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Un peu de silence ..
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30 décembre 2020

Pas assez souvent

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Un étang ?

Non ! mes champs !

Mon Noël en solo s'est très bien passé. Je vous recommande ma méthode : se croire en octobre, ça marche très bien pour ne pas être triste.

Le 26 il s'est passé quelque chose qui a ouvert les vannes. Quelque chose qui ne se contrôle pas, qu'on peut juste se prendre en pleine poire et puis c'est tout. Ce n'est rien de grave, c'est même dérisoire à l'échelle des drames humains. Disons que c'est un mini-drame personnel, à la suite de quoi j'ai pleuré pendant trois jours. À l'intérieur, ça coulait, et une fois seule dans mon lit, les larmes débordaient pour de vrai. Je ne sais pas si ça m'a fait du bien, en tout cas ça ne m'a pas demandé mon avis.

Au bout de trois jours, j'ai considéré que j'avais assez pleuré, surtout que, comme me le rappelle le cadeau de mon petit-fils :

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Oui, la vie est belle (juste dommage qu'elle ne soit pas marrante).

Ma sœur, elle, ne se serait pas mise à pleurer, j'en suis sûre. Encore qu'avec l'âge, je la sens plus fragile qu'avant.

N'empêche. Je la vois bien tourner la page, laisser derrière elle comme elle a toujours fait (le truc, c'est que c'est chez moi qu'elle a toujours laissé derrière elle, lol).

noel2

J'ai vu mon frère. C'était moyen. Comme cadeau de Noël je lui ai fait un super ravitaillement, autant offrir utile. Il n'y a vu que du feu, préoccupé qu'il était avec ses plaintes continuelles.

Vendredi et samedi, mes petits, c'est-à-dire mes grands, ont dormi à la maison. Ça, c'était vraiment très très bien.

(mon petit-fils, bientôt 16 ans) Mamy, tu m'aimes ?

(moi) Oui, bien sûr !

(mon petit-fils) Alors, pourquoi tu me le dis pas ?

(moi) La dernière fois que je te l'ai dit, j'ai eu l'impression que tu étais gêné, je suis ta grand-mère! Et puis je suis meilleure à l'écrit qu'à l'oral..

(mon petit-fils) Bah moi je t'aime !

sourire coeurs

 

Bouquet final : trois jours avec mon fils (il est venu sans sa petite compagne qui elle, n'avait pas de congés).

Nous avons marché ensemble dans la boue.

C'était bien.

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Il est reparti ce matin à l'heure autorisée, c'est-à-dire 6h.

Pour commencer, je me suis bataillée avec mes glandes lacrymales, qui semblaient avoir pris le pouvoir.

Allez ... Hop hop, la vie est belle ! Dommage que ce ne soit pas assez souvent !

 

Bonne journée à vous !

 

 

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27 décembre 2020

Alors ?

Noel plage (2)

 

Alors, mes amis ?

Votre Noël, c'était bien ?

 

24 décembre 2020

Joyeux Noël !

Noel femme mer (1)

Ce n'est pas moi, dommage ! Mais rêver, ça fait du bien aussi ! (Il paraît que le cerveau humain n'y voit que du feu !)

traineau52

Ça y est, nous sommes le 24.

Pour ceux qui sont entourés, je vous souhaite un bon réveillon. Soyez heureux, et passez cette soirée bien au chaud dans tout votre amour.

Pour ceux qui sont seuls, je vous souhaite de passer tout de même une jolie soirée. Je penserai à vous, et même, si vous voulez, je vous emmènerai sur ma plage personnelle où le ciel est bleu et la température de la mer idyllique (j'espère que vous ne préférez pas la montagne).

 

Je vous souhaite à tous un très 

 

(¯`•.•´¯) (¯`•.•´¯)
*`•.¸(¯`•.•´¯)¸.•´
               •.¸.•´ ¤ º°

¤ Joyeux Noël !*·.¸¸.·´¯`·.¸¸.☆♡

 

23 décembre 2020

C'est sublime

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Ne vous fiez pas à la photo, car ici, depuis deux jours, le ciel est gris et il pleut. Toute la journée. Quand je disais qu'on a un temps d'automne !

Ce qui me frustre le plus quand je sors, c'est de ne pas pouvoir marcher d'un bon pas, à moins évidemment de vouloir me retrouver le uc dans la boue. Une vraie patinoire ! (précision : si je m'obstine à marcher dans les champs, c'est parce que pour rejoindre la forêt, je dois traverser toute la ville avec mon masque, c'est-à-dire "au radar", puisque mes lunettes sont recouvertes de buée ! C'est affreux je n'y vois rien ! et tous les "trucs" qu'on m'a donnés, ça ne marche pas ! Je suis une pauvre petite chose brimée !)   

Ceci étant, il y a quelque chose dont je ne me lasse pas, C'EST LE CIEL. L'immensité du ciel. Qu'il soit bleu ou gris, les pieds dans la boue, je m'arrête, je regarde, je respire.

C'est merveilleux.

Même mon appareil photo ne peut le saisir en entier.

C'est sublime, c'est magique.

