ma mère, qui était châtain, a passé la moitié de sa vie en blonde.

Comme d’hab j'ai perdu le début de ma phrase, que voulais-je dire? Ah oui. Or donc un jour je cède. Il faut dire que ma coiffeuse aussi me travaillait au corps avec ses réflexions, une chance que je sois une sacrée bonne nature ! (à moins que je ne sois dotée d’une grande lucidité en ce qui concerne ma chevelure ?)

J’avais commencé par me faire faire quelques mèches (rouges, les mèches), ce qui avait donné un résultat pour le moins surprenant : Maman avait adoré, mon fils avait trouvé ça re-lou (ce qui pour lui était un compliment), et mes deux petits-fils avaient couru se cacher sous l’escalier en demandant où était passé leur grand-mère.

Puis ma mère est tombée malade et mes cheveux aussi. Ils ont blanchi d’un coup, il y avait trop de noir dans leur vie, mes cheveux n’aiment pas le noir. C’est depuis que je les teins. Une fois, sans faire exprès je me suis retrouvée rousse. J’adore le roux c’est vrai. Mais j’avais quand même eu du mal avec tout ce rouge.. Sinon je reste dans ma couleur d’origine, châtain comme ma mère, ce qu’inexplicablement les coiffeurs appellent "blond", ce qui tend à prouver qu’ils n’ont jamais rencontré ma sœur !

1965 8-2 n°1 Iesolo

Ma soeur et moi.

Franchement, est-ce qu'on a l'air d'être blondes toutes les deux?

1965 8-2 n°14 Trieste

Ma soeur, ma mère à 32 ans avant qu'elle commence à se teindre les cheveux, et la bouteille de Cinzano.

1967 8-n°36-3R

 Ma mère deux ans plus tard (ça y est, elle est blonde)

1974 8-3 n°8

Dix ans après: ma frangine ..

1974 8-3 n°9

moi toujours aussi châtain...

1973 8-3 n°1 DIA Yesa

et Maman toujours aussi blonde..

 

      (¯`v´¯)
       (¯`::´¯) 
                        ...(_.^._)*•.¸¸.•*`*•.¸¸


Je vous souhaite une bonne fin de journée!

 

24 décembre 2016

La paix

DSCN9107

Aujourd'hui c'est le jour du réveillon et certains parmi vous vont être occupés à le préparer, festoyer, ripailler, chanter et boire. Ce sera mon cas puisque j'ai la chance d'être entourée de tous les miens, sauf ma fille aînée qui n'arrivera que demain et ma frangine qui habite loin, loin, ôôôô si loin dans les Bas-de-France.

À tous, et tout particulièrement à ceux d'entre vous que je sais dans la peine, je souhaite que ce soir, la paix s'invite dans votre coeur et y reste, comme une caresse, bien après que les lumières de Noël se soient éteintes.

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
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12 novembre 2016

La route est longue

Ade MamyMrr

Quand j'étais jeune et belle, comme dirait mon fils, j'étais fan absolue de Neil Young (le même qui venait du groupe Crosby Still Nash & Young, pour ceux qui connaissent). En plus je le trouvais super beau avec ses longs cheveux volant à la clim' sur scène. Je crois même que j'avais fait son portrait.

Avec la magie merveilleuse qu'est le fait de détenir une tablette qui nous restitue en trois clics des trucs vieux de cinquante ans, je me suis dit comme ça que je serais curieuse d'écouter "Words" pour voir si ça allait me mettre en transe comme autrefois.

J'ai donc cliqué et je me suis retrouvée face à un monsieur dont émanait la voix de Neil Young mais qui ne lui ressemblait pas du tout!

Big choc.

Il a bien fallu que je me rende à l'évidence: 45 ans, ça ne vous apporte pas que de la maturité.

De dépit, j'ai cherché No No l'Eta. Je me suis instantanément revue avec ma soeur sur la banquette arrière de la 404, braillant à tue-tête pendant que maman faisait celle qui ne nous connaissait pas, accoudée sous un soleil de plomb au toit ouvrant de la voiture....

Mes chers parents, j'ai une pensée émue pour vous: vous vous en êtes farcis des cacophonies, du répertoire de Gigliola Cinquetti à celui de Sheila! La route est longue de Paris à Rimini!!

