Peace, love and music
Chaque fois que Saby me fait écouter sa musique, je repense à cette période de ma jeunesse !
dessin moi
Vous croyez savoir que je cuisine comme un pied ou que je suis une fofolle qui se fait remarquer partout où elle passe. Eh bien pas du tout. Plus exactement, je n’ai pas toujours été comme ça. Il existe une part de moi que vous ne connaissez pas, une part dont vous n’avez même pas idée, et cette part mes amis, dans ma grande bonté je vais vous en dévoiler quelques pans.
C’était il y a bien longtemps, au temps des dinosaures sur l'échelle du temps de mon fils, puisqu'il n’était pas encore né. À cette époque, je vivais d’amour et d’eau fraîche avec mes filles qui étaient petites, et le père d’icelles.
La première fois que je l’avais vu, leur père, c’était au détour d’un chemin alors que je me baladais dans la ville où mes parents venaient d’emménager. Je tombe en arrêt devant un jeune homme aux cheveux longs, assis en lotus, immobile et le nez en l’air : il regarde la Lune. Je me dis qu’un garçon capable de contempler la Lune en plein jour sans bouger un pouce doit être drôlement romantique et je décide dans la seconde d’en faire mon quatre-heures. Ce n’est que bien plus tard que je réalise que rester sans bouger pendant des heures (voire, des jours) n’est pas sa façon de se recentrer mais seulement sa façon de vivre.
La chute est rude mais c’est trop tard, on est déjà mariés.
Une seule chose le sort de sa léthargie : la musique. On vit d’amour et d’eau fraîche, certes, mais rien n’est assez beau pour ses 33T qu'il époussète et manipule avec une adoration sans nom. La musique est omniprésente. Jamais de temps de silence chez nous.
Ce qui vous explique une première chose que vous ne connaissez pas de moi : l’Ambre muette. D’abord, à cause de la place que tient la musique (à cette époque, je ne chante pas à tue-tête, je l’écoute en silence ou au casque), ensuite parce que tout le temps que j’ai vécu avec cet homme, je n’ai jamais trouvé où était le bouton Pause pour qu’il arrête de parler ne serait-ce qu’une seconde. Jamais. (Il paraît que ma successeuse non plus, ce qui me console un peu) (en même temps, d'après mes filles elle est sourde, ceci expliquant cela).
Un jour, mon cher et tendre m’appelle pour me prévenir qu’il ramène du monde à la maison. Bon, c’est quelque chose d'habituel, et même de banal. Il ramène tous les jours quelqu’un à la maison. Soit c’est un pote qu’il vient de retrouver après des années, soit c’est une nana qu’il n’a pas osé draguer lorsqu’ils étaient à l’école ensemble (et il a l’intention de rattraper le temps perdu, chose que je ne sais pas encore), soit ce sont des gens dont il vient juste de faire la connaissance, sans parler des amis qu’on voit régulièrement, ce qui fait que la maison ne désemplit pas.
Alors, je cours faire trois courses, je fais du tout avec du rien (du rien, à cette époque j’en ai beaucoup), et le repas est prêt, et même pas cramé, lorsqu’il arrive avec ses invités.
Les invités ce soir-là sont spéciaux, une nouvelle race : ce sont de jeunes musiciens, que mon mari, dans sa soif d’épanouissement personnel, vient de décider de "manager". C’est en tout cas ce qu’il m’annonce le soir même, en même temps que le fait que sa décision est prise, il a filé sa dém (sans indemnités), aucun de mes arguments fallacieux (comme le fait qu’il a une famille) ne le fera changer d’avis, foin des contraintes et de la société pourrie, peace love and music.
Ce serait mentir de dire que j’ai accueilli la nouvelle avec joie. Pour manager un groupe il faut avoir des sous. Des sous on en a moins que pas.
Il faut aussi du temps. D’ailleurs où va-t-il en trouver, du temps, vu tout celui qu’il passe déjà sans nous ??? Ah ! les soirées et les nuits ! Suis-je bête.
Oui, parce que manager, cela veut dire : assister aux répétitions et aux interviews dans les radios, se déplacer dans les fanzines, contacter les gens connus du "milieu", bref tout le côté relationnel dans lequel il excelle, c'est sûr, mais qui demande beaucoup de sous (qu'on n'a pas, je rappelle) et prend beaucoup de temps.
Pour le coup ce n’est plus quatre ou même huit invités-surprise qu’il me ramène, mais parfois jusqu’à vingt personnes, qui en redemandent (des plats).
Le bon côté (il y a toujours un bon côté dans les choses), ce sont les concerts backstage auxquels je vais lorsque quelqu’un peut garder mes filles : leur premier concert à Frugges, petite ville du nord de la France, mais aussi des concerts de groupes plus connus comme Trust (je dois avoir une photo avec Farid Medjane, comment elle se la pète la fille !), Blasphème, Vulcain, Satan Jokers à l'époque où Renaud Hantson n'a pas encore viré sa cutie.
Et bien sûr, Stocks (groupe chti ♥).
Bon, ils ont réussi à le sortir leur disque, même si tout de suite après tout a splitté.. Y compris mon couple !
jamais fini ce dessin !
Et vous ? La musique, les concerts, vous aimez ?
Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !
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