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Un peu de douceur ..
31 octobre 2021

Bon dimanche !

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J'adore la pluie ! (aujourd'hui, fera-t-elle une pause ?)

Et vous ? quoi de beau au programme dominical ?

(Chic chic, on a changé d'heure ! j'adore changer l'heure !)(D'ailleurs, j'adore les pendules !)

 

Je vous souhaite une très belle journée !

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

PS Si vous avez des astuces pour prendre de jolies photos sous la pluie, merci d'avance !

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30 octobre 2021

C'est trop bien !

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Lorsque mes petits-enfants étaient encore de tendres et innocentes têtes blondes et que je n'étais pas obligée de monter sur un escabeau pour leur adresser la parole, ils venaient à la maison à chacune des vacances scolaires, ce qui me donnait diverses occasions de m'arracher les cheveux (ce qui explique qu'aujourd'hui, je n'en ai plus un seul), comme ce soir d'octobre où il pleuvait à fendre l'âme et où les chers petits m'avaient supplié d'aller faire "une bataille de feuilles mortes" ..

"Oh ouiiiiii Mamy s'te plêêêêêt !!!! Ça va être trop bien !"

Ce fut trop bien en effet, surtout pour la machine à laver qui avait bien montré sa désapprobation de devoir faire des heures sup' après ladite "bataille de feuilles mortes" sous une pluie torrentielle ! (Dans le genre nous avions eu aussi la luge sur sacs poubelles un soir de neige, avec atterrissage dans gadoue neigeuse, etc etc)   

C'est à cette époque que j'avais pris l'habitude de leur raconter des histoires, au début au pied levé, ensuite je les préparais, comme à l'école, sur le thème de la saison en cours. Par exemple, en cette période je leur parlais du Samain des Celtes, ce qu'on appelle aujourd'hui Halloween (j'adore la civilisation celtique, bilan mes petits-fils sont incollables sur le sujet).

Que je vous narre comment tout a commencé.

C’était un soir, au moment du cérémonial du coucher. Les garçonnets avaient enfilé leur pyjama (i.e. chahut, cris et jetages de vêtements en l’air pendant quinze minutes minimum), préparé leurs vêtements pour le lendemain (i.e. souk dans le sac que leur mère avait préparé avec soin et amour, surtout le cadet, qui est extrêmement coquet et n’est absolument ja-mais satisfait des vêtements qu’il y trouve : le nounours sur son T-shirt est trop nul, le pantalon a une toute petite tache sur la fesse droite, la couleur des chaussettes ne va pas avec celle du pull, etc); lavé leurs mains et leurs dents.

Soudain, le cadet s’aperçoit qu’il s’est décoiffé en passant sa veste de pyjama par-dessus sa tête ! DRAME ! Il se vide donc aussitôt sur le crâne le tube de gel coiffant que je retrouverai partout, sur les peignes, sur le tabouret de la salle de bain, sur les poignées de porte et même sur ma brosse à dents (?). Ça collera partout, une horreur !

Bref, voyant mon cher petit-fils avec des cheveux dressés tout autour de la tête comme s’il avait été électrocuté, et après un moment d’attendrissement bien compréhensible (coiffé ainsi, on aurait dit moi !) la colère m’avait prise à l’idée que cette pâte visqueuse puisse ruiner imprégner le drap fleurant bon la lavande avec lequel je venais de me donner tant de mal à enrober son matelas, et je m’étais mise à crier avec toute la merveilleuse autorité dont je suis capable : " VA M'ENLEVER ÇÀ TOUT DE SUITE !".

Certains de mes lecteurs, à coup sûr, seront outrés et révoltés de l’insupportable violence de cette description : je faisais la fine bouche alors que j’avais la chance rare d’avoir deux petits-fils artistes (ils avaient intégralement repeint la glace avec le dentifrice à la fraise), et un troisième qui était en passe de devenir le plus grand des fashion-addict. Je sais, c’est cruel, mais je ne pouvais me résoudre à suivre à la trace mon coquet cadet. Je tentais donc un compromis risqué : "Si tu me laisses te rincer la tête, je te raconte une belle histoire !".

"D’accord !" avait rétorqué le loustic devant mes yeux interloqués qu’il ait cédé aussi rapidement (je craignais le pire).

Et c’est comme ça que je me retrouvais avec mes trois têtes blondes alignées en rang d’oignons sur mon lit (dont une avec les cheveux dégoulinant sur ma couette), leur petit visage angélique levé vers moi en attendant l’histoire promise qui leur permettrait de faire de doux rêves (pour la première histoire – improvisée - ils m’ont réclamé Jeanne d’Arc :

"OH OUI MAMY, JEANNE D'ARC !!! ELLE S'EST FAIT BRÛLER, C'EST TROP BIEN !!!"

Vous êtes comme moi, hein, consternés !

Le pire, et que j'ai expliqué de mon mieux à ma descendance dès qu'ils ont eu l'âge de le comprendre, c'est que cette pauvre Jeanne a brûlé, ça on le sait, mais ce qu'on sait moins, c'est que ses cendres ont été brûlées encore deux fois, pour qu'il n'en reste rien, et ce rien a été jeté dans la Seine. Car sous ses airs d'abominable torture physique, le bûcher a aussi été une abominable torture morale : celle d'ôter tout espoir de résurrection, faute d'ossements ressuscitables (si vous voulez aller cracher sur la tombe de Cauchon, rendez-vous à Lisieux, il y repose toujours).