 

 1965 8-CORTINA Italie

27 octobre 2016

L'ingratitude des soeurs

boude 2

Une fois encore, la lecture d'un billet de Marie a fait ressurgir un souvenir, celui-là situé en très bonne place du hit-parade des anecdotes sororales, que ma frangine et moi-même évoquons sous le terme "camochoco" ("épisode de la camomille au chocolat").

Le choix du parfum chocolat/camomille risque de surprendre le lecteur non averti. Aussi, pour la bonne cohérence des échanges sur ce thème hautement intellectuel qu’est la composition d'une tisane "anti-gueule de bois", une petite explication s’impose.

C’était il y a longtemps, quand j’étais jeune et belle et que j’avais encore des cheveux. À cette époque, ma sœur et moi vivions ensemble avec nos compagnons respectifs. Enfin plus exactement c’est ma sœur qui vivait chez moi et celui qui allait devenir son compagnon chez mon mari. Ce qui fait qu’on s’est retrouvés tous les quatre au même endroit.

Un jour que Brie et moi cuvions notre devisions gaiement de choses et d’autres, assises toutes les deux en lotus sur le magnifique tapis rouge qui constituait alors tout le mobilier de ma salle à manger, ma sœur  me lâche : "J’ai mal au bide!", en prenant la couleur gris souris du canapé que je n’avais pas encore.

Il me faut préciser que la nuit précédente nous avions fêté je ne sais plus quoi je ne sais plus comment (entraînées par nos hommes, car il est évident que c’était pas du tout notre genre).

Or moi, non contente d’être une sœur, je suis aussi une amie. D’autres que moi se seraient rendormies. Pas moi. Aussitôt, j’ai soulevé une paupière et j’ai dit à Brie : "Ch’vais te faire une camomo..camomo.. camomille !!!"

Et à peine avais-je posé le dernier point d’exclamation, je me lève. Le trajet entre la salle et la cuisine, il m’en souvient, n’était pas très droit. M’en suis-je formalisée ? Que nenni. J’ai compensé par une souplesse qui a toujours fait ma gloire.

C’est au moment du retour avec la tisane chaude que les choses se sont corsées. Ben oui, ma sœur c’est plutôt genre petit noir (en tout cas pour le café, ahahaha)(oui, bon). Où j’en étais ? Ah oui, donc, la camomille, inutile de vous dire que j’aurais eu du mal à lui faire croire que c’était un Kinder avec une surprise dedans.

"Tu vois pas que j’ai le vif désir de balancer ton bol par la fenêtre ?" qu’elle me fait, l’ingrate.

Je vous le demande : pouvais-je laisser ma pauvre soeur ingurgiter ma bouillasse jaune, alors qu’elle était toute fragilisée, quasi au bout du rouleau à cause d’une nuit passée à ingurgiter nous ne savions plus quoi ?

Non, non, non. Il me fallait trouver une solution. C’est ça le vrai amour du prochain, la vraie compassion d'une âme charitable dont la tige en empathie penche vers l’humain qu’on chérit ! Et fi de la dictature du réel quand votre sœur est à terre !!

"Attends, j’ai une idée !" que je lui fais.

Je ne sais pas pourquoi, il m’a semblé voir dans ses grands yeux azurs la zébrure d’une inquiétude sans nom. Pourtant, mon idée était super bonne, je suis sûre que vous auriez eu la même : pour passer le goût fadasse de la camomo, je suis allée dans la cuisine lui chercher du chocolat en poudre, et j’en ai versé une large louche dans la tisane.

Ma soeur a contemplé son bol rempli maintenant d'un liquide marronnasse à la surface duquel flottaient de riants grumeaux. Elle m'a regardé avec dans les yeux toute la souffrance du monde.

"Sgshtacamolghkavecduchocofdtupeuxtlamettrdqfvqshhsqhq!!", qu’elle m'a fait en guise de remerciements.

Vous voyez jusqu'où peut aller l'ingratitude des soeurs ??!!

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27 septembre 2016

Le tel intelligent

Hier, coup de fil à ma sœur...

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(Brie) Tiens au fait, c’est drôle, quand tu m’appelles ya un 8 qui s’affiche...

(moi) Un 8 ??

(Brie) Oui, j’ai un 8 sur mon écran..

(moi) Ah bon ??

(Brie) Tu le savais pas ? T’as pas un 8 toi ?