Aussi magique, sans doute, que le repas de réveillon (ou de Noël) que vous allez vous concocter.

Dites-moi tout : qu'est-ce que ce sera de bon ?

 

 

Je vous souhaite à tous une très belle journée ! 

 

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

23 décembre 2020

Premier baiser

Le paysage silencieux, presque mélancolique, d’un petit bois à l’orée du village où, pendant les vacances scolaires, je loge chez ma correspondante allemande. Je marche dans la nuit, ivre d‘exaltation parce que jamais, au grand jamais, mes parents ne me laissent sortir ainsi le soir, et encore moins au milieu d’une bande joyeuse où les garçons comme des dieux las avancent à grandes enjambées tranquilles, offrant aux filles un bras théâtralement désabusé. Sauf à moi. Parce que moi, je me serre contre Gabi. Ou plus exactement, Gabi se serre contre moi, de tout son corps rond et chaud, un bras glissé sous le mien et l‘autre qui me tient par la taille. De la sentir ainsi, je voudrais tellement la prendre dans mes bras, rouler vers elle, vers son innocente tiédeur et ses mystères.. Ô Gabi, Gabi ma sœur, mon Amérique à moi, j’aurais tellement aimé que le hasard des échanges épistolaires me dirigeât vers toi plutôt que vers Jutta dont je suis si différente ! Mais c‘est ainsi, et nous avançons dans un désordre solennel, conquis par une saine joie de vivre. Ça chahute un peu, je cherche en vain à comprendre ce qui se dit - c'est mon premier séjour et je n’ai encore que quelques bribes d’allemand, insuffisantes en tout cas pour tenir une conversation.

Dans mon cou, la bouche de mon amie déroule des rubans de confidences, elle chante, elle bavarde.. Je finis par comprendre qu’elle veut un bébé, elle veut que Bruno lui fasse un bébé, elle l’appellera Uwe. Et la voilà qui renverse à ma rencontre son merveilleux regard clair que le plaisir allume de paillettes dorées. Elle rit, son souffle halète un peu. Nous nous posons sur un banc, des couples se forment, Bruno n’est pas loin. Il se sait sollicité par Gabi, il rit, s’approche, s’assied de l’autre côté. Entre nos deux corps, celui de Gabi irradie une chaleur enchanteresse. Qu‘elle est belle, toute en crinière d’or, en courbes, en déliés, en rondeurs, hallucinante de gaieté ! Mon cœur bat à se rompre.. Est-ce la gêne de vouloir si fort me serrer contre elle, nous qui avons cet âge timide où l'amitié s'emmêle à la tendresse ? Tendresse sans bornes que j’éprouve pour elle : Gabi qui veut avoir un-bébé-toute-seule. Comme moi.

Jamais, avant de faire remonter ces souvenirs, jamais je n’avais fait le rapprochement entre cette affinité troublante qui nous unissait profondément et ce désir commun que nous avions, un désir qui nous aurait probablement soignées si seulement ..

Mais revenons à cette soirée, à ce banc où je suis assise, timide.. La cloche du village sonne au loin. Je regarde le ciel, suis avidement des yeux la gracieuse nuée d’oiseaux qui virevolte dans la nuit, petites taches brunes qui dansent aux cieux avec une grâce surnaturelle.. Et là, Bruno se penche, il se penche vers moi. Je me rappelle encore de ma surprise lorsque soudain j‘ai vu surgir son visage devant le mien, je me rappelle de ses yeux d’un bleu si tendre, de la porcelaine pure, plus claire encore que la chicorée sauvage.. Bruno est là, il m’offre sa main douce et chaude. Je me tourne vers Gabi, incrédule, mais mon amie s’éloigne en riant après avoir eu, d’un geste large des bras, un mouvement comme pour nous rassembler.

Bruno m’entraîne à l’écart du petit groupe. Nous franchissons un ponton en bois qui évite de s’enliser dans la tourbe. Il se place en face de moi et je sens que quelque chose d’important va se passer.. Par-dessus son épaule, je repère des myrtilles et une petite araignée dolomède cachée entre deux herbes, les sphaignes imprégnées d’eau que jamais plus je n‘oublierai.

Puis d’un seul coup, c’est là. Il pose ses lèvres sur les miennes. Elles sont moelleuses et tièdes. Le souffle court, je ferme les yeux, avec l’impression d’avoir le tournis. Il va se passer quelque chose, c'est sûr, quelque chose que je ne connais pas, quelque chose qu’aucun garçon ne m’a jamais fait. Sur ma taille, ses mains s’occupent à une besogne mystérieuse lorsque soudain je sens, au milieu de mes lèvres, une pointe serpentine qui se faufile tout au creux de ma bouche.. Tout mon corps, réceptif à hurler, se met à frissonner. Jamais on ne m’a fait un truc aussi bon, jamais. Et le voilà qui disparaît de nouveau entre mes lèvres, m’ondoyant de douceur, le voilà qui s’éloigne, à peine, pour me réinvestir encore plus doux ..