 

●•٠·˙. ˙·٠•●  

Si vous êtes sages, demain je vous montre le texte sur Samain.

D'ici là, je vous fais une nouvelle proposition, très honnête : il s'agit pour vous de me parler de votre rôle de grand-parent, de vos petits-enfants, d'évoquer des souvenirs, d'égrener vos moments présents avec vos chers petits, le sujet est vaste, et libre !

Je sais : le jeu en cours (les ancêtres) est en cours.

Eh bien justement, j'innove. Et comme ça, vous avez plein de temps pour préparer votre texte !

Je compte sur vous ! Et je compte aussi sur la participation des primo-grands-mères !

Sur ces bonnes paroles, je vous laisse, j'ai de la cuisine à faire. Demain, je dois aller avec ma fille visiter mes chers parents et leur amener quelques fleurs.

Belle journée à tous !

 

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28 octobre 2021

Rencontre

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Bonjour à vous,

une jolie rencontre avant-hier, qui était aussi le jour anniversaire de mon fils, et par voie de conséquence, de la fille de Délia. Même jour, même heure, pas même endroit.

Quelle idée a-t-il eu, celui-là, de s'expatrier dans la Nièvre ? Pff. Les fils sont des ingrats, moi je vous le dis !

Jolie rencontre, disais-je, si ce n'est que chaque fois que je m'accroupissais pour prendre ce petit chat en photo, il me sautait dans les bras de toutes ses petites pattes (dont une, blanche, très jolie)... si bien que ça a donné des trucs comme ça ..

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Je n'ai pu le photographier à peu près correctement (au zoom) que lorsqu'il a été brusquement hypnotisé par je ne sais quoi et qu'il m'a abandonnée !

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Les chats, c'est comme les fils !

Pf !

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Je vous souhaite une très belle journée !

25 octobre 2021

Brigand de sentier (Bof.)

Bonjour à vous,

j'espère que vous avez passé un excellent week-end et que vous avez pu profiter de ce beau dimanche ensoleillé.

J'ai le plaisir ce matin de vous présenter la participation de Bof., qui nous emmène en Haute-Vienne (qui ne l'était pas encore).

Bonne découverte à tous !

 

●•٠·˙. ˙·٠•● 

‘‘ Je joue.

Ma mère est morte quand j'avais 14 ans. J'aurais pu devenir voyou, mais ma tante (sa soeur - ma tatie Provence -), son mari et bien sûr mon père m'ont alors entouré et je suis resté au stade de brigand de sentier. C'est ainsi que dans les années 1990, je me suis mis à la généalogie pour faire plaisir à tous ceux qui m'avaient tant aidé et qui me l'avaient demandé depuis des années.

Cela dit, ton jeu est difficile, puisqu'il faut ne retenir qu'un ancêtre parmi la foule de ceux que j'ai maintenant répertoriés (laboureurs, papetiers notamment au moulin du Got dont nous avons déjà parlé, deuxièmes mariages - dont un avec une veuve d'accident de chasse au début du dix-neuvième siècle - cousin germain de mon grand-père paternel assassin de sa femme enceinte).

Mais, puisqu'il faut en retenir un, en voici un pour qui j'ai une tendresse particulière : Jean dit Cavalier TABOURY, né jeudi 15 septembre 1701 à Saint Just et décédé le 19 novembre 1774 dans la même paroisse, fils de Jean et de Catherine TROISFLEURS.

Il exerçait la profession de Maître peigneur de chanvre. Je l'imagine à cheval jouer du tambourin (voir dictionnaire des noms de personnes en Limousin et Périgord de Yves LAVALADE). J'aurais bien voulu connaître ce fier Cavalier, mais dix générations nous séparent et je ne consomme pas de chanvre, ne porte pas de vêtements ni ne dors dans des draps tissés avec cette plante.

 

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image du net

 

Bof.

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

Il y a un peigneur de laine dans mon arbre généalogique. Pour "exotique" que nous paraissent sans doute ces métiers d'antan, il n'en reste pas moins que lorsque je pense à la vie des petites gens d'alors – et par petites, je ne parle pas de leur taille, mais plutôt de leur nombre, puisqu'elles composent quand même la majorité de la population - quand je pense à cette vie, disais-je, je me dis que finalement, notre époque n'est pas si terrible.

J'imagine les chaumières en bois, les fenêtres laissant passer le vent et la pluie, puisque le soleil est la seule source de lumière et que les volets doivent rester ouverts. Les chandelles coûtent très cher, le bois aussi. Nous sommes bientôt en novembre, à cette période on vivrait quasiment dans le noir (il n'y a ni télé ni internet ! Impensable !).

Quant à la fameuse chemise en chanvre, puisque c'est de cela dont on parle, d'abord il a fallu planter le chanvre, attendre qu'il pousse, le mettre à rouir, c'est-à-dire à pourrir, pendant plusieurs jours.