(moi) J’ai pas le numéro qui s’affiche..

(Brie) Ben moi j’ai un 8...

(moi) C’est bizarre!

(Brie) Pourtant, t’es dans les premières que j’ai enregistré, tu devrais pas être 8!

(moi) Ouais, t’as raison, je devrais être en 3. 4 maximum !

(Brie) Ben t’es en 8 !

(moi) En plus je suis en numéro masqué, tu devrais avoir rien du tout !

(Brie) Ben si, ça s’affiche 8 : quatre tirets, 8, et encore quatre tirets...

(moi) Ah ??? T’es la première qui me dit un truc pareil !

(Brie, intriguée) Ah bon?

(moi) Si la personne ne répond pas et que je ne laisse pas de message, on ne sait pas que j’ai appelé !

(Brie) Ben moi j’ai un 8..

(moi) Attends ! Je vais regarder s’il y a un 8 dans mon numéro [je regarde dans mon calepin, parce qu’évidemment, je connais pas mon numéro, je m’appelle rarement].. Ah oui tiens, y a un 8 en cinquième position...

(Brie) Peut-être que mon tel est intelligent ! Il se dit ‘Tiens puisqu’elle est en liste rouge je vais pas l’enregistrer, je vais juste mettre un 8, au cas où, comme ça je saurai que c’est elle’...

(moi) Oui ça doit être ça, t’as un tel intelligent, LOL !

(Brie) Tu vois une autre explication ?

(moi) Oh bah non, c’est la seule valable ! [Faut pas contrarier ma sœur quand elle est dans ses définitions paranormales !]

(Brie) Je suis bien contente d’avoir compris. Bon c’est pas le tout de blablater pendant une plombe, mais faut que j’aille me rincer !

(moi) Te rincer ??? [L’intelligence de son téléphone lui a grillé le cerveau !]

(Brie) Quand tu m’as appelée j’étais en train de me laver les cheveux, j’t’informe ! Depuis une heure qu’on s’parle le shampooing a dû sécher sur ma tête !!! Faut que j'me rince!!

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21 septembre 2016

Papillon blanc

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"Papillon blanc, signe de beau temps"

C'est ce que tu disais, Maman, chaque fois qu'on en voyait un. En Italie, on en voyait souvent... Depuis, toujours je pense à toi quand j'en aperçois un.

Il paraît que lorsqu'on répète en boucle le mot "maman", on finit par pleurer. Je n'ai pas eu besoin de ça lorsque, cherchant un "papier" que me demandait mon frère, je suis tombée sur le poème que ta fille, celle "du sud", t'avait écrit quand tu nous as quittés.

Maman, le petit papillon blanc, c'était toi?

8 avril 2016

Demain on verra

Bonjour à vous,

me revoilà après une période d'absence assez longue! Après tout peut-être est-ce "normal"... Déjà 10 ans que je "bloggue", sans doute se lasse-t-on de part et d'autre à un moment donné...

Je suis en pleine réflexion ces temps-ci, et notamment sur la propension que j'ai eu ces dernières années à étaler ma vie intime, le moindre recoin de mes pensées à tout vent.

Je voudrais profiter de ce petit mot pour remercier mes "plus vieilles" amies, à commencer par ma soeur sans qui toute cette aventure ne serait jamais arrivée puisque c'est GRÂCE À ELLE que je me suis mise à blogguer. Merci à toi, soeurette, et merci à vous de m'avoir été fidèle-s depuis dix ans, vous avez un mérite certain quand on sait le nombre de blogs que j'ai multipliés comme des petits pains!!! Pour me suivre il fallait vraiment que vous m'aimiez et de cette marque d'affection, de cette fidélité, je vous remercie infiniment.

Alors, depuis l'expérience du chalazion qui a débuté comme par hasard à une date anniversaire particulière, le fait que cela ait duré trois mois et demi (111 jours exactement) m'a fait beaucoup réfléchir, et m'amène à essayer de porter un regard différent sur la vie.

Premier exemple: hier, cela faisait 9 ans que ma mère est morte. Jusqu'à présent, je somatisais toujours à cette période, j'avais mal au ventre, des angoisses et tout le bazar. Hier, j'ai décidé que le 7 avril est maintenant ... le 7 avril. Ma mère, je la porte dans mon coeur, je la porte en moi. Je la porte si bien qu'il m'arrive de penser furtivement, quand je cuisine, à lui passer un coup de fil pour lui demander un conseil (c'était une excellente cuisinière!)....