J’ose à peine bouger, tellement j’ai peur, si je fais le moindre mouvement que la magie s’arrête. Bruno me déguste à petits lapements fébriles, descend légèrement sur mon cou pour le saccager de suçons désordonnés et revient à ma bouche, l'honore de sa langue impudique et experte. Je suis terrassée de volupté, je veux que ça ne s’arrête jamais ! Je ronronne, je plie, je ploie, j’ondule. Je tombe, je suis ivre, une houle de plaisir me fait danser comme un bateau perdu..

Tu le sens, n’est-ce pas, Bruno que tu le sens ? Sinon comment expliquer que ton baiser, mon premier baiser, fut un des plus longs de tous ceux que j’ai reçus?

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21 décembre 2020

Noël d'octobre

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Bonjour à vous,

le compte à rebours a commencé.

Pour ma part, je dois dire que c'est le compte à rebours de Noël le plus triste que j'ai passé depuis bien longtemps. J'ai extrêmement hâte d'être au 26, et même, tant qu'à faire, en 2021. Je pourrai changer tous mes calendriers (j'ai toujours adoré ça, mais cette année je crois que je vais jubiler !), et puis avoir des projets, des espoirs.

C'est bête quand même. Tout ça pour une histoire de calendrier.. Si on approchait du 25 novembre ou du 25 février, ça ne changerait rien, pas vrai ? Tout ça, c'est dans la tête !

Bon. Je vais me dire qu'on est en octobre (c'est d'autant plus facile qu'on a un temps d'automne !). Le 25 octobre, c'est la St Enguerran. Personne ne le connaît. Parfait.

En plus, arrivée au 26, je serai déjà en décembre ! Que du positif !

Comme ça, je peux continuer à me réjouir de chaque journée qui passe et me dire que j'ai beaucoup plus de chance que bien de gens (même si j'en ai beaucoup moins que quelques autres) !

Mais restons joyeux. J'ai beaucoup de chance et la vie est belle.

Et puis j'ai trouvé un ophtalmo disponible avant Pâques !

J'espère que c'est un homme, et qu'il est beau ! (on se console comme on peut).

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J'espère surtout qu'il ne va rien m'annoncer de désagréable (le chalazion ne ressemble pas à un chalazion, en fait).

Et vous mes loulous ?

Comment s'annonce votre Noël ? 

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21 décembre 2020

Bleu marine

Souvenir sorti des oubliettes suite au commentaire d'Alain

(âmes pudiques s'abstenir)

 

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Aujourd’hui je vais vous raconter comment mes seins sont entrés dans ma vie.

J’étais au collège et j’avais à peu près treize ans lorsque je tombais folle amoureuse d’un "vieux" qui en avait seize. Il avait une allure nonchalante, un peu languide, mais à moins qu’il ne soit complètement demeuré il aurait été impossible qu'il ne remarque pas les appels éplorés que mes yeux lui lançaient.

Et puis un jour c’est arrivé. Je me suis retrouvée chez lui, enfin chez ses parents un jour où ils n’y étaient pas. Très timide à l'époque, j’étais plantée au milieu de la chambre, raide comme un piquet. Il m’avait invitée à m’asseoir près de lui sur son lit. Je n’avais jamais embrassé ni d’ailleurs fait quoi que ce soit avec un garçon. En plus, j’avais des tas d’idées toutes plus farfelues les unes que les autres sur ces choses. La séance promettait d’être coton.

Jean-Paul, mon ami d'enfance, avait été intéressé par mes rondeurs complaisamment sculptées par ma culotte. On peut donc considérer comme un notable progrès le fait que cette fois, le garçon visait la partie de mon anatomie située entre le cou et les genoux.

D’un geste ferme et doux mais néanmoins très décidé, il avait soulevé ma petite jupe bleu marine, ultra-courte (c’était la mode des minis), je la redescendais en tirant dessus, il la remontait de nouveau, et ce petit jeu a duré un bon moment. Il me disait de me détendre, ce qui faisait que je me crispais encore plus, il me demandait si je voulais, si je voulais quoi ? Je n’en avais aucune idée..

Voulais-je qu’il continue à remonter ma jupe ? Bof..

Voulais-je rester à ses côtés ? Ça oui, ça me plaisait bien.

Puis d’un coup il a retiré son pull et son tricot sans autre forme de procès et m’a invitée à en faire autant.

Gloups.

Ôter mon pull ne m’a pas posé de problème existentiel insurmontable. Nous en étions donc au chemisier, avec sa kyrielle de boutons. Quelle idée d’avoir mis un truc plein de boutons. Pour finir, c’est lui qui s’y est collé. Il a bien vu que sinon, on y était encore dans six mois.

J’avais souvent pensé au jour où ce moment arriverait, à vrai dire je ne rêvais plus que de cela depuis que j’étais tombée amoureuse de lui. Je voyais la chose façon tremblement de terre, les cieux qui s’ouvrent et tout ça. Finalement, ça a été plutôt discret. Je n’ai pas eu de choc, contrairement à lui sûrement quand il a détaché mon soutien-gorge, une ravissante petite chose bleu marine tout en dentelles, découvrant ainsi mes tout petits seins. Mais il a eu la délicatesse de n’en rien laisser paraître, et même de s’extasier dessus comme si c’était la huitième merveille du monde, avant de passer à un examen un peu plus minutieux. Que me faisait-il vraiment ? Je n’en savais trop rien, pénétrée que j’étais de ne vivre ces instants qu’avec une partie de moi-même, l’autre partie étant très occupée à calmer le rythme désordonné de mon souffle.