Ensuite, séparer la fibre de la pourriture et la filer. On se retrouve avec une belle pelote de fil de chanvre qu'il ne reste plus qu'à tisser, avant de coudre le tissu.

Mais que fait Gemo ?

La chemise ainsi tissée est donc le fruit d'innombrables heures de travail, alors, comme tout le monde, on en a qu'une. Ou deux. En tout cas beaucoup moins que les livres de prières, qui rythment la vie et prennent toute la place. Finalement, ça se comprend : deuil, maladie, peur, disette, un travail écrasant, une tristesse accablante, on enterre un enfant sur deux, presque autant d'épouses. Heureusement, il y a les Églises, avec ses promesses au sujet d'un monde meilleur, et les fêtes religieuses qui sont les seuls jours de repos.

Ceci dit, qui peut savoir ce que pense vraiment un homme ou une femme de ce temps-là ? Est-il heureux de son sort ? Pourquoi pas, après tout ? La notion de bonheur, très en vogue de nos jours, lui est sans aucun doute totalement étrangère (il a d'autres chats à fouetter). La notion de temps, primordiale pour nous, ne lui est pas plus familière.

Alors finalement, comment savoir ce qu'il pense, l'homme désheuré du XVIIe et XVIIIe siècle ? De quelle manière il perçoit le monde qui l'entoure ? comment appréhende-t-il sa propre existence ?

Quels sont ses rêves ?

La seule chose qu'on sait, c'est qu'on n'en sait rien ...

 

 

22 octobre 2021

Les photos laissées en héritage (Bibique)

Bonjour à vous,

me voici avec le premier partage : celui de Bibique, qui, je le rappelle, est celle qui a initié cette proposition de jeu !

Nous avons en commun la passion des photos d'autrefois ! Vous allez voir que Dominique est plutôt bien lotie de ce côté-là, quelle chance ! Quelle chance aussi pour les descendants qui s'y intéresseront ! D'ailleurs j'ai beaucoup aimé la réflexion de Dominique sur un de mes précédents articles parlant de l'image de soi (ici), où elle dit :

‘‘ Plus jeune, je n'aimais pas trop être sur les photos. A présent je me dis que cela fera des souvenirs à notre descendance prenant moi même beaucoup de plaisir à regarder les photos laissées en héritage par mes aïeux ! Alors j'affiche mon plus beau sourire et clic-clac c'est dans la boite !!!

Posté par Bibique   

 

Mais je ne vous fais pas languir plus longtemps !

 

Je vous souhaite une belle découverte !! 

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

 

‘‘

1-Raoul SAFORGE 1874-1947

Voici le portrait de mon arrière-grand-père Raoul Saforge né le 1er Mars 1874 décédé le 24 Décembre 1947, un beau soldat je trouve. J’ai entendu parler de cet arrière-grand-père par sa fille (ma grand-mère) et ma maman mais il est décédé cinq ans avant ma naissance. Gentil sur ses vieux jours, mais apparemment il en a fait baver à sa femme qui était bcp plus jeune que lui au mariage (elle avait 17 ans sur la photo du mariage) en 1901 !

2-IMG_20210830_0002

 

Il est né à Gonneville (6 km de notre village), puis il a vécu au Havre (25 km) où il était navigateur sur acte de mariage, puis drapier de ce que ma dit ma grand-mère. Il est décédé à Villainville (5 km de notre village) – 73 ans c’est fou comme il fait vieux en comparaison avec nous !

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Dans nos ancêtres (1794) il y a une jeune fille Talbot qui habitait Le Tilleul (notre village à 3 km d’Etretat !) : le monde est petit et surprenant ...

4-Raoul SAFORGE

Le communiant : toujours Raoul l’arrière grand-père.

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La jeune femme, la mariée un peu plus tard

 

Comme tu peux voir, je récupère les vieux clichés et j’aime ça !

Les trois jointes sont mes arrière-grands-parents du côté paternel cette fois :

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Roger et Armandine parents de mon grand-père

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Adonis et Françoise parents de ma grand-mère (j’ai connu Adonis)

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Kléber et Marie mes grands-parents

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

Merci à toi Bibique pour ta confiance !

Belle journée à tous !

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20 octobre 2021

Allegro appassionato

ecrit

 

Bonjour mes amis,

tout d'abord je vous remercie de l'accueil que vous avez réservé à ma note d'hier.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, j'ai une autre passion dévorante à part l'écriture : il s'agit de la généalogie. Les deux datent de mes 11 ans environ (depuis, j'ai réalisé que cette occupation avait apporté des réponses aux questions non formulées au sujet de traumatismes transmis de génération en génération).

Quand j’ai commencé ma généalogie, l’engouement n’était pas celui qu'il est devenu, et j’avais accès aux vieux registres. Odeur si particulière, silence religieux, je tournais les pages avec des mouvements infiniment tendres, et, sublime plaisir, je repartais avec les photocopies des actes qui m’intéressaient, chose qui est maintenant interdite.