Mais repenser à ses derniers jours si douloureux, hein, ça ser(vai)t à quoi?? (Bon, on ne somatise pas parce que "ça sert à quelque chose", mais sans doute suis-je prête à essayer autre chose...)

Deuxième exemple: ma cadette il y a peu a traversé, dans sa période déjà bien down, une période encore plus noire. Alors qu'elle s'en épanchait auprès de moi, j'ai fini par saisir qu'elle angoissait pour quelque chose qui est censé arriver dans six mois. Alors moi: " QUOI???? Tu es en train de me dire que tu te mets dans un état pareil pour quelque chose qui n'est pas encore là? Qui n'arrivera peut-être que dans six mois??? Ou peut-être pas??" Et là je suis montée sur mes grands chevaux, affectueusement bien sûr, pour lui botter les fesses virtuellement LOL

Voilà l'autre chose que m'a appris le fait d'avoir eu un chalazion pendant plus de trois mois: la patience, la confiance (en moi, en ma capacité de prendre soin de moi) et aussi, "Aujourd'hui c'est comme ça, demain on verra".

Vous êtes aussi dans mon coeur, je suis assurément moins présente qu'avant mais je voulais que vous le sachiez.

Je vous souhaite une belle journée, plein de courage pour ce que vous avez à affronter.

Et je vous propose pour illustrer le tout des images qui n'ont aucun rapport, car quand même, faut pas décoco!! Ma mutation ne fait que commencer LOL!

 

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Alors je vous explique, c'est à quelques kms de chez moi, à Auvers-sur-Oise exactement (oui, où est enterré Van Gogh), on sort de la ville et on a vraiment l'impression d'être ailleurs! C'est une ferme où les poules sont élevées en plein air, il y a trois ou quatre champs l'un à côté de l'autre (la dernière photo montre la clôture des champs en question). On y trouve aussi des poulets, pintades, oies, canards, dindes...

Conclusion, menu d'hier soir: oeufs à la coque!

Belle journée à vous!

16 février 2016

Mémé

Bonjour à vous,

en ce beau mardi je vais vous parler de la dernière lecture qui m'a enchantée, il s'agit de "Mémé" de l'acteur Philippe Torreton. Merci à ma soeur de m'avoir donné envie de le lire en me citant le passage ci-dessous, parce que lors de sa sortie, je l'avais boudé (j'ai eu peur que ce soit triste, ce qui n'est pas du tout le cas).

<< Je trouvais sa pierre tombale trop neuve. Ça ne lui allait pas, il aurait fallu que sa tombe soit déjà mousseuse et licheneuse, une tombe à l’ancienne. S’il ne tenait qu’à moi, (…) j’aurais planté un arbre, pour que ses racines te prennent et t’aspirent et te fassent monter dans ses feuilles, comme ça le vent t’aurait fait changer enfin, librement, comme ça des petits auraient pu continuer à grimper sur toi pour voir plus loin, comme ça tu aurais pu encore nous indiquer les saisons qui passent, nous qui mangeons n’importe quoi, n’importe quand...

Eh bien ce fut une belle découverte: cet homme écrit super bien! Ça m'a donné envie de lire un autre de ses livres!

Voici le passage que j'ai envie de partager avec vous:

<< Au collège, je me souviens avoir fabriqué une pelle à poussière (…). Je te l’ai offerte, mémé. Sans me vanter, je crois que ça t’a vraiment fait plaisir. C’était utile, durable, fabriqué par ton petit-fils, preuve qu’il a vraiment deux mains, une droite et une gauche, c’était le signe que cette école a encore les pieds sur terre, et puis ça ne m’avait rien coûté en argent et ça aussi c’était plutôt rassurant. Ce n’était pas de la pingrerie, c’était le bon sens que donne la pauvreté, l’argent doit être dépensé pour des choses qui en valent la peine, un toit la nourriture et l’énergie, le reste ce n’est pas nécessaire. Un cadeau ce n’est pas nécessaire, ce qui compte c’est d’être là.

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Pourquoi mets-je une photo de Rouen?

"Mémé" habitait la banlieue rouennaise..

 

Et vous? Que lisez-vous en ce moment?

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