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31 juillet 2018

L'âpre écorce que le soleil allume

 

Au début, lorsque nous n’en étions qu’à quelques échanges par blogs interposés, je la prenais pour une espèce de furie qui démarre au quart de tour (surtout quand on lui parle de politique). Inutile de dire à quel point ça me déstabilisait, moi qui suis si calme et si posée (et même superposée dans mes jours fastes).

De fait, sa première intervention ne présageait absolument pas de la tournure que prendrait notre relation. Elle s’était manifestée d'une façon qui m'avait parue extrêmement virulente, sur un post que j’avais écrit où je parlais de vaincre les méchants à la force de notre petit cœur rempli d’amour et de nos bras remplis de fleurs. Elle avait démonté ma baraque à coups de tournures bien senties où il était question des vilaines multinationales (je ne connaissais même pas le mot), de produits empoisonnés qu’on nous fait ingurgiter et de toutes les horreurs qu’on ne nous dit pas.

Ça a été sa première leçon sur le fait qu’on ne vit pas au pays des Bisounours. Le choc a été rude.

Deux mois après Maman est tombée malade ; en fait Maman a cumulé le diagnostic et, dans la foulée, la conclusion. C’est le moment que j’ai choisi pour tomber amoureuse du Prince Charmant version Prince de Lu.

Ben elle était là. Elle ne m’a pas lâchée. Matin, midi et soir elle épongeait mes torrents de larmes avec une patience infinie.

Oh sans doute, elle n’a pas que des qualités non plus (même si elle en a beaucoup).

Par exemple, elle démarre au quart de tour. Il y a certains sujets qu’il ne faut surtout pas aborder avec elle, sinon on ne peut plus l’arrêter. Oui mes amis, je n’ai pas honte de le clamer à la blogosphère entière, et notamment à vous qui passez sans me voir : au jardin de la vie, il n’y a pas de fleur plus fraîche que la pétillante Clo !! Entière, franche, gentille et très douce, jamais, entendez-vous, jamais elle n’utilisera le fait d’être une faible femme comme excuse pour se faire protéger, aider, tenir la porte!! Elle préfère avancer seule, car elle pense qu’on n’est jamais si bien servie que par soi-même (en revanche, elle avance parfois tête baissée, d'une manière impulsive, chose complètement incompréhensible pour une personne aussi posée que moi).

Et puis aussi, elle est sensible (c’est même une femme forte très très fragile). Elle fait comme si que quoi, mais en fait non. Elle y est vraiment. Faut faire attention avec ça.

Mais à part ça, c’est vraiment une personne rare. Authentique. Moi, je l’aime.

Et comme c’est son anniv aujourd’hui, ben je trouve que c'était une bonne occasion de redire tout cela.

Clo, je te souhaite de tout mon cœur un merveilleux anniversaire !

 

Pour finir, et parce que l’une ne va pas sans l’autre, je vous propose une ode à sa Source, à défaut de photo, le support Canalblog restant totalement sourd et muet à mes suppliques.. (À mon avis, il a fondu).

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 Rajout de 9h20: je retire tout ce que j'ai dit, le support de CB a ressuscité!

Alléluïa!

 

 

Les ajoncs éclatants, parures de la Source

Dorent l’âpre écorce que le soleil allume

Et là, brillante comme une écume trop douce

S’étale l’étendue d’eau où la lueur s’embrume.

 

À ses pieds, la lumière. Le nid

Se tait, tout le monde repose sous le toit qui fume

Seul l’oisillon tombé, éclairé par la lune

À la vaste splendeur de la Source s’unit.

 

L’horizon tout entier s’enveloppe dans les ombres

Et le soleil mourant sur un ciel riche et sombre

Éclaire Clo. Brusquement, comme envoûtée

Elle se jette au cou du passant étonné.

 

Toute à la joie de cette pulsion nouvelle

Voilà que Clo alors se met à l’embrasser

Après quoi, aussi légère qu'une hirondelle,

Elle va de-ci delà des orties ramasser.

