Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Un peu de douceur ..

27 novembre 2021

Les petits papiers

La première chose, c'est que je ne supportais plus la lumière vive de ma lampe de chevet. Pourtant, plus miro que moi tu meurs, j'ai besoin de lumière ! Eh bien non. J'avais troqué ma lampe pour une autre, sur laquelle je pouvais mettre une ampoule 40 W. Je l'avais recouverte d'un abat-jour (la précédente n'en avait pas), pour tamiser encore plus. Et je lisais dans cette lumière diaphane et douce. Maintenant je me demande bien comment ! Ce symptôme est guéri et je n'y vois plus rien ! Malheureusement pour moi, entre temps j'ai flanqué par terre la lampe que j'avais avant, une lampe que j'adorais, en plus, pff !!!

Bilan : je n'y vois goutte. Comment ai-je fait pour lire dans cette pénombre pendant plus d'un an ?

À propos de lecture, il y a eu aussi du changement de ce côté-là : je ne pouvais plus lire. Comme après le décès de ma mère, je lisais trois pages, je reposais, je prenais un autre livre, je relisais trois pages, etc. Quelle poisse, moi qui adore lire ! Et si par extraordinaire, je tombais sur un ouvrage qui voulait bien se laisser faire, je croisais une scène triste, ou angoissante, ou violente, et c'était mort ! Je le refermais et tout était fini entre nous.

Combien ont atterri à la boîte aux livres l'année dernière, alors que par le passé je les avais dévorés ?

Rebilan, j'ai déprimé grave. Déjà que je ne pouvais plus nager, voilà que je ne pouvais plus lire ! Quelle poisse !

Ce symptôme s'est étendu à la télé, qu'heureusement je regarde très peu. Il perdure d'ailleurs.

Pour la télé c'est simple, il suffit d'appuyer sur le bouton de la télécommande.

Pour les livres, c'est beaucoup plus compliqué, et bien plus frustrant.

Du reste, je songe à écrire un bouquin dans lequel je ne mettrai que ce que je suis en capacité de lire. Il faudrait que ce soit une saga, histoire que je sois tranquille pour un moment.

L'autre symptôme que j'avais développé, c'était le jour du jour.

Quel jour était-on ?

Avant, mes semaines étaient réglées comme du papier à musique, il y avait le jour de piscine, le jour de yoga, le jour de piscine et de petits-fils, le jour de piscine, le jour des courses et de piscine, le jour de grand ménage et le jour de piscine.

Eh bien croyez-moi si vous voulez, mais je ne savais plus quel jour on était. Il y a même eu une période où j'écrivais la date en gros et en rouge pour la poser sur la cheminée.

Heureusement c'est passé.

Et puis enfin il y a les petits papiers. Les dates que je découpe de l'éphéméride à la fin de chaque journée et que je dépose dans une boîte vide de crème glacée 1000 ml. J'ai bien fait de voir grand.

J'ai dû commencer au début du premier confinement, en me disant que tout serait fini lorsque la boîte serait pleine (elle n'est toujours pas remplie, j'ai de la marge).

J'attends avec impatience le moment où je pourrais balancer mes petits papiers par-dessus ma tête en tournant et en dansant, comme autant de petits papillons.

Tout de suite après, j'irai ressortir ma caisse de maillots de bain de l'endroit où je suis allée les cacher.

Je courrai ressortir ma caisse de maillots de bain de l'endroit où je suis allée les cacher.

Ce sera merveilleux.

Ce sera un grand jour.

 

20160214_155953

Fête du bois Hourdy 2016

 

Et vous, dites-moi, quelles sont les petites choses qui ont, ou avaient changé dans votre quotidien ?

 

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

xd05nzkk

 

 

Publicité
Publicité
25 novembre 2021

Le lancement des illuminations de Noël

P1030306

Photo perso, décembre 2014

 

Dimanche, j'ai vu à la télé le lancement des illuminations de Noël aux Champs Élysées.

J'ai vu la foule aussi.

La foule, ce n'est pas ce qui m'a plu le plus dans ma vie. Je me rappelle, dans les concerts, il fallait vraiment que je me fasse violence. Mais c'était ça ou pas de zik. Et puis il y avait ce paradoxe étonnant, se sentir tout petit au milieu de tout ce monde présent pour la même raison que moi. Ce qui m'impressionnait le plus, c'est le bruit assourdissant que faisaient les pieds qui tapaient, ça déchirait tout. Les cris aussi.

Crier dans un concert relève de l'exploit, vu les décibels de la sono.

Mon premier concert, c'était .. Nana Mouskouri, à St-Germain-en-Laye, où j'étais à l'École Normale. Le voyage en Grèce avec mes parents datait de l'été précédent et j'étais tombée amoureuse de son beau pays. Ça ne s'est pas arrangé depuis, mais je n'y suis pas retournée.

Par la suite, le genre a sensiblement changé. Al Stewart, Alison Moyet, Marillion, Thiéfaine, Trust, mais aussi Goldman, dont je n'oublierai jamais la timidité des débuts, pas plus que le jour où je l'ai vu, vu en vrai je veux dire, tout près. J'étais enceinte de ma grande, j'avais un copain qui gratouillait et qui le connaissait. Devant lui, j'étais morte de trouille et de timidité, tétanisée.

Je n'avais pas dit un mot, ce qui en somme me décrivait plutôt bien à l'époque.

D'ailleurs, était-il déjà JJ ou encore Taï Phong ?

Ce soir-là, avec le copain ils avaient joué du Brassens. MDR. Imaginez Brassens chanté par Goldman.

Un des derniers concerts fut celui de U2. U2 en plein air, indescriptible. Ça m'avait des relents de Hair, j'étais très bab dans mes jeunes années.

Le concert terminé, il avait bien fallu se bouger. La nuit d'été nous emmitouflait de ses étoiles dorées, étoiles qui m'avaient tout-à-coup enlacées : assise en plein soleil toute la journée n'avait pas été l'idée du siècle, brusquement je les avais vues de très près.

On m'avait allongée sur un banc, un épicier arabe s'était précipité en poussant des Mama mia (sa mère devait être italienne) pour me donner à boire je ne sais quoi qui m'avait fait mourir deux fois. L'ami qui m'accompagnait était livide, il me croyait morte, alors que je faisais bêtement une crise de Bono-manque.

La soirée s'est terminée à la Salpêtrière, où, comme chaque fois que j'atterrissais à l'hosto à l'époque, j'ai fait la java jusqu'à ce qu'on me laisse repartir après avoir signé une décharge.

Ça tanguait, heureusement mon copain conduisait, je ne sais pas comment je serais rentrée sinon.

Ce fut une soirée inoubliable !

Dimanche, j'ai regardé à la télé le lancement des illuminations de Noël aux Champs Élysées.

Et vous, les illuminations de Noël, vous aimez ?

 

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !!

 

P1150095

2014

23 novembre 2021

Un beau froid lumineux

P1170264

Un froid polaire s’est abattu sur la région parisienne, un beau froid lumineux. M’est revenue la sensation délicieuse que j’éprouvais avant, quand je quittais la piscine après avoir nagé dans un bassin souvent quasiment vide à cette époque de l'année. Je ressentais un bien-être absolu, généré  par la nage qui me réchauffait le corps et le coeur, et par la chaleur de l'endroit, au sens propre : les bonnes douches chaudes que je ne prends pas chez moi.

J’ai sorti ma doudoune. Je ne l'ai pas regretté : les champs étaient battus par un vent glacial.

J'ai eu une pensée émue pour ceux qui habitent près de la mer. Qu'est-ce que ça doit souffler !

Je m'arrêtais par moments pour savourer du regard les étendues à perte de vue, le ciel uniformément bleu, et cette lumière insensée qui fait croire à du bonheur partout.

C’était vraiment beau. Je suis surprise de ne jamais, jamais me lasser.

P1170290

 

Et vous, mes amis ?

Vos petits moments de plaisir, quels sont-ils ?

 

ℒ ℴ ν ℯ

 

22 novembre 2021

Lucy, Julie et les autres (Ambre)

jeu des ancêtres

98013571_o

Au commencement était Lucy.

Autrement dit, notre grand-mère à tous.

Alors du côté de mon papa, sa mère, comme elle le disait elle-même, "s’était laissée coucher", sans se douter de la surprise qui l’attendait au bout. Quant à quinze ans elle s’est aperçue qu’elle était enceinte, elle s’est mise à avoir des idées morbides - toutefois, quitte à aller au ciel, autant aller au septième direct, c'est pour ça qu'elle a continué à voir son jeune amant chtimi, chose qui la mettait en joie, contrairement à la mère d’icelui. Ces légers différends ayant pris un certain temps, le fils de mes grands-parents fêtait gaiement son deuxième anniversaire quand ils se sont mariés.

Les parents de mon grand-père chti ont eu une histoire d’amour sans histoire : ils ont vécu heureux, longtemps, et en plus ils s’aimaient comme des fous.

Pathétique.

C’est pour ça que je me suis intéressée directement à Julie (deux générations au dessus) qui elle, a eu la bonne idée d’être amoureuse d’un homme marié.

Qui lui a fait quatre enfants.

Quand même.

Or, ce qui est super chouette, c’est que pendant ce temps, côté maternel, mon arrière-grand-père était en train de se prendre la tête avec sa mère - version suisse très améliorée de mon arrière grand-mère chti. Celui qui allait devenir mon arrière-grand-père était en effet quelque peu coléreux, et sa mère carrément hystérique : une porte qui claque, un mot trop haut, et voilà le pépé qui prend le coup de sang. Il s’exile n’importe où, le plus loin possible de sa mère et de sa Suisse natale. Ça tombe sur Paris.

Enfin, à l’époque ce n’était pas un pépé, d’ailleurs il ne l’a jamais été ! C’était un beau blond. Ma sœur lui ressemble. Donc vous prenez ma sœur, vous lui coupez les cheveux et vous aurez mon arrière-grand-père suisse.

En France, il trouve un job de jardinier dans un château plein de fleurs. Au bal de la St Jean, il voit ma future arrière-grand-mère. Qui elle non plus n’était pas une mémé mais une brune pétulante aux yeux noirs : j’ai vu une photo d’elle jeune femme, elle était vraiment magnifique, elle avait un corps svelte, une taille très fine, soulignée par les robes qu’on portait en 1900, un vrai canon !

C’est le coup de foudre. Je le sais de source sûre : c‘est elle qui me l‘a dit.

