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29 novembre 2021

Les cuvettes sont pleines

Exercice d'écriture du lundi du Goût 

 

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Je suis une pauvre petite barque ballottée par les vagues de la vie, voilà ce que je suis.

Tout a commencé hier, alors que sans me douter une seconde de ce qui allait suivre, je lançai un programme "délicat" sur ma machine à laver, bourrée à rabord de mes plus jolis pulls et de la prunelle de mes yeux (ma lingerie à dentelles).

Dix minutes plus tard, la machine m'appelle.

Dix minutes ? c'est un programme court, mais quand même, faut pas exagérer!

Je vais voir ce qu'elle veut, et là, surprise : pas moyen d'ouvrir la porte du hublot ! (à vrai dire, ce n'était pas une vraie surprise, puisque la chose s'est déroulée à l'identique il y a quelques mois)

Je tire à deux mains (rien), je touche à tous les boutons (rien), j'essaie de la reprogrammer (pas grand-chose).

En désespoir de cause, je débranche et rebranche la prise, et là, PLOC, la porte s'ouvre en rigolant !

On ne peut pas en dire autant du linge qui baigne dans une eau pleine de mousse ! Certes, ça sent divinement bon, mais rien n'est rincé pour la bonne raison que rien n'est lavé ! Quant à l'essorage il est en option ! En même temps, en dix minutes, à quoi m'attendais-je ?

Mon optimisme naturel (à moins que ce ne soit la flegme de tout me farcir à la main) me pousse à retenter ma chance, après avoir retiré deux pulls dégoulinants, histoire de sauver quelques pièces.

Il n'y avait pourtant rien à craindre : le même scénario se rejoue sous mes yeux désespérés. En plus court, même ! Trois minutes ! Porte bloquée, débranchage, discussions diverses (oui, je discute avec mes appareils ménagers, pas vous ?), rebranchage, ploc, encore plus de flotte dans la cuve, et mes fringues qui commencent à m'en vouloir sérieusement.

Il a donc bien fallu que je m'y colle ! Quelle idée d'avoir mis tant de lessive ! Balançage par la fenêtre des cuvettes de flotte qui faisait des bulles en giclant sur le sol, sous le nez éberlué de mon chat qui n'est pas mon chat mais celui de la voisine qui se croit chez lui chez moi et prenait comme d'hab ses quartiers d'hiver sur ma table de jardin malgré le froid glacial (ouf) (purée elle est longue cette phrase !).

Malgré ce travail de titane, mon linge pressé de toute la force de mes petits doigts musclés est toujours aussi lourd de flotte (on se demande à quoi pensent les concepteurs de machine à laver) et il a fallu que je monopolise tous les récipients de la maison pour garnir le dessous du séchoir (c'est très festif, comme qui dirait le Noël des lessiveuses) avec pour mission de limiter les dégâts, c'est-à-dire éviter que la flotte s'éparpille sur le sol (ce matin la coupe et les cuvettes sont pleines).

Ensuite, il a fallu que j'écope, et franchement, même si j'ai fait tout ça bien au chaud chez moi avec somme toute, pas trop de dommages, j'ai pensé de tout mon cœur à nos mères, à nos grand-mères qui se farcissaient ça à la main, par tous les temps et pour dix personnes, au bas mot, quand elles n'en faisaient pas leur métier faute de faire des études (j'ai entendu hier à la télé qu'on pensait que le cerveau des femmes était plus petit que celui des hommes et que, de ce fait, elles étaient incapables d'apprendre ni de retenir quoi que ce soit).

Et j'écopais, j'écopais, j'écopais, et pendant que j'écopais je me disais que, quand même, cette situation était une sacrée métaphore de ma vie : la machine avait donné des signes de défaillance à bien des reprises avant de tomber définitivement en rade, comme quoi elle avait raison et que j'aurais dû la changer, mais comme d'habitude, j'ai foncé tête baissée en ignorant ses avertissements ..

Je suis une pauvre petite barque ballottée sur la rive des aléas de la vie ..

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28 novembre 2021

Pas mon genre

Une douceur blanche enrobe les jours, les cieux sont gris mais le doré des feuilles de l'automne finissant recouvre les chemins boueux. La pluie y tresse des perles, c'est tellement beau.

Avant-hier j'ai croisé une copine de yoga. Elle portait une doudoune longue, longue .. Jusqu'aux chevilles !

Voilà ce qu'il me faudrait ! me suis-je dit, avant de me souvenir que les manteaux longs et moi, c'est comme les parapluies !

Encore que. Un manteau long, j'en ai déjà porté ! C'était il y a longtemps !

 

Ou alors je boude ! Quoique ce ne soit pas mon genre ! Enfin, plus mon genre ! (oui, j'étais très boudeuse !)

 

En fait, ce que j'aimais surtout, c'était les réconciliations !! 

Qui aurait pensé que je deviendrai un jour la petite vieille guillerette que je suis aujourd'hui ? Pas moi en tout cas ! rire

Et vous, quel est votre tempérament ? Boudeur, tout-est-fini-entre-nous, Je mets de l'eau dans mon vin ?

Je vous souhaite un bon dimanche !

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

Merci au (à la) nouvel(le) abonné(e) de s'être inscrit(e) à la Newsletter mais je vous informe que je ne garde pas les abonnements anonymes.

27 novembre 2021

Les petits papiers

La première chose, c'est que je ne supportais plus la lumière vive de ma lampe de chevet. Pourtant, plus miro que moi tu meurs, j'ai besoin de lumière ! Eh bien non. J'avais troqué ma lampe pour une autre, sur laquelle je pouvais mettre une ampoule 40 W. Je l'avais recouverte d'un abat-jour (la précédente n'en avait pas), pour tamiser encore plus. Et je lisais dans cette lumière diaphane et douce. Maintenant je me demande bien comment ! Ce symptôme est guéri et je n'y vois plus rien ! Malheureusement pour moi, entre temps j'ai flanqué par terre la lampe que j'avais avant, une lampe que j'adorais, en plus, pff !!!

Bilan : je n'y vois goutte. Comment ai-je fait pour lire dans cette pénombre pendant plus d'un an ?

