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Un peu de douceur ..

13 octobre 2020

On ne peut pas être au top tout le temps

Un joli moment samedi avec ma fille, nous sommes retournées en forêt comme l'autre fois, on a marché longtemps, déjà une demi-heure pour traverser la ville et autant pour le retour, puis sur place on se sentait tellement bien, sauf que ma fille a un sens de l'orientation pire que le mien (ce qui n'est pas peu dire !), en rentrant on ne sentait plus nos pieds !

On était bien, on aurait presque pu oublier le covid si on n'avait pas croisé des gens avec un masque sous le menton, à un moment j'ai même pris le bras de ma fille comme je le faisais tout le temps avant, je n'ai pas fait exprès, l'espace de quelques heures j'avais complètement oublié !

J'ai l'impression qu'on vit les moments plus intensément, non ?

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Ma fille habillée moi de l'écharpe à la jupe, oh lala que j'aime cette jupe, on dirait du skaï mais ça n'en est pas ! Il y a des vêtements comme ça que j'ai depuis trente ou quarante ans, je les aime tellement que j'ai du mal à m'en défaire ! Mais je ne porte plus de jupe, alors hop hop ! Elle plaisait à ma fille, c'est une bonne alternative (ceci dit mes vêtements plaisent toujours à mes filles !)

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Une tache noire insolite

P1070950 de plus près cela donnait ça,

on ne savait pas dans quel sens le regarder, sontaient-ce des racines ?

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Pour le reste un peu de mal à trouver mes arcs-en-ciel en ce moment, ça passera, on ne peut pas être au top tout le temps, pas vrai ?

Je vous souhaite une très belle journée !
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8 octobre 2020

Pas contente !

Vous savez quoi ? Hier, j'arrive à l'orée des champs, innocente comme l'agneau qui vient de naître, et

QUE VOIS-JE ?

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Des marques de roues !

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Des grosses marques de grosses roues, même !

Le paysan est passé avec son tracteur plein de roues ! Non mais regardez ça ! Dans quel état il a mis MON chemin ! Ça glisse, ça fait des bruits de succion, c'est dégoûtant !

Quel sans gêne !

Et mon coin pipi ?

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Vous avez vu ce qu'il reste de mon coin pipi ?

Obligée de faire demi-tour !

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Groumph !

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Finalement, il ne doit pas avoir les yeux si bleus que ça ! Marronnasse, plutôt ! Oui, bleu marronnasse, ça c'est sûr !

Où je vais aller, moi, maintenant ?

Pas contente !

Pas contente !

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Et sous le pont, de pire en pire ..

Si ça continue je vais sortir en maillot de bain ..

 

Bonne journée à vous !

fleurs

7 octobre 2020

Si peu de chose

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‘‘Mais t'es folle de te promener toute seule dans ces endroits déserts ! "

En plus d'être folle je suis une solitaire, et le moins qu'on puisse dire c'est que la pandémie n'arrange pas les choses.

Aussi, personne ne va patauger dans la boue, pas plus lorsque les chemins sont secs, alors, hop hop, à peine les champs en vue, je retire mon masque. Je sais, c'est vilain, je ne devrais pas, si je croise la gendarmerie à cheval j'aurai une amende, mais franchement, combien de risque y a-t-il que des gendarmes viennent marcher dans la boue pour sanctionner une folle toute seule dans ses bottes même pas de pêcheur ?

Marcher me fait du bien, la nature aussi, je suis en plein sevrage de beaucoup de choses, dont la natation, j'essaie de ne pas y penser mais parfois ça revient, surtout le soir puisque je n'ai pas eu ma dose, parfois ça me paraît si difficile que j'en pleurerais, puis après j'ai honte, j'ai honte parce que c'est rien, si peu de chose, en même temps le bonheur c'est juste ça, des riens et des peu de chose..

Je ressens à tort ou à raison une privation de liberté, puisqu'il faut apprendre à vivre en se réfrénant sur tout, sur les petites choses justement, les sourires qu'on ne voit plus que dans les yeux (ou pas), les bisous et les câlins, se voir se réunir se serrer. J'ai été élevée dans une famille qui avait l'esprit de famille, enfin je parle de celle de ma mère, mon père non, il y avait eu tellement de drames, tellement de choses dont on ne parlait pas, et celles dont on parlait étaient toujours les mêmes, elles dataient de la guerre, mon grand-père et son fils aîné s'empoignaient, lui le fils ne pardonnait rien, que ne pardonnait-il pas ? pas la moindre idée, mais jamais il n'a pardonné, jamais, il y a toujours eu cette haine, ces cris, et je me terrais dans mon coin et je pleurais tellement j'avais peur de ces deux hommes, mon grand-père et son  fils, quand toujours ils se criaient dessus avec leur monstrueuse voix.

Maman a réconcilié le fils cadet, mon père, avec le sien, elle a tout recollé avec des bouts d'amour, des assiettes pleines, c'était sa générosité, et mon père qui l'aimait a tout bien fait comme elle a dit, ou alors il s'est dit "Ça peut être ça une famille ? Autre chose que se taire tout seul dans un grenier froid, que des cris, que des coups, que des nœuds au cœur ?"

Et Papa a pardonné, et Papa a appris à aimer, jour après jour, année après année, m'offrant du même coup des grands-parents qui m'ont adorée.

Alors forcément, maintenant que les réunions familiales sont limitées, et que même, on compte en nombre de foyers, je repense au nôtre, celui de ma famille, composée de celle de ma mère, de celle de mon père et de tous ceux qui passaient par là. Je repense aux tables immenses, aux rires lancés au ciel à pleines mâchoires, aux chansons de l'arrière-grand-mère qui n'était même pas mon arrière-grand-mère et à son fils qui n'était pas non plus mon grand-père, et on dansait, et on riait, et on oubliait le gris et les coups et le brun*, et c'était bien, c'était de l'amour et c'était de la vie.

Qu'aurait été la mienne si mes parents ne s'étaient pas aimés ?

* Depuis mes échanges tel avec mon cousin du Nord j'apprends des façons de parler chti, dont celle-ci : "être dans le brun" (ou quelque chose comme ça :-))

6 octobre 2020

Un bleu insoutenable

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Hier je voulais aller de l'autre côté du pont. C'était ma troisième tentative. La seconde, j'étais toujours en pataugas, et malgré le ciel bleu de ce jour-là les choses s'étaient aggravées niveau flaques. Je n'avais donc pas pu traverser.

Hier, j'ai mis des bottes qui ne prennent pas l'eau.

Je pars et je m'aperçois qu'il pleut. Ça ne se voyait pas de l'intérieur, c'était une petite pluie fine. Elle faisait un joli bruit sur ma capuche, le même que sous une tente, c'était agréable et reposant. 

J'ai testé la veste imperméable. Elle l'est. Je suis contente !

Par contre, les chemins sont gluants de bouillasse et je suis obligée de faire attention en marchant (sauf si mon seul objectif de la journée est de me vautrer dedans).

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Une fois arrivée sous le pont, je constate que les mares de boue se sont encore étendues. Flûte ! Mais aussi, pourquoi je m'obstine à vouloir aller dans une zone inondable quand il pleut ? D'ailleurs, qui se balade dans une zone inondable quand il pleut ? (à part une folle, je veux dire ?)

J'essaie d'atteindre l'autre côté (je suis têtue !), pierre après pierre, celles déposées là en équilibre par quelqu'un d'aussi fou que moi (je ne suis donc pas seule ?), mais ça tangue, mazette ! Mes bottes, mes jolies bottes toute bien cirées s'enfoncent dans la boue avec un souiiiiiiiiiiiich de contentement, je les en arrache, elles me regardent en me lançant des éclairs furieux !

