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Un peu de silence ..

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11 juillet 2025

Mon anniversaire

 

Jeudi, c'était mon anniversaire. Depuis, j'ai soixante-dix ans. Soixante-dix ans ! ça fait très bizarre de me dire ça. J'en étais restée à 50, 60 à tout casser.. Mais non. C'est 70. Je n'ai pas vu le temps passer !

Rien de spécial n'était prévu, et puis mercredi, tadam ! Appel de l'aîné de mes petits-fils. Il me demande s'il peut venir vendredi soir, après le boulot, pour fêter mon anniv, il va essayer de partir plus tôt (il vit à près de 400 kms de chez moi..) … CONTENTE !

Bon finalement il n'a pas pu partir plus tôt, donc il n'est pas venu. C'est pas grave, j'ai été heureuse pendant deux jours puisque je ne l'ai su qu'aujourd'hui (vendredi).

Alors sinon j'ai passé ma journée d'anniv au tél. Ça a commencé avec ma cousine à 10 h du mat'. Ensuite ma grande. Une petite pause et puis ma moyenne, c'est-à-dire la seconde, mère de mes petits-enfants.

Là, j'en étais déjà à au moins quatre heures.. Vous vous rappelez comme j'aime le tél ? Heureusement que c'est pas mon anniv tous les jours !

Pour finir en beauté, devinez ? Mon fils ! (ouf, je n'ai que trois enfants !)

Il m'a demandé comment je me sentais avec le poids de toutes ces années (mon fils, je t'aime !) et puis on a parlé du futur bébé, bien sûr, et encore de grands sujets philosophiques, comme le fait ou non de croire en Dieu, et toutes ces sortes de choses … Je lui ai (re)fait le même coup qu'à mes filles, "si tu as des rancoeurs, des colères contre moi …", mais non rien à faire, je dois être une mère parfaite ! Un peu plus sérieusement, il a dit "C'est ce que j'ai vécu qui fait que je suis la personne que je suis aujourd'hui, et en tant que parent, on fait tous ce qu'on peut".

C'est pas faux.

Pour le reste, vous vous demandez j'en suis sûre comment j'occupe mes longues journées d'été ? (des journées d'été où on crève de chaud sont de longues journées d'été ! Je milite intensément pour une prompte arrivée de l'automne, et même de l'hiver, un hiver normal avec des températures normales !).

Alors,

1) je passe beaucoup de temps à grossir. À mon humble avis, je fais une couvade. On n'en parle pas assez, des couvades d'aïeules ! ça me donne une bonne raison de racheter des fringues, chose que j'aime assez (surtout que je n'ai rien à me mettre, bien évidemment).

Et puis maintenant que j'en n'ai plus besoin, j'ai des seins ! Ça me fait très bizarre ! Je ne suis pas habituée ! Même ma grande, la dernière fois qu'on est allées à la piscine (on prend la même cabine), m'a dit, Ah oui, quand même !

Bon ceci étant c'est bizarre mais très, très agréable. C'est joli, rond et doux ! Pas étonnant que vous les hommes vous en soyez tous fous !

2) Je fais de la généalogie. Enfin, non, plus exactement, j'écris l'histoire des ancêtres de :

a) la cousine (la même que celle du téléphone, voir plus haut). On a une lignée en commun, mais alors un commun très éloigné. Mais bon, ça lui fait plaisir, et moi j'aime ça. Cette lignée est dans l'Aisne (Hauts-de-France).

b) un autre cousin qui m'a demandé, l'air de rien. Avec sa lignée par contre pas de parenté. Mais bon, il est dans le Nord, comment résister ? et puis avec lui j'ai pu remonter loin, alors ça, ça me plaît vraiment !

c) les enfants de ma sœur, à la demande d'icelle. Devinez d'où sont originaires ses chers petits ? Ben de la Somme ! Voilà, on aime les Hauts-de-France, on y retourne ! En plus, là, on est près de la mer, trop bien !

Donc maintenant vous comprenez pourquoi et comment le 2) entraîne le 1) puisqu'au lieu de marcher (fait trop chaud) et de nager (idem), je reste assise à rédiger l'histoire d'ancêtres qui ne sont pas les miens !

3) Je terminerai avec une note rafraîchissante, je pense que ça va vous faire plaisir : je suis allée à la mer pour mon anniversaire, mais avant mon anniversaire. Ben oui, j'ai anticipé les canicules et autres foules sur plage ! J'ai choisi le 19 juin qui est un jour merveilleux à plus d'un titre : c'est par exemple le jour où j'avais été reçue à l'École Normale; celui où je suis devenue grand-mère pour la première fois; et encore celui où je me suis fait opérer de la hanche, une vraie renaissance jambale comme vous imaginez (alors en fait ce n'était pas le 19 mais le 21, Stromae (mon chirurgien) n'étant pas disponible le 19).

La mer, c'était donc aussi pour ça : pour fêter les deux ans de ma nouvelle jambe. Je m'étais mise sur mon 31, je portais une robe ravissante aux épaules dénudées, lesquelles ont rougi à mon insu, chose dont je ne me suis aperçue que le soir en me douchant. Non mais c'est quoi ces marques écarlates en haut de mes bras ? Ben c'est un coup de soleil, bien symétrique !

Après, forcément, j'ai pelé.

C'était vraiment une belle journée !

 

 

Catégorie La vie de tous les jours

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30 juin 2025

J'ai 10 ans ..

J'ai 10 ans. Je suis une très bonne élève. Je veux que mon père soit fier de moi.

J'ai 20 ans. Je suis follement amoureuse et c'est pour la vie. Je dois choisir entre mon père et lui. Je le choisis, lui. Il me donne deux des plus beaux cadeaux de ma vie.

J'ai 30 ans – 31, exactement. Pour la vie, c'est fini. Je découvre la liberté. La liberté d'avoir des amis à moi, de ne plus rendre de compte à un homme, c'est une première. Je suis moi. En tout cas ça y ressemble. C'est merveilleux !

J'ai 40 ans – enfin, pas encore. Je retombe amoureuse. Follement. Éperdument. C'est fou, c'est intense, c'est mieux que la première fois. J'ai un peu d'expérience, l'amour est plus fort, l'amour est meilleur. Mon Dieu que l'amour est bon !

Cet amour-là me donnera un fils.

J'ai 50 ans (en fait, 48). Je suis grand-mère. C'est la plus belle période de ma vie. Je ne cherche plus à plaire, je ne cherche plus le regard des hommes. Je le trouve.

Je nage, je nage, je nage comme une folle. Dans le bonheur, le bonheur d'être libre, d'être libre dans ma tête.

J'ai 60 ans. Ma vie se déchire. Mais je tiens le coup. Maintenant, je sais être patiente. Tout va s'apaiser.

J'ai 70 ans. Enfin, bientôt ..

Peut-être ?

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*

¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

Et vous ? ça vous dit de faire ce petit exercice ?

 

Catégorie Ma vie

 

 

23 juin 2025

Ma fille est partie en Corée

photo prise par ma fille en 2014

 

Ma fille aînée est partie en Corée.

La première fois c'était en février 2014 .. Que de chemin parcouru dans nos vies depuis !

2014, une année à marquer d'une pierre noire pour moi. Un champ de ruines. Ma deuxième fille quitte son mari, se sauve, dans les deux sens du terme. Se cache pendant des mois avec les petits, pour ne pas qu'"il" la retrouve. Ces choses qu'on découvre quand on se retrouve dans une situation où la vie conjugale est devenue un enfer, un enfer dangereux.

La peur au ventre, les crises d'angoisse, voir ma fille et ses fils en cachette, dans des endroits différents à chaque fois. La précarité obligée, avec une carte bleue on peut être pistée, elle a fui avec une seule valise. Grosse, certes, mais une seule valise, et les trois enfants, dont le plus jeune, m'a-elle raconté par la suite, pleurait pour rester dans les bras de son père ..

Et puis ça avait été mon fils. Moins brutalement, sans doute, mais pareillement, une cassure, sans un mot. "Mes chers parents je pars"… J'ai toujours cette chanson de Sardou dans la tête, parce que moi aussi j'étais partie brutalement, même si ce n'est pas vraiment que j'étais partie, mon père m'avait posé un ultimatum, un Non ! sans espoir de discussion, cette fameuse interdiction de "répondre" que vous avez dû connaître aussi. Il avait fallu que je fasse un choix terrible, suivre un garçon dont j'étais amoureuse et ne plus voir mes parents ou bien ne pas le suivre et mon cœur se brisait ..

Aujourd'hui j'ai l'impression, en réalité, de n'avoir rien choisi. D'avoir été comme une balle de ping-pong entre mon père et ce jeune garçon dans lequel je ne reconnais pas celui qu'est devenu mon ex, "c'est à celui des deux qui aura le dernier mot"…

Maman avait versé des rivières de larmes … Pourquoi tu pars, disait-elle, tu n'es pas bien chez nous ? L'ironie, c'est que j'étais bien justement, en tout cas je n'étais plus mal, depuis mes 14 ans j'étais interne à l'EN et mon père ne m'embêtait plus ..

Et voilà, l'histoire recommençait, c'était à mon tour de verser des seaux de larmes parce que mon fils partait, sans dire ni où ni pourquoi ni chez qui, paf, d'un seul coup, il partait, c'est tout.

Pourtant, sur ce champ de ruines des fleurs ont poussé, tout a fini par s'apaiser..

Les enfants ont grandi, ils ont l'air sereins.

Sauf ma deuxième fille.

Ma deuxième fille, c'est foutu, sa vie est foutue. Même s'il faut survivre à ça, puisque de toutes façons il faut bien vivre, on ne meurt pas de souffrance, combien de fois elle l'a dit, ça, je vais me foutre en l'air, et elle raccrochait, et elle éteignait son téléphone, me rendant folle de panique .. Et je repensais à ma propre vie, à ce cauchemar chaque jour que Dieu fait parce que le jeune homme dont j'étais tombée si amoureuse à mes 18 ans s'était transformé en une sorte de fou sadique qui n'avait qu'un but, me détruire, et que pour l'atteindre ce but, il avait enlevé ma fille et menaçait d'enlever la seconde, et qu'il l'a cachée, ma fille, et que je l'ai perdue. Je l'ai perdue, il l'a enlevée elle avait 14 ans et je ne l'ai jamais revue.

Plus tard, bien plus tard, j'ai retrouvé cette personne dont je sais que c'est ma fille, mais il a fallu tout réapprendre, construire une nouvelle relation, pas vraiment mère-fille parce que ça ne marchait pas, ça ne marchait plus, ça ne marcherait plus jamais, quelque chose était cassé et c'était foutu, comme pour ma cadette. Comment retrouver quelque chose qui n'a pas existé ?

Et en repensant à ce mal lancinant pour une fille seulement, je me dis si on m'avait enlevé mes trois enfants je n'aurais pas survécu.

Alors, ma cadette, qu'on lui laisse ses tocs, ses angoisses et ses larmes, qu'on lui laisse sa logorrhée, elle qui n'a pas parlé jusqu'à l'âge de 5 ans !

Elle ne parle pas, m'a dit la psy un jour, elle pleure ..

Purée ! Je voulais juste dire : ma fille aînée est partie en Corée ..

 

avril 2014

ma cadette, moi-même et ma grande

 

 

Catégorie Ma vie

22 juin 2025

Mes enfants veulent ma peau

Catégorie Journal du bébé

 

Paris 20 juin 2025

 

Lundi 2 juin 2025 – version de la future maman :

Rendez-vous était pris pour lundi 2 juin au matin (le futur papa travaillant l'après-midi), pour "la T1". Comprenez : l'échographie du 1er trimestre.

La future maman est ultra méga stressée, craignant depuis le début de ne pas entendre le cœur du bébé ou qu'il s'arrête de battre.

Dès que le sage-femme (oui, maintenant, la sage-femme peut être un homme !) pose son ustensile sur le ventre entendent-ils le petit cœur battre.

Les futurs parents se regardent : quel soulagement !

Bébé a bien grandi, à la stupeur du papa qui ne pensait pas le voir déjà si bien formé !

Que c'est bon de voir le petit ! Il n'y a pas de mots.. C'est comme un gigantesque tourbillon de confettis dorés qui tombe autour d'eux, une pluie de mini-marshmallows sur du chocolat chaud…

Pour commencer, le bébé dort. Le sage-femme demande à Sarah de tousser, mais cela ne suffit pas à réveiller bébé, aussi lui suggère-t-il de rire ..

