De mes nouvelles
photo prise chez ma fille cadette
Personne n'a relevé mon lapsus ? " 20000 kms à pied ", quand même pas ! je suis un peu extrême, mais faut pas exagérer ! Je voulais dire 20000 pas, c'est déjà pas mal !
Eh oui, je suis toujours avec mon podomètre. Je suis addict au podomètre. Pourquoi ? pourquoi je ne marche pas tranquillement sans chercher à savoir combien de pas je fais ? pourquoi je me mets toujours en compétition ? contre qui, d'ailleurs ? contre moi ? je me rends folle toute seule. Je compare tout le temps avec ce que je faisais avant. Et avant, je comparais déjà avec ce que je ne faisais pas encore, puisque je nageais.
Je crois que c'est la première fois de ma vie que je regrette quelque chose. Je voudrais rembobiner le temps, revenir quelques secondes avant ce moment funeste où j'ai emprunté, pour la première (et dernière) fois ce nouveau chemin dans les champs. Il y avait une barrière en bois, je l'ai contournée, le sol était inégal, c'est là que je suis tombée. Mais je suis tombée tellement souvent ! comment aurais-je pu deviner les conséquences, cette fois-là ?
Ma cheville s'est mise à gonfler et je suis rentrée. En plus j'avais fait je ne sais pas combien de kms ce jour-là ! J'essayais de ne pas paniquer, j'ai inspiré-soufflé comme pendant les cours de yoga, parce que j'avais mal et qu'en plus, j'étais loin de la maison ! Ma première entorse ! encore que je ne savais pas que c'en était une. Je l'ai su plus tard, genre deux jours après, parce qu'en rentrant j'ai fait ce que j'avais à faire, et rester assise n'était pas au programme.
Bon, on ne peut pas refaire l'histoire, juste, pour la première fois de ma vie, je regrette. Parce que c'est difficile. Je sais que je ne devrais pas comparer avec avant, je sais que je devrais me réjouir parce qu'il y a pire, mais ya ma tête aussi, elle se rappelle. Elle se rappelle comment ça fait quand on peut se mouvoir librement, sans dépendre de personne, aller où on veut, quand on veut, le temps qu'on veut. Sans avoir mal.
Hier soir, j'ai sorti le petit oiseau bleu qui était resté dans son petit nid depuis qu'Angédra me l'a envoyé. Lorsque j'avais ouvert l'enveloppe, puis la pochette, puis que je l'avais découvert, je m'étais mise à pleurer. C'était trop d'émotion. J'étais heureuse et triste à la fois. J'avais lu ses mots. J'avais encore pleuré. Je pleure pour rien faut dire. Je suis une pleureuse professionnelle.
Mais c'était trop beau tous ses mots. Ça ne sautait pas aux yeux, mais les mots d'Angédra m'avaient fait du bien. Je souriais en pleurant. J'étais heureuse.
Je sais que je saoule beaucoup d'entre vous avec mes lamentations. Je vous comprends, déjà, moi, je me saoule toute seule. Je vous suggère de vous désabonner, ou d'aller lire ailleurs, parce que de toutes façons, je ne vois pas comment je pourrais devenir quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui prendrait la vie du bon côté, qui deviendrais une femme forte, vu qu'en ce moment, tout me donne envie de pleurer.
Il n'empêche.
La vie est belle, malgré tous les malgré.