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Finalement, je fais demi-tour. Encore une fois. De toutes façons, de l'autre côté non plus je ne croise jamais personne. Enfin si. Le coupeur de luzerne (je le reconnais à son tracteur).

L'espace d'un instant, je me vois intégralement recouverte d'une purée marronnasse, moi qui ai réussi jusque là – un exploit quand on me connait – à ne pas me vautrer dans les chemins, aussi je monte à toute allure sur le rebord du champ pour éviter de me prendre une volée de boue au moment où il passe à ma hauteur. Pourtant, le beau paysan (oui, j'ai décrété qu'il est beau, qu'il est jeune, qu'il a les yeux bleus, bleus comme ces fleurs bleues quand elles se mettent à être vraiment bleues, et ce, bien que 1) soit je le vois en plein soleil et de dos, 2) soit je le vois en pleine pluie et sans essuie-glace), le beau paysan, disais-je, roule lentement, exprès pour moi, pour ne pas m'asperger de sa boue boueuse, il roule tout doucement, me jetant un regard lent et doux avec ses yeux d'un bleu insoutenable, et moi je piétine dans la boue de son champ, la tête dans les étoiles et la pluie sur le reste qui chante sa petite chanson, chabadabadabada, chabadabadabada ♪♫♪♫..

2 octobre 2020

Des bottes de pêcheur

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Hier j'avais envie d'aller dans un coin où il n'y a jamais personne, encore plus personne que dans les autres endroits où je vais (en même temps, c'est une zone inondable, ceci expliquant cela)..

Me voilà donc partie, le ciel est bleu malgré les annonces alarmistes de la météo qui de toutes façons passe son temps à dire n'importe quoi. M'en fiche : maintenant j'ai une veste im-per-mé-able ! En tout cas vendue comme telle, je ne l'ai pas encore testée, on verra !

J'arrive à l'entrée de tous mes espoirs, pour constater que, oh non !!!! Il y a plusieurs centimètres de flotte !! J'ai pensé à la veste, je n'ai pas pensé aux chaussures !

P1070649Oh lala, c'est sûr, elles ne vont pas aimer ! Et puis je n'ai pas-du-tout envie de me balader avec les pieds trempés ! Tant pis, tant pis, tant pis ! (je suis sous un pont, ça fait de l'écho !) je reviendrai avec des bottes de pêcheur !

Je fais demi-tour, je vais faire un autre circuit,

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un peu déçue mais bon, le ciel est toujours bleu, agrémenté d'un petit vent qui fait danser les maïs, un vent mignonnet, rien à voir avec Alex.

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Le soir je ne sais pas ce qui me prend, j'écoute les infos ! Qu'est-ce qui me prend d'écouter les infos ? Comme si je ne savais pas que ma région est écarlate! Ma fille parisienne a reporté (encore) sa visite pour cause de deux collègues malades, mes petits-fils que je devais voir dimanche itou !

Accepter ce qui est, positiver, franchement, ce n’est pas tous les jours facile !

En plus, OUI, les câlins me manquent ! Les bisous aussi ! Ras-le-bol ! Devoir accepter qu'on va vivre avec cette cochonnerie, c'est en tout cas ce que pense ma "pré-bru" (compagne de mon fils), contrairement à moi qui m'imagine que ça va disparaître d'un coup de baguette magique ! Ce qui prouve que ce n'est pas toujours les vieux (en l'occurrence, la vieille !) qui sont les plus sensés !

Malgré ces hauts et ces bas, la vie est belle quand on n'a ni bombe ni tempête Alex venue dévaster la maison, et puis aujourd'hui c'est la Saint Léger, il tombe bien celui-là ! Essayons de nous gaver de légèreté, en tout cas l'idée qu'on s'en fait, beaucoup plus sympathique que le nom dont il est inspiré (Leudgard)!

Allez, hop hop, que cette journée nous soit légère !

Je vous fais des bisous, plein, c'est le seul endroit où je peux me lâcher, j'en profite !

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Smouiiiiiiich !
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29 septembre 2020

Une grande nouvelle!

P1070197 Fontainebleau

"Mama, j’ai une grande nouvelle à t’annoncer !".

Mon Dieu. Je vais être grand-mère !

"On va reprendre un chat."

Oh.

"Deux, même !"

Ah ?

"Une portée de chatons a été abandonnée dans la rue, une dame les a recueillis, elle en a encore deux à donner".

C'est ainsi que, le temps d'un aller et retour, j'ai pu faire connaissance de mes "petits-fils félins". D'abord Rio, là depuis une semaine, puis Barry, plus maigre et plus faible, qui n'est arrivé que dimanche, après avoir été bichonné par les personnes qui les avaient recueillis, des gens qui adorent les chats, ils en ont sept ! Ils leur ont fabriqué un genre de volière géante où ils peuvent vaquer en toute sécurité, et le reste du temps ils sont dans la maison. Ce sont les rois.

2020 9-26 Nevers0002rr

2020 9-26 Nevers0006

Comme Rio, on va dire, qui se sentait chez lui lorsque son frère a débarqué. Il n'était visiblement pas au courant qu'il était censé le reconnaître et lui sauter dans les bras, enfin, dans les pattes. Il a sauté, ça oui, mais sur le crâne du pauvre Barry qui s'est mis à miauler à fendre l'âme. Ce furent des retrouvailles très animées !

P1070595 capture

Il paraît que depuis, ils se sont calmés !

C'est sur ces félines nouvelles que je vous souhaite, à tous,

une très belle journée !

19 septembre 2020

À quoi servent les regrets ?

2015 5-15 Hauts de France0003

À vrai dire, je n’écoute pas les infos. Plus exactement, je regarde peu la télé. C’était déjà ainsi avant la pandémie, c’est devenu pire.

J’ai appris hier matin que le port du masque est obligatoire dans ma petite ville de 6000 habitants. Je suis partie à la recherche des infos à ce sujet : en fait, il l’est depuis une semaine déjà ! Je trouvais bizarre aussi de croiser tant de gens masqués ... on peut donc dire que j’ai eu de la chance ! J’ai croisé une fois une voiture de gendarmerie, ils ne se sont pas arrêtés.

Ça m’a fichu les boules, hier. Et puis ensuite je me suis fait la conversation. Était-ce si grave ? Ma vie est-elle en danger ? Ma ville est-elle bombardée ?

Ça fait des années que je veux lâcher sur le passé. Ça fait des années que je veux lâcher sur les scénarios catastrophe du futur (ma grande spécialité). Juste savourer l’instant présent.

C’est vrai qu’avant, quand j’allais nager et que je me baladais librement, que je faisais ma folle aux cours de yoga ou que j’allais à la mer avec mon frère, mes enfants et mes petits-enfants, c’était des moments de bonheur et de plaisir absolus. Mais étais-je vraiment dans l’instant présent ? Peut-être pas, finalement. Non, sûrement pas. Mon esprit était pollué par toutes sortes de pensées, avant, pendant, après. Je trouvais encore le moyen de râler intérieurement. Je n’étais pas dans le moment.

Il aura fallu ça pour m’obliger à accepter, à accepter vraiment, même si ce n’est pas facile. Même s’il faut recommencer, tous les jours.

Accepter.

Je pense à ma parente du Nord décédée en 2019. Elle me manque beaucoup. Ces derniers jours, j’ai relu toutes les lettres qu’elle m’avait envoyées. Quelle chance j’ai eu qu’elle aime autant écrire que moi !

Sa dernière lettre date de 2015, elle avait 95 ans. Ensuite, ses doigts ne lui ont plus obéi. Mais elle avait été généreuse aussi dans ses envois : ma boîte de lettres et mon cœur ont débordé.

