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Un peu de douceur ..

10 janvier 2021

T'as d'beaux yeux ..

P1100387

 

- T'as un bel œil tu sais..

- Je sais, on me l'a déjà dit ! Et encore .. t'as pas vu l'autre !

 

Bon dimanche à vous mes loulous !

)˙·٠•●♥

 

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9 janvier 2021

C'est une énigme !

Bonjour à vous,

j'espère que malgré la grisaille, vous avez le coeur léger. D'ailleurs c'est vrai ça, pourquoi associe-t-on toujours le moral et le temps qu'il fait dehors ?

Ça me fait penser à une fois où j'avais prévu de sortir mes petits-fils, pas de chance il tombait des trombes d'eau ! On a annulé la sortie prévue et on est juste allés à l'étang d'à côté où on s'est retrouvés en un rien de temps trempés comme des soupes. C'est là que j'ai eu une idée de génie : que l'on fasse la danse du Beau Temps, comme les Indiens font celle de la pluie vous voyez ? Je ne saurais dire ce que j'ai vu passer dans leurs yeux, on aurait dit qu'ils craignaient pour ma santé mentale...

Bien. Laissons là ces preuves tangibles tendant à démontrer que j'ai toujours été incomprise de ma descendance et parlons plutôt du texte éphémère d'aujourd'hui : je tiens à prévenir les âmes pudiques qu'il n'est pas à mettre devant tous les yeux !

Si tel n'est pas votre cas,

P1100375

 

veuillez cliquer sur l'image sublime ci-dessus

d'un pont qui ressemble à celui sous lequel je suis passée avec mon fils, le jour où il m'a montré comment aller à pied chez sa sœur … mais EN PLUS PETIT !!

Tout le reste aussi a rétréci, d'ailleurs ! Sans parler des constructions qui n'étaient pas là le mois dernier !

Je ne comprends pas ! J'ai pourtant tout fait comme il a dit ! Sans parler de mon extraordinaire sens de l'orientation !

C'est une ÉNIGME !!!

Tournée générale de bisous !

8 janvier 2021

Textes éphémères

Bonjour mes loulous,

j'inaugure aujourd'hui et pour une durée indéterminée une catégorie subtilement intitulée "Textes éphémères", puisqu'éphémères, ces notes le seront sûrement, à l'image, je l'espère, de la déprime qui m'a saisie depuis plusieurs semaines déjà et qui m'englue le stylo, le clavier et le reste.

Je vous souhaite de rêver, de revivre de jolis moments dans votre tête pour ceux qui en ont la possibilité, et pour ceux qui travaillent, plein de courage et de bisous.

Allez, zou , c'est par ici !

(merci de cliquer sur l'image)

1969 8 serie1 n°31

 

8 janvier 2021

Στεφοσ

PA1_toit-de-lolympe-meteores-et-corfou

 

Imaginez une zone montagneuse à perte de vue, une route qui n’a de route que le nom (en français nous aurions plutôt appelé ça un chemin impraticable) et vous voilà au pied de rochers au milieu de nulle part, envoyés là par les Dieux pour permettre aux ascètes de se retirer et de prier (c’est en tout cas ce que dit la légende).

Imaginez-vous au pied d’un de ces rochers, chantant presque devant tant de beauté, guillerette et vous sentant des ailes à l’idée de gravir le chemin rocailleux qui vous mènera jusqu’aux cieux.

Certes, il fait une chaleur de plomb. En plus, ça monte, c’est horrible. Vous avez beau être jeune et agile comme le roseau qui vient de naître, cette escalade vous donne la furieuse impression de vous humilier pour un million d’années.

Vous finissez par arriver en haut. Dégoulinante de sueur et la langue qui traîne par terre.

Et là, on vous annonce froidement qu’il n’est pas question de rentrer dans le monastère avec une robe au-dessus du genou et les épaules dénudées.

Oui, parce que vous êtes une fille. Très jeune.

Et surtout très légèrement vêtue (ceci dit, pour les moins jeunes c’est pareil, il ne s‘agit pas de distraire les moines de leurs méditations !)

Pour pouvoir pénétrer dans le monastère, vous voilà donc tenue de vous affubler d’un long manteau de laine noire, un truc bien épais et bien lourd qui vous recouvre du cou jusqu’aux chevilles et que vous serrez bien docilement contre vos minimini mais néanmoins existants seins sous la toujours chaleur de plomb.

Et là, oui là, vous vous dites que vraiment, il y a une justice en ce bas monde : vous découvrez un panorama À COUPER LE SOUFFLE, un truc d’une beauté indescriptible, inoubliable, et que d’ailleurs, vous n'avez jamais oublié - la preuve, c’était il y a .. glps - beaucoup d’années !!

Alors, me demanderez-vous avec votre perspicace perspicacité, les moines, est-ce qu’ils se tapent ce chemin rocailleux sous une chaleur de plomb chaque fois qu’ils ont envie d’aller siffler un ouzo ?

Que nenni. Ils s’installent dans un fort pratique panier qui monte et descend avec un système de poulies.

C’est en tout cas ce que Stephos m’avait expliqué (en anglais) le soir même. Ceci dit, cela ne me posa pas vraiment de problème existentiel dans la mesure où j’étais complètement hypnotisée. Pas par son anglais (qui était très approximatif) mais par le fait qu’un "vieux" (il devait avoir vingt ans, facile) puisse s’intéresser à une petite nana aussi insignifiante que moi.

Pourtant, quand je regarde les photos, certes la fille que je vois est toute jeune, mais je vois aussi une taille fine qui semble s’étrangler au-dessus de l’évasement des hanches rondes, une peau dorée, et une chevelure longue comme une gerbe de fleurs odorantes .. Oh, comme j’aimais l‘odeur de mes cheveux !! une odeur chaude et ambrée.. Et j’imagine aujourd’hui comme Stephos a dû s’enivrer lorsqu’il y avait noyé son visage tandis que la musique nous emportait. Bien sûr, il avait commencé par me montrer les pas du traditionnel sirtaki, puis la nuit tombant, la musique nous avait emportés vers d’autres élans, mon corps si réceptif comprenait déjà plus vite que ma tête, il tournait, virevoltait, précédait les intentions de Stephos avec la même intuition que lorsque plus tard, je deviendrais une "vraie femme" .. J'aimais avoir ma joue contre sa poitrine (il était très grand), sentir vibrer son ventre contre le mien, je voulais que ça dure toujours, qu’au milieu du petit cercle des autres danseurs, nos noces ne s’arrêtent jamais, un-deux, un-deux-trois, attention Ambre, tu n’es qu’une plume, il va te soulever et t’emporter, il peut tout faire avec toi tu le vois ? Tu le vois comme il te prend et t’enlève et comme tu retombes sur tes pattes de gazelle, le dos appuyé à un cyprès dans la nuit étoilée ? tu te sentais tellement petite et pitoyable, sans couleur, et pourtant légère légère si légère tu te rappelles ? tellement légère quand dans ses mains il a pris les tiennes, tombant à tes genoux, t’attirant contre lui, et balbutiant des mots que tu ne comprenais pas.. matakia mou.. cardia mou .. tu ne comprenais pas mais tu entendais bien, tu entendais tout, d’ailleurs jamais jamais tu n’as rien entendu d‘aussi beau, cette voix brûlante qui te coulait partout, mettait des traces sur ta peau, et cette voix tu l’as gardée pour toujours comme un cadeau précieux, ses mots si chauds et si doux que tu ne comprenais pas tu les as gardés, il s’arrêtait pour te dire en anglais qu’il ne voulait pas te faire du mal mais toi tu n’avais pas envie de l’empêcher de te faire quoi que ce soit, pas du tout, et encore moins quand tu as senti ses lèvres à la mitan de toi, tu ne savais pas qu’il existait des choses aussi bonnes, tellement bonnes qu’à la fin tu as bien été obligée de gémir, et de gémir encore, infiniment, il gémissait aussi, et vint le moment où tes jambes ne pouvaient plus te porter, elles ont ployé et toute ta vie avec, Stephos t’a couchée sur le sol ou alors tu es tombée ? tu ne sais plus, tout ce que tu sais c’est qu’il recommençait à parler, il disait qu’il ne s’arrêterait jamais, ah tu comprenais le grec à présent ! Tu le comprenais même de mieux en mieux, tu tenais ses cheveux, sa chevelure épaisse et brune qui sentait si bon, tu la tenais fort comme une rassurance dans cette perdition, et tu respirais à petits coups, pour trouver la force de ne pas être forte, de n’être rien, rien qu’une petite nana recroquevillée au bout de cette bouche brûlante ..

4 janvier 2021

Quand les maïs auront poussé

Hier j'ai retrouvé mes chemins de boue. J'étais un peu triste, la dernière fois que je les ai arpentés j'étais avec mon fils, il m'a même montré comment aller chez sa sœur à pied (pas la Parisienne, l'autre !)

Non pas que je ne connaisse pas le chemin, combien de fois ai-je fait le trajet avec mes filles lorsqu'elles étaient petites, d'ailleurs la cadette m'épatait : à seulement 4-5 ans elle marchait super bien (7 kms, je dirais). En ces temps lointains il n'y avait pas encore la Francilienne, seulement des champs et des oiseaux, c'était le bonheur ! (des piétons, en tout cas !)

Depuis la construction des routes je ne crois pas avoir refait le trajet à pied !

Mon fils m'a donc montré comment faire. Je projette ça pour un de ces jours, disons quand les maïs auront poussé (cf pause-pipi) !