Après plusieurs éclats de rire, les secousses finissent par réveiller le "petit chat" (comme dit le sage-femme) : plus moyen de le tenir, le petit se croit en boîte ! Il bouge tellement que c'est compliqué de prendre ses mesures !

"On dirait qu’il va avoir le sommeil de sa mère et l’hyperactivité de son père !" se dit la maman.

Les futurs parents ouvrent grands leurs yeux sur toutes les parties du petit corps que leur montre l'accoucheur.

Ils voguent sur un nuage, dans un océan de lumière …

Comme cela va être long jusqu'à la prochaine écho !

 

Lundi 2 juin 2025 – version du bébé :

Bonjour bonjour !

Ici la petite prune ! (si ça continue, tout l'étal du maraîcher va y passer ! J'espère qu'on ne me prendra jamais pour une poire !)

Alors voici les dernières news.

Lundi matin je dormais bien sagement, tranquille pomme chips – oui je sais, plus personne ne dit "tranquille pomme chips" mais bon, vous saisissez l'idée – quand soudain, je sens comme des secousses dans tous les sens !

M'enfin ? Qui ose me secouer de la sorte ? Je ne fais rien de mal, je dors ! Enfin, je dors, façon de parler ! je me forme, hein, je grandis ! si vous croyez que c'est de tout repos !

Non mais franchement, vous avez vu ce crâne magnifique depuis la dernière fois? ce corps divin que je suis en train d'agrémenter de côtes et d'os par ci par là ? Ces petits bouts de bras et de jambes ?

Et sans notice, hein ! C'est autre chose que votre armoire Ikea !

Allez, soyons sympa, je vous montre : hop une pirouette ! on admire mon dos ! Maintenant un petit tour ! voici mon petit bidon ! Et un coup de jambe par-ci, et un coup de bras par-là !

Oh ! Vous êtes en train de me prendre en photo !

Et personne ne me dit rien ! Je ne suis même pas coiffé !

Qu'est-ce qu'il essaie de faire, lui là, à regarder le bas de mon ventre ?

Eh ! Oh ! On se calme, hein, j'en suis aux bras et aux jambes, là ! Je peux pas tout faire !

Bon ben maintenant qu'on m'a bien réveillé, je vais avoir un mal de chien à me rendormir ! C'est malin !

Attendez un peu que j'arrive, je vous ferai la même chose !

Vous allez voir ce que ça fait d'être réveillé alors qu'on dort bien tranquillement!

 

Lundi 2 juin 2025 – version de la grand-mère :

Lundi soir, j'ai téléphoné à la gazelle. Elle était trop contente d'avoir vu son petit bout, et surtout d'entendre son petit cœur battre, pom pom, pom pom !

Étais-je angoissée comme ça aussi ? En fait, oui. Enfin non, pas à ma première grossesse qui s'est déroulée dans une insouciance absolue. Je n'appréhendais même pas l'accouchement, car ma maman m'avait toujours dit "J’ai toujours adoré aller faire mes enfants !", si bien que je pensais que ça devait être super festif, comme truc.

Pour les détails, ça avait été "Par le ventre", j’ai donc longtemps cru que ça se passait au niveau du nombril, jusqu’à ce que je finisse par me dire avec une logique qui frise le génie que ça devait sûrement sortir par où c’était rentré.

Oui, donc, à ma première, je ne savais pas, je ne savais rien, je nageais dans le bonheur et c'était merveilleux.

De toutes façons, ma première fille étant née dans les temps préhistoriques (1976), on ne faisait pas d'échographies ! En tout cas, moi, j'en ai eu ZÉRO ! (Adeline, ma fille chérie : BIEN SÛR QUE NON TU N'ES PAS NÉE AUX TEMPS PRÉHISTORIQUES ! C'est juste que les choses ont quelque peu changé depuis !)

Oui donc, je n'ai connu les échographies qu'à mes grossesses suivantes.

Et comme la gazelle, je les attendais avec vive impatience !

Je crois que mes enfants ont hâte de connaître le sexe du bébé. Ils aimeraient bien avoir une fille !

Oh ! j'aimerais aussi ! J'adorerais !

Mais bon, bébé, que tu sois garçon ou fille, je t'aime déjà !

Rajout d'hier : l'aîné de mes petits-fils, 22 ans cette semaine, vient déjeuner à la maison avant de se rendre à la Fête de la Musique à Paris où, paraît-il, il y avait cette année un monde INIMAGINABLE !!

Je lui demande les dernières nouvelles, il me répond du tac au tac : "Je vais être papa !"

J'ai cru que j'allais défaillir ! de bonheur !

"Mais Mamy, c'est une blague ! Tu m'as pas cru quand même ? Je suis encore à la fac, et puis je suis trop jeune ! " (comment ça, trop jeune ? moi, j'avais 20 ans !)

 

Mes enfants veulent ma peau ! Bouuuuuuuuuuuuuuh !!!!!

Bon, pour illustrer le truc, je ne vais pas vous coller une prune (surtout qu'on doit être passé à la mangue) mais une photo de ma magnifique fille (oui, je sais, je suis modeste, c'est de famille !) suivie de ma non moins magnifique nouvelle fille ! (comprenez : la compagne de mon fils).

 

Très belle journée à vous mes loulous !

 

23 mai 2025

La langue de Molière

Alors, la première chose à savoir, c'est qu'à l'époque de Molière, on ne parle pas le français partout en France. Enfin plus exactement, on ne parle pas le même français.

Il existe une bonne trentaine de dialectes régionaux, à commencer par le dialecte parisien, qui à mesure que les seigneurs d'Île-de-France ont endossé le rôle de rois des Francs, s'était placé comme le meilleur d'entre tous, le plus centralisateur.

Il est vrai qu'Hugues Capet (939-996), élu par acclamation comme l'on sait et non par droit héréditaire, parlait, non pas le tudesque – l'allemand – comme ses prédécesseurs, mais le dialecte d'Île-de-France. Il affirmait d'ailleurs qu'il ne parlait que le francien et ne saisissait pas un traître mot de tudesque…

C'est sûrement faux, étant donné que sa mère Hedwige de Saxe était la fille du roi de Germanie Henri 1er et la sœur de l'empereur germanique Otton 1er. Avec une famille maternelle allemande il devait bien en comprendre quelques mots…

Mais au fond, l'important n'est pas de savoir s'il entendait ou non le tudesque, mais ce qu'il a voulu faire croire. Et ce qu'il a voulu faire croire a eu pour conséquence de rompre avec les dynasties précédentes liées peu ou prou à leur passé franc et à imposer la langue de Francie.

Désormais, pour s'adresser au roi, il faut pouvoir s'exprimer élégamment dans le parler d'Île-de-France.

Voilà pourquoi les Parisiens affirment qu'ils parlent le français qu'il faut parler, eux.

Et qu'ils n'ont pas d'accent, eux.

La langue d'oïl (parlée au nord) s'est finalement coulée dans le dialecte parisien, ancêtre direct et unique de notre français moderne. Même si, on est bien d'accord, la langue parlée alors est encore très éloignée de la nôtre.

Au XVIIe siècle, la langue française – l'ancien dialecte de l'Île-de-France – devient un parler européen. Pour bien écrire, pour se faire comprendre, pour être "dans le coup", il faut s'exprimer en français ..

Il est vrai qu'alors la France est au plus haut de son prestige, au point qu'en 1783, personne ne trouve ni étonnant ni contestable d'entendre la très sérieuse Académie de Berlin déclarer le français langue universelle !

 

Et Molière dans tout cela ?

Molière fait son apparition sur la scène littéraire en 1658, sous le règne de Louis XIV.

Le 14 juin de cette année-là, le roi s'en est allé guerroyer du côté de Dunkerque. Les troupes françaises ont pris la ville aux Espagnols pour la remettre aux Anglais, si bien que la ville, espagnole le matin, est française l'après-midi et anglaise le soir. Ce qui n'empêche pas les Dunkerquois de continuer à parler un français mâtiné de flamand et de faire la bringue, comme on dit chez eux .. Expression qui ne va pas se cantonner longtemps aux dunes du nord ..

 

En octobre de cette même année 1658, Louis XIV de retour à Paris assiste à un spectacle donné par une troupe de comédiens récemment placée sous la protection de Monsieur (ainsi appelait-on le frère du roi).

On joue Nicomède du grand Corneille et est ajouté au spectacle Le docteur amoureux, un acte en prose écrit par le directeur de la compagnie, un certain Molière …

Cette farce étant seulement destinée à offrir un pendant joyeux à la tragédie de Corneille, personne ne songe à en conserver le texte ! Il n'existe donc plus ..

Mais qui aurait pu prévoir que ce comédien allait devenir le grand auteur du siècle ? Qui pouvait imaginer que l'on parlerait un jour de "la langue de Molière" ?

Langue qui, rappelons-le, se décline en "vrai" français (le parisien) et "faux" français (les divers patois disséminés dans tout le pays). N'oublions pas le latin, qu'on continue à parler à l'Église et que personne ne comprend, pas plus que les dialectes des régions où on n'habite pas…

Or, dans les textes de Molière, la langue parlée par ses personnages reflète la réalité du langage, ses dialogues sont vivants, ses jeux de mots subtils et tout un chacun peut s'y reconnaître. C'était ça son génie : donner vie à la langue française telle qu'elle est parlée par le peuple, un réalisme qui non seulement fait encore rire, mais parlait à tous !

En effet, il utilise tous les langages : celui des provinciaux, celui des Parisiens, celui des latinistes, celui des prétentieux… Il fait parler ses personnages selon leur condition, avec l'accent (il écrit la prononciation telle quelle, pour refléter la réalité de la langue). L'éventail des parlers français est si complet que chacun y trouve son quart d'heure de célébrité.

Dans Don Juan, Pierrot aime Charlotte et lui décrit en patois le comportement de deux amoureux :

"Quand ça est, ça se voit, et l’en fait mille petites singeries aux personnes quand on les aime du bon du cœur. Regarde la grosse Thomasse, comme elle est assotée du jeune Robain ; alle est toujou autour de li à l’agacer, et ne le laisse jamais en repos. Toujou al li fait queuque niche, ou li baille quelque taloche en passant …"

Dans Le médecin malgré lui, Sganarelle parle assez de latin de cuisine pour se moquer des prétentieux.

Dans Monsieur de Pourceaugnac, il y a même un dialogue entre deux femmes qui ne parlent pas le même patois ! L'une parle en occitan et l'autre répond en picard..

- Tout Pézenas a bist nostre mariatge.

- Tout Chin-Quentin a assisté à no noce.

- Nou y a res de tan beritable.

- Il gn’y a rien de plus chertain.

Et l'on pourrait continuer ainsi à travers toute l'œuvre de Molière, ce linguiste malgré lui ..

 

Voilà pourquoi, au 19e siècle, est née l'expression "la langue de Molière" pour désigner la langue française.

Ou aurait-on dû dire : les langues françaises ?

 

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Ma cadette m'a posé une question à laquelle je me suis empressée de répondre.

Enfin, de répondre "à la moi" .. en parlant d'autre chose à l'occasion ..

 

Ça me rappelle un échange avec mon fils, alors adolescent :

(mon fils) On voit ma sœur dimanche ?

(moi) Blablabla blablabla blablabla …

(mon fils) T'aimes bien rédiger, toi, non ? Je t'ai juste posé une question appelant Oui ou Non comme réponse !

Eh oui mon fils, j'aime bien rédiger ..

 

Pour en revenir à la question de ma fille, la voici :

 

‘‘Pourquoi dit-on la langue de Molière pour désigner la langue française ?"

 

Vous, qu'auriez-vous répondu ?

 

 

 

Le coin des amis

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14 mai 2025

Ambre ou la voie de l'égarage

 

D'abord, il y a eu chez Angedra ce commentaire de Praline.

‘‘ Je me rends compte que mes enfants et petits-enfants connaissent très peu ma jeunesse. Devrais-je en écrire quelques lignes ?"

 

Ensuite, il y a eu cette réflexion surprenante de ma cadette la dernière fois que nous nous sommes vues : "Finalement, je ne connais rien de ton enfance ni de ton adolescence !"