Pour faire sa cour it was siouper pratic, comme il était jardinier il lui offrait tous les matins un bouquet de fleurs fraîches. C’est ainsi qu’emportés par le feu de l’action, si je puis dire, mon arrière-grand-mère se présente devant Monsieur le Maire avec un ventre de presque neuf mois. (Remarquez, sa propre mère était passée le même jour du registre des mariages au registre des naissances. Donc, en somme, on peut dire qu’avec le temps il y avait eu du progrès.)

Mais revenons à nos Suisses.

Quand mon arrière-grand-père (le Suisse) meurt, à trente-quatre ans, sa fille (ma grand-mère maternelle) est placée chez sa grand-mère à elle, la mère de mon arrière-grand-père (l’hystérique).

Ce qui n’est absolument pas triste. Enfin plutôt si, ça l’est terriblement. Ma grand-mère a été traumatisée à vie par cette mère-grand qui la traitait de sale Française !

Du coup, ma future mère-grand se met à nourrir l’idée de s’enfuir en France, comme son papa en son temps. Apparemment c’est un truc récurrent dans la famille.

Mais où trouver un beau blond Français quand on habite en Suisse ? Hm ?

Rien de plus simple : il se trouve que la sœur de mon arrière-grand-mère avait épousé un homme. Or, cet homme avait une sœur, qui avait un fils, blond, et, en plus, Français ! Si bien que chaque fois que ma grand-mère allait en France rendre visite à sa tante, elle allait avec cette dernière voir sa belle-sœur (pas la sienne, celle de sa tante) qui donc avait ce fils qu’ainsi elle rencontra.

C'est comme ça que mes futurs grands-parents s’atteignirent.

Compte-tenu du nombre de kilomètres qui les séparaient (elle vivait en Suisse et lui en région parisienne) ils ont mis les bouchées doubles et se sont retrouvés en trois coups de cuiller à pot avec une triplée de filles.

Là-dessus mon grand-père épuisé mourut.

Si bien que ma mère se retrouva à son tour chez sa grand-mère.

La méchante.

Enfin, une autre méchante.

Du coup ma mère se jura d’épouser un Belge. Elle n’a pas trouvé, elle a pris un chti.

Et voilà !

Est-ce clair ou je recommence tout ?  sourire coeurs

 

19 novembre 2021

Chaste proposition

comment tu t appelles

dessin : moi

 

 

 

Belle journée à tous !

 

 

(¯`•.•´¯) (¯`•.•´¯)
*`•.¸(¯`•.•´¯)¸.•´
   ¤ º° ¤`•.¸.•´ ¤ º° ¤

 

Publicité
Publicité
17 novembre 2021

C'est dramatique !

images

 

Bonjour mes loulous,

Il m'arrive un truc épouvantable ! J'ai envie de vous écrire, mais j'ai rien à dire ! Pas d'inspi, le néant total ! C'est affreux !

Vous parler de mon ciel bleu ? encore faudrait-il qu'il soit bleu, en ce moment c'est pas gagné !

De mes marches champêtres ? Bouif. Elles se ressemblent toutes fortement.

De ma généa ? re-bouif. Rien de nouveau sous mon ciel généalogique : les archives qui ont été détruites pendant la Première Guerre Mondiale ne sont pas ré-apparues comme par miracle, et les choses qui restent un mystère sont toujours un mystère, ce qui entre parenthèses est très énervant quand on est très pas du tout curieuse quand on s'intéresse.

La seule nouveauté, c'est qu'après avoir passé ma vie à rédiger la vie de mes ancêtres, je me lance dans l'écriture de la vie des ancêtres de mes ancêtres. Vous savez, les Espagnols. Enfin je parle des Espagnols du Nord, qui n'étaient pas vraiment Espagnols, pas plus que le Nord n'était le Nord, d'ailleurs.

Du reste, quelle langue parlaient-ils ? le Flamand ? Vlaams dat men oudders klappen ? le chti ?

L'ancêtre du chti ?

Y a-t-il seulement un ancêtre du chti ?

En tout cas ce n'était pas le Franchois, ça c'est sûr ! Ils ne devaient pas nous porter dans leur cœur !

Ce qui m'amène à caser mon cher Louis XIV !

Oui je sais c'est un ogre, un dictateur, m'en fiche, j'aime bien parler de Louis XIV! Alors je raconte. Après tout, hein, je fais ce que je veux !

Est-ce ma faute aussi si j'ai des ancêtres qui se sont mariés au moment où Louis le futur Grand pouvait enfin commencer à régner en monarque absolu ? Alors j'explique pour mes futurs lecteurs (c'est-à-dire mes descendants, qui pour le moment s'en fichent royalement !) que malgré l'amour éperdu que Louis XIV portait aux nièces de Mazarin (et son frère, au neveu de Mazarin), qu'il épouse l'infante d'Espagne Marie-Thérèse, par grandeur d'âme, vu qu'elle est moche, qu'elle n'a aucune grâce et titube sur les hauts talons rouges qu'il a mis à la mode pour compenser son mètre soixante-deux. En plus, la pauvre est amoureuse de son mari ! Un mari tellement couvert de femmes qu'on a du mal à l'apercevoir dessous !

J'aime bien les histoires d'homme recouvert de femmes ! L'inverse aussi, d'ailleurs !

Pas vous ?

Du coup, elle se bourre de chocolat. Comme quoi, hein ! Rien de vraiment nouveau sous le soleil !

Mais je m'éloigne.

Qu'est-ce que je disais ?

Ah oui. L'inspipi.

Ben j'en ai plus ! Que couic !

C'est dramatique !

14 novembre 2021

Comme celui de Mary Poppins

P1170205

Bonjour à tous,

waouh! J'ai bien fait de prendre en photo le magnifique ciel bleu des derniers jours, car ça y est, la grisaille et la pluie sont arrivées ! Elles ont leur charme, c'est vrai, mais il est un peu mouillé ..

Donc, vous n'avez pas trouvé ce qu'est ce drôle d'objet ! Comme moi, vous n'en aviez jamais vu des comme ça !

P1170183

J'avoue : j'ai été la première surprise quand ma fille, immensément fière d'elle, l'a sorti de sa charrette. Il faut dire que ma fille est une déballeuse née. Elle ne manque jamais de vider son sac (ou sa charrette) dès qu'on s'attable quelque part, y compris à la maison. Son sac voyez-vous, c'est un peu comme celui de Mary Poppins : on y trouve de tout, et on a l'impression qu'elle n'aura jamais fini de le vider.

 

Le plus extraordinaire, c'est qu'elle m'a offert il y a plusieurs années un petit sac à main dont je pensais ne jamais me servir tellement il était petit, eh bien, dingue : j'y mets tout dedans ! On a l'impression qu'il ne sera jamais plein !

Mais revenons à notre mouton.

Toute fiérote, ma grande me tend la chose.

Oups ! glose-je en visualisant mentalement une scène quelque peu inadaptée, vu la taille de l'engin.

Or, depuis, je l'ai testée, et je puis attester qu'en fait, c'est totalement adapté : dans mon lit, le soir, pendant yoganidra, elle me fait chaud partout-partout, et quand je pose mes mains autour c'est, mmmh .. Ça me fait penser .. mmh ..

Oh. Heu.

Rhm. 

Pardon.

Que disions-nous ?

Ah oui : la surprise serait qu'elle s'ouvre ! (Alain) mais elle n'est pas du tout trop grosse ! (Daniel).   

Bon, cette fois, vous avez tout ce qu'il vous faut pour donner la bonne réponse, n'est-ce pas ?

Belle journée à vous !

12 novembre 2021

Jeu du vendredi

Bonjour les amis !

Ma fille m'a fait un cadeau mer-vei-lleux, que j'ai testé pas plus tard qu'hier !

Mais c'est la première fois que je vois un tel format !

P1170183

Très suggestif, le format, n'est-ce pas ? (Mais non je ne pense pas qu'à ça !)

contenten_roll_2

 

Et vous, z'avez déjà testé des comme ça ?

 

Belle journée à tous !

 

(¯`v´¯)
`·.¸.·´
☻/
/▌
/ \

 

PS Youuuuhouhhh Sabinette ! Descends de ton p'tit nuage et viens jouer avec nous !  content1 (2)

 

11 novembre 2021

Mon arrière-grand-père Joseph (Fabie)

Bonjour mes amis,

j'ai le plaisir aujourd'hui de vous proposer la compagnie de Fabie, qui va, comme Bibique, nous parler d'un de ses proches aïeux puisqu'il s'agit de son arrière-grand-père !

C'est drôle car le mien aussi s'appelait Joseph, mais je ne l'ai pas connu : il a décidé de rester jeune à tout jamais en tirant sa révérence à l'âge de 34 ans ! Une sorte de malédiction côté maternel, puisqu'il y a aussi le père de ma mère (30 ans), le frère de mon arrière-grand-mère (21 ans), etc .. Répétitions générant chez leurs descendantes, selon moi, une angoisse latente innée de perdre mari ou fils .. 

Mais je ne vous fais pas languir plus longtemps et cède la parole à Fabie !

Belle découverte à tous !

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

‘‘ Je vais vous parler de mon arrière-grand-père, Joseph.

Joseph est né le 7 mars 1855 à Paris.

1 Fabie

Sur ses actes de mariages, il est écrit qu’il est né de père non dénommé, et de Annette, et qu’il est enfant de l’assistance publique de la Seine.

J’effectue actuellement des recherches pour connaître l’origine d’Annette, je pense qu’elle venait de Savoie.

Joseph a été placé dans une famille de l’Yonne, à Ouanne.

C’est en effet dans ce département qu’il était domicilié lorsqu’il a fait son service militaire, et lors de ses deux mariages.

Ces enfants placés étaient domestiques à partir de leurs 12 ans, c’est comme cela qu’ils sont « répertoriés » sur les fiches de recensement.

J’ai découvert qu’il s’était marié une première fois, sur son acte de mariage avec mon arrière-grand-mère.

Même ma petite cousine qui m’a fourni des photos, ne le savait pas.

Il a donc été marié à Clémentine en 1885, celle-ci est malheureusement décédée en 1887.

Puis en 1889, il s’est marié avec Amélie, dans la Nièvre, ils avaient respectivement 34ans et 18ans.

Ils s’étaient rencontrés chez leur employeur dans l’Yonne, où ils étaient tous les deux domestiques.