Elle m’a fait ce cadeau : pouvoir caresser son écriture du bout des doigts. L'entendre dire "je vais te considérer comme ma petite fille, tu es si gentille avec moi", revivre nos échanges, sourire à sa façon de parler "du Nord". Ça me manque.

Elle disait, cette parente : "Il faut nous aimer avant".

Elle disait, cette parente : "Un conseil, profite bien de tes parents, aime-les, soigne-les, car un jour, quand ils nous quittent .."

Elle disait, cette parente : "Tout peut s’arrêter en un instant".

Elle disait : "Et à quoi servent les regrets ? Il faut nous aimer avant."

2015 5-15 Hauts de France0002

18 septembre 2020

Pour changer un peu

2020 9-17 foret0001Hier, pour changer un peu des champs je suis retournée à l'endroit où j'étais allée avec ma fille dimanche,

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2020 9-17 foret0003au moins il y a de l'ombre...

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2020 9-17 foret0007Cela faisait longtemps que je n'étais pas allée en forêt, c'était une promenade très agréable, très rafraîchissante !

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Bonne journée à vous !

 

je viens d'apprendre que le masque est obligatoire dans ma (petite) ville, même dans les champs ..

17 septembre 2020

Pleure pas Jeannette

2020 9-13 ac Adeline0006PFF ! Des humaines à l'horizon ...

2020 9-13 ac Adeline0008Mais qu'est-ce qu'elle me veut ?

Voyons, voyons ... comment vais-je pouvoir me débiner ?

Tu me lâches ?

Elle comprend rien, ou quoi ?

À la une... à la deux ... à trois, j'y go !!

2020 9-13 ac Adeline0015 Minou, Minou !

Oh m'abandonne pas !

(non, Patrice, c'est pas pour toi!)

2020 9-13 ac Adeline0016

Allez, HOP !! Je prends mon élan!

2020 9-13 ac Adeline0017- Minou, minou .....

- Pleure pas Jeannette, t'en trouveras un autre !

2020 9-13 ac Adeline0021

Ras-le-bol des mecs !

TOUS LES MÊMES !

2020 9-13 ac Adeline0023La vie n'est qu'une rivière de larmes ...

 

Bravo à Mamily !!!!!

 

15 septembre 2020

Le truc immense qui fond (avec indice)

J'ajoute un indice en bas de cette note !

Bonne devinette !

 

Bonjour à tous,

Tout d’abord, de douces et compatissantes pensées à tous ceux qui, avec la chaleur de fou annoncée, travaillent et doivent porter le masque, en plus !

Voici enfin la réponse à l’énigme merveilleuse proposée bien involontairement par ma fille : ce qu’est le "truc immense et qui fond sous la pluie" qu’elle m’a offert pour mon anniv !

Tadadam !

Voici !

Mon fils aussi en a une immense (hm, dit comme ça, ça fait bizarre !), j’adoOore ! Chose que je ne manque pas de dire dix fois à chaque séjour chez eux !

(Super, hein, la conception de la déco chez mon fils ! Pas surchargée, ça va ! Pour son malheur, Gazelle n'a pas la même ! En même temps, c’est une femme ! Où cette pauvre fille range-t-elle ses fringues, maquillage, cours, livres, photos, etc etc etc ? (Réponse : dans leur chambre, généreusement octroyée par mon fils : c’est donc la seule pièce meublée de l’appart’ !))

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Me voici donc avec une pendule immense, je suis trop contente ! (des pendules, j’en ai partout, j’adore ça !) [Pour ce qui est de fondre sous la pluie, ma fille parlait de l’emballage, et elle n’avait pas tort : si elle l’avait trimballée le jour où elle devait venir, avec ce qu'il tombait ce jour-là ma superbe pendule aurait été endommagée !]

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Allez, hop hop !!

Une autre devinette !

2020 9-13 ac Adeline0018

Oui c’est ma fille !

Oui c’est une posture, heu .. originale !

Non ce n’est ni un montage, ni un trucage ! (je ne sais pas faire !)

Mais qu’est-ce qu’elle fait, dites-moi dis donc ?

Premier indice :

 

2020 9-13 ac Adeline0007

 

 

Bonne journée à vous !
13 septembre 2020

Ça y est !

2020 9 champs0005

Bonjour à tous !

Comment ça va, la vie ?

La photo en fond de blog a été prise par Bibique. Merci Dominique !

Photo pour rêver, comme les images d'Étretat vues dans le film la semaine dernière, "Les souvenirs", vous l'avez regardé ?

Dans le livre que je suis en train de relire, l'histoire aussi se déroule à Étretat ! ("Demain n'attend pas" de Céline Rouillé)

(❛‿❛✿̶̥̥)

Ça y est (1) ! La luzerne est empaquetée ! (Enfin, emballée, emballotée .. emmaillotée .... Comment dit-on ?)

2020 9 champs0007

(❛‿❛✿̶̥̥)

Ça y est (2) ! Ma fille doit venir aujourd'hui ! J'espère que cette fois, aucun contretemps ne viendra chambouler ce projet ! 

Quant à ma seconde fille, si les dieux de la SNCF lui ont été favorables elle est partie par le train de 5h50 pour assister à une session de yoga qui débutait à 9h dans la forêt de Fontainebleau !

La banlieue, c'est super, il faut juste aimer prendre des trains ! 

J'ai hâte d'avoir son debriefing : du yoga en forêt de Fontainebleau, quel pied!

P1060658

Belle journée à vous !
Smouiiiiiiiich !

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

 

 

13 septembre 2020

Énigme !

Un petit mot en passant... figurez-vous qu'il m'arrive encore un truc bizarre !!!

Depuis quelques jours, j'ai changé ma photo de profil ; enfin.. j'ai essayé plutôt, car elle n'a pas changé du tout !

Voyez vous-même !

Captur

Or, je viens d'aller sur un autre navigateur où j'ai vu que c'était l'image que je viens de mettre !

enigme

 

Comment est-ce possible ? Qui saurait m'expliquer cette énigme incompréhensible ???

Vous voyez quoi, vous ? le clin d'oeil ou l'oeil vif et pétillant (autrement dit, le mien ! lol)

 

Je suis désespérée. Je vais aller me noyer dans une flaque !!

 

11 septembre 2020

Parce que c'était lui *

 

P1060589

 

10 septembre 2020

Bip Bip

Pour commencer, je tiens à apporter une précision essentielle : j’avais toutes les bonnes raisons de me mettre à chanter à tue-tête au milieu de nulle part.

Que je vous explique.

Tout a commencé avec ma promenade quotidienne.

Je décidai ce jour-là de suivre un chemin qui allait, pour changer, me mener je ne sais où, ou alors j’ai oublié, depuis le temps – des années – que je n’arpente plus tous les sentiers du coin avec mon fils qui ne tenait pas en place.

Me voilà donc partie. Il fait un soleil magnifique , je m’arrête tous les trois pas pour faire des photos (je songe à ouvrir un blog de photos de maïs).   

En fait, mon rêve secret est de réussir à faire une boucle, c’est-à-dire de revenir à mon point de départ sans avoir à faire demi-tour (personne ne sait par quel miracle, vu que je n’ai aucun sens de l’orientation, sans compter que rien ne ressemble plus à un champ de maïs qu’un autre champ de maïs).

Mais ce n’est pas grave. Je ne vais pas me laisser arrêter à ces menus détails. Rome ne s’est pas faite en un jour. 

Donc, je marche. Le chemin se déroule à mes pieds, fabuleux. Enfin, c’est ce que je me dis pour me motiver, vu que je préfère quand même quand il serpente et que je me demande ce que je vais découvrir au tournant (oh ! du maïs !), ou en haut de la côte (oh ! du maïs !).