Ça alors ! moi qui me croyais transparente ..

Il est vrai que finalement, je n'en parle peut-être pas tant que ça. Certes, tout le monde sait que mon père était dur. Ma cadette était très proche de mes parents et n'a pas besoin de détails, car s'il n'a jamais usé de violence physique envers ses petits-enfants, son caractère autoritaire, exclusif, borné oserais-je ajouter, était bien là. Ça, elle a eu l'occasion de s'en apercevoir.

Tout comme elle sait comment était ma mère, qui n'a pas été plus grand-mère que "mère", et de qui, m'a avoué récemment ma fille, elle "essayait de se faire aimer".

Moi, gamine, je faisais la meule, je réclamais inlassablement des câlins, des bisous, des câlins et des bisous (d'où le surnom qu'elle me donnait : Potd'Colle), et elle restait les bras ballants..

Ce n'est pas que ma mère ne nous aimait pas. Elle nous aimait, c'est sûr. Mais avec discrétion, sans débordement. Moi qui adore les débordements ..

En fait, je suis en train de comprendre pourquoi ma fille ne connait rien de moi. Parce que je ne parle pas de moi.

Je parle de mes parents, de ma sœur, de mon frère.

Mais de moi enfant, ado (comme on dit maintenant), non.

De la toute petite fille qui faisait des cauchemars tout le temps, non.

Mon père (ironie !) venait me recoucher entre eux deux dans le lit pour finir la nuit. J'étais vraiment très petite.

De la gamine terrorisée planquée dans un coin, transparente, muette. Faire comme si. Non.

Les voisins qui toquent à la porte quand ma sœur crie au secours.

Ma grand-mère – celle que j'ai tant aimée – qui repart de chez nous en pleurant. Comment un monstre pareil a-t-il pu sortir de ses entrailles ?

Ce monstre qui est devenu grand-père, un jour. Un super grand-père. Borné, mais super.

Borné, parce que quand nous nous sommes enfin rapprochés, lui et moi, peu de temps avant sa mort, j'ai essayé de lui parler. D'en savoir plus sur son enfance (silence), et pourquoi il m'a reniée quand je suis partie (mutisme), et encore fait la tête quand j'ai divorcé (mutisme total).

En revanche, on parlait ménage. Un jour qu'il m'accompagnait à un énième rendez-vous médical (je ne peux pas dire, il a toujours été là pour tous mes machins médicaux, contrairement à ma mère !), on était en salle d'attente et je lui parlais de mes mains abîmées par la vaisselle… oui, bah on fait ce qu'on peut quand on doit choisir les sujets de conversation ! et voilà qu'il me sort "Bah fais comme moi, mets des gants !" (la tête des autres patients ..)(oui, parce qu'à la retraite, dont il n'a pas eu le temps de profiter, il s'était mis en tête, au grand dam de ma mère, de faire la vaisselle et le ménage. Dit comme ça, ça a l'air d'être une bonne nouvelle, mais ça ne l'était pas forcément pour ma mère ..)

Bref.

Je me suis ouverte à ma sœur de cette question soulevée par ma fille : elle, comment parlerait-elle de sa jeunesse ? de notre jeunesse ?

Et voici ce qu'elle m'a répondu : "Tu rigoles j'espère. Je n'ai pratiquement AUCUN SOUVENIR"

Me voilà bien avancée ..

 

Mais je m'égare, comme d'habitude. Ambre ou la voie de l'égarage.

Ce que je voulais juste dire en fait, c'est que Oui, Praline, écris quelques mots de ta jeunesse. Écris avec ton cœur, parle de ta maman, de l'amour entre vous, de l'amour, c'est tout.

Pour moi c'est hyper important. 

Je suis persuadée que l'on porte en nous des petits bouts de toute notre histoire familiale, que nos ascendants nous ont légué allègrement, de l'amour et des belles choses mais aussi des secrets, des non-dits, des chagrins, allez hop CADEAU, prends tout ! et que les questions que tes enfants ne se posent pas encore, ils risquent de se les poser un jour, un jour où tu ne seras peut-être plus là.

D'ailleurs, moi-même qui raconte pourtant ma vie en large et en travers, j'ai dit à chacun de mes enfants pas plus tard que cette année : "Si vous avez des questions, des rancoeurs, des colères, dites-le-moi, on en parle." Bon, ils m'assurent qu'ils n'ont aucun problème avec moi (sauf ma cadette qui m'en veut encore de l'avoir envoyée à je ne sais plus quel camp d'été au lieu d'un autre parce que c'était moins cher), mais au moins la porte est ouverte.   

 

Et vous ? Parler de votre jeunesse en quelques mots (ou pas), ça vous inspire ? vous le feriez, vous l'avez fait ?

 

 

Catégorie Entre nous

12 mai 2025

" Ya des matins comme ça !"

 

Pour ceux qui ne vont pas sur FB …

 

(Oui, ma grande et moi on habite à 20 kms l'une de l'autre, et ça ne nous empêche pas de nous écrire  … parce qu'on adore recevoir du courrier … du vrai courrier avec une enveloppe un timbre et tout et tout ..)

 

‘‘ Bonjour mam !

Tu devrais être ravie, aujourd'hui on n'excèdera pas 15°! Pour moi il fait froid !

Comment c'était dur ce matin !!! déjà hier soir j'ai eu la merveilleuse idée de boire un litre d'eau en fin de journée ! conséquence : 5 réveils !

Ce matin c'était : " Ya des matins comme ça !"

Déjà je choisis une jupe qui, je me rends compte, ne me va plus du tout, enfin si …. J'y suis serrée comme un saucisson ! donc ça commence bien !!! il faut que je trouve comment m'habiller et comme tu le sais, j'ai TRÈS PEU de vêtements !

Ensuite mes cheveux !

Non, parce que depuis ma nouvelle coupe, c'st l'enfer du coiffage tous les matins !!!! je crois que ce matin c'était le pire, déjà je me suis levée avec une coiffure entre "je me suis coiffée avec un pétard et Vahiné c'est gonflé ^^"

Et quoi que j'essaie de faire rien n'allait …

J'ai essayé les bandeaux je ressemblais à un œuf de Pâques !

J'ai essayé les barrettes ça rebiquait de tous les côtés ..

J'ai fini par mettre de la mousse bouclante coiffante et en partant, je me suis rendu compte que ça m'avait frisé que la moitié des cheveux :/

Enfin bref, après j'ai dû mettre bien 15 mn à mettre un bracelet, je voulais en mettre deux mais j'ai dû abandonner, quand ça veut pas, ça veut pas !

J'arrive au boulot ma machine à café toute neuve n'a jamais voulu fonctionner !

Ya des matins comme ça !

Je te souhaite une douce semaine et je te fais mille bisous.

Ta grande

Smack smouich

Adeline

 

Alors je tiens à préciser qu'il y a quelques années, j'avais eu une longue polémique avec ma fille, qui soutenait qu'un bisou ça fait smack et pas smouich ! 

Bien entendu elle était dans l'erreur et comme vous voyez elle s'est enfin rendue à l'évidence !

 

Smouiiiiiiiiiiiich !

 

 

Catégorie La vie de tous les jours

11 mai 2025

Sans légende

 

Voyons ..

Cette photo vous inspire-t-elle ?

Et si oui, que vous inspire-t-elle ?

Je vous souhaite un excellent dimanche, plein de soleil et de douceur (̶̥̥) ! 

 

Le coin des amis

 

(-_-)
`*.

¸.*
¸.•´¸.•*¨) ¸.•*¨)
(¸.•´ (¸.•´ .•´ ¸¸.•`¨•

8 mai 2025

J'ai libéré un chagrin

 

Il m'arrive quelque chose de nouveau : je pleure dans mon sommeil.

Heu, non, c'est pas ça.

Il m'arrive quelque chose de nouveau : je pleure dans mon sommeil et je sais pourquoi.

Je sais pourquoi je pleure en dormant, je sais d'où viennent les larmes.

Je m'autorise à avoir du chagrin.

Enfin.

Cela me fait du bien ..

 

Un jour, une amie m'a dit "Ton père a fait de toi de la chair à pâté pour les manipulateurs".

Pas seulement pour les manipulateurs.

Je prends sans arrêt des coups. Sans broncher. Parce que je ne me rends pas compte que ce sont des coups.

Enfin, je ne m'en rendais pas compte ..

Je m'autorise à avoir du chagrin. Ça me fait du bien ..

 

C'est étrange, il y a quelques jours j'ai ressenti le besoin de relire Coumarine, cette personne douce et sensible dont je me sentais si proche. 

Coumarine qui nous a quittés, donc, pour ceux qui l'ignorent.

Je la relis.

Je redécouvre la musique de ses mots.

 

"Ne pas perdre son temps à ensemencer des déserts.

Je m'interroge : quels sont les déserts que je m'obstine à ensemencer ? en me désolant de ne pas avoir de résultats ?" (clic)

 

Ce matin, j'ai libéré un chagrin.

 

Humeur du Jour

4 mai 2025

La petite framboise recyclée

 

Bonjour bonjour !

Ici la petite framboise ! ben oui, l'appli de ma maman dit que je suis gros comme une framboise maintenant. Appli ? Ah oui, vous n'êtes peut-être pas au courant : maintenant on parle d'appli pour voir l'évolution des merveilles en devenir telles que moi. Je sais, à votre époque c'était plutôt les choux et les fleurs, ou encore "le magasin des bébés" (cf mon arrière-grand-mère, que j'ai croisée il n'y a pas longtemps, tiens, entre deux nuages joufflus !) (elle va très bien, merci !), oui donc, le "magasin des bébés" dont on ramenait souvent une fille, au grand dam des pères, les garçons étant très demandés ! On se demande bien pourquoi ! qu'y a-t-il de plus doux, de plus parfait, de plus merveilleux qu'une fille ? Le grand-père de Mamyna ne s'y trompait pas, qui l'appelait "ma p'tite fil' " comme si c'était la sienne, lui qui n'a eu que des gars !

"Application", donc. Ça nous remplace allègrement Laurence Pernoud (Mamyna s'en est débarrassée, d'ailleurs). Et puis ça prend moins de place. Et ça répond tout de suite. Pas besoin de tourner les pages ni de lire pendant des heures. Plus de secret, plus de magie, toutes les photos en live !

À propos de book, j'ai eu ma première séance la semaine dernière, le 30 avril. Waouh ! J'étais un peu stressée, j'avoue, mais pas autant que Maman, c'est rien de le dire ! mal de ventre, nausées à qui mieux-mieux, etc, etc. On aurait dit que c'était elle qui montait sur scène ! Je vous jure les mères ! À peine on est là, ça commence ! Mais bon, comme je suis la plus mignonne des framboises, mon petit cœur lui a fait des bam bam bam tout-à-fait rassurants. Et je me suis même accrochée comme une malade pour lui montrer que je ne comptais pas lâcher l'affaire ! Même que c'était pas rien ! Vous avez déjà essayé de vous accrocher avec des doigts qui sont même pas là, vous ?

Mais quelle satisfaction ensuite de voir son beau sourire ! Papa n'en menait pas large non plus, mais lui, il dit rien. En plus, sa hantise c'est que je sois en train de lui faire un petit doigt tordu comme Mamyna. Enfin, comme lui, quoi, puisqu'il en a hérité. Comme si c'était ma faute ! Il avait qu'à pas le choper ! Ah, les pères ! Jamais contents !

En fait, pour tout vous dire, je me pose des questions… en même temps, j'ai pas grand-chose d'autre à faire … vous croyez qu'ils auraient pensé à aménager ma chambre ? Pensez-vous ! ils ne pensent qu'à la bagatelle ! toute une éducation à faire !

Je suis le résultat de la rencontre de ma mère et de mon père, ça je sais (c'est marqué dans l'appli). Mais suis-je une petite chose toute neuve, issue, dirions-nous, comme d'un saint esprit ? (l'idée me plaît assez. Je vous imagine déjà vous prosterner devant moi, tel l'être d'exception que je suis sûrement en train de devenir). Ou alors suis-je un petit peu de tout ? de mes parents, certes, mais de leurs parents aussi, de leurs grands-parents, et puis des centaines, des milliers d'autres êtres qui ont permis, en somme, que je sois là – un seul, une seule d'entre eux manque à l'appel et je ne serais pas la framboise que je suis..