Leur premier enfant est né sans vie en 1893.

Puis vinrent :

Florence (1895) (que j’ai toujours appelée Tata Thérèse),

René (1897) décédé avant ma naissance (marié avec Tata Jeanne),

Raymond (1898) mort noyé à 17ans,

Marie (1900) (grand-mère de ma petite cousine),

Roger (1908) (mon grand-père paternel, gapère),

et un dernier enfant (1910) né lui aussi sans vie.

C’était une époque où malheureusement il y avait beaucoup de décès précoces dans les familles.

Chez moi, je n’avais jamais entendu parler de cet arrière-grand-père abandonné, lorsque j’ai demandé l’origine de notre nom de famille, je n’avais obtenu aucune réponse.

Je cherche activement à lui donner des ancêtres à lui aussi.

Il est mort en 1937, soit un an avant la naissance de mon père, qui ne l’a sans doute jamais connu.

Il a été domestique, jardinier, cocher puis gardien de propriété, à son premier mariage, il n’a pas signé, mais a pu le faire lors de son second mariage.

2 fabie

3 Fabie

Fabie

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

9 novembre 2021

Les hommes préfèrent les rondes !

68830620

Un jour, je suis tombée par hasard sur une émission parlant des femmes dites "en surpoids".  Déjà, je n’aime pas le mot "surpoids". S’il existe des gens en surpoids, ça veut dire qu’il y a des gens en poids. Avouez que ça ne veut rien dire. Surtout quand on se rappelle qu’au XIXe et XXe siècle, les femmes dites "en surpoids" étaient très appréciées et celles qui sont en poids aujourd’hui auraient été en "sous-poids".

De cette émission je garde le souvenir d’une femme d’une centaine de kilos qui disait qu’elle adorait son corps. Elle adorait ses seins, elle adorait ses fesses, et ses jambes, tout cela bien ronds il va de soi, et j’avoue que de fait, je l’ai trouvée belle. Elle se sentait bien dans son corps, elle l’écoutait (elle disait : si mon corps a faim je lui donne à manger, et elle se ruait sur toutes les glaces et pâtisseries qu'elle trouvait sur son passage).

Il est vrai que si on prend la peine d’y penser cinq minutes, tout ce qui est super bon au goût, en matière de nourriture, ça fait grossir. Seulement voilà, la plupart des femmes est loin d'adorer les bourrelets nouveaux et leur donner à manger quand ils ont faim.

Non contents d’être indésirables, les bourrelets nouveaux sont exigeants. J'avais constaté ça à une période où j'ai pris un anti-dépresseur : j'avais tout le temps faim, vu que je ne ressentais plus rien et que je n'étais jamais rassasiée. J'ai arrêté le médoc, contre l'avis du médecin, à + dix kilos chèrement gagnés à la sueur des gâteaux que j’ingurgitais (je suis très gourmande !). Il n'était pas content du tout ! Oui, ben ce n'était pas lui qui avait dû racheter toute sa garde-robe !

Le seul truc positif de cette histoire c'était les seins. Je m’étais très bien habituée à avoir des seins ! C’est trop bien ! Franchement les filles, enfin celles qui en sont pourvues, j’espère que vous les appréciez ! Quand je pense que certaines se les font ratatiner .. Qu’est-ce qu’elles peuvent bien avoir dans la tête ?

Enfin bref, on n’est jamais contentes de ce qu’on est, c’est bien ça le drame !

Le pire de tout, le pire du pire, c’est que du jour au lendemain, plus personne ne m'a draguée ! Purée, c’était quand même drôlement agréable de se faire draguer !

Je vous le dis tout net : l’image filiforme de la femme idéale dans les magazines féminins, c’est rien que de la menterie ! La vérité vraie, c'est que les hommes préfèrent les rondes !!!

75561717

8 novembre 2021

Ce que femme veut ...

Exercice d'écriture du lundi

87137441

 

Le pain fabriqué par cette femme ... Rien comme le geste des mains n’a ce pouvoir ambivalent de déclencher la joie ou la douleur, les rires ou les larmes, la tristesse ou le bien-être. Chaque mouvement est une sensation, une émotion.

Il y a une paix profonde qui émane d’une personne qui fait du pain. De la paix et de l’amour.

On dit "faire l’amour" et ce n’est pas anodin. Car l’amour est quelque chose qui se fait, comme un pain qu’on pétrit, qu’on compose. Quoi de plus beau que de se nourrir de l’amour que l'on se fait ? L'amour dont on se pare, l'amour que l'on prépare, l'amour que l'on se donne, qu'on imagine, qu'on confectionne, et parfois, même, qu'on réussit, comme une œuvre d’art ? 

À dix-huit ans, c'est comme ça que je voyais les choses. Lorsque je me suis mariée, c’était pour la vie. Ça ne me faisait pas peur, je ne trouvais pas ça indécent, je ne partageais pas toutes les réflexions qu’on peut entendre au sujet du mariage même si, il faut bien le reconnaître, quelque chose dans notre tête change du tout au tout dès lors qu’on se marie. On se sent, comment dire : ancré. Protégé. Choisi, aussi. En tout cas au début. Ce n’est qu’après qu’on utilise parfois des termes comme "enfermé", "piégé".

Au début c’est très beau. Toutes les choses que l’on ressent sont très belles. C’est une miscellanée de douceurs.

Au bout de treize ans de vie commune nous avons décidé de nous séparer. Je trouve qu’on a eu beaucoup de chance d’avoir pu formuler le même désir au même moment. On en avait beaucoup parlé. Avec lui on parlait beaucoup de tout. Enfin, il parlait beaucoup de tout.

Nous étions très jeunes (31 ans). À aucun moment notre couple s'est déchiré. C’est venu bien après, mais tout le temps qu’on a vécu ensemble, nous vivions dans une harmonie parfaite. Il faut dire que pour vivre en guerre avec moi il faut vraiment le vouloir. Ce n’est pas pour dire, mais je suis une crème. Je hais le conflit. Enfin ce n’est même pas que je le hais, je ne le supporte pas, c’est viscéral. Et puis j’étais très docile, j’avais été très bien dressée par mon papa : quand l’homme parlait, je me taisais.

Or j’avais un homme qui parlait tout le temps.

Je n’étais sans doute pas "heureuse" tel qu’on conçoit aujourd’hui qu’une femme doit être heureuse dans son couple, mais j’étais heureuse grâce à un tas d’autres choses, comme par exemple, tout ce que cet homme extraordinairement ouvert aux autres alors que je suis maladivement introvertie m’a permis de découvrir, ce qui fait que tout le temps de notre union l'appartement ne désemplissait pas, et puis une légèreté dans la manière d’accueillir la vie, une insouciance que malgré ma jeunesse je n’avais jamais connue, et pour cause : bosse, bosse, c’est tout ce qui compte dans la vie, on n’est pas là pour rigoler.

Le problème avec cette merveilleuse légèreté, c’est qu’elle est complètement incompatible avec le fait d’être parent. Quelques menus soucis avaient donc commencé à apparaître avec la naissance des enfants. Ne plus pouvoir vivre d’amour et d’eau fraîche avait pris tout son sens.

Ce n'est pas grave, en plus des cours particuliers que je donnais déjà je me suis mise à faire des ménages, puis des extras dans un café comme serveuse et les marchés deux fois par semaine. Et roule ma poule.

Le pire de tout c’est que je ne trouvais même pas ça choquant de faire bouillir la marmite pendant que mon mari "s’épanouissait" en manageant un groupe rock, activité qui engloutissait tout ce que je ramenais à la maison.

Juste pour dire que cette union vécue dans la légèreté s’est délitée dans la légèreté. Encore qu’elle aurait peut-être pu continuer longtemps comme ça, mais notre besoin sans cesse renouvelé de vivre quelque chose de fort nous a sauvés : quand on s’est aperçus qu’on s’ennuyait, on s’est dit : on arrête.

La séparation est restée virtuelle quelques mois, la grande précarité dans laquelle nous vivions – et par conséquent dans laquelle il m’a laissée sans scrupule – ne permettant pas que l’un ou l’autre puisse déménager.

Nous avions donc repris d’un commun accord notre liberté, liberté sur laquelle, entre parenthèses, il avait de l’avance, mais ça non plus ce n’était pas grave. Il sollicitait mes conseils pour draguer, je les lui donnais sans ombrage, c’est vous dire si l’ambiance était conviviale.

Puis un jour je me suis dit comme ça, il n'y a pas de raison, et moi alors ?

Ça ne lui a pas plu. Il est retourné chez sa mère.

Du coup, mon père m’a fait la tête. Il m'en a voulu quand j’ai décidé de me marier, il m'en a voulu aussi quand j’ai décidé de divorcer ! Chez nous on ne divorce pas. C’est vrai que c’était une croyance plutôt répandue. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et c’est d’ailleurs une des questions que je me pose : ne divorce-t-on pas "trop facilement" ? Je ne parle évidemment pas des cas où il n’y a pas d’autre alternative que de prendre ses jambes à son cou. Mais d’une manière générale, ne pense-t-on pas aujourd’hui au divorce comme solution avant même d’avoir réfléchi aux autres possibilités ?

Il n’y a pas si longtemps, être un couple c’était être capable de surmonter les épreuves, d’accepter les différences, de "faire des concessions". Aujourd'hui les concessions, il y en a surtout dans les cimetières. Il faut d’abord penser à soi et à son épanouissement personnel (pour le coup, mon ex était un précurseur).

Seulement voilà, comment concilier amour et autonomie ? comment doser subtilement le "je" et le "nous", et jusqu’où ?

Comment concilier le désir d’être regardé suffisamment pour sentir l’attachement indéfectible de l’autre et en même temps le tenir à distance d’un jardin privé supposé garantir l’autonomie ?

Une autre chose aussi sur laquelle je m’interroge concerne le supposé pouvoir que le conjoint aurait sur l’autre, la manipulation dans le couple, etc, très à la mode ces derniers temps. À partir de quel moment peut-on parler de manipulation ?

Je vais vous dire un truc : nous les filles dans nos relations avec les hommes je suis sûre qu’on a manipulé plus d’une fois, peut-être pas consciemment, mais on l’a fait, c’est sûr.

En tout cas, moi j'affirme l'avoir fait !

Un de mes amis m'a dit : "Tu obtiens toujours ce que tu veux !" (Ce n'est pas totalement vrai, voyez-vous, mais c'est loin d'être totalement faux !)