Je possède donc des documents très anciens, par exemple, l’acte de naissance en 1679 d’un de mes ancêtres belges. Car oui, je suis d’ascendance suisse et belge, ça ne s’invente pas ! (quand je dis Belge, il s'agit du chnord d'autrefois, qui n'était pas encore Français).

Je dois être aussi une des rares dinosaurettes à faire encore mes Arbres à la main, sur des grandes feuilles de Canson. Inutile de préciser que j'en ai un sacré paquet !

Mais pourquoi vous saoule-je avec ça ? allez-vous soliloquer.

Eh bien je vous répondrai sur le même ton que lorsqu’on se penche sur sa généalogie, il peut arriver qu'on s'attache.

À force de remuer la vase du passé, de forcer les tiroirs hermétiquement fermés par les parents, les parents des parents, les parents des parents des parents, être celle par qui la branche malade de l'arbre familial se répare petit à petit (enfin, je suis très présomptueuse car c'est plutôt par mes filles qu'elle est en train de se réparer), toute cette mise en mouvement intérieur a généré chez moi un attachement à une femme que je n'ai jamais vue.

Baptisée Élizabeth, elle apparaissait ici ou là sous le nom de Julie. Mais ce n'était pas le plus embêtant. Le plus embêtant, c'est que dans ma famille, tout le monde faisait comme si elle n’avait jamais existé.

Pour retrouver Julie il m’a donc fallu voyager dans le temps, réellement, emportée certes par ma curiosité infinie et ma frustration de ne pas savoir comme pour les autres les petits détails de son état-civil. L’enquête a été longue, enchaînement crescendo alimenté par ma curiosité de plus en plus grande, cheminement sans rupture, d’une rare intensité, moi qui suis pourtant si peu patiente. Allegro appassionato.

La mission semblait perdue d’avance : les secrets de famille sont bien gardés.

Pourtant, le secret de Julie, je l’ai percé. Secret si banal aujourd’hui qu’il en perd toute sa saveur si on ne se replace pas dans le contexte d’alors.

Cette femme, la rejetée de la famille, la fille honnie, cette femme, ma compagne, m'accompagne depuis mes 11 ans (ou environ).

Voilà en quoi consiste le nouveau jeu : nous parler d'un membre de votre arbre généalogique, celui que vous voulez. Il n'y a pas de critère spécifique, si ce n'est que vous avez envie de parler de cette personne (avec ou sans illustration, à vot' bon cœur).

Vous connaissez maintenant la procédure : votre participation sur mon adresse mail, et HOP !

J'espère que l'idée vous plaira et que vous serez nombreux et nombreuses à participer ! (bien entendu, vous pouvez ne citer aucun nom !)

Par ailleurs, et c'est valable à tout moment, si vous souhaitez que j'enlève une de vos participations, photos ou quoi que ce soit que vous m'avez confié, un petit message et je le fais de suite ! 

 

Je vous souhaite une très belle journée !

 

bisoussouffle

 

 

19 octobre 2021

C'est sérieux ?

Bonjour mes loulous,

je pourrais vous dire que je boîte (le genou), que j'écris d'un œil (26e chalazion), que je crampe (du verbe cramper), que je ne ferme plus mes pantas (bedon bedonnant suite à surdose de chocolat).

Mais je préfère vous parler de mon départ virtuel pour le nord de la France, à une époque où il n'était pas encore le nord de la France vu qu'il n'existait même pas, qu'il s'appelait Zuidelijkste Nederlanden et appartenait à l'Empire habsbourgeois de Charles Quint (comme le rappelle la couronne impériale qui surmonte le beffroi d’Arras).

Je préfère ajouter, histoire de vous distraire, que ces ('è-"—grrrrrrrrr"è(çéàgrr  purée de curés rédigeaient des actes qui n’avaient d'actes que le nom. À quoi pensaient-ils donc ? Buvaient-ils du matin au soir ? Frimaient-ils en prétendant savoir écrire ?

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Franchement, leurs petits dessins, là ? Ils sont sérieux ??

Je préfère évoquer pour vous la vie d'un labourier, marié trois fois pour avoir le plus d'enfants possibles c'est-à-dire le maximum de chances qu'au moins un vive ! Cet homme si consciencieux (on ne peut pas en dire autant des curés) a eu la bonne idée de s'unir après avoir déposé divers contrats de mariage, ce qui laisse supposer qu'il possédait des biens, à moins que ce ne soit ses femmes, ce qui ne changeait rien pour lui puisque dans les deux cas il devenait propriétaire de tout.

Ainsi donc, Françoise, après lui avoir fait trois quatre enfants, ce qui était la moindre des choses, cède la place à Martine, qui meurt à son tour, permettant ainsi à notre homme d'avoir une troisième épouse et à moi de voir le jour trois cent treize ans plus tard, ce qui n'est quand même pas rien.

Ces considérations généalogiques m'amènent tout naturellement à une nouvelle proposition de jeu, dont je dois à l'honnêteté de dire que l'idée est de Bibique.

Qui est partant ?

 

18 octobre 2021

De très loin

Exercice d'écriture proposé par Le Goût,

avec des phrases très gaies à insérer dans le texte.