Suis-je une somme ? Une différence ? Suis-je un puzzle composé d'un petit bout de tous mes ancêtres ?

Autrement dit : suis-je recyclée ?

Purée, le choc..

Voyons, réfléchissons. Comment tout cela a-t-il commencé ?

Concentre-toi, framboise, l'heure est grave !

Je vois une lumière….et même plus précisément des lumières …Des spots, quoi. Ça remue, purée !

J'y suis ! On est en boîte !

On est en train de danser ! Qu'est-ce qu'on s'amuse ! Quelle jolie danse ! 

Je vole, même ! Ouaouh ! Le septième ciel ! 

C'est donc ça ? Mais c'est fantastique !

Et pourquoi s'il vous plaît n'y restons-nous pas ?

C'est autrement plus festif qu'une chambre non aménagée, je vous prie de croire, où on découvre qu'on est une pauvre petite framboise recyclée !

 

Catégorie Journal du bébé

1 mai 2025

Facile à vivre

 

30° à Paris ! on veut ma mort ou quoi ?

J'aime la chaleur, ce n'est pas la question, mais la chaleur tiède !

Enfin bon, il paraît qu'il faut positiver. Alors le positif c'est que j'ai ressorti mes robes. Quel bonheur ! J'adore être en robe ! Dire que j'aurais pu ne jamais connaître ça … ben oui, hein, yavait une chance sur deux !

Ou bien il aurait fallu que je me fasse ermite .. et encore. On voit rarement un moine avec une robe sublime flottant au vent. C'est une lacune, d'ailleurs ! Ne serait-ce pas plus festif de parler chiffons à la fin de la messe avec le premier concerné (le curé) ? 

Idée à exploiter.

Donc, j'A-DO-RE être en robe ! j'en ai quelques-unes, la dernière fois que je les ai comptées elles étaient au nombre de 72 (c'était au moment du covid, comme j'étais très déprimée je comptais tout ce qui me tombait sous la main pour passer le temps ..).

Ensuite il y a eu le drame dramatique de l'effondrement de ma penderie qui a fait que j'ai été obligée de faire du tri dans mes robes. DU TRI ! Non mais, vous imaginez ? N'est-ce pas inouï ? inouïment cruel ?

Ceci dit, j'en ai virées quelques-unes (au grand bonheur de mes filles) mais j'en ai rachetées quelques autres. Donc, l'un dans l'autre je suppose que je suis revenue à 72.

Oh et puis flûte ! 

J'ai bien le droit de m'acheter deux-trois robes, quand même !

Depuis qu'il fait beau c'est un pur plaisir de choisir laquelle sera l'élue du jour. Quel bonheur ! On ne parle pas assez du bonheur de choisir la robe qu'on va porter !

 

En fait, je ne voulais pas du tout vous parler de mes robes à la base.

Je voulais râler.

Non pas que je sois râleuse ! C'est tout le contraire, je suis toujours contente de tout (sauf quand il fait 30°). Je suis une crème. Je suis la définition vivante de "facile à vivre". C'est simple : c'est pour moi que Philippe Châtel a écrit sa chanson.

Non, ce que je voulais, c'est vous parler de mes statistiques. Je ne comprends rien aux statistiques de mon "nouveau" blog.

Avant, il y avait le nombre de visiteurs sur au moins les 8 derniers jours. Il y avait la provenance aussi, et j'étais très surprise de voir que j'avais des lecteurs de divers pays ! Comment diable avaient-ils atterri chez moi ? et puis il y avait les "mots clef", toujours extrêmement surprenants.

Maintenant, il y a bien une provenance, en 1ere place quelqu'un qui a lu 1339 pages du blog ! 1339 ça fait beaucoup non ? il a dû camper devant son ordi ..

Quand à la provenance par newsletter il y en a deux fois plus que le nombre d'abonnés. Je n'y comprends rien à leurs statistiques, ça m'énerve !

 

Bon allez, j'espère que vous avez passé un beau 1er mai, tranquillou au soleil, avec ou sans robe, et je vous souhaite tout plein de petits et grands bonheurs pour toute l'année à venir !

 

 

21 avril 2025

La Grande Annonce

 

 

Chère petite myrtille (ta maman dit que pour l'instant, tu es gros comme une myrtille),

Je me présente, je suis ta grand-mère paternelle. J'ai la réputation de ne pas savoir cuisiner, mais heureusement pour toi, tes parents habitent à 300 kms d'ici donc tu ne devrais pas avoir à en pâtir trop. En revanche je pourrais t'aider à dessiner ou te raconter toutes les bêtises que ton père faisait quand il était petit (ce qui te donnera un avantage certain quand tu commenceras à faire des bêtises toi-même).

Aujourd'hui je vais te raconter comment tu es entré (e ?) dans ma vie.

C'était vendredi, le 18 avril. Tes parents avaient prévu de venir passer le week-end ici. Ta Maman portait une boîte à chaussures avec beaucoup de soin, ce qui a attisé ma curiosité (quoique je ne sois absolument pas curieuse). Elle m'a dit que c'était une surprise mais elle n'a pas voulu que j'y touche tant qu'on était dehors.

Nous voilà à la maison. Lorsqu'on est assis autour de la table, ta Maman y pose la boîte. Je t'avoue que je suis très intriguée ! Je n'ai absolument aucune idée de ce que cela peut être, vu que les dernières fois que j'avais parlé d'un éventuel bébé avec ton papa, il m'avait laissée dans le flou total. À vrai dire je m'étais fait une raison et je ne lui en parlais même plus, malgré ma hâte d'être de nouveau grand-mère, car j'aurai bientôt 70 ans (oui, je sais, un âge préhistorique quand on est une myrtille) et je me demandais si je te connaîtrai un jour.

Autant te dire que quand je découvre le contenu de la boîte (cf photo) je tombe littéralement des nues. Je ne m'y attendais pas du tout, du tout ! 

Je suis contente ! 

C'est aussi ce qu'a dit ton autre grand-mère (la maman de ta maman), comme j'ai pu le voir sur la petite vidéo prise par ta maman.

Oui, parce que ta maman a déjà prévenu toute sa famille. Elle a une grande famille, tu verras, des sœurs et des frères dans tous les coins. Désolée de te décevoir, mais tu es loin d'être le premier ou la première du côté maternel. Tu as déjà 11 cousins ! contre seulement trois de mon côté. Mais bon, ton autre grand-mère tricote merveilleusement bien. La vie est bien faite, d'ailleurs, car je vais te dire quelque chose, si ça avait été de mon côté, mes 11 petits-enfants auraient eux-mêmes des petits-enfants avant que je réussisse à leur pondre le moindre chausson. Par contre je peux te faire une écharpe de toutes les couleurs. Ce qui tombe bien, puisque tu es attendu pour décembre .. Mais oui, cet air serein sous un paisible cliquetis d’aiguilles, c’est moi, ta grand-mère (enfin, l'autre, celle qui n'est pas douée). Certes, le tricot peut s’avérer périlleux (mais que ne ferais-je pas pour toi).

Que je t'explique : un soir j’étais assise innocemment devant la télé, en train de cliqueter, quand il y a eu de la musique super entraînante, si entraînante que ça m’a donné envie de danser ! Donc, j’ai dansé assise (sans m’en rendre compte, hein !) quand d’un seul coup je me suis aperçue que toutes mes mailles étaient sorties de mon aiguille ! Elles avaient dû danser aussi ! Elles me regardaient d’un air bête, suspendues dans le vide, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde d’être comme ça, prêtes à se démailler et à se faire la malle ! Que l’on me pinçât illico ! Que l’on me réveillât de ce cauchemar ! Que je redescendisse sur terre promptement !

Avec une patience extraordinaire (même moi, je croyais que ce n’était pas moi qui étais en train de le faire) je les ai remises sur l’aiguille l’une après l’autre, à doigt de loup… J'ai cru que je n’arriverais jamais jusqu’au bout !! D’ailleurs, je n’y suis pas arrivée puisqu’il y en a deux ou trois qui se sont débinées pendant l’opération. Conclusion : ma magnifique écharpe a un trou ! En plein milieu ! (Cela n'a pas empêché ta tante Adeline de la trouver magnifique et de la porter).

Mais bon, pas de panique : je te promets de ne pas danser en tricotant ton écharpe !

 

Après la Grande Annonce à laquelle j'ai eu du mal à croire (tant de bonheur d'un coup), j'ai compté sur mes doigts : avril, mai, juin, …décembre … ta maman est enceinte d'un mois ! Généralement, on annonce la grossesse au bout de trois mois, mais ta maman était si contente, si impatiente ! (l'impatience la patience est une qualité que ton père – mon fils – a aussi, ainsi que tes tantes – mes filles – et moi-même. Inutile de te dire que si tu en hérites tu démarres dans l'existence avec un lourd handicap une merveilleuse qualité).

Mais revenons à nos moutons : Maman ne pouvant cacher son bonheur plus longtemps l'a annoncé à toute sa famille. Ensuite, elle l'a dit à ta tante Adeline, ma fille aînée, qui est calme et posée (exactement comme moi, tu verras). Comme Adeline n'a pas eu le droit de dévoiler cette bonne nouvelle au reste de notre famille, elle a dû se contenter d'en informer l'intégralité de la boîte où elle travaille.

Voilà petite myrtille. J'espère que tu te portes bien, en tout cas mieux que Maman qui a déjà des nausées !

Catégorie Journal du bébé

16 avril 2025

De plus en plus belle

 

Je tombe sur cette musique sur le blog de Saby Jolie et je laisse tranquillement remonter les souvenirs.

J'ai vingt ans, le ventre rond et des étoiles plein la tête. Nous habitons, mon jeune époux et moi, tout en haut d'une vieille bâtisse dont chaque pièce a été divisée en "appartements". Le nôtre se compose de deux pièces. Deux pièces au sens propre : une salle et une chambre. Je m'empresse de tout repeindre en orange. Je suis dans ma période bab, j'ai complètement traumatisé ma fille, même son pot de chambre est orange !

Mais je ne sais pas encore que nous allons avoir une fille. Dans ces temps anciens, pas d'échographie ni de visites prénatales. Après tout, la Nature en principe sait bien ce qu'elle fait ..

Nous venons de partir de chez ceux qui sont encore mes beaux-parents et où nous habitons avec ma frangine (elle dort par terre dans notre chambre) qui s'est empressée de quitter le foyer paternel dès lors que je l'ai quitté aussi. Dès que je sais que je suis enceinte (arrêt pilule en décembre, enceinte en janvier), je travaille le papa au corps pour qu'on ait notre petit nid à nous, rien qu'à nous.

Mon grand-père nous trouve l'appart, paie la caution.

À cette époque mon père m'ignore. Quand on se croise en ville il tourne la tête. Si j'approche pour lui parler son regard, glacial, m'ignore. Il me fait un mal de chien. Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire il m'a reniée pour avoir osé lui tenir tête. Je vois maman en cachette.

Une grande bâtisse donc, et un tout petit logement. On est sous les toits, je crève de chaud. Vous vous rappelez l'été 76 ? Je passe ma vie en maillot de bain, que ce soit chez moi ou à la piscine du coin.

Et donc, en l'honneur de ce grand événement (la future naissance), le papa a trouvé du travail. Comme à son habitude, il se lie avec la quasi-totalité de sa boîte et ramène ses potes à la maison. C'est comme ça que je fais la connaissance de Marc.

Marc est blond, Marc a les yeux bleus, Marc joue de la guitare, il joue tout le temps ce morceau, là, Knockin' on heaven's door, et il chante aussi, il chante super bien.. Ce n'est pas par Dylan que j'ai connu cette chanson, c'est par Marc.

Cette chanson, c'est le soleil, ma robe de grossesse par-dessus mon ventre rond, le moment où je guette, chaque soir, le retour de mon mari depuis la petite fenêtre, la douceur et tout ce bonheur dans ma vie.

Je prends le bus deux fois par semaine pour aller voir ma mère. Lorsqu'un beau jour de septembre, le chauffeur me voit monter avec mon bébé dans les bras, il me dit : Je savais que vous alliez avoir une fille, vous deveniez de plus en plus belle !

Oui, vraiment, je crois qu'à cette période, je devenais de plus en plus belle.

J'avais vingt ans.