 

Toute joyeuse maintenant elle serre dans ses bras

Le chêne et le roseau et se prend à rêver

À ce que serait le monde si seulement oh lala

L’Homme voulait bien arrêter trois secondes de déconner ..

 

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Catégorie Entre nous

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28 juillet 2018

Quelqu'un qui s'en va

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L'Île-Adam, Val d'Oise

 

Bonjour à vous,

je n'ai pas envie de rester sur une note tristoune, car triste je ne le suis pas.

Certes, je ressens un vide chaque fois que mon fils part, et plus globalement quand je quitte des gens que j'aime. Mais je crois plutôt que c'est, comment dire .. comme une programmation en moi qui s'active, parce qu’on ne m'a jamais appris à gérer les séparations. Plus exactement, on ne m’a jamais rassurée. Oui, voilà : on ne m’a jamais rassurée.

Je me demande si nous n’appréhenderions pas mieux les séparations si nous étions tout-à-fait rassuré(e)s sur le fait que nous allons revoir les personnes aimées... à moins que nous ayons besoin d’être rassuré(e)s sur le fait qu’elles nous aiment encore ? Car quelqu’un qui s’en va, c’est quelqu’un qui ne m’aime plus. C’est en tout cas ce que me susurre mon imbécile d’inconscient. À sa décharge, des abandons, des dos tournés, des je te renie, tu n’es plus ma fille, etc etc. Sans parler des générations au-dessus, un Suisse qui s’expatrie en France (sa pauvre mère !), un chti fils de personne..

Bref.

À part ça, la semaine avec mon garçon s’est bien passée. Elle s’est même très vite bien passée.

Mes enfants commencent à parler mariage. Mes enfants commencent à parler mariage ! Que ça fait drôle.

Cette longue intro pour en arriver au 27 juillet. Le rapport ? Aucun.

J’adore les 27 juillet ! C’est un 27 juillet que j’ai reçu mon premier baiser, ça ne s’oublie pas, non ? En tout cas, je n’ai pas oublié, c’est un très joli souvenir.

Très vieux, mais très joli.

Je vous raconte?

27 juillet 2018

Ne me quitte pas

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Une semaine passée avec mon fils et sa petite compagne. Leur départ laisse un grand vide.

D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours ressenti ça, une béance lorsque je me sépare, quelque chose d’infiniment .. désagréable. Comme une vague qui ne parvient pas à se dérouler, bloquée contre le sternum.

Est-ce "normal" ?

Mon fils aime bien venir, il aime bien rentrer aussi, je ne pense pas qu’il ressente ce genre de chose.

D’ailleurs je me demande si ce ne serait pas un ressenti plutôt féminin? Est-ce que vous, pères, grands-pères, éprouvez ce pincement lorsque vos enfants vous quittent?

Et puis je suppose que cela dépend des femmes. Moi je suis plutôt "Ne me quitte pas, l’ombre de ton ombre, l’ombre de ton chien", etc.

Non, décidément, les séparations, ce n’est pas mon truc (en supposant que ce soit le truc de quelqu’un)(Ambre, shut up!).

En attendant, je progresse sur le chemin du détachement, je progresse! (je n’ai pas le choix, en même temps, alors autant positiver !).

À quoi ça sert ? me demande mon fils qui voit que je veux changer.

À quoi ça sert ..

C'est comme des battements d’ailes de papillon, des choses minuscules qui vont aider à se sentir mieux, à ne plus enquiquiner le monde.

Ne plus enquiquiner le monde : un bel objectif, non ?

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18 juillet 2018

Un collector avec des armes en or

À la piscine avec ma fille aînée,

la photo date de 2015, maintenant elles sont interdites, SNIF!

 

Bonjour à vous,

quelques nouvelles en ce joli 18 juillet.