Là, pas du tout.

Devant, le chemin est tout droit.

P1060647Derrière, le chemin est tout droit.

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C’est comme ça que pour me tenir compagnie je me mets à chanter. ♫`♪ Lalala lalalala la ♪ ♫ ! Bon, en même temps je ne vois pas qui ça peut déranger, vu qu’il n’y a que moi !

Énième arrêt pour faire une photo. Pour changer un peu je m’en prends au ciel. Bleu avec des petits nuageons tout mignons. Tiens, je vais faire un pano, que j’me dis (à voix haute).

C’est vrai, quoi, maintenant que j’ai enfin trouvé comment en faire ! (que j’me réponds).

Et zou, l’œil dans le viseur, je tournicote sur moi-même, et je me retrouve nez à nez avec ..

un sourire !

Un sourire moqueur, même, plaqué sur un visage féminin qui ne l’est pas moins, planté sur deux jambes en parfait état de marche.

Super. Je passe déjà pour une zinzin dans ma ville, maintenant je vais passer pour une zinzin dans les champs !

Depuis combien de temps me voit-elle gesticuler toute seule ? (Oui, parce que je dansais, aussi). Depuis combien de temps m’entend-elle faire des vocalises dans le vent ?

Mais surtout : d’où sort-elle ? Mais boudi, d’où peut bien sortir cette femme ?

Je ne suis pas folle quand même ! Devant, il n’y avait personne ! Derrière non plus !

Ben si, je suis folle. Je ne vois que cette explication !

En une seconde, la femme m’a dépassée.

En trois secondes, elle a fait 100 kilomètres.

J’y suis ! Ce n’est pas une marcheuse : c’est Bip Bip !!

Bip Bip

 

PS La boucle, ce n’est pas encore pour maintenant. Au loin, j’ai reconnu l’église de la ville où habite mon frère, chose qui m’a été confirmée par mon zoom. Ne parlons pas des voitures qui filaient sur la Francilienne.

Je tournais donc carrément le dos à mon point de départ ..

8 septembre 2020

Quelle inconstance !

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Bonjour à vous,

Ça n’aura pas échappé à votre œil acéré : il y a quelque chose de nouveau sur ce blog. Non seulement c’est nouveau, mais c’est incroyablement festif.

Tournez, je vous prie, votre regard vers le haut à gauche : vous y verrez un sourire et des yeux bleus lumineux. Ce sont ceux de Fabie.

N’est-ce pas qu’ils sont beaux ?

J'en profite pour inviter les retardataires à se manifester (dont un autre "yeux bleus" qui par un phénomène incompréhensible est subitement devenu sourd et aveugle. Les pourparlers me semblaient pourtant bien engagés (je lui avais promis de lui faire un gâteau, et même, de le cuire) (qui a dit : "C’est peut-être pour ça" ?)).

Alors sinon, figurez-vous qu’hier en revenant de ma promenade, j’ai croisé la maman du meilleur ami de mon fils. Enfin, son meilleur ami du temps d’avant qu’ils ne soient frappés par l’Amoûr. Il a passé tellement de temps à la maison ! (je parle de l’ami !) (mon fils aussi, remarquez !)

>>>> soupir <<<<

Que sont nos fillots devenus ?

Eh bien ils ont grandi. Leurs yeux se sont tournés vers l’horizon truffé de femmes et ils sont tombés amoureux.

Quelle inconstance !

Le mien est à Nevers, lui dis-je (elle le sait déjà, je lui dis chaque fois que je la croise, j’ai été tellement traumatisée par le départ de mon fils que mon disque est rayé).

Eh bien le mien part à Pont-Audemer ! qu’elle me fait.

Oh la chance ! PONT-AUDEMER !

Vous croyez que mon fils se serait installé à Pont-Audemer ?

Pensez-vous !

Pf, je vous jure !! FAITES DES ENFANTS !!!!

7 septembre 2020

Bouif !

Je devais voir mes petits-fils, j’avais hâte qu’ils me racontent leur rentrée. Première déception, le cadet serait absent, il travaille ! Il a intégré une école d’apprentissage en cuisine, son rêve depuis toujours ! La rentrée était mercredi et déjà, "il a un mariage" ! (en fait il devait commencer le 17 août mais le restaurateur n'avait pas de boulot pour cause d'épidémie !)

Deuxième déception samedi, pas de train ! J'ai dit à ma fille de s'installer à Villedacoté comme ça au moins j'aurais pu venir à pied ! Heureusement que je n’avais pas encore décongelé ce que j’avais préparé à manger (j’aime bien cuisiner pour mes petits-enfants, ça me rappelle le temps où ils l’étaient encore ! Petits, je veux dire !).

Bouif.

J’ai rangé ce que j’avais commencé à préparer pour emmener, j’avais quand même une boule dans la gorge, rien de méchant, mais quand même.

J’ai appelé les garçons, ils m’ont raconté par téléphone. C’est bien le téléphone.

Ma grande devait venir dimanche, j’allais enfin savoir ce qu’est le truc énorme qui fond !

Je l’ai rappelée le soir pour lui dire que finalement je n’étais pas avec ses neveux : pas de train. Elle m’a dit de ne rien regretter de son côté, de toutes façons, elle n’aurait pas pu venir, elle ne peut plus marcher ! Après trois semaines de congés passés en baskets, elle a repris le boulot, chaussures à talon, elle a mal aux pieds !

Pf, week-end pourrave !

La petite boule dans la gorge avalée, je suis passée à autre chose. La pandémie m’a appris ça : relativiser ! M’aider à moduler ma capacité d’adaptation aux imprévus !

Ce mois-ci, le dernier de mes petits-enfants a treize ans ! TREIZE ANS ! Purée.

J’ai posé mentalement la soustraction trois fois. Rien à faire ! Je retombe toujours sur treize !

Comment ça se fait que je n’ai rien vu venir ?

L'homme idéal : il fait même la vaisselle ! :-)

 

Et vous ? Bon week-end ??

 

6 septembre 2020

Le pas nonchalant du taureau

Il m’est arrivé un drame dramatique ! Ma penderie s’est écroulée avec mes 72 robes ! (Je sais que j’ai 72 robes car, pendant le confinement, j’ai été atteinte de comptite aigüe. J’ai commencé par compter les jours, puis les mailles (je me suis remise au tricot), puis mes pas, et enfin mes robes).

Soixante-douze robes, ça peut sembler excessif, dit comme ça. Mais 1) comme pour les livres, ce n’est quand même pas ma faute si elles me sautent dessus ! 2) Tout dépend de quel point de vue on se place. J’aurais un dressing, par exemple, ça ne semblerait pas du tout excessif! Ça semblerait même totalement insuffisant ! Non, le vrai drame de ma vie, c’est que je n’ai pas d’endroit pour les ranger ! Figurez-vous qu’elles étaient stockées dans un espace de mon placard qui fait à tout casser 0,60 sur 1. Vous vous rendez compte ?

Inutile de préciser qu’elles ressemblaient plus à des sardines en boîte qu’à des robes en penderie ! Surtout suspendues comme elles l’étaient, sur une tringle fixée par moi quand j’ai emménagé (je suis aussi douée en bricolage qu’en cuisine. À la réflexion, je suis beaucoup plus douée en cuisine !).

Autant dire que la barre tenait par une sorte d’opération du Saint Esprit ! C’est même un pur miracle qu’elle n’ait pas cédé plus tôt !

Bref, tout s’est effondré, et mon moral avec.