À propos de lecture, il y a eu aussi du changement de ce côté-là : je ne pouvais plus lire. Comme après le décès de ma mère, je lisais trois pages, je reposais, je prenais un autre livre, je relisais trois pages, etc. Quelle poisse, moi qui adore lire ! Et si par extraordinaire, je tombais sur un ouvrage qui voulait bien se laisser faire, je croisais une scène triste, ou angoissante, ou violente, et c'était mort ! Je le refermais et tout était fini entre nous.

Combien ont atterri à la boîte aux livres l'année dernière, alors que par le passé je les avais dévorés ?

Rebilan, j'ai déprimé grave. Déjà que je ne pouvais plus nager, voilà que je ne pouvais plus lire ! Quelle poisse !

Ce symptôme s'est étendu à la télé, qu'heureusement je regarde très peu. Il perdure d'ailleurs.

Pour la télé c'est simple, il suffit d'appuyer sur le bouton de la télécommande.

Pour les livres, c'est beaucoup plus compliqué, et bien plus frustrant.

Du reste, je songe à écrire un bouquin dans lequel je ne mettrai que ce que je suis en capacité de lire. Il faudrait que ce soit une saga, histoire que je sois tranquille pour un moment.

L'autre symptôme que j'avais développé, c'était le jour du jour.

Quel jour était-on ?

Avant, mes semaines étaient réglées comme du papier à musique, il y avait le jour de piscine, le jour de yoga, le jour de piscine et de petits-fils, le jour de piscine, le jour des courses et de piscine, le jour de grand ménage et le jour de piscine.

Eh bien croyez-moi si vous voulez, mais je ne savais plus quel jour on était. Il y a même eu une période où j'écrivais la date en gros et en rouge pour la poser sur la cheminée.

Heureusement c'est passé.

Et puis enfin il y a les petits papiers. Les dates que je découpe de l'éphéméride à la fin de chaque journée et que je dépose dans une boîte vide de crème glacée 1000 ml. J'ai bien fait de voir grand.

J'ai dû commencer au début du premier confinement, en me disant que tout serait fini lorsque la boîte serait pleine (elle n'est toujours pas remplie, j'ai de la marge).

J'attends avec impatience le moment où je pourrais balancer mes petits papiers par-dessus ma tête en tournant et en dansant, comme autant de petits papillons.

Tout de suite après, j'irai ressortir ma caisse de maillots de bain de l'endroit où je suis allée les cacher.

Je courrai ressortir ma caisse de maillots de bain de l'endroit où je suis allée les cacher.

Ce sera merveilleux.

Ce sera un grand jour.

 

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Fête du bois Hourdy 2016

 

Et vous, dites-moi, quelles sont les petites choses qui ont, ou avaient changé dans votre quotidien ?

 

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

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25 novembre 2021

Le lancement des illuminations de Noël

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Photo perso, décembre 2014

 

Dimanche, j'ai vu à la télé le lancement des illuminations de Noël aux Champs Élysées.

J'ai vu la foule aussi.

La foule, ce n'est pas ce qui m'a plu le plus dans ma vie. Je me rappelle, dans les concerts, il fallait vraiment que je me fasse violence. Mais c'était ça ou pas de zik. Et puis il y avait ce paradoxe étonnant, se sentir tout petit au milieu de tout ce monde présent pour la même raison que moi. Ce qui m'impressionnait le plus, c'est le bruit assourdissant que faisaient les pieds qui tapaient, ça déchirait tout. Les cris aussi.

Crier dans un concert relève de l'exploit, vu les décibels de la sono.

Mon premier concert, c'était .. Nana Mouskouri, à St-Germain-en-Laye, où j'étais à l'École Normale. Le voyage en Grèce avec mes parents datait de l'été précédent et j'étais tombée amoureuse de son beau pays. Ça ne s'est pas arrangé depuis, mais je n'y suis pas retournée.

Par la suite, le genre a sensiblement changé. Al Stewart, Alison Moyet, Marillion, Thiéfaine, Trust, mais aussi Goldman, dont je n'oublierai jamais la timidité des débuts, pas plus que le jour où je l'ai vu, vu en vrai je veux dire, tout près. J'étais enceinte de ma grande, j'avais un copain qui gratouillait et qui le connaissait. Devant lui, j'étais morte de trouille et de timidité, tétanisée.

Je n'avais pas dit un mot, ce qui en somme me décrivait plutôt bien à l'époque.

D'ailleurs, était-il déjà JJ ou encore Taï Phong ?

Ce soir-là, avec le copain ils avaient joué du Brassens. MDR. Imaginez Brassens chanté par Goldman.

Un des derniers concerts fut celui de U2. U2 en plein air, indescriptible. Ça m'avait des relents de Hair, j'étais très bab dans mes jeunes années.

Le concert terminé, il avait bien fallu se bouger. La nuit d'été nous emmitouflait de ses étoiles dorées, étoiles qui m'avaient tout-à-coup enlacées : assise en plein soleil toute la journée n'avait pas été l'idée du siècle, brusquement je les avais vues de très près.

On m'avait allongée sur un banc, un épicier arabe s'était précipité en poussant des Mama mia (sa mère devait être italienne) pour me donner à boire je ne sais quoi qui m'avait fait mourir deux fois. L'ami qui m'accompagnait était livide, il me croyait morte, alors que je faisais bêtement une crise de Bono-manque.

La soirée s'est terminée à la Salpêtrière, où, comme chaque fois que j'atterrissais à l'hosto à l'époque, j'ai fait la java jusqu'à ce qu'on me laisse repartir après avoir signé une décharge.

Ça tanguait, heureusement mon copain conduisait, je ne sais pas comment je serais rentrée sinon.

Ce fut une soirée inoubliable !

Dimanche, j'ai regardé à la télé le lancement des illuminations de Noël aux Champs Élysées.

Et vous, les illuminations de Noël, vous aimez ?

 

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !!

 

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2014

23 novembre 2021

Un beau froid lumineux

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Un froid polaire s’est abattu sur la région parisienne, un beau froid lumineux. M’est revenue la sensation délicieuse que j’éprouvais avant, quand je quittais la piscine après avoir nagé dans un bassin souvent quasiment vide à cette époque de l'année. Je ressentais un bien-être absolu, généré  par la nage qui me réchauffait le corps et le coeur, et par la chaleur de l'endroit, au sens propre : les bonnes douches chaudes que je ne prends pas chez moi.