Eh bien pour commencer, il fait beau sur la région francilienne. C'est génial, ça fait du bien au moral et à la peau. Les journées s'égrènent au rythme des séances de piscine, que du bonheur. Un peu de houle et en fermant les yeux je peux presque m'imaginer à la mer. Presque! 

Les cours de yoga me manquent. J'en fais un peu à la maison, j'ai aussi repris mes médit' du soir, mais ce n'est pas du tout pareil qu'en groupe. Mais bon c'est comme ça, les profs de yoga aussi ont bien le droit d'être en vacances.

Demain, mon fils, flanqué de sa compagne et de deux de ses neveux en vacances chez eux arrivent à la maison. Enfin, ils arriveront si les dieux de la SNCF leur sont favorables, ces derniers ayant choisi précisément ce jour-là pour relancer une petite grève (pas d'chance!).

Le plus jeune de mes petits-fils vit un affre autrement plus cornélien: il a perdu un de ses playmobil pirate, "un collector avec des armes en or", hulule-t-il. "jamais je le retrouverai! Jamais plus je ne pourrai dormir, toute ma vie est foutue-foutue-foutue! Mon monde s'écroule!!!"

"Je me demande de qui il tient ce côté mélodramatique" me fait ma fille aînée quand je lui rapporte les propos de son neveu, "on n'est pourtant pas comme ça dans la famille!" [C'est vrai, franchement, plus mesuré que nous, personne ne trouvera!]

Pour terminer, un petit tour de mes dernières lectures (eh oui ça y est je suis guérie de ma lecturophobie ou plutôt ma lecturoincapacité et je rattrape le temps perdu!):

L'histoire de France, par Cavanna

Ton année parfaite, Charlotte Lucas (j'ai adoré, a-do-ré)

Mission Hygge, Caroline Franc (super sympa) (en même temps je ne choisis que des bouquins, comment dit-on déjà? feelgood, alors forcément ça laisse plus de chance qu'on aime bien!)

Là où on s'aime il ne fait jamais nuit, Séverine de la Croix (lu en trois coups de cuillère à pot)

Un Jules d'exception, Marie-Claude Vincent (excellent de excellent de excellent)

Un mari idéal, Leah Mc Laren (très bien)

Cartes postales de Grèce, Victoria Hislop...

Bon voilà, je ne vous mets pas toute la liste, mais si ça peut vous donner des idées de lecture, pour ceux qui aiment..

Ah et sinon, j'allais oublier: je me suis remise au dessin depuis quelques temps. Je dessine beaucoup de femmes, j'ai toujours bien aimé et depuis quelques temps (en fait, depuis que je connais Délia) je me suis mise aux vaches!

P_20180626_125816r

Voilà..

Et pour vous? Comment se passe votre bel été?

🌴🌊🌊🌊🌊🌴🌴🌊🌴🌊🌊

 

16 juillet 2018

Les amoureux

 

PICT5964

gare de St Maur Créteil

photo perso

 

Il n'y a pas si longtemps, je sortais souvent avec mes petits-fils. À moins que ce soit mes petits-enfants qui sortaient avec leur grand-mère.

Ce jour-là, nous étions allés à la fête médiévale de St Maur, dans le Val de Marne.

Au retour, à Gare du Nord j’ai manqué le train d’une minute.. Le suivant était une demi-heure après, j‘étais ravie! Encore une fois, rien à voir avec la patience, vous savez maintenant à quel point je suis dotée de cette qualité (d'ailleurs, je songe à en distribuer tellement j'en suis pourvue).

Le train néanmoins était déjà à quai, ce qui fait que j’ai pu aller m’asseoir au chaud (j’avais décrété ce jour-là que je sortirai en robe et sandalettes parce que j'avais vu un petit rayon de soleil, or on était en mai. Bilan, j'ai eu super froid !)