Eh bien, Yvon (puisque c'était son prénom), je te remercie. Tu aurais pu te comporter comme un plouc, d'autant que je me souviens très bien que ce ne sont pas les petites amies qui te manquaient, et qui étaient drôlement mieux loties que moi. Ben pas du tout : malgré mon manque cruel de seins, tu as été très doux, délicat et tu ne t'es même pas moqué de moi.

Bon, OK, on ne s'est jamais revus après cet épisode. Il faut dire que c'était juste avant mai 68 et que tu avais profité des "événements" (comme dira Coluche plus tard), toi qui n’aimais pas les études, pour ne plus jamais remettre les pieds au bahut.

N'empêche, Yvon, je te le dis comme je pense :

Respect !

20 décembre 2020

Elle s'rait pas belle, la vie ?

Gilles Legardinier, c'était un copain de collège. Ainsi que Marc, son cousin, ce qui fait que le nom a tilté quand Gilles a sorti ses premiers livres. En effet, j'ai été Ermontoise, j'y ai passé les quatorze premières années de ma vie. Mes parents habitaient un F2, je vois encore la joie de ma mère lorsqu'elle évoquait, elle si indépendante, le moment où cet appartement leur a été alloué, grâce à la ténacité de ma grand-mère qui faisait le siège à la mairie (en avait-elle assez qu'on squatte chez elle depuis quatre ans ? lol)

Dans ce petit logement ma sœur et moi partagions l'unique chambre, avec nos deux bureaux et les deux lits on ne pouvait plus circuler dans la pièce. Mon père avait cloisonné la salle en deux, d'un côté chambre parentale et de l'autre, salle avec coin lit pour mon frère, ce qui veut dire qu'il y passait aussi ses journées vu qu'il ne sortait pas (de nos jours, il aurait été catalogué autiste, je pense), mais sa surdité le protégeait de l'extérieur, enfin de presque tout, il n'y a pas longtemps il m'a dit qu'il entendait nos cris.

Hier soir au tel, ma fille m'a parlé de son Legardinier qu'elle n'a pas fini de lire, et moi des robes de ma mère. On adore toutes les deux les robes des années 60 ! Adolescente je chipais celles de Maman, je les faisais tournoyer autour de moi, j'adorais ça ! Mais je n'osais pas les porter dehors, c'était la mode des "jupes-culottes", des minis-jupes et des pantys, déjà que les miens dépassaient de mes jupes et que les garçons chuchotaient en me regardant, alors avec des robes de ma mère ! Sûrement pas !

Quand je me suis mariée, j'ai emmené les robes de Maman avec moi… pour m'en séparer une dizaine d'années plus tard, qu'est-ce que je m'en veux ! Ma fille aussi m'en veut ! "Pourquoi tu ne les as pas gardées ?!"

Pf. Parce que j'étais jeune. Parce que je n'imaginais pas qu'un jour, ça m'aurait fait si plaisir de pouvoir ressortir les robes de ma mère. Parce que je ne pensais pas qu'une de mes filles serait fane de ce genre de robes !

Du coup je me suis sentie en colère. Et triste.

Je suis tellement triste en ce moment. Mais à quoi ça sert de le dire, on est tous dans la même galère !

Si encore j'avais une piscine dans ma salle ...

- Oh Mamoune, c'est mon rêve aussi ! Avoir une maison avec une piscine qui va dans toutes les pièces, et des grandes baies vitrées ! Ce serait magnifique !

- Pour moi c'est mort, mais toi, tu as encore le temps de réaliser ton rêve ! Surtout, n'oublie pas de m'inviter !

- De l'eau chaude, dans la piscine, et des bains bouillonnants, ça te dit ?

- Oh oui, super ! de l'eau chaude, bien sûr ! Trop cool ! et des bulles ! Plein de bulles !! Imagine, on est en décembre, on verrait dans la nuit toutes les petites lumières, comme à Aquaboulevard ! Tout Paris illuminé depuis notre piscine à bulles ! Elle s'rait pas belle, la vie ?

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18 décembre 2020

Mon style

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Bonjour mes loulous,

Comment allez-vous en ce joli vendredi ? Mieux que moi, j'espère ! Je vous écris d'un œil et ce n'est pas la joie (j'ai une pensée émue pour Coum'). En effet, Chalazion number two s'est invité au moment même où number one était guéri ! Ma oij a été de courte durée, imaginez la plénitude de ma life à l'idée de ressembler à Éléphant Woman pour Noël ! Notez bien que ça ne gêne que mopi, vu que ça fait depuis l'année dernière que mon ex a prévenu sa cour (sa cour, ce sont ses trois filles, dont deux sont à moi) qu'en 2020, je fais Noël avec vous hein, même si votre mère est pas d'accord ! Oh mais votre mère elle est d'accord ! Pour la première fois en trente-trois ans que tu veux fêter Noërl avec tes fgilles, je vais quanfd même pas les rpiver de ça ! (désolée, je vois rien, mon clavier en profite!)