D'ailleurs, pourquoi croyez-vous qu’on dise : "Ce que femme veut, Dieu le veut" ?

7 novembre 2021

Bouif bouif !

P1170056

Bonjour mes loulous,

en ce moment je me sens bouif-bouif ! Sans doute l'approche de l'hiver (dixit ma fille) ! Je devais être ourse dans une vie antérieure et l'hibernation me manque, je ne vois que ça !

Le mieux c'est qu'un de mes oncles m'appelait comme ça quand j'étais petite, Nounours, parce que je ne pipais mot. Ce qu'il ne voyait pas, c'est que si je ne parlais pas, c'est parce que les hommes de ma famille me terrifiaient ! Ils avaient une grosse voix, ils parlaient fort, ils aboyaient comme disait ma mère ! Alors je me faisais toute petite et je restais dans mon coin !

Quand mon père est tombé malade, il est devenu aphone, et je m'étais fait la réflexion que c'était un sacré tour du destin de finir sans voix après avoir tant crié ..

1956

 

Et pour vous, comment va la vie ?

Avez-vous passé de bonnes "vacances", un bon petits-enfants-sitting ?

Et votre moral ?

 

Je vous souhaite un beau dimanche !

 

6 novembre 2021

Depuis la nuit des temps

Spéciale dédicace à Bof., qui voudra bien j'en suis sûre la partager avec Saby qui aime le monde magique des fées.

 

115729394_o

 

Ma maman, qui était du 2 novembre, disait toujours qu’elle était née "le jour des morts".

Cette notion du Jour des Morts est très ancienne puisqu’elle remonte à plusieurs siècles avant la naissance de Jésus.

Tout commence il y a très longtemps, lorsque des hommes arrivent du Danube par vagues successives, passent le Rhin, et se fixent sur  une terre fertile abondamment arrosée de cours d’eau, dotée d’un climat tempéré, ensoleillé et pluvieux, une sorte de jardin d’Eden qui, des centaines d’années plus tard, s’appellerait la France. Ces hommes, qui s'appellent eux-mêmes les Celtes, les Grecs et les Romains les appellent les Gaulois.

Peu à peu, ces "Gaulois celtes" répandent sur l'accueillant territoire sur lequel ils se sont installés leurs lois, leurs coutumes et leurs rites. Car ces ancêtres venus d’ailleurs aiment notre terre, ils l’ensemencent, la cultivent, la font fructifier, ils se battent jusqu’à la mort pour la préserver. Ils nous ont légué leur joie de vivre, leurs grandes gueules, leur imagination débordante, leur attirance pour le fantastique, leur goût pour la belle ouvrage, leur faculté d’adaptation et leur farouche amour de la liberté. Seulement voilà, un jour le besoin de jouir de tout ce qui fait du bien au corps remplace la certitude de la Survie de l’Esprit qui rendait négligeable aux premiers Gaulois la perte de la vie, et c’est comme ça que les rites se sont perdus dans la nuit des temps. Enfin passons, et revenons à nos Celtes.

Nous sommes au premier siècle avant notre ère, la quinzième nuit avant atenoux de Cutios (le premier novembre d’aujourd’hui). Oui, parce que nos ancêtres les Gaulois ne comptent pas les jours comme nous. D’abord pour commencer, ils ne comptent pas en jours : ils comptent en nuits. Pour eux, c’est la nuit qui précède le jour, et pas l’inverse (même si au bout d’un moment, on peut imaginer que la nuit ne va pas tarder à le suivre, enfin passons). Les noms des mois gaulois, n’en déplaise à Goscinny, se terminent par –os et pas par –ix. L’année gauloise commence en juin, par le mois de Samonios. Elle se termine donc en mai (logique) par le mois de Cantlos. Chaque mois est divisé en deux quinzaines, avant et après atenoux (la nuit du milieu).

Donc, pour en revenir à nos moutons, nous sommes la 15e nuit avant atenoux de Cutios, et nous fêtons Samonios, ou Samain, c’est-à-dire la célébration du début de la saison sombre – puisqu’il n’existe que deux saisons, la sombre et la claire.

Samain n’appartient ni à la saison claire (qui s’achève), ni à la saison sombre (qui va commencer). C’est une période autonome, hors du temps, "un intervalle de non-temps" qui permet aux vivants de rencontrer les défunts. Elle marque une rupture dans la vie quotidienne : la fin des conquêtes et des rafles pour les guerriers et la fin des travaux agraires pour les agriculteurs-éleveurs. Elle permet aussi aux défunts, non réincarnés, de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et les personnes qui leur sont chers. C’est pour cela qu’elle est propice aux événements magiques et mythiques.

Comme toutes les grandes fêtes celtes, Samain compte trois jours de solennités: le premier est consacré à la mémoire des héros, le deuxième à celle de tous les défunts, et le troisième aux réjouissances populaires et familiales marquées par des réunions, des banquets, des festins de toutes sortes qui peuvent se prolonger une semaine durant.

La veille a lieu la cérémonie de la renaissance du feu. Les propriétaires des maisons ont éteint les feux de l’âtre avant de se rassembler à la nuit tombante sur la place où les druides ont procédé à l’allumage d’un nouveau feu sacré en frottant quelques bois secs du chêne sacré. Ils ont ensuite allumé de grands feux de joie sur les collines environnantes pour éloigner les esprits malfaisants. Puis chaque maître de maison est reparti avec quelques braises tirées du nouveau feu sacré pour rallumer un nouveau feu dans l’âtre de sa maison, feu qui doit durer jusqu’à la prochaine fête de Samain et protéger ainsi le foyer tout au long de l’année.

1

Dans cette dernière nuit d’Ogronios (31 octobre), le monde des morts, des fées et des sorcières entre en contact avec celui des vivants. Les âmes des défunts reviennent errer autour des maisons des vivants, c'est pourquoi on laisse la porte entrouverte et une place à table, et on place des lanternes sur les chemins pour les guider. Les enfants n’en sont pas effrayés. Ils savent toutes ces choses, puisque dès l’âge de sept ans, ils viennent recevoir l’enseignement oral dispensé par les druides instituteurs. Ils y apprennent par cœur la vie des héros - chantée par les bardes -, le calcul, le rythme des saisons, la composition de l’univers, le nom des étoiles, le courage, l’honneur, les droits et les devoirs envers leur peuple et envers leur famille. Les enfants ne craignent pas la mort, ils savent qu’elle n’est qu’un passage, que l'esprit ne peut pas mourir, qu’un jour, il se sépare du corps qu’il a animé pendant la vie et quitte le troisième cercle pour se fondre dans le deuxième, celui qui entoure le cercle central, celui de l’Incréé que Nul n’Ose Nommer.

Oui, cette entité primordiale, nul ne s’adresse directement à Elle. Ce sont des intermédiaires qui se chargent de transmettre les prières et de recevoir en Son nom des sacrifices, que dans la pauvreté de notre langage, nous appelons des dieux : Toutatis, le protecteur de la tribu ; Lug, le compagnon des voyageurs ; Tarranis, le dieu du tonnerre ; Cernunnos, le barbu aux cornes toujours renaissantes ; Sucellus, le frappeur au marteau, qui, le moment du passage venu, séparera le corps de l’esprit.

Mais les montagnes, les sources, les arbres, oeuvres directes de l’Incréé sans le secours de la main de l’homme, sont la preuve évidente de son existence.

4

Donc, cette quinzième nuit avant atenoux de Cutios, on ne se couche pas. On chante dans les rues, on boit et on ripaille. La joie est sur tous les visages, on danse sur la place, les manteaux bariolés des hommes se mêlent aux chitons des filles qu'on aperçoit sous leur cape. Les épouses se blottissent dans les bras de leur mari et les jeunes gens échangent des sourires. Un garçon essaie d’attirer l’attention d’une jeunette, elle peut avoir quinze ou seize ans, elle est fine, jolie, rêveuse, et comme toutes les femmes ne se mêle pas de la conversation des hommes. Elle fixe les flammes du feu. Il semble qu’elle a senti le regard sur elle car ses joues rosissent. Elle disparaît derrière une tenture, revient avec un pichet de cervoise, prend des timbales sur une étagère et sert à boire. Lorsque le jeune homme saisit la timbale qu’elle lui tend, leurs doigts s’effleurent.

N’est-ce pas comme ça que les amours se font depuis la nuit des temps ?

3

5 novembre 2021

Bonne journée !

P1170089

 

Pour vous faire patienter

car je suis sûre que je vous manque affreusement ! oui

 

Belle journée à vous !

2 novembre 2021

À mes aïeux (Délia)

Bonjour à vous,

aujourd'hui, jour des Défunts, je vous propose de vous laisser porter par la musique des mots de Délia, qui, par petites phrases, tresse des tendresses à ses anciens.

Sans doute beaucoup d'entre vous y retrouveront les leurs.

Je vous souhaite une bonne lecture à tous.

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

unnmed

image du net

 

‘‘ Parler de mes ancêtres, oh lala, je suis si triste d'y penser et puis il y en a tant dont je voudrais parler. Sur mon blog « entrenousoidit » (clic) je le fais parfois sans m'étendre trop sur ce que fut leur vie. Car au fond, je ne sais rien ou si peu de leur vie. Je sais qu'elle ne fut pas facile, contrairement à la mienne qui a été riche et joyeuse car les tracas m'ont beaucoup été épargnés. Bien sûr comme tout le monde j'ai eu des souffrances, j'ai perdu des êtres aimés. Mais quand je tourne la tête vers mon passé, je vois le bonheur que tous m'ont donné. Je ne retiens pour moi que les jours heureux et je sais que pour eux, rien de tel n'a dû se passer. Vie laborieuse qu'ils ont menée. Faite de travail et de devoirs plus que de loisirs et de droits. Pourtant comme moi, ils méritaient d'avoir une vie heureuse. J'ai trouvé dans ma généalogie beaucoup de choses qui m'ont interpellée.

De photo, point autant que j'aurais voulu. Car on n'en prenait peu à l'époque. Quelques-une prises pendant la guerre représentent un grand-père, déjà vieux. Quelques autres une grand-mère sans âge, ou un bambin en tenue d'ange habillé, c'est-à-dire posé nu sur une serviette, laissant à la vue ses jolies petites fesses et ses cuisses potelées. Au dos des clichés, rien de mentionné, si bien qu'on ne sait pas qui ils étaient.