J’ai sorti ma doudoune. Je ne l'ai pas regretté : les champs étaient battus par un vent glacial.

J'ai eu une pensée émue pour ceux qui habitent près de la mer. Qu'est-ce que ça doit souffler !

Je m'arrêtais par moments pour savourer du regard les étendues à perte de vue, le ciel uniformément bleu, et cette lumière insensée qui fait croire à du bonheur partout.

C’était vraiment beau. Je suis surprise de ne jamais, jamais me lasser.

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Et vous, mes amis ?

Vos petits moments de plaisir, quels sont-ils ?

 

ℒ ℴ ν ℯ

 

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22 novembre 2021

Lucy, Julie et les autres (Ambre)

jeu des ancêtres

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Au commencement était Lucy.

Autrement dit, notre grand-mère à tous.

Alors du côté de mon papa, sa mère, comme elle le disait elle-même, "s’était laissée coucher", sans se douter de la surprise qui l’attendait au bout. Quant à quinze ans elle s’est aperçue qu’elle était enceinte, elle s’est mise à avoir des idées morbides - toutefois, quitte à aller au ciel, autant aller au septième direct, c'est pour ça qu'elle a continué à voir son jeune amant chtimi, chose qui la mettait en joie, contrairement à la mère d’icelui. Ces légers différends ayant pris un certain temps, le fils de mes grands-parents fêtait gaiement son deuxième anniversaire quand ils se sont mariés.

Les parents de mon grand-père chti ont eu une histoire d’amour sans histoire : ils ont vécu heureux, longtemps, et en plus ils s’aimaient comme des fous.

Pathétique.

C’est pour ça que je me suis intéressée directement à Julie (deux générations au dessus) qui elle, a eu la bonne idée d’être amoureuse d’un homme marié.

Qui lui a fait quatre enfants.

Quand même.

Or, ce qui est super chouette, c’est que pendant ce temps, côté maternel, mon arrière-grand-père était en train de se prendre la tête avec sa mère - version suisse très améliorée de mon arrière grand-mère chti. Celui qui allait devenir mon arrière-grand-père était en effet quelque peu coléreux, et sa mère carrément hystérique : une porte qui claque, un mot trop haut, et voilà le pépé qui prend le coup de sang. Il s’exile n’importe où, le plus loin possible de sa mère et de sa Suisse natale. Ça tombe sur Paris.

Enfin, à l’époque ce n’était pas un pépé, d’ailleurs il ne l’a jamais été ! C’était un beau blond. Ma sœur lui ressemble. Donc vous prenez ma sœur, vous lui coupez les cheveux et vous aurez mon arrière-grand-père suisse.

En France, il trouve un job de jardinier dans un château plein de fleurs. Au bal de la St Jean, il voit ma future arrière-grand-mère. Qui elle non plus n’était pas une mémé mais une brune pétulante aux yeux noirs : j’ai vu une photo d’elle jeune femme, elle était vraiment magnifique, elle avait un corps svelte, une taille très fine, soulignée par les robes qu’on portait en 1900, un vrai canon !

C’est le coup de foudre. Je le sais de source sûre : c‘est elle qui me l‘a dit.

Pour faire sa cour it was siouper pratic, comme il était jardinier il lui offrait tous les matins un bouquet de fleurs fraîches. C’est ainsi qu’emportés par le feu de l’action, si je puis dire, mon arrière-grand-mère se présente devant Monsieur le Maire avec un ventre de presque neuf mois. (Remarquez, sa propre mère était passée le même jour du registre des mariages au registre des naissances. Donc, en somme, on peut dire qu’avec le temps il y avait eu du progrès.)

Mais revenons à nos Suisses.

Quand mon arrière-grand-père (le Suisse) meurt, à trente-quatre ans, sa fille (ma grand-mère maternelle) est placée chez sa grand-mère à elle, la mère de mon arrière-grand-père (l’hystérique).

Ce qui n’est absolument pas triste. Enfin plutôt si, ça l’est terriblement. Ma grand-mère a été traumatisée à vie par cette mère-grand qui la traitait de sale Française !

Du coup, ma future mère-grand se met à nourrir l’idée de s’enfuir en France, comme son papa en son temps. Apparemment c’est un truc récurrent dans la famille.

Mais où trouver un beau blond Français quand on habite en Suisse ? Hm ?

Rien de plus simple : il se trouve que la sœur de mon arrière-grand-mère avait épousé un homme. Or, cet homme avait une sœur, qui avait un fils, blond, et, en plus, Français ! Si bien que chaque fois que ma grand-mère allait en France rendre visite à sa tante, elle allait avec cette dernière voir sa belle-sœur (pas la sienne, celle de sa tante) qui donc avait ce fils qu’ainsi elle rencontra.

C'est comme ça que mes futurs grands-parents s’atteignirent.

Compte-tenu du nombre de kilomètres qui les séparaient (elle vivait en Suisse et lui en région parisienne) ils ont mis les bouchées doubles et se sont retrouvés en trois coups de cuiller à pot avec une triplée de filles.

Là-dessus mon grand-père épuisé mourut.

Si bien que ma mère se retrouva à son tour chez sa grand-mère.

La méchante.

Enfin, une autre méchante.

Du coup ma mère se jura d’épouser un Belge. Elle n’a pas trouvé, elle a pris un chti.

Et voilà !

Est-ce clair ou je recommence tout ?  sourire coeurs

 

19 novembre 2021

Chaste proposition

comment tu t appelles

dessin : moi

 

 

 

Belle journée à tous !

 

 

(¯`•.•´¯) (¯`•.•´¯)
*`•.¸(¯`•.•´¯)¸.•´
   ¤ º° ¤`•.¸.•´ ¤ º° ¤

 

17 novembre 2021

C'est dramatique !

images

 

Bonjour mes loulous,

Il m'arrive un truc épouvantable ! J'ai envie de vous écrire, mais j'ai rien à dire ! Pas d'inspi, le néant total ! C'est affreux !

Vous parler de mon ciel bleu ? encore faudrait-il qu'il soit bleu, en ce moment c'est pas gagné !