Ça fait donc six mois que le bon plaisir de Monsieur change au gré des confinements, oui parce que faire Noël avec ses filles ça veut dire qu'il s'invite (ou pas, suivant ce qu'annonce M. Macron) oen leurt laissant tout le boulot et que le 25 au mùatin (9h) il les plante toutes les trois pour aller fêter Noël avec les enfants de sa femme actuelle (femùmùe que j'admire du plus bas de mon être, comment arrive-t-elle à le supporter ?)("C'est simple," m'a dit ma fille aînée, "elle erst sourde !")

Houla. Aurais-je digressé ? Ce n'est pourtant pas mon style !

Mon style, ce serait plutôt Legardinier .. lol (enfgin c'est ma fille qui le dit!)

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Azh, Gilles, je t'adore ! 

 

Belle journée à vous !

Smouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich !

13 décembre 2020

Moudre le café et après la maison sent bon

Cette petite phrase que je viens de lire chez Bonheur du Jour m'a projetée des années en arrière.

Je suis une femme jeune, je viens de me séparer de mon ex qui n'est pas encore mon ex (et qui d'ailleurs a toujours la clé de l'appart' où il continue de rentrer comme ça lui chante : je suis donc une femme jeune qui ne sait pas faire respecter son espace de liberté).

Les filles sont petites, il y a dans le logement des affiches remplies de consignes qu'elles suivent plutôt bien, j'ai de la chance, mes filles sont sages, la grande s'occupe de la petite (4 ans de moins qu'elle).

Il est 6 h, il fait nuit.

Silence.

Je bois mon café frais moulu, je fume ma première clop.

Ça sent bon le café, j'adore cette odeur, encore maintenant. C'est ce qui m'a le plus manqué quand, quelques années plus tard, j'ai arrêté de fumer (du coup, j'ai arrêté le café).

6h30, je suis prête à partir. J'embrasse mes filles qui dorment encore. J'ai le cœur serré. C'était pas ça la vie dont je rêvais, pas du tout.

Deuxième, cinquième cigarette ? Il fait froid sur le quai, j'attends le train de 6h45 pour être à Villiers à 7h55. Avec le suivant, j'arrive à 8h01 et ma prime de ponctualité saute, je ne peux pas me le permettre. Chéri-chéri s'est cassé en me laissant toutes les dettes du ménage.

Il a toujours eu du cœur.

J'arrive la première. J'adore. Seul Podro est là, dans son bureau (Podromos est l'informaticien).

J'allume mon minitel, je suis "opératrice de saisie", c'est ce qui est marqué sur les bulletins de paie. J'ai pris le premier job que j'ai trouvé. Douze ans de mère au foyer et des dettes par-dessus la tête, il ne faut pas être regardante. Pas grave, mon boulot m'éclate. Je travaille 8h non stop (de 8 à 16), c'est moi qui ai demandé à Cyrille, le patron, pour pouvoir donner des cours en rentrant à la maison.

Les huit heures, on ne les voit pas passer, émaillées de crises de rire, de délires (déjantée déjà suis-je). De toute sa longue carrière de secrétaire, celle de la boîte n'a jamais vu d'animatrices aussi joyeuses. Et il en faut, de la joie, quand tout se barre en sucette ..

Ça tombe bien, j'en ai à revendre, puisque, heureusement pour moi, je ne sais pas encore ce qui m'attend ..

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11 décembre 2020

Le chat des champs

1Maaaaaaaaaaaouh ?

2 2020 12-10 chat0013Hep ! Pas si vite !

2020 12-10 chat0001J'arrive ! (purée, ça glisse !!!)

2020 12-10 chat0002Un p'tit câlinou ? Hmmmmm....

2020 12-10 chat0003Bon, c'est pas l'tout !

2020 12-10 chat0004S'agit de pas se casser la margoulette, hein !

2020 12-10 chat0005Suis-moi, bien sur le côté !

2020 12-10 chat0006Tu viens ?

2020 12-10 chat0007

2020 12-10 chat0008Oh purée, je vais avoir les pattes toute sales !

2020 12-10 chat0009Toi aussi t'as peur de te salir les pattes ?

2020 12-10 chat0010Tu m'étonnes ! Reste bien sur le côté !

2020 12-10 chat0014 Allez, fais pas ta chochotte !

2020 12-10 chat0015

2020 12-10 chat0016

2020 12-10 chat0019

2020 12-10 chat0017

2020 12-10 chat0018Bon, puisque c'est comme ça ...

202002020 12-10 chat0011je retourne dans mon champ !

 

(\__/)
(='.'=)
(")_(")

 

10 décembre 2020

Ma docteur déprime

Je reviens de chez la docteur pour cause de chalazion. Cette fois-ci il est à gauche, ça change ! Ça fait une semaine que je papouille mon œil, que je lui fais des petits bains chauds, que je mets bien les gouttes qu'elle m'a prescrites, du coup ça a l'air d'involuer (je touche du bois), en tout cas ça ne grossit pas comme les autres fois (ma vie est palpitante).