 

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Ce fut un chagrin désordonné : après la mort de ma mère, je traversai une période où je revécus toute mon enfance en rêve. Je passais toutes mes nuits en larmes, avec la trouille au ventre. Cette plaisanterie a duré environ deux ans.

J’ai toujours mis la douceur plus haut que tout. J'étais une petite fille douce et câline, et cette petite fille qui croit que la douceur c’est toute la vie, elle n’a jamais grandi. Chaque fois que j’ai aimé, au nom de cette è-('è_çè(hgjd de douceur j’imaginais toujours qu'en étant douce tout se passerait toujours bien. Tiens chéri, prends le pouvoir ! prends, CADEAU ! prends tout ! sers-toi !

J’ai adhéré aux suspicions, intrusions, manipulations, harcèlements, aux rondes des surveillances, interrogatoires, culpabilisations, justifications, justifier tout, même s’il n’y avait rien à justifier. Jusqu’à mes pensées, "À quoi tu penses ? À qui tu penses ?".

Je n’existais pas, la relation exclusive prenait toute la place, voilà, exactement comme quand j’étais petite. C’était confortable, au moins un terrain connu ! rentrer dans ce jeu me permettait de ne pas assumer ce que j’avais envie, ou peur, de vivre.

J'ai toujours dit que "l’homme" ne me parlait pas, ou qu’il me parlait "trop" (ce qui revient tout à fait au même) mais moi non plus je ne lui parlais pas. Parce que je me sentais petite, parce que j‘avais peur, peur qu’il crie, qu’il juge, qu’il interprète, qu’il se mette dans des colères terribles, les mêmes que celles de mon père.

"Tu n'as qu'un droit, celui de te taire".

Je n'ai jamais eu de communication avec un homme dans le cadre d'une relation dite amoureuse. La "communication" était à sens unique, le sien, c’est en tout cas ce que je me suis dit très longtemps, jusqu’à ce que je réalise qu’en réalité, il y avait son sens à lui, l’exclusif, et il y avait mon sens à moi, l’exclusée. Car j’aimais ça, être "à lui", complètement "à lui". Ça m’enveloppait, je retrouvais la relation à mon père qui contrôlait tout.

Un jour, l'espoir changea de camp, le combat changea d'âme.

C'était il y a longtemps, dix ans peut-être. J'ai poussé un cri, un long cri, un cri d’animal. Une terreur glaciale me prenait à la gorge. Maman ne pouvait pas être partie, elle ne pouvait pas m'avoir abandonnée.

Pas encore.

Pas à jamais.

Plus d'espoir.  

Je me rappelle j’étais dans ma chambre et la fenêtre était ouverte. Je ne sais pas le temps qu'a duré ce cri, je sais seulement qu'il venait de très loin, de très profond. Rétrospectivement je me demande ce qu’ont bien pu penser les voisins, sûrement que j’avais mal, mais en même temps c’était ça, j’avais mal et aucun mot à ma disposition pour dire de quoi.

Aujourd’hui, on entend beaucoup parler de la seule fidélité qu’on se doit et qui est la fidélité à soi-même. C’est une belle phrase même si à ce moment-là, je ne voyais pas trop ce que ça voulait dire. Ça avait l’air sympa, la fidélité à soi, comme le centre d'un combat, point obscur où tressaille la mêlée, effroyable et vivante broussaille. Une mêlée qui, enfin, me donnait une réponse : si j'avais tout raté, ce n'était pas, comme les hommes me le suggéraient, parce que j'étais nulle et complètement idiote.

C'est seulement parce que je m'étais trompée de chemin.

11 octobre 2021

Comme vache qui pleure

Exercice d'écriture du lundi

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J'ai commencé la journée mouillée. Très mouillée, même.

Il faut dire, j’adore marcher sous la pluie, je sais ça peut sembler bizarre mais c’est un fait. Quand j'ai vu qu'il pleuvait comme vache qui pleure, je n'ai pas hésité (ne vous fiez pas à l'image, je ne prends jamais de parapluie).

Au bout de deux secondes j'ai fait une pause pour boire une lampée avant de braver la tempête, la première d’une longue série (je me suis plu à imaginer ce qu'il se serait passé si, au lieu d'avoir emmené une bouteille d'eau, j'avais emmené une bouteille de Champagne)(mais bon, on n'était pas là pour rigoler. Je me suis recouverte psychologiquement de la bannière "Faudra me passer sur le corps pour m'empêcher d'avancer" et je me suis lancée courageusement sous la pluie).

Il y avait du vent qui faisait voler ma belle écharpe rouge et des trombes d’eau qui me dévalaient dessus, c’était absolument merveilleux. Par moment, c’était si intense que presque, je faillais m’envoler.

Presque.

J'avais choisi de marcher en ville (les glissades dans la boue, bof)(sans compter le risque de me faire violer à chaque détour de champ) (en fait, ça m’est arrivé une fois) (enfin je veux dire, un jour j'ai enjambé un poivrot, il dormait en travers du chemin, une bouteille de vin vide à la main. Je ne l’ai pas réveillé, j’me suis carapatée !).

Donc, je marchais sous la pluie.

Arrosée par des tonnes de flotte, un immense bonheur m'étreignait.