De mes marches champêtres ? Bouif. Elles se ressemblent toutes fortement.

De ma généa ? re-bouif. Rien de nouveau sous mon ciel généalogique : les archives qui ont été détruites pendant la Première Guerre Mondiale ne sont pas ré-apparues comme par miracle, et les choses qui restent un mystère sont toujours un mystère, ce qui entre parenthèses est très énervant quand on est très pas du tout curieuse quand on s'intéresse.

La seule nouveauté, c'est qu'après avoir passé ma vie à rédiger la vie de mes ancêtres, je me lance dans l'écriture de la vie des ancêtres de mes ancêtres. Vous savez, les Espagnols. Enfin je parle des Espagnols du Nord, qui n'étaient pas vraiment Espagnols, pas plus que le Nord n'était le Nord, d'ailleurs.

Du reste, quelle langue parlaient-ils ? le Flamand ? Vlaams dat men oudders klappen ? le chti ?

L'ancêtre du chti ?

Y a-t-il seulement un ancêtre du chti ?

En tout cas ce n'était pas le Franchois, ça c'est sûr ! Ils ne devaient pas nous porter dans leur cœur !

Ce qui m'amène à caser mon cher Louis XIV !

Oui je sais c'est un ogre, un dictateur, m'en fiche, j'aime bien parler de Louis XIV! Alors je raconte. Après tout, hein, je fais ce que je veux !

Est-ce ma faute aussi si j'ai des ancêtres qui se sont mariés au moment où Louis le futur Grand pouvait enfin commencer à régner en monarque absolu ? Alors j'explique pour mes futurs lecteurs (c'est-à-dire mes descendants, qui pour le moment s'en fichent royalement !) que malgré l'amour éperdu que Louis XIV portait aux nièces de Mazarin (et son frère, au neveu de Mazarin), qu'il épouse l'infante d'Espagne Marie-Thérèse, par grandeur d'âme, vu qu'elle est moche, qu'elle n'a aucune grâce et titube sur les hauts talons rouges qu'il a mis à la mode pour compenser son mètre soixante-deux. En plus, la pauvre est amoureuse de son mari ! Un mari tellement couvert de femmes qu'on a du mal à l'apercevoir dessous !

J'aime bien les histoires d'homme recouvert de femmes ! L'inverse aussi, d'ailleurs !

Pas vous ?

Du coup, elle se bourre de chocolat. Comme quoi, hein ! Rien de vraiment nouveau sous le soleil !

Mais je m'éloigne.

Qu'est-ce que je disais ?

Ah oui. L'inspipi.

Ben j'en ai plus ! Que couic !

C'est dramatique !

14 novembre 2021

Comme celui de Mary Poppins

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Bonjour à tous,

waouh! J'ai bien fait de prendre en photo le magnifique ciel bleu des derniers jours, car ça y est, la grisaille et la pluie sont arrivées ! Elles ont leur charme, c'est vrai, mais il est un peu mouillé ..

Donc, vous n'avez pas trouvé ce qu'est ce drôle d'objet ! Comme moi, vous n'en aviez jamais vu des comme ça !

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J'avoue : j'ai été la première surprise quand ma fille, immensément fière d'elle, l'a sorti de sa charrette. Il faut dire que ma fille est une déballeuse née. Elle ne manque jamais de vider son sac (ou sa charrette) dès qu'on s'attable quelque part, y compris à la maison. Son sac voyez-vous, c'est un peu comme celui de Mary Poppins : on y trouve de tout, et on a l'impression qu'elle n'aura jamais fini de le vider.

 

Le plus extraordinaire, c'est qu'elle m'a offert il y a plusieurs années un petit sac à main dont je pensais ne jamais me servir tellement il était petit, eh bien, dingue : j'y mets tout dedans ! On a l'impression qu'il ne sera jamais plein !

Mais revenons à notre mouton.

Toute fiérote, ma grande me tend la chose.

Oups ! glose-je en visualisant mentalement une scène quelque peu inadaptée, vu la taille de l'engin.

Or, depuis, je l'ai testée, et je puis attester qu'en fait, c'est totalement adapté : dans mon lit, le soir, pendant yoganidra, elle me fait chaud partout-partout, et quand je pose mes mains autour c'est, mmmh .. Ça me fait penser .. mmh ..

Oh. Heu.

Rhm. 

Pardon.

Que disions-nous ?

Ah oui : la surprise serait qu'elle s'ouvre ! (Alain) mais elle n'est pas du tout trop grosse ! (Daniel).   

Bon, cette fois, vous avez tout ce qu'il vous faut pour donner la bonne réponse, n'est-ce pas ?

Belle journée à vous !

12 novembre 2021

Jeu du vendredi

Bonjour les amis !

Ma fille m'a fait un cadeau mer-vei-lleux, que j'ai testé pas plus tard qu'hier !

Mais c'est la première fois que je vois un tel format !

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Très suggestif, le format, n'est-ce pas ? (Mais non je ne pense pas qu'à ça !)

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Et vous, z'avez déjà testé des comme ça ?

 

Belle journée à tous !

 

(¯`v´¯)
`·.¸.·´
☻/
/▌
/ \

 

PS Youuuuhouhhh Sabinette ! Descends de ton p'tit nuage et viens jouer avec nous !  content1 (2)

 

11 novembre 2021

Mon arrière-grand-père Joseph (Fabie)

Bonjour mes amis,

j'ai le plaisir aujourd'hui de vous proposer la compagnie de Fabie, qui va, comme Bibique, nous parler d'un de ses proches aïeux puisqu'il s'agit de son arrière-grand-père !

C'est drôle car le mien aussi s'appelait Joseph, mais je ne l'ai pas connu : il a décidé de rester jeune à tout jamais en tirant sa révérence à l'âge de 34 ans ! Une sorte de malédiction côté maternel, puisqu'il y a aussi le père de ma mère (30 ans), le frère de mon arrière-grand-mère (21 ans), etc .. Répétitions générant chez leurs descendantes, selon moi, une angoisse latente innée de perdre mari ou fils .. 

Mais je ne vous fais pas languir plus longtemps et cède la parole à Fabie !

Belle découverte à tous !

