La bonne journée
Bonjour à vous,
c'était il y a deux ans - que dis-je, deux? C'était il y a trois ans (décidément, je ne vois pas le temps passer!), je m'baladais ♪♫ non pas sur l'avenue mais sur la jetée qui mène au phare du Tréport. Le ciel était bleu et la mer itou et je me dis que c'est quand même plus sympa de vous souhaiter un bon 1er mai comme ça qu'avec le ciel qu'on a aujourd'hui (un ciel du Nord, bas et gris. Purée, je n'aurais pas porté ma robe longtemps!).
Mais foin des grommellements, remettons ça à plus tard, aujourd'hui c'est fête, on se souhaite du bonheur au moins pour une année.
Ça fait tellement longtemps que je bloggue que j'ai épuisé tout ce que je pouvais vous raconter en rapport avec ce 1er mai (Beltaine, Charles IX, etc, etc), aussi vais-je contourner le thème en évoquant devant vos yeux ébaubis une scénette de quand mes petits-enfants n'étaient pas encore de grands échalas pointure 42 adoptant la forme de la chaise quand ils s'assoient (comment arrivent-ils à faire ça?).
Or donc, il s'agit de quelque chose que ma fille avait instauré dans la vie de ses enfants et qui s'appelait la bonne journée.
Ça se passait le soir, après que les garçonnets se soient mis en pyja et lavé les dents. Ils se rassemblaient autour de leur maman, sur son lit (ou sur le mien quand c’est chez moi qu’ils étaient). Puis c’était "celui dont c’est le jour" qui commençait. Oui parce que les deux aînés, qui avaient, genre, 5 ou 6 ans, passaient leur vie à se chamailler (C'est moi qui commence ! - Non ! Moi d'abord! - Non c'est pas toi c'est moi !! etc ..). Pour éviter ça, les lundi, mercredi, vendredi et dimanche, l’aîné était servi en premier à table, parlait en premier, etc. Les autres jours, c’était son frère (maintenant, ils se disputent toujours autant, sauf qu'il faut que ma fille monte sur un tabouret pour les séparer vu qu'ils la dépassent tous d'une tête..)
Oui alors donc, pour en revenir à "la bonne journée" c’était très simple, chacun des enfants décrivait ce qu’il avait le plus aimé dans sa journée. Ma fille donnait aussi la parole au plus petit, même s'il ne savait pas parler (en tout cas pas un langage connu) (mais comme l’unique passion de cet enfant c’était son père et les voitures, pour le rendre heureux il suffisait de le sortir à l’heure où tous les automobilistes rentrent).
C’était donc toujours sur une merveilleuse note de petit bonheur que se couchaient mes petits-fils. Enfin quand je dis "se couchaient", évidemment c‘est une façon de parler, comme le savent toutes les (grands-)mamans ..
(l’aîné) Pourquoi faut se coucher ?
(moi) Parce que c’est l’heure.
(l’aîné) Pourquoi c’est l’heure ?
(moi) Parce qu’il est tard.
(l’aîné) Pourquoi il est tard ?
(moi) C’est l’heure de dormir !
(l’aîné) J'veux pas dormir ! J'veux rentrer chez moi !
(moi) Tu ne peux pas rentrer chez toi, il est trop tard !
(l’aîné) Non il est pas tard !
(moi) SI.
(l’aîné) NAAAAAAN! MAMIIIIIIIIIIII STEUPLAÎT APPELLE PAPA!!
(moi) Que j’appelle ton père à 22 heures ? Il va être content ..
(l’aîné) Ouiiiiiiiiiii Mamiiiiiiiii appelle-le!! D’ailleurs j’ai jamais dit que je voulais dormir ici j’ai juste dit que je voulais passer la bonne journée ici !! BOUHHHHHHHH!
Voilà. Comme vous voyez, la bonne journée c’était un truc ÉPATANT .