Mes ancêtres sont tous gens de la terre qu'ils ont travaillé la tête droite, mais l'échine courbée. Tous savaient lire et écrire. Je n'ai pas trouvé lors de mes recherches de X en guise de signature sur les registres d'état civil qu'ils avaient paraphés. Mais un nom bien lisible, parfois écrit par une main malhabile, d'une femme le plus souvent. J'ai retrouvé mention de leur métier mais pas d'autre particularité. Souvent les enfants se prénommaient pareil. Si bien que quand je cherchais un Jean ou une Marguerite, je ne savais jamais lequel c'était. Le premier prénom était presque toujours celui d'un grand-père ou d'une grand-mère fraichement décédé, suivi de celui de la marraine ou du parrain, ce qui permettait de les distinguer. Certains ont davantage marqué mon esprit à la faveur d'une particularité.

Je pense à mon Guillaume par exemple, soldat de la garde du premier empereur Napoléon, qui mourut de ses blessures dans un hôpital éloigné et dont sa femme Antonia ne fut avisée du décès qu'après de très longues années. Mort en 1811, elle ne l'a appris qu'en 1827 à l'occasion du mariage d'un de ses fils dont le propre fils mourut assassiné. Antonia dite Antoinette, éleva seule ses enfants. Elle était journalière, c'est-à-dire qu'elle travaillait à la journée dans les fermes qui voulaient bien l'employer, parfois loin de chez elle. Elle mourut aux champs à l'âge de 61 ans. Elle ne connut jamais le bonheur et encore moins le repos.

Qui aujourd'hui de nos jeunes imaginent toutes ces misères endurées, à part ceux qui en bavent à leur tour parce qu'ils sont nés du mauvais côté ?

 

Délia

 

unnad

1 novembre 2021

Halloween vous êtes sûrs ?

P1160978

L'année dernière je me suis acheté une veste imperméable. J'en avais ras-le-bol de rentrer trempée de mes balades !

Je confirme : elle est parfaitement étanche ! La pluie glisse dessus comme sur une toile de tente ! certes, je n'étais pas mouillée en haut, puisque l'eau avait coulé à flots de la veste sur le jean, et jusque dans mes bottes ! ce qui a fait exploser ma fille de rire !

P1160986

Lorsqu'on est arrivées chez ma cadette, comme je n'osais pas m'asseoir ma seconde fille a fini par me prêter un sublime pantalon rouge (Adeline a re-explosé de rire)(je vous jure, faites des filles !) si bien qu'au retour et malgré la nuit qui tombait, les gamins en quête de bonbons d'Halloween se sont tous retournés, surpris, sur cette improbable mère Noël !

P1170035

 

Belle journée à vous !

 

P1170003

31 octobre 2021

Bon dimanche !

P1160961

 

J'adore la pluie ! (aujourd'hui, fera-t-elle une pause ?)

Et vous ? quoi de beau au programme dominical ?

(Chic chic, on a changé d'heure ! j'adore changer l'heure !)(D'ailleurs, j'adore les pendules !)

 

Je vous souhaite une très belle journée !

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

PS Si vous avez des astuces pour prendre de jolies photos sous la pluie, merci d'avance !

30 octobre 2021

C'est trop bien !

117823470_o

Lorsque mes petits-enfants étaient encore de tendres et innocentes têtes blondes et que je n'étais pas obligée de monter sur un escabeau pour leur adresser la parole, ils venaient à la maison à chacune des vacances scolaires, ce qui me donnait diverses occasions de m'arracher les cheveux (ce qui explique qu'aujourd'hui, je n'en ai plus un seul), comme ce soir d'octobre où il pleuvait à fendre l'âme et où les chers petits m'avaient supplié d'aller faire "une bataille de feuilles mortes" ..

"Oh ouiiiiii Mamy s'te plêêêêêt !!!! Ça va être trop bien !"

Ce fut trop bien en effet, surtout pour la machine à laver qui avait bien montré sa désapprobation de devoir faire des heures sup' après ladite "bataille de feuilles mortes" sous une pluie torrentielle ! (Dans le genre nous avions eu aussi la luge sur sacs poubelles un soir de neige, avec atterrissage dans gadoue neigeuse, etc etc)   

C'est à cette époque que j'avais pris l'habitude de leur raconter des histoires, au début au pied levé, ensuite je les préparais, comme à l'école, sur le thème de la saison en cours. Par exemple, en cette période je leur parlais du Samain des Celtes, ce qu'on appelle aujourd'hui Halloween (j'adore la civilisation celtique, bilan mes petits-fils sont incollables sur le sujet).

Que je vous narre comment tout a commencé.

C’était un soir, au moment du cérémonial du coucher. Les garçonnets avaient enfilé leur pyjama (i.e. chahut, cris et jetages de vêtements en l’air pendant quinze minutes minimum), préparé leurs vêtements pour le lendemain (i.e. souk dans le sac que leur mère avait préparé avec soin et amour, surtout le cadet, qui est extrêmement coquet et n’est absolument ja-mais satisfait des vêtements qu’il y trouve : le nounours sur son T-shirt est trop nul, le pantalon a une toute petite tache sur la fesse droite, la couleur des chaussettes ne va pas avec celle du pull, etc); lavé leurs mains et leurs dents.

Soudain, le cadet s’aperçoit qu’il s’est décoiffé en passant sa veste de pyjama par-dessus sa tête ! DRAME ! Il se vide donc aussitôt sur le crâne le tube de gel coiffant que je retrouverai partout, sur les peignes, sur le tabouret de la salle de bain, sur les poignées de porte et même sur ma brosse à dents (?). Ça collera partout, une horreur !

Bref, voyant mon cher petit-fils avec des cheveux dressés tout autour de la tête comme s’il avait été électrocuté, et après un moment d’attendrissement bien compréhensible (coiffé ainsi, on aurait dit moi !) la colère m’avait prise à l’idée que cette pâte visqueuse puisse ruiner imprégner le drap fleurant bon la lavande avec lequel je venais de me donner tant de mal à enrober son matelas, et je m’étais mise à crier avec toute la merveilleuse autorité dont je suis capable : " VA M'ENLEVER ÇÀ TOUT DE SUITE !".

Certains de mes lecteurs, à coup sûr, seront outrés et révoltés de l’insupportable violence de cette description : je faisais la fine bouche alors que j’avais la chance rare d’avoir deux petits-fils artistes (ils avaient intégralement repeint la glace avec le dentifrice à la fraise), et un troisième qui était en passe de devenir le plus grand des fashion-addict. Je sais, c’est cruel, mais je ne pouvais me résoudre à suivre à la trace mon coquet cadet. Je tentais donc un compromis risqué : "Si tu me laisses te rincer la tête, je te raconte une belle histoire !".

"D’accord !" avait rétorqué le loustic devant mes yeux interloqués qu’il ait cédé aussi rapidement (je craignais le pire).

Et c’est comme ça que je me retrouvais avec mes trois têtes blondes alignées en rang d’oignons sur mon lit (dont une avec les cheveux dégoulinant sur ma couette), leur petit visage angélique levé vers moi en attendant l’histoire promise qui leur permettrait de faire de doux rêves (pour la première histoire – improvisée - ils m’ont réclamé Jeanne d’Arc :

"OH OUI MAMY, JEANNE D'ARC !!! ELLE S'EST FAIT BRÛLER, C'EST TROP BIEN !!!"

Vous êtes comme moi, hein, consternés !

Le pire, et que j'ai expliqué de mon mieux à ma descendance dès qu'ils ont eu l'âge de le comprendre, c'est que cette pauvre Jeanne a brûlé, ça on le sait, mais ce qu'on sait moins, c'est que ses cendres ont été brûlées encore deux fois, pour qu'il n'en reste rien, et ce rien a été jeté dans la Seine. Car sous ses airs d'abominable torture physique, le bûcher a aussi été une abominable torture morale : celle d'ôter tout espoir de résurrection, faute d'ossements ressuscitables (si vous voulez aller cracher sur la tombe de Cauchon, rendez-vous à Lisieux, il y repose toujours).

 

●•٠·˙. ˙·٠•●  

Si vous êtes sages, demain je vous montre le texte sur Samain.

D'ici là, je vous fais une nouvelle proposition, très honnête : il s'agit pour vous de me parler de votre rôle de grand-parent, de vos petits-enfants, d'évoquer des souvenirs, d'égrener vos moments présents avec vos chers petits, le sujet est vaste, et libre !

Je sais : le jeu en cours (les ancêtres) est en cours.

Eh bien justement, j'innove. Et comme ça, vous avez plein de temps pour préparer votre texte !

Je compte sur vous ! Et je compte aussi sur la participation des primo-grands-mères !

Sur ces bonnes paroles, je vous laisse, j'ai de la cuisine à faire. Demain, je dois aller avec ma fille visiter mes chers parents et leur amener quelques fleurs.

Belle journée à tous !

 

129961059

    

28 octobre 2021

Rencontre

P1160897

 

Bonjour à vous,

une jolie rencontre avant-hier, qui était aussi le jour anniversaire de mon fils, et par voie de conséquence, de la fille de Délia. Même jour, même heure, pas même endroit.

Quelle idée a-t-il eu, celui-là, de s'expatrier dans la Nièvre ? Pff. Les fils sont des ingrats, moi je vous le dis !

Jolie rencontre, disais-je, si ce n'est que chaque fois que je m'accroupissais pour prendre ce petit chat en photo, il me sautait dans les bras de toutes ses petites pattes (dont une, blanche, très jolie)... si bien que ça a donné des trucs comme ça ..

P1160899

P1160902

P1160925

P1160927

Je n'ai pu le photographier à peu près correctement (au zoom) que lorsqu'il a été brusquement hypnotisé par je ne sais quoi et qu'il m'a abandonnée !

P1160945

P1160946

P1160949

P1160951

Les chats, c'est comme les fils !

Pf !

P1160955

Je vous souhaite une très belle journée !

25 octobre 2021

Brigand de sentier (Bof.)

Bonjour à vous,

j'espère que vous avez passé un excellent week-end et que vous avez pu profiter de ce beau dimanche ensoleillé.

J'ai le plaisir ce matin de vous présenter la participation de Bof., qui nous emmène en Haute-Vienne (qui ne l'était pas encore).

Bonne découverte à tous !

 

●•٠·˙. ˙·٠•● 

‘‘ Je joue.