Comme d’habitude, je me suis arrêtée pour photographier mes drapeaux. Oui, parce qu’à un moment, il y a un rond-point magnifique avec des drapeaux. D’ailleurs une fois, j’ai eu un coup au cœur car il n’y avait plus de drapeaux : ils les avaient tous enlevés, ils avaient même enlevé les mâts, et il n’y avait plus que de gros trous avec de la terre complètement idiote à côté (celle qui avait été enlevée des trous et qui ne servait plus à rien), je me suis dit comme ça mais ils ne vont quand même pas enlever mes drapeaux ? Qui va nous dire le sens du vent maintenant, hein, qui ?? J’avais encore dans les oreilles le bruit mat et mélodieux qu’ils faisaient et j’ai écrasé la grosse larme de désespoir qui me coulait sur la joue.

Heureusement, ils avaient dû avoir une crise aigüe de lessive d'été où quelque chose comme ça, parce que quelques temps après, mes drapeaux reflottaient au vent, plus fabuleux que jamais sur des poteaux tout neufs.

De temps en temps, une fulgurance d’inspiration me prenait (oui, parce qu’en plus, la pluie m’inspire) alors je m’arrêtais pour prendre des notes. J’ai toujours avec moi un carnet pour prendre des notes, je pense que tous les gens qui aiment écrire font ça. Donc je m’arrêtais, je m’accroupissais avec mon carnet sur les genoux pendant que mon écharpe rouge et rebelle s’entortillait sous l’effet du vent autour de mes lunettes, et je tentais tant bien que mal de noter des choses dans mon carnet pour ne pas les oublier (choses instantanément effacées par la pluie qui tombait dessus avec de gros ploc!).

Du coup, arrivée à la maison les choses étaient, comment dire.

Humides.

Complètement trempées, même.

J’ai eu un certain mal à me relire vu que mon carnet avait coulé à pic, et du coup, mon histoire merveilleuse (si, si, je vous assure, j’étais drôlement inspirée) ben il n’en reste RIEN.

N'est-ce pas dramatique ?!!!

.¸¸.·♡*♡·.¸¸.☆☆

 

J'espère que cette histoire (totalement véridique) remontera un peu le moral de Vi qui, comme moi, adore le vent et les orages ! D'ailleurs, je me rappelle une fois (j’étais ado), on campait à Sarlat en Dordogne, j’étais sous l’igloo avec ma sœur (c'est une tente)(je parle de l'igloo), et mes parents dormaient avec mon frère dans la caravane.

En pleine nuit éclate un orage de tous les diables, à tel point que la tente flottait, on se serait cru à Venise ! Quel pied ! (qui a dit "Cette femme est folle"?)

C'est ma mère qui était venue nous chercher pour nous aider tant bien que mal à regagner la caravane, mon père avait peur de l’orage, il n’a jamais voulu sortir ! lol

9 octobre 2021

Je ne suis pas une chipeuse !

DSCN0457

Bonjour les amis,

je vous annonce que la grande gagnante du petit jeu de mercredi est ….

Tadadaaaaaaaaaaaaaaaaaaaam !!!!!

Délia !

En effet, elle a immédiatement reconnu Xoulec (beaucoup moins beau qu'Alain, d'après certaines sources sûres),

la preuve tout de suite !

‘‘ Chez moi, il y a deux photos de moi. Une quand j'avais vingt ans, et qui fut prise à mon insu. Ici
https://xoulec-inside.blogspot.com/2020/02/jvoulais-pas.html

L'autre où je prends la pose exprès. Là
https://xoulec-inside.blogspot.com/2019/05/vendeuvre.html

 

●•٠·˙. ˙·٠•●

 

Je précise que je ne suis pas une chipeuse ! (enfin si, un peu !)( mais il était consentant, je vous jure qu'il s'est laissé faire !)

Bien.

Ceci étant éclairci, ma chère Délia, en tant qu'unique gagnante, j'ai l'honneur et l'avantage de te remettre ton lot, et même TES lots, sous forme d'images attractives,

de ma part d'abord,

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(j'ai bien senti qu'elle voulait que je lui parle, mais de quoi ?)

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Si seulement tu avais été là, Délia !

Tu aurais su, toi, traduire le langage de ses regards !

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Alors lui par contre, j'ai compris tout de suite !

"Qu'est-ce t'as, ta ? Tu veux ma photo ?"

et, SURPRISE !

Un cadeau pour toi de la part de Bibique ! Elle vient de me les envoyer par mail, pour toi !

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(ce sont des vaches du lac de Gaude, je suis sûre que même toi tu ne connaissais pas cette race !)

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Traduction :

"Belle journée à tous !"

(oui, à force de fréquenter Délia,

je commence à comprendre un peu le "vache")

reflechir

 

.•*´¨)
¸.•´¸.•´¨) ¸.•*¨)
(¸.•´ (¸.•´ (¸.•*´¯`*•.¸

 

 

 

7 octobre 2021

Pourquoi tu parles pas Maman

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Une jolie après-midi avec ma fille, mais une après-midi sur les chapeaux de roue, vu que nous en sommes, enfin surtout elle, à huit jours d'arrêt de clop.