Il y avait peu de monde dans le waggon, et le peu qui était là était pendu à son portable. Pour passer le temps, j’ai tenté de faire l’exercice préconisé par Jon Kabat-Zinn qui consiste à laisser venir à soi tous les sons et de rester focalisé sur celui qui domine. Je me suis retrouvée avec un brouhaha épouvantable dans les oreilles lorsque mon regard a été attiré par un couple qui, sur le quai, s’était placé négligemment et bien involontairement dans ma ligne de vue.

Ils étaient jeunes. Lui, pas très grand, la même coupe que mon fils (crâne rasé). Elle, Sophie Marceau à l’époque de la boum.

Ils sont heureux, ils éclatent de rire. Malgré les passants qui passent et les dépassent, ils sont seuls au monde.

Ils se parlent - naturellement je ne peux pas entendre ce qu’ils se disent mais je vois leurs lèvres s’ouvrir sur des déclarations muettes.. Il lui glisse quelque chose à l’oreille et elle rit. Ils se serrent l’un contre l’autre, elle rejette la tête en arrière. À d’autres moments, c’est lui. Ils n’arrêtent pas de danser, de virevolter, tantôt c’est elle que je vois de dos, tantôt c’est lui.

Brusquement, leur joie se dissout.

Je regarde la pendule : plus que dix minutes d’attente.. Ils le savent. Dans dix minutes, l’un des deux va monter dans le train, l’autre repartira..

Il la serre contre lui, lui caresse le dos. Elle enfouit sa tête contre son cou. Ils ne rient plus. Elle l’enlace comme une folle. Leurs corps s’abandonnent l’un à l’autre, on peut presque sentir la chaleur enchanteresse qu’irradie leur chair à travers les vêtements, on les sent vivre ces corps, palpiter ! Son haleine à elle soulève sa poitrine, gonfle son ventre, pour finalement envelopper le cou de son compagnon d’une écharpe tiède et parfumée, endormant toute velléité - si toutefois il en avait encore - de lui résister .. Elle noue ses bras autour de lui, câline, désarmante, on a l’impression de sentir tous les minuscules changements intervenant au cours de cette étreinte, insupportables presque d’intensité et pourtant tangibles, ces petites choses qui vont se cristalliser dans un message plus primitif encore que les mots pour le dire : "Comme tu vas me manquer .."

H moins neuf minutes. Il l’attire contre lui, ils s’embrassent longtemps, appuyés contre un pilier.

H moins une seconde. L’annonce du départ sonne. Ils s’embrassent une dernière fois, rapidement. C’est elle qui monte dans le train.

Il part à grandes enjambées sans se retourner.

 

Inspirée par Lakevio que je remercie...

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13 juillet 2018

La souris

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Il m’est arrivé un truc affreux hier soir : juste après avoir fermé mes volets, j’ai vu une grosse bestiole traverser mon séjour. Genre, une souris. Purée, j’ai eu peur! Je n’aime pas les bestioles qui traversent ma salle comme ça sans prévenir. Je suis restée sans bouger pendant quelques instants, le temps de réaliser que la chose s’était planquée derrière mes sous-mains (je me fabrique des sous-mains avec les grands calendriers dont je ne me sers plus, et comme j’en change tous les ans (de calendriers) j’en ai toute une collection (de sous-mains)).

Bref, pour en revenir à ma bestiole, j’ai fini par faire la seule chose qu’on peut faire en pareil cas : je suis montée sur un tabouret. Enfin quand je dis "je suis montée", c’est une façon de parler. Les tabourets que ma sœur m’a faits ne sont pas très hauts. Je suis sûre qu’en les fabriquant, pas une seconde elle n’a envisagé une attaque de souris ! Tout ça pour dire que je n’étais pas très en sécurité. En plus, au bout de cinq minutes, je commençais à me lasser (ça n’a rien à voir avec la patience (je suis un être très patient), c’est juste que je commençais à avoir des crampes. Amusez-vous à grimper sur un mini-tabouret en restant pendant cinq minutes sur la pointe des pieds avec les bras en l’air dans l’espoir qu’on vienne à votre secours, et on en reparle).