Ma mère est morte quand j'avais 14 ans. J'aurais pu devenir voyou, mais ma tante (sa soeur - ma tatie Provence -), son mari et bien sûr mon père m'ont alors entouré et je suis resté au stade de brigand de sentier. C'est ainsi que dans les années 1990, je me suis mis à la généalogie pour faire plaisir à tous ceux qui m'avaient tant aidé et qui me l'avaient demandé depuis des années.

Cela dit, ton jeu est difficile, puisqu'il faut ne retenir qu'un ancêtre parmi la foule de ceux que j'ai maintenant répertoriés (laboureurs, papetiers notamment au moulin du Got dont nous avons déjà parlé, deuxièmes mariages - dont un avec une veuve d'accident de chasse au début du dix-neuvième siècle - cousin germain de mon grand-père paternel assassin de sa femme enceinte).

Mais, puisqu'il faut en retenir un, en voici un pour qui j'ai une tendresse particulière : Jean dit Cavalier TABOURY, né jeudi 15 septembre 1701 à Saint Just et décédé le 19 novembre 1774 dans la même paroisse, fils de Jean et de Catherine TROISFLEURS.

Il exerçait la profession de Maître peigneur de chanvre. Je l'imagine à cheval jouer du tambourin (voir dictionnaire des noms de personnes en Limousin et Périgord de Yves LAVALADE). J'aurais bien voulu connaître ce fier Cavalier, mais dix générations nous séparent et je ne consomme pas de chanvre, ne porte pas de vêtements ni ne dors dans des draps tissés avec cette plante.

 

lg-b-visuel blog (2)

image du net

 

Bof.

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

Il y a un peigneur de laine dans mon arbre généalogique. Pour "exotique" que nous paraissent sans doute ces métiers d'antan, il n'en reste pas moins que lorsque je pense à la vie des petites gens d'alors – et par petites, je ne parle pas de leur taille, mais plutôt de leur nombre, puisqu'elles composent quand même la majorité de la population - quand je pense à cette vie, disais-je, je me dis que finalement, notre époque n'est pas si terrible.

J'imagine les chaumières en bois, les fenêtres laissant passer le vent et la pluie, puisque le soleil est la seule source de lumière et que les volets doivent rester ouverts. Les chandelles coûtent très cher, le bois aussi. Nous sommes bientôt en novembre, à cette période on vivrait quasiment dans le noir (il n'y a ni télé ni internet ! Impensable !).

Quant à la fameuse chemise en chanvre, puisque c'est de cela dont on parle, d'abord il a fallu planter le chanvre, attendre qu'il pousse, le mettre à rouir, c'est-à-dire à pourrir, pendant plusieurs jours.

Ensuite, séparer la fibre de la pourriture et la filer. On se retrouve avec une belle pelote de fil de chanvre qu'il ne reste plus qu'à tisser, avant de coudre le tissu.

Mais que fait Gemo ?

La chemise ainsi tissée est donc le fruit d'innombrables heures de travail, alors, comme tout le monde, on en a qu'une. Ou deux. En tout cas beaucoup moins que les livres de prières, qui rythment la vie et prennent toute la place. Finalement, ça se comprend : deuil, maladie, peur, disette, un travail écrasant, une tristesse accablante, on enterre un enfant sur deux, presque autant d'épouses. Heureusement, il y a les Églises, avec ses promesses au sujet d'un monde meilleur, et les fêtes religieuses qui sont les seuls jours de repos.

Ceci dit, qui peut savoir ce que pense vraiment un homme ou une femme de ce temps-là ? Est-il heureux de son sort ? Pourquoi pas, après tout ? La notion de bonheur, très en vogue de nos jours, lui est sans aucun doute totalement étrangère (il a d'autres chats à fouetter). La notion de temps, primordiale pour nous, ne lui est pas plus familière.

Alors finalement, comment savoir ce qu'il pense, l'homme désheuré du XVIIe et XVIIIe siècle ? De quelle manière il perçoit le monde qui l'entoure ? comment appréhende-t-il sa propre existence ?

Quels sont ses rêves ?

La seule chose qu'on sait, c'est qu'on n'en sait rien ...

 

 

22 octobre 2021

Les photos laissées en héritage (Bibique)

Bonjour à vous,

me voici avec le premier partage : celui de Bibique, qui, je le rappelle, est celle qui a initié cette proposition de jeu !

Nous avons en commun la passion des photos d'autrefois ! Vous allez voir que Dominique est plutôt bien lotie de ce côté-là, quelle chance ! Quelle chance aussi pour les descendants qui s'y intéresseront ! D'ailleurs j'ai beaucoup aimé la réflexion de Dominique sur un de mes précédents articles parlant de l'image de soi (ici), où elle dit :

‘‘ Plus jeune, je n'aimais pas trop être sur les photos. A présent je me dis que cela fera des souvenirs à notre descendance prenant moi même beaucoup de plaisir à regarder les photos laissées en héritage par mes aïeux ! Alors j'affiche mon plus beau sourire et clic-clac c'est dans la boite !!!

Posté par Bibique   

 

Mais je ne vous fais pas languir plus longtemps !

 

Je vous souhaite une belle découverte !! 

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

 

‘‘

1-Raoul SAFORGE 1874-1947

Voici le portrait de mon arrière-grand-père Raoul Saforge né le 1er Mars 1874 décédé le 24 Décembre 1947, un beau soldat je trouve. J’ai entendu parler de cet arrière-grand-père par sa fille (ma grand-mère) et ma maman mais il est décédé cinq ans avant ma naissance. Gentil sur ses vieux jours, mais apparemment il en a fait baver à sa femme qui était bcp plus jeune que lui au mariage (elle avait 17 ans sur la photo du mariage) en 1901 !

2-IMG_20210830_0002

 

Il est né à Gonneville (6 km de notre village), puis il a vécu au Havre (25 km) où il était navigateur sur acte de mariage, puis drapier de ce que ma dit ma grand-mère. Il est décédé à Villainville (5 km de notre village) – 73 ans c’est fou comme il fait vieux en comparaison avec nous !

IMG_20210830_0004

Dans nos ancêtres (1794) il y a une jeune fille Talbot qui habitait Le Tilleul (notre village à 3 km d’Etretat !) : le monde est petit et surprenant ...

4-Raoul SAFORGE

Le communiant : toujours Raoul l’arrière grand-père.

3-IMG_20210830_0005

La jeune femme, la mariée un peu plus tard

 

Comme tu peux voir, je récupère les vieux clichés et j’aime ça !

Les trois jointes sont mes arrière-grands-parents du côté paternel cette fois :

5-Mariage-028-193809xx-Roger-Armandine-

 

Roger et Armandine parents de mon grand-père

6 Mariage-021 chapiseau adonis-francoise

 

Adonis et Françoise parents de ma grand-mère (j’ai connu Adonis)

7 Mariage-027-Kleber-Marie

Kléber et Marie mes grands-parents

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

Merci à toi Bibique pour ta confiance !

Belle journée à tous !

20 octobre 2021

Allegro appassionato

ecrit

 

Bonjour mes amis,

tout d'abord je vous remercie de l'accueil que vous avez réservé à ma note d'hier.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, j'ai une autre passion dévorante à part l'écriture : il s'agit de la généalogie. Les deux datent de mes 11 ans environ (depuis, j'ai réalisé que cette occupation avait apporté des réponses aux questions non formulées au sujet de traumatismes transmis de génération en génération).

Quand j’ai commencé ma généalogie, l’engouement n’était pas celui qu'il est devenu, et j’avais accès aux vieux registres. Odeur si particulière, silence religieux, je tournais les pages avec des mouvements infiniment tendres, et, sublime plaisir, je repartais avec les photocopies des actes qui m’intéressaient, chose qui est maintenant interdite.

Je possède donc des documents très anciens, par exemple, l’acte de naissance en 1679 d’un de mes ancêtres belges. Car oui, je suis d’ascendance suisse et belge, ça ne s’invente pas ! (quand je dis Belge, il s'agit du chnord d'autrefois, qui n'était pas encore Français).

Je dois être aussi une des rares dinosaurettes à faire encore mes Arbres à la main, sur des grandes feuilles de Canson. Inutile de préciser que j'en ai un sacré paquet !

Mais pourquoi vous saoule-je avec ça ? allez-vous soliloquer.

Eh bien je vous répondrai sur le même ton que lorsqu’on se penche sur sa généalogie, il peut arriver qu'on s'attache.

À force de remuer la vase du passé, de forcer les tiroirs hermétiquement fermés par les parents, les parents des parents, les parents des parents des parents, être celle par qui la branche malade de l'arbre familial se répare petit à petit (enfin, je suis très présomptueuse car c'est plutôt par mes filles qu'elle est en train de se réparer), toute cette mise en mouvement intérieur a généré chez moi un attachement à une femme que je n'ai jamais vue.

Baptisée Élizabeth, elle apparaissait ici ou là sous le nom de Julie. Mais ce n'était pas le plus embêtant. Le plus embêtant, c'est que dans ma famille, tout le monde faisait comme si elle n’avait jamais existé.

Pour retrouver Julie il m’a donc fallu voyager dans le temps, réellement, emportée certes par ma curiosité infinie et ma frustration de ne pas savoir comme pour les autres les petits détails de son état-civil. L’enquête a été longue, enchaînement crescendo alimenté par ma curiosité de plus en plus grande, cheminement sans rupture, d’une rare intensité, moi qui suis pourtant si peu patiente. Allegro appassionato.

La mission semblait perdue d’avance : les secrets de famille sont bien gardés.

Pourtant, le secret de Julie, je l’ai percé. Secret si banal aujourd’hui qu’il en perd toute sa saveur si on ne se replace pas dans le contexte d’alors.

Cette femme, la rejetée de la famille, la fille honnie, cette femme, ma compagne, m'accompagne depuis mes 11 ans (ou environ).

Voilà en quoi consiste le nouveau jeu : nous parler d'un membre de votre arbre généalogique, celui que vous voulez. Il n'y a pas de critère spécifique, si ce n'est que vous avez envie de parler de cette personne (avec ou sans illustration, à vot' bon cœur).

Vous connaissez maintenant la procédure : votre participation sur mon adresse mail, et HOP !

J'espère que l'idée vous plaira et que vous serez nombreux et nombreuses à participer ! (bien entendu, vous pouvez ne citer aucun nom !)