D'habitude, quand j'arrive au cabinet médical, la première chose que la doctoresse fait est de me présenter son flacon de gel.

Là, non.

Je lui demande si je peux l'utiliser, elle me dit "Bof, si vous voulez …".

Ouh la. Ça ne va pas fort !

Je prends de ses nouvelles.

"Cette année je ne pars pas en Italie dans ma famille, je passe Noël seule avec mon mari. D'ailleurs, je ne prends pas de congé ce mois-ci, vous pouvez être malade, je suis là !"

Je suis drôlement contente.

Elle s'assoit devant son ordi avec un gros soupir.

"L'Allemagne et l'Italie ont décrété situation exceptionnelle, pourquoi on ne fait pas ça ici ? On va avoir droit à une troisième vague ! 2020 est vraiment une année à rayer ! Et encore, ça va durer en 2021.. sans doute 2022…Vous rendez compte ? Travailler toute la journée comme ça ?"

Et elle me montre sa charlotte, sa visière, son masque.

Allons bon. Ma toubib déprime. Je m'attends à ce que les larmes lui jaillissent des yeux, comme dans les dessins animés.

Elle regarde quand même mon œil et s'extasie : il n'a pas gonflé ! Elle est contente !

Elle me donne rendez-vous pour la semaine prochaine. Il faut que je continue à bien papouiller mon oeil, ça lui remontera le moral !

chat-pere-noel

Bonne journée à vous !

9 décembre 2020

Bonne journée !

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Regardez bien la ligne d'horizon ...

Vous voyez quelque chose ?

Non ?

P1090870TADADAAAAAM !!!

(J'adooooooooore mon zoom !)

 

Bonne journée à vous !

 

Smouiiiiiiiiich !

 

  (¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

6 décembre 2020

Un truc merveilleux

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Bonjour à tous,

j'espère que pour vous, tout va aussi bien que possible en ce dimanche grisouillou (grisouillou, mais avec un ciel sublime).

Je vous fais ce petit mot pour vous dire Merci. Merci de vos visites, merci de vos commentaires, merci de vos petits mots en messagerie.

Merci de votre gentillesse.

Mais – je suis navrée de vous le confirmer – je n'arrive plus à écrire. En temps habituel, j'ai plutôt tendance à vous bombarder de notes au point que personne ne peut suivre, mais en ce moment, je suis bloquée. Mes mots sont bloqués.

Aussi vous prie-je de bien vouloir m'en excuser. Je n'arrive même pas à répondre à vos commentaires (avec un peu de chance, il suffira que je dise ça pour que ça se débloque).

Je m'en veux quand je suis comme ça mais il paraît qu'il ne faut pas s'en vouloir, qu'il faut être bienveillant avec soi, patati patata. Bon, il n'est pas faux que si on s'arrache les cheveux ou qu'on se frappe à grands coups de fouet, ça ne change pas grand-chose, alors autant être sympa avec soi, pas vrai ?

Ça aurait été avant, je serai allée m'acheter un truc.

Un livre, tiens.

Mais ça fait des mois que les livres ne me sautent plus dessus. Enfin passons, je ne suis pas venue ici pour geindre.

Je vais plutôt vous parler d'un truc merveilleux.

Avant, j'avais le grand objectif de marcher tous les jours. Au lieu de ça, j'allais nager et traîner au Leclerc, où j'avais de grandes conversations avec les vigiles sur la fidélité.  

Or, maintenant, je marche.

Tous les jours.

Je n'ai même pas fait exprès ! Sans le vouloir, j'ai atteint l'objectif que je me fixais depuis des années !

N'est-ce pas fabuleux ?

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Je vous souhaite à tous une bonne journée !

coeur Poussiere d etoile

6 décembre 2020

Si elle avait su

Un peu de douceur en ce début de semaine ?

 

Après quelques semaines de flirt (flirt : mot désuet indiquant que l’on prend son temps), Jerrie se décida enfin à inviter Tom chez elle. Elle mit du temps à se préparer et l’accueillit le cœur battant.

Ils discutèrent de tout et de rien, puis il la prit dans ses bras. Elle se laissa bercer doucement. Ça faisait si longtemps que ça ne lui était pas arrivé qu’elle avait même oublié la sensation que ça provoquait, la chaleur qui doucement envahit le corps, la détente progressive tandis que Tom lui caressait la nuque et faisait glisser sa main dans son dos. Elle frissonnait de plaisir. Il embrassa ses cheveux, respira son odeur vanillée et la berça encore. Elle s’accrochait à lui comme une noyée. Elle se sentait si bien qu’elle avait envie que ça ne s’arrête jamais.

Il sentit tout ce qui se passait de complexe en elle, toutes les luttes qu’elle menait pour ne pas s’abandonner davantage, et il la serra plus fort.

- Je suis là... je suis là..."

Il avait une voix très grave, et la gravité de cette voix lui fit comme une rassurance. Elle voulut s’y installer, se recroqueviller dedans et ne plus bouger. Il prit son visage entre ses mains et plongea son regard dans le sien. Une douce chaleur les envahit. Tom l’embrassa longuement, et elle se laissa faire, surprise de retrouver les lointaines sensations de l’époque où, adolescent, on ne fait que s’embrasser et c’est si bon, si complet, si suffisant. Là encore Jerrie n’avait pas envie que ça s’arrête.

Tom allongea Jerrie sur le lit. Elle eut peur qu’il veuille la déshabiller et elle se crispa. Tom le sentit immédiatement, mais ce n’était pas un homme pressé, il aimait la lenteur. Il passa ses mains délicatement sur son corps, par-dessus la robe, et elle se détendit progressivement.

Il lui massa doucement la tête, et elle eut l’impression que ses pensées tourbillonnantes s’apaisaient.  

Tom prenait son temps. C’est un privilège de l’âge. Ça faisait bien longtemps que l’acte sexuel n’était plus pour lui la simple décharge d’une tension, à gigoter dans le seul but de jouir. Non, c’était une véritable communion avec l’autre, et cette communion était en train de se préparer.

Chaque baiser de Tom, chacune de ses caresses apaisaient Jerrie. Jamais elle n’aurait pensé qu’il était possible de se sentir aussi bien. Elle flottait dans un cocon de douceur. Elle en avait les larmes aux yeux.

Tom, attentif, lui parlait de sa belle voix grave. Il la caressait, la massait, l’embrassait. Jerrie était enveloppée d’un amour si grand qu’elle en avait le souffle coupé. Elle avait l’impression que sa peau qui, avant, était encombrante, sèche, lourde, voulait se décoller comme pour s’envoler. Elle découvrait soudain que son corps était sacré, qu’il était son allié, qu’il pouvait lui procurer un plaisir infini. Elle n’en revenait pas.

Ils passèrent la soirée et la nuit ainsi, l’un contre l’autre, à se toucher, à se sentir, à se parler, à rire ensemble et même, à la grande surprise de Jerrie, à avoir du plaisir ensemble. C’était la toute première fois que ça lui arrivait, et soudain elle comprit pourquoi son amie Julia avait parlé de feu d’artifice. Soudain, la peau flétrie, les douleurs, les cheveux blancs, tout cela n’avait plus aucune importance.

Si elle avait su ça avant ... Si elle avait su !!!!

 

‘‘Quand Tom caresse ma vieille peau, se disait Jerrie, elle rajeunit.

Le matin, je me réveille en pensant à lui et il y a de la rosée à l’intérieur de moi. Je pensais que mes terres ne donneraient plus jamais de fleurs, et voilà que grâce à lui je les découvre arables. Mes terres revivent, sans engrais ni produits chimiques, sans agriculture intensive ni pesticides. Il a la main verte, ses caresses sont des graines qu’il plante profondément dans ma terre, des graines magiques qui poussent immédiatement.

Mon cœur est devenu un jardin multicolore. Maintenant, il y a des fleurs à la place des ronces, des buissons à la place des orties, des mûres à la place des murs. Il y a du basilic, de la menthe, de la coriandre, des cerisiers du Japon, des roses de Bulgarie, des tulipes de Hollande. Je refleuris de partout, c’est incroyable. Jamais je n’aurais cru qu’une chose pareille pourrait m'arriver un jour.

Je me croyais vieille, moche et insignifiante...

Comment une seule personne peut-elle vous rendre aussi heureuse ?

 

coeur cssis

4 décembre 2020

C'est con l'bonheur

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Comment je vais ? Comme vous sûrement. Avec du chagrin, du froid au cœur, mais il faut faire bonne figure, nous sommes privilégiés, on ne va quand même pas se plaindre. Pourtant on aimerait bien, pas vrai ? Trouver une épaule, des bras chaleureux pour nous serrer fort, quelqu'un qui nous dirait, là, là, ça va passer .. Sauf que ça ne passe pas, parce que c'est comme ça, et qu'il faut l'accepter. Alors parfois on pleure. Hein ? Vous aussi vous pleurez ? Moi c'est le matin, vous c'est peut-être le soir. Mais tous, en ce moment, on pleure, avec ou sans larmes. Et puis comme on a beaucoup de temps, on pense. On pense à avant.

Il est où l'bonheur il est où ? C'est con le bonheur, car c'est souvent après qu'on sait qu'il était là ..

Alors bien sûr, ce dont on est privés ou dont on se prive soi-même par prudence, ce ne sont pas forcément de grandes choses. Ça va faire un an que je ne nage plus (je me sens comme une puce sans son chien), je ne prends plus le train, je les regarde passer (je suis devenue une vache, Délia va m'adorer).

J'ai recontacté un ami. Plus exactement, c'est lui qui m'a recontactée. Une vieille histoire, de ce genre d'histoire dont on ne sait pas où commence l'amitié ni où elle finit, voyez. Du coup je lui écrivais en retenant mes mots. Ça faisait des années que je lui écrivais en retenant mes mots.