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

‘‘ Je vais vous parler de mon arrière-grand-père, Joseph.

Joseph est né le 7 mars 1855 à Paris.

1 Fabie

Sur ses actes de mariages, il est écrit qu’il est né de père non dénommé, et de Annette, et qu’il est enfant de l’assistance publique de la Seine.

J’effectue actuellement des recherches pour connaître l’origine d’Annette, je pense qu’elle venait de Savoie.

Joseph a été placé dans une famille de l’Yonne, à Ouanne.

C’est en effet dans ce département qu’il était domicilié lorsqu’il a fait son service militaire, et lors de ses deux mariages.

Ces enfants placés étaient domestiques à partir de leurs 12 ans, c’est comme cela qu’ils sont « répertoriés » sur les fiches de recensement.

J’ai découvert qu’il s’était marié une première fois, sur son acte de mariage avec mon arrière-grand-mère.

Même ma petite cousine qui m’a fourni des photos, ne le savait pas.

Il a donc été marié à Clémentine en 1885, celle-ci est malheureusement décédée en 1887.

Puis en 1889, il s’est marié avec Amélie, dans la Nièvre, ils avaient respectivement 34ans et 18ans.

Ils s’étaient rencontrés chez leur employeur dans l’Yonne, où ils étaient tous les deux domestiques.

Leur premier enfant est né sans vie en 1893.

Puis vinrent :

Florence (1895) (que j’ai toujours appelée Tata Thérèse),

René (1897) décédé avant ma naissance (marié avec Tata Jeanne),

Raymond (1898) mort noyé à 17ans,

Marie (1900) (grand-mère de ma petite cousine),

Roger (1908) (mon grand-père paternel, gapère),

et un dernier enfant (1910) né lui aussi sans vie.

C’était une époque où malheureusement il y avait beaucoup de décès précoces dans les familles.

Chez moi, je n’avais jamais entendu parler de cet arrière-grand-père abandonné, lorsque j’ai demandé l’origine de notre nom de famille, je n’avais obtenu aucune réponse.

Je cherche activement à lui donner des ancêtres à lui aussi.

Il est mort en 1937, soit un an avant la naissance de mon père, qui ne l’a sans doute jamais connu.

Il a été domestique, jardinier, cocher puis gardien de propriété, à son premier mariage, il n’a pas signé, mais a pu le faire lors de son second mariage.

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3 Fabie

Fabie

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

9 novembre 2021

Les hommes préfèrent les rondes !

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Un jour, je suis tombée par hasard sur une émission parlant des femmes dites "en surpoids".  Déjà, je n’aime pas le mot "surpoids". S’il existe des gens en surpoids, ça veut dire qu’il y a des gens en poids. Avouez que ça ne veut rien dire. Surtout quand on se rappelle qu’au XIXe et XXe siècle, les femmes dites "en surpoids" étaient très appréciées et celles qui sont en poids aujourd’hui auraient été en "sous-poids".

De cette émission je garde le souvenir d’une femme d’une centaine de kilos qui disait qu’elle adorait son corps. Elle adorait ses seins, elle adorait ses fesses, et ses jambes, tout cela bien ronds il va de soi, et j’avoue que de fait, je l’ai trouvée belle. Elle se sentait bien dans son corps, elle l’écoutait (elle disait : si mon corps a faim je lui donne à manger, et elle se ruait sur toutes les glaces et pâtisseries qu'elle trouvait sur son passage).

Il est vrai que si on prend la peine d’y penser cinq minutes, tout ce qui est super bon au goût, en matière de nourriture, ça fait grossir. Seulement voilà, la plupart des femmes est loin d'adorer les bourrelets nouveaux et leur donner à manger quand ils ont faim.

Non contents d’être indésirables, les bourrelets nouveaux sont exigeants. J'avais constaté ça à une période où j'ai pris un anti-dépresseur : j'avais tout le temps faim, vu que je ne ressentais plus rien et que je n'étais jamais rassasiée. J'ai arrêté le médoc, contre l'avis du médecin, à + dix kilos chèrement gagnés à la sueur des gâteaux que j’ingurgitais (je suis très gourmande !). Il n'était pas content du tout ! Oui, ben ce n'était pas lui qui avait dû racheter toute sa garde-robe !

Le seul truc positif de cette histoire c'était les seins. Je m’étais très bien habituée à avoir des seins ! C’est trop bien ! Franchement les filles, enfin celles qui en sont pourvues, j’espère que vous les appréciez ! Quand je pense que certaines se les font ratatiner .. Qu’est-ce qu’elles peuvent bien avoir dans la tête ?

Enfin bref, on n’est jamais contentes de ce qu’on est, c’est bien ça le drame !

Le pire de tout, le pire du pire, c’est que du jour au lendemain, plus personne ne m'a draguée ! Purée, c’était quand même drôlement agréable de se faire draguer !

Je vous le dis tout net : l’image filiforme de la femme idéale dans les magazines féminins, c’est rien que de la menterie ! La vérité vraie, c'est que les hommes préfèrent les rondes !!!

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8 novembre 2021

Ce que femme veut ...

Exercice d'écriture du lundi

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Le pain fabriqué par cette femme ... Rien comme le geste des mains n’a ce pouvoir ambivalent de déclencher la joie ou la douleur, les rires ou les larmes, la tristesse ou le bien-être. Chaque mouvement est une sensation, une émotion.

Il y a une paix profonde qui émane d’une personne qui fait du pain. De la paix et de l’amour.

On dit "faire l’amour" et ce n’est pas anodin. Car l’amour est quelque chose qui se fait, comme un pain qu’on pétrit, qu’on compose. Quoi de plus beau que de se nourrir de l’amour que l'on se fait ? L'amour dont on se pare, l'amour que l'on prépare, l'amour que l'on se donne, qu'on imagine, qu'on confectionne, et parfois, même, qu'on réussit, comme une œuvre d’art ? 

À dix-huit ans, c'est comme ça que je voyais les choses. Lorsque je me suis mariée, c’était pour la vie. Ça ne me faisait pas peur, je ne trouvais pas ça indécent, je ne partageais pas toutes les réflexions qu’on peut entendre au sujet du mariage même si, il faut bien le reconnaître, quelque chose dans notre tête change du tout au tout dès lors qu’on se marie. On se sent, comment dire : ancré. Protégé. Choisi, aussi. En tout cas au début. Ce n’est qu’après qu’on utilise parfois des termes comme "enfermé", "piégé".