 

Catégorie Ma vie

10 avril 2025

Votre petit truc à vous

 

Facebook passe sa vie à me balancer mes vieux articles et c'est comme ça que je me retrouve nez à nez avec cette antique photo de moi-même avec ma doudoune de mer.

Vous avez vu ? On voit mes petits doigts tordus ! Enfin, on en voit un..

 

On m’a souvent demandé si je m’étais cassé les petits doigts. En fait, c’est une marque de fabrique familiale : mon père les avait comme ça, son père aussi et paraît-il le père de son père (je n’ai pas pu vérifier, il est mort un an avant que je naisse).

Comme vous l'avez compris au vu de ce qui précède, ce sublime G.D.F. (gène du doigt fêlé) est censément masculin (ce qui prouve encore une fois que je suis répartie n’importe comment puisque j‘en ai hérité). Je l'ai donc légué à mon fils, qui trouve que c'est injuste vu qu’il ne porte même pas mon nom ! (Bon ceci dit, qu'est-ce que j'y peux s’il a les auriculaires tordus ?).

 

Et vous ? Quelle particularité avez-vous ? Pas forcément physique, hein ! Tout le monde n'a pas la chance d'avoir les petits doigts des Envahisseurs !

Par exemple mes petits-enfants m'appellent Mamy-photos ou Mamy-bisous. J'adore faire des bisous ! Je vous dis pas comment j'ai souffert avec le covid ..

 

Et vous ? C'est quoi votre petit truc à vous ?

 

 

Catégorie Entre nous

6 avril 2025

Un vrai cauchemar

image du net

 

Aujourd'hui, je vous emmène dans un petit village situé au nord-est de la France, dans l'actuel département de l'Aisne.

L'Aisne est blottie au cœur d'une région délimitée au nord par le département 59 et par la Belgique, à l'est, par les Ardennes et la Marne, au sud, par la Seine-et-Marne et à l'ouest, par l'Oise et la Somme. Elle offre une grande variété de paysages, vallées et plateaux où l'activité agricole prend essentiellement la forme de vastes champs de blé, de betteraves et de pommes de terre, mais aussi de vignes servant à la confection du champagne. Unique avec son cortège d'églises fortifiées en briques, ses hameaux perdus dans les pommiers – l'Aisne est un territoire essentiellement rural – la région produit du cidre et du maroilles depuis .. mille ans !

Soulignons également la quasi-omniprésence de l'eau : la Marne à Château-Thierry, l'Aisne à Soissons, la Somme à Saint-Quentin, l'Oise à Hirson. Le paysage axonais est ponctué de nombreux étangs et marais. Face aux régions voisines, l'Aisne fait figure de "poumon vert" !

C'est dans cette région que nous allons nous rendre, et plus précisément du côté du département de la Somme, jusqu'à la ville la plus peuplée du département : Saint-Quentin, située sur la Somme (la rivière).

Parcourons encore une petite quinzaine de kilomètres vers le sud-est : nous voici à Surfontaine, flanquée au nord de Villers-le-Sec, et au sud de Renansart et de Nouvion. Un peu plus bas nous trouvons La Fère.

Si je vous parle de ces petits villages (500 âmes répertoriées en 1793, dont il ne restera en 2022 qu'une centaine à Renansart ainsi qu'à Villers-le-Sec, et seulement 92 à Surfontaine !), c'est parce que nous allons y rencontrer quelques-uns de nos ancêtres.

Commençons par nous intéresser à Surfontaine. Nous voici dans une bourgade de Thiérache nichée à 58 kilomètres de la frontière belge.

Surfontaine est voisine du hameau de Fay-le-Noyer et du terroir de Renansart sur lequel, au 18e siècle, étaient plantés deux moulins.

C'est à Surfontaine que nous allons nous mettre en quête de nos plus lointains ascendants axonais.

En effet, dans le registre surfontainois, fort mal écrit mais rédigé en français comme l'a voulu François 1er, nous pouvons lire à la date du 23 décembre 1696 que "Louis Tartempion de cette paroisse est décédé en sa maison après avoir esté confessé et avoir reçu le St Viatique et le sacrement de l'extrême onction. Et son corps a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le même jour de ce mois, en foÿ de quoÿ j'ai signé ce prst acte avec Truc et Machin, témoins le jour et an susd./."

Aucune mention du nom de ses parents. Il nous faut chercher d'autres indices.

 

*´¨`*•.*´¨`*•.*´¨`*•.

 

Indices que j'ai fini par trouver, vous vous en doutez bien, et ceux d'entre vous qui partagent cette passion savent le plaisir éprouvé au fur et à mesure qu'on reconstitue le puzzle, plaisir aussi goûteux qu'une fraise à la Chantilly.  C'est d'ailleurs la seule activité où j'ai toujours su faire preuve de patience ! Même si à chaque fois que je trouve ce que je cherche je fais un bond de trois mètres sur ma chaise (la joie) !

Mais ce n'est pas pour vous parler de mon ancêtre Tartempion que je suis là aujourd'hui, mais pour vous faire part d'une interrogation qui m'est venue, peut-être à force de lire et relire "après avoir esté confessé," etc.

S'ils se confessaient, c'est qu'ils sentaient qu'ils allaient partir ?

Ça se sent ?

À cause de quoi ? de leur grand âge ? ou tout au moins ce qu'ils considéraient comme tel ?

Tiens d'ailleurs ça me fait penser que je suis tombée récemment et pour la première fois sur l'acte d'inhumation d'un homme qui aurait vécu jusqu'à 108 ans : agé de 108 an au raport de ses enfant et de par tradition, estant dans lignorance a cause de sa vieliesse.

Mais bon .. j'ai l'impression qu'au XVIIe siècle, on n'avait pas la même notion de la vieillesse que maintenant.

Ainsi ai-je souvent lu que telle ou telle personne partie pour l'autre monde à quatre vingt dix ans ou environ en avait en fait dix de moins au bas mot …

Ce que je me demande aussi, c'est ce qu'on doit confesser .. qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui est mal ?

 

Voyons .. qu'est-ce que je confesserais si on m'avait appris à me confesser ?

De ne pas pardonner à mon ex d'être de plus en plus screugneugneu en vieillissant ? Aussi, il ne se remet pas en question cet ahuri alors c'est pas facile ! Il ne se rend même pas compte que c'est à sa descendance qu'il fait du mal ! Qui a envie d'entendre sans arrêt que ses parents ne se sont pas aimés ? (ou Dieu sait comment il raconte les choses).. que ma deuxième fille n'est pas de lui (je précise que ma deuxième fille est de lui !) ? J'ai appris par ma fille cadette qu'il avait pris mes petits-fils un par un pour leur raconter la Véritable Histoire de notre rencontre. Commentaire de ma fille : "Non mais attends, quand c'est toi qui racontes, c'est un conte de fée, avec lui c'est un vrai cauchemar ! Je lui ai dit que je ne voulais plus qu'il me parle du passé ! mais tu connais papa.."

De mentir ? J'ai souvent menti (ou pas dit) pour éviter de faire du mal .. Et d'ailleurs il y a des choses que je ne dirai jamais !

De manger trop de chocolat ?

De tout faire cramer ?

 

Et vous, que confesseriez-vous ?

Question subsidiaire : vous en êtes où dans vos recherches, pour ceux qui en font ?

 

(¯`•.•´¯) (¯`•.•´¯)
*`•.¸(¯`•.•´¯)¸.•´
                                                                    `•.¸.•
´         Bon dimanche à vous !

 

 

 

Humeur du jour

3 avril 2025

Où est passée l'Ambre d'avant ?

 

Les amis disent que je leur manque.

Les amis me demandent quand je vais revenir.

Je n'en sais rien. Je n'ai aucune réponse à cette question, je n'en ai déjà pas aux questions que je me pose.

Comme l'impression d'être arrivée au bout de quelque chose. Parfois j'ai l'impression d'être arrivée au bout de ma vie. De la vie que je menais jusqu'à présent, en tout cas.

Il y a deux jours, je me suis fait draguer. Je sortais du Franprix, et un homme m'a accostée. Je ne me suis pas rendue compte tout de suite que c'est à moi qu'il s'adressait, alors il a répété sa phrase en se plaçant à ma hauteur. On a eu un petit échange cordial, puis voyant que sa démarche faisait un grand plouf, il s'est éloigné.

Il n'y a pas si longtemps, me faire draguer aurait illuminé ma journée.

Qu'est-ce qui m'arrive ?

Où est passée l'Ambre d'avant ?

Le jour de l'anniv de ma fille du 8 mars, mes deux filles m'ont chambrée. Sur ma bouffe, je crois. C'est une tradition familiale, comme disait mon fils quand il vivait encore ici "C'est pas encore prêt ? C'est pas encore cramé, tu veux dire ?". Et puis elles m'ont aussi chambrée sur mes photos. Alors qu'entre parenthèses je ne fais plus de photos.

J'ai fondu en larmes.

Qu'est-ce qui te prend ? me suis-je dit en quittant la salle. Je ne voulais pas que mes enfants me voient pleurer. Pleurer pour quoi ? Je ne pouvais plus m'arrêter. Le plus jeune de mes petits-fils, celui dont on dit qu'il est autiste, et qui est si fin, si généreux, si lucide, est venu me trouver et m'a dit qu'il tenait à ce que je lui fasse un dossier de toutes les photos que j'ai faites de lui.

On ne peut plus me mettre en boîte ? C'est gai ! Dire que c'est ce qui avait fait le succès de mon blog Zen pour les Nulles .. Vous l'avez connu ce blog ?

Mes proches vont être obligés de tomber dans la mutité .. Super .. Il faut dire qu'elles venaient de parler de leur père, celui qui a enlevé ma fille aînée.

Je crois qu'on ne se remet jamais de chose comme ça.

À d'autres moments je repense à des scènes où je revois la petite Ambre, la jeune Ambre, la moyenne Ambre, ballottée par les vents. Ballotée par les hommes.

Comment ai-je pu accepter ça ? comment ai-je pu survivre à ça ?

Souvent, j'aimerais avoir tout oublié. Pourquoi je repense à ça ? pourquoi ces scènes me reviennent comme un boomerang alors que je ne leur ai rien demandé ?

Et donc hier, je suis allée à la piscine.

Je regardais le ciel bleu et je me disais : "Profite, profite du ciel bleu. Profite de la lumière du soleil. Fais-toi du bien".

Et dans l'eau je me disais :" Nage. Nage tranquillement. Fais-toi du bien".

J'apprends la lenteur.

Incroyable.

J'apprends la lenteur.

Où est passée l'Ambre d'avant ?

 

Humeur du jour

26 février 2025

Le mimosa sera beau cette année

 

 

Maman a eu mon âge en 2002. Ça faisait deux ans qu'elle était veuve.

Je n'oublierai jamais le moment où elle m'a appelée, elle n'avait pas eu besoin de parler, j'avais compris à son silence, à son sanglot rentré. J'ai dit "J'arrive". Je ne sais plus comment, j'ai trouvé un taxi tout de suite, sauté dedans et me suis retrouvée chez elle. Elle était encore en pyjama, la clinique venait d'appeler, je l'ai prise dans mes bras, elle était redevenue toute petite.

Ma petite maman.

C'est dommage, car elle commençait à se remettre en question je crois, par deux fois elle avait dit des choses qui m'avaient tellement surprise, un peu comme si elle pensait tout haut à part que j'étais là, " l'éducation de votre père, le fiasco total ! C'était de la violence ! Pourquoi était-il si violent ? Il n'a pourtant pas été battu ! remarque on n'en sait rien .. Et dire que je ne disais rien ! Comment j'ai pu ? Il t'a complètement détruite."

Mais après la mort de Papa, chaque fois que j'essayais de la questionner sur notre enfance et pourquoi elle ne nous avait pas défendues, c'était fini, elle se refermait. Je comprends aujourd'hui que c'était par loyauté envers son mari qu'elle pleurait. On l'a tous pleuré. Je sais que c'est difficile à comprendre, mais comme m'a dit ma sœur quand je lui ai annoncé sa mort, "c'est le seul homme que j'ai aimé". Si vous saviez le monde qu'il y avait à son enterrement, et les fleurs ..