Je suis restée de longues minutes le regard dans le vide, accablée devant ce fouillis de robes et de cintres entremêlés, que je venais de balancer rageusement sur mon lit et qui faisait une petite montagne vestimentaire multicolore.

Puis je me suis dit qu’il fallait que je trouve une solution.

Me décider à faire du tri dans mes robes, par exemple.

Mon cœur s’est effondré.

Comme la penderie.

Mes chères robes.

La prunelle de mes étés. Voire de mes printemps et de mes automnes.

Je ne sais pas vous, mais pour moi, tous les vêtements ont une histoire. Une histoire qui s’imprègne d’autant plus profondément que je les porte depuis longtemps.

Or, je porte toutes mes robes depuis longtemps !

Il y a les robes qui sont sorties avec mes petits-enfants.

Ce jour-là mes petits-fils m'ont prise pour une toupie, j'avais fini la journée à l'hôpital Begin ! (on était au Parc Floral)..

Il y a celles qui ont foulé les Hauts-de-France.

Il y a celles qui sont allées à la mer,

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Voire, dans la mer.

Il y a celle de Giverny

Et celles de Paris.

Bref, vous saisissez l’idée ..

La mort dans l’âme, j’ai commencé à faire une sélection.

Les robes au-dessus du genou, ce n’est plus de mon âge ! Tej !

Enfin, tej, c’est une façon de parler ! Quand j’ai dit à mes filles que ma penderie s’était effondrée, elles ont eu du mal à cacher leur joie ! J’ai même entendu la grande trépigner ! Je vous jure, faites des enfants !

J’ai aussi viré toutes celles qui étaient quelque peu échancrées, vu que par un phénomène resté inexpliqué à ce jour, mes seins n’arrêtent pas de diminuer ; un de ces quatre, je vais les retrouver dans mon dos ! C’est dramatique, car combien de robes auraient tout donné pour me grimper dessus ?

D’ailleurs, si vous les aviez vu tendre leurs bras, dans la crainte d’être choisies pour déguerpir !

Mais, comme dit le proverbe de Délia : "Rien n'est plus lent que le pas nonchalant d'un taureau au ralenti qui se demande de quel côté il va tourner la queue !"

Je n’ai aucune idée de ce que ça veut dire, mais franchement, un tel proverbe, reconnaissez qu’il eût été dommage qu’il restât au fin fond de ma messagerie !

 

Bon dimanche à vous !
2 septembre 2020

Vexée !

Bah dis donc ! Hier matin ce n’était pas la grande forme ! Je devrais lever le pied sur les nuits blanches, ce n’est plus de mon âge ! Mais aussi, je suis en plein sevrage ! Vous savez de quoi !

Je n’arrive pas à m’y faire, elle me manque, elle me manque, elle me manque ! Au point – ça en devient inquiétant – qu’hier, en rentrant de la balade, comme j’avais mal aux pieds je me suis préparé une petite bassine d’eau tiède pour les y tremper. Vous les auriez vus là-dedans ! Comme ils étaient contents ! comme ils revivaient ! Ils m’ont souri : je vous jure que c’est vrai, ils m’ont souri !

Ceci dit, à peine plongés dedans, devinez quoi, le téléphone sonne ! mais moi, quand je suis dans l’eau, je suis dans l’eau, hein ! Alors j’ai avancé comme j’ai pu, les pieds dans la cuvette. Je l’ai fait glisser jusqu’à l’endroit où s’égosillait le tel, à la façon dont on se déplace les deux jambes dans un sac. Sauf que là, pas de prise pour diriger le truc. Qui bien entendu n’en faisait qu’à sa tête. Franchement, c’est un mode de locomotion que je déconseille ! ou alors faudrait l’adapter (deux petites cuvettes avec lacets, par exemple).

C’était ma fille.

Elle venait prendre de mes nouvelles.

Je lui ai dit que j’avais les pieds dans l’eau, et qu’il avait fallu que je glisse jusqu’à l’appareil avec toute mon habileté légendaire. Elle a été rassurée : comme d’habitude, sa mère fait n’importe quoi, tout va bien.  

Le thème du jour était sa possible venue en province (pour elle, au-delà de 20 kilomètres de Paris, c’est la province) afin de m’apporter mon cadeau d’anniversaire, dont je sais deux choses : il est énoOOrme, et il fond sous la pluie (cette deuxième caractéristique ayant été formulée la dernière fois qu’elle devait venir : il pleuvait. Du coup, elle est restée chez elle).

Quel truc énoOOrme peut bien fondre sous la pluie ? (pour le truc énoOOrme, j’ai bien pensé à quelque chose, mais ce n'est pas censé fondre !)

Si je n’ai pas encore la réponse, c’est parce que le week-end où elle devait venir (pont du 14 juillet, enfin celui du 11 plutôt), tous les employés de sa boîte avaient été sommés de rester chez eux pour cause de suspicion de covid d’une collègue (pour finir, c’était une gastro).

Pour en revenir à hier matin, je me sens très proche de ce que vous m’avez écrits, mes choupinous. Smouiich ! Vous êtes trop mimis. Mais il ne faut pas vous inquiéter pour moi, un matin je suis toute bouif et une heure après je ne me rappelle même plus pourquoi. Déjà petite j’étais comme ça. Ma vie n’était pas merveilleuse (en tout cas pas tout le temps), et pourtant je la trouvais fabuleuse ! J’avais de la chance, j’étais bien, je ne retenais que le bon, d’ailleurs ça n’a pas tellement changé, je ne retiens toujours que le bon. J’ai appris récemment qu’on appelle ça de la résilience, un mot que je ne connaissais même pas. Je suis bourrée de résilience, comment peut-on être déprimée en étant bourrée de résilience ?

Ma résilience et moi-même sommes allées hier marcher, comme chaque jour. Le truc, c’est qu’il faut aimer le maïs. Toujours là, stoïque. Enfin, stoïque penché. Il est très très sec. Ne couve-t-il pas une petite déprime ? Je suis inquiète ! Où donc est le paysan ? Pas dans le maïs, c’est sûr.

Hier, il était dans un champ plein de fleurs bleues. Qu’est-ce que ça pouvait bien être, ces fleurs ? D’ailleurs, j’ai pris une photo, au moment même où le tracteur qui s’éloignait a fait demi-tour pour revenir vers moi !

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(le tracteur est au loin, là, au bout, vous le voyez ?)

Misère ! Il croit que je le prends en photo, lui ! Il revient pour me dire sa façon de penser ! Il imagine que j’en veux à son beau torse bronzé ! Au secours !

Une promeneuse pleine de résilience sauvagement roulocompressée par un tracteur.

Arrivé à mes pieds, vous croyez qu’il se serait prosterné ?

Même pas. Il refait demi-tour !

Pf.

Vexée !

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2 septembre 2020

Juste une impression

2020 8 champs0009‘‘Imagine une vie dont on ne se rappellerait que les mauvais moments. Pour le coup, c'est là qu'on souhaiterait qu'elle cesse rapidement. Alors que fermer les yeux et se rappeler, se dire "putain ! Qu'est-ce que c'était bien !" rouvrir les yeux et se dire "Bon, partons à la recherche d'un autre bon moment ! Je sais qu'il y en a qui m'attendent !"
Le Goût des Autres

2020 8 champs0001‘‘J'ai tendance à penser que la mémoire nous fait oublier tout ce qu'il est nécessaire d'oublier. Et pas le reste. Alors tout ce dont on se souvient à une utilité quelque part pour notre vie actuelle.
alainx

2020 8 champs0014‘‘J'ai zappé plein de choses tristes ou négatives de ma vie et je pense que c'est tant mieux ! Gros bisous ma belle, résiste !
Praline

2020 8 champs0007‘‘On ne sème rien en regardant le temps d'hier... Laissons le vent nous entraîner et continuons le voyage sans la moindre entrave... Haut les cœurs !