Au début c’est très beau. Toutes les choses que l’on ressent sont très belles. C’est une miscellanée de douceurs.

Au bout de treize ans de vie commune nous avons décidé de nous séparer. Je trouve qu’on a eu beaucoup de chance d’avoir pu formuler le même désir au même moment. On en avait beaucoup parlé. Avec lui on parlait beaucoup de tout. Enfin, il parlait beaucoup de tout.

Nous étions très jeunes (31 ans). À aucun moment notre couple s'est déchiré. C’est venu bien après, mais tout le temps qu’on a vécu ensemble, nous vivions dans une harmonie parfaite. Il faut dire que pour vivre en guerre avec moi il faut vraiment le vouloir. Ce n’est pas pour dire, mais je suis une crème. Je hais le conflit. Enfin ce n’est même pas que je le hais, je ne le supporte pas, c’est viscéral. Et puis j’étais très docile, j’avais été très bien dressée par mon papa : quand l’homme parlait, je me taisais.

Or j’avais un homme qui parlait tout le temps.

Je n’étais sans doute pas "heureuse" tel qu’on conçoit aujourd’hui qu’une femme doit être heureuse dans son couple, mais j’étais heureuse grâce à un tas d’autres choses, comme par exemple, tout ce que cet homme extraordinairement ouvert aux autres alors que je suis maladivement introvertie m’a permis de découvrir, ce qui fait que tout le temps de notre union l'appartement ne désemplissait pas, et puis une légèreté dans la manière d’accueillir la vie, une insouciance que malgré ma jeunesse je n’avais jamais connue, et pour cause : bosse, bosse, c’est tout ce qui compte dans la vie, on n’est pas là pour rigoler.

Le problème avec cette merveilleuse légèreté, c’est qu’elle est complètement incompatible avec le fait d’être parent. Quelques menus soucis avaient donc commencé à apparaître avec la naissance des enfants. Ne plus pouvoir vivre d’amour et d’eau fraîche avait pris tout son sens.

Ce n'est pas grave, en plus des cours particuliers que je donnais déjà je me suis mise à faire des ménages, puis des extras dans un café comme serveuse et les marchés deux fois par semaine. Et roule ma poule.

Le pire de tout c’est que je ne trouvais même pas ça choquant de faire bouillir la marmite pendant que mon mari "s’épanouissait" en manageant un groupe rock, activité qui engloutissait tout ce que je ramenais à la maison.

Juste pour dire que cette union vécue dans la légèreté s’est délitée dans la légèreté. Encore qu’elle aurait peut-être pu continuer longtemps comme ça, mais notre besoin sans cesse renouvelé de vivre quelque chose de fort nous a sauvés : quand on s’est aperçus qu’on s’ennuyait, on s’est dit : on arrête.

La séparation est restée virtuelle quelques mois, la grande précarité dans laquelle nous vivions – et par conséquent dans laquelle il m’a laissée sans scrupule – ne permettant pas que l’un ou l’autre puisse déménager.

Nous avions donc repris d’un commun accord notre liberté, liberté sur laquelle, entre parenthèses, il avait de l’avance, mais ça non plus ce n’était pas grave. Il sollicitait mes conseils pour draguer, je les lui donnais sans ombrage, c’est vous dire si l’ambiance était conviviale.

Puis un jour je me suis dit comme ça, il n'y a pas de raison, et moi alors ?

Ça ne lui a pas plu. Il est retourné chez sa mère.

Du coup, mon père m’a fait la tête. Il m'en a voulu quand j’ai décidé de me marier, il m'en a voulu aussi quand j’ai décidé de divorcer ! Chez nous on ne divorce pas. C’est vrai que c’était une croyance plutôt répandue. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et c’est d’ailleurs une des questions que je me pose : ne divorce-t-on pas "trop facilement" ? Je ne parle évidemment pas des cas où il n’y a pas d’autre alternative que de prendre ses jambes à son cou. Mais d’une manière générale, ne pense-t-on pas aujourd’hui au divorce comme solution avant même d’avoir réfléchi aux autres possibilités ?

Il n’y a pas si longtemps, être un couple c’était être capable de surmonter les épreuves, d’accepter les différences, de "faire des concessions". Aujourd'hui les concessions, il y en a surtout dans les cimetières. Il faut d’abord penser à soi et à son épanouissement personnel (pour le coup, mon ex était un précurseur).

Seulement voilà, comment concilier amour et autonomie ? comment doser subtilement le "je" et le "nous", et jusqu’où ?

Comment concilier le désir d’être regardé suffisamment pour sentir l’attachement indéfectible de l’autre et en même temps le tenir à distance d’un jardin privé supposé garantir l’autonomie ?

Une autre chose aussi sur laquelle je m’interroge concerne le supposé pouvoir que le conjoint aurait sur l’autre, la manipulation dans le couple, etc, très à la mode ces derniers temps. À partir de quel moment peut-on parler de manipulation ?

Je vais vous dire un truc : nous les filles dans nos relations avec les hommes je suis sûre qu’on a manipulé plus d’une fois, peut-être pas consciemment, mais on l’a fait, c’est sûr.

En tout cas, moi j'affirme l'avoir fait !

Un de mes amis m'a dit : "Tu obtiens toujours ce que tu veux !" (Ce n'est pas totalement vrai, voyez-vous, mais c'est loin d'être totalement faux !)

D'ailleurs, pourquoi croyez-vous qu’on dise : "Ce que femme veut, Dieu le veut" ?

7 novembre 2021

Bouif bouif !

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Bonjour mes loulous,

en ce moment je me sens bouif-bouif ! Sans doute l'approche de l'hiver (dixit ma fille) ! Je devais être ourse dans une vie antérieure et l'hibernation me manque, je ne vois que ça !

Le mieux c'est qu'un de mes oncles m'appelait comme ça quand j'étais petite, Nounours, parce que je ne pipais mot. Ce qu'il ne voyait pas, c'est que si je ne parlais pas, c'est parce que les hommes de ma famille me terrifiaient ! Ils avaient une grosse voix, ils parlaient fort, ils aboyaient comme disait ma mère ! Alors je me faisais toute petite et je restais dans mon coin !