Enfin bref, revenons à Maman, ma petite Maman redevenue toute petite sans son mari, toute perdue. Heureusement que j'étais là. Enfin je veux dire, c'est ce qu'elle disait. Heureusement que Nadège est là.

2002, c'est l'année où on a posé à Maman une prothèse de hanche. Forcément, depuis le décès de mon père, elle ne pouvait plus avancer. Oui, je sais : on y croit ou pas.

Moi qui ne me rappelais plus quelle année c'était. Merci mes agendas.

Donc c'était en 2002.

À cette époque on vous gardait à la clinique au moins 10 jours. Je crois plutôt qu'elle y est restée 15. Je compatis tellement rétrospectivement ! J'allais la voir TOUS LES JOURS, et ce n'était pas rien, car la clinique – qui n'existe plus – se situait tout en haut d'une côte. Je l'ai maudit cette côte ! chargée comme un baudet, puisque je lui apportais ce dont elle avait besoin.

Je vous rappelle que je n'ai pas mon permis; à mon humble avis, je savais conduire (en tout cas au moment où j'ai passé mon permis) mais, à ce qu'on m'a dit,  je n'avais pas assez confiance en moi. Il est vrai que je perdais tous mes moyens dès lors que je n'avais plus mon moniteur à mes côtés.. il faudrait que je passe un permis de conduite accompagnée. Ben quoi ? on le fait bien pour les jeunes, pourquoi on ne le ferait pas pour les vieux ?

Bref donc, j'allais voir ma maman, flanquée de mon fils qui n'avait que 10 ans et ronchonnait sûrement un peu, je ne sais plus, j'ai oublié, car oui je compatis tellement rétrospectivement, maintenant que je sais par où elle est passée (sans se plaindre, ma mère n'était pas du genre à se plaindre), et surtout ce qu'elle a enduré après, à cette époque où on ne vous levait pas tout de suite (comme ils disent). En même temps, en 2002 mon pape de la prothèse devait avoir l'âge de mon fils..

2002 c'était aussi l'année des fiançailles de ma fille cadette. Son fiancé, de souche italienne, a une grande famille, et on s'était donc retrouvés au milieu de tous ces gens d'une grande gaieté qui chantaient et dansaient. J'avais A-DO-RÉ. J'avais A-DO-RÉ ce premier contact. Faites-moi écouter "Moi Lolita" de Alizée et je me retrouve instantanément aux fiançailles de ma fille. On avait fait une ronde et on chantait " Moi je m'appelle Lolita, Lo ou bien Lola, du pareil au même" et je me sentais bien, d'un seul coup j'avais oublié, j'avais tout oublié.

Quand j'ai cherché maman des yeux. Où était-elle passée ?

Toute seule dans un petit coin, elle pleurait .. ça lui rappelait tellement nos propres réunions de famille chez sa soeur .. ah oui, parce que je ne vous ai pas dit, 2002 c'est aussi l'année où le beau-frère de Maman, époux de sa sœur bien-aimée, a été terrassé par un cancer. C'était en juillet, par une belle journée d'été. On l'a mis en terre, tout le monde pleurait. Comme Maman ce soir-là, que j'ai prise dans mes bras, petite, si petite..

 

Maman, le mimosa sera beau cette année ..

Maman adorait le mimosa, ça lui rappelait sûrement sa jeunesse, lorsqu'elle partait camper à Nice avec ses copines ..

Maman, où que tu sois, je n'ai qu'une envie, c'est que tu sois en paix.

21 février 2025

Exotique

 

‘‘Tu écris superbement bien, c'est un véritable plaisir de te lire", vient de me dire ma petite-cousine à qui j'avais envoyé l'ouvrage sur nos ascendants belges.

Franchement ça fait trop plaisir d'entendre ça ! et puis j'avoue, ça fait du bien !

Et tant pis pour les chevilles !

 

 

PS ma plus grande frustration lorsque je suis plongée dans mes recherches (maintenant je suis partie dans l'Aisne, où les actes sont vraiment mal écrits mais dans un français parfait – on ne peut pas tout avoir) ma plus grande frustration, disais-je, est de ne pas savoir comment "ils" étaient. 

Je suis très "visuelle" et j'aime pouvoir imaginer … Mais bon en 1680 ils avaient autre chose à faire qu'à se faire tirer le portrait ..

Vous aussi ça vous fait ça ? enfin, pour ceux qui font des recherches généalogiques ..

Et encore, dans l'Aisne ils sont sympas, ils ont tous des surnoms .. ça ne vaut pas une photo mais c'est quand même exotique ..

 

 

Catégorie Humeur du Jour

 

18 février 2025

Un escargot dans la flotte

 

En ce moment ce sont les vacances scolaires. Avant, j'adorais cette période, la piscine est tout le temps ouverte et par voie de conséquence on peut y aller tous les jours.

Mais depuis que je fréquente ma nouvelle copine (Arthrose), ce n'est plus la même chanson !

Alors, pour commencer, Mademoiselle a froid !

Nage plus vite, que j'lui dis, ça te réchauffera !

Bah non ! Elle peut pas ! Quand elle nage vite, elle a mal !

Bilan, faut que j'me la traîne, on dirait un escargot ! Un escargot dans la flotte ! Qu'est-ce que je vais bien pouvoir en faire ?

 

Allez ! Des p'tites photos ! 

Celles-ci datent de 2013 (j'ai du mal à choisir, car j'en ai vraiment beaucoup !)Ma fille ! 

(j'y vais aussi avec mon autre fille mais seule la grande veut bien que je montre les photos !) (à vrai dire à la piscine on connaît toute ma famille ! 😄)

 

À l'époque, il y avait vraiment peu de monde ! Bonheur ! Il faut dire aussi que la piscine avait sérieusement besoin des travaux qui ont été faits depuis !

Z'avez vu les pauv'cabines qu'on avait ? J'ai été une nageuse opprimééééééééééééée !

 

Je vous souhaite une bonne journée, 

pleine de soleil !

 

*´¨`*•.*´¨`*•.*´¨`*•.

 

Catégorie Humeur du Jour

14 février 2025

Si le coeur vous en dit

 

C'est la Saint Valentin ! 

Vous faites quelque chose de précis ? un cadeau à Chouchou, des fleurs à Loulou? C'est la fête pour vous ou rien du tout ?

 

●•٠·˙˙·٠•●

 

Quand j'étais jeune, voire très jeune, il me semble me rappeler que seul le monsieur fêtait la Saint-Valentin à l'élue de son coeur.

Pour ce qui est de mes parents (vous ai-je déjà dit à quel point ils s'aimaient ?), il était d'autant moins question que mon père oublie la Saint-Valentin que ma mère le lui rappelait dès le 1er du mois, en même temps que la date de leur anniv de mariage (12 février), des fois qu'il aurait eu la mauvaise idée de vouloir combiner les deux … À bon entendeur, salut !

●•٠·˙˙·٠•●

 

Et puisqu'aujourd'hui on fête l'amour, j'ai envie de partager avec vous cette carte que mon père m'a écrite quand j'avais deux ans .. 

 

À part le Don Juan que j'attends toujours et le petit frère qui s'est avérée être ma sœur, tout va bien ! (le frérot est arrivé en dernier)

(PS Vous imaginez, si le net avait déjà existé en 1957 ? Si ça tombe il ne resterait rien de ce morceau d'amour !)

 

Belle journée à vous les loulous !

Et un p'tit bisou !

Pour la St Valentin !!

 

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Catégorie Entre nous

12 février 2025

Inoubliable

 

Chinou a raison : ma vie a changé.

Elle a changé du tout au tout.

Je me rappelle, j'étais joyeuse. Heureuse, même. Je m'extasiais de toutes petites choses, les fleurs des arbres en fleurs, les petits nuages du ciel, je prenais des photos, des millions de photos, toujours les mêmes, parce que tout était beau.

Parfois, j'avais mal aux jambes, mais ce n'était pas grave, car je ne savais pas.

Je me revois, devant ma doctoresse, celle qui est partie maintenant – un différend avec la mairie, lorsque j'en ai parlé avec mon nouveau généraliste (enfin pas nouveau, il est même plutôt ancien, mais c'est le seul qui reste), il a dit : "Ces ABRUTIS ! on n'a plus de médecins, et eux qu'est-ce qu'ils font, ils la laissent partir !", oui donc, j'étais face à ma médecin qui tenait ma radio comme si c'était son dernier avis d'imposition, et m'annonce : "Vos hanches sont en très mauvais état".

Mon soulagement, pauvre innocente : de la coxarthrose ? ça fait des années que j'en ai ! même pas mal !

Croyais-je ..

Et puis un beau jour qui s'est révélé vraiment moche, mon arthrose s'est réveillée.

La suite vous la connaissez : il a fallu bien du talent à mon chirurgien pour non pas trouver les mots – après tout, il n'attend pas après moi, son agenda est blindé jusqu'en 2040 – pour m'accompagner, pour m'apaiser, pour me tenir la main. On pourrait croire qu'avec une dizaine de passages sur le billard, on s'habitue. Ben non, on ne s'habitue pas. On connaît, ça c'est sûr. On finit par connaître tellement de trucs que vos enfants, c'est vous qu'ils consultent.

Oui donc, il y eut l'arthrose. Ce fut le premier jour.

Et puis ensuite je suis devenue vieille. Comme ça, d'un coup !

Avant, je nageais, je marchais, je tintinnabulais, j'étais pleine de désirs et de joies !

Et d'un seul coup, plouf ! Plus rien !

 

La semaine dernière, en sortant de la piscine je suis rentrée à pied. Ça fait quoi ? une heure, à tout casser.. sauf qu'en arrivant à la maison, je ne pouvais plus poser le pied par terre. Je parle de la jambe non opérée.

Oui, parce que le problème avec l'arthrose de hanches, c'est qu'on a deux hanches !

Alors j'ai fait la seule chose qu'il y avait à faire : j'ai pleuré.

J'ai pleuré sur ce sort cruel qui m'a laissé marcher seulement six mois ! ça ne va pas recommencer, ah non ! Pas d'accord !

Puis je me suis mouchée et j'ai allumé mon ordi pour me connecter sur Doctolib. Je ne sais pas si c'est parce que j'étais pétard ou quoi, mais paf, un rendez-vous venait de se libérer pour la semaine suivante (cette semaine donc) et les cieux se sont ouverts.

Oui, parce que ce chirur, "le pape de la prothèse" comme on l'appelle ici, il faut plutôt prévoir d'avoir mal six mois avant ! en même temps, j'ai hésité ! était-ce suffisamment grave pour que je lui prenne de son précieux temps ?

Finalement, je suis allée le voir … mon Stromae personnel – je trouve qu'il ressemble à Stromae je sais pas pourquoi ..

Il m'a reçue, tel qu'en lui-même – il sourit tout le temps cet homme, il est paisible, rien n'est jamais grave avec lui ("Vous avez déjà été opérée 10 fois ? ben ça fera la onzième !"), bref, une crème d'homme !

Il m'a demandé de marcher devant lui en petite culotte. 

Ça fait des années qu'un homme ne m'a pas demandé de marcher devant lui en petite culotte, j'aurais bien aimé que ce soit dans d'autres circonstances, mais bon ! 

Puis écart par-ci, écart par-là ..

Pas de chirurgie pour l'instant, qu'il a dit.

En même temps, que je lui rétorque, je vous aurais pas dit oui ! 

Il ne m'a même pas parlé d'infiltration ! Juste, des anti inflammatoires, médocs que je ne prends absolument jamais … et en fait il faut que je ralentisse..

Que je ralentisse quoi ?

Ma vie est déjà un immense ralenti !

Allez, j'avoue, j'ai été soulagée. Et je l'ai encore remercié, parce que je ne le remercierai jamais assez d'avoir transformé ma vie, que j'avais si peur, qu'il a trouvé les mots, etc…

"Je me rappelle très bien que vous aviez peur, et je me rappelle très bien de vous, vous n'êtes pas le genre de personne qu'on oublie !" a-t-il dit avec son beau sourire en me serrant la main.

Et voilà.

Je suis inoubliable !

 

Cette photo date de 2011, du 10 juillet exactement ! Purée, ce que le temps passe vite ! vous trouvez pas ?

C'était le bon temps parce que 1) j'allais souvent à la piscine avec ma grande, 2) on avait encore le droit d'y faire des photos et on en faisait plein ! 3) le bonnet qui vous serre les oreilles n'était pas obligatoire !