Lucie

2020 8 champs0013‘‘Ah ben non alors ! Je ne veux rien oublier, moi. Je veux tout garder, Je veux tout faire comme avant et je fais comme avant. Comme se souvenir des belles choses nous aident à les défendre et à les préserver, il ne faut surtout rien oublier ! Ne faisant confiance qu'à ceux qui tentent de me rassurer. Rien n'est inéluctable ni écrit d'avance.

Délia

2020 8 champs0017‘‘C'est juste une impression, on n'est pas privé de tous les moments heureux, oh ça non, il faut juste savoir les réinventer, les transformer, les adapter et ça ira mieux, c'est sûr !

Vi revolte

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‘‘Ah non, les beaux moments, il faut les garder précieusement. Cette peur, il faut la contenir, on fait tout pour nous brider, on manipule les chiffres, il ne faut plus les écouter !

Fabie

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Smouiiiiiiiiiiiiiiich, mes boulibous !
1 septembre 2020

Message provisoire (6)

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Il faudrait pouvoir gommer toute notre mémoire. Enfin, plus exactement, les souvenirs heureux de notre mémoire.

Parce que c’est ça dont on est privé, n’est-ce pas ?

Juste ça, les moments heureux, ce qui fait du bien, le toucher bisou câlin, le lien, se voir se parler, s’enrouler les uns aux autres et recommencer.

Il faudrait pouvoir oublier. Comment c’était avant. Oublier même le mot. Avant. 

Vent.

Parti dans le vent.

Il faudrait pouvoir oublier la peur.

Il faudrait pouvoir renaître.

Lâcher prise vraiment.

Vent. Vent. Vent.

30 août 2020

Une jolie rigole

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De : Ambre@pascontente.fr

À : meteofrance@gmail.com

Cher Monsieur (si vous êtes de sexe féminin, veuillez lire : Chère Madame),

Depuis quelques temps je suis devenue une de vos lectrices les plus assidues. Ma préférence va à l’épisode "Pluie dans l’heure" sur lequel vous ne vous trompez jamais (à part la fois où vous avez écrit qu’il ne pleuvrait pas de la journée alors qu’il tombait des seaux d’eau dehors) (c’est bien regrettable que cette séquence ne me soit pas revenue, comme va le montrer la suite de l’histoire).

J’avais, disiez-vous, une heure devant moi.

Le ciel était gris, mais je suis d’une nature foncièrement optimiste : revêtue d’une robe et d’une veste légère (en même temps, si on ne peut pas sortir ainsi au mois d’août, quand le pourra-t-on ?), j’ai chaussé mes pataugas et je suis partie.

Un léger zéphyr ébouriffait les feuilles. J’ai fait demi-tour au bout de ma rue pour troquer ma veste contre une autre, plus chaude, chose en laquelle j’ai été bien inspirée, comme va le montrer la suite de l’histoire.  

Le ciel était gris, mais pas de pluie.

J’ai béni vos prédictions.

Au fur et à mesure que je marchais, j’ai commencé à regretter de ne pas avoir emmené un bonnet, une écharpe, que sais-je ? Toute chose qui m’aurait potentiellement protégée du vent froid sa mère qui s’engouffrait sous ma robe.

J'ai commencé à ne plus vous bénir du tout.

J’avais prévu de faire un circuit d’une heure, puisqu’une heure avais-je devant moi. Mais un éclair de lucidité (à moins que ce soit celui qui venait de zébrer les nuages noirs s’amoncelant au ciel) m’a fait rebrousser chemin, ce en quoi j’ai été bien inspirée (comme va le montrer, etc).

Je hâtai le pas quand j’ai senti sur mes jambes des gouttelettes portées par le vent.

Ça ne pouvait pas être de la pluie, vous me l’aviez assuré.

Ça n’en était pas, en effet : en une minute (environ), un monceau de grêlons m’est tombé sur la tête et je me suis retrouvée trempée et dégoulinante du haut jusqu’en bas.

Rapidement, le chemin recouvert de boue est devenu glissant. Ce n’est pas que j’ai une tendance à choir, mais j’ai préféré continuer dans l’herbe, quitte à avoir les mollets mouillés. Je serrais tendrement dans ma main mon appareil au fond de ma poche, dans la crainte qu'il ne prenne l'eau.

Le retour a été rapide. Je n’ai jamais marché aussi vite.

J’aime la pluie, ce n’est pas la question.

Mais pas la pluie qui mouille.

Je la sentais s’insinuer au travers de ma veste, et même de la capuche ! D’ailleurs, comment ça se fait qu’on nous vende des vêtements censément portables lorsqu’il pleut et qui ne sont pas imperméables ?

De retour à la maison, je me suis déshabillée intégralement dans l’entrée et j’ai tout jeté par terre. Ma robe m’a regardée avec des petits yeux ronds qui m’ont fendu le coeur, tout en dessinant une jolie rigole sur le carrelage.

Quant à mes pataugas, ils vont mettre trois jours à s’en remettre, je puis vous l’assurer.

Aussi, cher Monsieur (chère Madame), puis-je me permettre de vous suggérer de prendre quelque vacance ?

Allez donc en Bretagne, il y pleut tout le temps, paraît-il. Cela vous permettra d’étudier les diverses formes de précipitations.

Je vous prie d’agréer, cher Monsieur (chère Madame), l’expression de mes humides salutations.

 

Ambre Neige

 

 

24 août 2020

Message provisoire (5)

J’ai espéré très fort que tout redevienne comme avant. Mais rien ne redeviendra jamais comme avant.

Le plus gros changement qui s’est opéré dans ma vie quotidienne est la découverte de l’incroyable liberté dont je jouissais sans le savoir, celle d’aller et venir à ma guise.

J’empruntais des trains et des métros. J’empruntais des trains et des métros sans être obligée de porter un masque, sans craindre d’être trop proche des autres, j’empruntais des trains et des métros sans savoir que c’était du bonheur.

Je flânais dans les magasins. Tantôt des livres me sautaient dessus, tantôt c’était une robe magnifique qui s’envolerait autour de mes jambes plongées dans le bord de mer.

Je me posais à la cafète avec l’une ou l’autre de mes filles, je claquais des bises aux copines de yoga croisées ici ou là, à la dame de l’accueil de la piscine. Depuis dix ans que je la voyais régulièrement, elle faisait partie de ma famille.

J’allais à la piscine. Ma deuxième maison. Je ne peux même plus y penser. Si je tombe par hasard sur des images de gens qui se baignent, mon cœur tombe dans le coma. Ça me manque trop.

Je voyais mes enfants et mes petits-enfants. On s’embrassait. On s’embrassait.

J’allais à Nevers et dans les Hauts-de-France.

J’allais voir la mer.

Oui, j’étais libre et je ne le savais pas. Je passais mon temps à geindre sur tout et sur n’importe quoi, alors que j’avais tout : la liberté d’aller et venir, et celle de me plaindre.

Maintenant, je marche.

Le plus gros changement qui s’est opéré dans ma vie quotidienne est la découverte de l’incroyable plaisir que je peux avoir à marcher.

Simplement marcher.

Avant, je ne savais pas.

Je marchais dans la ville, je ne regardais rien, ou si peu de choses.

J’avais toujours un but, des courses à faire, une chose à acheter.

Je n’ai plus de but.

Je marche.

C’est tout.

piedsnus

 

22 août 2020

Increvables

En écho à Heure Bleue : CLIC !

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La scène se passe il y a une dizaine d’années.