Par ailleurs, et c'est valable à tout moment, si vous souhaitez que j'enlève une de vos participations, photos ou quoi que ce soit que vous m'avez confié, un petit message et je le fais de suite ! 

 

Je vous souhaite une très belle journée !

 

bisoussouffle

 

 

19 octobre 2021

C'est sérieux ?

Bonjour mes loulous,

je pourrais vous dire que je boîte (le genou), que j'écris d'un œil (26e chalazion), que je crampe (du verbe cramper), que je ne ferme plus mes pantas (bedon bedonnant suite à surdose de chocolat).

Mais je préfère vous parler de mon départ virtuel pour le nord de la France, à une époque où il n'était pas encore le nord de la France vu qu'il n'existait même pas, qu'il s'appelait Zuidelijkste Nederlanden et appartenait à l'Empire habsbourgeois de Charles Quint (comme le rappelle la couronne impériale qui surmonte le beffroi d’Arras).

Je préfère ajouter, histoire de vous distraire, que ces ('è-"—grrrrrrrrr"è(çéàgrr  purée de curés rédigeaient des actes qui n’avaient d'actes que le nom. À quoi pensaient-ils donc ? Buvaient-ils du matin au soir ? Frimaient-ils en prétendant savoir écrire ?

2

Franchement, leurs petits dessins, là ? Ils sont sérieux ??

Je préfère évoquer pour vous la vie d'un labourier, marié trois fois pour avoir le plus d'enfants possibles c'est-à-dire le maximum de chances qu'au moins un vive ! Cet homme si consciencieux (on ne peut pas en dire autant des curés) a eu la bonne idée de s'unir après avoir déposé divers contrats de mariage, ce qui laisse supposer qu'il possédait des biens, à moins que ce ne soit ses femmes, ce qui ne changeait rien pour lui puisque dans les deux cas il devenait propriétaire de tout.

Ainsi donc, Françoise, après lui avoir fait trois quatre enfants, ce qui était la moindre des choses, cède la place à Martine, qui meurt à son tour, permettant ainsi à notre homme d'avoir une troisième épouse et à moi de voir le jour trois cent treize ans plus tard, ce qui n'est quand même pas rien.

Ces considérations généalogiques m'amènent tout naturellement à une nouvelle proposition de jeu, dont je dois à l'honnêteté de dire que l'idée est de Bibique.

Qui est partant ?

 

18 octobre 2021

De très loin

Exercice d'écriture proposé par Le Goût,

avec des phrases très gaies à insérer dans le texte.

 

1959649850

 

 

Ce fut un chagrin désordonné : après la mort de ma mère, je traversai une période où je revécus toute mon enfance en rêve. Je passais toutes mes nuits en larmes, avec la trouille au ventre. Cette plaisanterie a duré environ deux ans.

J’ai toujours mis la douceur plus haut que tout. J'étais une petite fille douce et câline, et cette petite fille qui croit que la douceur c’est toute la vie, elle n’a jamais grandi. Chaque fois que j’ai aimé, au nom de cette è-('è_çè(hgjd de douceur j’imaginais toujours qu'en étant douce tout se passerait toujours bien. Tiens chéri, prends le pouvoir ! prends, CADEAU ! prends tout ! sers-toi !

J’ai adhéré aux suspicions, intrusions, manipulations, harcèlements, aux rondes des surveillances, interrogatoires, culpabilisations, justifications, justifier tout, même s’il n’y avait rien à justifier. Jusqu’à mes pensées, "À quoi tu penses ? À qui tu penses ?".

Je n’existais pas, la relation exclusive prenait toute la place, voilà, exactement comme quand j’étais petite. C’était confortable, au moins un terrain connu ! rentrer dans ce jeu me permettait de ne pas assumer ce que j’avais envie, ou peur, de vivre.

J'ai toujours dit que "l’homme" ne me parlait pas, ou qu’il me parlait "trop" (ce qui revient tout à fait au même) mais moi non plus je ne lui parlais pas. Parce que je me sentais petite, parce que j‘avais peur, peur qu’il crie, qu’il juge, qu’il interprète, qu’il se mette dans des colères terribles, les mêmes que celles de mon père.

"Tu n'as qu'un droit, celui de te taire".

Je n'ai jamais eu de communication avec un homme dans le cadre d'une relation dite amoureuse. La "communication" était à sens unique, le sien, c’est en tout cas ce que je me suis dit très longtemps, jusqu’à ce que je réalise qu’en réalité, il y avait son sens à lui, l’exclusif, et il y avait mon sens à moi, l’exclusée. Car j’aimais ça, être "à lui", complètement "à lui". Ça m’enveloppait, je retrouvais la relation à mon père qui contrôlait tout.

Un jour, l'espoir changea de camp, le combat changea d'âme.

C'était il y a longtemps, dix ans peut-être. J'ai poussé un cri, un long cri, un cri d’animal. Une terreur glaciale me prenait à la gorge. Maman ne pouvait pas être partie, elle ne pouvait pas m'avoir abandonnée.

Pas encore.

Pas à jamais.

Plus d'espoir.  

Je me rappelle j’étais dans ma chambre et la fenêtre était ouverte. Je ne sais pas le temps qu'a duré ce cri, je sais seulement qu'il venait de très loin, de très profond. Rétrospectivement je me demande ce qu’ont bien pu penser les voisins, sûrement que j’avais mal, mais en même temps c’était ça, j’avais mal et aucun mot à ma disposition pour dire de quoi.

Aujourd’hui, on entend beaucoup parler de la seule fidélité qu’on se doit et qui est la fidélité à soi-même. C’est une belle phrase même si à ce moment-là, je ne voyais pas trop ce que ça voulait dire. Ça avait l’air sympa, la fidélité à soi, comme le centre d'un combat, point obscur où tressaille la mêlée, effroyable et vivante broussaille. Une mêlée qui, enfin, me donnait une réponse : si j'avais tout raté, ce n'était pas, comme les hommes me le suggéraient, parce que j'étais nulle et complètement idiote.

C'est seulement parce que je m'étais trompée de chemin.

11 octobre 2021

Comme vache qui pleure

Exercice d'écriture du lundi

3041082874

 

 

J'ai commencé la journée mouillée. Très mouillée, même.

Il faut dire, j’adore marcher sous la pluie, je sais ça peut sembler bizarre mais c’est un fait. Quand j'ai vu qu'il pleuvait comme vache qui pleure, je n'ai pas hésité (ne vous fiez pas à l'image, je ne prends jamais de parapluie).

Au bout de deux secondes j'ai fait une pause pour boire une lampée avant de braver la tempête, la première d’une longue série (je me suis plu à imaginer ce qu'il se serait passé si, au lieu d'avoir emmené une bouteille d'eau, j'avais emmené une bouteille de Champagne)(mais bon, on n'était pas là pour rigoler. Je me suis recouverte psychologiquement de la bannière "Faudra me passer sur le corps pour m'empêcher d'avancer" et je me suis lancée courageusement sous la pluie).

Il y avait du vent qui faisait voler ma belle écharpe rouge et des trombes d’eau qui me dévalaient dessus, c’était absolument merveilleux. Par moment, c’était si intense que presque, je faillais m’envoler.

Presque.

J'avais choisi de marcher en ville (les glissades dans la boue, bof)(sans compter le risque de me faire violer à chaque détour de champ) (en fait, ça m’est arrivé une fois) (enfin je veux dire, un jour j'ai enjambé un poivrot, il dormait en travers du chemin, une bouteille de vin vide à la main. Je ne l’ai pas réveillé, j’me suis carapatée !).

Donc, je marchais sous la pluie.

Arrosée par des tonnes de flotte, un immense bonheur m'étreignait.

Comme d’habitude, je me suis arrêtée pour photographier mes drapeaux. Oui, parce qu’à un moment, il y a un rond-point magnifique avec des drapeaux. D’ailleurs une fois, j’ai eu un coup au cœur car il n’y avait plus de drapeaux : ils les avaient tous enlevés, ils avaient même enlevé les mâts, et il n’y avait plus que de gros trous avec de la terre complètement idiote à côté (celle qui avait été enlevée des trous et qui ne servait plus à rien), je me suis dit comme ça mais ils ne vont quand même pas enlever mes drapeaux ? Qui va nous dire le sens du vent maintenant, hein, qui ?? J’avais encore dans les oreilles le bruit mat et mélodieux qu’ils faisaient et j’ai écrasé la grosse larme de désespoir qui me coulait sur la joue.

Heureusement, ils avaient dû avoir une crise aigüe de lessive d'été où quelque chose comme ça, parce que quelques temps après, mes drapeaux reflottaient au vent, plus fabuleux que jamais sur des poteaux tout neufs.

De temps en temps, une fulgurance d’inspiration me prenait (oui, parce qu’en plus, la pluie m’inspire) alors je m’arrêtais pour prendre des notes. J’ai toujours avec moi un carnet pour prendre des notes, je pense que tous les gens qui aiment écrire font ça. Donc je m’arrêtais, je m’accroupissais avec mon carnet sur les genoux pendant que mon écharpe rouge et rebelle s’entortillait sous l’effet du vent autour de mes lunettes, et je tentais tant bien que mal de noter des choses dans mon carnet pour ne pas les oublier (choses instantanément effacées par la pluie qui tombait dessus avec de gros ploc!).

Du coup, arrivée à la maison les choses étaient, comment dire.

Humides.

Complètement trempées, même.

J’ai eu un certain mal à me relire vu que mon carnet avait coulé à pic, et du coup, mon histoire merveilleuse (si, si, je vous assure, j’étais drôlement inspirée) ben il n’en reste RIEN.

N'est-ce pas dramatique ?!!!

.¸¸.·♡*♡·.¸¸.☆☆

 

J'espère que cette histoire (totalement véridique) remontera un peu le moral de Vi qui, comme moi, adore le vent et les orages ! D'ailleurs, je me rappelle une fois (j’étais ado), on campait à Sarlat en Dordogne, j’étais sous l’igloo avec ma sœur (c'est une tente)(je parle de l'igloo), et mes parents dormaient avec mon frère dans la caravane.

En pleine nuit éclate un orage de tous les diables, à tel point que la tente flottait, on se serait cru à Venise ! Quel pied ! (qui a dit "Cette femme est folle"?)

C'est ma mère qui était venue nous chercher pour nous aider tant bien que mal à regagner la caravane, mon père avait peur de l’orage, il n’a jamais voulu sortir ! lol

9 octobre 2021

Je ne suis pas une chipeuse !