Bref, le bon temps, quoi..

 

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                                                           `•.¸.•
´         Bonne  fin de journée !

 

Catégorie Humeur du Jour

 

1 février 2025

Cassoss

 

Un de mes petits-fils m'a demandé de lui faire une clé USB avec des photos de lui petit .. Purée, j'en ai pour 8000 ans à tout trier !

Mais c'est génial de se replonger là-dedans ! Et quelle idée merveilleuse j'ai eue de faire des petits films avec mon appareil !

Franchement, la modernité, ça a du bon !

 

Et vous ?

Avez-vous un million de photos de vos petits-enfants ?

Heu, pour commencer, avez-vous des petits-enfants ? ou des arrière ?

Moi des arrière j'aimerais bien, mais rien n'est moins sûr .. Quand j'ai dit à mes petits-fils que j'avais leur âge (20 ans) quand j'ai eu ma première fille, ils m'ont traitée de "cassoss" !

Pf, les jeunes réfléchissent, maintenant .. Si les enfants se faisaient en réfléchissant, ça se saurait !

(Bien entendu, je plaisante.. Il y a un tas de trucs que j'ai fait sans réfléchir, et on ne peut pas dire que c'était une bonne chose. SAUF pour ce qui est de mes enfants. C'est super d'avoir des enfants très jeune, en tout cas c'est ce que je voulais ! Et encore, le papa m'a fait attendre deux ans !)(Finalement mon petit-fils a raison : j'dois être un cassoss ..)

 

Belle journée à vous !

 

Catégorie Humeur du jour

29 janvier 2025

La fin des blogs ?

 

Ces temps-ci, silencieuse plutôt je suis, si on se réfère à mon rythme d'écriture normal quelque peu, heu,  soutenu (une fois, La Baladine m'a dit que c'est tout juste si elle avait le temps de lire que déjà un autre texte arrivait) (évidemment, c'est exagéré ! Vous me connaissez, je suis la mesure personnifiée !).

Ceci dit : et vous, hein ?

Oui, vous ?

Je n'écris plus, je commente peu, mais je lis ! et il y a de moins en moins souvent à lire ! Les Délia, Fabie, Le Goût, Alain, Heure Bleue, Praline qui postaient beaucoup et régulièrement .. pfout ! envolés ! Vi, pareil ! Bon je ne vais pas tous vous citer, de toutes façons on est tous contaminés !

Et que dire de ceux qui ont disparu au moment de la migration des blogs ? ça m'a vraiment tourneboulée cette histoire-là ! Mon blog c'est mon petit chez-moi ! Enfin, mon petit chez-nous ! Quelle idée de refaire la déco alors qu'on n'avait rien demandé !

Alors quoi ? Serait-ce

 

LA FIN DES BLOGS ?!!!

 

 

Catégorie Humeur du jour

27 janvier 2025

Une belle journée !

Un joli moment ce samedi passé avec ma grande. Ça faisait longtemps !

D'abord, piscine où on a crevé de chaud car petit 1) manque d'habitude : chez elle comme chez moi il fait 13°/15° et petit 2) les températures extérieures ont pris 10 degrés sans prévenir personne (il pleuvait !)

Dans le bassin, bonheur : on était trois !

Ma fille a pu me donner les dernières nouvelles sans être dérangée par qui que ce soit ..

D'abord de son boulot où elle a changé de poste (promotion mais bien plus de responsabilités donc de stress). Ensuite télé, je lui avais dit qu'il y avait un film sur la vie de Simone Veil dimanche dernier vu qu'elle adore les biopics, "Oh merci, merci Mamoune de m'avoir dit !" mais à sa mine j'ai compris .. "Tu ne savais pas qu'elle était Juive ? désolée, j'aurais dû te prévenir" .. (ma fille est hypersensible).

"Non mais c'est pas grave, j'ai adoré ! Quelle femme ! Mais quelle femme !".

Et comme je me mettais à frissonner, elle a cru que j'avais froid, j'avais la chair de poule, "Mais non c'est mon corps qui dit comme toi, Quelle femme, mais quelle femme !"

On a parlé du livre que j'ai lu pendant ma convalescence de hanche (CLIC), puis d'Anne Frank. Adeline regrettait d'avoir fait l'impasse sur la visite de la maison lorsqu'elle est allée à Amsterdam, moi j'avais 15 ans lorsque je l'ai visitée.

photos 1971

Après, direction Leclerc, notre rituel, où la chair de ma chair fait des courses puisque paraît-il, c'est moins cher qu'à Paris ! Tout en marchant je lui ai dit que j'espérais qu'elle n'était pas vexée que je ne lui ai pas donné mon dernier ouvrage (ancêtres belges), je sais qu'elle mélange tout .. Aux arrières-grands-parents on l'a déjà perdue ..

"Ah non pas du tout" m'a-t-elle dit, "déjà quand tu racontes l'histoire des rois je crois qu'ils sont de notre famille .."

Ah oui en effet ! encore que, qui sait ? Louis XIV était fou des sœurs Mailly, et des Mailly, yen a plein dans mon arbre !

D'ailleurs à propos de sœurs, ma cousine m'a parlé des Sept Sœurs, ça m'inspire assez, vous l'avez lu ?

Alors sinon, j'ai annoncé à ma fille que le matin même, j'avais décidé de sortir de ma grotte. J'ai demandé des infos au sujet d'une asso qui organise des sorties. Le contact étant par mail, je n'attendais pas de réponse avant aujourd'hui vu qu'on était samedi, et pourtant j'en ai eu une le soir même : l'asso vient d'être dissoute faute de bénévoles ! Pour une fois que je voulais sortir en groupe ! je ne sais pas si l'envie reviendra !

Et puis enfin on est rentrées à la maison, sous la pluie (j'adore la pluie, je vous l'ai peut-être déjà dit une fois ou trois mille) et on a dîné tranquillou devant NPLP (oui, j'adore les chansons aussi).

C'était une belle journée !

 

 

Catégorie La vie de tous les jours

 

Je vous remercie infiniment pour tous vos commentaires qui sont comme des bonbons qui fondent dans mon coeur. MERCI ♥

24 janvier 2025

Où sont passés mes mots ?

 

 

Je me sens vide depuis que je n'ai plus rien à écrire. Où sont passés tous les mots qui se bousculaient dans ma tête ?

Pourtant, ma vie n'a pas radicalement changé.

Alors pourquoi ? Pourquoi ce vide ?

 

 

Catégorie Humeur du Jour

17 janvier 2025

Beau gosse !

 

Nouvelle année, nouvelle rubrique !

 

Depuis quelques temps j'ai renoué le lien avec une de mes cousines – la cousine de mon père, en fait. Elle a été là pour moi quand je me suis fait opérer, et la seule à venir me voir à la clinique (où je ne suis pourtant restée qu'une nuit). En fait, chaque fois que je l'appelle, elle est là pour moi.

Je sais, dit comme ça, ça fait bizarre.

Ce que je veux dire c'est que ma mission dans la vie a toujours été d'être là pour les autres. De m'occuper des autres. Ce n'est pas qu'on me demande quoi que ce soit, c'est que je devance. Ou devançais.

Ainsi entretiens-je le lien avec mon frère, bien sûr ! – je parle bien d'un lien qui consiste à s'occuper de, prendre soin de, sans retour, puisque par définition, mon frère, après avoir été le centre du monde de ma mère, est devenu le centre du monde tout court – ainsi entretiens-je aussi le lien avec ma ribambelle de cousins germains qui, il faut bien le reconnaître, ne répondent pas follement présents. Ou trouvent ça normal. Puisque ça a toujours été comme ça. Ils sont contents que je les appelle, bien sûr. Ça se passe toujours très bien. Mais il n'y a pas le petit plus .. Ce petit plus que je ne savais même pas que c'était un plus.

Ce petit plus, je l'ai trouvé en grimpant une génération : avec la cousine de mon père. J'ai réalisé après coup qu'elle se mettait à mon écoute. Elle me pose des questions. Elle est bienveillante.

Oui, voilà, quand je repose le téléphone après qu'on se soit parlé, je suis bien. Je me sens bien. Remplie.

Alors cette année, ma foi, j'ai décidé de faire le minimum syndical au niveau de mes liens familiaux. Après tout, ça a l'air de leur convenir parfaitement, puisqu'aucun ne s'est manifesté à ce jour !

Oui, tiens, cette année, je vais plutôt cultiver les relations bienveillantes !

 

Comme illustration, je vous mets une photo de mon papa, 16 ans, "beau gosse" de son état (dixit sa cousine qui était folle amoureuse de lui).

 

 

La cousine en question, elle se trouve sur la droite (la fillette qui tourne la tête). Vous constatez immédiatement la différence d'âge entre eux – 13 ans – ce qui fait que leur histoire d'amour était hyper mal partie, surtout que mon père s'occupait certes énormément d'elle, mais telle qu'il la voyait, c'est-à-dire comme sa petite sœur.

Quand celle qui deviendrait ma maman est apparue dans le paysage, sans le savoir elle a fendu le cœur de cette pauvre gamine ! (bon ceci dit, moi aussi j'étais amoureuse de mon cousin, qui en a préféré une autre ! Les hommes n'ont pas de cœur !)

Tout à fait à droite c'est ma mamy chérie, mère de mon père, qui avait encore ses cheveux blonds à l'époque (elle avait 41 ans sur cette photo).

 

C'est cette mamy qui est d'ascendance belge et dont je viens de terminer l'histoire des ancêtres !

 

Belle journée à vous ! ☼ ☼

 

Catégorie Humeur du jour

5 janvier 2025

Bonne année !

 

Je me décide à sortir de ma léthargie scripturale pour venir vous souhaiter une année 2025 fantastique mais surtout et avant tout

 

une bonne, une excellente santé !

 

Bon, si en sus vous gagnez au Loto ou rencontrez un homme, une femme ou un chien gentil et caressant à qui donner tout cet amour dont vous ne savez que faire, je pense que vous ne direz pas non.

En attendant la fin de mon hibernation je me prosterne à vos pieds et vous couvre de bisous !

 

 

PS Je vous remercie infiniment pour vos commentaires, vos mails.. je vous lis .. mais je ne sais pas ce qui se passe, je n'arrive plus à écrire ... je suis bloquée, cassée, foutue ! .... bouuuuh ... vous avez déjà connu ça ?

 

♥●•٠·˙. ˙·٠•●♥

 

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Catégorie Entre nous

27 décembre 2024

J'ai faim !

 

Bonjour mes loulous,

 

J'avais commencé à répondre à vos gentils commentaires puis finalement je me dis que je vais vous faire une réponse groupée. Déjà et pour commencer, je remercie tous ceux qui m'ont adressé des p'tits mots d'amour et de sollicitude pendant ma période silencieuse. À moi aussi elle manque la nana qui écrivait plus vite que son ombre mais on dirait bien qu'elle s'est barrée sur une autre planète. Pas grave, bon vent, on verra bien ce que 2025 (nous) réserve !

Bien alors je ne sais pas pour vous, mais de mon côté ça faisait deux mois que je préparais cette journée. Menu, décos, petits cadeaux – j'adore faire des cadeaux !

Du fait de la famille recomposée – décomposée, lapsus-je souvent – mes filles (et petits-enfants) passaient le réveillon chez leur sœur consanguine. Oui, bon, leur demi-sœur quoi ! (ça me rappelle une question d'un de mes petits-fils qui voulait savoir si mon fils était son oncle à temps plein ou seulement un demi ?).. laquelle frangine habite, je cite ma grande, "au bout du monde", c'est-à-dire en banlieue sud.

Il faut savoir que souvent, c'est beaucoup plus rapide de se rendre à Lille ou à Nevers que d'essayer de joindre une quelconque commune de banlieue parisienne du fait des correspondances bizarres (remonter une ligne pour pouvoir la redescendre etc sans parler des correspondances qui ne correspondent pas du tout ..) !