Pratiquement parlant qu'est-ce que cela donne ? Eh bien cela donne une petite bonne femme pleine de vie en temps habituel et qui en déborde encore plus, qui finit les phrases que vous avez commencées, quand elle ne les dit pas avant même que vous les pensiez, qui ne tient pas en place (le supplice de passer 40 minutes assise dans le train qui l'a menée jusqu'ici !), du coup elle marche, elle marche, elle marche (combien de kilomètres m'a-t-elle dit avoir fait dimanche ? 20 ?? Non, quand même pas, si ?), le métro on oublie, trop lent, le bus arrive après elle en tirant la langue, je lui parle de quelque chose qu'elle a oublié d'amener, elle me fait "Je vais te le chercher si tu veux, je fais l'aller et retour vite fait", Bip Bip Coyote vous connaissez ?

Bref, une après-midi survoltée enchantée, surtout dans les moments où elle se rappelait qu'elle pouvait prendre un patch de nicotine ou un quart de Lexo (je pouvais souffler un peu).

Bilan elle a perdu 3 kgs, elle qui se trouvait grosse (n'importe quoi !). Il faudrait juste qu'elle se calme, je dis ça pour son petit cœur qui fait ce qu'il peut pour tenir la cadence !

Je suis ancienne fumeuse donc, comme Gabin, je sais.

Et je suis très très fière de ma fille, de sa persévérance, de sa volonté, des efforts qu'elle fait sans cesse renouvelés.

Je la trouve forte, je la trouve belle, une beauté qui irradie dans chacun de ses gestes, de ses faiblesses, surtout de ses faiblesses d'ailleurs, de ses fragilités. Parce que les fragilités, c'est la petite fille à laquelle mon inexpérience de jeune maman ne faisait pas attention, la petite fille qui, comme moi à son âge, demandait à sa mère qu'elle lui parle, qu'elle l'aime, pourquoi tu parles pas Maman, aime-moi Maman, aime-moi.

Je t'aime ma chérie, je t'aime.

Pour tout ce que tu fais, et ce que tu ne fais pas.

Pour ce que tu réussis ou crois avoir raté.

Arrêter de fumer, c'est un sacré challenge.

Mais je sais que tu vas y arriver, malgré tous les malgré.

 

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6 octobre 2021

Bleu

Ciel-bleu

 

Bonjour mes amis,

Comment allez-vous depuis le temps qu'on ne s'est pas parlé ?

Oui, bon, OK … c'était il y a deux jours ! Mais il s'en passe, des choses, en deux jours !

Alors voyez-vous, aujourd'hui je viens partager avec vous un document exceptionnel, que dis-je, exceptionnel : fabuleux !

Mes chers amis, j'ai l'honneur et l'avantage de vous annoncer qu'il y a UNE NOUVELLE PHOTO dans l'album des amis !

Et pas n'importe laquelle ! Voyez vous-mêmes :

 

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Hein qu'elle est magnifique ?

Tout ce bleu, ça ne vous fait pas rêver ?

Et la carrosserie ? Z'avez vu la carrosserie ? Élancée, agressive, prête à s'envoler !

Mais-mais-mais, allez-vous dire ....

et le petit bonhomme, là, perdu au milieu de tout ce bleu ...

céki ?

 

Eh bien, mes chers amis, c'est ce que je vous propose de deviner !

 

Indice : en tout cas ce n'est pas Alain ! (Il est totalement et complètement in-sen-sible à mes supprières) (parfaitement ! Je le supprie !! EN VAIN !!)(Cet homme n'a pas de coeur !)

 

Bonne journée !

 

 

bisou coeur

 

4 octobre 2021

Le pain de la vie

Exercice d'écriture du lundi

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‘‘Vivre dans le passé: voilà une réflexion que l’on me fait souvent, toujours de manière négative et blessante, comme si c’était une tare. Or, premièrement, je ne vis pas dans mon passé, c’est mon passé qui vit en moi, ce qui n’est pas du tout pareil.

Deuxièmement, nous ne sommes pas tous égaux face aux choses de la vie. Quelque chose de fragilisant pour l’un sera un moteur pour un autre, et inversement. Nous ne développons pas tous les mêmes possibilités parce que nous sommes tous différents.

Or pour moi, le passé est une force, une source vive à laquelle je puise. C’est lui qui me rappelle où j’en suis, le chemin que j’ai parcouru, et celui qu’il me reste à faire. C’est lui qui m’indique si je suis en train de me planter ou si je suis sur la bonne route. Lui aussi qui continue de m'apporter de merveilleuses surprises.

Comme un sculpteur, je prends la glaise de mon passé, je le pétris et je lui redonne vie. Je le déroule comme un ruban, traversant les siècles, faisant renaître sous les yeux de mes filles émerveillées les gens qui se sont aimés il y a tellement longtemps, mais sans qui ni elles ni moi ne serions là. Je m’y plonge, je m’y offre, je m’y noie avec passion. Je recherche la musique, leur musique, pour décrire avec leurs mots à eux, les images de leur temps, ce temps où il n’y avait rien mais qu’on faisait avec.