DSCN0457

Bonjour les amis,

je vous annonce que la grande gagnante du petit jeu de mercredi est ….

Tadadaaaaaaaaaaaaaaaaaaaam !!!!!

Délia !

En effet, elle a immédiatement reconnu Xoulec (beaucoup moins beau qu'Alain, d'après certaines sources sûres),

la preuve tout de suite !

‘‘ Chez moi, il y a deux photos de moi. Une quand j'avais vingt ans, et qui fut prise à mon insu. Ici
https://xoulec-inside.blogspot.com/2020/02/jvoulais-pas.html

L'autre où je prends la pose exprès. Là
https://xoulec-inside.blogspot.com/2019/05/vendeuvre.html

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

Je précise que je ne suis pas une chipeuse ! (enfin si, un peu !)( mais il était consentant, je vous jure qu'il s'est laissé faire !)

Bien.

Ceci étant éclairci, ma chère Délia, en tant qu'unique gagnante, j'ai l'honneur et l'avantage de te remettre ton lot, et même TES lots, sous forme d'images attractives,

de ma part d'abord,

P1160509

P1160510

P1160517

P1160520

(j'ai bien senti qu'elle voulait que je lui parle, mais de quoi ?)

P1160530

Si seulement tu avais été là, Délia !

Tu aurais su, toi, traduire le langage de ses regards !

P1160542

Alors lui par contre, j'ai compris tout de suite !

"Qu'est-ce t'as, ta ? Tu veux ma photo ?"

et, SURPRISE !

Un cadeau pour toi de la part de Bibique ! Elle vient de me les envoyer par mail, pour toi !

img_2287

(ce sont des vaches du lac de Gaude, je suis sûre que même toi tu ne connaissais pas cette race !)

img_2288

img_2292

img_2366

Traduction :

"Belle journée à tous !"

(oui, à force de fréquenter Délia,

je commence à comprendre un peu le "vache")

reflechir

 

.•*´¨)
¸.•´¸.•´¨) ¸.•*¨)
(¸.•´ (¸.•´ (¸.•*´¯`*•.¸

 

 

 

7 octobre 2021

Pourquoi tu parles pas Maman

P1160721

 

Une jolie après-midi avec ma fille, mais une après-midi sur les chapeaux de roue, vu que nous en sommes, enfin surtout elle, à huit jours d'arrêt de clop.

Pratiquement parlant qu'est-ce que cela donne ? Eh bien cela donne une petite bonne femme pleine de vie en temps habituel et qui en déborde encore plus, qui finit les phrases que vous avez commencées, quand elle ne les dit pas avant même que vous les pensiez, qui ne tient pas en place (le supplice de passer 40 minutes assise dans le train qui l'a menée jusqu'ici !), du coup elle marche, elle marche, elle marche (combien de kilomètres m'a-t-elle dit avoir fait dimanche ? 20 ?? Non, quand même pas, si ?), le métro on oublie, trop lent, le bus arrive après elle en tirant la langue, je lui parle de quelque chose qu'elle a oublié d'amener, elle me fait "Je vais te le chercher si tu veux, je fais l'aller et retour vite fait", Bip Bip Coyote vous connaissez ?

Bref, une après-midi survoltée enchantée, surtout dans les moments où elle se rappelait qu'elle pouvait prendre un patch de nicotine ou un quart de Lexo (je pouvais souffler un peu).

Bilan elle a perdu 3 kgs, elle qui se trouvait grosse (n'importe quoi !). Il faudrait juste qu'elle se calme, je dis ça pour son petit cœur qui fait ce qu'il peut pour tenir la cadence !

Je suis ancienne fumeuse donc, comme Gabin, je sais.

Et je suis très très fière de ma fille, de sa persévérance, de sa volonté, des efforts qu'elle fait sans cesse renouvelés.

Je la trouve forte, je la trouve belle, une beauté qui irradie dans chacun de ses gestes, de ses faiblesses, surtout de ses faiblesses d'ailleurs, de ses fragilités. Parce que les fragilités, c'est la petite fille à laquelle mon inexpérience de jeune maman ne faisait pas attention, la petite fille qui, comme moi à son âge, demandait à sa mère qu'elle lui parle, qu'elle l'aime, pourquoi tu parles pas Maman, aime-moi Maman, aime-moi.

Je t'aime ma chérie, je t'aime.

Pour tout ce que tu fais, et ce que tu ne fais pas.

Pour ce que tu réussis ou crois avoir raté.

Arrêter de fumer, c'est un sacré challenge.

Mais je sais que tu vas y arriver, malgré tous les malgré.

 

P1160725

 

6 octobre 2021

Bleu

Ciel-bleu

 

Bonjour mes amis,

Comment allez-vous depuis le temps qu'on ne s'est pas parlé ?

Oui, bon, OK … c'était il y a deux jours ! Mais il s'en passe, des choses, en deux jours !

Alors voyez-vous, aujourd'hui je viens partager avec vous un document exceptionnel, que dis-je, exceptionnel : fabuleux !

Mes chers amis, j'ai l'honneur et l'avantage de vous annoncer qu'il y a UNE NOUVELLE PHOTO dans l'album des amis !

Et pas n'importe laquelle ! Voyez vous-mêmes :

 

DSCN0457

 

Hein qu'elle est magnifique ?

Tout ce bleu, ça ne vous fait pas rêver ?

Et la carrosserie ? Z'avez vu la carrosserie ? Élancée, agressive, prête à s'envoler !

Mais-mais-mais, allez-vous dire ....

et le petit bonhomme, là, perdu au milieu de tout ce bleu ...

céki ?

 

Eh bien, mes chers amis, c'est ce que je vous propose de deviner !

 

Indice : en tout cas ce n'est pas Alain ! (Il est totalement et complètement in-sen-sible à mes supprières) (parfaitement ! Je le supprie !! EN VAIN !!)(Cet homme n'a pas de coeur !)

 

Bonne journée !

 

 

bisou coeur

 

4 octobre 2021

Le pain de la vie

Exercice d'écriture du lundi

129941387_o

 

 

‘‘Vivre dans le passé: voilà une réflexion que l’on me fait souvent, toujours de manière négative et blessante, comme si c’était une tare. Or, premièrement, je ne vis pas dans mon passé, c’est mon passé qui vit en moi, ce qui n’est pas du tout pareil.

Deuxièmement, nous ne sommes pas tous égaux face aux choses de la vie. Quelque chose de fragilisant pour l’un sera un moteur pour un autre, et inversement. Nous ne développons pas tous les mêmes possibilités parce que nous sommes tous différents.

Or pour moi, le passé est une force, une source vive à laquelle je puise. C’est lui qui me rappelle où j’en suis, le chemin que j’ai parcouru, et celui qu’il me reste à faire. C’est lui qui m’indique si je suis en train de me planter ou si je suis sur la bonne route. Lui aussi qui continue de m'apporter de merveilleuses surprises.

Comme un sculpteur, je prends la glaise de mon passé, je le pétris et je lui redonne vie. Je le déroule comme un ruban, traversant les siècles, faisant renaître sous les yeux de mes filles émerveillées les gens qui se sont aimés il y a tellement longtemps, mais sans qui ni elles ni moi ne serions là. Je m’y plonge, je m’y offre, je m’y noie avec passion. Je recherche la musique, leur musique, pour décrire avec leurs mots à eux, les images de leur temps, ce temps où il n’y avait rien mais qu’on faisait avec.

J’entre dans la musique des temps anciens, ou plutôt c’est eux qui m’emmènent, avec leurs bruits, leurs odeurs, leurs émotions et leurs chagrins. Et avec eux nos parents, nos frères et nos sœurs, les voisins et les amis, les hivers lorsque les vieux se brûlaient les doigts à l’âtre des veillées, le vert du printemps qui renaissait avec les tendres dragues de ces lointaines époques où les gars et les filles s’essayaient avant de s’unir pour une vie entière .. il y a tant à dire, tant à découvrir de ces gens qui travaillaient la terre pour y faire pousser le pain, le pain de la vie, le pain de notre vie.

À la recherche du temps passé, rien n'est jamais fini...

 

3 octobre 2021

Ma liberté

Il y avait eu la mort de ma mère. J'étais très attachée à ma mère. Attachée avec de l'amour, mais pas que. J'étais en attente, tout le temps, de quelque chose que je n'ai jamais reçu. Jusqu'à la fin, j'ai attendu.

Elle était dans son lit, son pauvre petit lit de soins de suite. Quel nom bizarre. Soins de suite. Ma sœur était sortie. Pour aller chercher des cafés au distributeur, je crois.

Je tenais les mains de ma mère. Elle avait de toutes petites mains, Maman, de toutes petites mains fines. Ma grande a les mêmes.

Elle avait de toutes petites mains que je tenais dans les miennes, la tête levée vers elle dans une prière muette. Parle-moi Maman, dis-moi quelque chose. Dis-moi que tu regrettes. Dis-moi que tu ne pouvais pas faire autrement.

Maman, dis-moi que tu m'aimes.

Elle ne parlait pas, Maman.

Elle est partie sans un mot, exactement comme elle avait vécu.

Puis il y a eu mon fils. La souffrance de mon fils.

Je me rappelle, j'étais à l'hôpital, mon petit-fils venait de se faire opérer quand les policiers ont appelé.

Chez moi toutes les portes s'en souviennent, les murs aussi.

Vous savez, c'est comme quand on crève de souffrance, c'est insupportable alors on remue dans tous les sens pour s'en débarrasser, on cogne, on se tape la tête contre les murs jusqu'à ce qu'on réalise que ça ne sert à rien, c'est dedans.

La souffrance, c'est dedans.

 

Le monde s'est arrêté.

C'est comme ça que je suis allée nager.

Un soir, d'abord.

Puis deux, puis trois.

Puis tout le temps, tous les jours, toute l'année.

Nager pour oublier tout ce que j'ai foiré.

Quitte à se noyer, hein !

Je nageais avec rage, je nageais avec foi. Je nageais dans les larmes les chagrins les contradictions la tristesse la souffrance et ma vie.

Je nageais les yeux fermés avec le secret espoir de n’avoir jamais à rentrer. Mais je savais que ce jour-là comme tous les autres, je rentrerais.

Nager était ma drogue.

Nager était ma vie, ma thérapie.

Nager était ma liberté.

respirer

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 30 > >>
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité