La Blonde au Feu Dormant

Bonjour mes loulous,

pas le moral aujourd'hui, alors je me dissous dans l'écriture, comme je le fais de plus en plus souvent depuis l'année dernière .. Heureusement que cet échappatoire existe !

Afin de ne pas faire de jaloux, je vous propose, d'une part une légende tirée de la mythologie franque (qui n'est pas sans rappeler certains contes de nos contrées, vous me donnerez votre avis) et d'autre part un texte que j'ai mystérieusement intitulé "Le reflet de la lune sur l'eau"..

Bonne lecture à tous !

Aujourd'hui, je vais vous raconter l'histoire de Brunehilde, la fille préférée d'Odin.

En fait, le personnage s'inspire directement de la reine Brunehaut, dont j'ai déjà raconté l'histoire ici ou là. Brunehaut et Frédégonde, ça vous dit quelque chose ? La reine des Francs s'appelait d'ailleurs non pas Brunehaut, mais Brunehilde, et c'est pour ne pas les confondre que les historiens ont décidé de l'appeler Brunehaut.

Donc, Brunehilde est super belle, la plus belle de toutes les Valkyries. Seulement voilà, elle a désobéi à son Ase de papa qui, pour la punir, la condamne à dormir d'un sommeil qui ne cessera que lorsqu'un valeureux guerrier la réveillera. Pour corser le truc, le lit est entouré d'un effroyable brasier (d'ailleurs, on se demande comment elle fait pour respirer au milieu de toute cette fumée, enfin passons).

Or, un certain Siegfried qui se rendait chez le roi Gunnar passe par là.

Grâce à la force qui est en lui (et sûrement aussi parce qu'il a enfilé une armure ignifugée), il traverse les flammes et réveille la belle endormie. L'histoire ne dit pas comment, mais je vous laisse imaginer ..

Seulement voilà, vous savez comment sont les hommes !

Une fois qu'il a bien folâtré, Siegfried repart sous d'autres cieux, laissant Brunehilde éplorée sur son lit (qui commence à sentir furieusement le cramé).

Quand Siegfried arrive devant Gunnar le roi,

ce dernier ne se sent plus de joie

et lui colle sa fille Gudrun dans les bras.

Après que Siegfried, qui plaît furieusement à Gudrun, eut raconté son histoire, elle lui fait boire un philtre pour qu'il oublie l'amour qu'il a juré à la belle Brunehilde.

Après quoi, elle lui propose de passer à des choses un peu plus légères ..

Elle va ensuite narguer Brunehilde dans son sauna en lui annonçant qu'elle vient de lui voler son amant.

Brunehilde, qui a hérité le caractère coléreux d'Odin, son divin père, fait égorger le traître Siegfried dans son sommeil. Ce n'est qu'après qu'elle se rappelle qu'elle l'aime comme une folle et qu'elle ne peut pas vivre sans lui !

Alors elle attrape Gram*, non pas un pote à elle mais la propre épée de Siegfried, et se trucide avec en hurlant à chaque coup qu'elle s'enfonce : "Boudi qu'est-ce qu'i fait chaud ici !!!"

Conclusion, on a toujours besoin d'une p'tite épée chez soi !

C'est affreusement triste, isn't it?

* Siegfried tenait l'épée Gram de son père Sigmund, lequel avait réussi à l'extraire du frêne où Odin l'avait plantée.

Gram, dit-on, était si tranchante qu'elle pouvait couper une enclume de fer en deux .. (Ça ne vous rappelle pas quelque chose ?)

Comments

[Elisabeth]

Comme c'est désespérant cette histoire. J'espère que tu as retrouvé le moral. Bon après midi.

[le_gout_des_aut]

J'ai toujours pensé que Siegfried était un beau garçon mais un peu con tout de même (ne jamais dire ça à un wagnérien, ils n'ont aucun sens de l'humour ni aucun sens des réalités).

Parce que se lancer dans des aventures parielles (genre régler les problème de cul des dieux s'est toujours révélé, déjà pour les mortels, une entreprise aussi vaine que risquée.