Bref, ils sont arrivés chez moi le jour de Noël complètement éteints, (i.e. "au bout de leur vie", comme ils disent), après avoir passé, la veille, plus de temps dans les transports que sur place. D'ailleurs ma grande a failli ne pas venir, enfin si, elle m'a dit "je viens vraiment parce que c'est Noël", mais elle a pris un train plus tard. Alors, elle, c'est pas les trains son problème, c'est les chats. En effet, elle a un nouveau chat suite à la disparition de sa minette d'un cancer rénal. Alors son nouveau chat, voyez, c'était genre un chaton abandonné et malade ayant besoin d'amour. Tout ce qui fait fondre ma fille. Certes, elle l'a eu malade (ça, c'était l'été dernier). Elle a dépensé la moitié de son salaire en vétérinaire car elle faisait des angoisses chaque fois qu'il éternuait. Et il éternuait souvent, vu qu'il avait un genre de coryza. Il se traînait comme une âme en peine, un peu comme ma fille, on va dire, qui ne fermait pas l'œil de la nuit parce qu'elle s'inquiétait trop que son chat passe son temps à roupiller (rétrospectivement je me demande s'il ne faisait pas un peu de cinéma pour qu'elle s'occupe de lui)(après tout, les chats c'est un peu comme les hommes ..).

C'est vrai que c'était un coup dur, après avoir perdu sa chère Doudette, de se retrouver avec un chaton malade et la terreur de le perdre aussi. Elle a laissé à Doudette un bout de son cœur et c'est comme ça qu'elle s'était chopé une capsulite (oui, on est drôlement faites dans la famille).

Oui alors donc, où j'en suis ?

Ah oui, ma fille. Après avoir réveillonné et pris un nombre indécent de trains de banlieue pour rentrer chez elle dans un endroit normal (Paris), elle espérait pouvoir profiter des quelques heures qui lui restaient avant de reprendre le train (un seul, pour venir chez moi) pour dormir du sommeil de la juste. C'était compter sans son chat qui, ayant recouvré sa pleine santé, passe ses nuits, comme tous les chats, à jouer et à sauter sur sa maîtresse.

Il faut dire aussi qu'elle s'est chopé la crève il y a quelques jours et n'est déjà pas au mieux de sa forme.

Elle est donc arrivée à 14h au lieu de 13, ce qui en fait n'était finalement pas si gênant car, si j'ai bien eu mes petits-fils à 13h, leur mère (la sœur entière de ma fille aînée) a fait toutes les boîtes à livres de ma ville avant d'arriver ici (13h45), après quoi elle m'a annoncé qu'elle allait attendre sa sœur à la gare.. Elle est revenue sans elle vu qu'elle s'était trompée de train parce qu'elle était pas bien réveillée (dixit).

Bilan : pour le bon train, elle n'est pas ressortie.

Quant à mon frère, sans surprise il m'a fait le même coup que l'année dernière, c'est-à-dire qu'il s'est pointé comme une fleur après m'avoir juré par trois fois qu'il "n'avait pas la tête" à venir fêter Noël chez moi.

Ensuite, tout est passé très vite. C'est ça le truc avec Noël, on met des mois à tout préparer et le jour J, pfouit ! ça file à toute vitesse !

J'avais prévu de les garder le soir mais foin de mes prévisions, l'aîné bossant le lendemain* ma fille et ses fils sont repartis vers 17h30 (* heu, à son âge je faisais la java et pour être sûre de pouvoir me lever quelques heures plus tard pour aller bosser, je dormais assise !), suivis de près par mon frère qui n'aime pas conduire de nuit.. puis enfin ma grande qui espérait que son chat se serait calmé..

Quand je me suis retrouvée dans cette pauvre salle désolée avec les reliefs de ce qu'il restait du repas, tous les papiers chiffonnés avec lesquels j'avais pris tant de soin à enrober mes cadeaux, j'ai eu un gros, gros coup de cafard. J'ai même failli laisser tomber une larmichette. Mais finalement, non. Ça aurait été idiot de s'apitoyer. Tout s'était bien passé. Comme disait ma grand-mère, "garde tes larmes pour quand je serai morte" (oui, je suis pleureuse depuis toujours).

 

Bon finalement je n'ai pas répondu à vos comms. Honte sur moi. Je reviendrai le faire .. ou pas. Z'êtes pas fâchés ? Que ça ne vous empêche pas de continuer à commenter ! Oui je sais, je ne manque pas d'air !

Bon, mes loulous, je vous laisse ! J'espère que vous ne m'en voulez pas parce que maintenant, j'ai faim !

 

Gâteau réalisé par mon petit-fils pâtissier, venu exprès chez moi lundi 23 pour le faire (rappel : mardi 24, il était invité chez sa moitié de tante).

 

Catégorie La vie de tous les jours

24 décembre 2024

Joyeux Noël

 

Bien sûr que je pense à vous en ces jours particuliers de l'année et je profite de la perche que me tend mon cher Bof. pour venir le formuler en mots. Je me demande par exemple comment vous allez passer le réveillon, le jour de Noël, si vous serez entouré, triste, gai.

À Noël, je pense toujours à ceux qui n'ont plus rien. Je ne peux pas m'en empêcher. Cela vient sans doute de cette orgie de dépenses imposées, qui part dans tous les sens au point de le perdre (le sens).

D'un côté, cette orgie, donc.

Et de l'autre, ceux qui n'ont rien.

Dans un petit coin de ma tête me reviennent les Noëls de mon enfance, de ma jeunesse, avec la magie et la modération qui les teintaient encore .. Attendre Noël avait un sens différent de celui d'aujourd'hui, Maman déposait au pied du sapin une petite crèche avec l'enfant Jésus. Jésus comme amour, tout simplement, Jésus comme simplicité. On n'avait pas peur alors d'aller dans les marchés de Noël et que ça finisse en tuerie programmée. D'ailleurs, les marchés de Noël n'existaient pas, enfin je suppose, en tout cas dans ma jeunesse je n'y suis jamais allée. Non, c'était juste l'occasion de se réunir, aimés et moins aimés, parce qu'à Noël on oubliait tout, ce qui est moche, ce qui fait mal, pour ne garder que l'essentiel : aimer. On s'aime, on a envie d'être ensemble, là. Il y avait du respect aussi, de la reconnaissance.

Mais bon, ainsi va la vie. Les choses ont changé et il faut suivre le courant.

 

Comme l'année dernière demain j'aurai mes filles ainsi que mes petits-fils qui, super et rarissime, sont là tous les trois cette semaine ! Je ne boude pas mon plaisir car je peux maintenant compter sur les doigts d'une seule main les jours où je vois les garçons sur une année. J'ai invité mon frère aussi, mais il m'a fait cette réponse merveilleuse, "je n'ai pas la tête à ça".  Je n'ai pas encore réussi à traduire cette phrase (mon frère a une façon de s'exprimer bien à lui) mais je ne m'inquiète pas trop. L'année dernière aussi il m'avait dit qu'il ne viendrait pas et il est quand même venu.

Mon fils reste le grand absent. Il me manque terriblement. Il y a des moments comme ça ..

Je voulais aussi vous dire quelque chose : je ne suis pas sûre de revenir ici. Je sens une espèce de vide, je n'arrive plus du tout à écrire, comme si j'étais à l'arrêt. En hibernation, dirons-nous.

Et puis, diantre ! cela fait 18 ans que je bloggue ! N'est-il pas temps que je prenne ma retraite ? ça existe, la retraite, pour les blogs ?

Mes crises de "vidage" m'ont reprise. Je pense à des choses comme "qu'est-ce que j'ai envie de laisser derrière moi ?". Sûrement pas tous les cahiers à qui j'ai confié mes chagrins et mes désespoirs. Il y a du boulot. Plus de vingt années de cahiers de désespoir depuis le dernier vidage (même si, en survolant les pages avant de les déchirer, je constate que je racontai déjà les choses avec humour. L'humour de la désespérance, disait ma sœur).

Mais foin de tous ces états d'âme.

Je vous souhaite le plus doux et le plus chaleureux des Noël .. malgré tous les malgré.

 

 

Joyeux Noël !

 

(¯`v´¯)
`·.¸.·´

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Catégorie La vie de tous les jours

 

1 novembre 2024

Roux à enflammer les cieux

 

Le premier garçon dont je suis tombée amoureuse, c’était un garçon "des îles", avec la peau caramel et de grands yeux noirs. D'une gentillesse infinie.

Comme la petite-fille de Fabie, j'étais en 6e et j'avais 11 ans.

À vrai dire, si je fouille un peu ma mémoire, j'en trouve deux, des amoureux. J'ai toujours été prévoyante, je m'en mettais un ou deux sous le coude, au cas où.

Je me rappelle, j'étais au collège, ce n'était pas encore la mixité, enfin si, presque .. Dans la salle de classe, qui n'était pas encore sens dessus dessous comme cela serait le cas l'année suivante (1968 !), trois garçons – oui, seulement trois – se terraient dans leur coin, histoire de faire front à la masse pépiante des filles jetant leurs nattes au vent.

Pendant la récré, des duos se formaient. L'un ou l'autre masculin venait me parler, ils étaient gentils, délicats. Et voilà, j'étais sous le charme. Ça s'arrêtait là. De toutes façons, mon premier baiser, mon premier vrai baiser, ce serait pour plus tard, bien plus tard.

Le troisième garçon ne figurait pas sur mon podium et je vais vous dire pourquoi.

Il y avait dans ma classe une fille qu'on qualifiait de "facile". Enfin, pas dans le sens "facile à vivre et qui ne se plaint jamais". Non. Cette fille, elle avait "mauvais genre". C’est en tout cas ce que disaient les adultes, parce que les garçons, eux, ils l’adoraient !

Cette fille, on la repérait de loin. Déjà, elle avait des seins. Plein. Et puis des cheveux roux à enflammer les cieux.

Elle, elle le faisait, c’est sûr.

Une fois, je l'ai vue renversée sur le bras du troisième garçon de mon histoire, lequel était adossé au mur du préfa. On ne lui voyait que la chevelure rouge joliment ébouriffée, qu’il s’agirait de replacer juste avant de retourner en cours. Sa main s’accrochait, faussement pathétique, à la nuque du garçon, tandis que lui flattait sans hypocrisie le modelé de la cuisse à travers sa jupe souple.

Et puis un jour, je rentrais à la maison quand je les ai croisés tous les deux sur le chemin. Lui, très soucieux apparemment de fourrager partout où il pouvait la forcer. D’un coup de pied qui en disait long sur sa hargne, elle perdit une chaussure, tandis que les mains du garçon semblaient possédées de folie.

Malgré mon cœur qui battait à tout rompre, je m'étais approchée, les séparant sans rien faire d’autre. Il s'était enfui, non sans m'avoir affublée de quelques insultes bien senties, et elle, pitoyable soudain, s'était mise à pleurer. Je l'avais prise dans mes bras, maladroitement, caressant doucement sa chevelure rousse. Mon cœur semblait ne pas vouloir s'arrêter de battre. J'avais eu si peur ! J'en tremblais encore.

Finalement elle s'était écartée, le regard vacillant.

"Ça va, merci", avait-elle dit.

Et elle était partie.

 

Je n'ai jamais oublié cette jolie rousse délurée. Aujourd'hui, je me dis que c'était une avant-gardiste : elle voulait être celle qu'elle était.

On ne l'a pas revue. L'année suivante elle avait quitté le lycée.

Je suis restée copine avec mes amoureux de 6e. En 5e on n'était plus dans la même classe mais l'un ou l'autre venait me parler à la récré. Il faut dire que l'année suivante (en 5e donc) ce fut mon premier vrai béguin (j'avais 12 ans, il en avait 15) – le premier de mon podium de trois ! cela a duré jusqu'à la 3e, après je suis partie en internat.. Mais on avait eu le temps d'avoir eu un petit moment tous les deux, à la faveur des événements de 68 ! (voir le texte "Bleu marine", si le cœur vous en dit)

(tout est chamboulé au niveau des liens donc je ne sais plus les mettre !).

 

Je me demande ce qu'ils sont devenus, ces garçons qui me paraissaient si gentils, si doux..

Sont-ils aujourd'hui des hommes dignes de ce nom ?

Font-ils du mal aux femmes, ou ne serait-ce qu'à une, ce qui est déjà trop ? Ou au contraire, sont-ils toujours ce qu'ils semblaient être ?

 

Merci à vous, mes fidèles, d'être là, malgré mon silence ..

et merci à toi, Fabie, de m'avoir donné de l'inspiration pour écrire 😉

 

Smouiiiiiiiiiiiiiiich !!

 

Catégorie Ma vie

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