Quand mon père est tombé malade, il est devenu aphone, et je m'étais fait la réflexion que c'était un sacré tour du destin de finir sans voix après avoir tant crié ..

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Et pour vous, comment va la vie ?

Avez-vous passé de bonnes "vacances", un bon petits-enfants-sitting ?

Et votre moral ?

 

Je vous souhaite un beau dimanche !

 

6 novembre 2021

Depuis la nuit des temps

Spéciale dédicace à Bof., qui voudra bien j'en suis sûre la partager avec Saby qui aime le monde magique des fées.

 

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Ma maman, qui était du 2 novembre, disait toujours qu’elle était née "le jour des morts".

Cette notion du Jour des Morts est très ancienne puisqu’elle remonte à plusieurs siècles avant la naissance de Jésus.

Tout commence il y a très longtemps, lorsque des hommes arrivent du Danube par vagues successives, passent le Rhin, et se fixent sur  une terre fertile abondamment arrosée de cours d’eau, dotée d’un climat tempéré, ensoleillé et pluvieux, une sorte de jardin d’Eden qui, des centaines d’années plus tard, s’appellerait la France. Ces hommes, qui s'appellent eux-mêmes les Celtes, les Grecs et les Romains les appellent les Gaulois.

Peu à peu, ces "Gaulois celtes" répandent sur l'accueillant territoire sur lequel ils se sont installés leurs lois, leurs coutumes et leurs rites. Car ces ancêtres venus d’ailleurs aiment notre terre, ils l’ensemencent, la cultivent, la font fructifier, ils se battent jusqu’à la mort pour la préserver. Ils nous ont légué leur joie de vivre, leurs grandes gueules, leur imagination débordante, leur attirance pour le fantastique, leur goût pour la belle ouvrage, leur faculté d’adaptation et leur farouche amour de la liberté. Seulement voilà, un jour le besoin de jouir de tout ce qui fait du bien au corps remplace la certitude de la Survie de l’Esprit qui rendait négligeable aux premiers Gaulois la perte de la vie, et c’est comme ça que les rites se sont perdus dans la nuit des temps. Enfin passons, et revenons à nos Celtes.

Nous sommes au premier siècle avant notre ère, la quinzième nuit avant atenoux de Cutios (le premier novembre d’aujourd’hui). Oui, parce que nos ancêtres les Gaulois ne comptent pas les jours comme nous. D’abord pour commencer, ils ne comptent pas en jours : ils comptent en nuits. Pour eux, c’est la nuit qui précède le jour, et pas l’inverse (même si au bout d’un moment, on peut imaginer que la nuit ne va pas tarder à le suivre, enfin passons). Les noms des mois gaulois, n’en déplaise à Goscinny, se terminent par –os et pas par –ix. L’année gauloise commence en juin, par le mois de Samonios. Elle se termine donc en mai (logique) par le mois de Cantlos. Chaque mois est divisé en deux quinzaines, avant et après atenoux (la nuit du milieu).

Donc, pour en revenir à nos moutons, nous sommes la 15e nuit avant atenoux de Cutios, et nous fêtons Samonios, ou Samain, c’est-à-dire la célébration du début de la saison sombre – puisqu’il n’existe que deux saisons, la sombre et la claire.

Samain n’appartient ni à la saison claire (qui s’achève), ni à la saison sombre (qui va commencer). C’est une période autonome, hors du temps, "un intervalle de non-temps" qui permet aux vivants de rencontrer les défunts. Elle marque une rupture dans la vie quotidienne : la fin des conquêtes et des rafles pour les guerriers et la fin des travaux agraires pour les agriculteurs-éleveurs. Elle permet aussi aux défunts, non réincarnés, de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et les personnes qui leur sont chers. C’est pour cela qu’elle est propice aux événements magiques et mythiques.

Comme toutes les grandes fêtes celtes, Samain compte trois jours de solennités: le premier est consacré à la mémoire des héros, le deuxième à celle de tous les défunts, et le troisième aux réjouissances populaires et familiales marquées par des réunions, des banquets, des festins de toutes sortes qui peuvent se prolonger une semaine durant.

La veille a lieu la cérémonie de la renaissance du feu. Les propriétaires des maisons ont éteint les feux de l’âtre avant de se rassembler à la nuit tombante sur la place où les druides ont procédé à l’allumage d’un nouveau feu sacré en frottant quelques bois secs du chêne sacré. Ils ont ensuite allumé de grands feux de joie sur les collines environnantes pour éloigner les esprits malfaisants. Puis chaque maître de maison est reparti avec quelques braises tirées du nouveau feu sacré pour rallumer un nouveau feu dans l’âtre de sa maison, feu qui doit durer jusqu’à la prochaine fête de Samain et protéger ainsi le foyer tout au long de l’année.

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Dans cette dernière nuit d’Ogronios (31 octobre), le monde des morts, des fées et des sorcières entre en contact avec celui des vivants. Les âmes des défunts reviennent errer autour des maisons des vivants, c'est pourquoi on laisse la porte entrouverte et une place à table, et on place des lanternes sur les chemins pour les guider. Les enfants n’en sont pas effrayés. Ils savent toutes ces choses, puisque dès l’âge de sept ans, ils viennent recevoir l’enseignement oral dispensé par les druides instituteurs. Ils y apprennent par cœur la vie des héros - chantée par les bardes -, le calcul, le rythme des saisons, la composition de l’univers, le nom des étoiles, le courage, l’honneur, les droits et les devoirs envers leur peuple et envers leur famille. Les enfants ne craignent pas la mort, ils savent qu’elle n’est qu’un passage, que l'esprit ne peut pas mourir, qu’un jour, il se sépare du corps qu’il a animé pendant la vie et quitte le troisième cercle pour se fondre dans le deuxième, celui qui entoure le cercle central, celui de l’Incréé que Nul n’Ose Nommer.