Oui alors donc, j’ai fini par prendre mon courage à deux mains ainsi que mon manche à balai et tout doucement, j’ai enlevé les sous-mains derrière lesquels la bête s’était réfugiée. Elle ne bougeait pas, mais je n’étais pas dupe !

Finalement, avec un sang-froid inouï et malgré sa taille, j’ai fini par la déloger de sa cachette :

CLIC CLIC

Non mais, vous avez vu la bête?

Et la longueur de sa queue?!!!!

Vous en êtes bé, hein ?

12 juillet 2018

La musique des âmes

 

2010 13 aout 144

 

Vous vous en doutez peut-être, mes filles ont lu ce que j'ai écrit sur l'histoire de ma famille et en particulier sur mon ancêtre Julie. Du coup elles m'ont demandé de faire la même chose du côté de leur père, "Mais pareil hein, Maman, une jolie histoire comme tu sais si bien raconter !"

Me voilà donc partie en Touraine. C’est joli la Touraine, et puis ça change du Nord et des corons. La Touraine, ça chante au son des clapotis de petites rivières qui gazouillent autour de vallées fertiles. Tiens, ça me donne envie de la découvrir en vrai, à pied. Il y en a bien qui vont à Compostelle, alors pourquoi pas en Touraine ? (j’espère qu’il y a des piscines).

À vrai dire, j’adore ça. Non pas accumuler des noms et des dates – maintenant, en trois clics on remonte cinq générations, il n’y a même plus l’impatience de l’attente, le plaisir de la découverte, la fébrilité lorsqu’on déchire l’enveloppe tant espérée.. les crises de fou-rire, aussi (eh oui, je m'amusais toute seule) quand je répondais en flamand (un flamand très personnel) aux courriers de Belgique en imaginant la tête du bourgmestre essayant de décrypter ma missive (je l’ai déjà dit, je suis d’ascendance suisse et belge, ça ne s’invente pas !).

Non, ce que j'aime surtout, c'est découvrir les personnes qui se cachent derrière tous ces noms, reconstituer leur histoire, imaginer le lieu où elles ont vécu, les gens qui les ont entourées, ceux qui les ont blessées, aimées....

Ce que j’aime, ce sont les détails minuscules, ceux qui passent inaperçus sur les registres mais qui pourtant vont faire toute la différence. J’aime cueillir les annotations en marge et les parenthèses qui par le miracle de l’écriture vont devenir le matériau qui me permettra de tutoyer l’émotion...

Sortir la musique des âmes, pour reprendre la si jolie expression de Marie K. Voilà ce que j’aime.

.•*´¨)
¸.•´¸.•´¨) ¸.•*¨)
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7 juillet 2018

Pas faux

2015 6-23 tiramisu fraises pixiz (1)

Bonjour à vous,

je me demandais de quelle façon j'allais illustrer mes souhaits de bon week-end, voire de bonnes vacances pour ceux qui partent (pour ceux qui restent aussi), eh bien j'ai trouvé: avec le fraisier réalisé par mon fils un jour qu'il était à la maison. Enfin, plus précisément c'était un tiramisu aux fraises.

Oui, mon fils est gourmand, sa compagne aussi, et ils squattent la cuisine à chacun de leurs séjours, au prétexte que je ne sais pas cuisiner (ce n'est pas faux, notez - mais comme je dis toujours, on ne peut pas être performante en tout!).

Je vous souhaite donc, mes amis, un très beau week-end!

 

☀ ☀ ☀

6 juillet 2018

Chez la coiffeuse

Chère Délia, chère MJ,

chers amis de France, de Navarre et de Bretagne basque (cf Xoulec),

Je vais encore une fois partager avec vous un pan entier de mon intimité. Car oui, si on entre dans l'intimité de certaines femmes comme dans le triangle des Bermudes, on pourrait dire que dans la mienne, on est plutôt sur le triangle équilatéral: tous égaux, aucun mystère. Le parfum envoûtant et ultrasensuel du mystère flottant autour de soi, je n'ai jamais su faire. C'est comme ça. En même temps, j'ai des circonstances atténuantes: d'abord, je ne suis pas blonde. Ensuite, j'ai une chevelure fine, fine, ôôôô si fine que des fois, je me demande si elle existe.