J'ai mis dix jours à lui répondre, écrivant, effaçant, écrivant, effaçant.

J'ai finalement cliqué sur Envoyer. Et je me suis rendu compte à sa réponse instantanée que ce que je lui avais envoyé, c'était des mots de moi. De la moi qui ne disait pas forcément ses choses à elle.

Souvent, on dit des choses pour faire plaisir, des choses qui correspondent à ce qu'on pense que les autres attendent.

Mes mots de moi ont été reçus, goûtés, savourés.

Bien sûr ce n'est pas toujours possible. Par exemple, avec mon frère, je ne peux pas. Je ne peux pas lui dire tout ce qui est coincé dedans, ce n'est pas de sa faute, ça il faut l'accepter.

Mais pour le corona, par exemple, pourquoi ne pas dire ce qu'on ressent ?

Bien sûr, la plupart d'entre nous est dans une situation plutôt "privilégiée", du moins je le souhaite. Mais ce n'est pas parce qu'on a un toit sur la tête et à manger dans son assiette qu'on n'a pas le droit d'être triste et de le dire.

Ce que l'on traverse, c'est dur.

Avec des degrés, oui, mais c'est dur.

On a envie de pleurer, on est frustrés de petits riens, de plaisirs minuscules qui nous faisaient tellement de bien, avant.

Oui. Maintenant, je vais essayer de dire des mots de moi.

Et vous ? Vous me diriez des mots de vous ?

3 décembre 2020

Un truc aussi minuscule

Mercredi, je me suis battue avec une araignée au moment où j'allais me coucher. Elle était là, bien grosse et bien noire, d'autant plus noire qu'elle était sur ma Box (blanche). Mon premier réflexe a été de l'écrabouiller, ce qui aurait eu pour conséquence d'écrabouiller ma Box. Il a donc fallu que je trouve une autre solution, ce qui n'était pas simple car la trouille me fait perdre tous mes moyens. Finalement j'ai pris l'aspi, mais je tremblais tellement que je l'ai ratée, elle s'est débinée. Où était-elle passée ? Et l'aspi qui tournait à fond (des fois que l'araignée ait l'élégance de se jeter toute seule dedans). Avec précaution, j'ai commencé à prendre tout ce qui me séparait de la bestiole du bout de deux doigts pour les jeter n'importe où, jusqu'à ce que je l'aperçoive, cette fois sur mon matelas recouvert d'un drap blanc. Hors de question qu'on dorme dans le même lit ! Le temps que je saisisse l'aspi, elle s'était de nouveau carapatée. Pas d'autre solution que de défaire tout le lit.

Imaginez cette scène surréaliste : à l'heure du coucher, défaire le lit en transbahutant dans la chambre de mon fils drap, oreillers (j'en ai trois !) et toute mon armée de couettes (152, au bas mot. Il caille, chez moi) ! Tout ça pour une pauvre bestiole qui, si elle sait ce qu'est la peur (je ne le lui souhaite pas), devait être bien plus terrorisée que moi !

Tout ça pour rien ! Je ne la revois pas !

Bon, on continue ! Le matelas, zou ! Le sommier, zou ! Toujours pas d'araignée en vue, sauf une petite, minuscule, au plafond, qui a fini au fond de l'aspi. (J'en ai profité pour faire le ménage).

Mais qu'est-ce qui peut bien pousser les araignées à tenir salon dans ma chambre? La maison n'est pas assez grande ?

Bref, après il a fallu tout remettre, le sommier, le matelas, le drap, les oreillers et les 152 couettes. Évidemment j'étais incapable de lire. J'ai écouté une médit. Enfin, façon de parler, vu que je pensais à autre chose. À mon frère qui va me rendre chèvre. À mes filles qui n'ont pas peur des araignées. C'est injuste, ça, pourquoi pas moi ? Ma cadette les prenait même dans sa main (dans sa main !) pour les remettre dehors jusqu'au jour où je me suis mise à hurler en la voyant faire, ce qui l'a fait complètement paniquer.

J'ai pensé aussi à cette partie en moi qui voit l'araignée et qui se met à trembler, et à l'autre partie qui sait que je ne suis pas en danger (contrairement à elle !).

Pourtant, il y a du mieux : les petites, les faucheux, maintenant je les laisse tranquilles, mais celle-là, non, impossible !

J'ai fini par m'endormir, en me réveillant toutes les heures, tétanisée à l'idée de la trouver à côté de moi.

Le matin évidemment la première chose que je fais, je regarde les endroits où elle s'était placée la veille. Pas d'araignée en vue.

Je prends ma boîte de Levothyrox, elle était dessous !!! De terreur je lance la boîte en l'air, elle atterrit au sol et l'araignée sur le mur. Je tremble comme une feuille mais je l'écrase, à regret car je voudrais tellement ne plus écrabouiller les araignées ! En plus, si ça tombe, ce n'était même pas elle ! Elles se ressemblent toutes ! (elles doivent se dire la même chose des folles qui hurlent en les voyant!)

Ma peur est encore la plus forte et je m'en veux, pourquoi j'ai peur d'un truc aussi minuscule ?

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