 

Prenez la chair de la chair de votre chair, multipliée par trois.

Leur arrivée est prévue le premier jour des vacances, mais quelques jours avant, votre fille vous passe son plus jeune au téléphone, qui pleure à fendre l'âme. Elle vient de lui dire qu'il reste encore trois dodos avant d'aller chez Mamy, alors le petit, aussi sec, monte dans sa chambre, ferme les volets et se couche (il est 17 heures) dans le but de cumuler les trois dodos pour pouvoir partir tout de suite après. Votre fille a beau lui expliquer que ça ne marche pas comme ça, le bambin hurle à la mort.

Les voilà donc chez vous. Il va falloir les occuper.

Levez-les aux aurores pour les emmener à la mer (voilà une merveilleuse idée !).Passez votre journée à les surveiller les empêcher de se noyer et jouer au ballon avec leur tonton, dans la joie et la bonne humeur.

Rentrez, harassée, à la nuit tombée, avec la hâte de coucher tout ce petit monde, enfin crevé (c’est ce que vous vous dites, pauvre innocente).

Préparez les lits bien vite, comme chaque soir (un matelas posé au sol à côté de votre lit pour les deux grands, et un petit lit pliable de l’autre côté, ce qui fait qu’on ne peut plus se retourner dans la pièce).

Endormez-vous dessus : alors qu'il fait nuit, vos chères têtes blondes, increvables, viennent de ressortir avec leur Tonton pour faire un foot !!!!

 

PS Profitez de vos petits-enfants ! Le temps passe vite... si viiiiite !!!!!!

20 août 2020

Je lui ferais un bisou

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Je suis malheureuse, je n’arrive plus à lire.

Je rêve d’une lecture qui me happerait, m’étourdirait, que je n’aurais plus envie de lâcher, une lecture sur laquelle, une fois terminée, je ferais un bisou (comme ma fille après avoir lu le dernier Virginie Grimaldi, j’étais sûre qu’elle adorerait !)(maintenant, elle me dispute parce que l’auteure n’a écrit QUE sept romans !) ..

Et vous ?

Comment ça se passe avec vos livres ?  

Que lisez-vous ?

18 août 2020

Des moments merveilleux et bien présents (Virevolte)

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C’est l’histoire d’une petite fille qui trouvait le temps long et ne s'en plaignait pas. Elle adorait ces grandes vacances où elle allait voir ses cousins bretons. Elle se promenait en forêt avec sa mère, sa sœur et son frère de treize mois de moins qu’elle, presque un jumeau !

Une couverture posée dans la clairière, le cliquetis des aiguilles de sa mère. L’appel maternel pour le goûter, un bon morceau de baguette avec une barre de chocolat, vite avalé, pour regrimper à nouveau dans les arbres...

Quel âge a-t-elle, cette petite fille ? Trois ans peut-être ? elle se promène avec son frère, son complice. Elle adore sa robe rayée ! Son frère aussi a un polo rayé, et quand ils arriveront chez leurs cousins en Bretagne, à sept cent kilomètres de là, ils auront la surprise de voir qu'eux aussi ont des tenues rayées jaune et marine, sans même s’être concertés ! Cela les amusera beaucoup !

C’est l’histoire d’une petite fille qui a toujours aimé partir en vacances. Son père nettoyait la caravane, commençait à remplir les coffres de ce que sa mère préparait, les vêtements, la nourriture, les jeux de plage.

Quelques jours avant le départ c'était l'expédition courses dans l'hypermarché. Ils y allaient rarement, une fois par mois peut-être et là, ils avaient le droit de choisir des bonbons pour la route, des rouleaux de zan avec le bonbon blanc au milieu, des tic-tac, des dragibus... 

La route était longue. Sa mère préparait les sandwichs qu’ils mangeaient tout au long de la route. Le départ se faisait vers seize heures, son père aimait rouler de nuit sans les camions.

Arrivés à une heure ou deux de la destination, ils s’arrêtaient sur le bord de la route pour dormir. Le lendemain il ne leur restait plus beaucoup de route pour arriver à Douarnenez.

La petite fille adorait l'arrivée, la route qui longe la mer. La mer si bleue ! S'il n'y avait eu qu’elle, elle se serait arrêtée tout de suite pour prendre un bain ! Mais ils allaient chez leurs cousins et elle avait tellement envie de les voir ! Ils allaient passer une semaine de pur plaisir tous ensemble !

C’est l’histoire d’une petite fille qui a grandi, qui est beaucoup moins blonde mais qui aime toujours autant les arbres. Chaque fois qu’elle est seule en forêt, elle ressent l’envie d’y rester, de ne plus rentrer. Des moments de bonheur intense qu’elle ressent depuis toujours, comme si la petite fille blonde était toujours au fond d’elle. D’ailleurs, elle y est. Elle recrée les sensations. La petite fille qui a grandi s’arrête, respire, elle fait le tour de son jardin, elle se promène en forêt, elle écoute sa famille, elle se souvient … Elle se souvient mais sans se dire que c’était mieux avant, parce sinon, elle sait bien qu’elle ne verrait plus le maintenant avec de bons yeux, qu’elle resterait bloquée dans ses souvenirs et ça elle ne veut pas, non, ce qu’elle veut, la petite fille dont quelques cheveux blonds ont blanchi, c’est se créer sans cesse des moments merveilleux et bien présents ..

 

Un petit tour chez cette petite fille (qui a grandi, lol) CLIC

16 août 2020

Les balades en forêt du dimanche

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J’aime bien cette photo. Mon frère n’est pas appareillé, Maman ne s’est pas teint en blonde, c’était sa vraie couleur, la même que la mienne.

Ma sœur, blonde comme les blés, la fille du facteur, disaient nos parents. Je n’étais pas assez avancée dans la généalogie pour savoir que nous avions au bas mot trois générations d’ancêtres blonds aux yeux clairs, dont le père de ma mère, qu’elle n’a pas connu.

Maman s’habillait en noir lorsqu’elle était jeune. Le deuil de sa liberté ?

Le pull qu’elle porte, elle l’avait tricoté. Maman tricotait tout le temps.

Je l’ai mis à mon tour lorsque j’étais ado. J’aimais bien porter les vêtements de ma mère. Elle avait deux-trois jupes mi-longues (elle préférait les pantas), ces jupes qu’on appelait "midi" dans les années 60. Je les faisais virevolter autour de mes jambes. Un jour, je m’en suis défaites. Je le regrette : mon aînée a hérité de cet amour des robes d’autrefois.

J’aime bien cette photo. C’était le temps de l’insouciance.

Les balades en forêt du dimanche.

 

15 août 2020

Une machine à frissons

♪♫*  Je souhaite une bonne fête aux Marie ! •.•♪♫

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Quand j’étais en internat, j'avais une amie, elle s’appelait Marie. Je l’aimais comme on aime à quinze ans.. De cette espèce de sentiment dont on ne sait pas très bien où finit l’amitié et où commence l’amour voyez..

Je ne savais tellement pas ce que c’était comme sentiment que je "sortais" avec son grand frère, qui comme par hasard lui ressemblait beaucoup (je ne sais pas si ça se dit toujours, "sortir avec", d'ailleurs elle est idiote cette expression, vu que quand on sort avec un garçon, la plupart du temps on est plutôt dedans que dehors !).

Oui donc.. J’aimais Marie d’un amour tendre, et elle me le rendait bien. Dans ce pensionnat, nous avions des chambres séparées – enfin des chambres, c’est beaucoup dire. Des box plutôt.

La pionne, elle, avait une vraie chambre. Elle dormait au bout du couloir et coupait l’électricité à vingt et une heures. Pourquoi ? Mystère. C’était les règles de la maison.