Bien. Cette grande vérité établie, passons à ce que vous attendez tous, une de mes séances chez le coiffeur. Celle-ci n'est pas récente (2011).

[Sachez que depuis, j'ai décidé de laisser mes cheveux vivre leur vie (de plus en plus blanche, d'après mon miroir)]. 

Je vous souhaite une bonne lecture!

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(la coiffeuse) Bonjour Madame Neige !! Ça faisait longtemps !

(moi) Que voulez-vous, quand on a comme moi une si belle nature de cheveux, a-t-on besoin de venir souvent? (Ah ah ah! Que je suis drôle!)

(la coiffeuse) Installez-vous, Madame Neige ! (puis, m’ébouriffant - si tant est qu’on puisse ébouriffer trois tifs qui se battent en duel) Oh-oh !! Que vois-je ? Des cheveux blancs !

(moi) Ah ? J’ai des cheveux blancs ?

(la coiffeuse) Oui bon, pas autant que Madame Tartenpino.. (puis, se tournant vers une autre cliente qui est en train de se faire bigouder, la coiffeuse hurle) Hein Madame Tartenpino ?? (à moi) Vous comprenez, elle est âgée Madame Tartenpino, elle s’ennuie chez elle alors on a pitié, on la garde le plus qu’on peut, ça lui passe le temps ..(puis, reprenant un timbre de voix normal, c’est-à-dire qu’elle me hurle dans l’oreille) Alors on commence par une couleur ??

(moi) Allons-y pour la couleur ..

(la coiffeuse) Marronnasse, comme la vôtre ?

(moi) Marronnasse ?? Bah je vous remercie ! C’est ma couleur naturelle !!

(la coiffeuse) Marronnasse, marron glacé, vous êtes bien marron glacé non ?

(moi) J’ai toujours eu l’illusion que j’étais châtain, mais si vous dites que je suis marron glacé ..

(la coiffeuse) Bon je vous prépare ça Madame Neige (puis, hélant la petite stagiaire) Mathiiiiiiiiiilde ! tu viens mettre la couleur de Madame Neige !

(Mathilde, d’une gentille petite voix) Heu, vous voulez bien vous baisser ?

(moi) Pardon ?

(Mathilde) Heu, oui, descendez un peu parce que vous comprenez, je suis trop petite et je ne vois pas le dessus de votre tête ..

(moi, glissant jusqu’à avoir les fesses à ras du fauteuil) Heu, ça vous va comme ça ? (Je n'ose imaginer la tronche que je dois avoir dans cette position, mais Mathilde semble on ne peut plus satisfaite et elle m’applique consciencieusement sur le crâne une teinture que j’appellerai plutôt moutardasse. Lorsque je me redresse, je me rends compte en voyant mon reflet dans le miroir qu’elle m’a dressé les cheveux tout autour de la tête, comme un soleil).

(moi) Oh bah dites donc, j'suis super chouette comme ça !

(Mathilde, super sérieuse) Faut pas vous inquiéter, on va pas vous laisser comme ça !

(moi) Ah bon ! ouf !

Après les vingt minutes de pause et un shampooing sans histoire ..

(la coiffeuse) Je vous les coupe ?

(moi) Heu, en même temps c’est un peu pour ça que je suis là ! Alors, vous me les faites ultra-courts, avec le dessus en brosse..

(la coiffeuse, s’esclaffant) Madame Neige, ahahaha, Madame Neige !!!! Toujours le mot pour rire !!!! Allez, je vais vous les faire comme d’habitude, en pétard !

(moi) En pétard ? J’ai les cheveux en pétard moi ?

(la coiffeuse m’ébouriffe) (c’est une manie) (puis soudain grave) C'EST QUOI ÇA??