Oui, cette entité primordiale, nul ne s’adresse directement à Elle. Ce sont des intermédiaires qui se chargent de transmettre les prières et de recevoir en Son nom des sacrifices, que dans la pauvreté de notre langage, nous appelons des dieux : Toutatis, le protecteur de la tribu ; Lug, le compagnon des voyageurs ; Tarranis, le dieu du tonnerre ; Cernunnos, le barbu aux cornes toujours renaissantes ; Sucellus, le frappeur au marteau, qui, le moment du passage venu, séparera le corps de l’esprit.

Mais les montagnes, les sources, les arbres, oeuvres directes de l’Incréé sans le secours de la main de l’homme, sont la preuve évidente de son existence.

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Donc, cette quinzième nuit avant atenoux de Cutios, on ne se couche pas. On chante dans les rues, on boit et on ripaille. La joie est sur tous les visages, on danse sur la place, les manteaux bariolés des hommes se mêlent aux chitons des filles qu'on aperçoit sous leur cape. Les épouses se blottissent dans les bras de leur mari et les jeunes gens échangent des sourires. Un garçon essaie d’attirer l’attention d’une jeunette, elle peut avoir quinze ou seize ans, elle est fine, jolie, rêveuse, et comme toutes les femmes ne se mêle pas de la conversation des hommes. Elle fixe les flammes du feu. Il semble qu’elle a senti le regard sur elle car ses joues rosissent. Elle disparaît derrière une tenture, revient avec un pichet de cervoise, prend des timbales sur une étagère et sert à boire. Lorsque le jeune homme saisit la timbale qu’elle lui tend, leurs doigts s’effleurent.

N’est-ce pas comme ça que les amours se font depuis la nuit des temps ?

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5 novembre 2021

Bonne journée !

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Pour vous faire patienter

car je suis sûre que je vous manque affreusement ! oui

 

Belle journée à vous !

2 novembre 2021

À mes aïeux (Délia)

Bonjour à vous,

aujourd'hui, jour des Défunts, je vous propose de vous laisser porter par la musique des mots de Délia, qui, par petites phrases, tresse des tendresses à ses anciens.

Sans doute beaucoup d'entre vous y retrouveront les leurs.

Je vous souhaite une bonne lecture à tous.

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

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image du net

 

‘‘ Parler de mes ancêtres, oh lala, je suis si triste d'y penser et puis il y en a tant dont je voudrais parler. Sur mon blog « entrenousoidit » (clic) je le fais parfois sans m'étendre trop sur ce que fut leur vie. Car au fond, je ne sais rien ou si peu de leur vie. Je sais qu'elle ne fut pas facile, contrairement à la mienne qui a été riche et joyeuse car les tracas m'ont beaucoup été épargnés. Bien sûr comme tout le monde j'ai eu des souffrances, j'ai perdu des êtres aimés. Mais quand je tourne la tête vers mon passé, je vois le bonheur que tous m'ont donné. Je ne retiens pour moi que les jours heureux et je sais que pour eux, rien de tel n'a dû se passer. Vie laborieuse qu'ils ont menée. Faite de travail et de devoirs plus que de loisirs et de droits. Pourtant comme moi, ils méritaient d'avoir une vie heureuse. J'ai trouvé dans ma généalogie beaucoup de choses qui m'ont interpellée.

De photo, point autant que j'aurais voulu. Car on n'en prenait peu à l'époque. Quelques-une prises pendant la guerre représentent un grand-père, déjà vieux. Quelques autres une grand-mère sans âge, ou un bambin en tenue d'ange habillé, c'est-à-dire posé nu sur une serviette, laissant à la vue ses jolies petites fesses et ses cuisses potelées. Au dos des clichés, rien de mentionné, si bien qu'on ne sait pas qui ils étaient.

Mes ancêtres sont tous gens de la terre qu'ils ont travaillé la tête droite, mais l'échine courbée. Tous savaient lire et écrire. Je n'ai pas trouvé lors de mes recherches de X en guise de signature sur les registres d'état civil qu'ils avaient paraphés. Mais un nom bien lisible, parfois écrit par une main malhabile, d'une femme le plus souvent. J'ai retrouvé mention de leur métier mais pas d'autre particularité. Souvent les enfants se prénommaient pareil. Si bien que quand je cherchais un Jean ou une Marguerite, je ne savais jamais lequel c'était. Le premier prénom était presque toujours celui d'un grand-père ou d'une grand-mère fraichement décédé, suivi de celui de la marraine ou du parrain, ce qui permettait de les distinguer. Certains ont davantage marqué mon esprit à la faveur d'une particularité.

Je pense à mon Guillaume par exemple, soldat de la garde du premier empereur Napoléon, qui mourut de ses blessures dans un hôpital éloigné et dont sa femme Antonia ne fut avisée du décès qu'après de très longues années. Mort en 1811, elle ne l'a appris qu'en 1827 à l'occasion du mariage d'un de ses fils dont le propre fils mourut assassiné. Antonia dite Antoinette, éleva seule ses enfants. Elle était journalière, c'est-à-dire qu'elle travaillait à la journée dans les fermes qui voulaient bien l'employer, parfois loin de chez elle. Elle mourut aux champs à l'âge de 61 ans. Elle ne connut jamais le bonheur et encore moins le repos.

Qui aujourd'hui de nos jeunes imaginent toutes ces misères endurées, à part ceux qui en bavent à leur tour parce qu'ils sont nés du mauvais côté ?

 

Délia

 

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1 novembre 2021

Halloween vous êtes sûrs ?

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L'année dernière je me suis acheté une veste imperméable. J'en avais ras-le-bol de rentrer trempée de mes balades !

Je confirme : elle est parfaitement étanche ! La pluie glisse dessus comme sur une toile de tente ! certes, je n'étais pas mouillée en haut, puisque l'eau avait coulé à flots de la veste sur le jean, et jusque dans mes bottes ! ce qui a fait exploser ma fille de rire !

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Lorsqu'on est arrivées chez ma cadette, comme je n'osais pas m'asseoir ma seconde fille a fini par me prêter un sublime pantalon rouge (Adeline a re-explosé de rire)(je vous jure, faites des filles !) si bien qu'au retour et malgré la nuit qui tombait, les gamins en quête de bonbons d'Halloween se sont tous retournés, surpris, sur cette improbable mère Noël !

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Belle journée à vous !

 

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