Évidemment, à peine avait-elle refermé la porte de sa chambre qu’on se relevait et on se rassemblait en petits groupes pour bateuiller dans une des piaules, éclairées à la bougie. D’autres fois, le plus souvent, on restait simplement toutes les deux Marie et moi, parce que justement, ce qui nous plaisait tant, c’était cette relation exclusive que tout le monde décrie aujourd’hui. Ben c’est comme ça. Nous on aimait.

Un soir, il s’est passé une scène bizarre. Je ne sais plus quelle heure il était, mais ce qui est sûr c’est que c’était après "l’extinction des feux". On a entendu des cris de femme, de longs hurlements lugubres, des portes qui grinçaient.. On est allées voir la surveillante, qui n’était pas plus rassurée que nous, mais qui en qualité de "chef" a bien été obligée d’aller voir jusque dans les autres étages ce qu’il se passait..

Rien. Elle n’a rien trouvé, rien vu. Rien.

Comme les cris et les bruits ne cessaient pas, et qu’on était toutes complètement terrifiées, surveillante comprise, on s’est rassemblées dans deux des chambres pour dormir. On était une vingtaine dans notre classe, cela faisait dix filles à peu près par chambre.

Et c’est comme ça que je me suis retrouvée allongée contre Marie. Personne n’a dormi cette nuit-là, on avait bien trop peur. Par contre si mon cœur s’était mis à battre à une telle cadence, ce n’était pas dû à la crainte ..

Le corps de Marie irradiait sa chaleur à travers le tissu de la chemise de nuit. Sur mon front, je sentais son haleine soulever ses épaules, gonfler son ventre que je devinais au milieu de la chiffonnade de nos vêtements. "Tu as froid ?" me souffle-t-elle à l’oreille. Et, sans attendre la réponse, elle me prend dans ses bras et me serre contre elle. Elle se met à me caresser les cheveux. Moi, j’ai toujours adoré les cheveux. Elle avait une grosse masse de cheveux noirs, bouclés (son frère aussi), j’adorais humer leur odeur et passer mes doigts dedans.

Eh bien voilà, c'est ce que Marie me fait : elle lisse mes cheveux, que j’avais longs à l’époque. Je suis là, au creux d’elle, sans oser bouger. Sa chaleur tout doucement me gagne, elle se penche contre moi, comme de rien .. Et dans ce mouvement minuscule que Marie fait, un de ses bras et la couverture par-dessus empêchant que ce rapprochement fût visible, je suis toute entière recueillie dans ce qui est devenu une machine à frissons, à transes, un piège soyeux, un tourbillon épouvantable de volupté pure..

 


14 août 2020

Dans mes yeux

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Une température respirable, enfin ! 

Reprendre avec plaisir le chemin des champs. Laisser le vent balayer les jambes d’un geste tendre, emporter la casquette .. pas résolu le problème du chapeau qui s’envole.

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Les maïs ont chaud, ils sont tout secs.

Je me demande pourquoi ils ne sont pas encore coupés. Un paysan au cœur tendre ?

Ne pas séparer les amants tendrement enlacés ?

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Poursuivre l’histoire de Julie, mon ancêtre, replonger avec délectation dans les verbes conjugués au passé.

Avoir la confirmation de tout ce que je sentais, depuis si jeune, depuis toujours. En être soufflée.

Chercher Élisa, la fille de Julie, dans les yeux d’une des miennes.

Dans mes yeux ..

Tisser des mots par petites phrases, pour que leurs silhouettes floues ne disparaissent jamais.

 

Ne plus pouvoir lire. Prendre un ouvrage et le poser.

En prendre un autre et le laisser.

Rêver à des romans qu’on n’aurait plus envie de lâcher.

 

Copier sur l’ordi des diapos de mes parents.

M’attendrir sur la peau dorée de Maman, le sourire de mon père.

Oublier la nuit. Mais pas les soleils.

 

M’ennuyer. Un peu.

Regarder sourdre le bleu du ciel.

Observer, sous la caresse du soleil, fleurir les jardins suspendus au-dessus de ma tête.

Savourer.

 

9 août 2020

Ballotée dans le ventre de Maman

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Depuis le corona, je nage dans ma tête.

Depuis la chaleur, je marche virtuellement.

Je n’ai jamais supporté la chaleur.

Je me rappelle, gamine, les longues balades dans les ruines de Paestum, et soudain une fontaine, surmontée du panneau ‘’aqua non potabile‘’. Ma langue pendait jusque par terre ! (Pauvre petite fille qui partait en vacances en Italie, lol)

Juste pour dire : je ne supporte pas la chaleur. Sauf si je suis à deux mètres de l’Adriatique. La Manche ou l’Atlantique, à la rigueur.

Dans ma tête, j’y suis. Mes parents m’ont faite avec une imagination débordante. Merci Papa, merci Maman ! Vous ai-je dit qu’ils m’ont conçue par une nuit d’orage, près du Puits d’Enfer, à deux pas d’une mer en furie ? Purée, je m’y vois encore, ballotée dans le ventre de Maman pendant qu’elle tient le piquet de la tente pour ne pas qu’elle s’envole ! Quel roulis, quel plaisir ! Hissons la voile, on va partir !

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 Août 2016 dans la Manche, avec mon fils

 

Et vous, la chaleur : votre tasse de thé ?

PS Un bonheur ne vient jamais seul : le chalazion est revenu ! Franchement, en envoyant toutes sortes de prières au Ciel pour retourner me baigner, je voyais autre chose que des bains d’œil à l’eau chaude ! 

31 juillet 2020

C'est n'importe quoi

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Chers amis,

le mois de juillet s’achève et avec lui, le petit jeu des photos, faute de 'combattants' (mais sait-on jamais, la journée n’est pas finie !).

Je remercie chaleureusement les dix participants et participantes qui ont accepté de partager un petit bout d’eux, ensoleillant cet espace depuis trois semaines, et tout particulièrement l’autrice de la dernière contribution, Coumarine, qui pour me faire plaisir est passée outre sa réserve naturelle.  

Coum, merci infiniment. C’est un honneur et un bonheur de t’avoir pour amie depuis toutes ces années.

C’est par un de tes ateliers d’écriture, grâce à ma petite soeur, que j’ai fait ta connaissance il y a treize ans.

Je sais : en toute logique, c’est ma soeur qui aurait dû apprendre des trucs de moi, son aînée pleine de sagesse. Ben même pas, c’est l’inverse, c’est n’importe quoi, c’est elle qui 1) m’a ouvert aux merveilles de la blogosphère, chose pour laquelle je me prosterne infiniment à ses pieds (enfin, je me prosternerai à ses pieds dès que mes jambes arrêteront de crier au secours, la marche ça n’a rien à voir avec la natation, je vous le dis !) et 2) m’a fait découvrir Paroles Plurielles, atelier auquel elle participait et qui a dû en laisser pas mal perplexes lorsque j’ai débarqué avec mes merveilleuses chaussettes vertes (merci, Coum, de ne m’en avoir jamais tenu rigueur).

P1050929

Bien.

Que diriez-vous de me donner de vos nouvelles ?

Votre vie coule-t-elle comme une chanson ?

Allez, dites Ouiiiiiiiiii !

J’ose espérer que, pour la plupart d’entre vous, août est synonyme de départ en vacances (n’en oubliez pas de penser à moi, pauvre petite chose qui se dessèche pour cause d’absence de piscine dans mon jardin) (mais j’ai un jardin !).

Je vous souhaite une bonne journée et un bel été !

 

♪♫••*  Smouiiiiiiiiiiiiiich!! *•.•♪♫♥••

 

Un petit tour chez Coum ? CLIC

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