(moi) Quoi, quoi ça ??

(la coiffeuse, louchant sur l’arrière de mon crâne) ÇA!! CE TROU, LÀ, DERRIÈRE LA TÊTE!!

(moi) Ah, ça!! Mais c'est rien!

(la coiffeuse) RIEN, CE TROU?

(moi) De toutes façons vous allez tout couper.. j’ai juste avancé les opérations..

(la coiffeuse) PARCE QUE C'EST VOUS QUI AVEZ FAIT ÇÀ ??

(moi) Ben oui, je trouvais mes cheveux un peu longs derrière, alors je les ai coupés..

(la coiffeuse) Toute seule ? Mais vous savez que j’aurais presque pu ne pas pouvoir rattraper le coup, avec le peu de cheveux que vous avez ?

(Super. En plus d’être marronnasse je suis à moitié chauve)(heureusement, Mathilde s’approche de la coiffeuse et fait diversion) Le séchoir de Madame Tartenpino s’est éteint, je lui enlève ses bigoudis ?

(la coiffeuse) Non non, laisse-la encore un peu ! (à moi) Vous comprenez, elle est âgée Madame Tartenpino, chez elle elle s’ennuie ... On a du cœur quand même ..

(moi) Vous la trouvez pas un peu rouge ?

(la coiffeuse) Oh lala en effet, elle est archi cuite ! (à la stagiaire) Mathiiiiiiiilde, enlève Madame Tartenpino du séchoir !!!! Et tu lui retires les bigoudis ! Tranquillement hein, elle a le temps Madame Tartenpino ..(puis hurlant) Hein Madame Tartenpino ? (puis, en m’ébouriffant encore une fois) Bon, qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire avec ça ?

À partir de là, tout va très vite. Les doigts de la coiffeuse volent, virevoltent, elle est en pleine création artistique, c’est tout juste si on ne voit pas de la fumée sortir de son front tellement sa concentration est intense. Elle me finit au sèche-cheveux, "effet naturel pétard", dixit car impossible de faire un brushing sur ce carnage (dixit itou). Elle place le miroir derrière moi et me demande si ça me convient d’un ton qui n’accepte aucune réplique. Puis elle me retire l’informe peignoir dont j’étais affublée et me laisse me diriger vers la caisse où malgré mes protestations, elle ne me fait même pas de remise bien que je lui avais commencé le travail..

Une fois dehors, un énorme coup de vent et une sympathique averse automnale achèvent mon "effet naturel pétard" ..

 

4 juillet 2018

Rouge comme une écrevisse

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Hier, lorsque je suis arrivée à la gare pour me rendre à la piscine, surprise ! Pas de train! Non, non, ce ne sont plus les grèves: c’était un incident à Épinay, ce qui avait généré l’interruption de toute la circulation ferroviaire.

J’adore la ligne que j’emprunte pour aller vers Paris, il s’y passe toujours quelque chose de festif. Des imprévus, des surprises, quel bonheur !

Une fois par exemple, le train avait été retardé pour cause d'"incidents d’enfants jouant sur voie en gare de Paris-Nord". J’étais avec mes petits-fils ce jour-là et on s’était regardés avec étonnement : des incidents d’enfants jouant sur voie en gare de Paris-Nord ? Les enfants sont-ils censés jouer sur les voies en gare de Paris-Nord ? Toujours est-il qu’on a poireauté plus d’une heure, avec annonce par micro toutes les cinq minutes environ pour nous informer de l’avancée des opérations (qui n’avançaient pas, en fait). L’homme qui faisait l’annonce parlait d’une manière tellement lente et blasée qu’on a fini par s’inquiéter. D’abord pour lui (était-il perturbé à ce point par l’absence de train ?), ensuite pour nous : si l’opération "incidents d’enfants jouant sur voie"  était menée avec la même énergie, on n’était pas près de rentrer.