Sinon c'était affreux, cette nuit j'ai rêvé que je nageais ! Enfin, le rêve était bien, c'est le réveil qui a été dur ! <<< soupir >>>>

Je vais vous dire un truc : quand toute cette histoire sera passée, je crois qu'il ne faudra plus jamais me parler de champ et de boue !

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Ça n'arrivait jamais que je sois dégoûtée de la natation !

À part ça la vie est belle, j'espère que pour vous aussi, que les reprises et rentrées diverses se passent bien, que vous avez eu de bons moments de fin d'année qui vont tenir chaud à votre petit cœur !

Je vous souhaite à tous une bonne journée !

ℒ ℴ ν ℯ

 

PS Merci pour tous vos commentaires !

Je suis navrée d'être si longue à vous répondre, vous z'êtes pas fâchés hein ?

Smouiiiiiiiiiiiiiiiich !

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1 janvier 2021

2021, ça va être bien !

 

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photo prise il y a deux ans !

 

J'ai d'abord ouvert les yeux, puis les volets : une fine couche de neige recouvrait la végétation, c'était tout blanc et joli comme tout. Je me suis dit que 2021, ça allait être bien.

Le soleil se donnait beaucoup de mal pour percer les nuages, c'était si beau que j'en ai vu trente-six chandelles (peut-être aurais-je dû éviter de le regarder en face !).

 

Je suis contente ! J'ai changé tous mes calendriers ! J'adore changer mes calendriers ! Pas vous ?

Cette année c'est décidé, je prends de bonnes résolutions. Tout d'abord, je pratique "la parole impeccable" : c'est un truc dont m'avait parlé une de mes filles, consistant à ne pas médire (oui, je l'avoue humblement, j'ai tendance à dire de vilaines choses parfois, comme "le paysan me met de la boue partout", alors que ce pauvre homme se contente de faire son travail, qu'il pleuve ou qu'il grêle. J'ai donc décidé d'y remédier)(plus exactement, j'ai décidé d'y re-remédier, car j'avais déjà commencé il y a quelques années. Mais allez pratiquer la parole impeccable avec des gens qui vous cassent les pieds ! Il faut que tout le monde y mette du sien, aussi !)

Quoi d'autre ? Arrêter de geindre ? Voir les choses sous un autre angle ? comme : ces calamités arrivent pour que je relève des défis (j'en ai un peu ras-le-bol, des défis, enfin passons !), ou : je prends des tuiles sur la tête pour apprendre quelque chose (encore que je ne vois pas quoi, je suis déjà parfaite !).

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photo prise dans une boutique "Réserve naturelle"


 

Et vous mes loulous ?

Ce début d'année, ça se passe comment ?

 

 Je vous souhaite à tous une bonne année !  

Smouiiiiiiiiiiiiiich !!

 

30 décembre 2020

Pas assez souvent

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Un étang ?

Non ! mes champs !

Mon Noël en solo s'est très bien passé. Je vous recommande ma méthode : se croire en octobre, ça marche très bien pour ne pas être triste.

Le 26 il s'est passé quelque chose qui a ouvert les vannes. Quelque chose qui ne se contrôle pas, qu'on peut juste se prendre en pleine poire et puis c'est tout. Ce n'est rien de grave, c'est même dérisoire à l'échelle des drames humains. Disons que c'est un mini-drame personnel, à la suite de quoi j'ai pleuré pendant trois jours. À l'intérieur, ça coulait, et une fois seule dans mon lit, les larmes débordaient pour de vrai. Je ne sais pas si ça m'a fait du bien, en tout cas ça ne m'a pas demandé mon avis.

Au bout de trois jours, j'ai considéré que j'avais assez pleuré, surtout que, comme me le rappelle le cadeau de mon petit-fils :

P_20201230_084000

Oui, la vie est belle (juste dommage qu'elle ne soit pas marrante).

Ma sœur, elle, ne se serait pas mise à pleurer, j'en suis sûre. Encore qu'avec l'âge, je la sens plus fragile qu'avant.

N'empêche. Je la vois bien tourner la page, laisser derrière elle comme elle a toujours fait (le truc, c'est que c'est chez moi qu'elle a toujours laissé derrière elle, lol).

noel2

J'ai vu mon frère. C'était moyen. Comme cadeau de Noël je lui ai fait un super ravitaillement, autant offrir utile. Il n'y a vu que du feu, préoccupé qu'il était avec ses plaintes continuelles.

Vendredi et samedi, mes petits, c'est-à-dire mes grands, ont dormi à la maison. Ça, c'était vraiment très très bien.

(mon petit-fils, bientôt 16 ans) Mamy, tu m'aimes ?

(moi) Oui, bien sûr !

(mon petit-fils) Alors, pourquoi tu me le dis pas ?

(moi) La dernière fois que je te l'ai dit, j'ai eu l'impression que tu étais gêné, je suis ta grand-mère! Et puis je suis meilleure à l'écrit qu'à l'oral..

(mon petit-fils) Bah moi je t'aime !

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Bouquet final : trois jours avec mon fils (il est venu sans sa petite compagne qui elle, n'avait pas de congés).

Nous avons marché ensemble dans la boue.

C'était bien.

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Il est reparti ce matin à l'heure autorisée, c'est-à-dire 6h.

Pour commencer, je me suis bataillée avec mes glandes lacrymales, qui semblaient avoir pris le pouvoir.

Allez ... Hop hop, la vie est belle ! Dommage que ce ne soit pas assez souvent !

 

Bonne journée à vous !

 

 

27 décembre 2020

Alors ?

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Alors, mes amis ?

Votre Noël, c'était bien ?

 

24 décembre 2020

Joyeux Noël !

Noel femme mer (1)

Ce n'est pas moi, dommage ! Mais rêver, ça fait du bien aussi ! (Il paraît que le cerveau humain n'y voit que du feu !)

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Ça y est, nous sommes le 24.

Pour ceux qui sont entourés, je vous souhaite un bon réveillon. Soyez heureux, et passez cette soirée bien au chaud dans tout votre amour.

Pour ceux qui sont seuls, je vous souhaite de passer tout de même une jolie soirée. Je penserai à vous, et même, si vous voulez, je vous emmènerai sur ma plage personnelle où le ciel est bleu et la température de la mer idyllique (j'espère que vous ne préférez pas la montagne).

 

Je vous souhaite à tous un très 

 

(¯`•.•´¯) (¯`•.•´¯)
*`•.¸(¯`•.•´¯)¸.•´
               •.¸.•´ ¤ º°

¤ Joyeux Noël !*·.¸¸.·´¯`·.¸¸.☆♡

 

23 décembre 2020

C'est sublime

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Ne vous fiez pas à la photo, car ici, depuis deux jours, le ciel est gris et il pleut. Toute la journée. Quand je disais qu'on a un temps d'automne !

Ce qui me frustre le plus quand je sors, c'est de ne pas pouvoir marcher d'un bon pas, à moins évidemment de vouloir me retrouver le uc dans la boue. Une vraie patinoire ! (précision : si je m'obstine à marcher dans les champs, c'est parce que pour rejoindre la forêt, je dois traverser toute la ville avec mon masque, c'est-à-dire "au radar", puisque mes lunettes sont recouvertes de buée ! C'est affreux je n'y vois rien ! et tous les "trucs" qu'on m'a donnés, ça ne marche pas ! Je suis une pauvre petite chose brimée !)   

Ceci étant, il y a quelque chose dont je ne me lasse pas, C'EST LE CIEL. L'immensité du ciel. Qu'il soit bleu ou gris, les pieds dans la boue, je m'arrête, je regarde, je respire.

C'est merveilleux.

Même mon appareil photo ne peut le saisir en entier.

C'est sublime, c'est magique.

Aussi magique, sans doute, que le repas de réveillon (ou de Noël) que vous allez vous concocter.

Dites-moi tout : qu'est-ce que ce sera de bon ?

 

 

Je vous souhaite à tous une très belle journée ! 

 

 

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23 décembre 2020

Premier baiser

Le paysage silencieux, presque mélancolique, d’un petit bois à l’orée du village où, pendant les vacances scolaires, je loge chez ma correspondante allemande. Je marche dans la nuit, ivre d‘exaltation parce que jamais, au grand jamais, mes parents ne me laissent sortir ainsi le soir, et encore moins au milieu d’une bande joyeuse où les garçons comme des dieux las avancent à grandes enjambées tranquilles, offrant aux filles un bras théâtralement désabusé. Sauf à moi. Parce que moi, je me serre contre Gabi. Ou plus exactement, Gabi se serre contre moi, de tout son corps rond et chaud, un bras glissé sous le mien et l‘autre qui me tient par la taille. De la sentir ainsi, je voudrais tellement la prendre dans mes bras, rouler vers elle, vers son innocente tiédeur et ses mystères.. Ô Gabi, Gabi ma sœur, mon Amérique à moi, j’aurais tellement aimé que le hasard des échanges épistolaires me dirigeât vers toi plutôt que vers Jutta dont je suis si différente ! Mais c‘est ainsi, et nous avançons dans un désordre solennel, conquis par une saine joie de vivre. Ça chahute un peu, je cherche en vain à comprendre ce qui se dit - c'est mon premier séjour et je n’ai encore que quelques bribes d’allemand, insuffisantes en tout cas pour tenir une conversation.