J’entre dans la musique des temps anciens, ou plutôt c’est eux qui m’emmènent, avec leurs bruits, leurs odeurs, leurs émotions et leurs chagrins. Et avec eux nos parents, nos frères et nos sœurs, les voisins et les amis, les hivers lorsque les vieux se brûlaient les doigts à l’âtre des veillées, le vert du printemps qui renaissait avec les tendres dragues de ces lointaines époques où les gars et les filles s’essayaient avant de s’unir pour une vie entière .. il y a tant à dire, tant à découvrir de ces gens qui travaillaient la terre pour y faire pousser le pain, le pain de la vie, le pain de notre vie.

À la recherche du temps passé, rien n'est jamais fini...

 

3 octobre 2021

Ma liberté

Il y avait eu la mort de ma mère. J'étais très attachée à ma mère. Attachée avec de l'amour, mais pas que. J'étais en attente, tout le temps, de quelque chose que je n'ai jamais reçu. Jusqu'à la fin, j'ai attendu.

Elle était dans son lit, son pauvre petit lit de soins de suite. Quel nom bizarre. Soins de suite. Ma sœur était sortie. Pour aller chercher des cafés au distributeur, je crois.

Je tenais les mains de ma mère. Elle avait de toutes petites mains, Maman, de toutes petites mains fines. Ma grande a les mêmes.

Elle avait de toutes petites mains que je tenais dans les miennes, la tête levée vers elle dans une prière muette. Parle-moi Maman, dis-moi quelque chose. Dis-moi que tu regrettes. Dis-moi que tu ne pouvais pas faire autrement.

Maman, dis-moi que tu m'aimes.

Elle ne parlait pas, Maman.

Elle est partie sans un mot, exactement comme elle avait vécu.

Puis il y a eu mon fils. La souffrance de mon fils.

Je me rappelle, j'étais à l'hôpital, mon petit-fils venait de se faire opérer quand les policiers ont appelé.

Chez moi toutes les portes s'en souviennent, les murs aussi.

Vous savez, c'est comme quand on crève de souffrance, c'est insupportable alors on remue dans tous les sens pour s'en débarrasser, on cogne, on se tape la tête contre les murs jusqu'à ce qu'on réalise que ça ne sert à rien, c'est dedans.

La souffrance, c'est dedans.

 

Le monde s'est arrêté.

C'est comme ça que je suis allée nager.

Un soir, d'abord.

Puis deux, puis trois.

Puis tout le temps, tous les jours, toute l'année.

Nager pour oublier tout ce que j'ai foiré.

Quitte à se noyer, hein !

Je nageais avec rage, je nageais avec foi. Je nageais dans les larmes les chagrins les contradictions la tristesse la souffrance et ma vie.

Je nageais les yeux fermés avec le secret espoir de n’avoir jamais à rentrer. Mais je savais que ce jour-là comme tous les autres, je rentrerais.

Nager était ma drogue.

Nager était ma vie, ma thérapie.

Nager était ma liberté.

respirer

1 octobre 2021

Trois fois rien

1958 sept Brie et Nad

 

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé être une fille. Pourtant, ma mère ne les aimait pas, elles les trouvaient fourbes et hypocrites. Ma sœur était un vrai garçon manqué. Pas moi. J’enfilais les jupes de ma mère, vous savez ces jupes des années 60 à la forme sublime qui font la taille fine et les hanches rondes .. je les faisais virevolter en corolle autour de moi. J’adorais sentir sous mes doigts la luisance de soie de mes cheveux longs lorsque je les dénattais le soir. J’adorais me mettre le rouge à lèvres de ma grand-mère ou bien sa poudre de riz à l’odeur qui chatouillait le nez, et lui chiper ses escarpins noirs à talon haut.

C’est tellement chouette d’être une fille, on peut se bichonner pendant des heures, on peut se raconter des secrets entre copines, avoir des fous rires pour trois fois rien. Est-ce que vous avez déjà vu des mecs se marrer pour des broutilles ?? Et puis d’ailleurs, est-ce que les hommes se réunissent pour jacasser, comparer leurs fringues, échanger les derniers commérages ? 

Et puis alors il y a un truc que j’adore plus que tout, c’est d’avoir pu porter la vie. Merci mon Dieu, merci de ne pas m’avoir faite homme ! Merci de m’avoir donné cette chance inouïe d’avoir entre mes hanches un berceau soyeux pour accueillir la vie. Merci de m’avoir permis de ressentir ces curieuses vaguelettes, le ventre sculpté par de petits coups de pieds malicieux. Oui, si je ne devais retenir qu’une chose du fait d’être une femme, ce serait celle-là, ce bouleversement minuscule qui vous chavire pour l’éternité.

Et puis j’adore la compagnie des femmes. Je les trouve drôles, intelligentes, tendres, compatissantes, j’aime leur énergie et leur douceur, leur acharnement à vouloir toujours plus, toujours mieux, j’aime leur humilité, leur lucidité et leur créativité.

Je suis tellement heureuse d’avoir une sœur et d’avoir des amies !

 

☻♥☻
/♥\./█\
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Et vous ?

Votre féminité, votre masculinité,

vous la vivez comment ?

 

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