Bref, pour en revenir à hier, je n’étais pas du tout d’accord pour me priver de ma séance de natation maintenant que la piscine est ouverte tous les jours (horaires d’été). Heureusement, je peux me rendre à pied à la piscine. Je prends donc mon sac à dos et mon courage et me voilà partie sous un soleil sa mère de feu. Je marche d’un bon pas, le nez en l’air, le ciel est bleu, très lumineux. Après tout j’ai souvent fait ce trajet, quinze kilomètres ce n’est pas la mer à boire (ça me fait penser que j’ai soif !). En plus je ne vais certainement pas me plaindre maintenant qu'on a une merveilleuse piste cyclable et piétonnière, ce qui est relativement récent.

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À mi-chemin mon rythme commence à ralentir. Quelle chaleur aussi ! Pourquoi n’a-t-on pas le droit de se balader en maillot de bain ? C’est une loi ridicule. Je m’imagine en Première Ministre de la Natation promulguant une loi autorisant à sortir en maillot les jours de canicule. En attendant cet heureux jour, je sue et je cherche de l’ombre.

C’est comme la loi du maillot, je n’en trouve nulle part. Franchement, à quoi pensent les constructeurs de départementales ? Pas le moindre petit banc à l’ombre ! Dans un flash je me vois Ministre de la Construction de Routes avec abris aménagés à l’ombre (et distributeur de boissons fraîches). La chaleur me monte au visage, je dois être rouge comme une écrevisse (cuite)!

Au bout de trois quart d'heure, OUUUUUUUUF! J’aperçois le bâtiment de la piscine ! Un regain d’énergie pour franchir le portillon et courir jusqu’au bassin: PLOUF!

On entend pchhhhhhhhh…..Je vous jure que c’est vrai ! (Si ça tombe, ça fait même de la fumée !)

 ☀ ☀ ☀

Le pire, c’est qu’évidemment, après, il a fallu refaire le chemin en sens inverse ! Sur le trajet j’ai croisé une copine du cours de yoga avec son mari qui m’a claqué deux bises (la copine, pas le mari)(décidément, tout le monde m’embrasse !), elle allait à la gare car elle n’avait pas le courage de rentrer à pied. Elle a dû attendre longtemps, car la circulation n’a été rétablie qu’en soirée (heureusement pour les gens qui travaillent !).

Sur ces paroles merveilleuses, je vous souhaite la journée douce !

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2 juillet 2018

Είμαι στην Ελλάδα

Chers amis,

telle que vous me lisez là, je suis en Grèce...

.. par roman interposé (oui, bon... On fait ce qu'on peut!).

L'immense chance que j'ai en revanche, c'est d'y être allée quand j'étais jeune, si bien que tous les lieux me parlent et même chantent dans ma tête....

1969 8 serie1 n°10

Comme vous pouvez le voir j'étais une grosse patate en maillot rouge

(ma mère nous gavait comme des oies!)

1969 8 serie1 n°16 Grece

1969 8 serie1 n°31

À peine debout, j'écris (surprenant!!!)

1969 8 n°1

La belle blonde au milieu de la foule, c'est ma mère

1969 8-n°4

Je suis à droite assise à côté de Maman (blonde platine)

1969 8-n°6 vue du Fort Palamidi

1969 8 n°28

Mes chères Météores qui ont durablement marqué ma mémoire

(les Grecs sont très accueillants clin d oeil (2))

1969 8 n°29

Ma mère est tout-à-fait à gauche

Encore une fois, MERCI, MERCI, MERCI LA VIE! Ce qui est pris n'est plus à prendre (surtout qu'il y a quand même un gros risque que je n'y retourne jamais de ma vie!)

Par contre je ne désespère pas de retourner là

P1060009c

c'est-à-dire dans la mer de Quend (oui, bon, la Manche, quoi!).

J'a-dore les photos! Le plaisir de se souvenir, encore du plaisir!

24 aout 20h50 2

Et vous?

Qu'est-ce qui vous fait rêver?

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