Dans mon cou, la bouche de mon amie déroule des rubans de confidences, elle chante, elle bavarde.. Je finis par comprendre qu’elle veut un bébé, elle veut que Bruno lui fasse un bébé, elle l’appellera Uwe. Et la voilà qui renverse à ma rencontre son merveilleux regard clair que le plaisir allume de paillettes dorées. Elle rit, son souffle halète un peu. Nous nous posons sur un banc, des couples se forment, Bruno n’est pas loin. Il se sait sollicité par Gabi, il rit, s’approche, s’assied de l’autre côté. Entre nos deux corps, celui de Gabi irradie une chaleur enchanteresse. Qu‘elle est belle, toute en crinière d’or, en courbes, en déliés, en rondeurs, hallucinante de gaieté ! Mon cœur bat à se rompre.. Est-ce la gêne de vouloir si fort me serrer contre elle, nous qui avons cet âge timide où l'amitié s'emmêle à la tendresse ? Tendresse sans bornes que j’éprouve pour elle : Gabi qui veut avoir un-bébé-toute-seule. Comme moi.

Jamais, avant de faire remonter ces souvenirs, jamais je n’avais fait le rapprochement entre cette affinité troublante qui nous unissait profondément et ce désir commun que nous avions, un désir qui nous aurait probablement soignées si seulement ..

Mais revenons à cette soirée, à ce banc où je suis assise, timide.. La cloche du village sonne au loin. Je regarde le ciel, suis avidement des yeux la gracieuse nuée d’oiseaux qui virevolte dans la nuit, petites taches brunes qui dansent aux cieux avec une grâce surnaturelle.. Et là, Bruno se penche, il se penche vers moi. Je me rappelle encore de ma surprise lorsque soudain j‘ai vu surgir son visage devant le mien, je me rappelle de ses yeux d’un bleu si tendre, de la porcelaine pure, plus claire encore que la chicorée sauvage.. Bruno est là, il m’offre sa main douce et chaude. Je me tourne vers Gabi, incrédule, mais mon amie s’éloigne en riant après avoir eu, d’un geste large des bras, un mouvement comme pour nous rassembler.

Bruno m’entraîne à l’écart du petit groupe. Nous franchissons un ponton en bois qui évite de s’enliser dans la tourbe. Il se place en face de moi et je sens que quelque chose d’important va se passer.. Par-dessus son épaule, je repère des myrtilles et une petite araignée dolomède cachée entre deux herbes, les sphaignes imprégnées d’eau que jamais plus je n‘oublierai.

Puis d’un seul coup, c’est là. Il pose ses lèvres sur les miennes. Elles sont moelleuses et tièdes. Le souffle court, je ferme les yeux, avec l’impression d’avoir le tournis. Il va se passer quelque chose, c'est sûr, quelque chose que je ne connais pas, quelque chose qu’aucun garçon ne m’a jamais fait. Sur ma taille, ses mains s’occupent à une besogne mystérieuse lorsque soudain je sens, au milieu de mes lèvres, une pointe serpentine qui se faufile tout au creux de ma bouche.. Tout mon corps, réceptif à hurler, se met à frissonner. Jamais on ne m’a fait un truc aussi bon, jamais. Et le voilà qui disparaît de nouveau entre mes lèvres, m’ondoyant de douceur, le voilà qui s’éloigne, à peine, pour me réinvestir encore plus doux ..

J’ose à peine bouger, tellement j’ai peur, si je fais le moindre mouvement que la magie s’arrête. Bruno me déguste à petits lapements fébriles, descend légèrement sur mon cou pour le saccager de suçons désordonnés et revient à ma bouche, l'honore de sa langue impudique et experte. Je suis terrassée de volupté, je veux que ça ne s’arrête jamais ! Je ronronne, je plie, je ploie, j’ondule. Je tombe, je suis ivre, une houle de plaisir me fait danser comme un bateau perdu..

Tu le sens, n’est-ce pas, Bruno que tu le sens ? Sinon comment expliquer que ton baiser, mon premier baiser, fut un des plus longs de tous ceux que j’ai reçus?

21 décembre 2020

Noël d'octobre

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Bonjour à vous,

le compte à rebours a commencé.

Pour ma part, je dois dire que c'est le compte à rebours de Noël le plus triste que j'ai passé depuis bien longtemps. J'ai extrêmement hâte d'être au 26, et même, tant qu'à faire, en 2021. Je pourrai changer tous mes calendriers (j'ai toujours adoré ça, mais cette année je crois que je vais jubiler !), et puis avoir des projets, des espoirs.

C'est bête quand même. Tout ça pour une histoire de calendrier.. Si on approchait du 25 novembre ou du 25 février, ça ne changerait rien, pas vrai ? Tout ça, c'est dans la tête !

Bon. Je vais me dire qu'on est en octobre (c'est d'autant plus facile qu'on a un temps d'automne !). Le 25 octobre, c'est la St Enguerran. Personne ne le connaît. Parfait.

En plus, arrivée au 26, je serai déjà en décembre ! Que du positif !

Comme ça, je peux continuer à me réjouir de chaque journée qui passe et me dire que j'ai beaucoup plus de chance que bien de gens (même si j'en ai beaucoup moins que quelques autres) !

Mais restons joyeux. J'ai beaucoup de chance et la vie est belle.

Et puis j'ai trouvé un ophtalmo disponible avant Pâques !

J'espère que c'est un homme, et qu'il est beau ! (on se console comme on peut).

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J'espère surtout qu'il ne va rien m'annoncer de désagréable (le chalazion ne ressemble pas à un chalazion, en fait).

Et vous mes loulous ?

Comment s'annonce votre Noël ? 

ab

21 décembre 2020

Bleu marine

Souvenir sorti des oubliettes suite au commentaire d'Alain

(âmes pudiques s'abstenir)

 

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Aujourd’hui je vais vous raconter comment mes seins sont entrés dans ma vie.

J’étais au collège et j’avais à peu près treize ans lorsque je tombais folle amoureuse d’un "vieux" qui en avait seize. Il avait une allure nonchalante, un peu languide, mais à moins qu’il ne soit complètement demeuré il aurait été impossible qu'il ne remarque pas les appels éplorés que mes yeux lui lançaient.

Et puis un jour c’est arrivé. Je me suis retrouvée chez lui, enfin chez ses parents un jour où ils n’y étaient pas. Très timide à l'époque, j’étais plantée au milieu de la chambre, raide comme un piquet. Il m’avait invitée à m’asseoir près de lui sur son lit. Je n’avais jamais embrassé ni d’ailleurs fait quoi que ce soit avec un garçon. En plus, j’avais des tas d’idées toutes plus farfelues les unes que les autres sur ces choses. La séance promettait d’être coton.

Jean-Paul, mon ami d'enfance, avait été intéressé par mes rondeurs complaisamment sculptées par ma culotte. On peut donc considérer comme un notable progrès le fait que cette fois, le garçon visait la partie de mon anatomie située entre le cou et les genoux.

D’un geste ferme et doux mais néanmoins très décidé, il avait soulevé ma petite jupe bleu marine, ultra-courte (c’était la mode des minis), je la redescendais en tirant dessus, il la remontait de nouveau, et ce petit jeu a duré un bon moment. Il me disait de me détendre, ce qui faisait que je me crispais encore plus, il me demandait si je voulais, si je voulais quoi ? Je n’en avais aucune idée..

Voulais-je qu’il continue à remonter ma jupe ? Bof..

Voulais-je rester à ses côtés ? Ça oui, ça me plaisait bien.

Puis d’un coup il a retiré son pull et son tricot sans autre forme de procès et m’a invitée à en faire autant.

Gloups.

Ôter mon pull ne m’a pas posé de problème existentiel insurmontable. Nous en étions donc au chemisier, avec sa kyrielle de boutons. Quelle idée d’avoir mis un truc plein de boutons. Pour finir, c’est lui qui s’y est collé. Il a bien vu que sinon, on y était encore dans six mois.

J’avais souvent pensé au jour où ce moment arriverait, à vrai dire je ne rêvais plus que de cela depuis que j’étais tombée amoureuse de lui. Je voyais la chose façon tremblement de terre, les cieux qui s’ouvrent et tout ça. Finalement, ça a été plutôt discret. Je n’ai pas eu de choc, contrairement à lui sûrement quand il a détaché mon soutien-gorge, une ravissante petite chose bleu marine tout en dentelles, découvrant ainsi mes tout petits seins. Mais il a eu la délicatesse de n’en rien laisser paraître, et même de s’extasier dessus comme si c’était la huitième merveille du monde, avant de passer à un examen un peu plus minutieux. Que me faisait-il vraiment ? Je n’en savais trop rien, pénétrée que j’étais de ne vivre ces instants qu’avec une partie de moi-même, l’autre partie étant très occupée à calmer le rythme désordonné de mon souffle.

Eh bien, Yvon (puisque c'était son prénom), je te remercie. Tu aurais pu te comporter comme un plouc, d'autant que je me souviens très bien que ce ne sont pas les petites amies qui te manquaient, et qui étaient drôlement mieux loties que moi. Ben pas du tout : malgré mon manque cruel de seins, tu as été très doux, délicat et tu ne t'es même pas moqué de moi.

Bon, OK, on ne s'est jamais revus après cet épisode. Il faut dire que c'était juste avant mai 68 et que tu avais profité des "événements" (comme dira Coluche plus tard), toi qui n’aimais pas les études, pour ne plus jamais remettre les pieds au bahut.

N'empêche, Yvon, je te le dis comme je pense :

Respect !

20 décembre 2020

Elle s'rait pas belle, la vie ?

Gilles Legardinier, c'était un copain de collège. Ainsi que Marc, son cousin, ce qui fait que le nom a tilté quand Gilles a sorti ses premiers livres. En effet, j'ai été Ermontoise, j'y ai passé les quatorze premières années de ma vie. Mes parents habitaient un F2, je vois encore la joie de ma mère lorsqu'elle évoquait, elle si indépendante, le moment où cet appartement leur a été alloué, grâce à la ténacité de ma grand-mère qui faisait le siège à la mairie (en avait-elle assez qu'on squatte chez elle depuis quatre ans ? lol)

Dans ce petit logement ma sœur et moi partagions l'unique chambre, avec nos deux bureaux et les deux lits on ne pouvait plus circuler dans la pièce. Mon père avait cloisonné la salle en deux, d'un côté chambre parentale et de l'autre, salle avec coin lit pour mon frère, ce qui veut dire qu'il y passait aussi ses journées vu qu'il ne sortait pas (de nos jours, il aurait été catalogué autiste, je pense), mais sa surdité le protégeait de l'extérieur, enfin de presque tout, il n'y a pas longtemps il m'a dit qu'il entendait nos cris.

Hier soir au tel, ma fille m'a parlé de son Legardinier qu'elle n'a pas fini de lire, et moi des robes de ma mère. On adore toutes les deux les robes des années 60 ! Adolescente je chipais celles de Maman, je les faisais tournoyer autour de moi, j'adorais ça ! Mais je n'osais pas les porter dehors, c'était la mode des "jupes-culottes", des minis-jupes et des pantys, déjà que les miens dépassaient de mes jupes et que les garçons chuchotaient en me regardant, alors avec des robes de ma mère ! Sûrement pas !

Quand je me suis mariée, j'ai emmené les robes de Maman avec moi… pour m'en séparer une dizaine d'années plus tard, qu'est-ce que je m'en veux ! Ma fille aussi m'en veut ! "Pourquoi tu ne les as pas gardées ?!"

Pf. Parce que j'étais jeune. Parce que je n'imaginais pas qu'un jour, ça m'aurait fait si plaisir de pouvoir ressortir les robes de ma mère. Parce que je ne pensais pas qu'une de mes filles serait fane de ce genre de robes !

Du coup je me suis sentie en colère. Et triste.

Je suis tellement triste en ce moment. Mais à quoi ça sert de le dire, on est tous dans la même galère !

Si encore j'avais une piscine dans ma salle ...

- Oh Mamoune, c'est mon rêve aussi ! Avoir une maison avec une piscine qui va dans toutes les pièces, et des grandes baies vitrées ! Ce serait magnifique !

- Pour moi c'est mort, mais toi, tu as encore le temps de réaliser ton rêve ! Surtout, n'oublie pas de m'inviter !

- De l'eau chaude, dans la piscine, et des bains bouillonnants, ça te dit ?

- Oh oui, super ! de l'eau chaude, bien sûr ! Trop cool ! et des bulles ! Plein de bulles !! Imagine, on est en décembre, on verrait dans la nuit toutes les petites lumières, comme à Aquaboulevard ! Tout Paris illuminé depuis notre piscine à bulles ! Elle s'rait pas belle, la vie ?

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18 décembre 2020

Mon style

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Bonjour mes loulous,

Comment allez-vous en ce joli vendredi ? Mieux que moi, j'espère ! Je vous écris d'un œil et ce n'est pas la joie (j'ai une pensée émue pour Coum'). En effet, Chalazion number two s'est invité au moment même où number one était guéri ! Ma oij a été de courte durée, imaginez la plénitude de ma life à l'idée de ressembler à Éléphant Woman pour Noël ! Notez bien que ça ne gêne que mopi, vu que ça fait depuis l'année dernière que mon ex a prévenu sa cour (sa cour, ce sont ses trois filles, dont deux sont à moi) qu'en 2020, je fais Noël avec vous hein, même si votre mère est pas d'accord ! Oh mais votre mère elle est d'accord ! Pour la première fois en trente-trois ans que tu veux fêter Noërl avec tes fgilles, je vais quanfd même pas les rpiver de ça ! (désolée, je vois rien, mon clavier en profite!)

Ça fait donc six mois que le bon plaisir de Monsieur change au gré des confinements, oui parce que faire Noël avec ses filles ça veut dire qu'il s'invite (ou pas, suivant ce qu'annonce M. Macron) oen leurt laissant tout le boulot et que le 25 au mùatin (9h) il les plante toutes les trois pour aller fêter Noël avec les enfants de sa femme actuelle (femùmùe que j'admire du plus bas de mon être, comment arrive-t-elle à le supporter ?)("C'est simple," m'a dit ma fille aînée, "elle erst sourde !")

Houla. Aurais-je digressé ? Ce n'est pourtant pas mon style !

Mon style, ce serait plutôt Legardinier .. lol (enfgin c'est ma fille qui le dit!)

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Azh, Gilles, je t'adore ! 

 

Belle journée à vous !

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

13 décembre 2020

Moudre le café et après la maison sent bon

Cette petite phrase que je viens de lire chez Bonheur du Jour m'a projetée des années en arrière.

Je suis une femme jeune, je viens de me séparer de mon ex qui n'est pas encore mon ex (et qui d'ailleurs a toujours la clé de l'appart' où il continue de rentrer comme ça lui chante : je suis donc une femme jeune qui ne sait pas faire respecter son espace de liberté).

Les filles sont petites, il y a dans le logement des affiches remplies de consignes qu'elles suivent plutôt bien, j'ai de la chance, mes filles sont sages, la grande s'occupe de la petite (4 ans de moins qu'elle).

Il est 6 h, il fait nuit.

Silence.

Je bois mon café frais moulu, je fume ma première clop.

Ça sent bon le café, j'adore cette odeur, encore maintenant. C'est ce qui m'a le plus manqué quand, quelques années plus tard, j'ai arrêté de fumer (du coup, j'ai arrêté le café).

6h30, je suis prête à partir. J'embrasse mes filles qui dorment encore. J'ai le cœur serré. C'était pas ça la vie dont je rêvais, pas du tout.

Deuxième, cinquième cigarette ? Il fait froid sur le quai, j'attends le train de 6h45 pour être à Villiers à 7h55. Avec le suivant, j'arrive à 8h01 et ma prime de ponctualité saute, je ne peux pas me le permettre. Chéri-chéri s'est cassé en me laissant toutes les dettes du ménage.

Il a toujours eu du cœur.

J'arrive la première. J'adore. Seul Podro est là, dans son bureau (Podromos est l'informaticien).

J'allume mon minitel, je suis "opératrice de saisie", c'est ce qui est marqué sur les bulletins de paie. J'ai pris le premier job que j'ai trouvé. Douze ans de mère au foyer et des dettes par-dessus la tête, il ne faut pas être regardante. Pas grave, mon boulot m'éclate. Je travaille 8h non stop (de 8 à 16), c'est moi qui ai demandé à Cyrille, le patron, pour pouvoir donner des cours en rentrant à la maison.

Les huit heures, on ne les voit pas passer, émaillées de crises de rire, de délires (déjantée déjà suis-je). De toute sa longue carrière de secrétaire, celle de la boîte n'a jamais vu d'animatrices aussi joyeuses. Et il en faut, de la joie, quand tout se barre en sucette ..

Ça tombe bien, j'en ai à revendre, puisque, heureusement pour moi, je ne sais pas encore ce qui m'attend ..

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11 décembre 2020

Le chat des champs

1Maaaaaaaaaaaouh ?

2 2020 12-10 chat0013Hep ! Pas si vite !

2020 12-10 chat0001J'arrive ! (purée, ça glisse !!!)

2020 12-10 chat0002Un p'tit câlinou ? Hmmmmm....

2020 12-10 chat0003Bon, c'est pas l'tout !

2020 12-10 chat0004S'agit de pas se casser la margoulette, hein !

2020 12-10 chat0005Suis-moi, bien sur le côté !

2020 12-10 chat0006Tu viens ?

2020 12-10 chat0007

2020 12-10 chat0008Oh purée, je vais avoir les pattes toute sales !

2020 12-10 chat0009Toi aussi t'as peur de te salir les pattes ?

2020 12-10 chat0010Tu m'étonnes ! Reste bien sur le côté !

2020 12-10 chat0014 Allez, fais pas ta chochotte !

2020 12-10 chat0015

2020 12-10 chat0016

2020 12-10 chat0019

2020 12-10 chat0017

2020 12-10 chat0018Bon, puisque c'est comme ça ...

202002020 12-10 chat0011je retourne dans mon champ !

 

(\__/)
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10 décembre 2020

Ma docteur déprime

Je reviens de chez la docteur pour cause de chalazion. Cette fois-ci il est à gauche, ça change ! Ça fait une semaine que je papouille mon œil, que je lui fais des petits bains chauds, que je mets bien les gouttes qu'elle m'a prescrites, du coup ça a l'air d'involuer (je touche du bois), en tout cas ça ne grossit pas comme les autres fois (ma vie est palpitante).

D'habitude, quand j'arrive au cabinet médical, la première chose que la doctoresse fait est de me présenter son flacon de gel.

Là, non.

Je lui demande si je peux l'utiliser, elle me dit "Bof, si vous voulez …".

Ouh la. Ça ne va pas fort !

Je prends de ses nouvelles.

"Cette année je ne pars pas en Italie dans ma famille, je passe Noël seule avec mon mari. D'ailleurs, je ne prends pas de congé ce mois-ci, vous pouvez être malade, je suis là !"

Je suis drôlement contente.

Elle s'assoit devant son ordi avec un gros soupir.

"L'Allemagne et l'Italie ont décrété situation exceptionnelle, pourquoi on ne fait pas ça ici ? On va avoir droit à une troisième vague ! 2020 est vraiment une année à rayer ! Et encore, ça va durer en 2021.. sans doute 2022…Vous rendez compte ? Travailler toute la journée comme ça ?"

Et elle me montre sa charlotte, sa visière, son masque.

Allons bon. Ma toubib déprime. Je m'attends à ce que les larmes lui jaillissent des yeux, comme dans les dessins animés.

Elle regarde quand même mon œil et s'extasie : il n'a pas gonflé ! Elle est contente !

Elle me donne rendez-vous pour la semaine prochaine. Il faut que je continue à bien papouiller mon oeil, ça lui remontera le moral !

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Bonne journée à vous !

9 décembre 2020

Bonne journée !

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Regardez bien la ligne d'horizon ...

Vous voyez quelque chose ?

Non ?

P1090870TADADAAAAAM !!!

(J'adooooooooore mon zoom !)

 

Bonne journée à vous !

 

Smouiiiiiiiiich !

 

  (¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

6 décembre 2020

Un truc merveilleux

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Bonjour à tous,

j'espère que pour vous, tout va aussi bien que possible en ce dimanche grisouillou (grisouillou, mais avec un ciel sublime).

Je vous fais ce petit mot pour vous dire Merci. Merci de vos visites, merci de vos commentaires, merci de vos petits mots en messagerie.

Merci de votre gentillesse.

Mais – je suis navrée de vous le confirmer – je n'arrive plus à écrire. En temps habituel, j'ai plutôt tendance à vous bombarder de notes au point que personne ne peut suivre, mais en ce moment, je suis bloquée. Mes mots sont bloqués.

Aussi vous prie-je de bien vouloir m'en excuser. Je n'arrive même pas à répondre à vos commentaires (avec un peu de chance, il suffira que je dise ça pour que ça se débloque).

Je m'en veux quand je suis comme ça mais il paraît qu'il ne faut pas s'en vouloir, qu'il faut être bienveillant avec soi, patati patata. Bon, il n'est pas faux que si on s'arrache les cheveux ou qu'on se frappe à grands coups de fouet, ça ne change pas grand-chose, alors autant être sympa avec soi, pas vrai ?

Ça aurait été avant, je serai allée m'acheter un truc.

Un livre, tiens.

Mais ça fait des mois que les livres ne me sautent plus dessus. Enfin passons, je ne suis pas venue ici pour geindre.

Je vais plutôt vous parler d'un truc merveilleux.

Avant, j'avais le grand objectif de marcher tous les jours. Au lieu de ça, j'allais nager et traîner au Leclerc, où j'avais de grandes conversations avec les vigiles sur la fidélité.  

Or, maintenant, je marche.

Tous les jours.

Je n'ai même pas fait exprès ! Sans le vouloir, j'ai atteint l'objectif que je me fixais depuis des années !

N'est-ce pas fabuleux ?

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Je vous souhaite à tous une bonne journée !

coeur Poussiere d etoile

6 décembre 2020

Si elle avait su

Un peu de douceur en ce début de semaine ?

 

Après quelques semaines de flirt (flirt : mot désuet indiquant que l’on prend son temps), Jerrie se décida enfin à inviter Tom chez elle. Elle mit du temps à se préparer et l’accueillit le cœur battant.

Ils discutèrent de tout et de rien, puis il la prit dans ses bras. Elle se laissa bercer doucement. Ça faisait si longtemps que ça ne lui était pas arrivé qu’elle avait même oublié la sensation que ça provoquait, la chaleur qui doucement envahit le corps, la détente progressive tandis que Tom lui caressait la nuque et faisait glisser sa main dans son dos. Elle frissonnait de plaisir. Il embrassa ses cheveux, respira son odeur vanillée et la berça encore. Elle s’accrochait à lui comme une noyée. Elle se sentait si bien qu’elle avait envie que ça ne s’arrête jamais.

Il sentit tout ce qui se passait de complexe en elle, toutes les luttes qu’elle menait pour ne pas s’abandonner davantage, et il la serra plus fort.

- Je suis là... je suis là..."

Il avait une voix très grave, et la gravité de cette voix lui fit comme une rassurance. Elle voulut s’y installer, se recroqueviller dedans et ne plus bouger. Il prit son visage entre ses mains et plongea son regard dans le sien. Une douce chaleur les envahit. Tom l’embrassa longuement, et elle se laissa faire, surprise de retrouver les lointaines sensations de l’époque où, adolescent, on ne fait que s’embrasser et c’est si bon, si complet, si suffisant. Là encore Jerrie n’avait pas envie que ça s’arrête.

Tom allongea Jerrie sur le lit. Elle eut peur qu’il veuille la déshabiller et elle se crispa. Tom le sentit immédiatement, mais ce n’était pas un homme pressé, il aimait la lenteur. Il passa ses mains délicatement sur son corps, par-dessus la robe, et elle se détendit progressivement.

Il lui massa doucement la tête, et elle eut l’impression que ses pensées tourbillonnantes s’apaisaient.  

Tom prenait son temps. C’est un privilège de l’âge. Ça faisait bien longtemps que l’acte sexuel n’était plus pour lui la simple décharge d’une tension, à gigoter dans le seul but de jouir. Non, c’était une véritable communion avec l’autre, et cette communion était en train de se préparer.

Chaque baiser de Tom, chacune de ses caresses apaisaient Jerrie. Jamais elle n’aurait pensé qu’il était possible de se sentir aussi bien. Elle flottait dans un cocon de douceur. Elle en avait les larmes aux yeux.

Tom, attentif, lui parlait de sa belle voix grave. Il la caressait, la massait, l’embrassait. Jerrie était enveloppée d’un amour si grand qu’elle en avait le souffle coupé. Elle avait l’impression que sa peau qui, avant, était encombrante, sèche, lourde, voulait se décoller comme pour s’envoler. Elle découvrait soudain que son corps était sacré, qu’il était son allié, qu’il pouvait lui procurer un plaisir infini. Elle n’en revenait pas.

Ils passèrent la soirée et la nuit ainsi, l’un contre l’autre, à se toucher, à se sentir, à se parler, à rire ensemble et même, à la grande surprise de Jerrie, à avoir du plaisir ensemble. C’était la toute première fois que ça lui arrivait, et soudain elle comprit pourquoi son amie Julia avait parlé de feu d’artifice. Soudain, la peau flétrie, les douleurs, les cheveux blancs, tout cela n’avait plus aucune importance.

Si elle avait su ça avant ... Si elle avait su !!!!

 

‘‘Quand Tom caresse ma vieille peau, se disait Jerrie, elle rajeunit.

Le matin, je me réveille en pensant à lui et il y a de la rosée à l’intérieur de moi. Je pensais que mes terres ne donneraient plus jamais de fleurs, et voilà que grâce à lui je les découvre arables. Mes terres revivent, sans engrais ni produits chimiques, sans agriculture intensive ni pesticides. Il a la main verte, ses caresses sont des graines qu’il plante profondément dans ma terre, des graines magiques qui poussent immédiatement.

Mon cœur est devenu un jardin multicolore. Maintenant, il y a des fleurs à la place des ronces, des buissons à la place des orties, des mûres à la place des murs. Il y a du basilic, de la menthe, de la coriandre, des cerisiers du Japon, des roses de Bulgarie, des tulipes de Hollande. Je refleuris de partout, c’est incroyable. Jamais je n’aurais cru qu’une chose pareille pourrait m'arriver un jour.

Je me croyais vieille, moche et insignifiante...

Comment une seule personne peut-elle vous rendre aussi heureuse ?

 

coeur cssis

4 décembre 2020

C'est con l'bonheur

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Comment je vais ? Comme vous sûrement. Avec du chagrin, du froid au cœur, mais il faut faire bonne figure, nous sommes privilégiés, on ne va quand même pas se plaindre. Pourtant on aimerait bien, pas vrai ? Trouver une épaule, des bras chaleureux pour nous serrer fort, quelqu'un qui nous dirait, là, là, ça va passer .. Sauf que ça ne passe pas, parce que c'est comme ça, et qu'il faut l'accepter. Alors parfois on pleure. Hein ? Vous aussi vous pleurez ? Moi c'est le matin, vous c'est peut-être le soir. Mais tous, en ce moment, on pleure, avec ou sans larmes. Et puis comme on a beaucoup de temps, on pense. On pense à avant.

Il est où l'bonheur il est où ? C'est con le bonheur, car c'est souvent après qu'on sait qu'il était là ..

Alors bien sûr, ce dont on est privés ou dont on se prive soi-même par prudence, ce ne sont pas forcément de grandes choses. Ça va faire un an que je ne nage plus (je me sens comme une puce sans son chien), je ne prends plus le train, je les regarde passer (je suis devenue une vache, Délia va m'adorer).

J'ai recontacté un ami. Plus exactement, c'est lui qui m'a recontactée. Une vieille histoire, de ce genre d'histoire dont on ne sait pas où commence l'amitié ni où elle finit, voyez. Du coup je lui écrivais en retenant mes mots. Ça faisait des années que je lui écrivais en retenant mes mots.

J'ai mis dix jours à lui répondre, écrivant, effaçant, écrivant, effaçant.

J'ai finalement cliqué sur Envoyer. Et je me suis rendu compte à sa réponse instantanée que ce que je lui avais envoyé, c'était des mots de moi. De la moi qui ne disait pas forcément ses choses à elle.

Souvent, on dit des choses pour faire plaisir, des choses qui correspondent à ce qu'on pense que les autres attendent.

Mes mots de moi ont été reçus, goûtés, savourés.

Bien sûr ce n'est pas toujours possible. Par exemple, avec mon frère, je ne peux pas. Je ne peux pas lui dire tout ce qui est coincé dedans, ce n'est pas de sa faute, ça il faut l'accepter.

Mais pour le corona, par exemple, pourquoi ne pas dire ce qu'on ressent ?

Bien sûr, la plupart d'entre nous est dans une situation plutôt "privilégiée", du moins je le souhaite. Mais ce n'est pas parce qu'on a un toit sur la tête et à manger dans son assiette qu'on n'a pas le droit d'être triste et de le dire.

Ce que l'on traverse, c'est dur.

Avec des degrés, oui, mais c'est dur.

On a envie de pleurer, on est frustrés de petits riens, de plaisirs minuscules qui nous faisaient tellement de bien, avant.

Oui. Maintenant, je vais essayer de dire des mots de moi.

Et vous ? Vous me diriez des mots de vous ?

3 décembre 2020

Un truc aussi minuscule

Mercredi, je me suis battue avec une araignée au moment où j'allais me coucher. Elle était là, bien grosse et bien noire, d'autant plus noire qu'elle était sur ma Box (blanche). Mon premier réflexe a été de l'écrabouiller, ce qui aurait eu pour conséquence d'écrabouiller ma Box. Il a donc fallu que je trouve une autre solution, ce qui n'était pas simple car la trouille me fait perdre tous mes moyens. Finalement j'ai pris l'aspi, mais je tremblais tellement que je l'ai ratée, elle s'est débinée. Où était-elle passée ? Et l'aspi qui tournait à fond (des fois que l'araignée ait l'élégance de se jeter toute seule dedans). Avec précaution, j'ai commencé à prendre tout ce qui me séparait de la bestiole du bout de deux doigts pour les jeter n'importe où, jusqu'à ce que je l'aperçoive, cette fois sur mon matelas recouvert d'un drap blanc. Hors de question qu'on dorme dans le même lit ! Le temps que je saisisse l'aspi, elle s'était de nouveau carapatée. Pas d'autre solution que de défaire tout le lit.

Imaginez cette scène surréaliste : à l'heure du coucher, défaire le lit en transbahutant dans la chambre de mon fils drap, oreillers (j'en ai trois !) et toute mon armée de couettes (152, au bas mot. Il caille, chez moi) ! Tout ça pour une pauvre bestiole qui, si elle sait ce qu'est la peur (je ne le lui souhaite pas), devait être bien plus terrorisée que moi !

Tout ça pour rien ! Je ne la revois pas !

Bon, on continue ! Le matelas, zou ! Le sommier, zou ! Toujours pas d'araignée en vue, sauf une petite, minuscule, au plafond, qui a fini au fond de l'aspi. (J'en ai profité pour faire le ménage).

Mais qu'est-ce qui peut bien pousser les araignées à tenir salon dans ma chambre? La maison n'est pas assez grande ?

Bref, après il a fallu tout remettre, le sommier, le matelas, le drap, les oreillers et les 152 couettes. Évidemment j'étais incapable de lire. J'ai écouté une médit. Enfin, façon de parler, vu que je pensais à autre chose. À mon frère qui va me rendre chèvre. À mes filles qui n'ont pas peur des araignées. C'est injuste, ça, pourquoi pas moi ? Ma cadette les prenait même dans sa main (dans sa main !) pour les remettre dehors jusqu'au jour où je me suis mise à hurler en la voyant faire, ce qui l'a fait complètement paniquer.

J'ai pensé aussi à cette partie en moi qui voit l'araignée et qui se met à trembler, et à l'autre partie qui sait que je ne suis pas en danger (contrairement à elle !).

Pourtant, il y a du mieux : les petites, les faucheux, maintenant je les laisse tranquilles, mais celle-là, non, impossible !

J'ai fini par m'endormir, en me réveillant toutes les heures, tétanisée à l'idée de la trouver à côté de moi.

Le matin évidemment la première chose que je fais, je regarde les endroits où elle s'était placée la veille. Pas d'araignée en vue.

Je prends ma boîte de Levothyrox, elle était dessous !!! De terreur je lance la boîte en l'air, elle atterrit au sol et l'araignée sur le mur. Je tremble comme une feuille mais je l'écrase, à regret car je voudrais tellement ne plus écrabouiller les araignées ! En plus, si ça tombe, ce n'était même pas elle ! Elles se ressemblent toutes ! (elles doivent se dire la même chose des folles qui hurlent en les voyant!)

Ma peur est encore la plus forte et je m'en veux, pourquoi j'ai peur d'un truc aussi minuscule ?

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28 novembre 2020

Partir entre filles

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J'aime cette photo, je l'adore. C'est ma fille qui l'a prise, il y a dix ans maintenant. Je ne sais plus comment c'était venu, on avait décidé de partir, de partir entre filles. Du coup on était que nous cinq, avec ses trois enfants, mais les enfants ça compte pas quand ils vous aiment encore seulement en échange de rien.

On avait décidé de partir, mais on était fauchées. Alors ça avait été deux nuits, deux nuits et trois journées de liberté absolue. C'était en août, il faisait un temps pourri, les enfants s'étaient baignés quand même parce que quand on est un enfant on n'a jamais froid. Le premier soir on était allés au Fest Noz, le deuxième aux Nocturnes, on voulait profiter de tout, ne rien rater, et l'espace d'un instant j'avais tout oublié, la mort de ma mère, la prison de mon frère qui m'emprisonne aussi, la souffrance de mon fils et les portes dégondées. J'avais oublié que jamais je n'aurais une vie avec vue sur la mer parce que j'ai posé des barreaux autour de moi, toute seule, des tas de barreaux, peut-être pour exister, peut-être pour compter pour quelqu'un. Finalement ça n'a pas marché, mais peu importe. Je m'étais gavée de rock irlandais et de danses bretonnes, j'avais fait le plein de joie avec des inconnus que l'on ne reverrait pas. Il faisait plus que nuit lorsqu'on était rentrés à l'hôtel et que, miraculeusement, les petits s'étaient écroulés dans leur lit, ratatinés (on n'avait jamais vu ça).

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C'est drôle, c'est là, à St Brieuc, que je suis tombée nez à nez avec "La vie d'une autre" (ou Comment retrouver sa propre vie)..

À quel moment ça a basculé pour moi ?

À quel moment mes rêves de globe-trotteuse, de fille-mère (surtout pas d'homme, surtout pas !), à quel moment mes rêves de partir loin se sont-ils transformés en une vie étriquée que je me suis moi-même forgée ?

À quel moment ai-je troqué l'immense et charnel émerveillement qui capturait mon regard à chaque instant contre des silences assourdissants ?

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24 novembre 2020

Coucher or not coucher ?

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Ce que je vais vous raconter s’est déroulé il y a bien longtemps, en un lieu aux falaises étincelantes et à la nature fascinante.

Voyez-vous défiler devant vos yeux ébaubis ce ruban sans fin de craie chatoyante bordant la mer qui ne l'est pas moins ? Ici vivaient nos lointains ancêtres les Normands, qui ne l'étaient pas encore.

Approchez-vous, je vous en prie. Observez ce petit point noir, là, qui bouge. C'est une femme, la plus belle femme qu’on ait jamais vue dans toute la Normandie (qui ne l'était pas non plus).

Cette merveille répondait au doux nom d'Oona, parvenu jusqu'à nous avec la stupide traduction d'Olive, prénom qui évoque immédiatement l'asperge à la voix de crécelle dans le dessin animé de Popeye.

Enfin, passons.

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Un jour, Oona lavait son linge dans les eaux de la fontaine du petit village de Struttr (Étretat), lorsque des Vikings en quête de chair fraîche en repérage dans le coin furent frappés en pleine face par la beauté de cette jeunesse foulant le linge, le bliaut retroussé jusqu’aux hanches.

"Elle avait couleur plus fine que fleur de rose ou bien d'épine", nous rapporte un témoin de l'époque.

Cela devait être, en effet, ravissant.

Les Vikings, langue dépliée jusque par terre, repérèrent ainsi de plus en plus souvent vers la fontaine, dans l'espoir d'apercevoir la jeune fille, qui, lorsqu'elle n'était pas au lavoir, chantait et dansait dans les champs, montrant ses charmes sans la moindre gêne, "ce qui estoit chose bien plaisante", et rendait les Barbares légèrement congestionnés. En effet, derrière leur air bourru se cachait un petit cœur qui faisait boum boum crac lorsqu'ils imaginaient les débordements où la belle serait à leur merci, où leur prosopopée dépasserait leurs pensées, où leur corps, lourd comme un cheval mort ..

Un jour, Oona se promenait sur la côte, s’arrêtant de ci delà pour passer la main dans ses longs cheveux (oui, en plus d’être super belle, elle avait de beaux cheveux longs) lorsque soudain, elle vit quelque chose bouger dans les buissons. Elle se pencha avec grâce (non contente d’avoir une chevelure de blé elle était aussi gracieuse : le monde est d’une injustice !) et vit que c’était un homme. Et même deux, trois, toute une horde en fait ! Des Vikings d’une blondeur extraordinaire lui faisaient face, ouvrant et fermant leurs yeux afin de trouver en eux la force de la faire monter direct au septième ciel. (En fait, il suffisait qu’elle regarde un homme pour qu’il ait envie de lui sauter dessus, ce qui était quand même, il faut bien le reconnaître, drôlement plus efficace que de s’inscrire sur Adopteunmec).

Derrière eux babillaient des oiseaux échappés de l'histoire de Blanche-Neige (ils s'étaient perdus).

Les Vikings se saisirent de leur lance pour en transpercer la jeune fille (c’est une image, hein, je ne voudrais pas heurter mon lectorat fidèle en lui assenant des scènes trop crues !)

Oona fut saisie d'un dilemme : coucher ? not coucher ? Que préconisait le doux Seigneur dans un tel contexte ?

L'heure était grave.

Brusquement, devant les yeux estomaqués d’Oona apparût un homme d'une blondeur extraordinaire (oui, je sais, il n'y a que des blonds dans cette histoire, qu'est-ce que j'y peux si ça se passe en Normandie ?), muni d’une harpe dont les notes l’invitaient à monter direct au ciel (franchement, cette fille avait raté sa vocation !).

Or, ces événements d’une violence extrême se déroulaient pendant la nuit de Samain, autrement dit le moment le plus terrible de l’année, celui où commence la saison sombre et où les portes du monde des morts s’ouvrent pour laisser libre accès aux fées, aux sorcières et aux dieux ...

Aglagla.

C'est ainsi que le délicat blondinet à la harpe se transforma d'un seul coup en une sorte de géant (magnifique, certes, mais vraiment très très grand) entouré d’une fulgurante et éblouissante lumière. Car le blondinet (celui à la harpe, hein, vous suivez un peu ?), c'était Dieu !

(Le suspense est insoutenable).

"Oooona !" commença-t-il à hululer, "avec cette horde tu ne dois pas coucher ! Des mains de ces geôliers je vais t'arracher !"

"Flûte alors !" se dit Oona, "c'est bien ma veine ! De quoi il se mêle celui-là ?"

De rage, Oona se mit à donner des coups de pied dans les cailloux et les galets qui avaient le malheur de se trouver sur son chemin, lesquels s'amoncelèrent miraculeusement au bord de la mer.

Depuis, on raconte que c'est Oona elle-même qui aurait amassé tous ces galets pour en faire une église (l'église d'Étretat, donc, qui existe toujours), afin de remercier le Seigneur.

Le remercier de quoi ?

De lui avoir fait rater les meilleurs coups de sa vie ?

Allons, allons .. Soyons sérieux !

librement inspiré des légendes d'Étretat

 

2

 

Un chaleureux merci à vous, Bibique !

Grâce à vous, je me suis mise en quête d'une petite histoire sur Étretat (bon, OK ! il est possible que la légende qu'on vous a raconté dans votre enfance soit légèrement différente !).  

Ce que je ne pouvais pas prévoir, c'est que mon choix se porterait spontanément sur la légende de la fontaine d'Olive. Or, en cherchant un prénom approchant (je ne voulais pas que tout le long de l'histoire on ait en tête la bobine de la charmante fiancée de Popeye !) (elle n'est même pas blonde !), j'ai découvert, en consultant l'excellent ouvrage de Pierre Le Rouzic, page 195, qu'Olive appartient à la même famille de prénoms que Dominique !

Mais assez lantiponné !

C'est avec un plaisir non feint que je cède maintenant la parole à mon Étretataise préférée!

CLIC !

24 novembre 2020

Mes tendres souvenirs (Bibique)

Dominique 5 ans

‘‘ Je me lance, une fois de plus pas grand-chose à raconter.  

Je suis née dans une famille aimante, maman était l’ainée d’une fratrie de sept enfants.

Moi, la première petite-fille, la première petite nièce donc complètement adulée de tous, ce qui me donna un fichu caractère (parait-il ? sourire coeurs

Mais c’est la deuxième sœur de Maman, Lucette, qui a beaucoup compté pour moi, elle était toujours là pour moi, on faisait tout ensemble même à l’adolescence........... que de bons souvenirs !

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Dominique, 7 ans et sa tante Lucette

(Elle est en short et me tient la main, derrière ma maman en 1958 peut-être)

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A Etretat dans les années 1955-56 je pense, nous allions déjà à Etretat pour les vacances (deux de mes oncles Alain et Jacques)

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avec les deux sœurs de maman (Lucette (j’essaie de croiser les jambes comme elle) et Andrée, je pense 1953.

Cette tante est toujours vivante, dans le même village que nous et a à ce jour 88 printemps et bon pied bon œil !

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Toute une époque ! Dommage pas d’appareil photo numérique en ces temps-là, ce sont de vieilles photos scannées.

Merci de me faire replonger dans mes tendres souvenirs...

....¸¸.•♪

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Mon grand-père paternel Kléber (veuf très tôt) je l’aimais beaucoup d’autant plus que nous lui rendions visite dans l’Eure à Terminiers assez rarement, habitant dans les Hauts-de-Seine à Rueil-Malmaison à l’époque.

Donc les visites étaient encore plus chaleureuses et plus fortes, il ne savait pas quoi inventer pour nous faire plaisir.

Il nous emmenait à la ferme au bout de sa rue chercher le lait, on évitait de le renverser au retour en faisant tourner le bras avec le pot dans la main !

Le plaisir d’aller au jardin à la fin du repas pour ramasser les fraises en sa compagnie, les cerises et en automne les noix !

Je le revois gober deux ou trois oeufs en plein après-midi pour éviter à mon petit frère (il a dix ans de moins que moi) de se faire gronder par notre père car il avait sauté dans un panier avec des victuailles pour notre retour..

Enfin plein de bonnes choses, j’aime raconter ces bons moments à mes petits-enfants et ils sont très friands de ces anecdotes.  

Voilà, voilà, entre la famille de maman et papa je n’ai pas manqué d’amour, très entourée par tous, je reconnais avoir eu beaucoup de chance.

 

Bibique

sourire coeurs

(Dominique n'a pas de blog, mais sait-on jamais,

cela arrivera peut-être un jour ?)

 

22 novembre 2020

Tout va bien

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Ouf, dimanche ! Un peu de répit !

Vous vous rappelez de mon frère ? Je vous en ai déjà parlé : après le décès de notre mère, un membre de notre famille l'a fait placer sous curatelle, sans nous demander notre avis, enfin passons ! Et lui qui avait des moyens de paiement et aucun souci financier, il s'est retrouvé du jour au lendemain sans carte bancaire (bon, ceci dit, c'est peut-être pas plus mal, vu qu'il a toujours été habitué à avoir tout ce qu'il voulait !). Maintenant, il a juste une carte de retrait avec laquelle il tire telle somme chaque semaine (pas assez à son goût).

Or, voilà que la carte ne fonctionne plus ! Les retraits sont refusés ! En plus, il fume, je ne sais pas combien coûte un paquet de cigarettes maintenant mais ça ne doit pas être donné ! Bref, je le dépanne, une fois, deux fois, parallèlement j'essaie de joindre la curatrice, injoignable (on peut la joindre deux demi-journées par semaine au téléphone, mais c'est pour tous les majeurs protégés dont elle gère les dossiers, inutile de dire que la ligne est tout le temps occupée!)

Heureusement, Internet existe et j'ai une réponse par mail, elle n'y comprend rien car le compte est alimenté, au contraire de mon frangin qui a toujours eu un solide appétit. Elle lui demande de refaire un essai.

Même chose, retrait refusé.

Elle suggère donc que mon frère se rende directement dans la banque, au guichet, chose qu'il fait bien docilement. Il me passe la dame au téléphone qui ne peut rien faire pour lui, après maintes explications je comprends qu'il s'est trompé de banque !

Pendant ce temps je reçois un mail de la curatrice, elle n'a pas réussi à joindre la (bonne) banque pour savoir ce qu'il se passe avec la carte de retrait, il est 16 heures elle a fini sa journée (c'était vendredi), on verra ça lundi !

Gé-nial !

Un peu plus tard j'essaie de joindre de nouveau mon frère, je suis inquiète, je me dis qu'il doit être super angoissé, en plus de tout ce qu'on vit en ce moment et dont il ne comprend pas tout, si en plus il ne peut plus faire de courses ni fumer, il va péter les plombs ! Mais il ne répond pas, je finis par lui laisser un message où je lui dis que je me fais du souci pour lui, et qu'il veuille bien me rappeler !

Dans la soirée j'ai ma grande qui vient me raconter ses misères, elle vit très mal ce deuxième confinement (comme dit mon autre fille, "on n'a le droit de sortir que pour aller travailler, quoi !"), elle ressent encore plus sa solitude, c'est dur car les clients qui l'appellent sont inquiets à cause du contexte et lui filent leurs angoisses, quand arrive le week-end elle ne peut même pas se changer les idées... Et puis nos virées toutes les deux lui manquent affreusement, elle me dit "Tu crois que je peux faire croire que tu habites à un kilomètre de chez moi?", d'ailleurs c'est drôle elle a rêvé qu'on se voyait comme avant (piscine, Leclerc, etc) et j'ai fait ce même rêve la même nuit !

Quand j'ai raccroché je me suis mise à penser à tous ceux et toutes celles qui travaillent en ce moment, ça doit être dur de tenir le coup ! J'étais encore plus triste ! déjà que c'est pas la joie ces jours-ci .. Il y a quelques jours même j'ai pleuré, je sais c'est vilain, je fais partie des privilégiés, mais bon voilà, j'ai craqué ! (ne vous inquiétez pas pour moi, ça ne dure jamais longtemps!)

Après le coup de fil de ma fille, j'ai écouté mon répondeur, il y avait un message de mon frère :

"Je t'appelle c'est pour te rassurer que tout-va-bien ! En fait c'est mon portable qui déconne complètement, i'savent pas que je suis sourd ? ya rien qui marche mais je te rassure tout de suite, tout-va-bien ! à part que la chaudière fuit, le robinet sur le tuyau au-dessus de ma chaudière, le robinet ROUGE, eh ben c'est là que ça fuit, enfin t'inquiète pas j'ai mis un seau mais j'ai pas de chauffage, je comprends maintenant pourquoi ya plus d'eau dans les radiateurs ! Mais tout-va-bien ! ah, et pis le bonhomme de l'eau m'a dit qu'il faut isoler le compteur sinon il va péter, et je fais comment sans argent pour acheter de la laine de verre ? ah, et aussi j'ai pas de nouvelles de ta fille [Fille Cadette, ils habitent la même ville] j'espère qu'il n'y a rien de grave mais je te rassure tout de suite, tout-va-bien ! Voilà, je te fais des gros bisous !"

J'ai reposé le combiné et, malgré l'épuisement émotionnel de ces derniers jours, j'ai senti monter un fou rire nerveux, je ne pouvais plus m'arrêter ! Qu'est-ce que ça serait si tout n'allait pas bien !

Comment ne pas aimer un frère comme ça ?

20 novembre 2020

Avec un rire et avec une larme

Il était une fois une petite fille. Elle avait, je ne sais pas, moi .. Deux-trois ans. Elle jouait tranquillement dans son coin, sans faire de bruit, avec des pinces à linge qui devenaient tantôt des bonshommes (elle leur flanquait sur le crâne un bouchon de vin Kiravi en guise de chapeau), tantôt des bateaux.. De ces bateaux dont elle rêvait déjà qu’ils l’emmènent loin..

Il faisait chaud dans la pièce, qui était en fait l'arrière-boutique où travaillait sa grand-mère, teinturière de son état et qui repassait vingt-deux heures sur vingt-quatre, comme elle disait....

À l'étage, la maman travaillait aussi. Elle confectionnait des petits objets en cuir, c'était son métier, elle était gainière. Comme elle était payée à la pièce, il lui fallait donc en confectionner le plus grand nombre possible, pendant que sa deuxième fillette, un poupon tout en blondeur et en rondeurs, attendait plus ou moins sagement dans le berceau.

La petite fille se sentait seule. Sauf qu’elle ne savait pas que c’était de la solitude. Il y avait bien Dominique, le fils de l’ouvrière de la grand-mère. Il venait de temps en temps, mais c’était un "grand" et ils n’avaient pas grand-chose à partager, même si quelques années plus tard c’est lui qui l’initierait au fameux jeu du Cochon !

Mais pour l’instant, la petite fille jouait seule avec ses pinces à linge. Elle aimait beaucoup sa solitude. C’était une forme de liberté.

Parfois, elle se glissait jusqu’à la chambre que ses grands-parents cédaient à la maman pour qu’elle y dorme avec les petites, le papa étant à la guerre.

Dans cette chambre, sur le jeté de lit rose, il y avait quelque chose de particulier : assise sur le lit, immobile et majestueuse, se tenait une poupée de porcelaine.

Cette poupée fascinait la petite fille. Elle avait de grands yeux clairs, des boucles blondes qui ondulaient sur ses épaules et dans son dos. Elle était belle cette poupée, incroyablement belle. On aurait dit une princesse. Ou une fée.

La petite fille se mit à rêver d’elle. Toute éveillée, veux-je dire. Elle lui fabriquait une vie. De douce fée, la poupée s’était mise à devenir rebelle.

Quelques temps plus tard, ses parents emménagèrent dans leur propre logement. La poupée, qui était toujours dans les rêves de la petite fille, elle aussi avait déménagé : elle s’était enfuie du château où elle était née et habitait maintenant une cabane qu’elle avait construite elle-même (un peu comme dans l’histoire des Trois Petits Cochons), qu’elle aménageait au gré de ce qu’offrait la Nature, telle Ayla, l'héroïne des "Enfants de la Terre".

Car avec le nouveau logement étaient venus les premiers coups, les premières larmes.

Ce n’était pas grave, parce qu’Ayla était à ses côtés le soir, lorsque la petite fille s’endormait avec ses joues en feu et son gros chagrin. Elle ne la quittait jamais.

Avec le nouveau logement étaient venus aussi les premières joies, les premiers rires, les premiers voyages en Italie. Car la vie, ce n’est jamais tout blanc ou tout noir. La vie, c’est un sentiment si fort, si grand, si serein, qu’il est impossible de l’exprimer avec des mots. La petite fille essayait bien, mais elle n’y parvenait pas. Elle ne pouvait que ressentir, se laisser remplir par ce sentiment d'élation qui donnait à sa poitrine l'envie d'exploser. Et sa peau se couvrait de frissons, tant être en vie la rendait heureuse.

Malgré les gifles.

Malgré les larmes.

Malgré tous les malgré.

Plus tard, bien plus tard, la petite fille devenue grande allait enfin croiser ces mots qu’elle-même n’avait pas su trouver :

‘‘ Lorsque le premier convoi* est passé entre nos mains, nous avons cru un moment ne plus pouvoir jamais rire ou être gai, nous nous sommes sentis changés en d’autres êtres, soudain vieillis. Mais ensuite, lorsqu’on revient parmi les hommes, il y a de la vie et la vie est toujours là dans ses innombrables nuances, avec un rire et avec une larme."

Etty Hillesum, Lettres de Westerbork.

* pour le camp de concentration

 

Brie Nad

20 novembre 2020

Comment est-ce possible ? (Fabie)

Roxane 9 sept 2012

photo de Pastelle

Cette petite fille, certains d'entre nous la connaissent ou l'ont connue. Une petite fille tapie et prête à surgir au moindre haussement de ton, au moindre faux-pas.

Oui, elle est fragile, plus fragile que du verre, même si paradoxalement, elle paraît forte.

Oui, elle a besoin de tendresse, elle a besoin de reconnaissance, elle a besoin qu'on lui montre qu'on l'aime. Inlassablement.

Il y a en elle une carence, une béance, un gouffre que rien ne semble pouvoir combler, jamais, si ce n’est de l'amour, des couches et des couches d’amour, comme un St Honoré géant dont elle ne serait jamais rassasiée.

Parce que cette petite fille, souvent, elle n'arrive pas à grandir.

Elle reste petite. Toute petite...

 

J'aurais pu, il est vrai, ne pas relever les mots de Fabie dans le commentaire qu'elle avait laissé. Après tout, ils ne rentraient pas dans le thème, et pour cause. 

J'aurais pu.

Mais voilà. La vie, c'est comme ça.

Avec des rires.

Avec, aussi, souvent, beaucoup de larmes.

 

IMG_3899 - Fabie

Comment est-ce possible, dites-moi ?

Fabienne 10 ans

Comment est-ce possible ?

‘‘ Je cherche pour participer à ta nouvelle rubrique, mais j'avoue que j'ai beaucoup de difficultés à me remémorer des souvenirs de tendresse dans mon enfance.
Bon inutile de parler de mon père qui avait quelques ressemblances avec le tien, en y ajoutant la perversité !
Ma mère vit toujours, et le moins qu'on puisse dire c'est que la tendresse, elle ne connait pas, ni avec ses enfants, ni avec ses petits ou arrière-petits-enfants...
Et qu'on ne me dise pas que c'est une question de génération, elle vient d'avoir 82 ans...

Je voulais expliquer pourquoi il m'était difficile de témoigner.

En fait nous habitions loin de tous nos grands-parents, cela ne m'empêche pas d'avoir avec eux de bons souvenirs, mais lorsque cela n'allait pas à la maison, nous ne pouvions aller nous faire consoler chez eux.

Du coup, en même temps qu'une photo de moi, petite, je t'en envoie une où tous mes grands-parents sont réunis.

IMG_3805 - Gds parents X4

Mes grands-pères étaient des papys que nous avons fait marcher sur la tête.

Surtout mon grand-père maternel, que l'on voit plus en avant sur la photo.

Je me souviens que lorsqu'il nous emmenait au manège, le pauvre n'arrivait pas à nous en faire descendre (il était sourd et muet), et cela lui a valu un jour une belle engueulade par ma mère.

Mes grands-mères étaient des "têtes de mule", je dois tenir d'elles 😉

Merci de nous plonger dans nos souvenirs, bons et moins bons...

 

Les mots de Fabie sur ce qu'elle a subi

19 novembre 2020

Une guirlande magnifique

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Hier, il faisait un temps radieux, ce qui m'a mise en joie puisque j'avais décidé de me rendre dans un endroit particulier (c'est un secret !). En fait, j'avais déjà pris cette décision la veille (mardi), mais le temps était pourri en termes de prise de photos, lesquelles se sont avérées très moches (sauf si on aime toutes les nuances de gris).

Imaginez donc mon contentement, mercredi, en ouvrant les yeux et les fenêtres, de découvrir que le ciel avait changé d'avis : il était d'un bleu immaculé. On ne peut pas en dire autant de moi, depuis que je marche j'envisage de me faire greffer des jambes de secours. Il faut dire qu'il peut m'arriver de dépasser l'heure, voire le kilomètre autorisé-s, uniquement lorsque l'endroit est désert, ce qui se produit maintenant que je peux retourner "de l'autre côté" (c'est pour cela que j'avais tant hâte).

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Bon, mes loulous, je vous laisse ! J'ai des petites tresses, façon africaine, à faire à mes cheveux qui, allez savoir pourquoi, poussent devant au lieu de serpenter très sexyment en une guirlande magnifique dans mon dos (là où je ne porte jamais mes lunettes).

Il n'est pas exclu que, d'ici la fin de la journée, j'aie tout coupé au sécateur, et ce, bien que je sois d'une patience infinie !

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Bonne journée !

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

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